SAINT CYR du RONCERAY


NOTES sur SAINT-CYR-du-RONCERAY – 14570

1 – Bibiographie :
2 – Références historiques :
3 – Archives SHL :

1 – Bibiographie :

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 815.Paroisse appelée Ronceray.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1242

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Le Ronceray, Ronchereyum, Roncherez, Les Roncerets, Le Roncerey.
L’église du Ronceray, située sur un plateau, entre les deux vallées de la Touque et de l’Orbiquet, est des plus insignifiantes. Composée, comme les autres églises de campagne, d’une simple nef et d’un choeur en retrait à chevet droit, ses parties caractérisées ne remontent pas au-delà du XVIe siècle. Peut-être, cependant, sous les crépis, trop bien entretenus, du choeur et d’une partie de la nef, trouverait- on des traces d’une construction romane, que nul indice ne révèle aujourd’hui.
Le portail, percé dans le pignon occidental construit en grand appareil, date de la dernière période ogivale. La porte cintrée a pour toute ornementation deux gros tores, qui tombent sur des bases polygonales. Au-dessus, s’ouvre une fenêtre ogivale, dont tout récemment on a fait disparaître les meneaux et les traceries, qui obstruaient le passage de la lumière. Cette mutilation et certaines autres modifications très-regrettables, que je ne détaillerai pas, rentrent dans l’ensemble d’un programme modernisateur, exécuté de 1843 à 1853, dont le résultat a été de faire disparaître le peu de cachet religieux que possédait cette église.
Toutes les ouvertures ont été, ou déformées ou refaites, soit à la fin du dernier siècle, soit récemment.
Le clocher est placé en avant du choeur, à l’extrémité orientale de la nef ; il date du XVIe siècle. C’est une svelte pyramide à pans coupés, garnie de lucarnes dentelées sur les faces, couverte d’essentes.
A l’intérieur, rien absolument qui puisse captiver l’attention.
Les voûtes de bois ont été enduites, comme les murs, d’une épaisse couche de mortier et de badigeon.
Les retables des trois autels appartiennent au règne de Louis XV.
Les seuls objets d’ameublement ancien, échappés à la rage novatrice, sont un pied de lutrin de forme hexagonale d’un vaste diamètre, à panneaux plissés ; les fonts baptismaux, cuve cylindrique sans ornements, et un bénitier à cuvette hémisphérique godronnée.
La cloche est moderne.
L’église du Ronceray est sous l’invocation de saint Cyr et de sainte Julitte. Elle était comprise dans l’archidiaconé du Lieuvin, doyenné d’Orbec, comme au civil, dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec. Cette paroisse compte 345 habitants; sa population n’a pas sensiblement diminué depuis cent ans.
Ce fait trouve peut-être son explication dans la nature des occupations de ses habitants, la plupart tisserands.
La terre seigneuriale du Ronceray faisait partie du fief de Tordouet, et fut possédée successivement, comme lui, par les du Bysson, les de Saint-Ouen et les Chaumont-Quitry.
Le 17 décembre 1774, Antoine-Anne-François de Chaumont, comte de Quitry, mestre de camp de cavalerie, chevalier de l ordre royal de St-Louis, vendit la terre du Ronceray, moyennant 28,300 livres, à Jean Moulin, laboureur. Elle lui était échue dans les partages faits, le 15 mai 1770, entre lui et son frère, le marquis de Quitry, seuls enfants mâles de Jacques-Antoine de Chaumont, marquis de Quitry, et de Mme Anonyme du Fay.
Cette vente fut résiliée l’année suivante par clameur féodale, introduite au nom du marquis de Quitry, seigneur d’Orbec et Bienfaite, dont relevait le fief de Tordouet.

2 – Références historiques :

Promenade dans le canton d’Orbec-en-Auge – R.GUIBLAIS.
La communes de Saint-Cyr-du-Ronceray appartenait autrefois au canton de Fervaques, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).
Le clocher du XVI° siècle était placé, autrefois, sur l’extrémité occidentale de la nef. Vers 1850, l’abbé Locard, transporta cette svelte pyramide, sans la démonter, sur l’extrémité orientale de la nef où elle se trouve actuellement.

1407, mars – Saint-Cyr-du-Ronceray – Tordouet
Lettres de présentation par Odon de Saint-Ouen, écuyer, seigneur de Tordoit et de Sainct Sir des Roncherez, au droit de sa femme – de maistre Olivier du mont, pour la cure dudit lieu de S. Cir, vacante par le trépas de messire Jehan Legrix, prêtre, derrain curé
= « Original en parchemin. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1407 juin – Saint-Cyr-du-Ronceray
Collation pour Guillaume Le Cesne, prêtre, de la cure de St. Cir des (Roncerez) vacante par le décès de Guill. du Bosc, prêtre, dernier possesseur, sur la présentation de noble dame Ysabelle Cardonnel, veuve de feu Henry (du Bysson) (du Buisson), chevalier.
Délivrée par les vicaires généraux, l’évêque Guillaume d’Estouteville, étant « a suis civitate et dioci notorie nunc absentis »
= « Original en parchemin d’une bonne écriture. Sceau arraché. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1440 16 juillet – Saint-Cyr-du-Ronceray
Collation par Jean Legris, prêtre de la cure de St. Cir de Roncherez, vacante par décès de Guill. le Cesne, sur la présentation du Roi de France et d’Angleterre, à cause de la garde des enfants de feu Henry du Bysson (du Buisson). Délivrée par le vicaire général de Pierre Cauchon, absent.
= « Original en parchemin, le sceau arraché. Des Archives de la Baronnie d’Orbec. Communiqué par M. Ch. Vasseur, le 7 septembre 1869. »

1444
Compte de Jean Le Muet
pp. 128-129 (10) – De rente achettée sur le tènement au seigneur de Tordoit par Henry du Buisson pro toto anno xxiij l.
( » Tordouet était un fief fief entiier dont le chef se trouvait dans la paroisse du même nom et qui s’étendait sur celle de la Chapelle-Yvon et des Roncerets. Henri du Buisson, écuyer, rendit aveu au roi pour ce fief le 8 octobre 1413. Il était fils de Henri du Buisson, chevalier et d’Ysabeau Cardonnel, qui était veuve dès 1397; son frère Thomas devint seigneur de Friardel (à Préaux) par son mariage avec Jacqueline Le Breton. Henri du Buisson dut solliciter du roi Henry VI des lettres de rémission à la suite d’une rixe qu’il eut en mars 1432 avec un dénommé Massot Hébert, habitant de Tordouet, qui mourut sous ses coups; elles lui furent accordées le 5 septembre 1432 (A.N. JJ, 175, N° 143. Chancel. Henry VI t. II, p. 201) Il mourut vers 1440, laissant des mineurs. Sa fille devint dame de Tordouet et épousa Odon de Saint-Ouen, écuyer, qui rendit aveu au roi pour ce fief le 8 juin 1452.
Leur postérité possédait encore ce fief au milieu du XVIe siècle ».)
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes IV.

1533 jeudi 30 janvier – Courtonne-la-Meurdrac
Robert Davy, de la paroisse de Saint-Cyr-du-Ronceray, vend à Jehan Le Val¬loys, écuyer, seigneur de Putôt et de Gouvis, le fief, terre et seigneurie de La Rocques, situé et assis es paroisse de Courtonne, Cordebugle et environ, moyennant cent livres tournois.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – Arch. M.C. Copie

1565 jeudi 26 avril – Tordouet
Noble personne Me Loys Duboys, chanoine de Lisieux et curé de Cambernon, demeurant à Lisieux, rend et remet ès mains de noble homme Olivier de Saint-Ouen, seigneur de Tordouet, le fief, terre et seigneurie de Monnay, assis et situé aux paroisses ded. lieu de Tordouet, Saint-Cyr-du-Ronceray, La Chapelle-Yvon et environs et en état que led. Duboys l’a eu et acquis de noble personne Me Guy de Saint-Ouen, curé de Saint-Martin-de-l’Espinay-Tesson, de présent demeurant à Lisieux, lors seigneur dud. fief et seigneurie de Monnay, oncle dud. seigneur de Tordouet, duquel ledit fief est tenu. Selon les lettres du 18 août dernier led. Duboys avait acquis led. fief moyennant la somme de 500 livres.
= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.

1615 : 1er décembre :
Archives SHL : 1F286 : 1er décembre 1615 : Jehan Dédelet de la paroisse de St¬ Cyr du Ronceray vend et cède à Jude Roussel une pièce de terre¬ nommée le clos Livet.

1780 27 janvier – Tordouet
Jean Bauche, de la paroisse de Tordouet, vend à Pierre Cullier, de la paroisse du Ronceray, deux pièces de terre sises à Tordouet.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Parch. 2 ff.

1798 an VI 23 prairial/ 1798 11 juin – Fervaques
Vente à Jean Gullier fabricant de frocs, demeurant à Saint-Cyr-du-Ronceray, une pièce de terre en labour, sise à Fervaques, près du chemin de Lisieux au village de Boeuf Martin et allant au Sap, moyennant la somme de 256 livres.
= Arch. SHL. – Analyse Et. deville

3 – Archives SHL :

Carnets de Charles Vasseur : Doyenné d’Orbec :
7- LE RONCEREY (= Saint Cyr du Ronceray.)

– Insinuations
– Sous l’invocation de St Cyr
– Curés:
Nollet 1764
de Malvoux 1774
Deshayes de Bonneval 1784-1787

– Deux descriptions de l’église dont une de 1853

– Description de la cloche : J’ai été bénite par Messire Loquard, nommée Louise Désirée. Parrain, Monsieur Cantrel Louis, Joseph Toussaint, maire de la commune ; Marraine : Madame Agathe Désirée Delamare épouse de Monsieur Fauquet adjoint.
Fondue par Paul Havard à Villedieu et vendue par Dutot de Seez

– Recherches de 1524 : néant

– Arrière-ban de 1562 :
Maistre Guy de St Ouen écuyer, avocat seigneur de Monney, assis à Roncherey. Collation pour Guillaume le Cesne, prêtre de la cure de St Cyr des Roncerez, vacante par décès de Guillaume du Bosc, prêtre dernier possesseur sur le présentation de Noble Dame Ysabelle Cardonnel veuve de feu Henri du Bysson, chevalier. Juin 1407. Collation Jehan Legris, prêtre de la cure de St Cyr du Roncherez, vacante par décès de Guillaume Le Cesne sur la présentation du Roy de France et d’Angleterre, à cause de la garde des enfants de feu Henri du Bysson.

– 16 juillet 1440. Lettre de présentation par Odon de St Ouen, écuyer et seigneur de Tordouet et de St Cyr du Roncherez au droit de sa femme, de Maître Olivier du Mont pour le cure dudit lieu de St Cyr Roncherez vacante par le trépas de Messire Jehan Legris prêtre.

– Mars 1467 Collation pour Guillaume de St Pierre, clerc de la cure de St Cyr du Roncherez, vacante par décès d’Olivier du Mont, sur le présentation de Noble Homme René de St Ouen, écuyer sieur de Toàrdouet et du Roncherez. 24 février 1496.

– RECHERCHE DE 1666

Jacques de Seuray, seigneur des Essards ;
Jacques Anthoine de Chaumont, chevalier marquis de Guitry, baron d’Orbec, seigneur de Bienfaite, Tordouet, Lecques, St Michel en Languedoc, la Chapelle Yvon, Le Roncerey et autres terres et
Seigneuries 3 juillet 1723, 9 décembre 1732,1er février 1734 et 14 juillet 1735. Il avait épousé Haute et Puissante Dame Anonine du Fay qui recevait aveu le 3 septembre 1739, comme tutrice de ses enfants mineurs.

– 10 octobre 1673 Procès-verbal de foi et hommage prêté au Roy par Guy de Chaumont chevalier pour la Baronnie d’Orbec, Bienfaite, Tordouet, le Roncereyà lui appartenant par avancement d’hoiries à lui fait par Henry de Chaumont, chevalier, marquis de Lesques, son père.
Haut et Puissant Seigneur Jacques Guy Georges Henry de Chaumont, chevalier marquis de Quitry, baron d’Orbec et de Bienfaite, seigneur et patron des paroisses de Tordouet le Roncerey, la Chapelle Yvon etc…le 12 août 1771.

– 17 décembre 1774 : Vente devant les tabellions de Paris par très Haut et Très puissant Seigneur Antoine Anne François de Chaumont comte de Quitry, maître de camp de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis, demeurant à Paris cour de L’Orme, enclos de l’Arsenal, paroisse St Paul, à Jean Moulin, laboureur de la ferme de Ronceray, située sur la paroisse du même nom, qui lui était parvenue pour la plus grande partie de la succession de Haut et Puissant seigneur Jacques Antoine de Chaumont, marquis de Quitry, son père, puis de Dame Anonyne du Fay, sa mère, par le partage des biens normands provenant desdits Seigneur et Dame le 15 mai 1770 entre le vendeur et Monsieur le Marquis de Quitry, son frère aîné, seuls enfants mâles desdits seigneur et dame. Ladite ferme du Ronceray tenue du fief de Tordouet en exemption de tout service seigneurial ; prix 28300 livres. Cette vente se trouva résiliée par la clameur féodale faite le 7 novembre 1775 par le frère aîné représenté par Marie Victoire de Margeot, son épouse.

Archives SHL : Achat du 11- 02-2003. Lot n° 71
8) PRÊTREVILLE ET SAINT CYR DU RONCERAY, 1/ 1463, papier, assiette de 30 livres et de 50 livres ; 2/ 1605, papier, vente de terre à Saint Cyr du Ronceray.

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