Archives de catégorie : Communes

AUTELS SAINT BASILE

AUTELS-SAINT BASILE Les –


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Cette commune a été formée en 1831 par la réunion opérée le 25 décembre 1831: de Les AUTELS EN AUGE ou Les AUTHIEUX-en-AUGE ou AUTHIEUX-sous-RENOUARD/a> et SAINT-BASILE sur MONNE.
Les Autels, comme les Autieux, viennent d’Altare qui, dans le moyen-âge, produisit les mots Autels, Autieux etc., pour signifier une chapelle et même une église.

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les Noms des Communes de Normandie – III.
128 . — Les Autels-Saint-Bazile (Livarot, C), formée en 1831 par la réunion des Autels-en-Auge et de Saint-Bazile :
Les Autels : Altaria [1024 env.], 1063 : A. d. G., NL Culv. 911-1066, dans Ann.de Norm., II, 1952, p. 216.
Edifice religieux primitif (cf. Vincent, Topon. de la Fr., n » 865, p. .331).
V. Les Authieux — et cf. Les Autels (Aisne, E.-et-L., S.-et-L.), etc.
Saint-Bazile : S. Basiuis [vers 1 350 j : Longnon, Pouil. Prou. Rouen, p. 261 d.

Archives Calvados:
Les Autels-Saint-Bazile (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative : La commune de Saint-Bazile prend le nom des Autels-Saint-Bazile après l’intégration de la commune des Autels
par l’ordonnance du 25 décembre 1831.
Les Autels-Saint- Bazile forment avec Auquainville, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux- Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert.
La commune nouvelle de Livarot-Pays-d’Auge à partir du 1 er janvier 2016 (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.
Livarot-Pays-d’Auge (Calvados ; à partir de 2016)
Les Autels (Calvados; jusqu’en 1831)
Saint-Bazile (Calvados; jusqu’en 1831)

AUTELS-SAIN- AZILE I. Dioc. de Lisieux. – Baill. d’Exmes. – Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Livarot. Gén, et int. d’Alençon; él. et subd. d’Argentan. II. Dist. de Lisieux; canton de Livarot ( Arrêté du 1º mars 1790). III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Livarot ( Loi du 28 pluviose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 139 hab. (1911). Sup.: 553 hect. 9 a. 15 c. La commune des Autels-Saint-Bazile a été constituée par la réunion des communes des Autels-en-Auge et Saint-Bazile, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 25 décembre 1831 ). La plupart des documents de cette mairie sont gravement endommagés par l’humidité. ADMINISTRATION GÉNÉRALE: Les Autels. Délibérations et enregistrements divers. 2 décembre 1789-20 ventôse an VIII (Reg., fol. 1-56). Lacune jusqu’au 18 pluviôse an XII. Saint- Bazile. – Délibérations. 21 février 1790-10 germinal an VII ( Reg., fol. 1-47 ). crets. 1790-1792 ( Reg., 33 fol. ) Enregistrement des lois et Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. ÉTAT-CIVIL: Les Autels.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1692. Lacunes: 1694, 1701-1706, 1712, 1728-1729, 1733-1746, 1793- an VI. — Comptes du trésor, passim. – Saint-Bazile. 1668. Baptêmes, mariages et sépultures. Lacunes : 1681-1684, 1688, 1691, 1693, 1715-1716, 1733, 1737, 1778, 1787-1788 , 1791. Trois cahiers d’actes remontant à 1656, mentionnés par l’inventaire arrêté le 12 octobre 1860, n’ont pu être retrouvés .

La par. de Saint-Bazile avait pour patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon,
élect. d’Argentan,
sergent. de Montpinçon.

Hameaux des Autels Saint Basile:
Val-Mesnil (Le), Bénard – h, Clairmont – h, Cour-Feuillée (La) – h, Gourmont – h, Cour-Ridel (La), Dannevilles (Les) – h, Darsauval, f, Ferme-d’Arsauval (La) – h, COURRIÈRE (LA), Goubisn (Les) – h, Tertre (Le).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

Bulletin Monumental 1872 p.516 Gautier de St Basile voir Généalogie du Buat.
GADRAT Jean-Michel, « L’église de Saint-Basile », Bulletin du Billot, N° 24, Décembre 1988, pp. 4-31, ill.
GADRAT Jean-Michel, « Les Autels Saint Bazile « , Bulletin du Billot, N° 32, Décembre 1988, pp.37
MANEUVRIER Jack, « L’église de Saint-Basile », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, décembre 1986.

2 – Pièces Justificatives.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie
GAULTIER DE MÉNIVAL, Jean Baptiste Alexis, ancien officier au régiment de Belfond cavalerie, aujourd’hui dans la compagnie de Luxembour (paroisse des Autels-en-Auge, baillage d’Evreux).

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

117. – Le 20 sept. 1092, furent ordonnés prêtres: Charles Gautier, diacre de St-Bazile.

449.- Le 27 mai 1702, le sr Louvet, pbrê, vicaire de Tortisambert, est autorisé à célébrer le mariage de Jean Louvet, son parent, de la parr., de St-Basile.

Curé. – C. Gautier.
Clerc. – C. Gautier.

459. – Le 18 février 1716, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Malherbe, Escr, fils de Jean, Esc., sr de Grandchamp, et de noble dame Marguerite de Margeot, de la parr., de la Gravelle, d’une part, et damlle Louise-Aimée d’Arclais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

183. – Le 8 fév. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Jean de la Thillaye, lieutenant de cavalerie, fils de feu Laurent et de feue Anne Roussel, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle Marie d’Ardais, fille de feu Jean d’Ardais, Escr, et de feu noble dame Marie de Bernière, de la parr., de St-Basile.

937. – Le 13 août 1725, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François Leprevost, Escr, sr de la Porte, fille de feu Jean Leprevost, Escr, et de noble dame Anne-Suzanne Leboucher, du bourg de Trun, diocèse de Séez, d’une part, et damlle Magdeleine Gautier, fille de Luc Gautier, Escr, seigr et patron de St-Basile, et de noble dame Marie-Anne de St-Laurens, de lad. parr. de St-Basile.

Curés. – C. Gautier .- G. Bazire.
Prêtre desservant. – Bazire.
Patron. – Le seigneur du lieu. – P. Gautier.
Seigneurs.- J. d’Arclais – P. Gautier de Saint-Bazile – Lc. de Gautier – Ls de Gautier.

13. – Le 21 oct, 1743, vu l’attestation du sr Belley, pbre, desservant la parr., de St-Basile, et du sr Desfontaines, curé de St-Symphorien du Noyer-Menard, dispense de bans pour le mariage de François Louvet, marchand et garde des bois du roy, et Bastienne Dubosq.

41 . – Le 13 janv. 1745, la nomination à la cure de St-Basile appartenant au seigr du lieu, Mrc Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr de St-Basile, nomme à lad. cure, vacante par la mort do Me Guillaume Bazire, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Philippe Le Michel des Pommerets, pbrë de ce diocèse.
Le 14 janv. 1745, le seigr évoque donne aud. sr Le Michel la collation dud. bénéfice.
Le 25 janvier 1745, le sr Le Michel prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Me Joseph Grieu, pbrë, curé de Bellou ; Mathieu-Yves Quillet, sr du Vauratier, demeurant aux Moutiers-Hubert et autres témoins.

Curés. – G. Bazire – P. Le Michel des Pommerets.
Prêtre desservant. – Besley.
Patron. – Le seig du lieu. – L.-J.-B. de Gaultier.

254. – Le 19 mai 1756, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Maurice de Gautier, Escr, chevr de St-Bazile, fils de feu Mesre Paul de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, et de feue noble dame Madeleine de Gautier, originaire de la parr., de St-Bazile et demeurant depuis environ dix-huit mois en celle de Heurtevent, d’une part, et noble damll. Marie-Anne de la Houssaye, fille de Mesre Louis-François de la Houssaye, Escr, sr du Plessis, et de noble dame Marie-Anne de Mannoury, de lad. parr.. de Heurtevent.
203. – Le 2 janvier 1760, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, Escr, seigr et patron de St-Bazile, fils de feu Paul de Gautier, aussi Escr, seigr et patron dud. lieu, et de feue noble dame Magdeleine de Gautier, de lad. parr.. de St-Bazile, d’une part, et noble damlle Gilonne-Françoise Férault, fille de feu Mesre Jean -Baptiste-Charles Férault, Escr, seigr et patron de Falandre, Mahéru, Conodevesque et autres lieux, et de noble dame Anne-Marie d’Epréville, de la parr.. de Moulins-la-Marche.

Seigneurs. – P de Gautier de St-Bazile – J.-M. de Gautier – L.J.B. de Gautier de St- Bazile.

338. – Le 20 mars 1772, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr. seigr et patron de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Philippe Michel des Pommerets, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Robert Le Roy, pbrë du diocèse de Lx, vicaire du Regnouard.
Fait et passé à Lx.
Le même jour, Mr Mery, vie. gl., donne aud. sr Le Roy la collation duel, bénéfice.
Le 29 mars 1772, le sr Le Roy prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant en la par?, du Regnouard, et autres témoins.

35. – Le 21 août 1779, François Louvet, marchand, demeurant à Tortisambert, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François-Jacques Louvet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en herbe nommée les Bissons et sise en la parr.. de St-Bazile. Fait et passé au Billot, par devant Me Manson, notaire, résidant à St-Martin-de-Fresnay.

30. – Le 18 févr. 1785, la nomination à la cure de St-Bazile appartenant au seigr du lieu, Mesre Luc-Jean-Baptiste de Gautier, chevr, seigr et patron de St-Bazile et de Pertheville-en Heurtevent, demeurant en son château de St-Bazile, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Robert Le Roy, dernier titulaire, la personne de Me Jean-François-Mathieu Peulvey, pbre, (originaire de St-Michel de-Livet), vicaire du Renouard. Fait et passé aud. château.
Le 8 mars 1785, le seig r évêque donne aud. sr Peulvey la collation dud. bénéfice.
Le 12 mars 1785, le sr Peulvey prend possession de la cure de St-Bazile, en présence de Mesre Jean-Philippe-François de Gautier, fils de mond. sr de St-Bazile ; Mesre Pierre-Louis de Mannoury de la Brunetière, lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant au Regnouard ; M. Pierre Pellerin des Fondis, marchand, demeurant en la parr., de Crouttes, et M. Jacques-Paul-René Graville de Grandmont , marchand, demeurant aussi à Crouttes.

Curés. – Ph. Michel des Pommerets – R. Leroy – J.F.-M. Peulvey.
Patron – Le seigneur du lieu.- L.-J.-B de Gautier.
Seigneurs. – J.-B. de Gautier de Saint-Bazile -J.-Ph.-F.de Gautier.

HISTORIQUE

Antérieurement à la Révolution , il existait deux paroisses , l’une nommée les Autels-en-Auge et l’autre Saint-Basile . Après la Révolution, pour le culte, la première fut rattachée à Montpinçon tandis que la paroisse de St-Basile l’était à la paroisse de Tortisambert. Une ordonnance du 25 décembre 1831 amena la réunion des deux anciennes communautés des AUTELS et de SAINT-BASILE qui formèrent une seule commune sous le nom des AUTELS-SAINT-BASILE ( BESNIER ).
Louis de Neuville rédigeant la notice pour la Statistique Monumentale avant 1867, notait : »c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer ».
Cette église figure dans le Pouillé du diocèse de Lisieux rédigé vers 1350 sous la forme : Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basili et nous savons que la taxe dîme se montait à 16 l. (LONGNON) et que le recteur d’ORVILLE en était le patron bénéficier ( PIEL, I, p. VIII )
Les « Insinuations ecclésiastiques » (PIEL) nous ont conservé avec précision les curés qui se sont succédés dans cette cure et tout particulièrement de ceux qui furent associés aux travaux de restauration de l’église dans la seconde moitié du XVIII° siècle : Philippe Le Michel Despommerestz (curé de 1745 à 1772) dont le nom figure sur la cloche et Robert Leroy (curé de 1772 à 1785) sous le ministère duquel les menuiseries furent exécutées ainsi qu’en témoigne la date gravée sur la traverse de la porte d’entrée .
( Déclarations du temporel 143. Guérin ? )
( Document des archives de l’Orne )

Les communes des AUTELS et de SAINT-BAZILE ayant perdu l’une et l’autre leur cure , le conseil décida , en 1835 , de vendre les matériaux de l’église de SAINT-BASILE . Le Maire, Jean-Antoine COCHON, dit Labutte, s’en rendit acquéreur et la revendit en 1842 à M. Hilaire de Saint-Basile dont les ancêtres vivaient sur cette paroisse depuis le XVI° siècle (EMEDY). Celui-ci l’entretint, y faisant inhumer sa femme avant d’y reposer lui-même. En 1895 la famille de SAINT-BASILE la rétrocéda à la commune pour une somme modique, sous réserve par elle d’entretenir les tombes de la famille GAULTIER SAINT-BASILE.
Le 20 août 1944, « les Allemands en retraite firent sauter le pont sur la Monne » ( Tous ensemble ), et l’église toute proche subit d’importants dégâts. Mise rapidement hors d’eau; quatorze ans plus tard la Coopérative des Eglises sinistrées confia à M. Lécaudey, expert-métreur à BAYEUX, la direction des travaux de restauration. L’on profita de l’occasion pour construire une sacristie avec des pierres provenant de l’ancienne église des AUTELS, mais il serait trop long de détailler ici les travaux entrepris alors, sur lesquels nous reviendrons et auxquels furent surtout associées des entreprises de la région . Ces travaux nous sont assez bien connus grâce à le relation qui en parut à l’époque dans la presse. L’abbé LEPRETRE, desservant de la paroisse s’ingénia à sauver le mobilier cultuel en péril dans les églises de la région en voie de disparition, transformant ce sanctuaire en un petit  » Musée d’art religieux  » et sans cette initiative, la majeure partie de ce que cette modeste église abrite serait aujourd’hui disparu. Nous aurons l’occasion de parfois préciser l’origine des différents articles en les décrivant .
Et le dimanche 31 août 1958 , Mgr. Le ROY , vicaire-général vint procéder à la bénédiction de ces travaux , entouré du Maire , du Conseiller Général et de la famille Gaultier de Saint-Basile .

La paroisse de Saint-Basile, si l’on se réfère à sa dédicace , a une longue histoire remontant à l’implantation du christianisme dans la région et son église agréablement située en bordure de la MONNE ne manque pas d’attirer l’attention des touristes .

DESCRIPTION ARCHEOLOGIQUE

Plan
Eglise de petites dimensions 15,50/15,80 x 7.35 , dans sa partie la plus large et de 5.75 à l’extérieur du chœur soit environ 52 m2 pour la nef et 20 m2 pour le chœur .
Plan rectangulaire avec un chœur en retrait sur la nef, schéma fréquemment rencontré dans la région.

Elévation:
L’association maçonnerie/pan de bois donne à cette église toute son originalité et cette combinaison bois et pierre doit être rapprochée de quelques églises qui s’y rattachent . En effet , si bien des églises de la région présentent un pan de bois dans la partie supérieure de leurs pignons , il n’en subsiste que fort peu , à notre connaissance , ayant conservé une telle structure pour leurs murs gouttereaux . Signalons cependant l’important porche fermé de Saint-Aubin de BONNEVAL ( AUBERT 1 ) , et l’église SAINT-ARNOULD d’EXMES ( ORNE ) ( AUBERT , 2 ) qui comporte de notables parties construites en pans de bois .

Maçonneries:
L’épaisseur des maçonneries varie de 0.75 à 0.83 environ.
Les murs du chœur et de la nef ont conservé l’un un lavabo à 2 cuvettes et l’autre un lavabo simple .
Signaler la très grande hétérogénéité des maçonneries de l’ensemble et tout particulièrement de celles de la nef . En raison de nombreuse campagnes de construction et des réparations que l’on y décèle, il serait nécessaire de localiser :
– par l’examen des mortiers et l’identification des différentes pierres employées , les différentes campagnes de construction ou de restauration en reportant sur un calque leur situation et en les reclassant selon leur nature ( calcaire dur – roussin – travertin (?) , l’on devrait déterminer avec précision les zones ayant conservé le maximum de leur homogénéité et partant de les replacer dans une chronologie très relative .
Peu de caractères architectoniques identifiables :
– baie géminée du chevet
– allure générale des contreforts qui épaulent trois par trois les murs NORD et SUD : ces éléments utilisés très longtemps et dans des fourchettes chronologiques pouvant atteindre près de trois siècles = peu à attendre de la stylistique .
D’une analyse très superficielle , il ressort que peu de bloc semblent se trouver à leur emplacement d’origine – une grande partie des pierres , particulièrement le roussin ayant subi un incendie suffisamment puissant pour les rubéfier sur une épaisseur variant de 10 à 20 m/m . Ces pierres ont été réutilisée d’une manière assez discontinue à différents endroits .
Les murs gouttereaux de la nef sont plus bas que l’amortissement du gable des pignons mais on peut supposer qu’à l’origine leur crête correspondait à leur départ .
Murs du chœur plus homogènes, pignon épaulé par un contrefort à ressaut montant jusqu’à la partie basse de la fenêtre .

Charpenterie:
L’originalité de cette charpente réside dans sa conception : à l’opposé de ce que l’on observe habituellement , où la charpente couvrant le vaisseau pose sur les murs gouttereaux , nous pouvons observer ici une charpente indépendante de la maçonnerie , possédant ses propres points porteurs .
Section des poteaux varient de 0.27/0.27 à 0.30 identiques dans les deux cas ( NDL – SB ) .
La largeur de la charpente interne de NDL correspond à la largeur externe de SB, quant aux écartements des fermes de la nef il sont semblables et s’il en est de même pour leur implantation dans le chœur , leur écartement est par contre différent .
Dans la nef de SB , il existe entre le pan de bois interne et le pan de bois externe une galerie de circulation de 0.60 qui lorsque le plafonnement plat existait encore débouchait dans le comble .
Le beffroi repose sur les trois fermes situées à l’extrémité de la nef et les deux premières sont étrésillonnées par une croix de Saint-André et des jambettes. Quant à la troisième ferme elle comporte des pan de bois ouvert d’une hauteur d’un mètre environ conservant les logements destinés à recevoir un galandage de terre .
Il faudrait vérifier s’il n’y aurait pas existé une galerie transversale de l’esprit de celles que l’on trouvait sur les anciens jubés et si les colombages chantournés que l’on aperçoit à droite et à gauche dans le pan de bois n’en seraient pas la balustrade à laquelle l’on aurait accédé par la galerie entre pan de bois .
Le chœur comprend deux travées de charpente et seulement deux fermes . Celle vers le chevet est complète avec un poinçon épannelé avec chanfreins arrêtés et deux poteaux reliés aux sablières et à l’entrait . Les poteaux , à la naissance des liens présentent un décor malhabile de boudins superposés ou de ressauts liés peut-être aux techniques de levage de la charpente qui sont à rapprocher de ceux que l’on remarque sur les poteaux du beffroi du MESNIL-DURAND .
La ferme suivante a perdu son entrait , son poteau N. et son poinçon et un pendentif en bois tourné masque l’extrémité subsistante de celui-ci. Les sablières reliant ces deux fermes sont ornées d’une gorge arrêtée bordée d’un boudin .

Des transformations anciennes ont fait également disparaître la majeure partie de la travée de charpente entre nef et chœur et seuls subsistent deux courts tronçons des sablières , épannelées d’un large chanfrein et celle du N. repose sur un corbeau de bois , décoré en bout de croisillons sculptés .
Mais revenons sur ce type original de charpentes autoporteuses . Voici plus d’un siècle , L. de NEUVILLE étudiant cette église l’avait rapprochée , non sans justesse , de celle de NOTRE-DAME-de-LIVAYE . La confrontation des relevés de ces deux églises augeronnes montrent qu’elles ont été l’une et l’autre conçues pour couvrir des murs de maçonnerie épais , qu’elles possèdent des poteaux en retrait de l’extrémité des sommiers de 0.80 m. . Les espacements entre poteaux sont les mêmes et la largeur intérieure de l’une correspond à la largeur extérieure de l’autre .
A proprement parler l’on ne peut parler d’église de bois car l’on n’y retrouve aucun des caractères habituels des églises de CHAMPAGNE, de SCANDINAVIE, ni même d’HONFLEUR, ou d’ALVIMARE (Eglises à pan de bois) où dans leur conception originale leurs charpentes étaient prévues pour recevoir des parois minces de pan de bois hourdé, de bardage ou de lambrissage .
L’on peut par contre avancer l’hypothèse que cette disposition qui se rencontre aussi entre autres , dans l’église toute proche de SAINT-MARTIN-du-MESNIL-OURY , à PLAINVILLE et à SAINT-AUBIN-des-HAYES (id°), correspond soit à la nécessité de couvrir rapidement un monument sans attendre d’avoir réuni les fonds pour élever les maçonneries (l’on aurait clos le local en le bardant sommairement), soit à une instabilité des maçonneries (ce qui expliquerait l’adoption fréquente de cette technique pour des beffrois) .

Litre :
Les litres sont des bandes de peinture , généralement noires , d’une trentaine de centimètres de hauteur et comportant de place en place des armoiries . Avant la Révolution elles ceinturaient extérieurement et parfois intérieurement la plupart des églises normandes . Le droit de litre appartenait au patron présentateur et constituait la marque distinctive de ses droits honorifiques sur l’église , au même titre que le droit de banc , le privilège d’être inhumé dans le chœur ou celui de recevoir l’eau bénite en premier (CHERUEL , p. 673).
Après la nuit du 4 août ces  » marques du despotisme  » furent effacée ou beaucoup plus simplement recouvertes d’un couche de badigeon , ce qui permet parfois d’en retrouver quelques lambeaux . Au XIX° siècle, quelques une furent d’ailleurs parfois soit restaurées, soit remplacées par les armoiries des bienfaiteurs de l’église .
Ainsi, aux AUTELS, selon les notes de Louis de Neuville l’on distinguait encore à son époque quelques traces de l’ancienne litre funèbre sur laquelle se lisaient les armoiries des Gaultier de Saint-Basile . Peinte vraisemblablement en grande partie sur le crépi qui recouvrait les colombages , celle-ci à disparu à l’exception d’un écu qui se voit encore à la droite du poinçon du porche accolé à la façade . Les écussons armoriés , en bois peint qui garnissent le pourtour extérieur de la nef prolongent cette antique coutume .

Ouvertures:
Les fenêtres des murs NORD et SUD sont carrées et comportent un large chanfrein sur les piédroits. Les linteaux sont en bois et paraissent tous relativement récents .
Au chevet dans l’axe du chœur subsiste une fenêtre en tiers-point partagée par un meneau avec un tympan percé d’un oculus entre les ouvertures géminées.
Sur le pignon OUEST , une porte cintrée constitue le seul accès à l’édifice . Un arc en plein cintre s’amortit sur des piédroits sans ressauts et l’ensemble comporte un chanfrein identique à celui des fenêtres mais à gauche celui-ci ne descend que jusqu’à l’avant dernière assise .

Clocher:
Un court clocher carré couronné d’une pyramide élégante, tenté d’ardoise avec brisures sur les arêtiers, est campé sur faîtage, à l’est de la nef, vers le chœur .
La charpente de la pyramide se révèle d’une grande simplicité : autour d’un poteau central assemblé sur un sommier assis sur les entraits, une enrayure en deux pièce semi-circulaires repose sur des chevilles en croix. Celles-ci traversent le poteau central et sont assemblées avec les arêtiers ce qui maintient l’ensemble de la toiture et l’empêche de pivoter.

Couverture:
La couverture de la nef et du chœur sont en tuile plate et il semble qu’il en soit ainsi depuis la dernière réédification de la charpente , car tous les chevrons de forte section sont de même nature . L’on ne distingue pas ici ce que l’on rencontre sur de nombreuses églises augeronnes , une alternance de chevrons de largeur et d’épaisseur différente mais que l’on remarque par contre sur le clocher .

Porche:
Un petit porche « aux lecturés » en bois, d’une travée précède la porte d’entrée. Fortement restauré à plusieurs occasions il ne possède que peu de caractères permettant de lui assigner une date certaine: de Neuville le supposait du XVII° siècle et rien ne s’oppose à cette datation .
La porte est constituée d’ais étroits embrevées et la date de 1780 figure sur la traverse de l’imposte circulaire vitrée, quant au sol du porche , il fut repavé en 1958 avec des vieux pavés .

Intérieur:
Immobilier
sols: Pavage
La presque totalité du sanctuaire a été repavé et seuls quelques pavés anciens de terre cuite, de .. x .. ont été conservés au pourtour du maître-autel .

Pierres tombales
Dans le chœur, deux pierres tombales, l’une en marbre blanc recouvre les restes de  » Mme de SAINT-BASILE, née de Foucault, morte en 1856  » et l’autre en marbre noir, ceux de ………… de SAINT-BASILE en 1872 . .(inclure le texte des inscriptions tumulaires)

– murs et plafond
a) murs et lambrissage
Tous les enduits de l’église furent refaits en 1958 et aucune trace de l’appareillage ou de la décoration des mur ne subsiste. Antérieurement à ces travaux la nef possédait un plafond plat qui fut remplacé par un lambrissage  » … dégageant ainsi une charpente imposante …(Bénédiction…)

b) vitraux
Aucune vitrerie ancienne n’a été conservée et les vitraux unis actuels datant de 1958 sont dus à « un verrier de Choisy-le-Roy, M.Avoinet « .
décoration peinte.
Quelques traces de fleurettes …… ( noter forme et couleurs ) peintes au pochoir subsistent à la partie inférieure d’un poteau , témoignant de l’ancienne décoration .???????

c) électrification .
 » M. Canu , électricien à Livarot a installé un éclairage qui met en valeur la charpente et les autels « .

2° Mobilier
Une liste d’une vingtaine d’articles comprenant mobilier et objets cultuels a été dressée en 1987 par M. LERCH, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du Calvados, permettant de constater que l’œuvre de conservation de M. de SAINT-BASILE au XIX° et de M l’abbé LEPRETRE vers 1955/1958 ont permis de conserver ou de rassembler ici un mobilier et des objets cultuels intéressants .

a) autels
Cette église abrite trois autels . Les deux autels latéraux ont perdu leur tombeau de menuiserie contemporain des retables ce qui permet de pouvoir étudier les anciens autels de pierre qui les précédaient. Une épaisse table d’autel, chanfreinée en avant , repose sur trois piles carrées comportant base et chapiteau moulurés et fûts chanfreinés avec des petites demi-pyramides aux extrémités.

Les trois retables de bois sont rustiques, à l’image de l’église, et n’ont rien de commun avec les somptueux autels de quelques églises des environs: HEURTEVENT, BOISSEY, etc. Pour une raison que nous ignorons ceux-ci ont été attribués au XVII° siècle et l’abbé LEPRETRE, sur la foi d’un document dont nous n’avons pu trouver trace, précise même la date de 1687 – la date de 1685 a été crayonnée d’une écriture moderne sur le tabernacle .

Le retable du maître-autel s’inscrit dans un carré parfait . Au centre , un cadre à la bordure sculptée de feuilles de laurier contient un tableau représentant la légende de saint Nicolas et des enfants et de chaque côté deux pilastres cannelés couronnés de chapiteaux ioniques, forment saillie . L’entablement coupé par le cadre du tableau est surmonté d’une corniche rudentée à ressaut . L’ensemble se termine par un cartouche bordé de feuilles d’acanthe encadrant un médaillon soutenu par deux palmes . De chaque côté, des pots-à-feu s’alignent dans l’axe des pilastres.

De la hauteur des deux gradins, le tabernacle est couronné d’une tablette moulurée et la porte cintrée est sculpté d’un élégant calice orné de feuilles d’acanthe, de perlage et de raies de cœur. Des chutes en houppe décorent le bâti. Un niche exposition sculptée de nuages et d’un triangle glorieux surmonte et termine le tabernacle .
Un décor de tablettes alternant avec des rosaces garnit le premier niveau des gradins tandis que des palmes entrecroisées ornent le second .
Cet autel, exécuté avec une grande économie de moyens est représentatif du retour à la « sobriété classique » dont témoignent ces autels à pilastres cannelés qui apparaissent dans nombre d’églises à partir de 1760/ 1780 (POUGHEOL).

Les deux autels latéraux, généralement décrits comme étant des retables à claire-voie, dénotent une exécution médiocre, elle aussi très économe de moyens. Sur un panneau plat, les différents éléments: moulures, colonnettes, colonnes et entablements sont plaqués, structurant l’ensemble et par un jeu de coupes, mouvemente l’ensemble, l’agrémentant d’un fronton à pans. Le tournage de colonnettes manque de qualité et les profils imprécis s’enchaînent mal .

Cette rusticité explique sans doute que l’on ait généralement remplacé ces retables et la note de de NEUVILLE prend tous son relief :  » … on voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays: il n’en reste plus guère, et chaque jour on en détruit quelques uns, quoiqu’ils dussent être conservés; on ne retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile « .

Ces retables furent repeints lors de la restauration de 1958 à l’exception des frises des petits autels secondaires qui ont conservé des traces d’un décor de faux-marbre ancien .

b) sièges de chœur , bancs etc..
Le chœur a conservé une partie de ses stalles à hauts dossiers dont les traverses hautes comportent une découpe habituellement rencontrée dans les productions de l’époque Louis XV. Celles de la partie basse par contre sont beaucoup plus aiguë permettant de rattacher ce travail aux productions « à la cathédrale » dont quelques exemples sont conservés dans la région.
Les 12 bancs de la nef datent de 1958 et remplacent « les vieux bancs qui étaient vermoulus et irréparables ». Ceux-ci étaient de deux époque: de tradition gothique archaïque avec chanfreins arrêtés et ceux du XVIII°/XIX° possèdent un accotoir chantourné terminé par une petite volute .

c) chaire

d) confessionnal
L’église conserve deux confessionnaux (l’un dans la nef, le second dans la sacristie) de fabrication très primitive, avec porte à claire-voie garnie de tournages.

e) fonts baptismaux
Les fonts baptismaux de pierre provenant de l’église de La Gravelle près de Montpinçon comportent un fût polygonal en gaine avec cuvette elliptique à godrons séparés d’un listel creusé d’une gorge. L’ensemble est fermé d’un dôme de bois, où se distinguent quelques emprunts à la stylistique Louis XVI maladroitement interprétés. Un petit bénitier flanque le dôme.

f) statues
Au centre du retable nord, sur une socle de tournages l’on remarque un groupe en ronde-bosse de la Vierge à l’Enfant en pierre sous une polychromie moderne. Dimensions totales (en centimètres). Légèrement hanchée, portant l’enfant sur le bras droit et l’ensemble est bien proportionné. Le costume comprend un ample mantelet jeté sur une longue robe à col droit qui elle même recouvre le doublet .
La Vierge a le visage grave et soucieux, empreint d’une certaine tristesse. La tête est légèrement penchée, tournée vers l’Enfant et couverte d’un voile laissant apparaître quelques mèches de cheveux. Une haute couronne ajourée terminée par des fleurs de lys à rapprocher de celle de la Vierge du MESNIL-MAUGER maintient le voile .
La main gauche allongée soutient l’Enfant tandis que la main droite refermée sort d’une large manche et relève le tissu de la robe dégageant la pointe du pied . Le tissu est souple épousant le corps, tombe et se casse au sol ou en plis droits, en chute ou en un large pli à godet et l’ensemble du plissé bien modelé en accuse la verticalité .
L’Enfant-Jésus, le corps potelé, le visage tourné vers sa mère, la partie inférieure du corps drapé dans un lange, et le haut du corps à nu, pose la main droite sur le col de sa mère et tend la gauche vers la couronne .
La pose du corps, la forme du vêtement et son drapé se rattachent à la statuaire des XIV-XV° siècles et cette composition sage se rattache à quelques statues de la région lexovienne exposées à LISIEUX en 1961 .
Le cadre du retable SUD, conserve également, sur un socle identique à celui de l’autel NORD, un autre groupe en ronde-bosse en pierre, d’un saint évêque accompagné d’un chien ou d’un loup, connu sous le nom de Saint VIGOR. Elle mesure … et seule la partie supérieure de la crosse manque mais en raison de la polychromie moderne qui la recouvre, de savoir si elle a subit quelque restauration. L’évêque, debout, lève la main droite, annulaire et l’auriculaire repliés l’index et le majeurs levés, bénit. Le visage aux traits accentués, les lèvres pincées, les oreilles bien dessinées, est calme et une abondante chevelure s’échappe de la mitre. Portant la crosse dans le creux du bras gauche, de la main gauche il tient une étole dont la partie inférieure s’enroule autour du cou de l’animal .
Comme pour la statue de la Vierge, le modelé de tissu d’une ample chasuble descendant au-dessous des genoux, accuse bien les forme et tombe en larges plis en U. La pointe de la chaussure droite apparaît relevant la partie inférieure de l’aube .
Sur le même socle, un quadrupède assis sur son train arrière lève la tête vers le saint. La tête carrée, aux courtes oreilles, semble-t-il légèrement disproportionnée, montrant les dents et rappelant les « engoulvents  » des charpentes du XVI° siècle, l’allure générale de l’animal dégage une certaine férocité de l’animal tempérée par la position assise. Mais il est difficile de penser qu’il puisse s’agir d’un chien généralement beaucoup plus placides dans les représentations habituelles du groupe de Saint Roch .
Cette iconographie correspond à cette de Saint LOUP, évêque de BAYEUX pendant trente-deux ans (FOURNEE , p. 235) . Originaire du BESSIN , élève et successeur de RUFINIEN , il fut sacré par SILVESTRE , le métropolitain de Rouen qui fut en charge dans la seconde moitié du V° siècle auquel dans un songe un vieillard aurait dit : Ne laisse pas consacrer évêque un autre que l’agneau qui s’appelle LOUP  » . Il vécut à l’époque d’AEGIDIUS qui gouverna la Gaule vers 458-464 et la légende rapportée par sa VITA écrite au IX° siècle raconte qu’un loup féroce s’était installé dans un bois et avait dévoré environ dix-huit garçons et filles . Les gens ne savaient comment s’en débarrasser et n’osaient plus passer par là . L’évêque leur ordonna de prier et sortit de la ville. L’animal se précipita vers lui. Il lui tendit sa manche qu’il mordit furieusement: ses dents s’y incrustèrent, il se trouva muselé et une force surnaturelle l’empêcha de fuir. Le saint l’emmena vers la rivière et le jeta dans l’eau où il disparut « . Cinq églises du Calvados et une de l’Orne sont consacrées à ce saint ( RR.PP.BENEDICTINS ) .

Mais en aucun cas, ce canidé ne peut être confondu avec les dragons ou autres animaux mythiques que les sculpteurs du Moyen Age différenciaient bien , comme en témoignent les groupes de Saint Georges ou de Sainte Marguerite que l’on rencontre dans les églises de la région . On peut donc s’interroger sur la raison qui a conduit de nombreux auteurs à attribuer ce groupe comme étant celui de saint VIGOR , autre évêque bayeusain. Selon sa Vita, il serait originaire d’ARTOIS, et quittant son pays aurait abordé le diocèse de BAYEUX à RVIERS. Un serpent long de 40 pieds ravageant la contrée, l’on vint demander à VIGOR d’en débarrasser le pays, ce qu’il fit en enroulant son étole autour du cou de l’animal. Il en fit de même à deux autres occasions sur les rives de la SEINE . C’est donc sans doute de cette étole et de la commune appartenance au siège de BAYEUX que naquit la confusion dans l’attribution de notre statue à Saint VIGOR (RR.PP. BENEDICTINS , Nov. p. 53-55).

A gauche de la chaire, sur un petit socle portant l’inscription SAINT BASILE, l’on remarque une statuette de bois polychromé qui fut offerte à l’église en 195? par Madame de Saint-Basile. Un saint évêque, portant une haute mitre et un bâton dont la partie supérieure manque, brandit une croix de la main droite. Cette iconographie ne correspond pas à cette de saint BASILE le Grand dont les attributs sont le pallium , la croix à triple croisillon et la colombe (REAU).

g) tableaux

1) Saint-Nicolas
Le tableau du maître-autel représente Saint Nicolas et les enfants de la légende . Dans un décor d’architecture et de jardin, le saint à la barbe abondante, bien campé , les épaules couvertes d’une longue chape rouge doublée de bleu formant traîne et portant mitre et crosse, lève la tête vers le ciel, bénit les trois enfants joufflus que l’on voit au premier plan, à gauche, dans un baquet. C’est une œuvre puissante, typique de la peinture de la seconde moitié du XVIII° siècle que l’on peut d’ailleurs rapprocher de la petite statuette attribuée à Saint Basile. Cette toile a été élargie pour occuper l’espace du cadre n’occupe donc pas son emplacement d’origine.

(D’après une note manuscrite de M. Cottin, de 1959, sur les trois tableaux qui existaient dans l’ancienne église de la Gravelle, deux auraient disparu, et celui du maître-autel aurait été transporté dans l’église des AUTELS-SAINT-BAZILE par M. le Curé de TORTISAMBERT ).

2) Visitation
Face à la chaire, l’on peut voir un tableau de l’Annonciation, de même facture et de qualité identique au St-Nicolas.

3) bannière
L’église conserve une curieuse toile peinte sur deux faces. Sur l’une, Saint Sébastien la tête nimbée d’une auréole, le flanc droit percé d’une flèche, se détache sur un fond agreste, les membre liés à un arbre qui se devine à peine. Le Saint, en Apollon nu le corps en arc de cercle élève les mains au-dessus de la tête. (Sur la modification de l’iconographie de Saint Sébastien, cf: REAU, III-III.
L’ensemble est d’une bonne qualité picturale, la musculature bien traitée et, visage et mains sont particulièrement soignées.
Au verso se profile un Saint évêque bénissant et portant mitre et crosse. Une ample chape damassée , décorée d’un galon de bordure doré et d’une large bande de palmettes s’ouvre sur un rocher à la base découpée et brodée de palmettes .

h ) L’église conserve un certain nombre de chandeliers de bois tourné ainsi qu’un lustre à …. étages très proche de celui qui se trouve dans l’église du MESNIL-DURAND : autrefois très courants dans les petites églises rurales ils sont maintenant devenus bien rares . Généralement en aulne, ces objets ont mal résisté à l’ambiance humide des églises…et à l’électrification

i) cloche
Le clocher conserve une petite cloche de 0.61 de haut et de 0.48 de diamètre portant l’inscription suivante sur quatre lignes :
AY ETE NOMME LUCE LOUISE PAR MRE LUC JEAN PATISTE DE GAUTIER SEIGNEUR ET PATRON DE St BASILE ET NOBLE DAME
LOUISE DARCLAIS DAME DU FIEF DES LAUNEY BENARD BENIE PAR PHILIPPE DE MICHEL DESPOMMERESTY CURE DE St BASILE

L’abbé LEPRETRE avait cru y lire la date de 1734, mais cette dation ne peut coïncider avec la chronologie des curés qui se sont succédé dans cette cure nous proposons plutôt la date de 1754, la seule plausible tant avec la carrière de Philippe Le Michel.
Plusieurs branches de la famille Le Michel existaient à cette époque, à BELLOU , NOTRE-DAME-de-COURSON, SAINT-OUEN-le-HOUX, SAINT-PIERRE-de-COURSON, mais nous savons par un acte de 1724, qu’il était né hors mariage des œuvres de Catherine Le Prévost et qu’il dut dans un premier temps obtenir de l’official de Lisieux, une dispense pour irrégularité, puis en 1744 une seconde pour recevoir dans les ordres mineurs et une troisième auprès de la cour de Rome pour pouvoir jouir d’un bénéfice . Cette dernière spécifiait qu’il ne pourrait obtenir de dignités, etc…

Faute d’inventaires précis (la description de Louis de NEUVILLE ne mentionne ni tableaux, ni meubles, ni objets cultuels et l’article de l’abbé LEPRETRE ne donne que quelques provenances), il nous est difficile de déterminer avec précision ce qui appartient en propre à l’église des AUTELS et ce qui provient des églises d’alentour.

DATATIONS
L’étude conjointe du bâtiment et du mobilier permettent d’avancer quelques hypothèses quant à la datation de l’ensemble. L’on remarque deux groupements de datations relativement homogène: Aspect général de la construction – ouverture du chevet – fragments de la charpente du chœur – autels secondaires – statue de la Vierge – Statue de Saint Loup peuvent remonter au XV° ou au début du XVI° siècle .
Par contre, le système de construction mixte maçonnerie/pan de bois, nous l’avons dit correspond sans doute à la recherche de solutions d’attente. Dans ce cas précis l’on peut avancer qu’un incendie dont les maçonneries extérieures ont gardé les traces à très sévèrement endommagé le monument et tout particulièrement la nef et la première travée du chœur. Dans un premier temps l’on construisit une charpente autoporteuse réutilisant dans le chœur le poinçon du chevet et les sablières de la travée EST ainsi qu’une partie de celle entre chœur et nef. L’on éleva le beffroi et en 1754 l’on y installa une cloche. Une génération plus tard l’on paracheva l’œuvre en réédifiant les murs de maçonnerie et en posant porte et verrières.
Et il est vraisemblable que les autels, d’une exécution locale de très médiocre qualité , datent de cette restauration et non du XVII° siècle comme le pensait l’abbé LEPRETRE .

CONCLUSION
L’ensemble des statues et des peintures contenues dans cette église constitue un échantillon de ce que pouvaient être de tels sanctuaires avant la Révolution de 1789 et les « embellissements » des sanctuaires depuis cette date. A l’exception du panneau de terre de Saint Georges (patron de l’église des AUTELS) aucun élément récent n’a été introduit ici .
On ne peut certes que féliciter pour leur initiative les restaurateurs des années 50: sans eux nous ne pourrions visiter ce charmant sanctuaire figé dans le temps, mais il est une leçon que nous devons en tirer. L’emploi inconsidéré de ciments hydrauliques dans ces travaux, condamne toutes ces restaurations. En effet l’humidité enfermée dans une carapace étanche détruit inexorablement, sournoisement, à l’abri des regards, maçonneries et charpentes. Il faut dire à la décharge des entrepreneurs qui exécutèrent ces travaux , que les industriels du ciment constamment à la recherche de produits utilisables en toute occasion, aux qualités mécaniques de plus en plus performantes avaient oublié de conserver à leurs mortiers les qualités de perméabilité indispensable à la « respiration » des murs. Il faudra donc un jour, envisager de rouvrir ces enduits et de permettre aux murs de pouvoir évacuer l’eau pompée dans le sous-sol.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Basile, Sanctus Basilius, ecclesia Sancti Basilii.
Depuis que la paroisse de St-Basile a été réunie à Tortisambert, M. de Saint-Basile a acheté l’église et la conserve c’est un édifice peu important, mais qui présente encore pour l’étude quelques détails à observer.
Comme dans les autres églises du pays, la nef et le choeur sont rectangulaires; mais les murs de la nef sont en pierre jusqu’à une certaine hauteur, en bois et en clayonnage à la partie supérieure. Celle-ci repose sur des poteaux intérieurs qui supportent la charpente. Nous avons déjà vu de semblables poteaux à Livaye, et on les retrouve dans plusieurs autres églises; il est curieux d’examiner ce système de construction, dans lequel les charpentes jouent un si grand rôle.
L’église de St-Basile nous le montre tel qu’on l’a employé encore quand on a reconstruit les églises du Pays-d’Auge vers le XVIe siècle ; mais je ne doute pas que dans les premiers temps beaucoup d’églises ne fussent tout-à-fait en bois. Que l’on supprime donc, par la pensée, le mur en pierre qui forme les deux tiers de l’élévation des murs de la nef; que l’on y substitue un remplissage en bois et en mortier, et l’on aura l’image d’une église telle qu’elles devaient exister en grand nombre autrefois dans la contrée.
Les fenêtres de l’église de St-Basile sont carrées, à l’exception de celle qui était au chevet et qui est bouchée aujourd’hui.
Celle-ci était cintrée, subdivisée en deux baies, avec un oculus entre les ouvertures géminées M.de Saint-Basile croit, et je suis de son avis, qu’elle peut remonter au XVI° siècle. Un porche en bois précède la porte d’entrée: je le crois du XVIIe siècle. Quant à la porte, la date 1780 est gravée sur le linteau qui reçoit le ballant, au-dessous du tympan circulaire qui est vitré.
L’intérieur de l’église, outre les robustes poteaux qui supportent la charpente, montre, entre choeur et nef, deux petits autels à retable de bois à jour. On voyait autrefois des retables pareils dans beaucoup d’églises du pays; il n’en reste guère, et chaque jour on en détruit quelques-uns, quoiqu’ils dussent être conservés ; on ne les retrouve plus que dans les églises supprimées comme celle de St-Basile. La statue de la Sainte-Vierge qui surmonte le tabernacle, à l’autel de gauche, me parait ancienne relativement ; la pose du corps et la draperie sont identiques avec celles qui distinguent quelques Vierges dit XV° siècle.
M. de Saint-Basile conserve tous ces objets, et nous l’en remercions; les souvenirs sont pour lui, avec son goût pour l’archéologie, des motifs-pour sauver cette pauvre église qu’il a rachetée; une litre funèbre, dont on voit; encore les traces, porte les armes de sa famille.
Dans le choeur, une belle pierre tombale en marbrée blanc recouvre les restes de Mme de Saint-Basile, née de Foucault, morte il y a peu d’années.
Le fief de St-Basile, dit Mr de Neuville, était, dès le XVIe siècle le patrimoine de la famille Gaultier, qui en a pris le nom et qui a conspervé cette terre jusqu’à la Révolution.
Cette seigneurie était mouvante du fief voisin de Launay-Bernard. Ce dernier fief, dont le nom a été altéré par l’usage eu celui de Launay-Besnard, était autrefois situé dans les limites de la paroisse de Montpinçon ; mais son territoire en a été postérieurement distrait et incorporé a la paroisse de St-Basile. Launay-Bernard a appartenu au XVe siècle, à Jean Lenfant, chancelier du duché d’Alençon, un des jurisconsultes les plus éminents de son siècle. En 1475, René comte du Penche, administrateur du duché d’Alençon pendant la captivité du duc Jean, son père, fit don du relief du fief de Launay-Bernard à Jean Lenfant, qui mourut peu de temps auprès a, Angers, où, il professait le Droit civil depuis la disgrâce de son maître. En 1553, Adrien Gaultier était seigneur de Launay-Bernard et de, St-Basile, et c’est encore de M. Gaultier de Saint-Basile qui est possesseur de la première de ces deux terres. Il y-a fait construire, une habitation renfermant une petite chapelle entièrement lambrissée et ornée de sculptures et de, statuettes en bois, de l’époque gothique, réunies et ajustées avec le goût le plus parfait. Cet oratoire est ainsi devenu un véritable bijou et offre un spécimen des plus remarquables de l’art de la sculpture sur bois dans nos contrées au XVe siècle et au commencement du XVI°. Plus bas, dans la fraîche et riante vallée de la Mônne, se trouvait le fief de Cropus, que Charles duc d’Alençon, fieffa à Jean Guérin en 1511, pour une rente annuelle de 30 livres. Cette famille Guérin était déjà, un siècle auparavant, fixée à St-Basîle et à Tortisambert. Cropus appartenait, avant les orages de la Révolution, à la famille Gaultier de Saint-Basile.
Enfin la terre du Tertre, longtemps possédée par la même famille, en est sortie par le mariage de Marie-Anne-Madelaine de Gaultier de Saint-Basile avec Jean-Félix du Hauvel, en 1777. Marie-Aglaé du Hauvel, leur fille, l’a portée à la famille de Bonnechose, qui la possède aujourd’hui, par son mariage avec Casimir-Edouard de Bonnechose fils du sieur de La Cour du Bosc. Du reste, aucun des fiefs ci dessus n’a conservé de manoir digne d’être étudié.

Recherche de 1666
Régnié Bernier, seigneur de Bouillon, condamné
Luc Gauttier, seigneur de St Basille, issu d’Adam ennobli en 1553.
Maurice Gautier, seigneur de Lisores est de la même famille.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo.
et prospection GRAPPA.
AUTELS-SAINT-BASILE (Les) Cl.N.S.E.E.no 029)
« Caudemonne »
Moated site quadranglaire dans l’herbage du moulin.
Parcelle cadastrale: 1A.169; .Altitude : 75 m
Sources – prospection C. Maneuvrier.

La Roque, Louis de.. Catalogue des gentilshommes de Normandie.
Marie-Anne-Magdeleine de Gautier, veuve de Jean-Félix du Hauvel, – de Gauthier, Sgr de Saint-Bazile.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :
Patron le seigneur.
Dioc. de Lisieux.
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon.
Elect. d’Argentan.
Sergent. de Montpinçon.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.3. 1. 1 Autels St Basile (Les) Vie quotidienne 1996-2006
Com.3. 1. 2 Autels St Basile (Les) Château de St Basile
Com.3. 1. 3 Autels St Basile (Les) Notes historiques
Com.3. 1. 4 Autels St Basile (Les) Notre-Dame des Champs
Com.3. 1. 5 Autels St Basile (Les) Eglise

COQUAINVILLIERS

NOTES sur COQUAINVILLIERS – 14177.

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Archives Calvados.
Coquainvilliers (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14177
COQUAINVILLIERS
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Blangy (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3º arr. communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Blangy (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 339 hab. ( 1911). Sup.: 1188 hect. 99 a. 45 c.
ADMon Gale Délibérations, depuis 1837. Ont disparu, sans doute lors du transfert des archives à la mairie construite en 1881, les documents ci-après, mentionnés à l’inventaire arrêté le 11 avril 1859 : délibérations municipales. 1787-
an VIII. (4 reg., 21, 94, 50, 18 fol.); enregistrement des lois et décrets 1790- an II. (2 reg. , 81 , 47 fol . )
ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668. Délibérations du commun 1718, 1721-1722, 1725-1744.
Fabrique comptes. 1697, 1737, 1740; inventaires des titres .
Charité: élections des échevins. 1718-1744; règlement. 1735; comptes. 1714 , 1734-1742.
SUBSISTANCES. Ont disparu : 2 registres. (1793, 20 fol. ), cote D. 8; réclamations de subsistances. (3 p.); déclarations de chevaux, de récoltes (27 p.), cotes P.7 et 15.
IMPOSITIONS.Ont disparu : rôles de recette de la taille . 1661-1662 , 1676 .
(5 cah. , 115 fol. ), cote P. 16; états de restes dûs par les taillables. XVII s. ? (5 p.), cote L. 15. Cotes G. 9, 11-12, 14, 19, 22: Déclarations pour la contribution patriotique. 1790. (Cah.. 8 fol.); rôle de remplacement des droits supprimés États de sections. 1791. 1792. ( Cah., 31 fol.). – (2 cah., 47 fol.); an V- an VI. (2 cah., 120 fol. ). Rôles et matrices. 1791-1792, an III-an IV, an VI-an VIII. (10 cah., 200 fol.).
POLICE. A disparu: enregistrement des certificats de résidence et passeports. 1793-an II . (Reg., 24 fol.), cote D. 10.
BIENS COMMUNAUX. Ont disparu bruyères plans; remboursements de rentes (8 p. ). cotes N. 7-8.
CULTES. Ont disparu registre de la fabrique, 1782-1789. (Cah., 24 fol.), cote P. 1; mobilier de l’église. (13 p.), cote M.5.
ASSISTANCE. Ont disparu: testaments de l’abbé Gosset. 1765, de Levasseur due par un sr Colombelle à la Charité.1721 . Cotes M. 5, 7, 9, 10.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Coquainvilliers. 8 frimaire an II-12 brumaire an III ( Reg. )
(2) Voir les actes de catholicité de Coquainvilliers . 1677, 1718-1720 Série G, Coquainvilliers, (4 reg.)

Ecclesia de Cauquainvillari – de Cauquinvillari – Cauquainvilla Cauquainviller Kaukevilère, Kauqueinviller.
Coquainvilliers, canton de Blangy.
Cauquainvilla, 1172 (pouillé dé Lisieux, p. 51, note 6).
Cauquenviler, 1197 (cart. de Beaumont-le-Roger, f° 13, n°VI b.).
Cauquainvilliers Chaukainviller, 1198 (magni rotuli, p. 31 ).
Kaukevilere, 1 200 (cart.norm. n° 810, note).
Cachekeinviller, v. 1200 (rotul. norm. p. 12).
KauqueinviUer, commt du XII° siècle (cart. norm. n° 810, note).
Quauquienviller, 1271 (ibid. n° 810).
Couquainviller, 1319 (pouillé de Lisieux, p. 50).
Cocquainvilliers, 1320 (rôles de la vie. d’Auge).
Cauquainvillars, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 50).
Quauquinvillars, XVI° siècle (ibid.).
Coquainvillé, 1662 (chambre des comptes de Rouen).

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – XV
764. — Coquainvilliers (Blangy-le-Château, C.) :
Chaukainviler 1198 : Mag. Rot. Scacc. Norm., éd. Stapleton, p. 366.
Formé sur un n. h., probablement d’origine francique.

Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H. DE FORMEVILLE.

    Dudit fief de Bonneboscq relèvent les fiefs qui ensuivent :

  • – Le fief de Cocquainvillers, assis en la paroisse dudit lieu, plein fief possédé par Jehan de Serres, Ecuyer.
  • – Le fief de la Lizambardière, 8 de fief assis à Coquainvillers, possédé par Nicolas de Mauduit, Ecuyer.

– Duquel fief d’Asnières relèvent : Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.

Par. de Saint-Martin,
patr. le chapitre de Lisieux.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Beaumont.
Génér.de Rouen
élect. et sergent. de Pont-l’Évêque.

Lieux-dits de: COQUAINVILLIERS
Bailleul min, Bévignère (La), Bois-Laurent (LE), CORDIER.(LE), COUR-AU- VILAIN (LA), Cour-aux-Namps (LA), Cour-Clairval (LA), Cour-d’Argental (LA), Cour-David (LA), Cour-de-Cambremer (LA), Cour-de-la-Couture (LA), Cour-de-la-Tour(La), Cour-de-l’Enclos (LA), Cour-des-Noyers (LA), Cour-Droulin (LA), Cobr-Feray (La), Cour-du-Pressoir (LA), Cour-du-Tilleul (La), Cour-Guétier (LA), Cour-l’Allemand (La), Cour-Laurent (La), COUR MARGUERITE (La), Cour-Mémain (La), Cour-Saint-Laurent (La), Cour-Satis (LA), Cour-Titis(La), GOSSET, (La), GOULASSE(La.), GRANDE-COUR (LA), HAYES (Le Bois des), LAURENT (bois), Lieu-Picot (LE); Lieu-Rocrée (LE), Manoir de Prie (LE), Marguerite (Cour), Mauvaisinière (LA), Ozanne, Perreys (LES), Pontif (Le), Repinville, (maison), Saint-Laurent (bois), Sous-les-Bois, Ulis (Les), VALLÉE(LA), VALLÉES (LES), VIEILLOT.

1 – Bibliographie.
2 – Manoir du PONTIF – Michel COTTIN
3 – Pièces Justificatives.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

DETERVILLE Philippe : Manoir du Pontif, PGMPA.
LEBOZEC A., La géographie féodale du Nord du Pays d’Auge de Guillaume le Conquérant à Saint-Louis. 1035-1270 – Mémoire de maîtrise.
BUREAU Dr Jean, « Le manoir de Prie à Coquainvilliers », PAR, 20, N° 5, Mai 1970, pp. 15-19, ill
CAUMONT Arcisse de, Coquainvilliers in Statistique monumentale du Calvados.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 230.
FOURNIER Dominique : les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes ; BSHL n°61.
HENRY Jacques, « Petites pages du Passé Normand – La Marquise de Prie », L’Eveil de Lisieux, 6, 13, 20 et 27 octobre 1988
MACHETEL Corinne et PAIRE Jean-Louis ; LAISSEZ-VOUS CONTER COQUAINVILLIERS. Mars 2004.
MACHETEL Corinne : La famille de Prye/Prie du XIIe au XIXe siècle. BSHL n°64, décembre 2007.
Corinne Machetel – le marquis Louis de Prie (Coquainvilliers-Courbépine-Plasnes). BSHL Numéro 66.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.
PELLERIN Henri, P.A., 3, 1 – 1953
PELLERIN (Henri). L’architecture romane en Pays d’Auge. Eglise de Coquainvilliers. Pays d’Auge, juillet 1977.
RIVIÈRE (Jean-Pierre). Coquainvilliers. L’église. Pays d’Auge, janv. 1989, pp. 5-10. — Le château de Prie et ses seigneurs ; ibid., févr. 1989, pp. 14-21. — Manoir du Pontif ; ibid., mai 1989, p. 21-29.
Lieux-dits et chemins de Coquainvilliers / Jean-Pierre Rivière.
RAVEAUX Raymond : A propos du Manoir de Prie. BSHL n°64, décembre 2007.
BIBLIOGRAPHIE NORMANDE 511 Finances 201. RAULT (Fernand). Impôts royaux dans une paroisse rurale en 1746 [à Coquainvilliers]. Pays d’Auge, oct. 1983, pp. 11-16.
VEUCLIN V. E., « Artistes ignorés ou peu connus – Extrait d’un Mémoire admis au Congrès des Beaux-Arts, en 1892 – Jacques Le Bonhomme dit Cauchois, Maître sculpteur, faiseur d’images et peintre, bourgeois de Lisieux (1610) », L’Antiquaire de Bernay, N° 9, 1er août 1892, p.41-42; Armenont, sculpteur à Vimoutiers – En 1731, il lui est payé par la fabrique de Coquainvilliers: 60 l. pour une statue de Ste-Agathe;148 l. pour les stalles du chœur; 206 l. pour deux statues peintes et dorées – 1er octobre 1892, p. 153.
Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. I. A-C / E. Bénézit.
ARMENONT, sculpteur, du XVII° siècle (Ec. Fr.); Ce sculpteur vivait à Vimoutier (Normandie); il est connu pour avoir fait, en 1731, La statue de Ste-Agathe, pour l’église de Coquainvilliers; pour cette même église, il a peint et doré deux statues et travaillé aux stalles du chœur.
L.Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n° 1027
Voir : Bulletin de la Ste Historique n° 5 p.54, 55, 57.
Bulletin de la Ste Historique 1873 p.19 n°33 et 46.
Bulletin de la Ste Historique 1874 p.16 n°42 et 43.
Formeville I Beaurepaire – Agriculture p.138 et 294 Bulletin Monumental de 1855 p.562 -id- 1864 p.335

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Chartes Vasseur.
Coquainvilliers, Cauquinvillaris, Cauquainvilla, Cauquainviller.

L’église de Coquainvilliers, située sur le bord de la route de Lisieux à Pont-l’Évêque (rive gauche ), date, dans son ensemble, du XIIIe. siècle. Ainsi la nef, avec ses murs en blocage flanqués de contreforts peu saillants, avec son portail à croix antéfixe, offre encore tous les caractères du style ogival primitif; mais la plupart des ouvertures ont été ou totalement changées ou remaniées, dans les siècles postérieurs. La porte en ogive est garnie d’un tore qui retombe sur de minces colonnettes aux chapiteaux délicatement sculptés. Le tympan est plein. Les vantaux, du XVIe. siècle, sont à panneaux plissés. Une grande fenêtre ogivale occupe le pignon ; elle était autrefois partagée par un meneau bifurqué en forme d’Y. Les deux premières fenêtres des murs latéraux ont la forme d’étroites lancettes et pourraient être classées comme faisant partie de la construction primitive ; mais leurs moulures sont prismatiques et, dans leur état actuel, on doit les considérer comme du XVI. siècle. Des deux autres fenêtres qui éclairent le nord, l’une est primitive ; c’est une grande ogive subdivisée par un meneau en Y, comme celle du portail : elle a pourtant été retouchée au XVIe. siècle. La dernière est cintrée et date du XVIIe. siècle. La seconde fenêtre, au midi, n’a aucun caractère.
Le choeur ne forme point retraite sur la nef, comme on le voit communément. Au nord, il est construit en blocage avec trois contreforts comme ceux de la nef. Il n’est éclairé, de ce côté, que par une étroite lancette. Le chevet date aussi du XIII. siècle ; sa construction est identique. C’est un mur droit, dans lequel on avait pratiqué une grande fenêtre ogivale comme celle du portail : elle est maintenant bouchée. Les murs du midi pourraient avoir été conservés d’une construction plus ancienne, et je les croirais romans.
Malheureusement une informe excroissance moderne qui doit servir de sacristie les rend invisibles, pour la plus grande partie. On y peut pourtant distinguer la partie supérieure de deux fenêtres ; la première est cintrée à double voussure en retraite, et me paraît de l’époque romane ; l’autre, plus étroite, surbaissée et presque triangulaire, est plus difficile à classer.
Une tour fait saillie du côté méridional entre le choeur et la nef. Sa base carrée est construite en blocage et flanquée, sur chaque face, de deux contreforts plats. A ces caractères on peut la croire romane, et en effet on voit au-dessus de la porte, qui est moderne, une toute petite fenêtre cintrée. Un beffroi octogone sert de second étage, et en même temps de point de départ à une pyramide couverte d’ardoise. Cette charpente doit être attribuée au XVIII. siècle, comme l’atteste une inscription trouvée sur l’un des entraits, à l’intérieur.

L : RONE.
C.
1686.

A l’intérieur de l’église, peu de choses sont dignes de remarque: la voûte en merrain de la nef, avec entraits et poinçons ; une piscine du XVIe. siècle percée dans le mur du sud, attirent cependant l’attention.
Le lutrin est en bronze, d’un bon travail; mais il a malheureusement pris la place d’un vieux pupitre en bois qui offrait un bien plus grand intérêt. Lorsque nous avons visité l’église, on l’avait relégué dans la tour sous un tas de chaises; maintenant il orne le choeur de l’église voisine d’Ouillie-le-Vicomte. Il remonte au commencement du XVIe. siècle, au règne de François Ier. Les quatre faces du pied répètent, deux par deux, les mêmes motifs d’ornementation.
Sur l’une, les fleurons du centre font place à un blason qui se trouve répété sur l’un des bouts de la bâtière, ayant pour pendant l’écu de France aux trois fleurs de lis. Cet écusson, chargé de deux fasces avec un franc-quartier d’hermine, est celui de la famille de Bouquetot qui portait: de gueules à deux fasces d’or au franc-quartier d’hermine.
Cette famille, en effet, n’est point étrangère à la paroisse qui nous occupe. Un Jean de Bouquetot était seigneur de Coquainvilliers et du Breuil dès 1451, suivant La Roque. La recherche faite par les Élus de Lisieux en 1540 porte la mention suivante : « Guillaume de Bouquetot, sieur du Breuil; François, sieur de Rabu, et Guillaume, sieur de Caucainvilliers, ont baillé ensemble leur généalogie et extraction de noblesse, commençant à messire Guillaume de Bouquetot chevalier, vivant en 1441. »
On a pu remarquer la similitude qui existe entre le blason dont-il s’agit et celui de la maison d’Harcourt. La Roque y trouve une communauté d’origine. Je n’ai pu démêler comment la maison de Bouquetot était venue en possession de la terre de Coquainvilliers, qui, du temps des ducs de Normandie, était un des domaines des Montfort et que Philippe-Auguste confisqua en 1204. Je ne sais pas non plus comment elle passa aux de Serres, qui la transmirent par alliance à la famille de Prie, au commencement du XVIIIe. siècle.
Au moment de la Révolution, elle était dans la maison de Créquy.
La cloche est antérieure à la Révolution et porte l’inscription suivante :

JAY ETE BENITE PAR M. LEONOR DVMESML ptre DESt DE CE LIEV ET NOMMEE LOVISE PAR LOVIS DE PRIE FILS DE HAVT ET PVISSANT LOVIS DE PRIE MIis DE PLASNE ET DE COVRBEPINE, Sr DE COQUINVILUERS Gr DES ORDRES DV ROY LNT GENERL DV LANGVEDOC ET PAR NOBLE DAME FRANÇOISE DOSMONT FEMME DE Pre. CHERON ECVIER DES FIEFS BRETAGNE DE LA DITTE PAROISSE Mtrc CLAVDE ET NICOLAS LES DVBOIS MONT FAITE EN LAN 4725.
1725.
P. DVPONT.

Cette église était sous l’invocation de saint Martin et faisait partie du doyenné de Beaumont. Le Chapitre de Lisieux présentait à la cure.
Au XVIIIe. siècle, elle était comprise, au point de vue administratif, dans l’élection et sergenterie de Pont-l’Évêque et comptait 3 feux privilégiés et 80 feux taillables.

Manoir de Prie.
— Le manoir de Coquainvilliers, que l’on nomme le manoir de Prie, se composait de bâtiments épars dans une enceinte formée d’un côté par la rivière de Touque, de l’autre par des fossés. Il est maintenant dans un état de ruine très avancé. Deux époques se partagent les constructions existantes: le XVIe. siècle et le règne de Louis XV. De la première époque date la construction principale avec ses encorbellements à moulures prismatiques ; encore s’est-on efforcé, sous le règne de Louis XV, de faire disparaître ce caractère trop gothique par des badigeons imitant la brique. A l’intérieur, on a rétréci tes vastes cheminées primitives, on a abaissé leurs manteaux de pierre pour les envelopper dans des panneaux de chêne. Une seule a conservé son caractère.
Des portes intérieures en sapin, un vieux bahut de chêne sculpté dans le goût de la Renaissance, dont les panneaux déjoints sont éparpillés sous les combles, voilà tout ce qui reste de la première période. Le surplus a été refait sous Louis XV; mais ce qui mérite seul l’attention, ce sont des fragments de carreaux en faïence dont était formé le pavage.
La chapelle, petit bâtiment en brique isolé. sans style, date aussi de la dernière époque.
La famille de Prie, qui a donné son nom à celte demeure, est une très noble et très ancienne famille du Midi de la France. Il est présumable que le premier de ses membres qui vint s’établir en Normandie fut René de prie, qui épousa, en 1559, Jossine de Selle, fille et héritière d’Antoine de Selle, seigneur de Beuseville, et de Madeleine de Ravenel.
Il en sortit deux fils et cinq filles. Le second des fils resta seigneur de Beuseville. Aimar, l’aîné, épousa Louise d’Hautemer, dame de Fervaques et de Plasne de son chef, veuve de Jacques de Hellenvilliers et fille de Guillaume de Hautemer et de Renée L’Évesque. Elle lui donna quatre fils : Henri, l’aîné, mourut sans postérité ; le second n’eut qu’une fille; le troisième, qui avait épousé Marie Brochard, fille du seigneur de Marigny, en 1626, laissa quatre fils et une fille. Le premier de ces enfants, Aymar-Antoine, baron de Plasne, devint seigneur de Coquainvilliers par sa femme, Jacqueline de Serres, fille de Jean, seigneur de Coquainvilliers, Le Chesne et L’Essart. A sa mort, arrivée le 12 février 1688, elle fut enterrée dans le choeur de l’église de Coquainvilliers. Elle avait eu huit enfants ; une de ses filles, Louise, fut enterrée comme elle à Coquainvilliers, le 30 juillet 1716.
Louis, le second des fils, continua le nom de la famille de Prie. Il avait épousé, en 1713, Agnès Berthelot, fille d’Étienne Berthelot, seigneur de Pleneuf ; mais les généalogies ne lui donnent qu’un fils et une fille qui ne laissèrent point de postérité. Aussi, son frère, François-Louis-Léonard, comte de Prie, devint-il après lui seigneur de Coquainvilliers.
Il mourut dans cette terre en 1772, à l’âge de 90 ans, transmettant ses biens à son fils Louis, troisième du nom, après lequel ils durent passer dans la maison de Créquy.

Manoir du Pontif.
— Sur les confins de la paroisse de Manerbe, au bas du vallon, se trouve un autre manoir que l’on nomme le Pontif. Dans son état actuel, il n’offre qu’un médiocre intérêt. La construction n’en paraît point antérieure au règne de Louis XV. L’entrée de l’enceinte est pratiquée dans une poterne flanquée de deux petites tourelles cylindriques.
Un simple mur forme la clôture. Au centre est le corps de logis, bâti en pierre de taille avec simplicité. Dans un pays plus riche en matériaux que ne l’est le bassin de la Touque, il passerait inaperçu.
L’intérieur mérite d’être visité. Des consoles en bois doré dans le style Louis XV, des girandoles en cuivre avec armoiries, des fauteuils à bois contournés sont restés là, vieux témoins oubliés d’une antique splendeur. Sur les murs de deux des vastes salles du rez-de-chaussée sont appendues des tapisseries de haute-lice qui paraissent se rapprocher d’une époque voisine de la Renaissance.
Elles représentent, en diverses suites, les épisodes les plus attachants du poème du Tasse, La Jérusalem délivrée.
Malheureusement, l’humidité des murs salpêtrés a rongé leur partie inférieure.
Le jardin qui entoure cette retraite agréable était tracé à la française, orné de bassins, vases, statues, ifs taillés.
Cette propriété appartient présentement à M. de Chasseloup-Laubat.

COQUAINVILLIERS. – Le manoir de Prie, défendue par la Touques qui en remplit les fossé, a peut-être succédé à un château primitif (6).
(6) Caumont, Stat, mon., IV, p. 457.
– L’autel, de la chapelle nord du transept de l’Eglise de Norolles, provient de la chapelle du manoir de Prie, située dans la vallée, sur la paroisse de Coquainvilliers.

2 -COQUAINVILLERS – LE PONTIF Voir la Carte
Le Pontif est sur Coquainvilliers suivant un Rôle de tailles du XVIII siècle ( oh7)
En 1785, il appartenait à Mre. Guilles René Guillaume de Mauduit, chevalier (77 h 2 )
Pierre Mauduit écuyer, sieur du Pontif – 20 juin 1671 ( 98 h 2 )
Suivant un reçu de treizième en marge d’un contrat du 1er avril 1607, alors la terre du Pontif appartenant à Damoiselle Catherine Bohiert Vve de Me. Grégoire de laz Pierre, vivant sieur du Pontif. ( 74 h 5 )

Généalogie Maison de PRIE

Michel COTTIN 1968
Le Manoir du Pontif présente un ensemble homogène d’architecture du XVII° siècle qu’il est intéressant de comparer avec quelques autres exemples de même époque.
NOM et SITUATION :

Le toponyme de PONTIF, au travers des documents que nous avons pu consulter, apparaît au XVI° siècle mais l’on peut penser à une plus haute antiquité.
Le site fait songer à celui des domaines du bas-empire ou de l’époque carolingienne, à mi-flanc de coteau, à proximité d’une rivière, et assis sur un ancien ruisseau qui venu du bois tout proche alimentait les fossés ou les douves du manoir dont nous suivons les traces au pourtour de l’enclos.
De nombreux chemins passent et se croisent à proximité et entre autres la voie antique de BAYEUX à BRIONNE, dont le Manoir de Prie, un peu plus bas commandait le passage sur la Touques. Cette voie bornait la cour du manoir vers le sud et constituait la communication la plus directe avec MANERBE et l’église de COQUAINVILLIERS. C’est d’ailleurs de ce côté qu’était l’entrée du Manoir. La route départementale 270 que nous empruntons de nos jours ayant été percée assez tardivement ainsi qu’en témoigne la Carte Topographique du Calvados éditée en 1840 et les photographies aériennes.

PLAN
Le plan tout d’abord doit retenir notre attention. Nous ne nous trouvons pas en face de la demeure d’un grand seigneur mais d’une gentilhommière dont les possesseurs du XVII° siècle étaient issus d’une famille lexovienne qui avait détenu la charge de grenetiers du grenier à sel ou occupaient certaines fonctions de gestion auprès de l’évêque de Lisieux.
Dans un quadrilatère nous trouvons vers le NORD un long bâtiment et au SUD deux pavillons.

ELEVATION :
La façade NORD du logis principal présente un blocage où de nombreux remaniements sont visibles et semblent appartenir à deux campagnes de construction, la plus ancienne remontant peut-être au XV° siècle. Quant à la façade SUD, il se pourrait qu’elle ait été replaquée sur une construction existante, ce qui expliquerait à la fois l’épaisseur de ses murs, le déséquilibre de son dessin et les différences notables qu’on relève dans les niveaux de la partie droite comparée à la gauche, celle-ci, en contrebas, se répercutant à l’étage.
La soudure entre les deux parties se trouve à la limite de la cage d’escalier est très visible accusé par l’inclinaison des linteaux et des appuis de fenêtre du centre. L’importance de la dénivellation intérieure atteint une hauteur d’allège, de telle sorte que le cordon de pierre qui souligne l’étage de planchers à droite, sert d’appui de fenêtre à gauche. Ces raccordements de constructions de hauteur sous plancher différents sont relativement rares dans les constructions de pierre ou de pierre et brique, mais se rencontrent plus fréquemment dans les oeuvres des charpentiers.
L’on constate également une inclinaison assez sensible des sols due sans doute à l’édification sans fondations suffisantes, désordres que l’on trouve en nombre d’endroits où l’on était peu habitué à utiliser des constructions de pierre.

DATATION :
Il serait bien entendu indispensable de mener une étude poussée de l’intérieur et tout particulièrement de sa charpente.
Les deux pavillons d’entrée qui s’accordent fort bien avec le logis principal se présentent sur un plan rectangulaire cantonné à un angle d’une petite tourelle formant guérites sur plan semi-circulaire, légèrement engagées dans les pavillons.
Ce qui singularise cet ensemble de demeures que nous rencontrons dans notre région, c’est tout d’abord leur conception avancée, car il ne s’agit vraisemblablement de maisons fortes mais de maisons de plaisance. Les deux pavillons réunis entre eux par un portail ne semblent pas avoir été quelque fois reliés au corps principal. L’on ne remarque aucune trace d’arrachement de maçonnerie et aucune reprise tant dans les pavillons que dans les pignons du logis.
C’est là un parti qui peut paraître archaïque. Mais la présence de ces pavillons est intéressante car ils conservent dans leur construction quelques uns des détails propres à l’esprit des demeures fortifiées du XVI° siècle : absence d’ouverture sur les fossés, large emploi de la pierre. Soulignons cependant que les petites tourelles qui les flanquent n’ont aucune valeur défensive et que les meurtrières qui les percent semblent tardives, postérieures à la conception même de la construction.
La datation de cet ensemble est embarrassante mais les tourelles d’angles font penser à certaines productions de la fin du XVI° siècle (et tout particulièrement au Manoir du Vieux-Combray à Fauguernon), Quant aux cartouches de briques décoratives ils se rattachent à la partie du Palais Episcopal de LISIEUX, rénovée par l’évêque Cospéan et rhabillée en 1626 par Pierre MORIN, maçon d’OUILLY – LE – VICOMTE avec de la pierre de Coquainvilliers. Nous retrouvons un semblable emploi dans les faces internes des pavillons du Château du PIN-en-LIEUVIN (sans les bossages) et aux pavillons du Manoir du Pavillon à FAUGUERNON. Dans les pavillons du PONTIF, la brique n’est employée que pour décorer et si nous retrouvons la même structure avec chaînage verticaux de pierre, les panneaux de remplissage sont ici garnis de pierre.
L’on peut se demander si nous ne nous trouvons pas devant une construction, pour ce qui est de l’extérieur, légèrement plus ancienne que le rhabillage du logis principal.
Il faut d’ailleurs être toujours prudent lorsque l’on étudie des constructions des XVI° et XVII° siècles car très souvent ce que nous voyons n’est qu’une « chemise » enveloppant un noyau plus ancien conservé presque intégralement, fossilisé sous une carapace de pierre et brique. Ces antiques constructions de bois aux structures souples, avec galeries et escaliers extérieurs retrouvaient ainsi habillées une nouvelle esthétique au goût du jour.
Cet exemple est d’ailleurs typique car nous pouvons établir une filiation qui de CRICQUEVILLE à l’Hôtel-de-Ville de LISIEUX, en passant par le PONTIF, PRETREVILLE, le PIN-en-LIEUVIN a permis aux maçons de la région lexovienne de nous léguer une belle succession de monuments.

3 – Pièces Justificatives:

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Nicolas Le Vallois mourut subitement à l’âge de quarante-sept ans, le 6 janvier 1542. Il avait été marié deux fois, ayant épousé en premières noces, en 1523, Catherine Hennequin, et, en secondes noces, Marie du Val en 1534. De celle-ci naquit le troisième de ses quatre fils, Jean Le Vallois, son successeur dans la terre du Mesnil-Guillaume. Ce fut lui qui fit construire le château existant aujourdhui.
Il mourut sous le règne de Henri IV, laissant de son mariage avec Louise de la Vallette, trois filles entre lesquelles fut partagée sa succession, le 1er février 1606. L’aînée, Marie Le Vallois, avait épousé Charles Le Gouez, seigneur
du Port; Marthe Le Vallois, la seconde, était mariée à Hilaire Le Viconte, seigneur de Vitty, un des ancêtres des marquis de Blangy; la troisième, Madelaine Le Vallois, épouse de Louis de la Haye, seigneur d’Harville, fils du seigneur de la Pipardière, devait mourir peu après sans postérité.
Ce fut à la dame du Port qu’échurent la seigneurie et le château du Mesnil-Guillaume. Elle eut trois fils : Louis Le Gouez, l’aîné, fut seigneur du Port et du Mesnil-Guillaume; Charles, le second, eut le fief de Mainneville, situé à Saint-Lambert-sur-Dives; Jean Le Gouez, le plus jeune, posséda les seigneuries de Mondeville et d’Ifs; il épousa, en 1634, Claire Boutin, fille du seigneur de Victôt. L’alliance du sieur du Port fut plus brillante encore : il obtint
la main de Mademoiselle de Raveton, née du mariage de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi et gentilhomme de sa chambre, et de Marie Bruslart de Genlis, veuve de François, baron de Mailloc et de Cailly, dame d’honneur de la reine-mère. Une situation qui semblait ne lui laisser rien à désirer, ne fut cependant pour
lui que l’occasion d’un crime odieux ; les souvenirs les plus sinistres sont restés inséparablement attachés à son nom.
Le beau-frère de Louis Le Gouez (seigneur Mesnil-Guillaume), Pierre de Raveton, seigneur de Chauvigny, était mort prématurément, laissant une fille unique, Marie de Raveton, de son mariage avec Anne de Pigace, héritière de la maison de Carentonne. Cette jeune veuve convola à de secondes noces avec Jean de Mauduit, seigneur de la Rozière, conseiller-maître en la Chambre des Comptes de Normandie, veuf lui-même de Geneviève Halley, dont il avait plusieurs fils. La tutelle de la mineure fut alors confiée au plus proche parent paternel, qui était le sieur du Port. Cependant, quand la jeune fille, destinée à être un jour une riche héritière, approcha de l’âge où l’on pourrait disposer de son sort, l’inquiétude s’empara de plusieurs de ses parents. Louis Le Gouez avait trois fils parvenus à l’âge d’homme; il passait pour peu scrupuleux, et l’on crut qu’il ne négligerait rien pour assurer à sa famille l’opulente succession qui se trouvait en quelque sorte entre ses mains. Une délibération des parents confia d’abord la garde de la pupille à une tante, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux; puis on la remit à l’abbesse de Saint-Amand de Rouen; enfin, en 1643, un jugement, rendu sur nouvel avis du conseil de famille, destitua le sieur du Port de ses fonctions de tuteur et les fit passer à M. de la Rozière. Peu de temps après, l’héritière des Raveton épousait un fils du premier lit de celui-ci, Jacques Mauduit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvilliers.
Frustré dans ses plus chères espérances, humilié d’une si amère déception, menacé d’un règlement de compte de tutelle, où il avait, disait-on, plus de 30,000 livres à rapporter, le seigneur du seigneur Mesnil-Guillaume livra son coeur à la rage. Accompagné de ses deux plus jeunes fils, il pénétra à main armée chez le sieur de la Rozière et l’immola à sa fureur, ainsi que Jacques de Mauduit, son fils. La jeune épouse elle-même, Marie de Raveton, ne fut pas épargnée; elle reçut des blessures mortelles, auxquelles elle ne tarda pas à succomber. Ce triple assassinat, accompli avec la plus atroce barbarie, se termina par une scène de pillage; la maison des victimes fut saccagée, les meurtriers enlevèrent des meubles dont l’estimation fut portée à 12,000 livres. Mais le châtiment ne se fit pas longtemps attendre; tombés aux mains de la justice, les Le Gouez, père et fils, expièrent leur abominable forfait par la mort la plus ignominieuse.
Le fils aîné du sieur du Port restait seul survivant; lieutenant d’une compagnie de chevau-légers au régiment de la Meilleraye, François Le Gouez était aux armées pendant que s’accomplissait cette affreuse tragédie, et ne pouvait en être rendu responsable. La confiscation lui fut épargnée, mais il n’en était pas moins ruiné par les restitutions et dommages qui tombaient à sa charge.
Vte L. RIOULT DE NEUVILLE

Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Calvados. Archives ecclésiastiques. – Armand Bémet, archiviste et Jules Renard.

1353-1770. — Rentes. — Chapitre cathédral de Lisieux. — Reconnaissance, en 1362 et 1300, par Jean Leclerc, de la paroisse de Coquainvilliers, au chapitre de Lisieux, de 7 livres 12 deniers de rente pour fieffe faite, en 1353, de pièces de terre et maison sises en ladite paroisse; renouvellement, en 1770, de ladite rente par Jean Gosset Des Aunes, avocat au Parlement de Normandie, à Rouen, et les tenants d’héritages dépendant du fief nommé le fief du chapitre, acquis de Geoffroy de Malon par les doyen et chanoines qui le fieffièrent à Jean Leclerc, moyennant ladite rente, payable le jour de la Ste-Croix.

Requête des religieuses à Le Doucet, sr des Isles, lieutenant général en la vicomte d’Auge, subdélégué par l’intendant de Rouen sur le fait des francs-fiefs et nouveaux acquêts, concernant la taxe à elles signifiée pour l’acquêt de l’herbage de Coquainvilliers, mouvant du fief de Grosseville(1673). — Héritages et biens immeubles échus à Adrien. Olivier et François de Marais, frères, par le décès de Maurice de Marais, leur père, et Gabrielle de Louvet, leur aïeule, à Coquainvilliers, Norolles, Corbon, Lisieux, etc.

1660-1753. — 21° liasse. — Vente par Adrien, Olivier et François de Marais, écuyers, sieurs de Grosseville et de Lisle, frères, démenant à Piencourt, au couvent de St-Joseph, de 3 pièces de terre en nature d’herbage et pré, à Coquainvilliers (1666). – Arpentage par Jean Viquesnel, arpenteur juré en la vicomte d’Orbec, résidant à Lisieux, de terres à Coquainvilliers (1666). — Extrait du registre du notariat d’Orbec, concernant la vente faite en 1685 devant Yves Piperel et Charles Duclos, par Charles Gosset, laboureur à Coquainvilliers, au couvent de St- Joseph, de deux pièces de terre à Coquainvilliers.

1667-1745. — 27° liasse. — Vente devant Constantin Boullaye et François Picqnot, tabellions à Lisieux, par Philippe Gosset, maçon, de Coquainvilliers, à Philippe Gosset, sieur des Aulnez, archer en la prévôté générale de Normandie, bourgeois de Lisieux, d’un herbage à Coquainvilliers (1667). — Remise à droit de lignage, devant Pierre Dauge et Pierre Postel, tabellions à Pont-Evêque et Touques, par led. François Gosset, à Jean Gosset, dud. herbage (1668). — Extrait des rentes seigneuriales dues à la sieurie de Grosseville pour 1685-1687 : les Ursulines » d’Orbec, etc. — Mémoire de la mesure et arpentage de terres sises à Coquainvilliers, appartenant aux religieuses d’Orbec (1694). — Attestation de Charles Pouchin, tabellion en la vicomte d’Auge pour le siège de Bonnebosq, branche du Torquesne et Coquainvilliers, qu’à la requête des religieuses du couvent d’Orbec, il a publié, issue de la messe paroissiale de Coquainvilliers, la vente à elles faite par Jean- François de Mauduit, seigneur de la Rozière, du pré Bailleul, à Coquainvilliers (1724). — Copie, en 1725, d’arrêt du Parlement de 1720, condamnant Jacques et Marc-Antoine de Mauduit, sr du Renouard et de Bailleul, à rendre à Jean-François de Mauduit, sr de La Rosière, la possession de la terre du Pontif. — Baux de l’herbage de Grosseville par les religieuses : à Guillaume Paisant (1729) ; à Thomas Fergant, marchand d’Ouilly-le- Vicomte (1737), etc.

1692 – 1752. — 30° liasse. — Vente devant Yves Piperel et Roger Le Prince, tabellions à Orbec, par Marin Gosset et François Buglet à François Brière, marchand à Cernay, d’un herbage à Coquainvilliers (1696) ; publication par Christophe Doumer, vicaire de Coquainvilliers (1692). — Transaction sur procès aux eaux et forêts de Pont-l’Evêque, entre M.de Bouttemont, conseiller en la grande Chambre du Parlement de Rouen, et les religieuses du couvent de St-Joseph d’Orbec, sur leur procès concernant des entreprises sur le cours de la rivière de Touques (1730). — Quittance donnée par Le Bas de Bouttemout, à François Lelièvre, de la somme de 30 livres, à l’acquit desd. religieuses, en conséquence de lad. transaction (1731).
— Quittances de travaux et fournitures pour réparations à l’herbage de Coquainvilliers (1753). — Lettre de Gueroult de Villers à Mme de Boisandré, prieure desd. religieuses, concernant la plantation de piquets dans l’herbage (1753.

1714 — 28° liasse. — « Papiers concernant le procez intenté par les Messieurs du Renouar pour avoir passage dans notre herbage de Coquainvillier, acord fait le 23 de 7bre 1714, et pour les frais payé audicts sieurs du Renouard 32L. 10s., quoy que ledict accord n’en fasse point mention. » – Procédure au bailliage de Pont-l’Evêque, entre Jacques de Mauduit, écuyer, sieur du Renouard, et lesd. religieuses, concernant le rétablissement de chemins par elles détruits pour réunion dans leurs héritages.

1725-1744. — 8° liasse. — Quittance devant Jean de La Croix et Charles Huet, notaires en la vicomte d’Orbec, par Jean-François de Mauduit, chevalier, seigneur de La Rosière, du Pontif et autres lieux, demeurant à Paris, de présent à Orbec, logé à l’enseigne du Dauphin, aux religieuses du couvent de St-Joseph d’Orbec, par Marie-Madeleine Poret de Boisandié, prieure et chanoinesse régulière dud. couvent, Louise de Montreuil de St-Hyacinthe, discrète et dépositaire, et Marguerite Canu de Ste-Thérèse, aussi discrète et dépositaire, de 925 livres à quoi il a modéré les droits d’indemnité à lui dus comme seigneur et propriétaire des fiefs el terre du Pontif, sur l’herbage vendu auxd. dames par led. seigneur de La Rosière moyennant 4.200 L. par contrat de 1724 (I725) — Lettres de : de La Ribadière, directeur du domaine du duc d’Orléans à Pont-l’Evêque (al, receveur des domaines à Pont-l’Evêque), concernant le paiement des droits d’amortissement pour l’herbage de Coquainvilliers, acquis en 1724 de Jean-François de Mauduit, écuyer, demeurant à Paris (1734) ; — Chomel, directeur des insinuations à Pont-l’Evêque, à Mme de Baisandré, prieure, concernant les droits d’amortissement (l744).

Rapport de L’archiviste du Calvados sur le service des archives départementales, communales et hospitalières – Armand Bénet.
Aveu rendu au duc d’Orléans pour fonds à Coquainvilliers, XVIIIe siècle, 1 pièce (A) familles (1648), 1 pièce (E.) Ces deux derniers documents ont été transmis par les archives de l’Eure dans les conditions suivantes Ayant demandé un dossier du prieuré de Friardel, antérieurement consulté par moi et ne figurant pas à l’inventaire de la série H des archives de l’Eure, je reçus communication de cartons étiquetés Départements étrangers plusieurs pièces concernant le Calvados portant l’indication de donation par M. Veuclin, je signalai le fait à cet érudit, qui m’exprima sa surprise de ne pas les voir aux archives du Calvados et demanda, par lettre officielle, le transfert à notre dépôt de ces documents, adressés par erreur a celui de l’Eure.

Histoire de l’École d’Alfort – MM. A. Railliet.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Le Directeur et les Professeurs de l’Ecole vétérinaire d’Alfort, ont donné congé absolu
Au Citoyen LEVILLAIN (Toussaint-Tranquille) de la Commune de Coquainvilliers, arrondissement de Pont-L’Evêque, département du Calvados, âgé de vingt-sept ans, taille d’un mètre soixante-treize centimètres, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage plein. Il entra à cette école le vingt-sept vendémiaire an huit; pendant son séjour dans cet établissement, il a suivi tous les cours dont l’Instruction vétérinaire se compose; il obtint en l’an huit un accessit, en l’an neuf un accessit, en l’an dix il fut nommé Répétiteur-adjoint et obtint un prix; en l’an onze il fut nommé répétiteur, en l’an douze il a obtenu le second prix et le jury l’a jugé en état d’exercer l’art.
Il a traité avec succès plusieurs espèces d’animaux affectés de différentes maladies, tant dans l’Ecole que hors de cet établissement; en conséquence son Brévet a été envoyé au ministre de l’Intérieur qui le lui fera parvenir par la voie du Préfet de son département.
Ses moeurs ont été régulières, son instruction est complette, et il mérite la confiance de tous ses concitoyens.
Le présent lui vaudra jusqu’à ce que le Brévet d’artiste lui soit parvenu; en foi de quoi nous avons signé.
Le Maire, de Maisons-Alfort, ROGER – (Cachet de la Mairie.)

Chantilly : les archives, le cabinet des titres – Macon, Gustave
Coquainvilliers (Calvados, canton de Blangy). — Baux de terre consentis par Constantin et Guillaume de Bouquetot, seigneurs de Coquainvilliers(…), 8 novembre 1524, 31 octobre 1532, 13 mai 1534.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe. 18. 1861.
28 septembre 1448 : Gage plège de la seigneurie de Cauquainviller (près Lisieux), tenu par Jean Vippard, sé­néchal dudit lieu, contenant les aveux des tenants de ladite seigneurie, dans laquelle on remarque pour abor­nements les terres de Pierre de Formeville (ce nom est également écrit dans l’un des aveux Pierre de Fourme­ville.)

Répertoire historique et biographique de la Gazette de France, depuis l’origine jusqu’à la Révolution – Mis de Granges de Surgères.
1774. Genev. Coquet de Tolleville, vve de Franc.- Léonor, cte de Prie, m. au chât. de Coquainvilliers, âgée de 63 ans (15 juil.)

The loss of Normandy (1189-1204), studies in the history of the Angevin Empire – Powicke, Frederick Maurice.
Coquainvilliers (Kauheville, Kavqueinvillare, Calvados, arr. Pont l’Evêque), fief d’Hugues de Montfort, 504 ; service de chevalier de, 324 n.; versement d’aides par les chevaliers de, 321 n ; loyers en, accordés par Philippe à Guy d’Auteuil, 505.

MONTFORT, honneur d’Hugues de : En 1172 Robert de Montfort devait le service de 6 chevaliers pour Coquainvilliers (Calvados) et 2I pour Orbec (qv), et dans le premier il avait à son service 33 + 1/3 + l/4 chevaliers frais (RB, ii, 627). Robert mourut en 1179 et sa femme paya une lourde amende pour la garde des terres et de ses enfants (Stapleton I, xc). En 1204 Coquainvilliers était détenue par Hugues de Montfort (Rot. Chart., 34). Hugh était en faveur de John jusqu’à la fin (cf. RN, 121 ; (Stapleton II, Ixvii), mais disparaît des registres après le milieu de 1204. En 1207, Philippe a attribué des loyers d’une valeur de 100 £ dans la terre que Hugh avait tenu à Coquainvilliers à Guy d’Auteuil [Actes, n° 1027 i cf. CN, n° 160, 403, 611). Pour un relevé de ses fiefs, voir H. de F., 634g, 711a.
La maison de Montfort tire son nom de Montfort-sur-Risle, l’un des fiefs du comte de Meulan. A noter que l’honneur de Montfort était bien distinct de celui de Coquainvilliers et arriva au duc en 1161 (Robert de Torigni, éd. Delisle, II, 38, 77). Robert de Montfort et Hugues son fils furent châtelains de Montfort plusieurs fois avant et après 1180, mais « solius nomine custodiae » {au nom de la tutelle} (Stapleton I, cxviii ; ci-dessus, p. 269). Sur la relation entre les familles de Meulan et de Montfort voir les notes de Delisle à son édition de Robert de Torigni (i, 163, 224, 282). Montfort fut bien entendu annexé au domaine en 1204 (C.N., n° 209 ; la phrase au n° 113 honor de Montforti qui fuit Hugonis de Montfort est soit une erreur soit renvoie à Coquainvilliers). Sur sa signification, voir R.B., ii, 642-3 ; H. de F., 7iod ; et ci-dessus, p. 324 n.
– Stapleton a incorrectement identifié ces chevaliers avec les 33 et sept douzièmes ad servitium suum { à son service} de Hugues de Montfort à Coquainvilliers, et suggère une correction en conséquence (II, Ixvii), mais Coquainvilliers n’a jamais été entre les mains ducales.

Magni Rotuli Scaccarii Normanni Æ Subregibus Angliæ – THOMÆ STAPLETON
– En Normandie en 1220 Guillaume Bardof tenait un fief à Putot de la Baronnie de Cocquainvilliers, et un autre Guillaume Bardof un demi-fief dans la même ville ; aussi parmi les munitions de Blanchelande était une charte de Jordanie évêque de Lisieux (1201-18), touchant des terres données par Roger le Buffart, « serviente Dodonis Bardol », dans la paroisse de Beaufort.
– Après la conquête de la Normandie par le monarque français l’Honneur de Montfort, qui avait appartenu à Hugues de Montfort, était une parcelle du domaine royal, et dans le Registre de Philippe Auguste se trouve la copie d’une concession à Guy d’Auteuil de 100 livres de terres dans les terres qui avaient appartenu à Hugues de Montfort à Cocquainvilliers ; cette dernière baronnie était encore aux mains du roi par déshérence (par déshérence en partie) d’Hugo de Monteforti en 1220, lorsqu’un retour des fiefs fut fait.

Catalogue des archives de la Société historique de Lisieux.
– 53. — Vente par Jean Laché à Martin Le Bouchier, de fonds à Coquainvilliers ayant appartenu à Constantin de Bouquetot, seigneur du lieu; 6 décembre 1509 .
– 198 . Aveu rendu à noble dame Susanne de Bouquetôt , dame de Coquainvilliers, par Guillaume Huard pour une acre de terre dans les Hautes Bruyères du Torquesne , sises au Torquesne et à Saint-Ymer ; 2 juillet 1599.

Liste alphabétique des pretres déportés qui se sont embarques à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).
1798 Moulin (Jean-Pierre), de Coquainvilliers, Calvados, 35 ans, passeport délivré par le district de Rouen, le 20 septembre.

Tableau généalogique, historique de la noblesse – Waroquier de Méricourt de la Mothe de Combles, Louis Charles.
Aimar Antoine de Prie, Chevalier, Baron de Platines, de Coquainvilliers, Duchesne, & de Marigny, Maréchal de bataille, des Camps & Armées, mort le 11 août 1714, âgé de 84 ans, inhumé à Plannes. il avoit le épousé le 5 mai 1667, Jacqueline de Serres, inhumée le 12 février 1688, à Coquainvilliers, fille de Jean de Serres, Seigneur de Coquainvilliers & de Cécile Ruault

The royal domain in the bailliage of Rouen.
– La ferme de la terre de Cauqueinvilliers(1)
(1) Coquainvilliers, Calvados, a. Pont-l’Evêque, c. Blangy. cf. note, fol. 185V.
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H. F., XXIII, 634. La baronnie de Coquainvilliers est passée en déshérence au roi d’Hugues de Montfort. Une grande partie se trouvait dans le bailliage de Caen.
– Deux Gui d’Auteuil avaient tenu Coquainvilliers depuis Philippe Auguste, qui confisqua la terre à Hugues de Montfort.
– dans la concession initiale des terres de Coquainvilliers à Gui d’Auteuil en 1207, Philippe se réserva spécialement une partie des terres. Il s’agit probablement de la terre qui fut plus tard concédée en ferme à Philippe d’Auteuil.
– A Coquainvilliers, la baisse des revenus est précoce ; elle fut exploitée pour 72 L. en 1259, pour 65 L. en 1271, et exploitée à nouveau pour 65 L. à une date postérieure à 1271. Les terres exploitées par Henri le curé de Vandreuil étaient estimées à 16 L. 16 s. et lui ont été accordés dans les années 1260 pour au moins 15 L. 11 s. et peut-être autant que 21 L. 12 s. En 1314 « la terre qui fut à Herri le Prestre » apporta 12 L. 11 s.

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec – Charles Bréard.
– On a déjà vu quels ont été les premiers jours du prieuré. Nous avons dit que Hugues II de Montfort-sur-Risle la fondé. Il l’établit sur un fonds rural de sa châtellenie de Coquainvilliers. Un historien anglais en a fait mention d’après les registres de l’Echiquier (2). Coquainvilliers existe encore en tant que village et il avait son manoir. Mais qu’était-ce que la châtellenie de Coquainvilliers du temps de Hugues de Montfort. Quels fiefs relevaient de cette seigneurie et quelle était la hiérarchie de ces fiefs qui sans doute se formèrent après la conquête de Philippe-Auguste ? La châtellenie se trouva-t-elle divisée en d’autres titres féodaux ? On n’en sait rien. L’histoire féodale et la géographie civile du Lieuvin sont peu connues.
(2) Th. Stapledon, Magni Rotuli — Delisle, Cart. normand p. 188, note 2 (1271, nov.)
– Plus tard, le prieuré fut l’objet d’autres libéralités de la générosité des comtes de Montfort. Robert, fils aine de Hugues IV, possesseur d’Orbec; de Coquainvilliers et de Montfort, mort en 1178, fit de grandes aumônes au prieuré ; son fils, Hugues V, suivît son exemple : en 1197, il confirma les donations précédemment faites.
– Témoins de la part de l’Église: Edtard Cook (2), John de Hall et Ralph de Cauchenviller (3)
(3) Coquainvilliers, canton de Blangy. Cachekeinviller, Ckankainviller.

L’église de Saint-Vincent de Rouen.
Il suffira de dire quelques mots du prélat qui intervint comme représentant de l’autorité pontificale : il se nommait Nicolas Coquin de Coquinvilliers; il appartenait à une famille noble de la vicomte d’Auge (2), fut moine augustin du couvent de Rouen, et évêque d’un siège in partibiis infidelium dans l’Afrique proconsulaire, d’où le nom de Mgr de Veriense, ou de Veriense, tout court, sous lequel il est habituellement désigné.
(2) Coquainvilliers, commune de l’arrondissement de Pont- l’Evêque, canton de Blangy.

Archives des missions scientifiques et littéraires.
Cartulaire normand, p. 287, n° 1079.) Fol. 89 v°. — 1207 (du 22 avril au 31 octobre).
366. Assignation à Gui d’Auteuil de 100 livres de rente sur la terre de Hugues de Montfort à Coquainvilliers. [Catalogue des actes de Philippe-Auguste, n° 1027.)

The Beaumont twins : the roots and branches of power in the twelfth century – Crouch David.
Hugues de Montfort, le plus utile de ses nouveaux beaux-frères, était un grand magnat normand qui détenait les deux honneurs de Montfort-sur-Risle et de Coquainvilliers en Normandie centrale. Montfort était très important pour Waleran, car il se trouvait sur la rivière Risle.

The genealogist – Selby, Walford Dakin.
Robert eut le célèbre procès par bataille avec Henri d’Essex en 1163, et mourut en 1178. Son honneur de Montfort fut confisqué par Henri II. en 1161, mais il conserve Coquainvilliers et Orbec. Il w.’Clementia, dau. d’Henri, baron de Fongères en Bretagne, et eut cinq enfants, Hugh, Ralph, William, Henry et Aelina, religieuse. (Stapleton, Rot. Norm., vol. I, pp. 90, 118). Hugh semble avoir tenu Montfort, car, adhérant au roi Jean, Philippe Auguste, env. 1204, a déclaré l’honneur de Montfort, qw fuit Hugonis de Monteforti, pour être de son domaine. (De Lisle, Carted. Normand, n° 113). La baronnie de Coquainvilliers tomba en déshérence au profit de la couronne française. (Registrum regis Philippi defeodis, édit. Lechaude, p. 185).

The Battle abbey roll – Battle Abbey; Cleveland, Catherine Lucy Wilhelmina Powlett.
Fitz Richard et Gilbert de Gand ; et lui et Malet étaient toujours en charge lorsque, l’année suivante, les Danois débarquèrent en Angleterre, assiégèrent et capturèrent la ville, et passèrent la garnison au fil de l’épée. Seul Malet, avec sa femme et ses deux enfants, Gilbert et quelques autres, ont été épargnés pour une rançon ou un échange. Il mourut sous le règne de Rufus et fut enterré dans l’abbaye de Bardney, qu’il avait refondée et reconstituée vers 1086-89. Il était en ruines depuis plus de trois siècles, ayant été détruit par les Danois sous Inguar et llubba.
Il eut d’Alice sa femme, fille d’Hugues de Montfort, seigneur de Montfort sur Risle, et finalement héritière de son frère, moi, Gilbert de Gand, décédé sans descendance de son vivant ; 2, Hugues, qui héritant du vaste fief de sa famille de motlier en Normandie, prit le nom de Montfort, et fut l’ancêtre des seigneurs de ce lieu et de Coquainvilliers, Il épousa Adehne, sœur de Waleran, comte de Mellent, et étant peu après entraîné avec lui dans la révolte en Normandie en faveur de William Clito en 1123, fut fait prisonnier, et Ordericus, écrivant apparemment en 11351, dit qu’il a maintenant gémi dans les fers pendant treize ans.

Historiae ecclesiasticae libri tredecim – Orderic Vital.
Gisleberti de Gand. Ce personnage est regardé en Angleterre comme le fils de Baudouin de Mons, frère de la reine Mathilde, auquel nous ne connaissons d’autres descendants qu’Arnoul et Baudouin. La vérité est qu’il était frère de Baudouin de Gand, seigneur d’Alost, et fils de Raoul.
On le voit figurer comme témoin dans un acte, en Flandre, a son retour d’Angleterre, le 25 mai 1075. De sa femme Alise de Montfort il eut Hugue, tige des seigneurs de Montfort, barons de Cocquainvilliers. Il survécut à son fiIs aîné, nommé comme lui Gislebert. Son troisième fils, Gaultier, hérita de tous ses domaines d’Angleterre.

Wilhelm der Eroberer : herzog der Mormandie. König von England – Douglas, David Charles.
Cependant, c’est Hugo II de Montfort, fils de Hugo Ier, qui établit finalement la réputation de cette famille. Il fut l’un des chefs militaires de Mortemer et entre 1060 et 1066 témoin sur les documents ducaux relatifs à Bayeux et à Caen. Il combattit à Hastings et était déjà si influent à cette époque qu’il fut laissé en Angleterre en 1067 pour aider son absence Wihelms pour participer au gouvernement du royaume ; De plus, il se voit confier la garde de l’important château de Douvres. Il deviendra de son temps un grand propriétaire terrien en Angleterre et ajoute en Normandie la miséricorde de Coquainvilliers à ses « hereditas » de Montfort.

Catalogue des actes de François Ier. Tome 9 – Bibliothèque nationale de France.
– CARBONNEL; fief sis à Coquainvilliers (Calvados).
– COQUAINVILLIERS (Calvados) : voir LYSEMBARDIÈRE, Seigneurie,

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
COQUAINVILLIERS. – Le manoir de Prie, défendue par la Touques qui en remplit les fossés, a peut-être succédé à un château primitif.
Caumont, Stat, mon., IV, p. 457.

Collection numérique – Bibliothèque nationale de France
Plaise à Monsieur … conseiller du roi – Hemery. Rédacteur
– Par le premier du 17. Juin 1465. Pierre de Cheux a vendu à Pierre Gislain, Le fief de Coquainvilliers, mouvant du Sieur Danisi.
– Les deux aueux anciens se concredisent absolument car celuy de 1555. dit que le fief de S.Cler s’appelloit anciennement Coquainvilliers. & celuy de 1564. donne ce surnom au fief d’Hermanville. lequel fief d’Hermanville, par le premier aueu, n’est point baptisé de la sorte. & par le contrat d’acquisition du fief de Coquainvilliers, il n’est aucunement parlé de ce surnom de S.Cler.
De plus, le nom de Coquainvilliers, que l’aveu de 1555 donne à ce fief imaginaire de S.Cler, est par l’aveu de 1564, donné pour l’un des surnoms du fief de Barneville.
– Partant, il ne reste au Sieur Gislain que deux tiltres l’un de l’acquisition du fief de Coquainvilliers, par le contract de 1565.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Montfaut ne reconnut pas noble un nommé « Gillain, bâtard de Cordey, d’Ouezy » (Labbey de la Roque : Recherche. Caen, 1818, p. 38.) Les Elus de Lisieux, trouvèrent nobles à Basseneville « Imar et Me Guillaume, dits Gilain, frères. [qui] produisirent un arrêt de la Cour donné en 1523 à l’entente de Robert leur père, et même de deux de leurs frères qui avaient recueillis le procès. » (Labbey de la Roque : Recherche., Caen, 1827, p. 89, n° 232.) En 1592, Mathurin Gislain est désigné en un acte, « sgr de Basseneville, Asnyères, Coquainvilliers et Boisferons ». Il décéda à Basseneville en octobre 1618.
– Le 7 février 1503, Robert Gislain, fils de Jean, rendit aveu au roi, à cause de sa vicomté d’Auge, du fief d’Asnières, sis à Basseneville, St-Clair et St-Samson, et d’un 1/2 fief de haubert appelé Bougon, sis à Saint-Clair et Basseneville, Guillaume Gislain rendit aveu du fief de Coquainvilliers assis aux mêmes lieux.
– A. de Caumont a donné l’inscription de sa pierre tombale, alors conservée dans la chapelle seigneuriale. (Statistique t. IV, p.122.)
– M. Dingremont, que nous citons avec utilité et plaisir, nous apprend (Annonces de Lisieux : 16 décembre 1819) que «le 4 mai qui suivit la transaction Jacques de Boucquetot, seigneur de Coquainvilliers et sa mère vendirent aux habitans de Lisieux une maison nommée le Manoir de Coquainvilliers, située dans la rue du Bouteiller, pour en jouir à partir de Noël suivant (25 décembre 1571)». Cette maison fut destinée à faire un collège. L’évêque, au lieu de faire la rente qu’il devait s’obligea à contribuer de cinq cents livres au prix de l’acquisition qui était de quinze cents. A la place de ces cinq cents livres il fit une rente de quatre-vingts livres jusqu’à la remise de la prébende dont il avait indûment disposé.
M. Dingremont dit que cet acte de vente fut reçu par Olivier Carrey, Henri Barrey, et Jacques Eveillechien, tous trois tabellions (notaires) en la ville de Lisieux. Le 16 avril 1577, par un autre acte notarié, Le Hennuyer céda à la fin la prébende de La Chapelle Hareng, fut déchargé des quatre-vingts livres de rente, et reçut la prébende du Pré. La première fut acceptée par l’abbé Jacques Aubert, précepteur du collège.
Ce fut dans le manoir de Coquainvilliers que le collège continua d’ouvrir ses classes jusqu’à sa clôture. Le grand séminaire avait été bâti près de cette école par Mrgs de Matignon. L’ancien collège était, au milieu du XVIIe siècle, réduit à quarante écoliers répartis dans quatre classes seulement ; mais, après sa remise entre les mains des Eudistes, il ne tarda pas à compter quatre cents élèves.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 par M.Du Bois, Louis-François.
– La Congrégation des religieuses de Saint-Joseph établies en 1632 tant à Orbec qu’à Cerqueux, à Coquainvilliers et à Meules, obtinrent du roi des lettres d’amortissement pour une acquisition qu’elles avaient faite le 18 juin 1681.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux
– La ville (Lisieux), de son côté, acheta du sieur de Bouquetot le manoir de Coquainvilliers, sis à Lisieux dans la rue du Bouteiller, près du couvent des Ursulines et l’on y établit le collège. Cette maison a subsisté à peu près dans le même état jusqu’en 1850. (1).
(1) La porte d’entrée du collège était placée près de celle du couvent des Ursulines.
Gravé sur le cintre de la porte le mot « collegium », en lettres du XVII° siècle. Celle porte cochère fut démolie vers 1850, quand on construisit le bâtiment de la Providence qui longe la rue Bouteiller.

115. — Le 20 sept. 1692, furent ordonnés sous-diacres :
Jean-Baptiste Moullin, acolyte de la parr, de Coquainvilliers.

76. – Le 9 mars 1693, vu l’attestation du sr. Hauvel, pbrë, curé de Plasnes, dispense de bans pour le mariage entre Mre François-Alexandre Le Jolly, chev., seig. de Villiers et de Bouillon, de lad. parr, de Villiers, diocèse de Bayeux, d’une part, et damll. Louise de Prye, fille de Mesr.
Aymard de Prye, chev. seig. baron, haut justicier de Plasnes et d’Echanfray, et de noble dame Jacqueline de Serres, dame de Coquainvilliers,
Le Chesne et Lessard, originaire de la parr, de Coquainvilliers et demeurant en celle de Plasnes.

Curé. -J.Gosset.
Vicaire, – C.Douville, IV, 237. – Cherfils.
Clerc – J.-B. Moullin.

576. – Le 18 déc. 1713, vu l’attestation du sr. Secard, pbrë, curé de Plasnes, dispense de bans pour le mariage entre « haut et puissant seig. Monseigneur Louis de Prye, nommé ambassadeur du roy auprès du roy de Sicile, fils de haut et puissant seig. Monseig. Aymard Antoine de Prye, chev. seig-baron, haut-justicier de Plasnes et d’Echanfray, et de puissante dame Jacqueline de Serres, dame de Coquainvillers, du Chesne, de Lessard, de la Londe, Monfort et autres lieux, domiciliée aud. lieu de Plasnes, d’une part, et damll. Agnès de Berthelot, fille de Mesr. Estienne de Berthelot, seig. de Pleneuf, et autres lieux, cons. du roy en ses conseils, directeur général de l’artillerie, et de dame Agnès de Rioult d’Ouilly, domiciliée à Paris, parr. St-Eustache, d’autre part. »
– Suit la dispense de l’interdit du temps d’avent donnée à condition qu’il ne se fera « aucunes nopces ny assemblée. »

473. – Le 16 juillet 1718, vu l’attestation du sr. Gosset, curé de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Mauduit, Esc. sr. du Regnouard, fils d’Alexandre de Mauduit, aussi Esc. et sr. du Regnouard, et de noble dame Claude de Pardieu, de la parr. de Coquainvilliers, d’une part, et damll. Elisabeth Lautour, fille de Pierre et de dame Marie Chapelle, de la parr. de la Brevière.

125. – Le 81 mai 1692. Msr. Robert-Aymard de Prye, fils de Mes. Antoine de Prye, Esc. et de noble dame Jacqueline de Serre, de la parr. de Coquainvilliers, reçoit la tonsure.

807- – Le 15 décembre 1724, vu l’attestation du sr. de la Croix, curé de St-Jacques de Lx, et du sr. Gaugain, vicaire de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Michel-Jacques-François Gondouin, fils de Michel Gondouin, sr. des Portes, et de Françoise Chambry, de la parr, de St-Jacques de Lx, d’une part, et damll. Marie-Françoise Davy, fille de feu Robert Davy, sr. de Boislaurent, et de Anne Pollin, de la pair.de Coquainvilliers.

865. – Le 14 mars 1725, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Msr. Charles Le Bas, pbrë, chanoine prébende du Val-Rohays, se trouvant chanoine de semaine, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Jean Gosset, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Michel, pbrë de ce diocèse (parr, de St-Pierre de Courson).
Le 15 mars 1725, le seig. évèque donne aud. sr. Michel la collation dud. bénéfice.
Le 20 mars 1725, led. sr. Michel prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Me. François Gaugain du Mesnil, pbrë, vicaire du lieu ; Me. Pierre de Chéron, Esc. seig. des fiefs de Bretagne, et autres témoins.

Curés. – J.Gosset – P. Michel.
Vicaires. – Cherfils – F.-L. Gaugain du Mesnil.
Clerc.- R.-E de Prye.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – C. Le Bas.
Seigneurs. – A. de Mauduit – J. de Mauduit – R. Davy – A. de Prye – P. Chéron.

1137. – Le 13 août 1731, Pierre de Chéron, Esc. sr. des Fiefs-Bretagne, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis-Pierre de Chéron, Esc. acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me. Michel Leclerc, procureuren l’élection de Pont-l’Evêque, et par le sr. François Le Cavelier, demeurant tous deux en lad. ville.

1217. – Le 19 mars 1732, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mrs. Gallois Eudes de la Londe, chanoine prébende des Loges, se trouvant chanoine de semaine, nomme en lad. cure, vacante par la mort de Me. Pierre Michel, dernier titulaire, la personne de Me. Jean Prévost, pbrë de ce diocèse.
Le 25 mars 1732, le seig. évêque donne aud. sr. Prévost la collation
dud. bénéfice.
Le 27 mars 1732, le sr. Prévost prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Me. Guillaume Gosset, pbrë, vicaire de lad. parr. et autres témoins.

1449. – Le 4 septembre 1733, Jacques Levillain, laboureur, demeurant à Coquainvilliers, et Isaac Baudel, marchand-boucher, demeurant à Pont-l’Evêque, constituent 150 livres de rente en faveur de Me. Charles Levillain, acolyte, fils dud. Jacques, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

382. – Le 19 mai 1733. Me. Charles Levillain, acolyte de Coquainvilliers, est ordonnés sous-diacres.

38. – Le 7 févr. 1739, Thomas Levillain, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis Levillain, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

31. – Le 9 mars 1739, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Philippe-Auguste Davy, sr. de Bois-Laurent, fils de feu Robert Davy et de Marie-Anne-Bonne Pollin, de la parr. de Coquainvilliers, d’une part, et damll. Marie-Angélique de Mauduit, fille de Jacques de Mauduit, Esc. sr. du Renouard, et de noble dame Marie Lautour, aussi de lad. parr. de Coquainvilliers.
Autorisation de faire le mariage dans la carême avec prescription d’une aumône pour les filles du Bon-Pasteur.

58. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Pierre du Chesne appartenant au seig. du lieu, Msr. François-Léonor, comte de Prye, seig. haut-justicier de Chevillon, au pays de Bourgogne, seig. de Coquainvilliers, seig. patron des terres et paroisses du Chesne, Lessard, la Londe, Montfort, ci-devant capitaine de chevau-légers, commandeur de l’Ordre militaire de St-Lazare, nomme à lad. cure du Chesne, vacante par la mort de Charles Buehard, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Guillaume Gosset, pbfë du diocèse de Lx, originaire de Coquainvilliers. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale de Me. François Le Rebours, pbfë, chanoine de Lx et archidiacre de la Cathédrale.
Le 9 mars 1739, le seig. évêque donne aud. sr. Gosset la collation dud. bénéfice.
Le même jour, led. sr. Gosset prend possession de la cure du Chesne en présence de Me. Robert Paisant, pbfë, curé de Mouteilles et doyen de Mesnil-Mauger ; Me. Guillaume Cordier, chirurgien, demeurant au Chesne, et autres témoins.

Vicaires.- F.-L. Gaugain du Mesnil – G. Gosset.
Clercs. – L.-P. de Chéron – G. Gosset – J, Gosset – C. Levillain – L.Levillain.
Patron. – Le chanoine de semaine en la cathédrale. – G. Eudes de la Londe.
Seigneurs.- P. de Chéron – J.-P.-A. Davy – R. Davy – J. de Mauduit.

214. – Le 28 mars 1764, vu l’attestation du sr. Joriaux, vicaire de Prétreville, et du sr. Prévost, curé de Coquainvilliers, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-Marin Bordeaux, fils Jean, de la parr. de Prétreville, d’une part, et Marguerite Enguerrant, fils d’Ives, de la parr. de Coquainvilliers.

73. – Le 30 déc. 1768, Me. Jean Leprevost, pbrë, curé de Coquainvilliers, fait signifier aux srs. chanoines de là Cathédrale, gros décimateurs en lad. parr. qu’en vertu de l’Edit de mai dernier, il entend opter pour la portion congrue, tout en se réservant la jouissance d’une pièce de terre donnée de temps immémorial à son bénéfice à charge de célébrer quatre messes par an et de payer quatre boisseaux d’avoine au seig. dont elle relève.

Curé. – J. Prévost.
Vicaires. L. Levillain – H Leconard.
Seigneur et notable. – F.-L. de Prie – Y. Enguerrant.

333. — Le 21 avril 1770, Me. François-André Husset, pbfë, curé de Coquainvilliers, fait signifier à Mesr. Jean-Baptiste Monpellier, chanoine et promoteur du Chapitre de Lx, que les srs. chanoines de la Cathédrale étant curés primitifs et gros décimateurs de sa parr. il opte pour la portion congrue, fixée par ledit de mai I768, et renonce à toutes les dîmes qu’il pourrait percevoir. Il se réserve toutefois la jouissance du presbytère, ses dépendances immédiates, les oblations accoutumées et deux pièces de terre à cause des charges dont elles sont grevées.

113. — Le 25 janv. 1773, dispense de bans pour le mariage entre haut et puissant seig. Mesr. Pierre-Jean-Marie Le Jeune, baron de Créquy, capitaine au régiment de Vivarais-infanterie, de la parr. de Huilié, diocèse d’Angers, fils de haut et puissant seig. François Le Jeune, marquis de Créquy, baron de St-Germain, Raie et Craon, seig. de Daumeray, de la Roche-Jacquelin, le Plessis, Aubigné, la Furjonnière et autres lieux, colonel d’artillerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de haute et puissante dame Marie- Lancelotte-Philbert-Renée Richer de Neuville, d’une part, et haute et puissante Dde. Marie-Thérèse de Prye, fille majeure de feu haut et puissant seig. François Léonard de Prye, seig.de Plasnes, Courbépine, Coquainvilliers, le Chesne, Lessard et Chemillon (?), ancien capitaine de cavalerie, commandeur de l’Ordre de St-Lazare de Jérusalem, et de haute et puissante dame Marie-Magdeleine-Geneviève Coquet de Tolleville (1), demeurant en la parr, de St-Germain de Lx. Donné au château des Loges sous le seing du seig. évêque et le contre-seing de Mr. Naudin, secrétaire de l’évêché.
(1) 1774. Genev. Coquet de Tolleville, Vve de Franc.-Léonor, cte. de Prie, m. au chât. de Coquainvilliers, âgée de 63 ans (15 juil.)(Gazette de France, répertoire, 1631-1790).

357. — Le 7 juin 1774, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, M. Louis Regnault, docteur en théologie de la faculté de Paris, chanoine prébende des Vaux et grand pénitencier, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M. Jean Prévost, pbre, dernier titulaire, la personne de M. Pierre Hamel, pbre, vicaire de lad. Cathédrale, secrétaire du Chapitre.
Le 13 juin 1774, le seig. évêque donne aud. sieur Hamel la collation dud. bénéfice.
Le 23 juin 1774, le Sr. Hamel prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence Mre. Louis-Pierre de Chéron, pbre; M. Fançois-
Pierre Husset, pbre, desservant lad. pair, et tous deux y demeurant, et autres témoins.
Le 17 juin 1753, Pierre Hamel, fils de Jean et d’Anne Billard, de la parr, de St-Germain de Lx, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

150. — Le 20 sept. 1775, Me. Pierre Hamel, pbre, haut vicaire de la Cathédrale, curé de Coquainvilliers et, depuis, pourvu de la cure de N-D. de Courson, demeurant encore à Lx, donne sa procuration pour résigner lad. cure de Coquainvilliers entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur «le Me.Pierre-Jean Gallouin, pbre, vicaire de St-Germain de Lx.
Le 2 déc. 1775, led. Sr. Gallouin remet entre les mains du seig. évêque tous et tels droits qu’il peut avoir sur lad. cure de Coquainvilliers dont la résignation en sa faveur a été admise en cour de Rome.
Le 8 déc. 1775, la nomination à la cure de St-Martin de Coquainvilliers appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mers. Jean-
François-Polycarpe Naudin, chanoine prébende de Cordebugle, nomme à lad. cure, vacante comme il est dit ci-dessus, la personne de Me. François-André Husset, pbre de ce diocèse.
Le lendemain, le seig. évêque donne aud. Sr. Husset la collation dud. bénéfice. Daté du palais épiscopal de Lx.
Le 18 déc. 1775, le Sr. Husset prend possession de la cure de Coquainvilliers, en présence de Mesr. Philippe-Sébastien-Claude de Nocey, pbre, demeurant au château et parr. du Torquesne ; Nicolas Alain, maître d’école, demeurant à Coquainvilliers, et autres témoins.

233. — Le 21 avril 1776, M. François-André Husset, pbfe, curé de Coquainvilliers, fait signifier à Mesr. Jean-Baptiste Monpellier, chanoine et promoteur du Chapitre de Lx, que les Srs chanoines de la Cathédrale étant curés primitifs et gros décimateurs. de sa parr, il opte pour la portion congrue, fixée par ledit de mai 1768, et renonce à toutes les dîmes qu’il pourrait percevoir. Il se réserve toutefois la jouissance du presbytère, ses dépendances immédiates, les oblations accoutumées et deux pièces de terre à cause des charges dont elles sont grevées.

14 — Le 13 févr. 1777, Jacques Noblet, laboureur, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M. Jacques Noblet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Cette rente est hypothéquée sur deux pièces de terre, sises à Coquainvilliers et appartenant aud. Sr. constituant, la première se nommait les Champs-Rats ; la seconde, les Herbagettes. Fait et passé à Bonnebosq, en l’étude de Me. Jean-Baptiste Pouchin, notaire royal, en présentée de M. Pierre- Michel Cornet, pbre. vicaire de Coquainvilliers, et autres témoins.

275. — Le 1 août 1782, Toussaint Gosset, marchand, demeurant à Coquainvilliers, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Jacques Gosset, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par M. Jacques Gosset, curé de la parr. du Chesne, et autres cautions. Fait et passé à Lx.

Curés. — J. Prévost – P. Hamel – P.-J. Gallouin – F.-A. Husset
Vicaire.— P.-M. Cornet
Prêtres de la paroisse. — L.-P. de Chéron – F.-P. Husset
Clercs—J.J. Gosset – N.E.F. Moulin – J. Noblet
Patron —Le chanoine de la semaine L. Regnault – J.-F.-P. Naudin.
Ecole de Coquainvilliers.

Liste des abbés du Bec: Hugues de Cauquainvilliers, près Lisieux. 1197-16 mai 1198.

DIVERS.
I. LES TENANTS EN CHEF DU DUC DE NORMANDIE – A. Les grands fiefs laïques.p.12 1. L’honneur de Coquainvilliers.
Cet honneur, dont le chef était situé dans la vallée de la Touques à quatre kilomètres au Nord de Lisieux, appartenait aux seigneurs de Montfort-sur-Risle, vieille famille normande dont l’ancêtre, Anslech avait été compagnon de Rollon. Son fils, Turstain, seigneur de Bastembourg aurait eu lui-même pour fils Guillaume, ancêtre de la tige des Bertran de Briquebec et de Roncheville, et Hugues, premier seigneur de la branche des Montfort.
Toustain de Bastebourg. On l’a dit issu d’Anslech, un des principaux lieutenants de Rollon.
– A sa mort, fut le partage de son fils aîné, Hugues dit à la Barbe, avec les fiefs de Coquainvilliers et de Dozulé;

Blanchard, dans ses Eloges des premiers Présidents du Parlement de Paris, a publié la généalogie de la maison de Bailleul qu’il divise en onze branches, et à laquelle il donne pour armes : parti d’hermine et de gueules. Mais il est bon de faire observer, que le Père Anselme s’est contenté d’établir la généalogie des Bailleul, de la Généralité de Rouen, à partir de 1476; mais que plusieurs de ces branches portaient des armoiries différentes.
– 1429, Seigneurs du Renouart, Cocquinvilliers, Maulouy, Fauvilly, le Sap, Papperottes, Messey, éteints à la fin du seizième siècle.

1312 – p. 35
(14) Du moulin Gybellene qui soulloit estre compté oles dis cens et eschaiètes que Monsr Johan de Bruiecourt tient fe pour moitié….. xxj l. (Le moulin Gibelin se trouvait au Coudray-Rabut, au nord de Pont-l’Evêque. Cf. Strayer, p. 208.
La maison de Brucourt a possédé d’assez nombreux fiefs dans la Vicomté d’Auge. Sous Philippe-Auguste, Henri de Brucourt tenait deux fiefs à Brucourt, Asseville et Saint-Martin-le-Vieil et un fief au Torquêne, dans la Baronnie de Coquainvilliers. Hugues de Brucourt tenait un 1/7e de fief au Ham dans la baronnie de Beaufou. Jean de Brucourt tenait de l’évêque de Bayeux cinq fiefs à Crèvecoeur (MSAN, XV, p. 185, 186 et 188.).
= Citée in HUART Suzanne d’.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 389)

1402 – 1463 – Coquainvilliers
Terre et seigneuries de Coquainvilliers : censier -terrier (sans date, 2e moitié XVe siècle) copies de déclaration seigneuriales
= AD 14 – Fonds LE COURT Don 1922 – F 5103 (1 vol. relié)

1545-1763.- Coquainvilliers
Actes divers concernant les familles de Sains, de Serre, de Mauduit, de Prye
= AD14 – Fonds LE COURT, F 508 (4 pièces)

1564 – XVIIe.- Coquainvilliers
Déclarations seigneuriales
= AD14 – Coll. Formeville. F 5500 (4 pièces)

1679 – c.1782.- Rabut et Coquainvilliers
Famille de Bouquetot – Fiefs et seigneuries de Rabu et de Coquainvilliers
= AD14 – Fonds LE COURT. F 5067 B/ (9 pièces, 1 plan)

1686, 16 avril – Le Pré-d’Auge
Baptême de Martin, fils de Georges Jourdain et de Marguerite Houssaye. Parrain, Martin Le Roullier, de Coquainvilliers, sa marraine, Barbe satis.
AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers… », Bulletin Foyer rural du Billot, n° 37, p. 36

1676 11 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Bordeaux, fils de Guillaume fils de Christohpe et de Suzanne Duhain de Coquainvilliers et Suzanne Delafosse, fille de feu François et de Barbe Lerebours de Manerbe.

Cartulaire normand : de Philippe-Auguste:
– Philippe-Auguste donne à Gui d’Auteuil cent livres de terre dans le domaine do Hugue de Montfort à Coquainvilliers.

– Coquainvilliers, arr. de Pont-l’Evêque canton de Blangi. En 1197, Gaufridus de Cauquenviler (Carlul. de Beaumonl le Roger. f ». t3 R°.. n ». VI B. ) Chaukainviler, en 1198. (Rot. Scacc. Norm. t. Il, p. 3o6. ) Cachekeinvill’ dans une lettre du roi Jean sans Terre. Roi. Norm., p. 12.) Le 30 janvier 1200, ce prince donna à Hugue de Montfort 200 livrées de terre « in augmentum baronie sue de Kaukevileri ». ( Rotuli Chartarum p. 34 c. 1. ) La baronie « de KauqueinviH’ » lors de la rédaction du registre des fiefs de Philippe-Auguste était en la main du roi comme échoite de Hugue de Montfort. Ms. 8(08 2. 2, B, I ». xi R ». c. 1. C’est peut-être ce roi qu’il faut attribuer la destruction du château de Coquainvilliers, qui n’existait plus au commencement du XV°. siècle, puisqu’on lit dans un aveu de l’an 1509 « Item la place la court et yssue du vieil manoir où le chaste souloit estre contenant trois acres de terre. Arch. Nai. p. 305 n°. ci.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
– Robert de Montfort, dépouillé de l’héritage paternel et réduit aux fiefs que la maison de Montfort possédait dans la vicomté d’Auge, comme Coquainvilliers et Dozulé, obtint à son tour le don de l’honneur d’Orbec.
– Robert de Montfort – La seconde maison de Montfort, réduite aux domaines de Coquainvilliers et de Dozulé, ne recouvra point sa première splendeur et s’éteignit assez obscurément dans le cours du XV° siècle.
-Robert II possédait les trois honneurs de Coquainvilliers, Orbec et Montfort, 21 chevaliers relevaient de lui pour l’honneur de Montfort, 23 pour l’honneur de Coquainvillers, et 11 pour l’honneur d’Orbec, soit un total de 55 chevaliers ce qui est considérable à l’époque.

Généalogie de la famille Le Cordier. Henry Le Court.
La famille FORMEVILLE, d’ancienne bourgeoisie de Lisieux, possédait, dès 1420, des terres à Coquainvillier et s’est alliée à la noblesse du Pays-d’Auge.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
SERGENTERIE DE MOYAUX.
– PAROISSE DU BREUIL.64. Guillaume de Bouquetot, Sr. du lieu; François, Sr. de Rabu, et Guillaume, Sr. de Caucainvilliers, ont baillé ensemble leur généalogie et extraction de noblesse, commençante à Mre. Guillaume de Bouquetot, chevalier, vivant en 1441, le vendredi la Saint-Martin d’été, duquel ils ont fourni leur descente de père à fils, par plusieurs degrés de consanguinité, selon qu’il appert par leur généalogie, et lettres par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe. V. les nos 258,272.
– 258. Guillaume de Bouquetot, Sr. du lieu, a fourni avec les Srs. du Breuil et de Rabu, en la paroisse du dit lieu du Breuil, n°. 64.

La Seigneurie de Courbepine et la Marquise de Prie
– BAIL DE LA FERME DU CHESNE A COQUAINVILLIERS. Le 4 janvier 1758, bail sous-seing privé par le marquis de Prie à Toussaint Gosset, marchand à Coquainvilliers, pour neuf années, de la terre du Chesne, moyennant 5,000 livres.

– Bail De La Ferme De Coquainvilliers. Le 3 novembre 1765, bail devant le tabellion royal de Bonnebosq, bailliage d’Auge, par lequel François-Léonard marquis de Prie donne à ferme à Guillaume Desrues la ferme du Manoir de Coquainvilliers, moyennant 1,050 livres de fermages et de nombreuses faisances, notamment de cueillir, ramasser et pressurer les fruits, dont moitié appar tiendrait au marquis de Prie ; de faire fagotter, fendre et débiter tous les bois secs, dont moitié également pour le marquis de Prie. Le 20 août 1772, la marquise de Prie, née de Tolleville, continua ce bail en l’augmentant de 50 livres et de quelques nouvelles faisances, telles que de donner tous les samedis un homme et un cheval pour aller chercher les provisions de M. le Marquis, de souffrir les vaches de Mme la Marquise dans la cour de la ferme, de donner tous les ans, au prin temps, six poulets et sis à la fin de l’année .

– Bail Du Moulin De Coquainvilliers. Le 17 août 1772, bail sous- seing privé par lequel Mme de Tolleville, marquise de Prie, autorisée de son mari, donne à bail à Nicolas Lefebvre le moulin de Coquainvilliers, pour six années, moyennant 600 livres avec un pain de sucre pesant 12 livres, 4 poulardes grasses, 4 bons canards, plus 12 livres de pot-de- vin . BAIL D’UN

– Herbage Faisant Partie De La Terre De Coquainvilliers. Le 20 septembre 1772, bail sous- seing privé par lequel Mme de Tolleville, marquise de Prie, autorisée de son mari, donne à ferme au sieur Fouquet un herbage, nommé La Petite-Herbage, pour neuf années, moyennant 1,800 livres .

Nobles Ou Vivant Noblement A Pont-L’evesque Dans L’espace De Quinze à Vingt Ans Depuis 1742 – Par Henry LE COURT.
Extraits:
– La maison de Bouquetot, qui paraît d’abord dans le Roumois, où elle a fondé une paroisse portant encore aujourd’hui son nom, et s’établit ensuite au Pays-d’Auge, d’abord au Breuil, par une alliance avec l’héritière des Le Sens, puis à Coquainvilliers, par le mariage de Philippe de Bouquetot avec Perronnelle de Montfort, fille de Robert, seigneur de Dozulé, vivant l’an 1319, d’où vint Robert ou Robinet de Bouquetot ; ensuite à Rabut, par l’alliance de Jean II de Bouquetot, arrière-petit-fils de Robert, avec Louise Lescot,
l’an 1424, et enfin, au Mesnil-Tison, dit Hautemer ou Bouquetot, paroisse de Clarbec, lorsque François Ier de Bouquetot, sr de Rabut, petit-fils de Jean II, épousa Louise Malet, en 1540.
– Quant aux branches du Breuil et de Coquainvilliers, elles s’éteignirent au milieu du XVII siècle, la première en la personne de Jean IV de Bouquetot, dont la fille aînée, Suzanne, porta la terre du Breuil aux Montgommery, qui en firent le centre du protestantisme, dans notre contrée, et la seconde eut pour héritière autre Suzanne de Bouquetot, dame de Coquainvilliers, mariée à Charles de Serres, Esc, sr. de Lessard et Le Chesne, dont la petite-fille, Jacqueline de Serres, fut la belle-mère de la trop célèbre marquise de Prie (2).
(2) Chartrier de Bouquetot.— Preuves de Louis, Mss. de Prie, 1724. in- fo enluminé et orné de miniatures. Parcheminé, 73 p. Cabinet
H.L.C.

Magni Rotuli Scaccarii Normanniae sub Regibus Angliae, Volume 2
De Thomas Stapleton
Après le retour effectué en 1172, le nombre de chevaliers devant servir à robert de Montfort de l’honneur de cauquainviller était de XXIII et III et III mil. Mais les fiefs nommés dans ce compte ne dépassent pas XXIII, et le plus grand nombre a probablement été inséré par erreur dans l’ancien registre. Par charte, daté au Carentan 30 janv. 1200, le roi Jean donna à Hugh de Montfort pour son hommage et son service en augmentation de sa baronnie de coquainvillers 200 livres(? librates dans M.R) de terre, argent de l’Anjou, en Normandie, ou cinquante livres de terre, argent sterling, en Angleterre, à lui tenir et ses héritiers par le service d’honoraires de chevalier, et ainsi de suite à son frère Ralph de Montfort, jusqu’à ce qu’il fût prévu pour lui en mariage un montant de 300 li. argent d’Anjou, ou moins, à son gré.
Le même monarque, le 27 avril 1200, confirma à Ralph de Bailleul dix livres de terre, que Hugh de Monfort lui avait donnés pour son hommage et son service et certains éperons dorés à rendre à Pâques, couché à Saint-Hymer, le Torquesne, Pont l’Evêque et Les Parcs-Fontaines (Esparfonteynes); et le 14 sept. 1202, Richard de Villequier commande au roi de faire en sorte que Hugh de Montfort ait 200 li. l’argent d’Anjou, reçu du tallage de ses hommes de Pont-L’Evêque en paiement de sa pension annuelle de 200 li .; que le roi lui avait donné.
Après la conquête de la Normandie par le monarque français, l’honneur de Montfort, qui a appartenu à Hugh de Montfort, était une parcelle du domaine royal, et dans le registre de Philippe Auguste est la copie de la subvention à Guy d’Auteuil de 100 livres de terre dans la terre qui avait appartenu à Hugh de Montfort à Cocquainvillers; cette dernière baronnie était encore entre les mains du roi par eschaetam ex parte D’ni Hugonis de Montteforti en 1220, lors du retour des fiefs

Bulletin monument par M. de Caumont.
Gui d’Auteuil obtint, en 1207, de Philippe-Auguste, cent livres de rente dans le domaine de Montfort, Coquainvilliers.

Le trésor immortel: Ch. de Beaurepaire
Arrêt du Parlement, 10 juin 1564, la dame de Saint-Luc, mère de Jean d’Espinay Saint-Luc, assassiné, ne trouvait point d’huissier pour l’exécution de l’arrêt de prise de corps qu’elle avait obtenue contre l’assassin Jacques de Bouquetot, dit de Coquainvilliers, « pour la crainte et doulte dud. Bouquetot, tenant les champs, accompagné de satellites et soldats ». (Tournelle).

Manuscrits Ste Historique de Lisieux:
– Vente par Jean Laché à Martin Le Bouchier de biens sis à Coquainvilliers ayant appartenu à Constantin de Bouquetot, seigneur dudit lieu le 6 décembre 1509.
– Vingt pièces sentences concernant à divers habitants de Coquainvilliers, 28 juillet 1526, 30 août 1530,19 et 25 juin 1536, 15 juin 1540, 26 février, 13 et 30 mars 1545, 17 mai et 27 septembre 1553, 13 juin, 11 juillet, 3 septembre et 12 décembre 1554, 12 juin, 20 septembre et 23 octobre 1555, 12 mars 1557, 5 décembre 1571 et 14 juillet 1581.
– Deux pièces – Vente par Collin Ferey à Jacques de Bouquetot, seigneur de Coquainvillers le 1er juin 1560 et remise faite à Collin Ferey par Gauthier Cambremer le 1er mai 1561.

– Aveu rendu à noble dame Susanne de Bouquetôt, dame de Coquainvilliers, par Guillaume Huard pour une acre de terre dans les Hautes Bruyères du Torquesne, sises au Torquesne et à Saint-Ymer; 2 juillet 1599 .
– Sentence rendue par Guillaume Artur, seigneur d’Amayé, vicomte ce Caen, relative au décret des biens de défunt Gabriel Testain, écuyer le 13 décembre 1570.
– Aveu rendu à Jean des Hayes, seigneur d’Ymer, Allain et de Pierrefitte, d’Asnières le 14 juin 1611.
– Aveu rendu à Jean de Serres, seigneur de Coquainvilliers 19 octobre 1634.
– Aveu rendu à Henri de St Pierre, seigneur de St Julien sur Calonne, Vassy, Mailloc, Grangues, etc.… à cause du fief de Vassy 17 juillet 1660.
– Rôles de la taille et de la capitation sur la paroisse de Coquainvillers pour l’année 1746.

Echiquier de Normandie:
An 1190 – Petrus de Bokerot
An 1195 Willelmus de Boketot

Deux textes en latin dont un de l’Echiquier de Normande de 1200/1204 concernant Gillebertus de Maigin (?)
Dans le fief de Coquainvilliers le panage n’était que de neuf jours (Delisle – Agriculture).

La ferme de Repainville (11 hectares) attenant au Pontif, et comme lui sur Coquainvilliers, vendue en juillet 1861 par suite du décès de Madame la Marquise de Chasseloup-Laubat.

Informations concernant les de Serres:
Charles et Jacques dits de Serres, sieurs de Montfort et de Montreuil, enfants et héritiers par avancement d’hoirie, de Demoiselle Roberte Le Sauvage, fille de défunt Pierre Le Sauvage, écuyer, sieur du Chesne 1598. Elle avait épousé Matthieu de Serres, mort avant 1594.

Noble Homme Charles Deserres, sieur du Chesne, demeurant audit lieu le 6 octobre 1612.
La terre de Coquainvilliers était échue aux de Serres par le mariage de Noble Homme Charles de Serres, sieur du Chesne avec Noble Damoiselle Suzanne de Boucquetot qui en avait hérité de son frère Jacques de Boucquetot, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy, vers 1615.

Anne de Serres, femme de M. des Faveurs, demeurant au Mesnil-Simon, figure dans les registres de l’état civil de Lécaude 15 septembre 1606, 19 décembre 1613. J. de Serres, signe un reçu de treizièmes pour de terres dépendant de la seigneurie de Coquainvilliers, vendue le 30 décembre 1633.

Par acte passé au manoir sieurial de Coquainvilliers, le lundi 13 mars 1651, Noble Seigneur Jean de Serres, écuyer, seigneur et patron des paroisses de Coquainvilliers, le Chesne et Lessart, cède et quitte en vrai et loyal échange, à Pierre Gosset, une pièce de terre garantie estre ferme de la sieurie du Pontif par tènement.

Demoiselle Jacqueline de Serres, femme séparée de corps et de biens, d’avec Pierre de Mauduit figure à la date du 16 août 1666, au folio 95 du Registre de Robert Darragon, sergent royal de la sergenterie de Cambremer.

3 – Archives SHL.

– 9 FB. Fonds Et. Deville1566, samedi 11 mai – Pré-d’Auge
Noble damoiselle Loyse de Grippel, dame de la Gravelle et du Pontif, demeurant aud. lieu de la Gravelle, baille en pur et loyal échange à noble homme Jean de La Rivière, seigneur de Fenèbres et de l’Epée, demeurant à Lisieux, le fief du Pontif, à Coquainvilliers.
Elle reçoit en échange, le fief, terre et seigneurie de l’Epée et autres biens sis au Pré-d’Auge.
Le même jour, elle revend ces biens à noble homme Jehan de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, moyennant 2.500 livres ts.
– 9F Deville. B. 3 Dossier Manerbe.
1571, Samedi 5 mai – Le Pré-d’Auge
Vente de tuiles : Robert, d’Ouilly-le-Vicomte et Hamon Le Roullier de Coquainvillier, tesmoings
– FH 193. (pourrait être 1F193)1599, 11 juin – Coquainvilliers
Vente par Etienne Mollin à Etienne Le Villain, d’une pièce de terre à Coquainvilliers, nommée la Couture-aux-Toustains, passée à Lisieux « en la maison et hostellerye où pend l’enseigne de la Salamandre »
– 11FA 34 -1604-1810 – Le Chesne, Lisieux, Glos-la-Ferrière, Coquainvillers
Dossier concernant les familles Aubert, Maillet, Cordier, Le Cordier, Hauvel, Surlemont; Trésor de Saint-Jacques de Lisieux
– 1F329 : 15 mai 1614 : constitution par Jean Hamel de Coquainvilliers d’une rente de 111 sols 5 deniers à Nicolas Le Petit.
– 9F Deville. A. Papier, 2 ff1616, 4 mars – Ouilly-le-Vicomte, Lisieux
Pascal Carrey, de la paroisse de Manerbe, à l’instance de Jean Cambremer, fils Jacques, demeurant en la paroisse de Coquainvilliers, consent et accorde aud. Cambremer, la jouissance, sa vie durant de deux pièces de terre en herbage, sises à Coquainvilliers, que led. Cambremer avait ci-devant données aud. Carrey, par contrat du 27 janvier 1615.
Passé avant midi, en la paroisse d’Ouillie-le-Vicomte, en la maison de noble homme maître Marin Le Bourgeois, peintre et valet de chambre du roi. Témoins: Ursin Labey et Guillaume Ruffin, demeurant à Ouillie.
– 1F131 : 1668 à 1772 : Familles David (et Davy) (Pierre David associé de Boudard) : Héritages
1778 : famille David de Coquainvilliers, rentes, inventaires, comptes de recettes et dépenses.
– 1F438 : 6 février 1751 : Guillaume Deleandre de Lisieux, reconnaît avoir reçu de Robert Guerrier de Coquainvillers, la somme de 20 livres pour une année d’arrérage de rente.
– 11 FA34: 1695 – Prêtreville, Coquainvilliers
Décret sur Marc-Antoine de Mauduit de la Rosière, du Pontif et de Querville. Mauduit du Renouard; Houssaye des Longschamps; Raoul de Vigneral.
– 2FA211 : 1715 : DAVID lots. et partages qui concernent le bien de Coquainvillers.
– 1F641 : 1759 : trésor de Coquainvilliers : Guillaume Le Vilain, trésorier de la fabrique concède à Pierre Masson une place de banc dans l’église.
– 1F560 : 1772 : Marquis de Prie (Coquainvilliers) (et Pléneuf, St Alban, Guérande,) (+ Courbépine près Bernay, La Chapelle Gauthier, Rueil,…) succession.
– 2FA208 : 1781 : Quittances de François David de Coquainvilliers.
– 1F122 – 1783 : arbitrage par Pierre Gosset sieur de la Prarie bourgeois de Lisieux entre Jean Gosset dit des Acres archer en la Prévôté générale de Normandie demeurant à Saint Jacques de Lisieux et Sébastien Gosset demeurant à Coquainvilliers.
– 2FA223 : 5 nivôse An VI : Location par Pierre David à Jean et François fils de Jean David d’une pièce de terre et maison sises à Coquainvilliers.
– 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe1824, 8 décembre – Manerbe
 » Délibération du Conseil municipal à l’effet de reconnaître les chemins vicinaux de la commune. Le Conseil en reconnaît 6 d’utiles:
« … 6° Le chemin partant de la limite de Coquainvilliers au bout du grand herbage de M. de vérigny au levant faisant le tour des Champs Satis arrivant au calvaire du bout de la Grande pièce de M. de Vérigny de aller rendre en droite ligne au chemin du bout de la pièce de Pierre Pouchin, tournant sur la gauche arrivant au chemin vicinal de Lisieux à Bonnebosq au coin de la cour de la Viparderie. Ce chemin est d’une grande utilité pour la commune pour tirer les boissons pour le quai du Breuil sur la largeur de 15 à 20 pieds ».
 » D’après ce qui précède, en 1824, la Touques était navigable jusqu’à Touques: il y avait un quai à Pierrefitte dont on voit encore l’emplacement ».

Revues – Brochures.
BR 382 Laissez-vous conter Coquainvilliers … pendant une balade-découverte

FONDS STURLER.
Photos:
41 F – Perurena Coquainvilliers août 67, usine 24 pellicules 6/6.
49 J – Coquainvilliers poste de transformation EDF juil 73, 10 pellicules.
52 G – Lisieux Hauteville, Coquainvilliers, Trouville – mars 76, prises extérieures,15 pellicules NB.

FONDS DUVAL Georges 2S.
2S304 – Coquainvilliers

Sommaire des Carnets d’Alexandre MOISY.
ARCHEOLOGIE – 3 –
Sépulture mérovingienne à Coquainvilliers –

Fonds HUGONIN NE4.
Cahiers de notes diverses – Cahier N° 3.
Page 83: 1628-Jean De SERRE ( Coquainvilliers ).

Fonds Etienne DEVILLE Série 9 F
– 9 FA. Communes C. et M.
Coquainvilliers : pièces diverses 1590-1602.
– 9 FB. 3 – Environs de Lisieux.
Coquainvilliers, le Pontif

Archives NEDELEC Communes.
com.16.1 Coquainvilliers Sources
com.16.2 Coquainvilliers Famille Gillain
com.16.3 Coquainvilliers Famille Mauduit
com.16.4 Coquainvilliers Famille de Bouquetot
com.16.5 Coquainvilliers Famille de la Serre
com.16.6 Coquainvilliers Famille de Serres
com.16.7 Coquainvilliers Famille Gripel
com.16.8 Coquainvilliers Famille de la Lande
com.16.9 Coquainvilliers Familles alliées aux de Prie
com.16.10 Coquainvilliers Famille Lecoq
com.16.11 Coquainvilliers Famille de Prie
com.16.12 Coquainvilliers Manoir de Prie
com.16.13 Coquainvilliers Famille de la Rivière [ Pré d’Auge ] com.16.14 Coquainvilliers Etymologie
com.16.15 Coquainvilliers Bibliographie
com.16.16 Coquainvilliers XXè siècle
com.16.17 Coquainvilliers Correspondance
com.16.18 Coquainvilliers Histoire
com.16.19 Coquainvilliers Vie de la commune
com.16.20 Coquainvilliers Fonds Deville
com.16.21 Coquainvilliers Le Pontif
com.16.22 Coquainvilliers Actes ne concernant ni Pontif ni fief de Coquainvilliers
com.16.23 Coquainvilliers Divers
com.16.24 Coquainvilliers Distillerie Boulard

FONDS CAILLIAU – Sous-série 3 F.
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749.
– 1637 15 décembre – Contrat de Mariage de Michel Surlemont, fils de Pierre et de Pierrette Larebousse de Coquainvilliers et Jeanne Leprévost, fille de Jacques et Guillemette Moullin.
– 1608 10 juin – Contrat de Mariage de Gabriel Gosset, fils de Laurent et de Yvonne Jeffray de Coquainvilliers et Madeleine Gosset, fille de Pierre et de Jeanne Hébert dudit lieu.
– GOSSET Thomas Coquainvilliers ANDRIEU Marguerite -St.Aubin-sur-Algot-28/12/1705.

Carnets de Charles VASSEUR
Insinuations

Un quarteron de pierre prêté à Maistre Martin Hirondel pour réparer le cancel de Coquainvillers (Comptes de la Fabrique de St Pierre de Lisieux).

Dessins du lutrin de l’église de Coquainvilliers.
Descriptions de l’église dont l’une très détaillée datée d’avril 1853.
Inscription sur la cloche J’ai été bénite par M. Léonor du Mesnil, prêtre de ce lieu et nommée Louise par Louis de Prie, fils de Haut et Puissant Seigneur Louis de Prie, Marquis de Plasne et de Courbépine, seigneur de Coquainvilliers, Conseiller des Ordres du Roy, Lieutenant Général du Languedoc et par Noble Dame Françoise d’Osmont, femme de Pierre Chéron, écuyer des fiefs Bretagne de ladite paroisse. Maîtres Claude et Nicolas les Dubois m’ont faite en l’an 1725 1725 – P.Dupont.

Manoir de Prie avril 1853:
Le Manoir de Prie se composait de bâtiments épars dans une enceinte formée d’un côté par la rivière de Touques, de l’autre par des fossés. Il est maintenant dans un état de ruines très avancé. Deux époques se partagent les constructions qui restent encore : le 16e siècle et le règne de Louis XV. De la première époque date la construction principale avec ses encorbellements à moulures prismatiques. Et encore s’est-on efforcé sous le règle de Louis XV de faire disparaître ce caractère trop gothique par des badigeons imitant la brique.
A l’intérieur on a rétréci les vastes cheminées primitives, on a abaissé leur manteau de pierre pour les envelopper dans des panneaux de chêne. Une seule a conservé son caractère primitif. Elle est fort simple, ornée seulement de modillons prismatiques. Des portes de sapin assez curieuses son aussi de la période gothique : un vieux bahut de chêne Louis XII, sculpté dans le goût de la Renaissance, dont les panneaux déjoints sont François Ier éparpillés sous les combles. Tout le reste date de Louis XV et qui en reste de plus remarquable se sont de rares fragments de pavage en faïence à figures géométriques.
La chapelle, petit bâtiment en briques isolé, date aussi de la dernière période.
La famille de Prie qui a donné son nom à cet antique Manoir de Coquainvilliers est une très noble et très ancienne famille du midi de la France. Il est présumable que le premier de ses membres qui vint s’établir en Normandie, fut René de Prie, qui épousa en 1559 Jossine de Selle et héritière d’Antoine, seigneur de Beuzeville et Madeleine de Ravenel, dont il eut deux fils et cinq filles. Aimar, l’aîné, épousa Louise de Hautemer, dame de Fervaques et de Plasne de son chef, veuve de Jacques de Hellenvilliers et fille de Guillaume de Hautemer et de Renée l’Evesque. Elle lui donna quatre fils : Henry, l’aîné, qui fut baptisé dans l’église de St Pierre de Lisieux, le 9 octobre 1598, mourut sans postérité. Le second n’eut qu’une fille, le troisième qui avait épousé Marie Brochard, fille du seigneur de Marigny en 1626, laissa quatre fils et une fille dont l’aîné Aymar-Antoine devint seigneur de Coquainvilliers et baron de Plasne, par sa femme Jacqueline de Serres, fille de Jean ; seigneur de Coquainvilliers, le Chesne et l’Essart. Elle mourut en 1688 le 12 février, et fut enterrée dans le chœur de l’église de Coquainvilliers ; elle avait eu huit enfants. Louise, une de ses filles, fut enterrée comme elle à Coquainvilliers le 30 juillet 1716.
Louis, le second de ses fils, continua le nom de la famille de Prie : il avait épousé en 1713 Agnès Berthelot, fille d’Etienne, seigneur de Pleneuf, mais les généalogies ne lui donnent qu’un fils, mort en 1730 et une fille qui ne laissèrent point de postérité. Aussi son frère François, Louis, Bernard, comte de Prie, devint-il après lui, seigneur de Coquainvilliers où il mourut en 1772 à l’âge de 90 ans, transmettant ses biens à son fils Louis IIIe du nom après lequel ils durent passer dans la maison de Créquy. La tradition rapporte que, quand les seigneurs de Prie habitaient le manoir, nul ne pouvait traverser la cour que la tête découverte sous peine d’être contraint à rétrograder pour remplir consciencieusement cette formalité. Ceci avait lieu pour l’honneur des dames.(Mme de Prie – Revue des Questions Historiques – Janvier 1868 p.15).

DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Election et sergenterie de Pont l’Evêque.
3 feux privilégiés, 80 feux taillables.
Sous l’invocation de St Martin.

Patronage:
14e Decamus et Capitulum lexov.
16e Capitulum lexoviense
18e le Chapitre

Curés:
le Prévost 1774
Husset 1775/1787
Charité de Coquainvilliers

Achat du 11-02-2003. Lot n° 18 :
56 / Coquainvilliers (canton de Blangy-le-Château, Calvados).
Deux dossiers :
1) Famille Le Villain : 1626-An II. 6 pièces parchemin et 1 papier.
2) Famille Le Villain : 1731-1767. 1 pièce parchemin, 4 pièces papier.

1740 22 mars – Carnets de Charles Vasseur « Analyses et transcriptions … » dernier fascicule page 178 ou « Transcriptions.doc »
Messire François Leprévost, sieur de Montalonneaux, fils et héritier de Messire Jacques Leprévost, sieur de Montalonneaux et de dame Marie de Mauduit, ses père et mère, demeurant en sa terre de Saint Gatien-des-Bois, saisissant les meubles de son oncle pour avoir paiement des arrérages de la dot de sa mère alors décédée
Cet oncle était Jean François de Mauduit, escuyer, sieur de la Rozière demeurant à Coquainvilliers lequel avait un frère Jacques de Mauduit, escuyer, sieur du Renouard, demeurant à la terre du Pontil, paroisse de Coquainvilliers 15 avril 1737.
Monsieur du Renouard avait une fille nommée Angélique 5 octobre 1738

1744 15 juillet – Carnets de Charles Vasseur « Analyses et transcriptions … » ou « Transcriptions.doc » (dernier fascicule page 189 François de Chéron, escuyer, fils de Pierre de Chéron escuyer, héritier de Gabriel de Chéron, escuyer, sieur du Mont-Chéron, son aïeul demeurant en la paroisse de Coquainvilliers.

Fonds Hugonin:
Cahier N° 3 – Page 83: 1628 HAYN PICQUOT – Jean De SERRE ( Coquainvilliers )

Fonds Enveloppes.
n° 212 Documents divers comptables de Mr Levasseur à Coquainvilliers

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Coquainvilliers.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

BROUAINS 61



BROUAINS (Orne).

Michel COTTIN – 1992.

 A.- HISTORIQUE
Il semblerait que le Manoir du Logis ait été le siège du huitième de fief de Brouains-Juvigny, assis en la paroisse de Brouains. La première mention relevée figure dans la déclaration des Parties de fiefs nobles et autres tènements nobles tenus du Roy nostre sire en lad. vicomté de Mortaing baillés en assiette…  » à Pierre de Navarre, troisième fils de Charles-le-Mauvais, par Charles VI, en 1401-1402. Ce fief situé dans la sergenterie  Roussel donnait à son possesseur le titre de patron et de présentateur à l’église[1] de Brouains. Il était alors tenu par Guillaume du Mesniladelée[2]

En 1463, lors de sa « Recherche », Montfaut fait figurer « Guillaume du Mesnil-Adelée et Richard du Mesnil son fils ».[3] Pierre parmi les nobles.

Guy Chamillart mentionne dans sa recherche Guy CHAMILLART ( Généralité de Caen. Recherche de la noblesse. Faite par ordre du Roi (Louis XIV ) en 1666 et années suivantes par Guy CHAMILLART, publiée intégralement et pour la première fois d’après plusieurs copies manuscrites anciennes par un Membre de la Société des Antiquaires de Normandie[4]  y trouva nobles Jean et Richard du Mesnil-Adelée, Ecuyers, frères, sieurs de Brouains et de saint Maur, ledit Richard demeurant paroisse de Brouains, sergenterie Rouxel, élection de Mortain, et ledit Jean, paroisse de Saint-Maur-des-Bois, sergenterie de Saint-Sever, élection de Vire »

Richard Ier
Richard II
Gilles
Richard III
Jean

Richard Ier épousa Delle Catherine Le Prévost, en 1509.
Gilles , Delle Suzanne de Vauborel, en 1598,
Richard III, Delle Avice de Balleroy, en 1623,
Jean, Delle Gabrielle de La Magnennerie , en 1651.

Ce Richard Ier cité par Chamillard paraît bien être le même que celui de Montfaut et nous aurions ainsi une succession de possession qui s’étendrait sur près de deux siècles et pourrait englober les travaux du manoir d’origine tel qu’ils peuvent être isolés par leurs caractères stylistiques.

Au XVIIIe siècle, Brouains était l’une des petites paroisses de l’élection de Mortain et selon MASSEVILLE comptait 54 feux ou 59 selon EXPILLY.[5] (

B.- DESCRIPTION

Le Manoir se présente en contrebas de l’église à proximité d’un ruisseau.

Ce long bâtiment à un étage et comble offre un plan rectangulaire très simple. cantonné en arrière d’une tourelle contenant l’escalier. La façade Sud a été presque entièrement remaniée à la fin du XVIIIe siècle – le chronogramme sculpté sur le linteau de la porte centrale porte la date de 1776 ou 1796 (?) –  une fenêtre à chanfreins et culots d’inspiration gothique a conservé ses piédroit, mais, transformée en passage, elle a perdu son allège tandis que les autres baies après avoir été surbaissées ont été réduites vraisemblablement au milieu du XIXe siècle. La façade Nord a conservé sur les deux tiers du premier niveau un appareillage régulier constitué d’arases alternées de moellons de granite – trois ou quatre lits – et de schiste ardoisier en plaquette mince.  Au delà, les assises sont moins régulières et l’on peut compter entre cinq et sept lits de moellons entre les arases de schiste.

A l’extérieur subsistent çà et là de nombreux témoins de la construction d’origine et ses remaniements sont relativement faciles à discerner. A l’intérieur qui a été très bouleversé, l’on trouve quelques cheminées , dont deux – des XVe ou XVIe siècle – sont particulièrement intéressantes.

Des grandes transformations du XVIIIe siècle doit subsister un ensemble de terrasses.

Michel COTTIN

Président de la Société historique de Lisieux.
Membre de la Commission Régionale des Monuments et Sites de Basse-Normandie.
Membre de la Commission Départementale des Antiquités et Objets d’Art du Calvados.

Juin 1992

[1] Auguste LONGNON .- Pouillés de la province de Rouen , Paris, Imprimerie nationale, 1903, p. 157 relève qu’en 1412, cette paroisse du doyenné de Mortain n’était pas taxée et que le seigneur du lieu en était le patron.)

[2] H SAUVAGE .- Recherches sur l’arrondissement de Mortain , 1851 ; réédit. Gérard Montfort, s.l.s.d. (Ligugé, 1983), p. 206 et 218.

[3] -Elie-Marie LABBEY de LA ROQUE .- Recherche de Montfaut , Caen, Poisson, 1818, p. 68. Sur cette enquête, voir la note de Jacques de LA BROUSSE .- Une charte des francs-fiefs au XVe siècle. La charte du 22 octobre 1471 octroyée par Louis XI, roi de France, en maintenue de noblesse à Thomas Tesson, écuyer, seigneur de la Guérinière en Saint-Médard-de-Celland, vicomte de Mortain, bailliage de Cotentin in Mélanges – Documents (publiés par la Société de l’Histoire de Normandie), 16e série, 1958, pp. 9-33

[4] . A. du BUISSON de COURSON) , Caen, Delesques, 3 vol., 1887-1889, In-8°, XIII-877, p. 197.)

[5] H. SAUVAGE .- op. cit. p. 254..

BARNEVILLE-la-BERTRAN

NOTES sur BARNEVILLE-la-BERTRAN – 14


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Archives Calvados:
Barneville-la-Bertran (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14041
Histoire administrative : Le complément « la-Bertran » a été ajouté par le décret du 6 novembre 1995 ratifiant un usage commun.

BARNEVILLE
Titres féodaux. Aveux, etc. XV – XVIIIe s . ( 41 liasses) .
Fiefs de Meautrix, à Barneville- la – Bertrand et Pennedepie. 1453-1725 ; —
Dime de Barneville- la- Bertrand. Procédure entre le curé et le seigneur. 1741-1784. (Liasse) .
Baill. de Honfleur. – Maîtrise de Pont-l’Evêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén. et int. de Rouen ; él. De Pont- l’Évêque ; subd . de Honfleur. II. Distr. de Pont- l’Evêque’;
canton de Honfleur (Arrêté du 1er mars 1790) . III. 3 arr. communal (Arr. de Pont – l’Évêque) ; canton de Honfleur ( Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 203 hab. (1911 ) . – Sup.: 417 hect . 87 a. 52 c.
– ADMO Gale . Délibérations, depuis 1843.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures 2. depuis 1652.
IMPOSITIONS.Des états de sections de 1791 ? ( 3 cah. , section A- C) , cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 23 juin 1860, n’ont pu être retrouvés.

Barnevilla la Bertran – Barnevilla+arneville ou Barneville-la-Bertran
Canton d’Honfleur.
Barnevilla-la-Bertran, XIV° siècle (pouillé de Lisieux,p. 40). Bennavilla, XVI siècle (ibid.p. 76),
Barneville-la-Forêt ?

Les noms des communes de Normandie – IV Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
Barneville-la-Bertrand (Honfleur, C.) :
Barnaviixa [1062 env.] : A. d. G., NPSN, p. 389.
Formé sur n. h. vx-sc. (vx-danois) Barni : A. d. G., NPSN, p. 91-92.
V. n° 178.
Dite « la Bertran » dès le XIV° s., du nom des seigneurs.

Plein fief de la vicomte d’Auge, 1397 (Brussel), releva plus tard de la baronnie de la Mothe-Cesny et de Grimbosq. C’est à Barneville qu’était assis le fief de Clermont, relevant de la vicomte d’Orbec (papier terrier de Falaise), et le fief des Blanchards (ibid.).

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Le fief d’Asnières, 4° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samsom.
Duquel fief d’Asnières relèvent :

  • Le fief de Coqueviller, 8° de fief, assis en la paroisse de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.
  • Le fief d’Hermanville, 8e de fief, assis en paroisses de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief Bouron, moitié d’un 8° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
  • Le fief d’Asseville, 8° de fief, assis à Goustranville et Barneville, tenu du fief de Hérouville, vicomté de Caen.
  • Le fief Les Blanchards assis à Barneville. Feodum de Blanchard, 1321 (parv. lib. rub. Troarn.),
  • Le fief de Barneville-la-Bertrand, plein fief de Chevalier, assis audit Barneville, possédé par Nicolas-Claude Le Jumel, Ecuyer.
  • Les fiefs du Mont-Saint-Jehan, deux pleins fiefs assis aux paroisses de Barneville et Saint-Gatian, possédés par Mr François Lambert, Conseiller du Roi en son Conseil d’Etat
  • Le fief de Barneville, assis audit lieu de Barneville, portion de Mr de Longueville, dont la teneur est aussi contredite.
  • Le fief d’Asnières, 4° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint-Samsom.
    • Duquel fief d’Asnières relèvent :
    • Le fief de Coqueviller, 8° de fief, assis en la paroisse de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
    • Le fief du bois Féroult, 8° de fief, assis auxdits Saint-Clair et Saint-Samson.
    • Le fief du Pontife, 4° de fief, assis à Coquainvillers.
    • Le fief d’Hermanville, 8e de fief, assis ès paroisses de Saint-Clair, Barneville et Saint-Samson.
    • Le fief Bouron, moitié d’un 8° de fief, assis à Saint-Clair, Barneville et Saint Samson.
    • Le fief d’Asseville, 8° de fief, assis à Goustranville et Barneville, tenu du fief de Hérouville, vicomté de Caen.

No 85. – La vavassorie Des Haulles, assise à Barneville, pour une partie tenue par Jean Le Chevallier.

Hameaux de BARNEVILLE-la-BERTRAN:
Bochard (LE), Breuil (LE), Chêne-de-l’Image (LE), Côte (La), [ Grande-Mare (LA), f. Huitième de fief de la vicomté d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Pont-l’Evêque (inv. du domaine d’Auge).], Haudette (LA), Homme (Le), Lieu-Doublet (Le), Lieu-du-Parc (LE), Lieu-Valois (Le), Manoir (LE), Poste (LA), Rue-Moulière (LA), Rue-Postel (La), Sur-la-Rue-de-l’Enfer, Vallées (Les), Val-Lesiau (LE),

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
4 – Notes Michel Cottin.

1 – Bibliographie:

Notice sur le Chevalier le Jumel de Barneville près Honfleur – Annuaire normand 1851 p.517 à 521.
Beau repaire :agriculture p.75
Delisle : Echiquier p.6 n°13
Bulletin monumental 1867 p.38
Dubois : Recherche de la Normandie p.106 et 107
Bosnaye I p.240
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.20 n°37
Id – Extraits 35-48
Formeville I
Le Chevalier de Barneville, subdélégué à Honfleur – Hippeau Gouvernement de Normandie Tome I p.313 et 317.

BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs …1800 conservés dans les Archives Communales, Caen, 1910; pp. 550,536, 537.

CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados , t. IV,1862, pp. 313-317, ill. (Clocher de l’église)

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Guéroult de Bouttemont – Lambert de Frondeville -Saint-Martin-du-Bosc, fonds de Fécamp, pl. V – Bonneville

DEVILLARD Philippe, « Le terrier d’Auge de 1673 … 1676 », PAR, 32,Nø 5, Mai 1982, pp. 29-31
vicomtes d’Auge; Jean Bréard, sieur de la Motte; Bellemare;Claude de La Motte de Barneville, baron d’Aunay, époux de Catherine Le Jumel, Labbey,

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie. 1999 page 125,353, 354.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie in MSAN., XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin: – Saint-Ouen de Rouen : … Barneville -la-Bertran, pp. 393-394

GUERIN Jean, « Le Réveil Religieux et son expression artistique dans les églises rurales du Pays d’Auge au XVIIe siècle », PAR,44, Nø 3, Mars 1994, pp. 33-53, ill.

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LE CLERC Léon, « Manoirs normands », L’Illustration rec. factice « Pages de Tourisme de l’Illustration »: Prestre val… Barneville; La Vallée

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MUSSET Lucien, « Autour de la basse Dive : le prieuré de Saint-Pierre-de-Rouville et ses dépendances d’après ses plus anciennes chartes »,
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ROUSEE abbé,  » P.A., Déc. 1953

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TREUIL-DEMARS Martine, « Les églises romanes du Nord du Pays d’Auge: Barneville-la-Bertrand (suite) », PAR, mars 1984, pp. 9-14

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Barneville 9 H 1738.

NOEL, Benoît. – Lucien Guitry, seigneur de Barneville-la-Bertran. – Pays d’Auge (Le), 55, 6, novembre-décembre, 2005, p. 33-43.

Revue Le Pays-d’Auge:
Barneville-la-Bertran – 1953 décembre – Histoire
Les églises romanes du nord du Pays d’Auge: Barneville-la-Bertrand – 1984 mars – Arch. religieuse et arts sacrés
Saint-Gatien et Barneville – Le Mont Saint-Jean – 1986 mars avril – Histoire

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. V. Pannier.

Barneville-la-Bertrand, Barnevilla.

J’ai cité, dans ma Topographie géognostique du Calvados, le vallon de Barneville comme intéressant à examiner par la présence du travertin qui s’y forme encore journellement, mais qui autrefois devait y être bien plus abondant qu’à présent.
L’église, dédiée à saint Jean-Baptiste, est bâtie au fond du vallon qui aboutit à la mer.
La construction de cette église remonte au XIIe. siècle.
Les murs, bâtis en travertin, sont soutenus par des contreforts en tuf qui présentent une saillie assez prononcée. Ces contreforts étaient probablement destinés à contrebouter une voûte d’arête, et à empêcher les murs de pousser au vide. Les trois contreforts qui soutiennent le mur septentrional de la nef, moins saillants que les autres, datent du XIIe. siècle.
De larges fenêtres -cintrées, en briques plates, ouvertes quelques années seulement avant la Révolution, éclairent la nef et le choeur.
Le portail occidental, flanqué de deux contreforts saillants en tuf, est percé d’une porte à plein-cintre, en pierre, qui date du même temps que les fenêtres. A gauche- de la porte se montre une étroite fenêtre en forme de lancette, aujourd’hui bouchée, qui date de la fin du XIIe. siècle ou du commencement du XIIIe.
Le choeur, construit en retraite sur la nef, se termine à l’orient par un chevet droit ; on remarque au midi les vestiges d’une arcade ogivale, à claveaux extradossés, et une fenêtre bouchée dont la forme accuse le XIIe. siècle.
Entre choeur et nef s’élève, au midi, une haute et belle tour quadrangulaire ( V. la page suivante ), qui date du XIIe. siècle. Le rez-de-chaussée, éclairé par deux fenêtres à plein-cintre, très-ébrasées à l’intérieur, offre une voûte d’arête dont les arceaux, formés de gros tores, reposent sur des têtes grossièrement sculptées. L’un de ces arceaux a pour appui une espèce de cul-de-lampe, garni de deux boules. La partie supérieure de la tour est percée, sur chaque face, de baies à plein-cintre très-élancées. La corniche, garnie de modillons, supporte un toit quadrangulaire et une pyramide octogone en ardoise.
Cette tour contenait cinq cloches à l’époque de la Révolution.
La plus grosse, qui seule avait survécu à la tourmente révolutionnaire, a été refondue en 1844 ou 1845. La destruction de cette cloche, dont l’inscription rappelait les anciens titres de la famille de Barneville, est très-regrettable.
La plus grosse des trois cloches qui composent la nouvelle sonnerie a eu pour parrain M. le marquis de Croix, sénateur, et pour marraine Marguerite de Croix, dame de Caulaincourt.
La seconde cloche a été nommée par M. Ludovic de Croix, et par Mme. de Pieffort, née de Saint-Georges.
Le parrain delà troisième cloche est M. Louis-Michel Lechevalier, curé de Barneville, et la marraine Mlle. Blanche de Croix.
Parmi les peintures qui ornent le choeur, on remarque un ancien tableau représentant le voeu de Louis XIII, et deux toiles modernes données par M. Leroux aîné, ancien propriétaire à Barneville.
L’ancien mobilier, qui était très-riche, a été dispersé pendant la Révolution.
L’église de Barneville a été érigée en succursale, pendant la Restauration, par les soins de Mme. de Saint-Georges. Sous l’administration de M. l’abbé Heudier, qui a succédé à M. Lechevalier, des travaux utiles ont été exécutés à l’intérieur de l’église. En soulevant une ancienne pierre tombale en schiste noir qui ne portait aucune inscription, on a mis à découvert un crâne.
Dans une enceinte réservée du cimetière, que protège une grille en fer, sont rangés les tombeaux de M. Chauffer, décédé en 1804; de Mme. de Saint-Georges, sa fille, bienfaitrice de la paroisse, décédée à Barneville en 1827 ; et d’Alexandrine- Marie-Blanche de Pieffort, marquise de Croix, née à Paris en 1816, décédée dans cette ville le 18 avril 1841.
Un peu plus bas, sur le même côté, sont deux autres tombeaux.
Sous le premier est placée la dépouille mortelle de M. Lechevalier, ancien maire d’Honfleur, membre de l’Institut des provinces. A côté repose le corps d’Hippolyte Lechevalier, son fils, ancien capitaine d’artillerie, enlevé à sa famille le 29 août 1852, par l’explosion d’une arme à feu, dans une expérience faite à La Fère (Aisne).
Près de l’église se groupent quelques modestes habitations, qui composent le village. Entre le village et l’église s’élève, au milieu d’un parc dessiné à l’anglaise, le château de Mme. de Pieffort.
A quelque distance du village, au pied d’un coteau boisé, est situé l’ancien château de Barneville dont la construction est antérieure à la Révolution.
Sur le bord du chemin vicinal qui aboutit a la route de Trouville à Honfleur se trouve un chêne plus que séculaire, appelé dans le pays le Chêne de L’image. Le tronc, creusé par l’action incessante et destructive du temps, renferme une statuette de saint Jean-Baptiste.
Barneville-la-Bertrand avait, au XIVe. siècle, le roi pour patron. Au XVIe. et au XVIIIe. siècle, le patronage appartenait au seigneur.
Cette paroisse comptait 2 feux privilégiés et 45 feux taillables.
Barneville possédait, avant la Révolution, un marché de bestiaux très-important, qui a été transféré à Beaumont-en-Auge.

2 – Pièces Justificatives:

Recherches nobiliaires en Normandie.
LE MAISTRE. — Adrian Le Maistre, écuyer, sieur de La Noblerie, demeurant paroisse de Barneville, élection de Pont-l’Evêque; — Maintenu le 10-12 mars 1669.
Robert.
Jean aîné; Jean puîné.
Guillaume , Jean.
François, Claude. « Adrian.
Jean (l’aîné) épousa Anne du Hamel. Guillaume épousa Marguerite Le Trémançois. Claude épousa Charlotte des Rayes. Adrian (épousa Jeanne de Cyresme plus tard.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux

Le vicaire de Retz était à la nomination du seigneur de Barneville-la-Bertran représentant la fondatrice. II était choisi parmi trois candidats présentés par le Chapitre. Ces trois candidats devaient être des officiers de la Cathédrale.
Cette vicairie était un véritable bénéfice et son titulaire était inamovible.
Celui-ci était mis en possession de sa charge avec certaines cérémonies particulières.
Chaque semaine il devait célébrer deux messes pour la famille de la fondatrice.

39. — Le… 1694, la nomination à la vicairie de Retz en la cathédrale appartenant au seigr. de Barneville-Ia-Bertrand qui choisit un titulaire sur trois sujets qui lui sont présentés par le Chapitre, Mesr. Claude-Denis de Hère, chev, seigr. de Vaudonel, Barneville, Pennedepie et autres lieux, nomme aud. bénéfice vacant par la mort de Me Jacques Cauvigny, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Christophe Courtin, officier douze-livres.
Le 8 juin 1694, Mesr. Audran, vic. Gl, donne aud. Sr Courtin la collation dud. bénéfice.
Le lendemain. Le Sr Courtin est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de Mr. le doyen.

225. — Le 7 décembre 1694, la nomination à la cure de St-Jean-Baptiste de Barneville-la-Bertrand appartenant au seigr du lieu, Mesre Claude-Denis de Hère, chevr, seigr de Vaudouet, Barneville, Pennedepie, et autres lieux, cy-devant lieutenant au régiment des gardes françaises du roy et gouverneur de la ville et du château de Brie, demeurant à Paris, réitère et confirme la nomination qu’il a précédemment faite de Mc Jacques de Montreuil, sous-diacre du diocèse de Lx, à la cure de Barneville, vacante par le décès de Me Jacques Dauge, dernier titulaire.
Le 14 décembre 1694, le seigr évêque donne aud. sr de Montreuil la collation dud. bénéfice.
Le 31 décembre 1694, le sr de Montreuil, demeurant à Paris, au séminaire de St-Magloire, donne sa procuration à Me Pierre Le Rat, curé d’Equemauville, pour prendre en son nom possession de la cure de Barneville.
Le 27 janv. 1695, le sr de Montreuil, sous-diacre, représenté par led. sr Le Rat, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mre Jacques de Bautot, Escr, sr de Meautrix, et autres témoins.

Curés. — Dauge — J. de Montreuil.
Patron. — Le seigneur du lieu. – C.-D. de Hère.
Seigneurs et notables. — J. de Bautot de Meautrix — G. Couespel — J. Couespel.

390. — Le 15 oct, 1707, dispense de bans pour le mariage entre Jean Couespel, Sr. du Mesnil, bourgeois de Caen, demeurant en la parr. de Barneville-la-Bertrand, fils de M. Georges Couespel et de damll. Marie du Buisson, d’une part, et damll. Marie-Catherine Le Gouez, fille de feu Louis Le Gouez, Esc, Sr. de Damanville, et de damll. Marie-Thérèse Eudes, de la parr, de St-Aubin-Lébizey.

518. — Le 9 juin 1711, la nomination à la cure de Barneville-la- Bertrand appartenant au seig. du lieu. .Mes. Jules-Horace de Puccis. chev, seig. de Barneville à cause de noble dame Henriette de la .Motte son épouse, représenté par Me. François Chaufter, cons. du roy receveur destailles en l’élection de Pont.-l’Evêque et y demeurant, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Jacques de Montreuil, la personne de Me. Adrien Louvet, pbrë habitué en l’église St-Germain de Lx. lemeurant en lad. ville.
Le 26 juin 1711, Me. Léonor de Matignon, vic. Gl, donne aud. Sr. Louvet la collation de la cure de Barneville-la-Bertrand.
Le 28 juin 1711, le dimanche à l’issue de la première messe, le Sr. Louvet prend possession dud. bénéfice, en présence de plusieurs habitants de la parr, qui tous refusent de signer l’acte de prise de possession.
Le 22 juin 1711, à la nomination à la cure de Barneville-Ia-Bertrand appartenant à .Mes. Philippe-Louis Le Jumel, chev, seig. d’Equemauville, Lisores, et autres terres et seigneuries, comme ayant les droits ceddez de Me Claude Denis de Hère, en son vivant chev, seig, de Vaudoit, et de noble dame Marie-Anne de la Motte, son épouse, aînée des copartageants et présentateurs alternativement aud. bénéfice cure de Barneville, à cause de la succession de noble dame Marie- Catherine Le Jumel, en son vivant épouse de Me. François de la Motte, baron d’Aunois ou d’Aulnois , led. seig. d’Equemauville nomme à la cure de Barneville, vacante parla mort de Me. Jacques de Montreuil pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Adam Estièvre, pbrë, demeurant en la parr, de St- Catherine d’Honfleur. Fait et passé à Equemauville, au manoir seigneurial dud. lieu, en présence de Me. François Saintier, pbrë, curé d’Equemauville.
Le 8 juillet 1711, Me. Pierre Audran, vic. Gl, donne aud. Sr. Estièvre la collation dud. bénéfice.
Le 9 juillet 1711, le Sr. Estièvre prend possession de la cure du Barneville, en présence de Mes. Philippe-Louis Le Jumel, chev, seig. d’Equemauville ; Me Jacques de Bautot, Esc, seig de .Meautrix ; Thomas Liétout, trésorier en charge ; Laurent Thourel, syndic, et autres habitants de lad. parr. qui tous ont signé l’acte de prise de possession.

273. — Le 20 juillet 1712, vu l’attestation du Sr. Pépin, curé de Ste- Catherine de Honfleur, et du Sr. Estièvre, curé de Barneville-la-Bertrand, dispense de bans pour le mariage entre Louis Lemonnier, Esc, Sr de la Croix, fils de Henry et de damll. Gabrielle Ameline, de lad. parr. de Barneville, d’une part, et Catherine Hatten, fille de Me. Jacques Hatten, cons. du roy et son procureur au grenier à sel d’Honfleur, et de Marie Coullon, de lad. parr. de Ste-Catherine.
Le même jour aussi, dispense de parenté au quatrième degré entre lesd. parties.

68. — le 9 avril 1714, vu l’attestation du Sr. Moullin, vicaire de Barneville-la-Bertrand, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Thouret et Marie Leharenger.

359. — Le 8 juillet 1715, la nomination à la cure de Barneville-la-Bertrand appartenant au seig. du lieu, Mesr. Louis Le Jumel, chev, seig, d’Equemauville et de Barneville, demeurant ordinairement à Equemauville et se trouvant présentement à Paris, logé à l’hôtel d’Auvergne, quai des Augustins, nomme à lad. cure de Barneville, vacante par la mort de Mesr. Michel-Adam Estièvre, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Fourey, pbrë du diocèse de Lx.
Le 12 juillet 1715, Me. Pierre Fourey ayant présenté au seig, évêque une nomination informe à la cure de Barneville-la-Bertrand, celui-ci lui refuse la collation dud. bénéfice.
Le même jour, le droit de nomination à lad. cure de Barneville se trouvant dévolu au seig. évêque par le retard mis par le patron à nommer à ce bénéfice, Monseig. de Brancas nomme pour titulaire de lad. cure. la personne de Me. Michel Thorel, pbrë. demeurant à St-Désir de Lx.
Le 14 juillet 1715, led. Sr. Thorel prend possession de la cure de Barneville, en présence de M. Nicolas Havard, pbrë, desservant lad.
parr. Me Charles-Thomas Moullin, pbrë, vicaire dud. lieu : M. Jean-Baptiste Hervieu, procureur général du domaine du roy en la vicomte
d’Auge, demeurant à Pont-l’Evèque: Louis Lebourgeois, trésorier, et Laurent Thouret. syndic.
Le 30 juillet 1715, le seig. évèque donne aud. Sr. Fourey un certificat attestant que le 12 de ce mois, il s’est présenté pour requérir la collation de la cure de Barneville et que cette collation lui a été refusée parce que «le lieu était rempli.»
Le 9 août 1715, Me. Pierre Fourey, pbrë, vicaire d’Equemauville, expose en bailliage de Pont-l’Evèque qu’il a été pourvu de la cure de
St-Jean de Barneville par Mesr. Louis Le Jumel, patron présentateur dud. bénéfice ; qu’il s’est présenté à Monseig. L’Evêque de Lx « pour avoir son visa et collation dud. bénéfice, lequel a fait refus non pour incapacitez, mais parce que led. lieu est plein, ce qui ne peut pas estre, puisque le suppliant s’est pnté dans les six mois qui sont accordez aux patrons, et s’est soubmis comme il se soubmet encor à l’examen de mond. seig.» C’est pourquoi il prie Mons. le bailly de l’autoriser à prendre possession dud. bénéfice ad conservationea juris. Ce qui lui est accordé.
Le 11 août 1715, le Sr.Fourey, en vertu de lad. autorisation, prend possession de la cure de Barneville pour la conservation de son droit, en présence de Me. Charles-Thomas .Moullin et de Me. Nicolas Havard. pbrës, desservant en lad. parr, et y demeurant, et de plusieurs habitants de la pair.

428. — Le 4 déc. 1715, Me. Pierre Fourey, pbrë, pourvu de la cure de Barneville-la-Bertrand par le seig. du lieu, s’adresse, sur le refus de l’évêque de Lx, au seig. archevêque de Rouen, métropolitain, pour lui demander la collation dud. bénéfice : Ce qui lui est accordé.

Curés. — Jn de Montreuil — M. A Estièvre — M. Thorel.
Vicaires. — C. T. Moullin — Valsemey.
Prêtres desservants. — Lion — N. Havard.
Patron. — Le Seigneur du lieu. — Litige entre J -H. de Puccis et P.-L.
Le Jumel — P.-L. Le Jumel.
Seigneurs et notables. — L. Le Bourgeois — L. Thouret — P.-L. Le Jumel — Ji de Beautot de la Rivière — Jq. de Beautot de Meautrix — T. Liétout — L. Lemonnier de là Croix.

902. — Le 27 janv. 1722, dispense de bans pour le mariage entre Mre. Claude-Jean Le Jumel, Esc, seig, d’Equemauville et de Barneville, fils de feu Mre Louis-Philippe Le Jumel, Esc, et de noble dame Claude-Louise Le Munier, de la parr. d’Equemauville, d’une part, et damll. Catherine de Varin, fille d’Alexandre de Varin, Esc, seig de Prêtreville et autres lieux, et de noble dame Françoise-Henriette Ollivier de Prélabbé, de la parr, de Gonneville-sur-Honfleur.

829. — Le 3 fév. 1730, la nomination à la vicairie de Retz en la Cathédrale appartenant au seigr de Barneville-la-Bertrand, qui choisit un titulaire sur trois candidats présentés par le Chapitre de Lx, Mesre Louis-Philippe de Jumel, chevr, seigr de Barneville, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Christophe Courtin, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Du Lys, pbfë, chapelain de la Cathédrale, un des trois présentés par messieurs du Chapitre.
Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Du Lys la collation de lad. vicairie.
Le 11 fév. 1730, le sr du Lys est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. Faure, chanoine et grand chantre.

1151. — Le 1er oct. 1731, la nomination à la vicairie de Retz en la Cathédrale, appartenant au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit un sujet sur trois candidats présentés par le Chapitre de Lx, .Mes. Louis-Philippe Le Jumel, chev, seig. de Barneville, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me. Guillaume Du Lys, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-Baptiste Godefroy, pbrë, bachelier, chapelain et officier douze-livres de la Cathédrale.
Le 3 oct. 1731, le seig. Évêque donne aud. Sr. Godefroy la collation de lad. vicairie.

93. — Le 6 mai 1739, Me. François Chauffer, cons. et procureur du roy, et aussi procureur de .Monseig. le duc d’Orléans aux Eaux et Forêts du vicomte d’Auge en Normandie, seig. et patron en partie de de la terre et seigneurie et cure de Barneville-la-Bertrand, près Honfleur, diocèse de Lizieux, demeurant ordinairement aud. Honfleur, étant de présent à Paris, logé parr. de la ?, et ayant droit de nommera lad. cure de barneville, en sa qualité de seig. en partie de lad. terre et seigneurie, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Michel Hurel, dernier titulaire, la personne de M. Robert Dubreuil, pbfë habitué en l’église St-Germain de Lx.
Le 11 mai 1739, le seig. évêque donne ami. Sr. Dubreuil la collation dud. bénéfice.
Le 15 mai 1739, led. Sr. Dubreuil prend possession de la cure de Barneville, en présence de Jean-Henry Lespiney, pbfë, vicaire de Gonneville; M. Antoine Turgis, pbrë, desservant le bénéfice de Barneville, et autres témoins.
Le 4 mai 1739, la nomination à la cure de St-Jean-Baptiste de Barneville-la-Bertrand appartenant au seig. du lieu, Mesr. Philippe-Louis Le Jumel, chev., seig. et patron de Barneville et seig. de Pennedepie, nomme à la cure de Barneville, vacante par la mort de Me. Michel Thorel, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Lecesne, pbfë du diocèse de Lx.
Le 14 juillet 1739, le seig. évêque donne aud. Sr. Lecesne la collation dud. bénéfice ad conservatione injuris.
Le 27 juillet 1739, le Sr. Lecesne, prend possession de la cure de Barneville, en présence de Me. Antoine Turgis, pbfë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

143. – Le 6 oct. 1739, la nomination à la cure de Barneville-la-Bertrand, appartenant au seigr du lieu, Mre Philippe-Louis Le Jumel, seigr et patron de Barneville et seigr. de Pennedepie, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre Lecesne, qui avait succédé à Me Michel Thorel, la personne de Mre Jean-Baptiste de Thieuville, pbrë de ce diocèse.

153. — Le 4 mai 1744, la nomination à la vicairie de Retz, fondée en la Cathédrale, de Lx par Madame la duchesse de Retz, appartient au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit un titulaire sur trois candidats présentés par le Chapitre. Après la démission de Me. Jean-Baptiste Godefroy, dernier titulaire, Me. Pierre Monseillon, chapelain de la Cathédrale avait été choisi par Me. François Chauffer, seig. en partie de Barneville, cons. du roy et de Mesr. le duc d’Orléans et leur procureur en la maîtrise des Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et Me.Jean Débris, aussi chapelain de lad. Eglise, avait été désigné par Mes. Philippe Le Jumel, Esc, aussi seig. en partie de Barneville, mais le 4 février de la présente année, une sentence du bailliage de Pont-l’Evêque annula la nomination faite par led. Sr. Le Jumel. C’est pourquoi les Sr. .Monseillon et Débris, se faisant fort pour Me. Michel Bordeaux, le troisième officier présenté par le Chapitre, requièrent dud. Sr. François Chauffer «de bien voulloir procéder, au termede ses droits, à la choisie d’un des trois susnommés.» Me.Isaac-Joseph Chauffer, avocat à Honfleur, fils dud Sr. François et porteur de sa procuration, choisit et nomme la personne de Me. Monseillon. Fait et passé au manoir de Barneville, en présence de Me. Pierre Letorey, pbrë, curé de Vasouy; Me. Pierre St-Denis, pbrë, vicaire de Barneville.
Le 3 mai 1744, le seig. évêque donne aud. Sr. Monseillon la collation dud. bénéfice.
Le 4 mai 1754, le Sr. Monseillon est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. l’abbé de Gyémare, grand chantre.
Le Sr. Monseillon n’a pas payé la somme de huit livres pour le droit de chape, la Compagnie ayant bien voulu lui en faire remise en considération de ses anciens services.

246. — Le 8 août 1748, dispense de bans pour le mariage entre Me. Isaac-Joseph Chauffer, avocat, fils majeur de Me. François Chauffer, cons. et procureur du roy en la « maitrise de la vicomte d’Auge », seig. et patron de Barneville-la-Bertrand, et de feue dame .Marie-Anne Dubreuil, de la parr. N.-D. et St-Léonard d’Honfleur, d’une part, et damlle. Marie-Magdeleine-Jeanne de Parfouru, fille de feu Jean-Baptiste de Parfouru, Esc,Sr. du Verrier, et de dame Marie-Magdeleine de Malon, de la parr. de St-Etienne de Caen.

Curés. — M. Thorel – P. Lecesne — J.-B. de Thieuville.
Vicaires. — P. St-Denis — M. Moulin.
Prêtre desservant. — A. Turgis.
Patron. — Le seigneur du lieu. — L.-P. Le Jumel — Litige entre F. Chauffer et L.-P. Le Jumel.
Seigneurs. — L.P. Le Jumel — F. Chauffer — J.J. Chauffer.

97. — Le 2 févr. 1749, Jean-Baptiste Martin, fils de Jean et d’Anne Liétout, de la parr, de Barneville-la-Bertrand, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

118. — Le 1er août 1749, Mer. Esprit-Jean-Charles de Thieuville, Esc, pbre, curé de Barneville-la-Bertrand, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Martin, acolyte de lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Honfleur.

162 – Le 15 déc. 1749. La nomination à la vicairie de Rezt, fondée en la Cathédrale par M.la duchesse de Retz, se faisant par le Seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit l’un des trois candidats à lui présentés par le chapitre de Lx, Me. Jean-Baptiste Del vet? notaire apostolique du diocèse de Lx se rend à Barneville, au château de Mesr. Philippe-Louis Le Jumel, chev. Sr. en partie de lad. parr. de Barneville. Il montre aud. serg. l’acte…ulaire par lequel Messieurs du Chapitre lui proposent M.Michel Bordeaux – Arnault Le Petit et Jacques Dehan, tous trois prêtres et ……de la cathédrale. Mesr. le Jumel choisit M. Michel Bordeaux pour remplir lad. vicairie de Rezt.
Fait et passé au château dud. seig. parr, de Barneville-la-Bertrand, en présence de Jean Duglas, marchand-vitrier, demeurant à Honfleur, parr. St-Etienne, et Louis .Mars, maître plastrier. de la ville d’Honfleur, demeurant parr. St-Léonard.
Le 18 déc. 1749, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. Sr. Bordeaux la collation dud. bénéfice.
Le lendemain le Sr. Bordeaux est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de Me. L’abbé de Gyémare, grand chantre de la Cathédrale.

259 — Le 8 avril 1761, la présentation à la vicairie de Retz en la Cathédrale appartenant au seig. de Barneville-la-Bertrand qui choisit l’un des trois officiers douze-livres désignés par le Chapitre de lad. Eglise, Messieurs les chanoines nomment pour être présentés aud. seig. les personnes de M. Antoine Forest, Louis-Charles Haguelon et Pierre le François, pbrës, officiers de la Cathédrale.
Le 11 juillet 1762, malgré l’acte précédent signifié au seig. de Barneville afin de pourvoir à la vicairie de Retz, vacante par la mort de Me. Michel Bordeaux, dernier titulaire, led. seig. ayant négligé de présenter un titulaire, ce droit revient au seig. évêque. C’est pourquoi Sa Grandeur nomme aud. bénéfice la personne de M. Pierre le François, l’un des trois officiers désignés par le Chapitre.
Le 13 juillet 1762, led. Sr. Le François est mis en possession de la vicairie de Retz par le ministère de M. Li chaume, chanoine, archidiacre du Lieuvin, en présence de M. Antoine Petit, pbrë, et de M. Olivier Ygou, diacre, demeurant à Lx.

140. — Le 30 juillet 1765, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Joseph Chauffer, seigr de Barneville-la-Bertrand, Meautrix, les Géniaux et autres lieux, conser du roy, président au grenier à sel de Honfleur, fils de feu Me Michel-François Chauffer, conser et procureur du roy aux Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et de feue dame Marie-Anne Dubreuil, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, d’une part, et damlle Marie Fils, fille de Pierre Fils, marchand négociant, et de feue dame Marie-Geneviève Copro (?), demeurant à St-Pierre de Touques.

Curé. — J.-B.-C. de Thieuville.
Prêtres de la paroisse. — P. -T. Mériel — J.-B. Martin.
Clerc. — J.-B. Martin.
Seigneur et notable. — P.L. Le Jumel — J.-B. Thouret.

351. — Le 29 mai 1774, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Thomas -Louis-Anne-Alexandre de Gouville, chev. de Bretteville, seig. du Bois-Hellain, capitaine de cavalerie, gendarme ordinaire du roy, veuf de noble dame Anne-Françoise Hue de Le Rondel, fils de feu Mesr. Guillaume-Thomas de Gouville, seig.et patron de Bretteville-sur- Bordel, et de noble dame Anne-Françoise Dubois, demeurant en la parr, de St-Jean de Caen, d’une part, et noble dame Marie Fils, veuve de Mesr. Isaac-Joseph Chauffer, seig. de Barneville-la Bertrand, Meautrix, les Gruaux et autres lieux, conseiller secrétaire du roy, et fils de Pierre Fils et de feue dame Germaine Copie, demeurant à Ste-Catherine d’Honfleur.

101 – Extrait: Led. Sr. acolyte, (Guillaume-Charles-Laurent Hérault) se trouvant présentement au séminaire de Caen, place Royale et parr. N.-D., fut représenté par son cousin, M. Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbrë, vicaire de Barneville-la-Bertrand, y demeurant au manoir presbytéral.

221 – Extrait: Le 22 août 1781, Me. Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbre du diocèse de Lx, originaire de St- Léonard d’Honfleur et vicaire de Barneville-la-Bertrand obtient en cour de Rome des lettres de provision dites de per olbitum, de la cure de St-Pierre de Touques, vacante par la mort de M. Buchard, dernier titulaire.

221 – Le 22 août 1781, Me. Jean-Baptiste-fouis Hérault, pbre du diocèse de Lx, originaire de St-Léonard d’Honfleur et vicaire de Barneville-la-Bertrand obtient en cour de Rome des lettres de provision dites de per obitum, de la cure de St-Pierre de Touques, vacante par la mort de M. Buchard, dernier titulaire.
Le 14 janv. 1782, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.

316. — Le 1er août 1784, la nomination à la vicairie de Rays en la Cathédrale appartenant alternativement aux seig. de Barneville-la- Bertrand qui choisissent l’un des trois sujets qui leur sont présentés par le Chapitre de lad. Eglise, Mesre. Léonor-lsaac-Joseph Chaufler. Esc. seig. et patron en partie de Barneville, Meautry, les Gruaux et autres fiefs et seigneuries, gendarme de la garde ordinaire du roy, cons. du roy, président an l’élection de Pont-l’Evêque, étant en son château de Barneville, nomme à lad. vicairie, vacante par la mort de Me. Pierre Lefrançois, dernier titulaire, décédé le 10 mai précédent, la personne de Me. Jean-Baptiste-Guillaume Neuville, pbfë. chapelain de la 1ère portion de St-Etienne en la Cathédrale, demeurant à Lx, parr. St- Jacques, et présenté par acte capitulaire du 4 juin dernier. Donné au château de Barneville-la-Bertrand.
Le 2 oct. 1784, Me.. de Gruel, vic. Gl, donne aud. Sr. Neuville la collation dud. bénéfice. Le 31 décembre 1784, le Sr. Neuville est mis en possession de la vicairie de Rays par le ministère de M. Le doyen. Fait et passé en présence du secrétaire ordinaire du Chapitre : de Me. Antoine Petit, premier sous-chantre, et de Me. Joseph Gilles, pbfë, chapelain de cette Eglise.

Vicaire. — J.-B. L. Hérault.
Seigneur. — L.-I.-Jh. Chauffer de Barneville

Barneville la Bertran doit son surnom à une famille Bertran, très noble et très illustre, dont l’origine remonte à une antiquité reculée. Elle a sa filiation suivie depuis l’an 938. Alors vivait Anslec, l’un des compagnons de Rollon, qui avait eu en partage après la conquête, la terre de Briquebec. Il la transmit à ses descendants .
Le premier, Toustain, seigneur de Bastembourg ou Basbourg à Brucourt et de Montfort sur Risle. Il eut trois enfants suivant Guillaume de Jumièges.
-1 – Guillaume, baron de Briquebec qui vivait en 1066
-2 – Hugues à la Barbe , seigneur de Montfort sur Risle, lige des seigneurs de ce lieu
-3 – Gillette, femme de Gerouin, seigneur de Montreuil l’Argillé et d’Echaufour.

Le Baron de Briquebec laissa un fils nommé Robert , Ier du nom, qui s’inscrivit à la charte de fondation de l’Abbaye de la Ste Trinité de Caen.
Robert II prit le parti d’Eustache de Boulogne contre Henri d’Anjou dans la guerre de succession du duché de Normandie, il fut tué en 1138. Il était marié à la fille d’Etienne d’Aumale. Son fils Robert III vit faire la conquête de la Normandie par Philippe Auguste .Il figure sur le fameux registre des fiefs de ce monarque. Il avait cinq fiefs de haubert composant une baronnie et devait porter l’étendard de Normandie. Ses cinq fiefs étaient :le Theil, Beaumont, Branville, Bouville et Angerville. Il avait épousé la fille aînée de Jourdain Tesson et Letice de Constantin.
Robert IV, fils du précédent, mourut avant 1240. Il était seigneur d’Honfleur. Sa femme Jeanne de Trie lui donna trois enfants. L’aîné Robert V, fut seigneur d’Honfleur, comme son père, vicomte de Roncheville et de Fauguernon et connétable de Normandie. Il se maria avec Alix de Tancarville. On le trouve dans les années 1240, 1242, 1250. Ses deux fils, Robert et Guillaume partagèrent son héritage.
L’aîné, Robert VI eut Roncheville, Beaumont, Barneville, Branville et Angerville. De sa femme, nommée Alix de Néelle, il eut six enfants. Le second, Guillaume, fut évêque et comte de Beauvais, le troisième, nommé Jean fut vicomte de Roncheville ; des trois filles, l’une appelée Alix comme sa mère, fut mariée à Robert IV d’Estouteville. L’aîné des fils qui portait encore le nom de Robert, fut Maréchal de France; de son alliance avec Marie de Sully, fille d’Henri de Sully et de Jeanne de Vendôme, qu’il avait épousée le 3 mai 1318, sont issus :
-1 Robert, mort à la bataille de Crécy en 1346
-2 Guillaume, vicomte de Roncheville, mort en 1351
ni l’un ni l’autre ne laissèrent de postérité, de sorte que les biens considérables des Bertran furent partagés entre les trois filles de Robert VII : Jeanne eut Bricquebec qu’elle porta aux Painel par son mariage avec Guillaume II Painel, baron de Hambie ; Philippe, dame de Roncheville porta cette vicomté à Gérard Chabot, baron de Retz, son mari.

Le blason de la famille Bertran est ; d’or au lion de sinople armé lampassé et couronné d’argent. ( Voir l’Histoire des Grands Officiers de la Couronne par le P. Anselme 9 vol.in folio – Article des Maréchaux de France et Dictionnaire de la Chesnaye des Bois)

Vers 1100 Guillaume, comte de Mortain, donne aux chanoines de St Evroult la dîme du cidre de Barneville en Auge (Delisle – Classe Agricole p.473)

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie – Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
BARNEVILLE.
BARNEVILLE LA BERTRAN.
1051-1066 – Barneville
Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: le domaine de Saint-Cloud avec les foires, les vilains de Clarbec, une fosse à poisson dans la Touque; quatre acres de près à Saint-Cloud; la chapelle Saint-Nicolas de Burco; des biens à Saint-Georges; l’église Saint-Etienne d’Honfleur; l’église Notre-Dame de Magne ville: l’église Notre-Dame du Véto; l’église Saint-Pierre et des dépendances à Surtainville ; l’église Notre-Dame de Bricquebec, avec la dîme; une charruée à Fonteneit et l’église du lieu; les dîmes de ses forêts, foires, tonlieux, moulins; la dîme de son sel.
Il y ajoutait un fief à Barneville (-la-Bertrand), avec quarante acres de terre, deux vilains, deux chevaliers et la dîme de ses juments; enfin, la dîme de Tourgéville.
= AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797.
+ EDIT.: Marie FAUROUX .- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), N° 205, pp. 393-394.

311. Guillaume le Paulmier, Sr. de Meautry et de Saint-Nicole, a baillé une déclaration de sa descente, qu’il ne justifie par lettres que depuis Richard, son pere , rivant en 1496. Et la dite justification n’étant suffisante, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

Description de l’église du 12 septembre 1868.
Autre description de l’église par A.Pannier et parue dans le Journal d’Honfleur du 5 mai 1861, précise entre autres que la tour de l’église contenait à l’époque de la Révolution cinq cloches. La plus grosse qui seule avait survécu à la tourmente révolutionnaire, a été refondue en 1844 et 1845. La destruction de cette cloche, dont l’inscription rappelait les anciens titres de la famille de Barneville est très regrettable.
La plus grosse des trois cloches qui composent la nouvelle sonnerie a pour parrain Monsieur le Marquis de Croix, sénateur, et pour marraine Marguerite de Croix, dame de Caulaincourt. La seconde cloche a été nommée par Monsieur Ludovic de Croix et par Madame de Pieffort, née de St Georges. Le Parrain de la troisième cloche est Monsieur Louis, Michel Lechevalier, curé de Barneville et la marraine Madame Blanche de Croix……

Entre le village et l’église s’élève au milieu d’un parc dessiné à l’anglaise, le château de Mme de Pieffort.
A quelque distance du village, au pied d’un coteau boisé est situé le château de Barneville, dont la construction est antérieure à la Révolution. C’est dans ce château que Monsieur d’Equemauville, seigneur de Pennedepie et de Barneville eut les pieds chauffés par une de ces bandes de brigands connus sous le nom de « chauffeurs », qui à l’époque de la Révolution, envahissaient les maisons isolées et les châteaux et chauffaient les pieds de leurs victimes jusqu’à ce qu’elles eussent fait connaître la cachette où était placé leur argent.
La famille Lechevalier le Jumel, qui habite aujourd’hui le château a hérité des biens et des titres de Monsieur d’Equemauville.

Barnevile possédait avant la Révolution, un marché de bestiaux très important qui a été transféré à Beaumont en Auge. Ce marché se tenait dans une pièce attenante au cimetière, appelé encore de nos jours « la Vacherie ». La translation de ce marché dans une autre paroisse a causé un coup funeste à cette localité.

BERTRAN

Voir :
– Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome X p.107
– Généalogie des Bertran (2 feuillets)

c. 1204
Robert Bertran confirme … Henri de Tilli ce que celui-ci tenait …Tilli-sur-Seulles, en reconnaissant que le château de Tilli était tenu du roi. Témoins: Raoul Tesson, Philippe de Valceyo , RaoulPatriq , Guillaume de Blosseville, Amaury de Thibouville, Robert Malvoisin de Rosel, Raoul de Briquebec, Hugues de Barneville,Guillaume de Fauguernon, Valeran de Pontif, Guillaume de Sauceyo, Guillaume Quartel, et autres.

Testibus: Radulfo Tesson, Philippo de Valceyo, Raoul Patriq; Guillermo de Blossevilla; Amaurico de Tybouvilla; Roberto Malvesin de Rosel; Radulfo de Briquebec; Hugone de Barneville;Guillermo de fausguernon (Fauguernon); Valerano de Pontif (fiefde Saint-Nicol du Pontif près Honfleur), Guillermo de Sauceyo;Guillermo Quartel; et multis allis.
= Charles BREARD .- Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec , Rouen-Paris, 1908, pp. 193-194 ; Léopold DELISLE,Les cartulaires de Bricquebec , nø 22, p. 7.

1204
Robert Bertran concède … Pierre Boschier trois vergées de terre avec le droit d’y établir un moulin … tan ôle Doit Mortinô. Témoins: Guillaume de Blosseville, Richard le Foidre, Raoul de Bricquebec, Gislebert Trouel, Hugues de Barneville, maistre Guillaume Vuver
= Charles BREARD .- Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec , Rouen-Paris, 1908, pp. 193-193

1207 – Barneville-la-Bertran

Judaicatum est quod non respndebit Ligardis de Barnevilla dehereditate sua donec filius Roberti Bertran, qui est infra etatemet qui debet hereditate illam garantizare habeat. Etatem.
= DELISLE L., Recueil des jugements de l’échiquier… , nø13, p.6

1267 – Arrêt évoquant au Parlement à la demande de Guillaume Bertran le procès qu’il avait avec son frère en Normandie, en cas où les maîtres de l’Echiquier trouveraient que la cause traînerait en longueur sur les lieux (Olim I folio 156-Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.105)

1267 – Arrêt condamnant Robert Bertran à faire deux parts de la succession de son père et de sa mère et à donner une de ces parts à choisir à Guillaume Bertran, chevalier, son frère puîné conformément à la coutume de Normandie. (Olim I folio 49 – Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.105)

1271 – Robert Bertran, écuyer déclare qu’il ratifie la paix conclue entre lui et son oncle Guillaume Bertram (Olim I folio 185 – Archives de l’Empire – Actes du Parlement Tome I p.158)

1316 (n. st.), 2 février – Barneville, Fauguernon, Honfleur

1573 – Vicomté d’Auge

Barneville: livre de plaids, documents divers et procédures entre Geneviève de Bourbon, dame de Barneville et les religieux de Troarn
= A.N. 300 AP I 666. Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux(300 AP I, 666), Paris, 1976, p. 231

1623 – Barneville-la-Bertrand

Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, … Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de saint-Quentin, s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112

A tous ceuls qui ces presentes lettres verront et orront, Raoulde Barneville, salut. Savoir fez a touz que comme descort fustmeu entre noble homme monseignour Guillaume Bertran, chevalier,seignour de Falgernon, dune part, moy de lautre, sus la court etlusage de fieu de Saint Nicol appelle le fieu de Pntif, jouxteHonnefleu, du quel fieu le dit chevalier disoit la dite court etusage a lu devoir apparetenir, et pour cen ledit chevalier y eustmis ou fet metre sa main, je, devant dit Raoul, opposant etdisant au contraire moy et mes presdecesseurs estre et aver estédancienneté en la possession de la dite court et usage pour esonsu dit fieu, que je tien et doy tenir par le septiesme dun fieude haubert du dit chavalier en foy et hommage, et en certaineredevance de trois souls et sis deniers daides, fesant chascunan. Et encore maintien je estoie en possession de prendre et delever touz les treziesmes du dit fieu, toutes les foiz que le cassi offroit; je, devant dit, Raol, apres plusours debas etoppositions eus sur cen dune partie et dautre, a la parfin,diligence, information par bones genz dignes de foy sus ce fete,bien et loiaument toutes choses considerées et resgardées, tantpour le droit du dit chevalier, comme pour moy et pour mon droit,voulant eschiver touz travauz et despens, et pour mentente plus-tost consvié, ay offert a donner et ay donné de certaine scienceet de mon bon gré au dit chevalier trente soulz de renteperpetuelment, avecques la rente ancienne a luy et a ses hers etsuccessours et a ceus qui de lui aront cause, a prendre sus lefieu devant dit. Et le dit chevalier, en sus ce consel,-deliberation et resgart as choses devant dites, delesse et adelessié a moy et a mes hers et a mes successours, et a ceus quide moy aront cause, la devant dite court et usage, ovecques touzreliez, treziesmes et autres choses et appartenances qui au ditfieu pevent et doivent appartenir a touz jours mes, en paiant etrendant la dite rente chascun an au dit chevalier, a ses hers etsuccessours et a ceus qui de lui aront cause; cest assavoir, lamoitié a Noel et la moitié a Pasques. Et vuil, otroy et consent-pour mey, pour mes hers et successours, et pour ceus qui de moyaront cause, que le dit chevalier, ses hoirs, ses successours etceus qui de lui aront cause, facent et puissent dre en avant ferelour planiere justice sus tout le dit fieu pour la dite rente, selen ne lour ara paiée planierement as diz termez; a tenir, aaver, a posseer par droit heritage la dite rente au ditchevalier, a ses hers et successours, delivrement, quitement eten pez, sanz empeechement que je, mes hoirs et successours, ouceuls qui de moy aront cause, y puissent dore en avant metre. Etpour cen tenir, garder et aver ferme et estable en temps, sanzaler encontre, jay confermé et seelé ces presentes lettres de monseel, qui furent faites lan de grace mil trois cens et quinze lejour de la Chandelour.
= SAIGE G., Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion ,1895, nø LXXXI, pp.109-110

de BREZE
Voir :
Bibliothèque de l’Ecole des Chartes B.V 230 1 ère table p.15 col 2
Revues des Questions historiques Tome I p.218
Revues des Questions historiques Juillet 1873 p.72, 93, 108, 122 et 124
Pierre , sénéchal de Normandie – Preuves des Mémoires de Commines p.17 livre I
Jacques id p.20

Armoiries : d’azur à 8 croisettes d’or posées en orle autour d’un écusson aussi d’or omblé d’azur et l’azur rempli d’argent.

Gaston de Brézé, quatrième de Jacques, comte de Maulévrier, maréchal et grand sénéchal de Normandie et de Charlotte, bâtarde de France, fille de Charles VII et d’Agnès Sorel, seigneur de Planes, Auricher, Plainbosc, maréchal héréditaire de Normandie , chevalier seigneur de Faulguernon (sic) portait comme ci-dessus ou brisé d’un lambel de 5 pendants ; femme Marie de Cerisay, dame de Fauguernon et de la Haye et du Puits, fille de Christophe et de Marie de Magneville d’où : 1-Louis, grand aumônier de France et de Meaux ; 2-Catherine, première femme de Nicolas de Dreux, vidame et baron d’Esneval ; 3-Françoise, mariée à Gilles le Roy, seigneur de Chillon, fils de Guyon et d’Isabeau de Beauval, qui portait écartelé au 1er et 4 d’argent à la bande de gueules qui est le Roy ; au 2 et 3 échiqueté d’or et d’azur à la bordure de gueules qui est Dreux.

Seigneurs du Breuil
1-Guillaume de Brézé eut un frère Adrien, curé de Manneville l’an 1525. Femme Jacqueline Toustain , fille de Jean, mariée en 1525, d’où
2-Guillaume ne vivant plus en 1565. Femme Catherine de la Mazure d’où Jean et Suzanne qui épousa en 1565 Etienne le Franc, seigneur de la Vieuville.
3-Jean, femme Madeleine de Vaudretz, fille de Guillaume seigneur d’Harbouville et de N de Beaunay, mariée en 1595, se remaria à Robert de Fouquerolles, seigneur du Bosc, d’où
1-Antoine
2-Marguerite épouse Alexandre de Chastillon
4-Antoine, femme Madeleine de la Rivière, seigneur de Saint Denis et de Madeleine Regnoult mariée en 1614, d’où Philippe de Brézé ;
2e femme Françoise Alexandre, fille de Jean et de Marguerite de Mahiel mariée en 1643
5-Philippe …..1669…

Pierre de Brézé est né en Anjou au commencement du 15e siècle. Fut nommé gouverneur de Rouen par Charles VII, contribua au succès de la bataille de Formigny, fit deux expéditions assez heureuses en Angleterre en 1457 et 1463, et fut tué à la bataille de Montlhéry en 1465 où il combattait dans l’armée de Louis XI, il est enterré dans la cathédrale de Rouen dans un magnifique tombeau ; Il avait le titre de grand sénéchal d’Anjou et de Normandie, seigneur de Maulévrier et baron du Bec Crepin, de la Varenne et de Brissac. Sa femme se nommait Jeanne du Bec Crépin, fille de Guillaume seigneur de Mauny et d’Angerville (Tombeaux de la Cathédrale de Rouen par A.Deville)

Pierre de Brézé eut pour fils Jacques de Brézé qui eut pour fils à son tour Louis de Brézé grand sénéchal et gouverneur de Normandie et mari de Diane de Poitiers. Il mourut au château d’Anet le 23 juillet 1531 laissant deux filles dont l’une épouse Claude de Lorraine, duc d’Aumale et l’autre Robert de la Mark, duc de Bouillon. Louis de Brézé était comme il est dit dans son épitaphe .. Seigneur comte de Maulévrier, baron de Mauny et du Bec Crespin, seigneur châtelain de Nogent le Roy, Ennet, Bréval et Montchauvet.
Ses exécuteurs testamentaires furent Jean Le Venneur, Evêque de Lisieux et Monsieur de Mathan. (Tombeaux de la Cathédrale de Rouen par Deville).

Dans BALUZE – Tome 59 p.272
BREZE
Pierre de Bréze, grand sénéchal de Poitiers et depuis de Normandie, seigneur de Maulévrier, épousa Jeanne Crespin, héritière du Bec Crespin et de Mauny, d’où : Jacques, grand sénéchal de Normandie, épousa Charlotte légitimée de France, fille de Charles VII et de la Belle Agnès. D’où :
1-Louis de Bréze, grand sénéchal de Normandie épouse Catherine de Dreux, morte à 32 ans le 20 novembre 1512, et 2e épouse Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois.
2-Gaston, seigneur de Plasne, épousa Marie de Cérisay, héritière de Fauguernon et de le Haie du Puys ;
3-Jacques fils naturel, capitaine du Vieil Palais à Rouen.
Du 1er :
1-Françoise, mariée à Robert de Mark, duc de Bouillon,
2-Louise, femme de Claude de Lorraine, duc d’Aumale.
Du 2e
Loys, évêque de Meaux.
De Françoise :
1-Charles de la Mark, … de Maulévrier, décédé vers 1618
2-Henry, Robert duc de Bouillon, gouverneur de Normandie, épouse Catherine de Bourbon, fille de Loys Ier , duc de Montpensier.
De Louise :
Charles de Lorraine, duc d’Aumale …. Vivant a épousé Marguerite de Lorraine, fille de René, marquis seigneur d’Elbeuf.

A la suite lettres patentes du Roy Louis XI de Moutils-lez-Tours 14 mai 1491 nommant Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie.

Vicairie de Retz

Collation de la vicairie de Retz dans l’église cathédrale, vacante par décès de M. Jacques Cauvigny pour Christophe Courtin, prêtre, sur la présentation de Claude Denis de Herre, chevalier (équité ?) seigneur de Vaudoüet, de Barneville et de Pennedepie – 8 juin 1694 –
Prise de possession – 9 juin 1694
(Insinuations II Folios 45 2 et 5)

Le chapitre désignait trois sujets au choix du seigneur présentateur qui en présentait un à la collation de l’évêque.
Maître Guillaume Dubis, un des trois désignés par le chapitre le 27 janvier 1730 par suite du décès de Christophe Courtin, fut présenté le 3 février 1730, par Messire Louis Philippe de Jumel, chevalier, seigneur de Barneville. Il obtint collation le même jour et prit possession le 11 février 1730.( Insinuations XV folio 173 )

Le 1er octobre 1731 le même seigneur présente à la place du précédent décédé, Jean Baptiste Godefroy, prêtre chapelain, Douze-Livres ( ?)de la cathédrale. Il obtient collation le 3 octobre et prend possession le 5. (Insinuations XV folio 251)

Jean Baptiste Godefroy, ayant obtenu collation de la Chapelle St Martin de la cathédrale le 12 septembre 1742, donna sa démission de la vicairie et le 12 novembre 1743, Monsieur de Barneville (le même) présenta dans la forme accoutumée Jean de Brie, prêtre officier Douze-Livres, qui obtint collation le 14 et prit possession le même jour ; (Insinuations XIX folio 43)

En 1744 le droit de présentation fut exercé par Messire François Chauffer, seigneur en partie de Barneville la Bertran, conseiller du Roy et de Monseigneur le Duc d’Orléans et leur Procureur en la Maîtrise des Eaux et Forets de la Vicomté d’Auge, représenté par Maître Isaac Joseph Chauffer, son fils, avocat à Honfleur.
L’acte du 30 avril énonce que la vicairie fut fondée au Manoir seigneurial de Barneville par Madame la Duchesse de Retz.
Pierre de Monseillon , prêtre chapelain et officier de l’église St Pierre de Lisieux, l’un des trois élus du chapitre, obtint sa collation sur cette présentation le 3 mai 1744 et se fit installer le 4 mai (Insinuations XIX folio 137 et 136)

Après le décès de Pierre de Monseillon, Messire Philippe Louis Le Jumel, seigneur en partie de Barneville la Bertran, exerça son droit de patronage alternatif en présentant le 15 décembre 1749. Michel Bordeaux, l’un des trois officiers de l’église cathédrale, élu par le chapitre, qui obtint collation en conséquence le 18 décembre et prit possession le 19. (insinuations XXII folio 135 – 136)

Pierre Lefrançois, prêtre, fut pourvu du vicariat de Retz après la mort de Michel Bordeaux, il n’est pas fait mention de présentateur et on ne trouve pas d’acte de présentation. Sa collation est du 11 juillet 1762, sa prise de possession du 13.(Insinuations XXVIII folio 265)

Il mourut le 30 mai 1784 et eut pour successeur Jean Baptiste Guillaume Neuville, prêtre, chapelain de la cathédrale, présenté par Léonard Isaac Joseph Chauffer, écuyer, seigneur et patron en partie de Barneville la Bertran, Meautry, les Gruaux et autres fiefs, ancien gendarme de la Garde du Roy, président de l’élection de Pont l’Evêque, patron alternatif à cause de son fief de Barneville. L’acte de présentation est daté du 1er août 1784, il ne prit possession que le 31 décembre. On ne retrouve pas son acte de collation ; (Insinuations XXXIX folio 234 et 291)

NOBLES OU VIVANT NOBLEMENT A PONT-L’EVESQUE – EXTRAIT DE L’ ANNUAIRE NORMAND. – ANNEE 1888.
M. et Mme CHAUFFER
Celui de Barneville, dont un rameau a fini en Alexandrine-Amédée Chantier de Barneville, mariée à Alexandre Naguel de Saint-Georges, Esc, aïeuls de Mme la marquise de Croix, née de Pieffort, et l’autre a eu pour dernier représentant, Catherine-Emilie Chauffer de Barneville, mariée d’abord à M. Dieudonné, puis à M. Angot, avocat à Pont-1’Évêque (1).
(1) Généalogie Chauffer. Mss. Cabinet H. L. C.

LE VIEUX HONFLEUR ET SES MARINS – Ch. breard

Extraits.
– Doublet (Jean-François), corsaire et lieutenant de frégate, né à Honfleur en 1656 (Au mois de février très probablement), est mort, à Barneville-la-Bertran, le 20 décembre 1728; il est inhumé dans l’église de cette paroisse. Il était fils de François Doublet et de Madeleine Fontaine.
En 1663, à l’âge de sept ans et trois mois, il suivit la première expédition organisée par son père, séjourna au Canada pendant deux ans et fut mis au collège des Jésuites à Québec, Il fit ensuite plusieurs voyages à Terre-Neuve, à Santiago, au cap Vert et à l’île Saint- Christophe. Il fut embarqué sur l’Alcion, frégate que commandait le célèbre Jean Bart. En 1675, il fut reçu pilote.
Nommé lieutenant de frégate, par brevet en janvier 1693, il reçut, au même moment, le commandement de deux frégates : la Sorcière et la Serpente. Successivement capitaine de la flûte le Profond et du corsaire le Comte-de-Revel de plus de deux cents hommes d’équipage. Doublet resta en croisière sur les côtes anglaises. Au mois de novembre 1693 et en juillet 1695, il prend part à la défense de Saint-Malo, bombardé par les flottes anglaises. Au commencement de mars 1698, il partit pour le Canada, en expédition de commerce et de pêche, et, en 1702, pour Saint-Domingue. De retour des Antilles, on l’honora, dit-il, de lui donner le commandement, sur une escadre de quatre vaisseaux de la compagnie royale à destination de la côte de Guinée et de Saint-Domingue. Au cours de cette expédition de traite. Doublet séjourna à la Grenade, au cap Français et à la Havane, en 1704, 1705 et 1706.
Sa carrière de marin se termina par un voyage dans les mers du Sud, lequel dura quarante-deux mois. Parti de Marseille, sur le navire le Saint- Jean-Baptiste, le 19 novembre 1707, Doublet au mois de mai suivant, touchait à l’île de Lancerote (archipel des Canaries), reconnaissait, au mois de mai 1708, les îles de l’Ascension, et relevait l’île Sainte-Catherine (côte du Brésil) en juillet. Après avoir passé à une cinquantaine de lieues du cap Horn, il jetait l’ancre dans la baie de la Conception (Chili), le 20 janvier 1709. Deux ans plus tard, le 22 avril 1711, il était de retour au Port-Louis.
Après cette dernière expédition. Doublet résolut de ne plus retourner à la mer. Il passa le reste de sa vie, tantôt à Honfleur, tantôt dans son petit domaine de Barneville-la-Bertran . C’est sur cette propriété, qui, de nos jours, porte encore le nom de Lieu-Doublet, que la mort le surprit en 1728. Son corps fut inhumé dans l’église de Barneville.
Jean Doublet avait épousé, en 1692 (1), Françoise Fossart, fille d’un armateur de Saint-Malo ; il en eut plusieurs enfants.
(1) Contrat de mariage du 9 octobre 1692, passé à Saint-Malo entre Jean- François Doublet et Françoise Fossart, damoiselle du Pont.

– Richard Le Paulmier, qui fut contrôleur et procureur de l’amiral Louis de Graville, et vivait à Honfleur, paroisse Saint- Etienne, en l’année 1460, acheta de Robert de Prestreval, prêtre, curé de Fatouville, le fief de Meautrix, situé sur la paroisse de Barneville-la-Bertran, suivant le contrat de l’année 1479 (2).
(2)Ce Richard Le Paulmier, sieur de Meautrix, était décédé avant le I° janvier 1493, d’après des lettres de Charles VIII, aux archives municipales de Honfleur.

DOCUMENTS RELATIFS A LA MARINE NORMANDE – Par Charles et Paul BRÉARD.

1617, 15 décembre. — « Georges Besongne, maître papetier, demeurant à Barneville-la-Bertran, reconnaît que par damoiselle Jehanne de Brisard, épouse de M. de la Guérinière, il lui a été fourni cent livres qu’il a pris à profit, à 30 pour cent, sur le navire dont est capitaine en chef le sieur Dupont-Gravey prêt à partir pour aller à la côte de Canadas et lieux circonvoisins en traite de marchandises, pour après Dieu aidant faire retour à Honnefleur. »

1626, 21 novembre. — « Guillaume Bataille, de Barneville-la-Bertran, reconnaît avoir reçu de Guillaume de Caën, général de la flotte de M. de Ventadour, par les mains de noble homme François Gravé, sieur du Pont, 81 livres pour une année de gages d’avoir hiverné en la côte de Canadas l’année des Pères Récollets

Cartulaires de Saint-Ymer-en-Auge et de Bricquebec par Charles BRÉARD.

– 1194, 6 janvier. — Richard Cœur-de-Lion roi d’Angleterre et duc de Normandie confirme à Robert Bertran toute la terre qui avait appartenu à Robert, son père. (Ms. n9 i.)
– Robert Bertran donne à son sergent, Herbert de Barneville. cinq acres de terre dans son domaine de Tito, et une acre de pré à Pennedepie. (Ms. n »48.|
Herbert de Barneville. mon sergent. Barneville-la-Bertran était encore, au XVI° siêcle, le siège de l’une des quatre sergenterie de la vicomte et baronnie de Roncheville.
– 1192, 1er janvier (nouv. st.), — Guillaume Crespin donne à Richard Crespin. son fils, ce qu’il avait en la paroisse de Barneville-la-Bertranne . (Ms, n° 50.|

– Robers Bertrans donne et par nom de douaire octroie et donne à ladite damoiselle Marie son manoir de Barneville-la-Bertran (Il est probable qu’il s’agit du château actuel dont la construction appartient à diverses époques. Les soubassements et une partie des murs, vers le Nord-Est, remontent au temps des Bertran. C’est un manoir très ancien qui a possédé une chapelle et une réunion de bâtiments d’exploitation dont les vestiges et les caves souterraines ont été mis au jour en opérant des travaux de terrassement, il y a peu d’années)

Vieilles rues et vieilles maisons de Honfleur du XVe siècle à nos jours – Charles Bréard
Honfleur rue Boullart.
Un acte de 1577 mentionne, sur la paroisse de Barneville-la-Bertran, un canton de la forêt de Touque que l’on nommait les Boullart ; il avait été fieffé à la famille dont il est ici question (Boullart).

Cartulaire de la seigneurie de Fontenay le Marmion: provenant des archives de Matignon, publié par ordre de SAS le prince Albert Ier, prince souverain de Monaco.

Barneville (Raoul de), 109. (Barneville la Bertran, Calvados, canton d’Honfleur.)

Maneuvrier Christophe. Barneville-la-Bertran (Calvados). « Les Vallées ». In: Archéologie médiévale, tome 23

BARNEVILLE-LA-BERTRAN (Calvados). « Les Vallées » (Coord. Lambert : 443.70 x 1 189,23). Altitude : 56 m. — Edifié sur les marges de la forêt de Saint-Gatien, dans une clairière longeant un modeste cours d’eau, le manoir des Vallées est l’un des rares exemples normands d’habitat non fortifié construit vers la fin de l’époque romane. La partie la plus ancienne consiste en un logis de pierre orienté N.-S. de 13,25 x 7,72 m à deux étages. Les murs, épais de 1 m environ, sont constitués de petits moellons calcaires, dont la monotonie est rompue par plusieurs assises de silex noirs. Le mur est présente un ressaut de 0,30 m à sa base, tandis que l’épaisseur des murs pignons décroît par deux gradins à mesure que l’on s’élève. Les angles sont formés de gros blocs de travertin, à l’exception de l’angle S.-O. qui est renforcé par un contrefort à ressaut, également en travertin. Sa présence est peut-être justifiée par celle d’une grande ouverture à l’étage, correspondant à l’ancien accès principal de la demeure. On ne sait jusqu’à présent si cette maison était dotée ou XVI° non et d’une XVIIIe cheminée, s. l’ensemble ayant été remanié de nombreuses fois, principalement aux XVe, Les sondages ont porté sur un remblai extérieur qui recouvrait le mur est sur près de 2,50 m de hauteur. Sous des niveaux modernes, un remblai médiéval de la fin du XIVe s. a pu être observé. Il a livré, outre quelques tessons de céramique et un fragment de verre à tige de la fin du XIVe s. de nombreuses plaques de schiste vert utilisées comme matériau de couverture au XIII°-XIV° s. Il ne s’agit pas d’une roche locale mais d’une importation en provenance du Cotentin. où les seigneurs de Barneville étaient richement possessionnés, autour de Bricquebec. C’est la première fois que ce matériau le XIVe s. est découvert à l’Est de la Dives, région où la tuile semble avoir été diffusée très tôt, dès le XVI° siècle.
Cette habitation luxueuse, qui présente tous les caractères architecturaux des édifices des dernières années du XII° s. ou du début du XIIIe ne peut être identifiée à la résidence principale des Bertran, vicomtes d’Auge et seigneurs de Barneville. Il s’agit vraisemblablement de la demeure d’un officier de ce lignage, peut-être des celle d’un des deux sergents dont on sait qu’ils reçurent des à Barneville-la-Bertran des mains de Robert Bertran, dans les dernières années du XIIe des ou au début du XIIIe s. (Responsable de la fouille : Christophe Maneuvrier).

Revue le Pays d’Auge – Décembre 1953 n° 12

Quatre autres châteaux ou manoirs existaient en cette commune :
– Le Manoir de Jean Doublet – Le manoir des Templiers – Le château de Prêtreval – le château du Breuil.

– Avant la période révolutionnaire le manoir des Templiers était habité par la famille de Beautot. En 1711 Jacques de Beautot, escuyer, était  » Haut et puissant seigneur de Meautry et de la Plane ». Ces titres n’étaient pas signes de richesse: un inventaire du mobilier de ce personnage signale seulement « un bahut contenant quelques assiettes, cuillères et fourchettes en potin; dans la chambre, un lit de camp et une malle renfermant de pauvres effets ».
– Le château du Breuil était habité par la famille Le Jumel de Barneville. Le domaine s’étendait sur Equemauville, du hameau des Onglets jusqu’au Mesnil et au Val la Reine, et, en cette partie prenait nom « Manoir de Lisores », malheureusement détruit en 1895. Mais c’est au château du Breuil que naquit Marie-Françoise-Catherine Le Jumel de Barneville, comtesse d’Aulnoy, auteur des « Contes de Fées » et de Mémoires…pittoresques.
En ce château résida Lucien Guitry et, précédemment, les parents les parents de Mme Lucie Delarue-Mardrus

DREAL BASSE NORMANDIE ETUDE PAYSAGERE SUR LE BELVEDERE DE LA COTE DE GRACE

‐ Chapelle de l’Hermitage, commune de Barneville‐la‐Bertran

– Le manoir des Vallées situé sur les marges de la forêt de Saint‐Gatien se rattache aux édifices civils anglo‐ normands élevés à la fin de l’époque romane ou au début du 13e siècle, associant une salle de réception à l’ouest, ou aula, à un logis principal à l’est, abritant une salle de service au rez‐de‐chaussée et une pièce d’habitation au‐ dessus. L’édifice a subi de nombreuses modifications depuis, en majeure partie datables du début du 15e siècle, du 16e siècle (architecture à pans de bois), et du 17e siècle, et enfin des 19e et 20e siècles. Il constitue un des rares exemples connus, sinon subsistants, de l’utilisation à un modeste niveau seigneurial du schéma anglo‐ normand associant le hall et la pièce d’habitation au‐dessus, représentés en Basse‐Normandie par les châteaux de Beaumont‐le‐Richard à Englesqueville‐la‐Percée, de Loisail, de Glos‐sur‐Risle, de Fontaine‐Henry, de Creully ou de Bricquebec. (Chantal Gasson) – Dossier Ministère de la Culture

3 – Archives ShL:

Par. de Saint-Jean-Baptiste
patr. le roi, puis le seigneur.
Dioc. de Lisieux
doy. d’Honfleur.
Gêner de Rouen
élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. d’Honfleur.

Election de Pont l’Evêque, sergenterie d’Honfleur.
2 feux privilégiés, 45 feux taillables
Sous l’invocation de S. Jean Baptiste

Patronage:
14e dominus rex
16e dominus loci
18e le seigneur

Curé:
de Threiville 1739/1787.
Le curé de Barneville la Bertran : d’azur à deux bars adossés d’or (d’Hozier 369)

Archives ShL: NEDELEC COMMUNES

Com.4. 1. 1 Barneville-la-Bertrand Notes historiques
Com.4. 1. 2 Barneville-la-Bertrand Château. Eglise
Com.4. 1. 3 Barneville-la-Bertrand Vie de la commune
Com.4. 1. 4 Barneville-la-Bertrand Généalogie de Grieu – Le Jumel
Com.4. 1. 5 Barneville-la-Bertrand Eglise
Com.4. 1. 6 Barneville-la-Bertrand Bois du Breuil

4 – Notes Michel Cotin:.

Michel COTTIN
2 Janvier 1992, Juillet 1992, Octobre 1992.

Manoir des Vallées à Barneville-la-Bertran, comprend un ensemble de­ bâtiments dispersés dans une cour à flanc de coteau dont l’allure générale, ­pittoresque, a souvent retenu l’attention et de Léon Le Clerc [1]  à Raymond Quenedey  [2] , nombreux ­furent ceux qui ont fixé sa silhouette sur la  pellicule, ce qui permet de ­suivre ses altérations malencontreuses depuis le premier quart de ce siècle.

Mais l’allure même du logis de pierre avec ses contreforts plats [3]  et son appareillage de travertin intriguent et suscitent bien des interrogations, tant il est évident que son  état actuel résulte de transformations nombreuses, étalées dans le temps et ­les hypothèses quant à sa forme et sa destination sont multiples: lieu de­ culte, petit manoir seigneurial, résidence « des champs », logis d’un officier ­seigneurial, mais pourquoi pas l’un et l’autre au gré des époques.
Quoiqu’il en soit, son histoire tout autant que son architecture méritent bien­ quelques recherches.
Nous passerons donc en revue ces différentes hypothèses, puis après une­ présentation succincte, nous proposerons une datation relative des campagnes­ de transformations avant de détailler les diverses orientations de recherches.

Lieu de culte

L’allure générale des bâtiments laisse à supposer que nous nous trouvons en ­face de constructions fortement remaniées. Le volume général, les­ caractéristiques architecturales du logis principal, nous l’avons dit, se ­rattachent directement à ces petits édifices religieux de l’époque romane, ­prieurés ou chapelles de maladreries très nombreux en milieu rural aux XIIe et XIIIe siècles.

L’orientation Nord-Sud, contraire aux règles liturgiques, peut s’opposer à une ­telle attribution, mais cette règle connaissait quelques entorses, comme on ­peut le constater à Ouville-la-Bien-Tournée et notre documentation est  fort ­incomplète, la majeure partie de ces chapelles ayant disparu depuis souvent depuis le milieu du 17e et la fin du 18e siècle. Ce fut le cas en particulier des chapelles de léproserie que les hôpitaux généraux eurent parfois beaucoup de peine à situer lorsqu’elles leur furent attribuées par l’Edit de 1762.
Rien ne s’opposant, et nous le voyons souvent pour les rares chapelles de maladreries subsistantes, à ce que leurs bâtiments se soient conservés sous ­forme de hangar [4]  ou d’habitation il paraît donc­ nécessaire de répertorier tous ces anciens lieux de culte. Au delà des travaux de Charles VASSEUR [5] et de ses amis, un tel recensement n’a jamais été tenté. Si  pour mener à bien cette recherche les chartriers des abbayes et les différents ­pouillés sont les sources privilégiées, la toponymie, les actes privés et les ­traditions doivent être également sollicités.
Le Pouillé du diocèse de Lisieux [6]  rédigé vers 1350 , ne compte pas moins de six prieurés dans l’archidiaconé de Pont-Audemer, ­à l’Est de la Touques, dont deux: Equemauville et Gonneville-sur-Honfleur[7], auxquels il convient d’ajouter celui de­ Saint-Martin-du-Bosc, qui ne figure plus dans ce recensement, nous intéressent.
Si l’on ajoute à cette liste de sites liés à une fondation monastique ou à la­ volonté d’apporter aux ladres un environnement religieux, les chapelles­ élevées en l’honneur d’un saint ou en souvenir de quelque événement [8]  et de Bonneville-sur-Touques [9]­, les chapelles secondaires édifiées parfois en raison de l’éloignement de l’église  paroissiale, on atteint un chiffre impressionnant [10]
A l’époque ducale, sur l’étroit plateau triangulaire compris entre Honfleur, ­Trouville et Saint-Martin-aux-Chartrains, on relève une curieuse agglomération ­de possessions ecclésiastiques, et en corollaire un grand nombre de lieux de ­culte. Outre le chapitre et l’évêque de Lisieux, neuf abbayes au moins y sont ­possessionnées: Fécamp, Saint-Amand de Rouen, Montivilliers, Saint-Désir de Lisieux, Saint-Evroult, Saint-Père de Chartres, Saint-Pierre-de-Préaux, ­Saint-Riquier, Saint-Ouen de Rouen ( Voir annexe I.). A quoi ­doit-on cette prolifération d’implantations? A l’importance du port de Touques, importance qui ne fera que croître après la conquête de l’Angleterre, ­devenant l’un des ports les plus fréquentés pour les relations entre la ­Basse-Normandie et l’Angleterre. A la richesse de la vallée de la Touques et ­tout particulièrement de son embouchure ? A son arrière-pays et ses forêts ?­Tous ces facteurs ont sans doute influé sur le choix de ce site, vers ­1059-1063 pour résidence ducale. L’intérêt économique d’abord.
Les nombreuses chartes de donations ou les registres de l’Echiquier, nous ­offrent une documentation exceptionnelle sur les productions animales -­pêcheries[11], vacherie, élevage de juments[12]  productions laitières[13]  ou industrielles, telles ces nombreuses salines­[14]  que complètent ­sans doute d’importants échanges économiques avec l’Angleterre mais aussi la ­Basse-Seine.
En second lieu, le rôle moteur de la présence politique d’un prince et de sa ­cour. Autour  du château de Bonneville-sur-Touques [15]  et à un moindre degré du bourg de Roncheville, siège de la « première baronnie de Normandie, qui tire sans doute d’énormes profits des ses péages et­ de ses marchés.

Au fil des ans, un certain nombre d’entre eux perdirent leur caractère sacré ­ou furent abandonnés par leur propriétaires, et cela pour de multiples  raisons La plus sérieuse résidant surtout dans la difficulté de gérer[16]  des myriades de petites exploitations, ­isolées[17]  , situées loin de l’abbaye-mère. En premier lieu, très tôt,­ certaines abbayes procèdent à des échanges entre elles[18]   ou avec des laïcs tel celui fait entre le roi Henri II­ Plantagenêt et l’abbaye de Fécamp, avant 1175,  de l’emplacement du Prieuré de­ Saint-Martin-du-Bosc ou de Flaville qui, un peu plus d’un siècle après sa­ fondation, avait échoué [19]. Des problèmes se font jour également quant au respect de la Règle par les moines, manquements dont le Registre des visites ­d’Eudes Rigaud ne manque pas de faire mention [20]  . Enfin , les contributions levées sur le ­clergé d’une manière de plus en plus organisée[21]  , amenèrent celui-ci à vendre une partie de ses biens et si en­ règle générale, il les racheta, un certain nombre ne rentrèrent jamais dans le ­domaine ecclésiastique. Mais aussi la rapacité des voisins, seigneurs, simples ­particuliers ou même les curés, qui à la faveur d’une négligence de gestion,­ ne manquaient pas de s’approprier le bien mal surveillé [22]

Petit manoir seigneurial

Dans un environnement mouvementé, au creux d’un étroit vallon, ce manoir,­ d’importance très réduite – au vu la taille de la cave et du grenier – peut ­avoir été soit le siège d’une petite seigneurie ou sieurie, mais sans doute ­pas celle de cette famille de Barneville, dont le premier représentant, ­Herbert, apparaît comme sergent de Robert Bertran en 1195. Après lui nous ­trouvons d’une manière plus fréquente vers 1204 un certain Hugues et en 1253 ­une Jeanne de Barneville. Enfin, au début du XIV_e siècle, un Raoul de ­Barneville transigeait avec Robert Bertran, seigneur de Fauguernon.

Les mentions de cette famille de Berneville, laissent en effet à supposer qu’elle dispose de biens de quelque importance dont, entre autres « cinq acres ­de terre dans son domaine de Titot, et une acre de pré à Pennedepie[23] « , le patronage de l’église de Pennedepie donné à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen par Jeanne de ­Barneville en 1253 [24]

Résidence « des champs »

Les recherches menées par Monsieur DUPUIS ont permis d’attribuer la possession de ce manoir, au XVIIe siècle, à une famille Eudes qui se dit sieur des ­Vallées. Doit-on établir quelque lien entre cette famille honfleuraise et ­Pierre Le Jumel dit seigneur de Barneville dans un acte de 1623. ( 1623 – Barneville-la-Bertrand )

Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries ­de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de ­Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de Saint-Quentin, ­s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, ­président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville,­ Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112. ) ­époux d’une Madeleine Eude ? Nous ne saurions le dire, mais le fait mérite ­d’être relevé. Le nombre de ses propriétés, ses charges laissent à supposer ­qu’il n’y faisait point résidence, tout au plus, à l’instar de beaucoup ­d’hommes de robe ou de bourgeois rouennais, devait-il s’y reposer lors des vacances du Parlement, pratique dont nous trouvons des traces dans les ­archives concernant les Lambert et leur château de Formentin ou les Corneille ­et leur résidence de Prétot à Canapville.

La qualité de la construction et de ses aménagements intérieurs, peu en­ rapport avec ceux habituellement rencontrés dans les habitations paysannes, ­militent en ce sens.
Dans le même ordre d’idée, ce fut peut être aussi très tôt la demeure de­ campagne d’un bourgeois honfleurais[25]  . Les ­documents réunis par M. DUPUIS, son actuel propriétaire fondent sérieusement cette version pour une époque plus proche de nous, mais il serait intéressant de savoir à quelle époque remonte ce type d’occupation. Les travaux de nos ­collègues du Sud-Ouest semblent bien indiquer qu’il peut s’agir d’une­ tradition relativement ancienne de la maison aux champs si bien vantée par­ Charles Estienne[26] et qui par delà la villa d’Ausone, les batifolages de Madame de Sévigné ou les bergeries de Marie-Antoinette, la source d’inspiration des ­Impressionnistes ou, plus prosaïquement le dernier refuge devant les épidémies ­et les émotions populaires, a toujours occupé un coin privilégié dans le cœur de l’homme.

Logis d’un officier seigneurial

On connaît très mal pour le Pays d’Auge[27] faute de s’y être intéressé, l’importance numérique et sociale du monde des ­robins – avoués, tabellions – ou des officiers subalternes – sénéchaux ou prévôts sergents, verdiers[28]  ,­etc. – qui tout au long de l’année surveillaient la gestion de grands fiefs, ­recevaient les aveux, contrôlaient le passage des actes notariés et en percevaient les treizièmes, engrangeaient les rentes en natures, surveillaient­ les corvées, etc. Mais de toute évidence, leur ascension sociale est patente. ­Deux études l’une et l’autre établies sur les archives de seigneuries  normandes sont à ce sujet révélatrices. Dans le premier cas[29]  _ ,­Paris, Le Sycomore, 1983. ) l’étude porte sur des domaines de toute ­première importance puisqu’il s’agit de ceux de l’abbaye de Montivilliers et ­du duché d’Estouteville, tandis que dans le second[30]  elle ne concerne qu’un petit fief, celui des Parfontaines[31]  Mais quelque   soit la taille de la seigneurie, on retrouve la même variété d’intervenants, chacun se spécialisant dans une mission bien délimitée. Et l’on imagine fort ­bien que si tous ces personnages ne vivaient pas obligatoirement dans le ­château ou le manoir du seigneur, ils occupaient cependant des demeures  différenciées des ouvriers de bras ou des fermiers de la seigneurie. Mais dans ­quel cadre vivaient-ils donc ? La réponse est semble-t-il difficile à apporter ­car fort souvent ils furent parmi les premiers à parvenir eux-mêmes à la­ noblesse et cela grâce aux revenus, parfois substantiels, provenant des ­seigneuries qu’ils géraient et leurs demeures patrimoniales évoluèrent avec ­leur condition sociale.

Il faut reconnaître aussi que la variété des situations de fortune de la­ noblesse entraînait une infinie disparité dans l’importance et la  qualité des­ demeures, et bien des nobles, même issus de grandes familles, occupaient ­d’humbles chaumières qu’auraient renié leurs fermiers. Mais il n’en est pas ­moins certain que la gestion d’une seigneurie, même de taille moyenne,­réclamait de la place pour resserrer les archives, tenir les plés ou recevoir publiquement les serments de féauté accompagnant les aveux, etc.

Camille ENLART ( Camille ENLART .- Manuel d’archéologie française  depuis les mérovingiens jusqu’à la Renaissance; Tome I, Architecture civile ,­Paris, Picard, 1929, In-8°, 1929, p. 204. ) cite d’après l’abbé Leboeuf ­le cas du manoir des abbés de Saint-Maur, bâti vers 1250 au Piple, près­ Boissy-Saint-Léger. Il comprenait  dit-il un logis avec chapelle, une grande ­salle élevée sur un sellier, des pressoirs et autour de cet ensemble, une enceinte  de murs et de fossés ».Il cite également, plus près de nous les manoirs d’­Ouilly-le-Tesson, d’Urville

DESCRIPTION

Dans la partie la plus haute de la propriété, en bordure de la route, on trouve tout d’abord, de part et d’autre de l’accès actuel, deux anciens ­bâtiments à usage agricole dont l’un a été très fortement remanié et transformé en habitation, tandis que le second, plus important, construit ­d’éléments de récupération, a conservé ses caractères d’origine. Mais la ­partie la plus intéressante est constituée par l’ensemble qui se trouve en contrebas et dont l’édification,  pour ce qui en est visible, a du s’étendre ­sur cinq ou six siècles et à ce titre constitue un témoin des plus ­intéressants de la construction civile en Pays d’Auge.

Grand logis

La partie principale présente un plan en T, plan assez rare, dont une demeure ­en pierre sur rez-de-chaussée, forme la barre supérieure, ta dis que l’amorce ­de la hampe voit s’élever un court logis à pan de bois, de trois travées, sur ­un soubassement de pierre. L’ensemble se prolonge par deux petits bâtiments à­ usage agricole, mêlant la pierre et le pan de bois.

A.- Logis de pierre

Cette demeure, de plan rectangulaire, orientée Nord-Sud, est entièrement construite en pierre. Elle s’élève sur deux niveaux avec comble. On est dès ­l’abord frappé de la présence sur un tel édifice de contreforts et une étude ­plus attentive de l’emploi des matériaux, permet de déceler les différentes   phases de la construction.
Au sud, le pignon et le retour du mur gouttereau ouest sont épaulés de ­contreforts larges et plats, avec un ressaut en partie médiane, identiques à ­ceux fréquemment rencontrés sur des édifices religieux de la fin de l’époque ­romane ( Voir entre autres les croquis reproduits par Arcisse de­ CAUMONT dans sa Statistique monumentale du Calvados , t. V, Méry-Corbon , p.­436; Ecajeul , p. 467; Mirbel , p. 479; Sainte-Marie-aux-Anglais, p. 493;­chœur d’Ouville-la-Bien-Tournée , p. 523.) où ils sont en général associés à des corniches à modillons. Ce type de contreforts se retrouve ­également dans le logis principal du château de la Houblonnière [32]  . A Barneville, ils sont constitués de blocs­ de travertin de moyen appareil. Le mur de ce pignon est construit en partie en­ blocage de silex mais on y décèle de nombreuses reprises. Ainsi, en élévation, ­on remarque trois campagnes de construction: sur un rez-de-chaussée épais ­s’élève un étage en retrait surmonté lui-même d’un gable également en retrait. ­On distingue mal l’ordonnance des maçonneries anciennes des deux premiers ­niveaux dans lesquels on remarque d’importants désordres, par contre, celui du ­gable ne semble pas avoir subi d’altérations majeures et a conservé son ­homogénéité
Le mur gouttereau ouest, le seul dont on puisse voir la partie inférieure externe est percé d’un certain nombre d’ouvertures dont l’une en ogive paraît ­correspondre à une porte. Il serait à rechercher le système d’accrochage de l’accès mais sans doute se rapproche-t-il de celui retrouvé par Michel de WAHA ­à la Tour Burbant du château d’Ath[33]  et vérifier ­dans les abords s’il ne subsisterait pas une trace de la marche de départ d’un ­quelconque escalier latéral parallèle au corps du bâtiment.
S’il en était ainsi, on pourrait rechercher la trace d’un éventuel contrefort axial épaulant la maçonnerie du pignon, disposition souvent rencontrée dans ­des bâtiments de cette époque, car rien, jusqu’à plus ample informé ne prouve que  l’accès au sous-sol se faisait, comme de nos jours, par le mur pignon sud. ­Tout au contraire, la porte percée dans le pignon nord laisse à supposer qu’il ­en était tout autrement.

Les ouvertures

Le mur gouttereau Est, est actuellement percé de trois ouvertures. L’une, la fenêtre de gauche avec son linteau de bois est récente et correspond ­à l’une des dernières campagnes de d’aménagement.
Celle de droite comporte dans son piédroit de droit, et dans son linteau quelques blocs de travertin largement chanfreinées provenant selon toute ­vraisemblance d’une ouverture plus ancienne. Les différents éléments de cet ­encadrement ne sont pas en conjonction et au-dessus de cette baie, un ­rebouchage maladroit comble le vide entre l’extrados du linteau et les restes ­d’un autre linteau du même matériau visiblement resté en place, au-dessous de ­la tablette de corniche, correspondant à la baie d’origine.
Quant aux pieddroits de la porte d’entre, ils sont en grande partie en brique­ et le linteau en marne, chanfreiné, présente un petit arrondi à chaque angle.

Les planchers d’étage

Il est à remarquer que la division d’étage visible extérieurement sur les­ pignons, ne correspond pas à sa division intérieure. Ainsi, alors que les ­quatre fermes – dont les entraits ont été coupés – reposent sur des filières posées sur la tablette de corniche couronnant les murs gouttereaux, les ­sommiers portant le plancher de l’étage de comble, se trouvent largement en ­contrebas prennent appui sur d’étroits corbeaux de pierre ou sur des chevêtres dont l’un, en façade, tombe dans l’axe de la fenêtre. Cette transformation est à mettre en relation avec la modification de la fenêtre décrite ci-dessus.

Cheminée

A l’intérieur, une large cheminée occupe le centre du mur gouttereau Ouest, ce qui est un emplacement assez exceptionnel [34]  doit correspondre d’une part à une ­fonction très spécialisée de cette pièce: salle de réception ou de travail et ­à la présence en arrière d’une aile en T [35]  . La présence de cette cheminée n’exclut pas d’ailleurs l’utilisation à des fins­ religieuses comme en témoignent les nombreuses chapelles qui en  sont équipées ( Voir entre autres celle de la chapelle du château de Châteaudun.[36] portent un manteau de briques reposant sur une

B.- Le logis en retour

L’amorce de l’aile en retour présente un rez-de-chaussée de pierre portant une construction à pan de bois de trois travées. La nature de la maçonnerie du rez-de-chaussée est à vérifier sur toute sa surface car semble-t-il elle présente de nombreuses reprises.
L’étage à pans de bois repose sur de puissants sommiers, saillants largement sur le rez-de-chaussée et renforcés par des pigeâtes, ce qui est généralement ­une preuve d’ancienneté, mais il reste à vérifier qu’ils sont bien ­contemporains de l’œuvre de charpenterie qu’ils soutiennent. A l’origine, ­seule la travée centrale était percée d’une ouverture, tandis que les deux panneaux latéraux comportaient, au-dessus d’une allège décorée d’Y, de grandes ­croix de Saint-André à branches doublées, selon une formule souvent observée à ­Honfleur, mais aussi  dans la partie inférieure du pavillon  Nord du Manoir du ­Breuil-en-Auge,[37]  à l’ancienne Hostellerie de l’Aigle d’Or, à Pont-L’Evêque,[38] , à Lisieux en décor d’allège[39],   ou à Bernay en grands panneaux[40]

C.- La Cave

La pièce suivante était vraisemblablement l’ancienne cave. Elle présente au Sud et à l’Ouest des murs en rognons de silex, et au Nord un pan de bois très ­fortement remanié et pour lequel il est difficile de préciser l’emplacement ­exact des ouvertures, si tant est qu’il en ait existé sur cette façade.
L’étude de la face interne du pignon Ouest du comble révèle une reprise de la­ maçonnerie preuve d’un élargissement et d’un exhaussement important de la ­pièce d’origine

D.- Grange

Comme il est fréquent en Pays d’Auge, l’escalier menant au grenier, parallèle ­au pignon Ouest, est recouvert d’une croupe rabattue saillant largement [41]

CONCLUSION

En l’état actuel de nos connaissances on ne peut établir avec certitude la destination d’un tel monument. Pour répondre à une telle question il est ­indispensable de continuer les recherche dans plusieurs directions car seule ­une double démarche historique et archéologique pourront nous renseigner avec ­certitude.
Les textes, bien entendu, doivent être passés au crible, mais il est parfois bien délicat d’éviter les multiples pièges posés par la similitude des ­toponymes. Ainsi doit-on vérifier avec un soin extrême les mentions concernant ­tout d’abord Roncheville[42]  , de Barneville[43] Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, érige la chapelle de Mauny en paroisse, et ­confirme au prieuré de Saint-Ymer (Saint-Hymer) les deux tiers des dômes de la ­paroisse de Barneville   (Barneville-sur-Seine, canton de Routot – Eure)

[1] Léon LE CLERC .-  » Manoirs normands  » , L’Illustration_.)
[2] ( Raymond QUENEDEY .- Les provinces de l’ancienne France . la Normandie . Recueil de documents d’architecture civile de l’époque médiévale au XVIII° siècle . I. Généralités , milieu , climat , sol , conditions ­humaines . Seine-Inférieure . II-III. Calvados . IV. Eure . V. Manche et Orne­, PARIS, F. Contet, 1927, 2e série, planches 5 et 36.)
[3] ( Outre le logis de La Boublonnière que nous évoquerons, signalons aussi le ­Manoir d’Englesqueville qui présente lui aussi des contreforts, mais ceux-ci ­sont d’un type plus tardif.)
[4] ( C’est le cas de La Chapelle-Noire-Mare ou de Saint-Christophe de Mervilly entre autres
[5] voir le carnet de Charles VASSEUR concernant le doyenné de HONFLEUR
[6] ( Voir les différentes éditions qui­ toutes contiennent des renseignements particuliers et complémentaires: Auguste ­LE PREVOST .- Pouillés du diocèse de Lisieux, recueillis et annotés , Caen, A.­Hardel, 1844, In-4°, 100 p. ; Henry de FORMEVILLE .- Pouillés in Histoire de ­l’ancien évêché-comté de Lisieux_ , Lisieux, 1873, t. I, pp. xxiij-cx ; Auguste ­LONGNON .- Pouillés de la province de Rouen_ , Paris, Imprimerie nationale,­1903, LXXV-600 p. – Lisieux: pp. L-LVII et 245-267 .)
[7] ­( Les quatre autres situés sur la même rive; Sainte-Marie-l’Egyptienne, Saint-André-d’Hébertot, Fierville (prieuré-cure ?), Bonneville-la-Louvet,  ­et, toujours selon la même source, les neuf de la rive gauche de la Touques, ­dans la partie Nord de l’archidiaconé d’Auge: Mont-Argis, Saint-Pierre-de-Rouville, Bastebourg-Royal-Pré, Dives, Saint-Hymer, Beaumont-en-auge, Dozulé,­ Brocottes et Les Groseillers – les deux derniers étant des prieurés-cures  – auxquels, là aussi, il convient d’ajouter celui de Saint-Arnoul qui a été omis- ne nous concernent pas.)
[8]Par exemple selon la tradition celle élevée pour commémorer le passages des reliques de Saint Regnobert à Fauguernon ) les chapelles castrales et en premier lieu celles de Saint-Nicolas-de Burco_ située dans son château de ­Roncheville ( mentionnée en premier lieu dans la donation de Robert ­Bertran à Saint-Ouen de Rouen et dans celle faite par Robert Ier comte de ­Montfort, en 1160 , au Prieuré de Saint-Hymer: Charles BREARD .- Cartulaires ­… p. 9 .)
[9] ( Voir Lucien MUSSET­.- « Le château de Bonneville-sur-Touques », AAN , 1987 (1988) , p. 90 )
[10] (  On ne ­sait à quelle catégorie il nous faut rattacher les chapelles Saint-Michel de Roncheville – Charles BREARD .- Cartulaires , p. 222; ou du Mont-Saint-Jean,­l’une et l’autre ignorées du Pouillé de 1350. Notons que les moines de­ Saint-Ouen possédaient près de Bourg-Dun, une chapelle sous le titre de ­Saint-Jean . Auguste LONGNON .- Pouillé , p. 31 B. L’abbaye de Fécamp en ­possédait une sous le titre de Saint-Gilles – Saint-Jean, à Argences, AD.­ Seine-Maritime 7 H 2019 .),
[11] ( Donation par Richard II à Saint-Père de Chartres, entre 1021-1025, d’une pêcherie dans la Touques, le samedi soir et le dimanche, in ­Marie FAUROUX , pp. 120-122.; Donation d’une fosse à poissons par Robert ­Bertran à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen in Marie FAUROUX .- pp. 393-394 ;­Acte de 1059-1066 par lequel Guillaume le Bâtard confère en dot au prieuré de­ Saint-Martin du Bosc la moitié de la pêche dans la Touques in Maris FAUROUX .-­pp. 409-415 .)
[12]  ( Donation de ­Robert Bertran à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen in Marie FAUROUX .- pp.­393-394.),
[13]  ( Mention in Magni Rotuli ,­édit. STAPLETON I, p. 69, relevée par Lucien MUSSET .- « Le château ducal… »,­op. cit._, p. 92. )
[14] ( Donation par Alveredus, entre 1035-1066, à l’abbaye Saint-Pierre-de-Préaux, de salines, in Marie FAUROUX .- p. 362. )
[15] ( Voir en dernier­ lieu l’étude de Lucien MUSSET .- « Le château ducal de Bonneville-sur-Touques­ dans l’histoire de la Normandie « , AAN., 145, 1987 (1988), pp. 5-7; 89-92. )
[16] ( Outre la constante diminution des revenus en argent, la gestion économique elle-même de ces petites unités liées aux productions uniquement ­agricoles, était semble-t-il archaïque sinon mauvaise : voir Jean GAUDEMET .-Les institutions ecclésiastiques en France du milieu du XII° au début du XIV°­siècle , in Ferdinand LOT et Robert FAWTIER .- III.- Institutions ­ecclésiastiques , p. 236. )
[17] ( Il semblerait aussi que des difficultés budgétaires aient­ atteint nombre d’abbayes. Voir à ce sujet Jean-François LEMARIGNIER .-Les ­institutions ecclésiastiques en France de la fin du X° au milieu du XII° siècle ­in Ferdinand LOT et Robert FAWTIER .- III.- Institutions ecclésiastiques_ , p.­125. )
[18] ( C’est le cas ­par exemple des abbayes du Bec et de Saint-Evroult ou de Sainte-Barbe et de Grestain .)
[19] ( Lucien MUSSET .- « Le château ducal de ­Bonneville-sur-Touques dans l’histoire de la Normandie « , AAN., 145, 1987­(1988), p. 91. )
[20] ( Lors de ses deux voyages dans la partie Nord du diocèse de Lisieux, Eudes Rigaud visita les ­abbayes de Grestain, de Saint-Pierre et Saint-Léger de Préaux, de Cormeilles, ­ainsi qu’aux prieurés de Beaumont-en-Auge et de Saint-Hymer. Par contre, il me fait aucune mention des autres petits prieurés cités ci-dessus, mais leurs ­revenus sont parfois de faible importance ce qui explique peut-être que ­l’archevêque n’ait pas jugé nécessaire de les visiter, se réservant pour les ­plus importants. Théodose BONNIN .- Registrum visitationum archiepiscopi­Rothomagensi – Journal des visites pastorales d’Eude Rigaud, archevêque de­ Rouen. MCCXLVIII-MCCLXIX, publié pour la première fois d’après le manuscrit de ­la bibliothèque nationale, par…,_ , Rouen, Auguste Le Brument, 1852, in-4°,­vij-860 p., 1 pl. h.t. )
[21] (Claude MICHAUD .-L’Eglise et l’Argent sous l’Ancien Régime. Les Receveurs généraux du clergé de ­France aux XVIe-XVIIe siècles , Préface de Pierre Goubert_ , Paris , Fayard ,­1991.)
[22] ( Voir à ce ­sujet dans la Déclaration des revenus du prieuré de Saint-Ymer dans les trois ­diocèses de Rouen, Lisieux et Sées, donnée au Roy en 1751 , le paragraphe ­concernant les « rentes et dîmes qui se trouvent engagées ou perdues » in Charles BREARD .- op. cit. , p. 157.).
[23] ( Cf. aux pièces justificatives l’acte de 1195. )
[24] ( Cf. analyse de l’acte aux pièces justificatives. ) et la court et l’usage du fieu de Saint Nicol appelé ­fieu du Pontif ( Gustave SAIGE .- Cartulaire de la seigneurie de ­Fontenay-le-Marmion provenant des archives des Matignon publié par ordre de ­S.A. le Prince de Monaco, Monaco, Imprimerie de Monaco, 1885, in-4°, pp.­109-110. )
[25] ( Voir à ce sujet l’article de J.­LARTIGAUT et de G. SERAPHIN .- Les bories des cahorsins  in J.-H. DUCOS édit.- Le château près de la ville, Actes du second colloque de castellologie -­Flaran, (1987), pp. 37-57 . Ce type de maison-forte est la combinaison d’une ­tour et d’une salle et marque l’alliance entre la petite chevalerie castrale ­et les principales familles bourgeoises – Bien repérées dans les environs de ­Cahors, ces bories portent le nom de bourgeois cahorsins. )
[26] ( Charles ESTIENNE .- L’agriculture et maison rustique de Monsieur Estienne dans laquelle est contenu ce qui peut estre­ requis pour bastir maison champêtre et médiciner bestail et volailles , Paris­, 1564 .)
[27] ( Pour une époque antérieure et pour l’ensemble de la Normandie, voir les travaux de Léopold DELISLE et ­entre autres Etudes sur la condition de la classe agricole et de l’état de­ l’agriculture en Normandie au moyen-âge  , Evreux 1858 , pp. 104 sq. et ceux du­ Professeur Lucien MUSSET .- Agents administratifs et artisans fieffés dans les ­grands domaines normands du Moyen Age ( XII° – XIV° siècles )_ in  Aspects de la Société et de l’économie dans la Normandie médiévale (X°-XIII° siècles)_ ,­Caen , Cahier des Annales de Normandie , N° 22, 1988, pp. 25-45. ) ­
[28] ( Voir à ce sujet le chapitre que leur a ­consacré Jacques BOUSSARD .- Le Comté d’Anjou sous Henri Plantagenêt et ses ­fils (1151-1204) , Paris, Champion, 1938 )reprint: Genève, Slatkine Reprints,­1977) , in-8°, xvj-253 p., cartes h.t et Paul LE CACHEUX .- Correspondance de­ la famille d’Estouteville (1460-1535)_ , Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1935,­in-8°, xij-134 p. qui a publié dans cette correspondance quelques lettres­ adressées à ces personnages pour la gestion de son domaine d’Auge.    )
[29] ( Jacques ­BOTTIN .- Seigneurs et paysans dans l’Ouest du Pays de Caux (1540-1650)
[30] ( Michel COTTIN .-­ »Vie rurale et constructions en pans de bois du Pays d’Auge aux 17° et 18°­siècles », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , septembre 1987, n° 19, p. 15-67.)
[31] ( Cette ancienne commune réunie de nos­ jours à Fierville est sans doute l’une de celles dont le graphisme donne le ­plus de peine aux historiens en raison de la variété de ses graphies: ­Eparfontaines, Les Parcs, Les Parcs-Fontaines, etc..).
[32] ( Voir Raymond QUENEDEY .- op. cit. , pl. 37.2., mais, dans ce cas, les ­murs gouttereaux du logis, plus longs qu’à Barneville, sont également raidis ­par des contreforts. .)
[33] ( Michel de WAHA , Du sens politique  des portes castrales et urbaines en Hainaut au Moyen Age dans ­Jean-Henri DUCOS, dir., Aux portes du château , Actes du troisième colloque ­de castellologie de Flaran, 1988 (1989), pp. 54-55. ill. )
[34] ( Il semblerait, à première ­vue, mais seule la levée d’un plan pourrait le confirmer, que nous sommes en ­présence d’un local trop long pour être chauffé par un seul foyer, selon les normes locales, et trop petit pour être divisé par un massif qui en règle  générale occupe près de 6 m2. )
[35] ( Sur la position des ­cheminées, voir : Max-André BRIER .- Les cheminées des maisons rurales de ­Normandie. Etude typologique in Mélanges M. de Bouard_ , Ann. de Normandie, n°­spéc, 1982, p. 87-114; et Michel COTTIN .- « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 38-60, ill. ) ( Sur la position des ­cheminées, voir : Max-André BRIER .- Les cheminées des maisons rurales de ­Normandie. Etude typologique in Mélanges M. de Bouard_ , Ann. de Normandie, n°­spéc, 1982, p. 87-114; et Michel COTTIN .- « La maison traditionnelle en Normandie Centrale », Histoire et Traditions Populaires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives , Septembre 1989, n° 27, pp. 38-60, ill. )
[36] (. De part et d’autre du foyer de puissants piédroits à colonne engagées­ sur bases prismatiques ( A rapprocher de celles du Manoir Chopin  in ­Raymond QUENEDEY .- op. cit._ , pl. 14. )
[37] ( Raymond QUENEDEY .- op. cit._ , pl. 20.)
[38] ( id°, pl.­49. )
[39] ( Id° , pl. 54.1. ; pl.­67, 2 ; pl. 68. )
[40] ( Georges GROMORT .- Documents d’ architecture. Petits édifices – Deuxième série -­Cinquante-six planches. Normandie. Constructions urbaines en pans de bois accompagnées de huit dessins au crayon par Augustin Bernard. Préface de ­Georges Gromort , PARIS, A. Vincent, 1927 : Maison du XVIe siècle, rue­ Augustin-Le-Prévost, à Bernay, pl. 47. ).
[41] ( Voir entre autres Raymond QUENEDEY .- op. cit. , pl. 2 Manoir de Glatigny. ) .
[42] ( Un fief et une paroisse – du diocèse de Bayeux – de ce nom existent dans la paroisse de Bavent, cf HIPPEAU et LONGNON­.- Pouillés , p. 114. )
[43] ( Ne trouve-t-on pas ­dans un acte concernant le prieuré de Saint-Hymer, des donations faites à ­Barneville-sur-Seine : 1271