Sources Originales: A gauche, image modifiée Géoportail Lisieux 1930 – A droite, Plan Courel 1930, ShL .
L’ancienne Route de Paris, après la construction de la nouvelle et actuelle route de Paris est dénommée rue Roger Aini.
Annuaire 1938: Précédemment ancienne route de Paris. Commence rue de Paris n°4. Finit commune de Saint-Jacques, soit à l’embranchement du chemin de Lourdes.
HISTORIQUE:
– Les textes des noms de rues proviennent du:Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.
– Les photos, retouchées, sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.
Paris (Ancienne route de) : [le] chemin de Paris 1390 RGG 59 § 93, le grand chemin de Paris; le grant chemin de Paris 1514 FED, chemin de Lisieux à Paris 17e s. (apr. 1613) NCL, Route de Paris 1785 PVFL, route de paris 1818 PAV, Route Royale de Cherbourg à Paris; Route de Paris; Grande route de Paris [partie ouest]; Vieille route de Paris; Vieille Route de Paris [partie est] 1820 CN, route de Paris 1826 CN, route Royale N° 13 de Paris à Cherbourg 1845 PDD, Ancienne Route de Paris à Cherbourg 1869 PVLCa, route de Paris; ancienne route de Paris 1876 ALPE, ancienne route de Paris 1879 ALPE, la Vieille-Route-de-Paris 1883 DTC, Ancienne Route de Paris 1896 NPLM, ancienne Route de Paris 1899 PVLC, ancienne route de Paris 1902 AAL, vieille route de Paris 1903 CCL 67, Vieille route de Paris 1946 INSEE. — Nom de la rue Roger Aini, avant et après la construction de la nouvelle et actuelle route de Paris [→]. L’appellation change en 1903, mais est conservée par son extrémité est, aujourd’hui désolidarisée de la rue Roger Aini, et devenue la rue Édouard Branly. Cette voie était située sur le territoire de l’ancienne commune de Saint-Jacques, et se nommait initialement chemin de la Croix Saint-Ursin [→]. Le nom alternatif de Vieille Route de Paris est attesté en tant que hameau par le Dictionnaire topographique du Calvados et l’inventaire de l’INSEE de 1946.
Aini (rue Roger) : rue Roger-Aini (ancienne route de Paris) 1903 AAL, rue Roger-Aini 1904 PVL, rue Roger Aini 1907 PLC, rue Roger-Aini 1912 AAL, 1921 AL, 1925, 1930 BSHL, rue Roger Aini 1937 PLL, rue Roger-Aini 1939 AL, rue Roger Aini 1944 PA, rue Roger-Aini 1952 BSHL, rue Roger Aini 1972 PCN, 1982 PTT, 1995 PVLPA, 2001 PVAN, 2004 PTT, 2019 LVL. — Cette rue est initialement appelée le chemin de la Croix Saint-Ursin, puis la route de Paris, devenue ancienne route de Paris lors de la construction du nouvel itinéraire. On lui donna le nom de rue Roger Aini en 1903, par association d’idée avec l’hôpital de Lisieux (Voir Quartier de la Poissonnerie). Le nom fut d’abord appliqué au départ de la route, jusqu’à la limite communale au début du siècle (embranchement du chemin de Lourdes), sa prolongation restant la route de Paris sur le territoire de Saint-Jacques. À la suite du rattachement de cette dernière commune à Lisieux (1960), le nom fut étendu jusqu’aux limites communales actuelles (carrefour de l’Espérance). La rue Roger Aini est aujourd’hui l’artère principale de l’agglomération de Hauteville.
Saint-Ursin (déviation de la côte) : déviation de la Côte St Ursin 1845 PDD. — Nom initial de la Nouvelle Route de Paris (aujourd’hui rue et route de Paris), qui gravissait la Côte Saint-Ursin [→].
Paris (route de) : nouvelle Route de Paris – route neuve de Paris .
Déviation de la Côte St. Ursin 1845 PDD, la nouvelle route de Paris 1854 SL, Route Impériale N° 13 de Paris à Cherbourg 1869 PVLCa, route neuve de Paris 1876, 1879 ALPE, Route Natle de Paris à Cherbourg 1896 NPLM, route Nationale de Paris à Cherbourg 1899 PVLC, nouvelle Route de Paris ~1938 PCL, nouvelle route de Paris 1939 AL, route de Paris 1944 PA, 1955 LPDA 89, 1964 ACAA 1187, 1982 PTT, 1991 PTT, 1995 PVLPA, route [de] Paris 2004 PTT,route de Paris 2019 LVL. — Voie dont la création fut décidée par une ordonnance royale de septembre 1840, pour remplacer l’initiale route de Paris (actuelle rue Roger Aini) jugée trop étroite et sinueuse. L’ordonnance précise qu’il sera procédé à la rectification de la Route Royale, suivant un nouveau tracé qui se développera dans le vallon des Rouges-Fontaines, de manière à pénétrer en ligne droite dans la ville de Lisieux SL. La nouvelle voie prit d’abord le nom de déviation de la Côte Saint-Ursin (lieu-dit de Saint-Jacques), avant de devenir la route neuve de Paris dans la seconde moitié du 19e siècle. Elle correspond au tronçon de la RN 13 entre la rue de Paris et le lieu-dit du Four Rouge.
Four Rouge (le) : le Four rouge 1820 CN, le four rouge 1823 CN, le Four Rouge 1982 IGN. — Lieu-dit de Saint-Jacques [section C], à la limite communale entre Lisieux et Hermival-les-Vaux. Il semble correspondre au site d’une ancienne briqueterie, car il est contigu au toponyme la Briqueterie [→]. Dans ce cas, l’adjectif rouge pourrait être un indice de rubéfaction due à la chaleur, ou encore une référence à une construction en briques.
Il existe cependant une possibilité pour que le mot four représente ici à l’altération de l’ancien français fou “hêtre” [du latin fagus], appellatif souvent malmené dans la toponymie. Le °Fou Rouge serait alors le “hêtre rouge”, explication d’autant plus tentante que les limites paroissiales ou domaniales sont souvent signalées en microtoponymie par la présence d’arbres remarquables.
Capucins (cour des) : Capucins 17e s. (apr. 1613) NCL, Cap[ucins] 1723 CTDL, Capucins 1725 CTDLD, 1785 PVFL, les Capucins 1782 NCL, C[ou]r des Capucins 1820 CN, Cour des Capucins 1823 CN, Cour des Capucin[s] 1875 CN. — Initialement lieu-dit de Saint-Jacques [section C], rattaché à Lisieux le 24 mars 1875; ancienne propriété des Capucins de Lisieux.
Une communauté de Capucins s’était établie à Lisieux en 1613, après que François Rouxel de Médavi, 49e évêque (1598-1617), leur en eut donné l’autorisation. Le turbulent Maréchal de Fervaques en subventionna la fondation, et plaça le couvent sous sa protection, quelques mois avant sa mort; l’évêque lui-même gratifia les moines de quelques dons [HEL II 242]. Les bâtiments étaient situés sur la droite de l’ancienne route de Paris (rue Roger Aini); la plupart d’entre eux furent démolis, avec l’église, à l’époque de la Révolution.
BSHL n°6: Le couvent des Capucins fut démoli et vendu pendant la Révolution; il se trouvait, sur l’ancienne route de Paris, du côté droit de cette route, un peu en deçà de la côte Saint-Ursin. Quelques vestiges en subsistent encore.
Chien (le) : le Chien 1683, 1696 CCL, 1723 CTDL, 1753/1785 CC, 1820 CN, V[illa]ge du Chien 1820 CN, le chien 1823 CN, le Chien 1835/1845 EM, [le] village du Chien 1848 SL, le Chien 1869 PVLCa, 1883 DTC, 1939 AL 388b, 1946 INSEE, village du Chien 1964 ACAA 1226a, le Chien 1975 IGN. — Ancien village de la paroisse Saint-Jacques, autrefois situé de part et d’autre de l’ancienne route de Paris (actuelle rue Roger Aini, à Hauteville), à proximité des actuels gymnases et stade de Hauteville, ainsi que l’allée du Chien. Après les bombardements de 1944, le village du Chien, épargné, accueillit de très nombreux réfugiés lexoviens. Lors de la Reconstruction, il disparut en tant que tel à l’occasion de la création de l’agglomération de Hauteville.
Ce nom semble représenter initialement l’enseigne d’une hôtellerie ou taverne, puis d’une auberge, et enfin d’un village. L’hôtel ou la taverne du Chien est tenue par la veuve Nicollas Cocquerel de 1683 à 1686, puis par laveuve Jacques Cottin de 1694 à 1696 . Le lieu est signalé en tant qu’auberge sur la carte du diocèse de Lisieux de Bourguignon d’Anville en 1723. En 1823, certains bâtiments du Chien appartenaient à Jacques Picquot, cabartier à Saint-Jacques, Michel Guesdon, aubergiste à Saint-Jacques, et Robert Vaucanu, aubergiste au Chien. De nombreuses guinguettes y étaient encore en activité dans la première moitié du 20e siècle. Dans cette hypothèse, il s’agit d’un nom d’enseigne traditionnel utilisant un élément animalier, peut-être lié au thème de la chasse [→le Grand Cerf, rue du Cerf, la Levrette; le manoir des Trois Cornets; au Rendez-vous des Chasseurs].
Cependant, on ne peut ici écarter la fixation d’un nom de famille le Chien ou Lechien. Or il en existe une trace ancienne, dont la localisation convient fort bien. On la relève dans un acte de vente de la fin du 14e siècle concernant diverses pièces de terre à Villers-sur-Glos, ancienne paroisse contiguë à Saint-Jacques : la premiere piece contenant demie acre ou environ, […], haboute d’un bout au chemin de Paris et d’autre bout sur Guillaume le Chien 1390 RGG 59 § 93. Le hameau du Chien était effectivement situé, comme nous l’avons vu, sur la route de Paris, à peu de distance de la limite paroissiale de Villers. Dans cette seconde hypothèse, le patronyme le Chien serait à l’origine du nom du village, qui aurait lui-même donné le sien à l’auberge du Chien.
Croix Saint-Ursin (chemin de la) : le chemin de la Croix [graphie normalisée] 1390/1391 ARTL, le chemin de la croix sainct ursin 1449 CTB. — Ancien nom de l’ancienne route de Paris (aujourd’hui rue Roger Aini);→CroixSaint-Ursin.
MONUMENTS:
Centre Hospitalier Robert Bisson : lhopital de charité 1782 NCL, hopital général 1785 PVFL, Hospice des Enfans trouvés 1818 CAV, Hopital 1820 AVL, hôtel Dieu1825 CN, hôpital-général 1834 LP, Hospice général 1841 SL, Hôpital général 1845 PDD, Hospice 1869 PVLCa, Hospice de Lisieux 1876, 1879 ALPE, Hospice ~1882 PVLB, 1896 NPLM, 1899 PVLC, Hôpital-Hospice 1904 PVL, 1912 AAL, 1926 GI, Hopital 1927 PLBM, ~1938 PCL, l’Hopital 1954 PLRV, Hopital 1972 PCN, Hôpital-Hospice ~1973 PVLM, Hôpital 1982 PTT, Centre Hospitalier 1982, 1994 PTT, Hôpital Robert Bisson 1995 PTT, 2001 PVAN, 2004 PTT, Centre Hospitalier Robert Bisson 1996, 2015 PTT. — Le site de l’hôpital actuel est initialement celui des thermes gallo-romains de Lisieux, à l’angle de la rue de Paris et du boulevard Jeanne-d’Arc. Il est assez remarquable de constater qu’à cet endroit se sont succédé depuis deux mille ans une série d’établissements à vocation curative ou médicale, quoiqu’il existe une solution de continuité entre les thermes et le premier bâtiment hospitalier. Le site en hauteur, bien aéré et exposé, était vraisemblablement propice à une telle destination.
a) L’Hôpital d’en Haut ou Hôpital Général fut fondé en 1672 par Léonor Ier de Matignon, et officialisé par lettres patentes en 1689. Il était situé route de Paris (rue Roger Aini), plus ou moins face à l’actuelle clinique Sainte-Thérèse. Il répondait à une décision royale de remplacer la multiplicité des anciens établissements hospitaliers [→Hôpital des Renfermés] par des Hôpitaux-Généraux, regroupant les enfants et adolescents pauvres, les vagabonds, les orphelins et enfants abandonnés [SAL 51]. Il appartenait initialement au Bureau des Pauvres émanant du commun de la ville, et lui-même créé vers 1560. En 1727, la supérieure de l’Hôpital Général de Rouen, Mlle de la Coudraye, fut priée d’envoyer à Lisieux quelques religieuses pour y assurer le service; elle s’y installa elle-même en 1760, créant de ce fait une scission au sein de la communauté de Notre-Dame-de-Charité dont elle dépendait. L’Hôpital de Lisieux en devint la nouvelle Maison-Mère. L’établissement fut également appelé Hospice Général au 19e siècle, et parfois même Hôtel-Dieu.
En 1841, l’Hôpital des Malades (également appelé Hôpital d’en Bas, Hôtel-Dieu ou Maison-Dieu) lui fut rattaché; à cette occasion, il fut considérablement rénové et agrandi. Ces travaux mirent au jour une impressionnante quantité d’ossements humains, qui avaient été rassemblés en cet endroit (près de l’auberge du Lion d’Or) lors de précédentes constructions, et dont le bon peuple venait guetter l’apparition régulière SL. Ils provenaient de l’ancien cimetière de l’Hôpital Général, datant de la fin du 17e siècle, qui avait été aménagé le long du mur de l’établissement. Il fallut plusieurs tombereaux pour les transporter au Cimetière Municipal (site du champ Rémouleux).
Renfermés (Hôpital des) : hôpital des Renfermés 1685 HEL. — Établissement créé en 1657 par le Bureau des Pauvres de Lisieux; il fut initialement installé au faubourg de la Porte de Paris, dans une maison de location située en bordure de l’actuelle rue Roger Aini [SAL 50]. L’hôpital des Renfermés (ou des pauvres valides) fut reconstruit en 1685 par Léonor II de Matignon, 54e évêque de Lisieux. Une décision royale transforma les établissements de ce genre en Hôpitaux-Généraux quelques années plus tard. On appelait les Renfermés, l’hospice établi au haut de la rue de Paris. Son importance à plus que doublée en 1843, par suite de la suppression en 1841 de l’ancien Hôtel-Dieu du bas de la Grande-Rue et qui est converti aujourd’hui en usine.
b) L’Hôpital Henry Chéron, de style pavillonnaire, construit au début du 20e siècle, fut inauguré par ce dernier en 1902 [→rue Henry Chéron].
Croix Saint-Ursin (la) : la croix sainct ursin 1449 CTB, Croix St Ursin 17e s. (apr. 1613) NCL, C[roix]St Ursin 1723 CTDL, [croix]S Ursin 1725 CTDLD, la croix Saint-Ursin 1770 PVSHL 12. — Ancien calvaire situé sur le territoire de Saint-Jacques, au bord de l’ancienne route de Paris (actuelle rue Roger Aini), un peu après l’actuelle rue du Canada.
L’emplacement de cette croix était censé symboliser l’endroit où, selon la tradition populaire, s’était immobilisé l’âne qui devait rapporter à Bourges les reliques de Saint-Ursin, empruntées pour protéger la ville de Lisieux d’une épidémie de peste. Ce signe miraculeux fut interprété comme le désir du saint de rester à Lisieux.
L’authenticité de l’anecdote n’est plus admise aujourd’hui, et l’on tend à considérer l’épisode comme totalement inventé, afin de justifier le culte ancien rendu à Saint-Ursin à Lisieux [→Saint-Ursin; cf. LML 33-34]. En particulier, une procession se rendait chaque année à la Croix Saint-Ursin le dimanche de la Quasimodo.
ENTREPRISES – COMMERCES:
Équerre (l’):l’Equerre s.d. (av. 1900), 1903 CCL. — Ancienne hôtellerie située vieille route de Paris (actuelle rue Roger Aini) en 1903 [CCL 67].Nom d’enseigne traditionnel, réemploi du motif de l’équerre (peut-être avec une valeur corporative ou de compagnonnage).
Trois Marchands (les) : les Troys Marchands 1664, 1696 CCL. — Ancienne hôtellerie, située à Fains, route de Paris, au 17e siècle; elle était tenue en 1664 par Nicollas Freval, de 1670 à 1678 par Nicollas Cocquerel, en 1681 par la veuve de ce dernier, de 1683 à 1684 Michel Darragon, de 1686 à 1694 Philippes Lefebvre, en 1695 François Vigne, et en 1696 la veuve Jean Frérot [CCL, tableaux VII, VIII]. Nom d’enseigne traditionnel, utilisant le nombre trois [→] en combinaison avec un autre élément: le marchand, grand voyageur médiéval (du simple colporteur au riche négociant se déplaçant pour affaires), l’un des hôtes privilégiés des auberges, comme actuellement le représentant de commerce est celui des hôtels provinciaux.
Archives ShL:
Annuaire 1938: Rue Roger Aini.
n°3, Clinique chirurgicale du Dr Berthon et Devaux – n°2 Nouvel Hôpital.
Nouvelle route de Paris: Mairie de Saint-Jacques – Le Bugle, Garage de Paris – Préaux, Electr., Garagiste – Vallée, Entr. de transport – Bourdier, Café La détente.
Annuaire 1945: Rue Roger Aini.
n°3, Clinique chirurgicale Sainte-Thérèse – n°2 Nouvel Hôpital.
FONDS STURLER – PHOTOS ET PELLICULES
BOITE 33: Immeuble 13 route de Paris mars 1965 – 1 photo, 1 pellicule
Inventaire des enveloppes du n° 168 au n° 207.


