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LE BESNERAY

Le BESNEREY
Le BESNEREY ou Le Besneray réuni à LA CHAPELLE YVON en 1825.


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Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
Bennerey (Le), comm. réunie en 1825 à la Chapelle-Yvon. La Chapelle- Yvon et Le Besneray formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 22 juin 1825).
— Bernereyum XIV° siècle ( pouillé de Lisieux, p. 34 ). — Bernerly, 1320 (fiefs de la vicomte d’Orbec). — Benneré, XVIII° (Cassini).
Par. de Saint-Etienne, pair, le seigneur. Dioc. De Bayeux, doy. d’Evrecy. Génér. d’Alençon, élect. De Lisieux, sergent. d’Orbec.
Tiers de fief relevant de la vicomté d’Orbec.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

Archives du Calvados.
Le Bennerey (Calvados; jusqu’en 1825)
Histoire administrative: La commune est réunie à La Chapelle-Yvon par l’ordonnance du 22 juin 1825.
Administration Générale.
Le Besneray. – Délibérations. 17 août 1788-30 prairial an VIII (3 reg., 48 , 28 , 44 fol. ) Reprise des actes et délibérations : 6 thermidor an VIII.- Lacune 1810-1813.
État-Civil: Le Besneray. – Baptêmes. 1637-1660 . mariages et sépultures, depuis 1700.
Impositions: Le Besneray. (6 cah., 44 fol.) les déclarations des étrangers au Comité de surveillance du Besneray. An II (Reg.); — affaires diverses ( Liasse) .

1 – Bibliographie.

Néant

2 – Pièces Justificatives.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
LE BESNEREY. La paroisse du Besnerey ( Besnereyum, Benereum) a été réunie à la Chapelle-Yvon. L’église est démolie et le mobilier transporté dans l’église de la nouvelle paroisse. La cloche mérite l’attention; en voici l’inscription:
IAY ETE BENIE PAR Mre LOVIS IARDIN CVRE DE CE LIEVX ET NOMMEE
ESTIENNE PAR HAVT ET PT SGR Mre AMAND THOMAS HVE CHEer Mris DE
MIROMESNIL SGR ET PON DES PSE DE TOVRVILLE SVR ARQVES BEAVMET ET
AVTRES LIEVX CONer DV ROY EN TOVS SES Ceils Mre DES REQVESTES ORDre
DE LHOTEL DE SA MAJESTÉ ET PAR HTE ET PTE DAME MADAME ANONIME
DV FAY VEVVE DE HAVT ET PT SGR Mre IACQVES ANTOINE DE CHAVMONT
CHEer MARQVIS DE GITRY BARON D’ORBEC ET DE BIENFAITS SGr ET PON
DES PSE DE TORDOIS LE RONCERAY ET AVTRES LIEUX.
1737.

Cette église était dédiée à saint Étienne. Elle dépendait, comme la Chapelle-Yvon, du doyenné d’Orbec. Le patronage était laïque.
On trouve en possession du fief du Besnerey, en 1431:
Antoine de Castillon; en 1469, Gueroudin de Franqueville, sieur de Collandon à Glos; en 1562, maistre Nicolas de La Personne; en 1648, François de Moges, seigneur de Préaux; en 1677, René de Moges, son fils, conseiller au Grand-Conseil.
Au XVIIIe siècle, les Trevet avaient succédé aux de Moges, et au moment de la Révolution, les Despériers de Fresnes possédaient cette terre, qui se trouve encore dans la même famille.
La population des deux paroisses réunies de la Chapelle-Yvon et du Besnerey est de 635 habitants. Au XVIIIe siècle, on comptait à la Chapelle-Yvon 275 habitants (55 feux), au Besnerey 200 (40 feux). Cette augmentation notable tient aux usines établies sur la rivière d’Orbec.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

378. – Le 28 févr. 1743, Me André-Noël Onfroy, pbfë de la ville et diocèse de St-Mâlo, curé de St-Etienne du Bênerey, diocèse de Lx, donne sa procuration pour résigner sad. cure entre les mains du seigr évêque de Lx en faveur de Me Louis Jardin, pbfë du diocèse de Lx et curé de St-Martin de Juilley, diocèse d’Avranches, demeurant à Lx; et led. sr Jardin donne aussi sa procuration pour résigner sad. cure de Juilley entre les mains du seigr évêque d’Avranches en faveur dud. sr Onfroy, le tout pour cause de mutuelle permutation. Fait et passé en la maison dud. sr Jardin, parr. St-Jacques de Lx, en présence de Me Jean-Baptiste Guérin, pbrë, vicaire de la Cathédrale, et autres témoins.

389. – Le 18 mars 1743, les vicaires généraux du seigr évêque de Lx donnent à Me Louis Jardin, pbre, curé de Juilley, diocèse d’Avranches, la collation de la cure du Bênerey, vacante par la démission faite en sa faveur par Me André-Noël Onfroy, dernier titulaire. Le 13 mars 1743, led. sr Jardin prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jean Morin, pbrë, curé de St-Julien-de-Mailloc; Me Jean-Baptiste Guérin, pbrë, vicaire de la cathédrale, demeurant à Lx, parr. St-Jacques, et autres témoins.

994. – Le 13 janv. 1731, dispense de bans pour le mariage entre Paul Le Normand, Escr, sr de Préval, fils de feu Robert Le Normand, Escr, sr de la Chevalerie, et de feu noble dame de Guerpel, de la parr, de N.-D. de Fresnay, d’une part, et damlle Magdeleine de Martainville, fille de François de Martainville, Escr, sr de Bois-Hébert, et de feu noble dame Elisabeth d’Assy, de la parr. du Besnerey.

262. – Le 8 août 1736, la nomination à la cure de St-Etienne du Besnerey appartenant au seigr du lieu, Mre Jean Lemoine, Escr de S. A. S. Msgr le duc d’Orléans, seigr et patron du Besnerey, demeurant à Paris, rue Vivienne, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Charles d’Assy, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me André-Noel Onfroy, pbfê, natif de la ville de St-Malo. Fait et passé à Paris. Le 5 sept. 1736, le seigr évêque donne aud. sr Onfroy la collation dud. bénéfice. Le 7 sept. 1736, le sr Onfroy prend possession de la cure du Besnerey, en présence de Me César Gosselin, pbfë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

LE BENERE (Saint-Etienne)
Curés. – C. d’Assy – A.-N. Onfïoy – L. Jardin.
Prêtre desservant. – C Gosselin.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J. Lemoine.
Seigneur. – F. de Martainville.

100. – Le 16 févr. 1769, la nomination à la cure de St-Etienne du Besneré appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Baptiste-Antoine Despériers, chevr, seig. haut-justicier de St-Mards-de-Fresne, seigr et patron du Besneré, mousquetaire du roy et lieutenant général du bailliage d’Orbec, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Jardin, pbrë, dernier titulaire la personne de Me Michel Chéron, pbrë de ce diocèse. Fait et passé à Lx, en l’étude du notaire apostolique. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Chéron la collation dud. bénéfice. Le 17 févr. 1769, le sr Chéron prend possession de la cure du Besneré, en présence de Me François-Charles Formage, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins.

LE BÈNERAY (Saint-Etienne)
Curés. – L. Jardin – M. Chéron.
Prêtre desservant. – F.-C. Formage.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-B.-A. Despériers.

366. – Le 4 janv. 1774, Me Michel Chéron, pbrë, curé de St-Etienne du Bênerey et, depuis, pourvu de la cure de Fontaine-la-Louvet, y demeurant, remet purement et simplement lad. cure du Bênerey entre les mains du seigr évêque pour qu’il y soit pourvu par Mesre Jean-Baptiste-Antoine Despériers, chevr, seigr haut-justicier de St-Mards-de-Fresne, seigr et patron de St-Etienne du Bênerey, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, capitaine de cavalerie et lieutenant au bailliage d’Orbec.
Séance tenante, led. seigr nomme à lad. cure la personne de Me François-Charles Formage, pbfë du diocèse de Lx, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant au Bênerey. Fait et passé à Lx. Le même jour, le seigr évêque donne aud. sr Formage la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Formage (1) prend possession de la cure du Bênerey, en présence de Me Jacques Despériers de S1 Mards, curé de St-Germain-la-Campagne, dud. sr Chéron, curé de Fontaine, Me Pierre Lefranc, desservant la parr, du Bênerey, et autres témoins.
(1) Le 13 février 1791, on demanda à Me Formage le serment constitutionnel. Il ne consentit à le prêter que sous les réserves les plus expresses: il fut destitué; et pour le remplacer on élut Mr Donnet, vicaire de Bienfaite. Mr Formage, forcé de faire place à l’intrus, se retira dans sa famille au Mesnil-Durand. Mais devenu un danger pour les siens et n’étant pas en sûreté lui-même, il partit pour l’exil. Il se réfugia en Angleterre, à Portsmoulh d’abord chez Mr Léa, High Street, 131. Il y resta peu de temps; le 12 novembre 1792, il alla à Portsea, chez Mr Cockrell, St-George Square, 16. Le curé du Bênerey fit partie, pendant la Révolution, du comité établi à Portsmouth pour la distribution des secours accordés aux ecclésiastiques français. Il revint en France en 1382 et reprit la direction de sa paroisse jusqu’en 1808. Mais la cure fut alors supprimée et réunie à celle de la Chapelle-Yvon. Me Formage resta quand même au Bênerey jusqu’en 1813. A cette époque l’église fut démolie et Me Formage quitta le pays. – (Archives du Calvados. – Archives municipales de la Chapelle-Yvon, section du Bêneré. – Mss de Reux.)

161. – Le 29 déc. 1777, Jean Moulin, laboureur, demeurant au Besnerey, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Pierre-Louis Moulin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage, nommé Le Pont-Canu, situé à St-Martin-de-Mailloc et appartenant aud. sr constituant. Fait et passé au château de Fresne, parr, du Besnerey, par le ministère de Me Pierre-Eustache Courtin, notaire à Orbec, en présence de Mesre Jean-Baptiste-Antoine Despériers, chevr, seigr haut-justicier de St-Mards-de-Fresne, seigr et patron du Besnerey, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, conser du roy, lieutenant général au bailliage d’Orbec, et Jean-Luc-Jacques-Guillaume Hélix, Escr, sr d’Hacqueville, avocat du roy aud. bailliage d’Orbec, y demeurant, et Me François-Charles Formage, curé de lad. parr, du Besnerey.

305. – Le 25 août 1784, Jean Lecoeur, marchand, demeurant à St-Germain-de-la Campagne, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Louis Le Normand (1), acolyte de la parr, du Beneray, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Orbec, en l’étude de Me Jean-François Gueslin, notaire royal. Led. sr acolyte fut représenté dans cet acte par son père, le sr Jean Le Normand, laboureur, demeurant au Bêneray.
(1) Mr Le Normand prêta ferment en 1791 et fut ensuite nommé vicaire de Sainte-Croix
de Cormeilles pour remplacer les deux vicaires de cette paroisse nommés curés constitutionnels. Il resta dans ce poste jusqu’an l’an II et, après avoir remis ses lettres de prêtrise, il revint au Bênerey chez son père. Il se rétracta vers la fin de la Révolution et fut arrêté pour ce motif et conduit en prison a Caen le 4 nov. 1700. Après le rétablissement du culte, il fut nommé curé de Friardel où il mourut vers 1803. (Archives municipales de Cormeilles. – Ordo de Bx.).

François-Jacques Donnet: né à Beuzeville en 1757, était vicaire de Bienfaile, chapelain de la Charité de cette paroisse et aumônier de la garde nationale en 1701. Il prêta le serment schismatique et se lança avec ardeur dans tous les excès de la Révolution. Il fut élu, au mois de mai, curé constitutionnel du Bènerey et entreprit de convertir celte paroisse aux idées nouvelles. L’abbé Donnet remit ses lettres de prêtrise et renonça à l’état ecclésiastique le 15 germinal an II (5 avril 1795); puis, je ne sais pour quelle cause, il avait sans doute porté
ombrage à quelque autre fougueux démocrate, nous le trouvons, au mois de juillet, emprisonné à Lisieux depuis quelques mois. Il en sortit après le 9 thermidor et revint au Bènerey. La réaction thermidorienne ayant décrété la liberté de l’exercice du culte sous certaines conditions, Donnet déclara à la municipalité son intention d’exercer de nouveau le culte catholique. Le Conseil municipal le reprit pour son curé et il recommença ses fonctions dans l’église du Bènerey. Le 15 brumaire an V (6 nov. 1795.), il fut proclamé agent municipal. Mais sa conduite morale prêtait à la critique: il fréquentait souvent la maison d’un marchand nommé Deshays, dont la fille ne passait pas pour une vertu. Un soir qu’il s’y trouvait seul, des individus masqués fondirent sur lui, lui firent des blessures graves et le laissèrent pour mort. Il finit par se remettre de ses blessures et, ayant abdiqué définitivement la prêtrise, il épousa la fille Deshays: il se mit marchand de bœuf, comme son beau-père. Après la Révolution, Donnet continua d’habiter au Bènerey et il y mourut vers le commencement du mois de juin 1833, sans jamais avoir voulu reconnaître ses tors et se réconcilier avec Dieu: la sépulture chrétienne lui fut refusée. Il avait eu de son union sacrilège un fils qu’il ne fit jamais baptiser. Ce fils se noya en 1803, et le peuple reconnut dans cet accident un coup de la justice divine. (Archives du Calvados. – Archives municipales du Bènerey réuni à la Chapelle-Yvon.)

LE BÈNERAY (Saint-Etienne)
Curés.- M. Chéron – F.-C. Formage.
Prêtres de la paroisse. – F.-C. Formage – P. Lefranc.
Clercs.-J.-P.-l. Moulin -J.-L. Le Normand.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-B A. Despériers.
Seigneurs. – J.-B. -A. Despériers.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – l’abbé P.-F. Lebeurier
1385. Damelle Cardine Toustain, veuve de Philippe de Pomolain, et Claude son fils, paroisse de Besneray (Bennerey), annoblis par arrest de 1524. El. de Lisieux.

La Déportation Du Clergé Orthodoxe Pendant La Révolution.
Relevé alphabétique des Ecclésiastiques insermentés embarques a Bernieres (Calvados)
Lavallée-Formage, ex-curé du Benneray [Calvados].

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
LE BESNERE.
– Recherche de 1540. Jean Esnault n’a rien fourni, parce qu’il est en procès en la cour de nos sieurs les généraux à Rouen, contre les parroissiens de la dite parroisse, pour le fait de son assise.
– Arrière-ban de 1562 – Maistre Nicolas de la Personne, escuyer, seigneur du Besneray.
– René de Moges, escuyer, seigneur de Préaux eu Besneray, né le 2 ami 1648, conseiller au Grand Conseil le 9 mai 1674, marié le 17 février 1677 à Elisabeth, Agnès Marsollier, fille d’Alexandre Marsollier, conseiller, maître d’hôtel ordinaire du Roy. Ils eurent un fils, page de la petite écurie qui ne porte pas le titre de seigneur de Besneray.
– Maistre François de Moges, seigneur de Préaux et du Besneray, conseiller du Roy, maître de ses comptes en Normandie 29 juillet 1648. DE MOGES DE): de gueules, à trois aigles éployées d’argent.
– Recherche de 1666 – Régné de Moges, seigneur de Préaux et de Besneray, ancien noble.
– Les représentants de Louis Trenet, escuyer sieur du Besnerey, représentant le droit de René de Moges, chevalier, seigneur de Préaux et de Besnerey 25 mai 1723.
– Jean Baptiste Antoine Desperiers, chevalier seigneur; Haut Justicier de Saint Mards de Fresne, seigneur et patron du Besneray, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel au bailliage d’Orbec, il avait pour femme Louise Geneviève Aubert. 1776 – 12 août 1771.
Il eut pour enfants:
– Edme Louis Delmas Desperriers
– Esprit, Louis Gustave
– Antoine Maurice
qui firent partage le 24 février 1797 le 6 ventôse an V.
Edme Louis Delmas eut le manoir du Besneray avec la ferme du même nom excepté le bois de Saint Clair, situé sur St-Paul de Courtonne, la ferme du Bos-poulain et celle d’Ouville. Il épousa Jeanne Rosalie Emilie de Prinsac, qui obtint sa séparation de corps et biens le 22 prairial an IX.
– Monsieur Louis Marie Emile Blondel d’Aubers sous-préfet de Mortagne et Madame Marie Louise Célestine Desperriers-Defresne, son épouse.
– Monsieur Nicolas de Brimet de …., chevalier de Privezac, directeur des contributions directes du Calvados et Madame Marie Adèle Joséphine Desperriers Defresne, son épouse, demeurant à Laval propriétaires de la ferme de Besneray au Gros Chêne à la Chapelle Yvon en … ?

3 – Archives ShL.

Fonds Ha – Archives De La Baronnie D’orbec.
p.27- 29 juillet 1648. Contestation de terrain de diverses pièces de terre entre Messire HENRY de CHAULMONT chevalier et baron de Lecques, Benfaite, La Chapelle-Yvon et Tordouet et Monsieur Maistre François de Moges seigneur de Préaux et du Besneray.
p.9 -11 mai 1452
Guillaume Fouquet le Jeune, escuyer seigneur de la VESPIERE, confesse avoir reçu de Guérodin de Francqueville la somme de 8O livres tournois formant le capital d’une rente due par le dit Francqueville à Jehan Le Roy de Monstallart seigneur de la Reue, pour son fief du Besnerey afin d’en être déchargé.

Fonds 1F – 9 FA
– CHAPELLE YVON: 1761, 20 septembre. François Nehoux, blatier, demeurant en la paroisse de Besnerey, vend à Jean lenormand, fils jacques, laboureur demeurant en ladite paroisse, une pièce de terre en pasture située sur la paroisse de la Chapelle-Yvon.
– 1F440: 22 février 1770: Par devant Le Bourg, notaire, Anne Dumas et Danièle Lesueur et Robert Le Prestre son mari demeurant tous à La Vespière reconnaissent avoir rendu à Jean Moulin laboureur à Besneray une pièce de terre de 30 sols de rente.
– 1F453: 28 floréal an XI: Desperiers époux de Nocey propriétaire au Torquesne vend la ferme du friche de la Rigaudière située au Besneray avec extension sur saint Julien de Mailloc et St Paul de Courtonne.
– 1F62: 1787, 24 avril: vente par la famille Marin de Lisieux à Jean Lenormand du Besnerey d’un bois taillis à charge de tenir ladite terre….

– 9 FA. Paroisses B.1783, 10 septembre, 2 octobre. Lettres de Sevestre, feudiste de Saint-Etienne de Caen, à M. de Fresne, au sujet des bruyères de la valaiserie près de Besneray

FOND CAILLIAU – Sous-série 3 F
BESNEREY Le – 54

Carnet de Charles Vasseur « Doyenné d’Orbec »
– Sous l’invocation de Saint Etienne
– Curés:
Jardin 1764
M.Chéron 1774
F.C.Formage 1774/1787
Prêtres de la paroisse. F.C.Formage – P. Lefranc.
Clercs. J..P.-I.Moulin – J.-L.Le Normand.
Patron. Le seigneur du lieu. J.-B A. Despériers
Seigneurs J.-B A. Despériers

– Insinuations
– L’église est entièrement détruite, la cloche et son mobilier transporté dans celle de la Chapelle-Yvon, paroisse à laquelle celle-ci est réunie.
– Description de la cloche du Besnerey
J’ai été bénie par Messire Louis Jardin, curé de ce lieu, et nommée Estienne par Haut et Puissant Seigneur Messire Armand Thomas, chevalier et Mr Is de Miromesnil, seigneur et patron des paroisses de Tourville sur Arques, Beaumet et autres lieux, conseiller du Roy en tous ses conseils, maître des requêtes ordinaires de l’Hôtel de sa Majesté… et par Haute et Puissante Dame Madame Anonime du Fay, veuve de Haut et Puissant Seigneur Messire Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier, marquis de Guitry, baron d’Orbec et de Bienfaite, seigneur des paroisses de Tordois, le Ronceray et autres lieux. 1737.
– Marie-Anne de Chaumont-Guitry, fille de feu haut et puissant seigr Jacques-Antoine de Chaumont, chevr, marquis de Guitry, baron d’Orbec et de Bienfaite, seigr et patron de Tordouet, Le Roncerey, la Chapelle-Yvon et les Noës en Normandie, et seigr et baron de Lesques, Guilhaut (?), St-Michel, Saussens, Pignon, et Fabrègue en Languedoc et et de haute et puissante dame Anonime du Fay, dame et patronne du Besneray, du Boscpoulain, de la parr, de Bienfaite, et autres lieux.

– Montre de 1469
Guérondin de Franqueville, escuyer, seigneur de Besneray et Colladon, au droit de ses enfants, se présenta, monté à cheval, armé de brigandines, vouge, salade et gantelets
Robin Toustain tenant de la Vavassorerie Poullain assise au Besneray se présenta en habillement, monté et armé comme dessus.

– Etat des fiefs 1559
Le tenant du ¼ de fief de Besneray

14… Le Besneray
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14 « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127
Le Bennerey (Le Besneray), 85;

Le fief fut Bennerey successivement possédé: en 1431, par Antoine de Castillon; en 1469, par Guérondin de Franqueville, sieur de Collandon, à Glos; en 1562, par maistre Nicolas de La Personne; en 1648, par François de Moges, sieur de Préaux; en 1677, par René de Moges, son fils, conseiller au Grand Conseil. Au XVIIIe siècle, la famille de Trevet succéda, à la famille de De Moges, et à l’époque de la Révolution elle passa à celle des Despériers de Fresnes, qui en est encore propriétaire actuellement.

VILLERS sur GLOS

NOTE sur VILLERS sur GLOS

Villers sur Glos réuni à GLOS sur LISIEUX. lors du Concordat.

Il existait sur le territoire de Notre-Dame de Villers, au moins cinq fiefs qui ont été détaillés par Charles VASSEUR et repris par l’abbé LECOURT: les fiefs de la Motte, de Grosmesnil (proche de la Motte), du Boulley, de Blancheporte et enfin de la Quaize, but de notre promenade d’automne.

Archives du Calvados.
ÉTAT- CIVIL: Villers-sur-Glos. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1636. Lacunes: 1661-1672, 1702.
ADMINISTRATION GÉNÉRALE: Villers-sur-Glos. an V (2 reg., 44, 44 fol.) Délibérations. 1er mai 1791-10 germinal Reprise des délibérations : 15 pluviôse an IX. Villers-sur-Glos. (2 reg., 35 fol.) États de sections (Sections A- B). 1792 Matrice foncière. An V (Cah.) D’autres matrices des ans III, VII-VIII, mentionnées sous la même cote G. 11, n’ont pu être retrouvées.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces justificatives.
3 – Autres archives SHL.
4 – Fief de la QUAIZE

1 – BIBLIOGRAPHIE.

« A propos du manoir de la Quaize, PAR, 42, N° 12, Décembre 1992, p. 6, ill.

DETERVILLE Philippe, Château de Villers-sur-Glos dans Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé- sur-Noireau, Corlet, 1989, pp. 75-77

LECOURT Abbé A, « Villers-sur-Glos – Une Crise de Trésoriers au XVIIIe siècle », BSHL, n° 18, 1910, pp. 36-40

2 – PIECES JUSTIFICATIVES.

Celle de Villers, près Glos, se composait des fiefs, terre et seigneurie de cette paroisse, avec haute, moyenne et basse justice;

Certaines références placées dans cette rubrique et concernant Villers peuvent être douteuses, l’identification du Villers concerné est parfois difficile ;

1220, novembre – Hôpital de Lisieux
Guillaume de Villers, fils et héritier de Richard de Villers, confirme la donation faite par Raoul Le Villain, bourgeois de Lisieux en décembre 1219, pour ceux des biens situé dans son fief de Fontaine-la-Louvet.
= Charles VASSEUR, 1864, p.18

1332, 8 mai
Lettre du roi au bailli du Cotentin, touchant une rente de 20 livres sur la terre du Hommet, appartenant à la succession de Thomas de Villers.
« il te appert que les vint libvres tournois par an que ledit Thomas, en temps qu’il vivoit par soi ou par autre levoit et esploittoit sur la terre du Hommet par la main Guy de Bruecourt (Brucourt), chevalier ou de ses gens, à cause de la terre du Hommet, que ledit chevalier tenoit à ferme…
= Léopold DELISLE, Actes normands de la Chambre des Comptes, p. 49.

LISIEUX. NOBLES
Sergenterie de Moyaux :
21 – Guillaume Bonnechose, Notre-Dame-de-Villers

1513, 21 Juin – Lisieux
Me Jehan Percheval, chanoine de Lisieux, prébendé de la prébende de Villers, baille à ferme à Jean Le Valloys, de Saint-Jacques, un jardin sis près du doyenné et des murailles de la ville, moyennant 27 sols 6 deniers par an.
= Tabel. de Lisieux. Analyse Et. Deville.

1532, 2 avril – Courtonne-la-Meurdrac
Me Christophe Le Boctey, prêtre, demeurant à Villers, fieffe à rente à Michel Desjardins, une pièce de terre à Saint-Denis-du-Val-d’Orbec
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch.

1532, 25 septembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant maître Alain Dutertre et Guillaume Defeure, tabellions pour le siège de Moyaux, Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, prend à fieffe et à rente de Me Christophe Le Boctey, chapelain de Saint-Eustache de Manerbe, demeurant à Villers, une pièce de terre contenant 2 acres, à Courtonne-la-Meurdrac, moyennant 10 sols de rente. Témoins Robert Regnault et Henry Houlley.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.
Voir archives SHL 1F397

1536, 23 décembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Michel Laillier et François Lores, tabellions, vénérable personne Me Christophe Le Boctey, prêtre, demeurant en la paroisse de Notre-Dame-de-Villers, reconnaît avoir reçu de Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, le rachat et amortissement de 10 sols de rente. Témoins: Jehan Louchard, de Marolles et Nicolas Masquelier.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1548, 18 septembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Michel Laillier et Olivier Carrey, tabellions jurés à Lisieux, Guillaume Grieu, de Notre-Dame-de-Villers, accorde à Michel Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, la fieffe labourable assise audit lieu.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.

1549, 28 janvier – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Michel Laillier et Olivier Carrey, tabellions jurés à Lisieux, Michel Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, vend afin d’héritage à Christophe Le Boctey, sieur du Buisson, de la paroisse de Notre-Dame-de-Villers, 22 sols ts. de rente moyennant 11 livres tournois. Témoins: Richard Mouette et Roulland Mouette, de Mézidon.
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.
Voir Arch. SHL 1F275

1562, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux
79
94.- Robecler de Barville, escuyer, seigneur du fief de la Quieze (Probablement à Villers-sur-Glos.,), autrement nommé le petit Blangy………… XXIIII l.
= P.-F. LEBEURIER, Rôle des taxes de l’arrière-ban du bailliage d’Evreux en 1562 avec une Introduction sur l’histoire et l’organisation du ban et de l’arrière-ban, Evreux-Rouen, Huet-Lebrument, 1861, In-12, 167 p.

1577, 16 février – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunay, tabellions royaux au siège de l’Hôtellerie, Robert Morel, de Courtonne, vend à noble homme Jehan Le Boctey, sieur de la Motte, de la paroisse de Villers, 60 sols ts. de rente à prendre sur ses biens, moyennant la somme de 30 livres. Témoins: Etienne Le Chien et Claude Le Telier, de Courtonne.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1579, 27 décembre – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions au siège de L’Hôtelerie, fut présent Adrien Le Boctey, sieur de La Houssaye, de la paroisse de Notre-Dame-de-Villers, lequel confesse avoir reçu comptant de Jacob Desjardins, fils Michel, le franchissement, racquit et amortissement d’une rente. Témoins: Charles Ricquier, fils, et Toussaint Ricquier.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.

1587, 4 juillet – Courtonne-la-Meurdrac
Colas Desjardins, de Courtonne, vend à Guillaume Ango, prêtre de Notre-Dame-de-Villers, 40 sols tournois de rente à prendre sus ses biens.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch.

1593, 6 janvier – Courtonne-la-Meurdrac
Jehan Le Chien, de la paroisse de Villers, reconnaît avoir reçu de Nicolas Desjardins, fils Jacob, de Courtonne, le rachat et franchissement d’une rente de 30 sols.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville.

1604, 10 décembre – Villers-sur-Glos
Marguerite Le Valloys, baille à Jacques Ango, fils Martin le Lieu Bardou, à Villers
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 2 ff.

1992, octobre – Glos
Le château de Villers à Glos est mis en vente judiciaire sur requête de la Société Générale. Outre le mobilier, dans la même vente figurent les lions du portail.
= Discussion réunion C.A. Ass. le Pays d’Auge.

Archives nationales France.
Résidus classés depuis 1935 (XVe-XIXe siècle) – Inventaire analytique (M//1037-M//1048)
Calvados – pièce n. 1
Déposition de Robert Vaudon, curé de Notre-Dame de Villers, diocèse de lisieux, dans le procès soulevé par le monastère de Bernay, décimateur de Courtonne-la-Ville, à cause des dîmes de la paroisse voisine de Cordebugle. – Fragment de manuscrit ayant servi de reliure anciennement. Villers-sur-Glos, Calvados, arr. Lisieux, cant. Lisieux
Courtonne-la-Ville, Calvados, arr. Lisieux, cant. Orbec. Cordebugle  »  » « . XVe s.

3 – Autres archives SHL.

Voir FONDS BOUDARD
– 2FA44 : 1765 : Accord avec les habitants de Notre Dame de Villers près Glos.
Ecclesia de Villaribus – de Villula

Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux, 40 feux
Curés :
Neuville 1764
Bellière 1768-1787

Milcent de Bevinière faisait une rente de 4 livres au trésor de l’église de Villers, abandonnée à l’Hospice de Lisieux après la Révolution.

1591, 1er janvier – Courtonne-la-Meurdrac
Par devant Jehan Le Telier et Nicolas Delaunnay, tabellions au siège de L’Hôtellerie, Jehan Le Chien, de la paroisse de Villers, baille en fief à rente, à Nicolas Desjardins, de Courtonne, deux pièces de terre labourables, sises aud. lieu, nommées « La fieffe », moyennant 4 écus et demi de rente. Témoins: Antoine Bouquier, de Courtonne, et Michel Desjardins.
= Arch. SHL. Parch. Analyse Et. Deville.
= archives SHL : 1F427 : 1er janvier 1591 : Jehhan Le Chien de Villers baille à Nicolas Desjardins 2 pièces de terre à Courtonne.

1702
– Archives SHL 1F415 : 1er janvier : 1702 :
Robert Duval de la paroisse de Villers a reçu de Philippe Lefèbvre la somme de 4 livres.
1748
– Archives SHL.1F463 : Satis curé de Villers et autres.

4 – FIEF de la QUAIZE

HISTORIQUE
A l’origine, ce manoir, connu sous le nom de manoir de la Quaize, se trouvait donc à l’extrémité orientale de la paroisse de Notre-Dame-de-Villers, mais vraisemblablement, le fief devait s’étendre au-delà, sur les paroisses environnantes.

Diffusion du toponyme
Un certain nombre de fiefs de Normandie portent ce nom de QUAIZE qui s’orthographie d’ailleurs de multiples manières, et la proximité de certains a tendance à compliquer particulièrement les recherches. Relevons:

La Quaize – Hameau de Bretteville-sur-Dives [4]
La Quaize – hameau de Fontaine-l’Abbé et fief [5]
Les Quaizes ou Quezes, Quiezes – hameau d’ailly (Eure) [6]
La Quèze à Duranville.[7]
La Quèze, hameau, commune du Tourneur [8]
La Quièze, Hameau, commune du Saint-Martin-de-Blagny [9]
La Quièze – Hameau du Thuit-Signol [10]

Cette liste n’est forcément pas exhaustive mais peut-être devrait-on également y ajouter les toponymes La Caisse, communes de Baynes [11]; La Caisse-Rougerie, à Saint-Martin-de-Blagny [12]; La Chaise, à Clécy et à Vassy [13] La Chaise, hameaux de Bois-Nouvel, Landepereuse et château à Saint-Antonin-de-Sommaire [14] ?

Origine du toponyme
Les propriétaires

a.- Famille de la Quèze
Une famille du nom de la Quièze, originaire de Saint-Denis-du-Bosc-Guérard, est citée dans une charte, de 1204, en faveur de l’abbaye de l’abbaye de Bonport [15] et selon Henri de FRONDEVILLE [16] « le mariage de Robert de Bellemare avec Jeanne de la Quèze, à la fin du XIVe siècle, les avait mis en possession des fiefs de la Quèze à Duranville ».

Cette famille, richement possessionnée dans la partie orientale de l’actuel département de l’Eure, possède cependant des biens dans notre région puisqu’elle fait don à l’abbaye du Bec.

Dans la liste des Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’an 1320 [17] parmi les Nobles fiefs de la sergenterie de Moyaux, l’abbé LECOURT [18] avait relevé la mention Guilbert de la Guiese tient un quart prisé 30 livres de rentes. C’est, à notre connaissance la mention la plus ancienne concernant ce domaine. En 1414, Girot de la Quèze, dans l’aveu rendu au roi pour le fief d’Auge, à Saint-Martin-du-Val-d’Orbec, qu’il tient de sa femme, stipulant qu’il demeure à Glos et en 1444, dans les comptes de Jean Le Muet, on trouve encore un membre de cette famille, Jean de la Quèze, tenant du fief du Mesnil-Godement [19] situé à Fontaine-la-Louvet, paroisse proche de Glos.

b.- Famille de Fatouville
Au XVIe siècle, Silvin de Fatouville est en possession de ce fief et s’intitule Sr de la Quaize. Aux enquêteurs de la Recherche des Elus de Lisieux, il « dit estre procréé de noblesse ancienne, et que son bisayeul était Robert de Fatouville, vivant en 1454, et possesseur du fief du Bosc de la Rue, assis à Aucainville (Auquainville) ». Mais, ajoute l’enquête parce qu’il n’a suffisamment fourni, ni de sa descente, ni même de sa noblesse par autre titres, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis. » Nous ne savons si ses allégations étaient fondée mais nous avons retrouvé un acte passé à Lisieux en 1476 dans lequel figure  » Robert Vipart (?) escuier lieutenant général de noble homme Jean de Fatouville seigneur du lieu conseiller et maistre royal ordinaire du Roy nostre sire son bailli et capitaine « .

De même, nous ne saurions dire les liens de parenté entre le Silvin de Fautouvile et Symon de Fatouville, également sieur de la Quèze, dont la fille Catherine épouse de Noble homme François de Brèvedent, sieur du lieu paraît dans un acte de 1544.

c.- Les Costard
Sur cette famille, voir Michel COTTIN, Notes généalogiques sur la famille Costard, Communication SHL, Octobre 1992.

Peu d’années plus tard, une nouvelle famille apparaît à Glos, les Costard ou Cottard. Depuis fort longtemps, une famille de ce nom possède des biens à proximité, à Cirfontaine ou à Courtonne. Fréquemment cités dans les actes de la région il en existe au moins trois ou quatre branches installées à Bayeux, à Barfleur, à la Brévière, etc., mais il est impossible actuellement d’établir un lien entre eux et Jean Costard, marchand drapier, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques, qui en 1571 achète à  » Noble homme Jehan de Franqueville, seigneur de Collandon, demeurant aud. lieu, paroisse de Glos… trois pièces de terre assises en la paroisse de Glos, du nombre du domaine non fieffé de la seigneurie de Collandon, deux en labour et une en taillis pour la somme de 348 livres tournois ».

Un Jehan Costard, sans doute le même paraît avoir été Conseiller de ville en 1558 et en 1562 mais nous ignorons sa filiation avec Michel Costard, qui en 1605, lors de la vente de sa maison du Manoir du Cygne, se dit sieur de la Quéze, bourgeois, demeurant paroisse Saint-Jacques. En 1634, nous trouvons cité de nouveau ce nom de Michel Costard, sieur de la Quèze, comme président en l’élection de Lisieux. En 1653, un Jean Costard, sieur des Parts obtient des lettres d’anoblissement qui seront vérifiées en 1655. L’ascension de la famille est rapide puisqu’en 1667 Me Pierre Costard, peut-être le fils de Michel, se titre sieur de la Quaize, conseiller du Roy, trésorier de France au bureau des finances de la généralité d’Alençon.

C’est parmi ces quelques personnages qu’il faudrait chercher les constructeurs de la Quaize. Après le milieu du XVIIe siècle la famille implantée dans la région d’Alençon ne semble plus avoir eu de rapports suivis avec son domaine de Glos et c’est sans doute à cette circonstance que la Quaize doit d’avoir gardé son caractère de petit manoir à taille humaine.

DESCRIPTION du Manoir.

L’élégant manoir de la Quaize est connu depuis fort longtemps grâce à la remarquable description que nous en a laissé Charles VASSEUR et publiée par Arcisse de Caumont dans sa Statistique monumentale. Outre son exactitude, cette description ayant le mérite supplémentaire de nous restituer son état vers 1860, sa lecture garde valeur de document:
 » Malgré les nombreuses mutilations que cette maison a subies, il n’en reste pas moins un précieux spécimen des constructions domestiques du commencement du XVIe siècle. Elle est en bois: toutes ses poutres principales sont couvertes de sculptures dans le style du règne de François Ier. Les sablières qui séparent les étages sont sculptées, à leurs extrémités, d’un nerveux rageur qui engloutit les moulures. Toutes les pièces verticales ou horizontales sont couvertes de culs-de-lampe, de rosaces, de losanges, d’enroulements et autres motifs analogues. Un jolie porte en accolade avec pinacles, blasons, feuillages, s’ouvre dans la façade, malheureusement elle a souffert.
« Les entre colombages sont remplis par des briques vernissées rouges et vertes, formant des dessins, tant par la variété de leur couleur que par leur disposition.
 » La face qui regarde le jardin n’est pas moins ornée. La base, jusqu’au premier étage, est en échiquier de pierres et de briques. Sur une poutre centrale est sculpté un blason chargé d’une croix vairée et surmonté d’un chapeau de cardinal avec les houppes. C’est celui du cardinal Jacques d’Annebault, évêque de Lisieux, de 1543 à 1560; on peut s’en servir comme de date pour la maison.
« L’intérieur n’avait pas été moins soigné que l’extérieur. La principale chambre est pourvue d’une vaste cheminée, dont le manteau, orné de moulures, est porté par deux colonnes engagées. Les sommiers du plafond sont sculptés d’entrelacs et de rosaces.
 » Cette maison était couverte autrefois d’un grand toit de pavillon avec double épi. Des tuiles vernies de différentes couleurs formaient, sur ce grand comble des dessins ingénieux. En 1848, l’amour de l’égalité a fait stupidement ravaler ces fiers pignons au niveau des combles mesquins de l’époque moderne. Cependant, sans doute par économie. on a replacé sur le toit une partie des tuiles vernies, rouges, vertes et jaunes.
« Les fenêtres étaient carrées et étroites, sans ornements, si l’on en juge par celles que l’on voit encore, quoique bouchées, dans certains endroits. Les autres ont été élargies, il y a environ vingt ans.
« Le colombier a été détruit en même temps que le comble, comme un vil instrument de la féodalité. Il était rond, de dimension fort ordinaire et sans architecture ».

Telle qu’il nous la décrit, cette demeure avait donc considérablement souffert des ans et l’on ne peut que féliciter Monsieur et Madame GARBE qui ont su avec amour lui redonner un peu de sa superbe d’antan.

Cependant, la tâche difficile du restaurateur ne consiste pas toujours à rétablir les ordres anciens et nous avons ici l’exemple type de ces constructions de charpente marquées à chaque génération d’aménagements nouveaux, conformes aux goûts, aux modes et aux besoins de l’instant.

Le plan

On peut cependant reconstituer le schéma d’origine. En plan, nous trouvions au centre un large massif de cheminée et, de part et d’autre, trois travées de charpente correspondant à une pièce par niveau auxquelles on accédait, au rez-de-chaussée par une porte percée à chaque extrémité du mur gouttereau et, à l’étage, par un escalier à vis implanté entre la cheminée et la paroi de façade.

Le massif des cheminées, deux par niveau, est demeuré l’élément central mais, l’étude des pans de bois, tant sur la façade principale qu’en arrière, le révèle, d’innombrables campagnes de transformations assez radicales et d’extensions ont bouleversé cette structure.

Ainsi, un réaménagement des espaces intérieurs fut accompagné de la construction d’un bâtiment sans étage implanté sur une ligne brisée, d’où, en arrière la création d’un petit corps « en aiguillon ». Conséquence de cette création, l’ancien escalier central fut rejeté vers l’Ouest, à la jonction des deux bâtiments, tandis que l’un des accès primitifs, à gauche du mur gouttereau Sud, était remplacé par une porte ouverte au départ du nouvel escalier.

La disparition de l’escalier central, selon un schéma souvent rencontré, mettait en communication les deux « aîtres » du rez-de-chaussée mais obligeait, à l’étage, de traverser une pièce pour atteindre la seconde.

Elévation

En élévation, au-dessus d’un rez-de-chaussée érigé sur un haut soubassement, s’élevait un étage en encorbellement sur sommiers ouvert de fenêtres à meneaux et croisillons, accompagnées en allèges de croix de Saint-André surmonté lui même d’un comble en encorbellement.
Au tiers inférieur du pan de bois du rez-de-chaussée, une filière, aux moulures précises et élégantes, court d’une porte à l’autre sur la totalité de la façade en s’encastrant au passage dans les renflements des poteaux et des potilles.
Relevons la présence, en allège de la façade principale, au-dessous de cette filière, d’une succession de croix de saint André, disposées sans aucun respect d’alignement avec les fenêtres et les poteaux d’encadrement de ces dernières. Cette disposition est originale pour un rez-de-chaussée, et l’on peut se demander si à l’origine les colombes que l’on voit encore en partie supérieure ne se prolongeaient pas jusqu’à la sablière basse. Il s’agirait alors d’une réparation contemporaine peut-être du grand démontage évoqué plus avant.
De même, le décor de briques de l’entre colombage ne manque pas de surprendre par sa nature et son chromatisme. S’il est assez courant de rencontrer des briques vernissées dans les façades augeronnes, en règle courante, il faut le souligner, on utilisait pour cet usage un type de briquettes à tenons destinées à être posées obliquement, l’extrémité s’encastrant dans une rainure, tandis qu’ici, il s’agit de briques à rive vernissée, vert ou rouge, recoupées en fonction de leur position dans le décor Sur l’emploi de ces différents types de briques, voir: [20]
Le pan de bois a été, à une époque impossible à préciser, démonté dans sa plus grande partie, mais, au remontage, pour une raison qui nous échappe, l’étage ne fut pas réimplanté en concordance avec le rez-de-chaussée. Si l’on conserva quelques croix de Saint-André, on y introduisit de nouveaux dessins de colombages, le tout d’une manière assez désordonnés. et de contreventements modifiant considérablement l’aspect du pan de bois et le peu de témoins conservés des dispositions initiales, interdit toute restitution fiable.

A l’Est et au Nord, le pan de bois du rez-de-chaussée a été remplacé, en deux campagnes, semble-t-il, par un mur de pierre et brique. Au Nord, correspondant aux six travées de façade nous trouvons un faux damier percé de deux passages refermés de nos jours. et à l’extrémité de ce mur gouttereau, au-dessous du rattrapage en « aiguillon » ainsi que sur le pignon Est, on trouve des assises allongées de pierre et de brique.

La décoration
Comme le soulignait de CAUMONT, la décoration est abondante mais de plus, elle est fine et soignée. Elle s’intègre dans la série des sculptures du milieu et du troisième quart du XVIe siècle telle qu’on les retrouve au manoir des pavements, au Vieux Logis d’Orbec, au Verger à Fervaques, etc.

Le 5 ème jour du mois de septembre 1486 à Jehan Luce semblablement maçon pour les deux parts de 6 livres 12 sols pour avoir estoqué les portes de l’église parrocchiale de Villiers en laquelle la fabrique prend et perçoit les deux parts de la dîme, avec ce avoir maçonné les sablières, recepé par dedans la muraille du chancel et aussi avoir refait l’autel, lequel était tout rompu et démoli, aussi compris la verrière et le pignon ainsi qu’il est porté dans le contrat duquel est porteur Cardin Debray pour et au nom du curé et pour la portion de ladite fabrique baillé audit Luce la somme … (Compte rendu par Jehan Lebreton, prêtre de St Michel 1485 au même jour 1486 – Fabrique St Pierre de Lisieux)

La paroisse de Villers ayant été supprimée lors du Concordat et son territoire réuni à Glos, L’église a été démolie il y a une vingtaine d’années (1861).
La cloche, instrument précieux, les deux petits autels sont maintenant dans l’église de Glos. On y avait également transporté le maître-autel mais comme il n’y avait point d’endroit propice pour le placer il a été dépiécé, on n’en voit dans le clocher les morceaux disloqués. C’était un autel à pilastres avec trois tableaux, dont deux en forme d’ellipse.
Le tabernacle était surmonté d’une exposition, consistant en un dôme quadrangulaire porté sur quatre colonnes corinthiennes.

D’aprés les souvenirs de ceux qui l’ont vue, l’église de Villers de dimensions médiocres devait dater des derniers temps de l’époque ogivale. Le chœur faisait retraite sur la nef ainsi qu’on le voit presque toujours. Le clocher s’élevait à l’ouest, il consistait en un beffroi carré, couvert d’une pyramide quadrangulaire. Au midi était le portail, lequel était protégé par un porche en bois. Ce porche dont les intervalles ont été remplis par des pierres de grand appareil provenant de l’église, forment actuellement une cave non loin de son ancien emplacement, sur le bord d’un petit ruisseau.
Les voûtes étaient en merrain avec charpentes apparentes. Celles du chœur étaient peintes en bleu azur avec un semé d’étoiles d’argent. Les fenêtres avaient des vitraux. Le docteur Bellon en possède un médaillon, représentant Notre Dame de la Pitié. Les fonts étaient ornés d’arcatures gothiques.

Cette paroisse était sous l’invocation de la Vierge. Les patrons étaient au XIVe : Heredes de Mota et au XVIIIe c’était l’évêque. Elle était inscrite pour 20 livres de décimes et 700 livres de revenu.

Le presbytère, situé tout proche, existe encore. C’est une construction du dernier siècle.

Le fief principal de cette paroisse était la Motte, puisqu’il avait le droit de patronage, il est situé tout près de l’ancien enclos de l’église, qui faisait enclave dans ses terres. Il se trouve assis sur le bord d’un petit ruisseau qui emplissait autrefois ses fossés, et sans doute à cette situation qu’il doit son nom. Il ne consiste du reste actuellement qu’en une maison de bois peu considérable, qui paraît dater du règne de Louis XIV.

Je ne crois pas qu’il ait jamais existé de manoir féodal appelé proprement Villers et je pense que ceux des gentilshommes que l’on trouve avoir pris cette qualification étaient Seigneurs de la Motte. Je cite donc ici comme intéressant la Motte un mandement du 17 octobre 1475 du lieutenant du bailly d’Evreux à l’évêque de Lisieux qui ordonne de conférer la cure de Notre Dame des Prés, située à Villers, à celui que présente Etienne Flambart, seigneur dudit Villers (Archives du Calvados)

On trouve ensuite le fief dans les mains de la Famille de Boctey qui a pour auteurs Davy et Jehan Boctey, anoblis aux francs-fiefs. Je crois que l’on peut regarder cette famille comme originaire de Lisieux puisque plusieurs de ses membres remplirent des charges d’Edilité dans les dernières années du 15e siècle.

En 1540 Guillaume Bottey, Damoiselle Guillemette Bertelot, sa mère, et Damoiselle Gilette Bottey, leur cousine, firent leurs preuves devant les élus de Lisieux. Ils demeuraient à Villers.
Noble Homme Gilles le Boctey, seigneur de la Motte, figure dans un acte original du 30 avril 1561.
Un acte d 1634 parle des héritiers du seigneur de Boctey, écuyer, seigneur de la Motte.

D’après l’inscription de la cloche, François Lebrun était seigneur de la Motte en 1668. Il avait des alliances avec la famille de Mailloc.

D’autres fiefs se trouvaient encore sur ce territoire de Notre Dame de Villers, bien que la superficie n’en soit pas considérable : Gras-Mesnil, contigu à la Motte, puis le Bouley et Blancheporte et enfin la Quaize, qui offre un grand intérêt.

En 1540 Gras-Mesnil était dans les mains de Marc de Gouvis, gentilhomme de très ancienne lignée.
A la fin du 16ème il était passé entre les mains de la famille de Boctey. On trouve en 1606 et 1614 Noble et Vénérable Maître Michel le Boctey, prêtre, seigneur temporel de Gras-Mesnil, prieur de Mervilly etc.. et puis curé de Notre Dame de Villers.
Ce sont encore les de Boctey qui possédaient le Bouley. Les registres de l’Hôtel de Ville de Lisieux ont conservé le nom de Maistre Gabriel le Boctey, écuyer, seigneur de Marolles et du Bouley, procureur du Roy en l’élection de Lisieux (1552-1577)
Maistre Michel le Boctey, seigneur de Gras-Mesnil avait pour frère Louis le Boctey, écuyer, sieur du Bouley. Il avait épousé le 3 juillet 1597 Catherine de Francqueville, fille du seigneur de Collandon, dont la postérité a possédé le même fief pendant plusieurs générations (1).et d’où sortirent trois enfants : Charles, Renée et Hélène.
(1) Il résulte d’actes authentiques que cette terre du Boulley était dans les mains de la futaille de Boctey ; mais elle possédait en même temps le fief du Boulley, beaucoup plus important, situé à St.- Germain-de-Livet.
Charles, seigneur du Boulley, après son père, eut un seul fils, nommé Jacques, qui se maria deux fois, d’abord avec une demoiselle de la Noé et en secondes noces avec Madelaine de Fresnel. Cette dernière lui donna quatre enfants dont le second seul, Guillaume, qualifié de seigneur de Villers, a laissé postérité. Je pense que c’est son fils que l’on voit figurer dans l’Armorial de d’Hozier ainsi : Louis le Boquetay, écuyer, seigneur de Villers – …d’argent d’un chevron d’azur accompagné de trois perdrix de gueules.

Je ne sais si c’est le Bouley qui est la propriété de M Auguste Asselin, receveur des finances. Elle est située entre deux coteaux boisés dans une situation charmante. La maison assez importante, a deux ailes qui datent du règne de Louis XIV, avec toit brisé à la Mansard. Le centre paraît beaucoup ancien, mais il a été modernisé à un tel point qu’il est impossible d’en reconnaître l’âge. Il a pourtant conservé son toit élevé et une grande cheminée en briques ornées d’arcatures simulées avec dessins en briques noires dans les fonds, système qui remonte au 16e siècle.

Le colombier carré, construit en briques est surmonté d’un épi en terre jaune vernissée qui figure un pigeon.

La famille de Boctey était en possession d’un autre fief encore assis sur le territoire de la même paroisse mais à un quart de lieue au moins vers le midi de l’autre côté de la vallée, il se nommait la Houssaye.
Noble Homme Messire Adrien le Boctey, seigneur de la Houssaye, vivait en 1570 et 1587, suivant des documents originaux que j’ai eus entre les mains.
J’ignore le nom de son fils, un acte du 6 juillet 1641 fait mention de son petit-fils Anthoine le Boctey, écuyer lui aussi seigneur de la Houssaye. Il fit ses preuves en 1666 à Notre Dame de Villers, avec Gilles le Boctey, seigneur de Glatigny.
Je n’ai trouvé qu’un seul acte où il soit question de la Blancheporte et de son propriétaire Pierre Toustain. Cette date datée du 1er février 1634 relate une vente de trois pièces de terre situées à Glos, dépendantes de la sieurie de Cirfontaine.

Le fief le plus intéressant pour l’archéologue bien qu’il n’ait pas été hiérarchiquement le plus important et certainement la Quaize ou la Quèze.

Malgré les nombreuses mutilations que cette maison a subies, elle n’en reste pas moins un rare spécimen des constructions domestiques du commencement du XVIe siècle. Elle est en bois, toutes ses poutres principales sont couvertes de sculptures dans le style de François Ier (Renaissance Gothique) Les sablières qui séparent les étages, sont sculptées à leurs extrémités d’un nerveux rageur qui engloutit les moulures. Toutes les pièces principales, verticales ou horizontales, sont couvertes de culs de lampe, de rosaces, de losanges, d’enroulement et autres dessins variés.

Une jolie porte en accolade avec pinacles, blasons, feuillages, orne la façade, malheureusement elle a souffert.

Les entre-colombages sont remplis par des briques vernies, rouges et vertes, formant des dessins tant par leur couleur que par leur disposition, La face qui regarde le jardin n’est pas moins ornée. La base jusqu’au premier étage est un échiquier de pierre et de briques, mais ces briques ne sont pas vernissées. Sur une poutre centrale est sculpté un écusson surmonté d’un chapeau de cardinal avec glands, il est chargé d’une croix vairée (?). Ce sont les armes du Cardinal Jacques d’Annebault, évêque de Lisieux de 1543 à 1560. On peut s’en servir comme date pour la maison. (suit description de l’intérieur)

Cette maison était autrefois couverte d’un grand toit de pavillon avec double épi. Les tuiles vernies formaient sur ce grand comble des dessins ingénieux. Un républicain qui fut propriétaire du domaine vers 1848 a cru mettre sa doctrine en pratique d’une manière digne d’éloges en ravalant ces fiers pignons au niveau des combles mesquins de l’époque moderne, cependant par économie sans doute on a replacé sur le toit des tuiles vernies rouges, vertes et jaunes.

Les fenêtres étaient carrées, étroites, sans ornements, si l’on juge par celles que l’on voit encore bouchées dans certains endroits. Les autres ont été élargies il y a environ vingt ans.

Le colombier a été détruit en même temps que le comble, comme un vil instrument de la féodalité. Il était rond, de dimension fort ordinaire, bâtis en bauge avec patin de pierre.

Je n’ai pu me renseigner sur les possesseurs de ce fief, je sais seulement par l’acte de 1634 déjà cité, Michel Costard président en l’élection de Lisieux, était sieur de la Quéze. On connaît qu‘en 1540, Monsieur Silvin de Fatouville, seigneur de la Quaize produisit devant les élus de Lisieux.

Un autre des Hospices de 1667 m’a fourni le nom de Maître Pierre Costard, écuyer, sieur de la Quaize, conseiller du Roy, trésorier de France au bureau des finances de la Généralité d’Alençon. Je ne sais depuis quand ni comment cette famille était en possession de cette terre.
La paroisse de Villers dépendait de l’élection de Lisieux,
sergenterie de Moyaux, et comptait 40 feux.

Les recherches de la Noblesse nous ont conservé les noms de quelques gentilshommes résidant sur cette paroisse mais que leur défaut de qualification ne permet pas de regarder comme possesseurs d’un fief plutôt que d’un autre :

Guillaume de Bonnechose, trouvé par Montfaut en 1463
Colin Bottey, imposé par le même.

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
NOTRE-DAME-DE-VILLERS.
86. Marc de Gouvis, Sr. de Grasmesnil, pour justifier sa noblesse ancienne , a produit plusieurs lettres et écritures justificatives de sa.descente et extraction de noblesse , comment çant à Messire Gilles de Gouvis , cher., et clame Angélique , sa femme , desquels sortirent Guillaume et Jean de Couvis, frères, vivants en avril 1393, et continuant jusqu’au dit Marc , faisant le 5e. dégré.
87. Silvin de Fatouville, Sr. de la Quaize, a dit estre procréé de noblesse ancienne, et que son bisayeul étoit Robert de Fatouville , vivant en 1454, et possesseur du fief du Bosc de la Rue, assis à Aucainville , suivant un aveu à lui baillé par Guillaume de Salles l’un des hommes du dit fieu. Mais, parce qu’il n’a suffisamment fourni , ni de sa descente , ni même de sa noblesse par autres filtres , le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
88. Guillaume Bottey, damoiselle Guillemete Bertelot, sa mère , et damoiselle Gillette Bottey , ont baillé avec Nicolas Bottey , leur aîné, en cette ville de Lisieux, n°. 131.

[4] C.HIPPEAU.-Dictionnaire topographique Département du Calvados, Paris,Imp.Nationale,1883;p. 233.
[5] Bénigne-Ernest PORET de BLOSSEVILLE, Dictionnaire topographique du départe ment de l’Eure contenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, Imp. Nationale, 1878; p. 177; P.-F. LE BEURIER, Rôle des taxes, p. 117.
[6] Id°
[7] Il existait à la fin du XIVe siècle une famille de ce nom, voir: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Jean Le Muet dans Eudes lexoviennes, IV, p. 208, note 273..
[8] C. HIPPEAU, op. cit, p. 234
[9] Id°
[10] de BLOSSEVILLE, op. cit., p. 178; P.-F. LE BEURIER, Rôle des taxes, p. 104, 120; Charles LEROY, Le Thuit-Signol (Origines à 1789), Brionne, Amelot, 1928, p. 26.
[11] Calvados, HIPPEAU.
[12] Id°
[13] Id°
[14] Eure, de BLOSSEVILLE, p. 49.
[15] Charles LEROY, op. cit., p. 26.
[16] op. cit., p. 208.
[17] Henri de FORMEVILLE, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, II, p. 395
[18] Bulletin paroissial de Saint-Sylvain de Glos, 1er année, n° 4. Juillet 1907, p. 14.
[19] Henri de FRONDEVILLE, op. cit, p. 162.
[20] Michel COTTIN, La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et techniques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux, Octobre 1985, s.l.n.d. (1985), 210 x 297, multigr., couv. ill..

COURTONNELLE

NOTES sur: COURTONNELLE

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Réunie à CORDEBUGLE

Courtonnel (Calvados; jusqu’en 1825)
Histoire administrative : Courtonnel est réunie à la commune de Cordebugle par l’ordonnance du 31 mars 1825.
Courthonna
COURTONNEL – Ecclesia de Courtonnella
Cortonerel, 1283 (cart. norm. p. 263, n°1018).
Courthonel, 1320 (fiefs de la vicomté d’Orbec).-
Curtonellum, Courthonellun XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p.24).

Par. de Notre-Dame, patr. le chanoine du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. de Moyaux. Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux, sergent. de Moyaux.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.

Néant

2 – Pièces Justificatives.

Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècl Partie 2, Tome 5 . Hippeau.C.
DOLÉANCES DE Courtonnel.
1° L’assemblée municipale reçoit et accepte volontiers tous les édits et ordonnances qu’il a plu et plaira au Roi d’envoyer touchant les assemblées municipales ;
2° Qu’il est nécessaire pour la juste répartition des impositions que les fonds payent dans l’endroit où ils sont situes ; que toutes les impositions soient comprises dans un même rôle, qui sera fait par l’assemblée municipale, seul moyen d’éviter les injustices qui se commettent par les collecteurs devant les procureurs assesseurs :
3° Qu’ ‘il est a souhaiter que le Roi rende libre le transport des boissons, et (que le sel soit libre, et qu’il lève sur les fonds une somme équivalente au produit qu’il en retire, et qu’il renvoie une infinité d ’employés, qui coûtent infiniment, qui sont le fléau de la société, par les concussions injustes et outrées qu’ils exercent envers ceux qu’ils trouvent en contravention, en faisant condamner souvent aux galères des personnes absolument nécessaires à une pauvre famille qui languit dans la misère et arrachant ainsi à l’agriculture des gens dont elle a besoin;
4° Que le Roi doit être supplié de remédier aux abus des treizièmes, chose ruinante pour les vendeurs, acquéreurs, ainsi qu’aux rentes seigneuriales dont les vassaux sont accablés;
5° Que le Roi doit être supplié de ne laisser exister que les colombiers qui .sont de droit, en ordonnant de les faire fermer dans le temps de la moisson, de la semaille du blé et des menus grains, et de faire interdire tous les autres colombiers; d’ordonner de détruire les lapins et les bêtes fauves que les seigneurs élèvent et conservent en grand nombre, et qui font périr les grains et les bois pendant l’hiver et en tous temps ;
6° Que le Roi doit être supplié de mettre ordre dans l’administration de la justice, d’empêcher les officiers de faire du relles procès si longtemps par des tours de chicane, de ne point … les clients par des épices énormes, et de ne point attendre à prononcer le jugement lorsque les parties ne peuvent plus fournir d’argent ; enfin, de faire observer le nouveau code;
7° Le Roi, comme père du peuple et le soutien du pauvre, doit défendre l’inégalité des mesures dans le même endroit, et même d’ordonner l’égalité des boisseaux dans chaque pays ; de défendre tout commerce sur le blé par les blatiers; de ne permettre aux boulangers d entrer dans les halles qu’après que la populace aura fait sa provision; d’ordonner aux juges de police de la donner sur le prix du blé acheté par le peuple, et sur le prix des boulangers qui font monter le blé il un prix excessif pour avoir la police sui le prix de leur achat et ruiner les plus pauvres qui n’ont point le moyen d’acheter à la halle; de défendre aux fermiers de vendre chez eux leur blé aux boulangers qui, parce moyen, affament les halles en détournant le fermier d’y aller; de faire très-expressément défendre aux amidonniers de se servir de blé froment pour leur amidon, ils affament le pays par la grande consommation qu’ils en font;
8° Le Roi doit être supplié de défendre toutes les petites auberges qui sont absolument inutiles, où les particuliers Consument, le dimanche, le gain de leur semaine, où il se forme des complots séditieux, où il arrive des troubles, des batteries et même des meurtres et ne conserver que les hôtelleries nécessaires aux voyageurs.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux – l’Abbé PIEL

La prébende de Courtonnelle était située dans la paroisse de ce nom et possédait un fief à la Chapelle-Hareng.

Prébende de Courtonnelle. – F. Le Rebour.

LISIEUX – Maisons canoniales.
La maison Sainte-Marie fut vendue le 31 mai 1791. Le dernier chanoine qui la posséda fut Mre Jean-Baptiste Monpellier, prébende de Courtonnelle.

155. – Le 24 nov. 1694, vu l’attestation du sr. Leroy, curé de Courtonnelle, et du sr. Le Merlier, curé de Folleville, dispense de bans pour le mariage de Jean Escalard et d’Anne Le Mercier.

483. – Le 18 mars 1697, la nomination à la cure de N.-D. de Courtonnelle appartenant au chanoine du lieu, Mre. François Le Rebours, archidiacre, prébende de Courtonnelle, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Charles Leroy, pbrë, dernier titulaire, la personne de M Pierre Hudoux, pbrë de ce diocèse.
Le lendemain, Mre. Audran, vicaire gl. donne aud. sr. Hudoux la collation dud. bénéfice.
Le 24 mars 1697, le sr. Hudoux prend possession de la cure de Courtonnelle, en présence de Me. Jean Quesnay, pbfë, curé de la Chapelle-Hareng ; Me. François de Montargis, procureur au bailliage et vicomte d’Orbec, et autres témoins.

446. – Le 26 déc. 1700, Charles Salernes, fils de Christophe et de Louise Rocher, de la parr, de Courtonnelle, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

575. Le 16 mars 1702, Christophe Salerne, de la parr. de Courtonnelle, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Charles Salerne, acolyte, son fils, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me. Charles Salerne, chirurgien, de lad. parr, de Courtonnelle.

800. – Le 7 avril 1703, furent ordonnés sous-diacres:
Charles Salerne, acolyte de la parr, de Courtonnelle.

424. – Le 24 janvier 1705, dispense de parenté au 3e degré pour le mariage entre Olivier de Montargis, Esc., sr. de Montsigny, demeurant en la parr. de Courtonnelle, et damlle Marguerite de la Sauvagère, fille de Pierre de la Sauvagère, Escr. sr. de Cirfontaine.

Prébende de Courtonnelle. — F Le Rebour.
Curés. – C. Leroy – P. Hudoux..
Clerc. – C. Salernes.
Patron. – Le chanoine de Courtonnelle.
Seigneurs et notables. – C. Salernes – F. de Montargis – O. de Montargis.

361. — Le 30 juillet 1715, Charles de Montargis, du diocèse de Lx, ayant porté les armes au service de Sa Majesté clans ses armées, ayant même servi devant les ennemis où il s’est trouvé à plusieurs expéditions militaires, comme sièges de villes, combats et autres actions, sans cependant savoir s’il a tué ou mutilé quelqu’un, Mre Pierre Dumesnil, official de Lx, fulmine la dispense d’irrégularité que led. sr de Montargis a obtenue de Sa Sainteté, le 6 mai dernier, afin de pouvoir entrer dans les saints ordres.

305.— Le 20 septembre 1715, reçurent la tonsure :
Charles de Montargis, de la parr, de Courtonnelle

107 – Le 27 déc. 1718, François Salerne, fils de Michel et de Catherine Daubichon, de la parr. de Courtonnelle, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

335. — Le 23 juillet 1720, Me François Le Rebours, diacre du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision des canonicat et prébende de Courtonnelle, vacants par la résignation faite en sa faveur par son oncle, Mre François Le Rebours, dernier titulaire de lad. prébende et archidiacre de Pontaudemer.
Le 10 sept. 1720, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 5 oct. 1720, led. sr Le Rebours, diacre, est mis en possession dud bénéfice par le ministère de M. le doyen du Chapitre.

112. — Le 18 mars 1722, Mre François Le Rebours, diacre du diocèse de Lx, obtient en cour de Rome des lettres de provision de l’archidiaconé de Pontaudemer, vacant par la résignation faite en sa faveur par son oncle, Mre François Le Rebours, dernier titulaire.
Le 7 sept. 1722, le seigr évêque donne aud. sr Le Rebours, pbfë, chanoine de Courtonnelle, la collation dud. archidiaconé.
Le 12 sept. 1722, led. sr Le Rebours est mis en possession dud. bénéfice par le ministère de Mr de Grosourdy, chanoine et trésorier de la Cathédrale, en présence du Chapitre et de Mes Christophe Courtin et Guillaume Cousture, chapelains de lad. Eglise.

293. — Le 2 juillet 1720, « noble et discrette personne Mesre Françoise Le Rebours, pbrë, chanoine prébende de Courtonnelle et archidiacre de Pontaudemer, demeurant à Lx en sa maison canoniale, donne sa procuration pour résigner son canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Mre François Le Rebours, diacre du diocèse de Lx. Il se réserve toutefois trois cents livres de rente viagère à prendre sur les revenus de lad. prébende.

40. – Le 11 mai 1721, Jean-François Le Mercier, fils de Jean et de Marie-Marguerite Le Mercier, de la parr, de Courtonnelle, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 6 déc. 1743, la nomination à la cure de N.-D. de Courtonnelle appartenant au chanoine prébende du lieu, Mre François Le Rebours, pbrë, chanoine prébende, seig. et patron de Courtonnelle, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Pierre Hudoux, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-François Le Mercier, pbrë, demeurant à Lx, parr. St-Germain. Fait et passé à Lx, en présence de Me. Constant- Bernard Pecqueult, pbrë, curé des Jonquerets, diocèse d’Evreux, et officier douze-livres en la Cathédrale de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Jacques ; Me. Michel Parrau, pbre , curé de St-Germain de Lx, et Me. Michel Seney, pbrë, vicaire dud. St-Germain.
Le 17 déc. 1743, le seig. évêque donne aud. sr. Le Mercier la collation dud. bénéfice.
Le 19 déc. 1743, le sr. Le Mercier prend possession de la cure de Courtonnelle, en présence de M 6 Thomas Guerrier, pbre, demeurant à Marolles, et autres témoins.

501. — Le 21 février 1723, titre clérical fait en faveur de Me François Lemercier, acolyte, de la parr. de Courtonnelle, par Me Jean Lemercier.

331 . — Le 18 oct. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean Lemercier, procureur aux siège de bailliage et vicomte d’Orbec, fils de Me Jean Lemercier, notaire, et d’Anne de Croissy, de la parr. de Courtonnelle, d’une part, et Françoise Angot, fille de Germain Angot, sr des Cours, et de Catherine Azire, de la parr. de S1 Germain de Lx.

175. – Le 25 février 1725, Olivier de Montargis, Esc, seig. de Monsigny, conser. du roy, lieutenant-général en la vicomte de Moyaux, demeurant en sa terre de Monsigny, parr, de Courtonnelle, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Michel Piel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Vincent Piel, charpentier, et Me. Jacques Piel, arpenteur, frères dud. acolyte, demeurant tous à Marolles.

861. – Le 23 février 1730, Pierre Lailler, Escr , chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, demeurant à Lx, parr. St-Germain, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Pierre Letellier, acolyte de la parr, de Courtonnelle, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

418. — Le 26 mars 1731, titre clérical en faveur de Me François Salerne, acolyte, par Michel Salerne, laboureur, demeurant à Courtonnelle.

91. – Le 28 févr. 1744, la nomination à la cure de N.-D. de Courtonnelle appartenant au chanoine prébende du lieu, Mesr. François Le Rebour, pbrë, chanoine de Lx et archidiacre de Pontaudemer, seig. et patron prébende de Courtonnelle, nomme à lad. cure, vacante par la démission, en date du 20 février, de Me. Jean-François Le Mercier, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-Baptiste Pépin, pbrë, vicaire de Surville. Fait et passé en la maison canoniale dud. sr. chanoine, en présence de Me. Constant-Bernard Pecqueult, pbrë, curé des Jonquerets, diocèse d’Evreux, demeurant à Lx, parr. St-Germain, et Me. Pierre Monseillon, pbrë, chapelain et vicaire de la Cathédrale, demeurant à Lx, parr. St-Jacques.
Le même jour, les vicaires généraux du seig. évêque donnent aud. sr. Pépin la collation dud. bénéfice.
Le même jour aussi, le sr. Pépin prend possession de la cure de Courtonnelle, en présence de Me.François Geoffroy, pbrë, curé de Marolles; Jean-François-Robert Montargis, Escr, demeurant à Courtonnelle, et autres témoins.

73. – Le 15 août 1747, Me. Jacques Salerne, chirurgien, demeurant à Courtonnelle, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. François Salerne, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

286. — Le 31 mars 1758, le doyen et les chanoines du Chapitre de Lx donnent des lettres de provision de vice-gérant en l’officialité dud. Chapitre à Mesre. François Le Rebours, pbrë, licencié en droit, chanoine prébende de Courtonnelle.

338. — Le 20 mars 1760, dispense de bans pour le mariage de Louis-Antoine de Montargis, Escr, fils de feu Ollivier de Montargis, Escr.seigr de Monsigny, conser. du roy, lieutenant général en la vicomte de Moyaux, et de noble dame Marie-Anne de Perrin, de la parr, de Courtonnelle, d’une part, et dlle Marie-Marguerite-Thérèse Le Tourneur, fille de feu Jean-Jacques Le Tourneur, docteur en médecine, et de feue Elisabeth Coupcry, originaire de la parr, de N.-D. du Havre.

295. — Le 20 août 1762, Mre. François Le Rebours, pbfë, chanoine prébende de Courtonnelle et archidiacre de Pontaudemer, devenu infirme, donne sa procuration pour résigner led. archidiaconé, « huitième dignité » de la Cathédrale de Lx, entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de son neveu, Mre. Marc-Antoine-Philémon Le Mercier, pbfë, chanoine prébendé de St-Germain, bachelier en théologie de la faculté de Paris. Le s r résignant se réserve une pension de 300 livres de rente à prendre sur les revenus de lad. prébende qu’il a possédée pendant 40 ans. Fait et passé à Lx, en la maison canoniale dud.sr Le Rebours, en présence de Mre. Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, haut-doyen de la Cathédrale, demeurant parr. St-Jacques, et de Mre. François d’Hercourt, pbre, chanoine de Lx, y demeurant.

128. — Le 5 août 1763, le Chapitre de la Cathédrale nomme pour son officiai la personne de Mre. François Le Rebours, pbrë, licencié ès-loix, chanoine prébende de Courtonnelle, et archidiacre de Pontaudemer.

222. — Le 26 févr. 1766, dispense de bans pour le mariage entre Mesre. Félix-Dominique de Montargis, Escr. lieutenant de cavalerie et brigadier dans la compagnie des gendarmes écossais du roy, fils de feu Mesre. Ollivier de Montargis, seig r de Monsigny, et de noble dame Marie- Anne de Perrin, de la parr. de Courtonnelle, d’une part, et damlle Marie-Antoinette de Saffrey, fils de feu Me. Louis-Jean de Saffrey, avocat au parlement, et de dame Marie Le Monnier, de la parr. St-Jacques de Lx.
Le même jour, Mre. Jean-Baptiste Le Rat, chanoine et officiai de l’évêché, fulmine la dispense de parenté du 2e au 3e degré, obtenue en cour de Rome, pour le mariage entre led. sr de Montargis et lad. damlle de Saffrey.

176. — Le 8 févr. 1767, la nomination à la chapelle distributive de St-Nicolas en la Cathédrale, appartenant au chanoine de semaine, Mre. François Le Rebours, pbre, chanoine prébende de Courtonnelle et archi-diacre de Pontaudemer, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me. Pierre Patelcy, pbrë, dernier titulaire, décédé le 28 janvier, la personne de M Jean-André Ferey, pbrë, Me. ès-arts en l’Université de Caen, et vicaire de Fervaques. Fait en présence de Mes. Nicolas Letournel, pbrë, et Jean-Baptiste Neuville, diacre, officiers douze-livres en la Cathédrale.

Prébende de Courtonnelle. – F I. Le Rebours. – F II. Le Rebours.
Curés. – P. Hudoux – J.-F. Le Mercier — J.-B. Pépin.
Vicaire. – F.Salerne.
Clercs. – P.Letellier – J.-F. Le Mercier – F. Salerne.
Patron. – Le chanoine prébende du lieu. – F. Le Rebours..
Seigneurs et notables. – J.-F.-R. de Montargis – 0. de Montargïs – J. Salerne.

Curés. …
Clercs. – C. de Montargis – F. Salernes – J.-F. Le Mercier.
Seigneurs et notables. – C. de Montargis – J. Le Mercier. – J. Le Mercier, fils,

78. – Le 14 févr. 1770, Mesr. François Le Rebours, pbrë, chanoine prébendé de Courtonnelle, ancien archidiacre de Pontaudemer, demeurant en sa maison canoniale, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner son canonicat entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Jean-Baptiste Monpellier, pbfè, curé de la 2° portion de St-Désir de Lx. Il se réserve toutefois une pension viagère de 300 livres à prendre sur les revenus de lad. prébende qu’il a possédée pendant 19 ans.
Le 20 mars 1770, led. sr Monpellier obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 1 juin 1770, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 12 juin 1770, le sieur Monpellier est mis en possession des canonicat et prébende de Courtonnelle par le ministère de M. le doyen du Chapitre.
Le 11 novembre 1756, Jean-Baptiste Monpellier, fils de Laurent et Madeleine Gosset, de la parr. de St-Désir de Lx, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

115. – Le 27 juin 1770, Me. Jean-Baptiste Monpellier, pbrë, curé de la 2* portion de St-Désir de Lx, et, depuis, pourvu du canonicat de Courtonnelle, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N.-S.-P le pape en faveur de Me. Pierre-Augustin Le Belhomme, pbrë, originaire de lad. parr. St-Désir et vicaire des Authieux-sous-le-Regnouard. Led. sr. résignataire devra continuer la pension de 200 livres de rente que le sr. Monpellier s’était engagea faire a Me. Nicolas Lelièvre, ancien curé de lad. 2° portion de St-Désir, et Laisser celui-ci dans la jouissance des droits qu’il s’était réservés en quittant son bénéfice. Fait et passé au manoir presbytéral de la 2* portion de St-Désir.
Le 10 juillet 1770, led. sr. Le Belhomme obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 29 août 1770, le seig. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 1er sept. 1770, le sr. Le Belhomme prend possession de la cure de St-Désir, 2° portion, avec toutes les cérémonies spéciales à ce bénéfice, en présence de M. Jean-Pierre Hauvel, curé de la 1° portion ; dud. sr. Monpellier, chanoine ; Me. Antoine Duprey, vicaire de St-Désir: M. Pierre-Paul-Romain-Alexandre Motaillet, clerc tonsuré ; M. Michel Cornet, aussi clerc tonsuré ; Me. Etienne Jouen, licencié ès-loix, greffier en chef en l’élection de Lx ; Michel Picard, ancien trésorier et député; Nicolas Perrée, trésorier en charge ; François Roussel, ancien trésorier et député, demeurant tous deux en lad. parr, de St-Désir.

341. — Le 13 mars 1772, dame Marie Le Rebours, Vve de Pierre Carel, marchand, demeurant à Lx, faubourg et parr. St-Désir, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Eutrope Gravey, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Mre Jean-Baptiste Monpellier, chanoine prébende de Courtonnelle, seigr et patron de la parr, de Courtonnelle.

28. – Le 12 déc. 1782, la nomination à la cure de N.-D. de Courtonnelle appartenant au chanoine prébende du lieu, M. Jean-Baptiste Monpellier, pbrê, chanoine de Courtonnelle, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jean-Baptiste Pépin, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me. François-Godefroy Gilles (1), pbrê du diocèse de Lx, originaire de la parr. de Fresneuse. Fait et passé à Lx, au doyenné, parr. St-Jacques, en présence de Me. François Delarue et de Me. Jean-Claude Doucet, pbres de la Cathédrale.
Le lendemain, le seig. évêque donne aud. sr. Gilles la collation dud. bénéfice.
Le 18 déc. 1782, le sr. Gilles prend possession de la cure de Courtonnelle, en présence de M. Joseph Formage, pbrê de ce diocèse, desservant lad. parr. et autres témoins.
(1) M. Gilles était en 1701 curé et maire de Courtonnelle. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé et se soumit à tout ce que la Révolution lui demanda. Des patriotes retardataires le dénoncèrent le 5 juillet 1802, pour dire la messe chez sa mère à Courtonnelle.
Il rétracta ses serments et l’évêque de Bayeux le laissa dans sa cure. Il y mourut en 1829 à l’âge de 72 ans. (Archives du Calvados. — Ordo de Bx.)

147. — Le 22 févr. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Félix de Montargis, Escr, officier de marine, fils de Louis-Antoine de Montargis, Esc., sr de Montiquier, et de noble dame Marie-Marguerite-Thérèse Letourneur, de là parr, de Courtonnelle, d’une part, et demlle. Marie-Louise Alix, fille de Pierre, de la parr, de St-Etienne d’Honfleur.

196. — Le 4 mai 1796, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Charles, chevalier de Montargis, Escr, fils de Mesre Louis-Antoine et de noble dame Marie-Marguerite-Thérèse Le Tourneur, originaire de la parr. de Courtonnelle, d’une part, et demlle Marie-Louise-Rose Alix, fille mineure de Pierre, de la parr, de St-Etienne d’Honfleur.

Curés.- J.-B. Pépin – F.G. Gilles.
Prêtre desservant.- J. Formage.
Clerc. – L. Crespin.
Patron. – Le chanoine du lieu. – J.-B. Monpellier.
Seigneurs – L.-A.de Montants de Montiquier – M.-T. Le Tounieur – – C.de Montais.

Curés. — C. du Rouvray — P.L. Le Roy — J. Du Coudray.
Vicaires. — P.-L. Le Roy — Bruneau.
Prêtre de la paroisse. — F. Maignen.
Clercs. — F. Maignen — N. Maignen.
Patron. — L’abbé de Bernay. — L de Poudenx.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.

– 1284. Février. — Charte en latin, de Philippe, Roi de France, mentionnant qu’il bailla à Mg. Guy, évêque de Lisieux, plusieurs terres et rentes assises es paroisses de Glos, Cordebugle, Courtonnel, Marolles, Fontenelle et Saint-Jean-de-Livet, par six vingt-six livres 10 sols 7 d. tournois, etc., et des redevances.
– No 38 — fo 246.
1315. — Jean Le Lièvre prit et fieffa de Mg. le Manoir de la Blancherie, assis à Courtonnel, excepté 20 pieds pour faire un Coulombier, par 4 setiers, 8 boisseaux de fourment, 8 capons, 8 deniers.

Frankreich: Bulletin des lois du Royaume de France.
No 2278. ORDONNANCE DU Roi qui antorise la fabrique de l’église de Cordebugle (Calvados) à vendre les matériaux de l’église supprimée de Courtonnel, lesdits matériaux estimés 695 francs. (Saint-Cloud, 31 Mai 1831.)

Archives parlementaires. 2.Serie : 1800 – 1860.
M. Dartigaux, rapporteur.
Les habitants de la commune de Courtonnel, arrondissement de Lisieux, dépatement du Calvados, réclament contre la réunion de leur commune à celle de Cordebeugle.
Cette réunion, opérée par une ordonnance royale du 31 mars 1825, avait été provoquée par le conseil d’arrondissement et par le conseil général du département: elle fut déterminée par les motifs que le territoire de chacune de ces deux
communes est très borné, que les principaux points habités sont contigus, et que leur population est très faible. Courtonnel n’avait que 155 habitants, Cordebeugle en avait 211, et la difficulté de l’organisation municipale y devenait extrême.
Chacune de ces deux communes avait une église; mais celle de Cordebeugle est la plus vaste. Votre commission s’est d’ailleurs assurée qu’aucune de ces deux communes ne s’était opposée à la réunion; chacune d’elles aurait voulu seulement être le chef-lieu, et cet intérêt n’était pas de nature à prévaloir sur les avantages que la réunion
parait offrir. Il était d’ailleurs naturel que les péitionnaires demandassent à M. le ministre de l’intérieur la vérification des faits susceptibles de déterminer le rapport de l’ordonnance royale du 31 mars 1825; ils n’ont pas suivi cette marche, et votre commission, par ces divers motifs, m’a chargé de vous proposer l’ordre du jour. (Adopté.)

3 – Archives ShL.

FONDS Arthème PANNIER :
– Dossiers « LIEUX »
– NE 12.1 – 1er carton « Communes » Cordebugle : Courtonnelle
– NE 12.2 – 2e carton – Courtonnelle

NOTES DE 1700 À 1940
– 1792 – Etat des biens sequestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou.
= Arch. SHL. Ms. J 96

Carnets Charles VASSEUR.
Charles VASSEUR 04
NOTES SUR L HISTOIRE ECCLESIASTIQUE DE LISIEUX
– Noms des chanoines suivant leur rang de réception
Chanoines distributifs
1770 Monpellier Courtonnel rue de la Chaussée
– 13e fascicule
Archidiacres de Pont Audemer Ste Historique 1874 p.16 nø49
– 1762, 20août
Procuration ad résignandum par Noble et Discrète personne Maître François Le Rebours, prêtre chanoine prébendé de Courthomer (Courtonnelle) et archidiacre de Pont Audemer, infirme, pour l’archidiaconé de Pont Audemer, 8e dignité du chapïtre de Lisieux en faveur de Marc Antoine Philémon Le Mercier, prêtre chanoine prébendé de Saint Germain, bachelier en théologie, son neveu, à charge de 300 livres de pension.
Le Bref est daté du 8 des ides de septembre 1762
Visa du 23 décembre
Prise de possession du 24décembre

Par. de Notre-Dame,
patr. le chanoine du lieu.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Moyaux.
Génér. d’Alençon
élect. de Lisieux,
sergent, de Moyaux.

– La commune de Courtonnel a été réunie à Cordebugle par ordonnance du 31 mars 1825. L’église était détruite avant 1860. – Elle était sous l’invocation de Notre Dame.
– Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 20 feux

– Patronage:
XVIe et XVIIIe Prebendarius loci
– Curés:
J.B Pépin 1764-1774
F.G Gilles 1782-1787
Prêtre desservant.—Jh Formage.
Clerc. Le chanoine du lieu J.-B. Monpellier
Seigneurs.—L.-A.de Montargis de Montiquier – L de Montargis – C de Montargis

– C’était le titre d’une prébende de Lisieux
– Insinuations
– Recherche de 1666
François le Bottey, seigneur de Martigny, ancien noble
Jean Jacques le Bottey, seigneur du Buisson

Achat du 11- 02-2003. Lot n° 82.
– COURTONNEL:
1) 1599, papier, bail d’héritages ;
2) 1605, papier, bail de moulin à eau de Courtonnel ;
3) 1615, papier, vente de terre ;
4) 1617, papier, prise à ferme de ladite vicairerie pour 6 ans ;
5) 1737, parchemin, vente de rente.

Possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge

Gallica.fr
Possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge par Le Cr HENRY LECOURT

L’ancienne province de Normandie était autrefois partagée en sept diocèses d’inégale grandeur dont il devient déjà depuis un siècle seulement qu’ils ont cessé d’exister, bien difficile d’apprécier et les limites exactes et l’étendue.
Non seulement les divisions ecclésiastiques se trouvaient constamment enchevêtrées les unes dans les autres au moyen d’enclaves ce qu’on appelait alors des exemptions — très souvent extrêmement voisines des villes épiscopales dont certaines paroisses appartenaient même à d’autres diocèses, mais encore des diocèses étrangers à la province, des chapitres, des abbayes y possédaient avec le droit exclusif de nommer à certaines cures, de très importantes possessions territoriales, sinon des paroisses toutes entières.
Tels étaient notamment le chapitre de l’église collégiale de Cléry. l’abbaye de Fécamp et le chapitre de. l’église cathédrale de Chartres.
Ce dernier possédait diverses paroisses et leur patronage dans les trois anciens diocèses de la haute Normandie.
RUEN – EVREUX et LISIEUX.

C’est seulement des possessions du chapitre de Chartres dans ce dernier diocèse (LISIEUX) que nous allons nous occuper ici.
Les paroisses lexoviennes qui figuraient dans ce qu’on appelait alors la Prévosté de Normandie de l’église cathédrale de Chartres, peuvent se diviser en deux classes :
D’abord, les paroisses dont le chapitre a conservé le patronage jusqu’à la Révolution. sont :

Puis celles dont, par des causes inconnues. ce patronage lui a échappé à diverses époques, savoir :

C’est dans la munificence des conquérants de la Normandie qu’il convient de rechercher l’origine des possessions du chapitre de Chartres en leur province.
Cette donation, fut faite à la bienheureuse Marie de Chartres, par Richard II le lion, arrière petit-fils de Rollon et aïeul de Guillaume le Conquérant, en l’an 1014 : le donateur prend dans cet acte le titre de marquis de Normandie « Marchio Normannia ».

Ce texte ne désigne que Roncheville – Bonneville – Englesqueville – Saint-Julien – Saint-Pierre et Saint-Nicolas des Aulthieux.

Saint-Martin-aux-Chartrains, si on ne savait que cette paroisse n’existait pas encore à cette époque.
Elle fut, en effet dans le courant du XII siècle démembrée du territoire de Roncheville qui était alors un lieu très important et le centre administratif et judiciaire de toute la contrée, de l’ancien pays d’Auge (1)
(1)En effet, une carte dressée par la Société des antiquaires de Normandie pour servir à la lecture des grands rôles de l’Echiquier vers 1100 ne mentionne pas Saint-Martin aux Chartrains.

En 1789 le grand Prévôt de Normandie appartenait à la noble et ancienne famille des Jubert et prenait, dans les aveux qu’il recevait pour les terres chartraines les titres suivants :
……… seigneur des paroisses de Saint-Martin-aux-Chartrains – Englesqueville – Hauville – Vraiville – la Berthenoue – Massey. Saint-Julien et les Aulthieux sur Calonne. Le fief des Parcs-Fontaines et autres lieux.
On voit qu’à cette époque il n’était plus question de Bonneville et de Roncheville; les deux paroisses des Aulthieux qui sont mentionnées dans cet intitulé n’appartenaient pourtant plus au chapitre; quant au fief des Parcs-Fontaines il en sera question plus loin.

Paroisses et terres possédées par le chapitre de Chartre jusqu’à la révolution.

  • Saint-Martin-aux-Chartrains.
  • Englesqueville.
  • Saint-Julien-sur-Calonne.
  • Fief des Parcs-Fontaines.

Paroisses perdues par le chapitre de Chartre.

  • Roncheville.
  • Bonneville sur Touques.
  • Saint-Nicolas des Aulthieux.