LECAUDE

NOTES sur LECAUDE – 14359


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Lécaude, Calida, N.-D., prieuré augustin de Ste-Barbe-en-Auge, diocèse et arrond. Lisieux, cant.Mézidon, Calvados.
BEAUNTER-BESSE,VII, 207. — LONGNON, II, 256. — Pouillé,159
ÉCAUDE (L). Cassini écrit Lécaude ou Lacaude: probablement La Caude.

1 – Bibliographie
2 – Références historiques
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 398.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1156.
Lécaude, Le Manoir Saint-Martin, CDMPA, pp. 210-212.
Lécaude, Le Manoir des Demaines, CDMPA, pp. 213-215.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999.
GUILMETH Auguste, Notices sur diverses localités du département du Calvados.

2 – Références historiques.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Lécaude, Calida, Sancta Maria Calida.

L’église de Lécaude est une construction d’une certaine importance pour la contrée; elle se compose d’un choeur à chevet rectangulaire en retrait sur la nef, ayant deux travées; la nef en a trois.
Si l’on fait abstraction d’abord de la façade occidentale qui est moderne, de différentes reprises et des fenêtres dont nous allons indiquer approximativement les dates, l’ensemble de cette église me paraît du XIIe siècle. On y voit des appareils en arêtes de poisson; les contreforts sont plats, au nombre de quatre de chaque côté des murs latéraux de la nef, et de trois dans ceux du choeur. Les murs n’ont pas de corniche ou d’entablement. J’ai remarqué divers morceaux de travertin dans les appareils.
Je disais que le mur occidental est moderne, ainsi que la grande porte actuelle; il est évident pour moi qu’une porte romane existait avant cette reconstruction, car on voit des moulures qui me paraissent en provenir parmi les moellons employés dans la construction du mur actuel.
Il existe encore trois des fenêtres primitives: deux au nord et une au sud; ce sont des ouvertures en forme de meurtrières, arrondies au sommet. Les autres fenêtres appartiennent au style flamboyant et sont divisées en deux baies.
Le choeur montre d’abord au nord et au sud de la première travée deux petites portes assez élégantes, ornées de moulures de transition; puis, du côté du nord, deux fenêtres qui paraissent du XIIIe siècle: l’une dans la première travée, près d’une des portes que nous venons de citer, se compose d’une seule baie en forme de lancette; l’autre, à deux baies, éclaire le sanctuaire. L’une et l’autre sont protégées d’une grille en fer.
Un antéfixe couronne le gable qui sépare le choeur de la nef.
La tour, en bois, conforme aux tours de la région, c’est à dire offrant un carré surmonté d’une aiguille à huit pans, couverte d’ardoises ou d’essente, correspond à la première travée de la nef et renferme une cloche dont l’inscription a été lue ainsi par M. Bouet:
1657. REVEREND PERE CLAVDE CHEN O 1 DE Ste BARBE EN AUGE MA BENISTE
DOMP PIERRE FORTIN PRIEVR DE CE LIEV Mrs JACQVES
DVVAL ESGr SGr DE LESCAVDE BONNEVAL St-CRESPIN CALLIGNY ET
AUTRES CONer DV ROY EN SON PARLEMENT DE
NORMENDIE ET DAME JEANNE DE BEAVREPAIRE FEMME DE MSr PIERRE
DE CAUVIGNY SGr DV BREVIL MONT NOMMÉE THOMAS DVVAL Tr.
JEHAN AVBERT
MA FATCTE.

Au haut de la cloche est un écusson a la fasce vivrée.
La flèche repose, à l’intérieur de-la nef, sur une charpente portant la date de 1738. Sur les poutres verticales qui la supportent on distingue, sous le badigeon, les traces d’une litre à deux écussons: le premier, de gueules à la fasce vivrée d’or: le second, plus effacé, d’or au coeur de gueule surmonté d’un chef dont je n’ai pu distinguer les pièces.

Intérieur.
— Le choeur est subdivisé en deux travées voûtées en pierre. Les arceaux croisés se composent de trois grosses moulures toriques. L’arc-doubleau est un cintre sans moulures, et il retombe sur deux pilastres surmontés seulement d’un tailloir, commun aux chapiteaux des colonnettes sur lesquelles reposent les arceaux et qui cantonnent le pilastre.
Sur ces chapiteaux on voit des godrons, des entrelacs, des têtes de lion, etc.
La piscine construite dans le mur méridional du choeur est ogivale, à deux cuvettes. On n’y voit aucune moulure.
Les deux piscines des autels de la nef sont seulement du XVIe siècle. Celle du nord est en saillie sur le mur, richement sculptée de feuilles de chou frisées et posée sur une colonnette.
La nef n’est point voûtée; elle n’a qu’un plafond posé sur les entraits de la charpente. Une inscription, creusée sur l’un des montants qui supportent le clocher, porte à croire que cet état de choses date seulement de 1738. Sans doute, auparavant, la nef était couverte, comme le choeur, par une voûte en pierre qui se sera écroulée. On voit encore les piliers carrés d’un arc-doubleau avec son chapiteau godronné.
Du côté de la nef, l’arc triomphal a reçu, probablement sous le règne de Louis XIV, une addition assez gracieuse. C’est une corniche légèrement cintrée, soutenue par une série de petites consoles délicatement moulurées. Deux vases à flamme amortissent les extrémités de la corniche.
Ce travail en pierre relie, en quelque sorte, les deux petits autels placés à droite et à gauche. Ces autels sont également en pierre. Leur retable, à fronton brisé, est soutenu par des colonnes torses autour desquelles s’enroule une vigne. Dans le choeur, du côté du nord, on lit l’inscription tumulaire suivante:
CY DEVANT
REPOSE LE CORPS DE Mre LÉON
THOMAS CH1″ DUVAL
DE LESCAUDE CHles CONer AU
PARLEMENT SEANT A ROUEN
DECEDE LE
JANer 1765 AGE DE
32 ANS 3 MOIS
Priez Dieu pour luy.

Quelques statues anciennes méritent d’être signalées: un saint Nicolas, un saint Jacques, une sainte Barbe miniaturée et un saint évêque revêtu de la chasuble antique. L’orfroi antérieur est formé de trois médaillons servant de cadres à des personnages en bustes. Les deux premiers sont des chevaliers armés de toutes pièces; l’autre parait être une femme. Faut-il voir dans ces trois figures celles des donateurs de la statue?
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame. Elle faisait partie du doyenne de Mesnil-Mauger. Le patronage appartenait au prieuré de Ste-Barbe; le curé avait la qualification de prieur. Il est présumable que ce patronage avait été donné aux religieux en même temps que les dîmes, c’est-à-dire en 1180, par Adam Fils deThomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de François.
On remarque des traces de litre à l’extérieur de l’église.
Un très-bel if existe dans le cimetière, à la hauteur du choeur, au sud.
Lécaude dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon; on y comptait 3 feux privilégiés et 76 feux taillables: 395 habitants, tandis qu’il n’y en a plus que 269.

Croix byzantine et ancienne chasuble.
— M. Billon avait signalé l’existence, dans la sacristie de Lécaude, d’une chasuble ancienne et d’une curieuse croix romane. Cette croix est en cuivre, avec émaux et pierreries; elle a 34 centimètres de largeur sur 50 de hauteur, sans compter la douille qui est moderne. On y distingue le Christ, couronne en tête, entre la Sainte-Vierge et saint Jean à mi-corps. Au revers, on voit encore les symboles de deux Évangélistes. Le médaillon central manque.
Quant à la chasuble, elle est à personnages en broderie de soie et d’or; le dessin est très-large et la broderie en a bien conservé l’esprit. Ce dessin se compose d’une série de niches contenant chacune un saint nimbé, et derrière lui, un personnage à robe longue et chaperon. La chasuble et la croix de Lécaude doivent avoir été achetées par la Société des Antiquaires de Normandie et se trouver dans la collection qu’elle a formée.
– L’Écaude était un prieuré-cure, dépendant de Ste-Barbe- en-Auge: on ne doit donc point s’étonner de voir sur la cloche les noms de deux moines de ce monastère.
– La terre de L’Écaude était alors possédée par la famille Duval de Bonneval, illustre famille de robe qui a poussé des rejetons jusqu’à nos jours. La famille de Bonneval possède encore des terres à L’Écaude, la Houblonnière, Banneville, etc.

Manoir et fief.
Au commencement du XVII°. siècle, la maison de Bellemare a fait place, à son tour, à celle de Le Bouteiller. Des documents originaux m’ont fait connaître le nom de Jacques Le Bouteiller, écuyer, sieur de l’Écaude et du Brefdent, (Brévedent) en 1600, 1601, 16011 et jusqu’en 1616. Mais il mourut peu de temps après, sans laisser de postérité; du moins je n’en trouve point la trace.
— Le fief de Lécaude a été successivement possédé par les Thabarye, les Bouteiller et les Duval de Bonneval, dont une branche emprunta le nom de Lescaude.
Un grand nombre de gentilshommes ou de bourgeois, vivant noblement, habitaient aussi sur cette paroisse; on peut citer les Filleul de Saint-Martin, Lambert du Val, un des cent gentilshommes de la maison du roi; Lambert de La Chapelle, de Lespée.
Le fief de Creveuil était aussi sur Lécaude. Néanmoins, dit M. Ch. Vasseur, je ne connais qu’une seule maison intéressante au point de vue archéologique, on la nomme les Demaines.
Elle fut bâtie au XVIe siècle, au milieu d’une terre de 60 acres, probablement par Louis Thabarye, sr des Demaines, dont les descendants la possédaient encore au XVIIe siècle. Elle est située, sur un coteau , construite en bois, et sa façade présente une assez grande étendue. Le comble est éclairé par trois lucarnes essentées. Les fenêtres du premier étage ont leurs angles supérieurs légèrement arrondis. Les sablières en encorbellement sont, suivant l’usage, sculptées d’imbrications, de chevrons, d’oves, etc. Le rez-de-chaussée a été repercé, mais on y voit toujours la porte primitive en accolade avec pinacles et feuilles frisées. Au tiers à peu près de la façade se trouve un porche en avant-corps; mais il paraît être une addition.
Il La façade postérieure, regardant le jardin disposé en terrasse sur la déclivité de la côte, n’est pas moins soignée que la façade principale. Une tourelle contient l’escalier.
A l’intérieur, on rencontre encore dans toutes les pièces des vestiges de carrelages émaillés; les cheminées ont conservé leurs vastes manteaux. L’une d’elles est un véritable monument et mériterait un dessin. Elle se trouve dans la grande salle, au rez-de-chaussée. Deux colonnes cylindriques, avec leurs bases et leurs chapiteaux bien profilés, soutiennent la hotte décorée, sur son bord inférieur, de moulures gracieusement courbées, qui se réunissent en accolade au centre. Une large corniche soutient le plafond. La frise intermédiaire était occupée par des peintures, encore assez visibles. Elles se partageaient en deux sujets. De l’un on retrouve des arbres, un personnage et quelques accessoires; mais il est impossible de saisir la signification de la scène figurée. L’autre représente l’Annonciation. Dans les creux des moulures courent des rinceaux capricieux, dans les feuillages desquels se jouent de petits personnages dont les poses et les costumes, qui sentent la Renaissance, sont peu d’accord avec le sujet religieux au-dessous duquel ils sont placés.
L’ornementation générale de la salle correspondait à la richesse de la cheminée. Les sommiers et les poutrelles du plafond étaient peints de rinceaux et de cartouches. On remarque aussi sur les murs quelques traces de décoration polychrome.
Le «Moulin au Lièvre» (Cad., A, 229-232) dont les fossés rappellent ceux d’une motte.

Lecaude Manoir des Demaines.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

24. — Le 18 oct. 1695, vu l’attestation du sr Le Michaut, curé de Lacaulde (Lécaude), et celle de Me Isaïe Pôllin, vicaire du Mesnil-Simon, dispense de bans pour le mariage entre Robert de Lespiney, Escr, sr de Creveuil, fils de Thomas de Lespiney, vivant Esc, sr des Garennes, et de damlle Marie de Mahiet, de lad. parr. de Lacaulde, d’une part, et damlle Magdeleine Lecavellier, fille de feu François Lecavellier, sr du Breuil et de damlle Jacqueline Le Grand, de la parr. du Mesnil-Simon.

170. — Le 4 nov. 1697, dom Jean Lemichault, pbrë, chanoine régulier de lAugustin, prieur-curé de N.-D. de Lacaulde (Lécaude) et de N.-D. de Mézidon, demeurant en la parr. de Lacaulde, remet entre les mains des religieux de Ste Barbe led. prieuré-cure de Mézidon.

LACAULDE. LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Curés. — J. Le Michault— G. Carrey.
Vicaires. — J. des Genestez.
Patron. Les religieux de Sainte Barbe. — R. L. Davy.
Seigneurs. — T. de Lespinay — R. de Lespinay.

113. — Le 25 sept. 1709, vu l’attestation du sr Aubert, vicaire de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre Jean Corneille et Anne de Lespiney.

321. — Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure: François Morand, de la parr, de Lécaude.

579. — Le 12 sept. 1724, vu l’attestation du sr Périgot, vicaire de N.-D. de Lécaude, dispense de bans pour le mariage entre François Duval et Marguerite Gallet.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Vicaire. — Aubert, IX. 113.
Prêtre de la paroisse. — H. Tabarie.
Clerc. — F. Morand.

388. — Le 29 août 1742, le sr Jean Desgenetez, sr de Bellecour, fils de Jean, fils lui-même d’un autre Jean Desgenetez, chef aîné et parent le plus proche de feu Me Etienne Desgenetez, au jour de son décès, pbrë, curé de la parr., de la Boissière, led. sr de Bellecour demeurant en la parr. de Lécaude et prétendant, en vertu du testament en date du 15 août 1640, dud. sr Desgenetez, curé de la Boissière, avoir le droit de nommer le titulaire de la fondation érigée par lui en l’église de Lécaude, nomme à lad. fonction, vacante par la mort de Me Philippe Delamort, la personne de Me Jean-Baptiste De la Balle, pbrë, originaire de la parr. de Moyaux et actuellement desservant le bénéfice du Bois-Hellain. Le 19 sept. 1742, « les sieurs Louis-Claude Le Courayer, prieur de Ste Barbe-en-Auge, Olivier-Pierre-Charles-François Desmonts, François-Joseph Maillefer et Jean Perrichon, procureur, tous prêtres, chanoines réguliers composant le chapitre dud. lieu », s’assemblent à la requête de Me Jacques Corbelin, pbrë, vicaire.de Lécaude, demandant à être nommé à une place de fondation, établie en l’église dud. lieu de Lécaude, par Me Etienne Desgenetez, curé de la Boissière. Vu l’exposé dud. s r vicaire qui rappelle qu’aux termes du testament dud. sr Desgenetez, pbrë, les chanoines de Ste Barbe sont établis présentateurs en partie de lad. fondation, conjointement avec son plus proche héritier; que le sr Jean Desgenetez, dit Bellecour, le plus proche héritier du fondateur, a, contre l’usage et les clauses dud. testament, présenté un titulaire a lad. place sans requérir le concours desd. srs chanoines, ceux-ci nomment led. sr Corbelin, pbr.

389. — Le 17 déc. 1746, la nomination à la cure de N.-D. de Lécaude appartenant au prieur de Sle Barbe-en-Auge, Louis-Claude Le Courayer, prieur claustral dud. monastère, nomme à lad. cure, vacante par la démission pure et simple de Fr. Olivier-Alexandre-François-de-Paule Collas de l’Epronière, chanoine régulier, dernier titulaire, la personne de Fr. Pierre Le Court, pbre et aussi chanoine régulier. Le 19 déc. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Le Court la collation dud. bénéfice. Le 20 déc. 1746, le sr Le Court prend possession du prieuré-cure de Lécaude, en présence de Me Guillaume Le Court, pbfë ; Me Jacques Corbelin, aussi pbre, demeurant tous deux en lad. parr.., et autres témoins.

46. — Le 3 juin 1747, dispense de bans pour le mariage entre Antoine-Denis-Martin Lefebvre, fils de feu Me Denis-Antoine Lefebvre, officier du roy en bailliage et présidial de Crespy- en-Valois, et de dame Michelle-Charlotte-Eléonore Charpentier, originaire de Laon en Laonnois, province de Picardie, et demeurant depuis près de deux ans à Orbec, d’une part, et noble dame Louise-Angélique Tabarye des Demaines, originaire de la parr. de Lécaude, veuve en dernières noces de Jacques de Pitard, Escr, sr de la Bouquinière, et fille du feu sr Laurent Tabarye des Demaines et damlle Angélique Le Porchel.

334. — Le 31 déc. 1748, Me Jacques Corbelin, pbfë du diocèse de Bayeux, vicaire de N.-D. de Lécaude, ayant l’intention de faire profession, après son noviciat, dans l’Ordre des chanoines de St-Augustin, obtient en cour de Rome des lettres de provision du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude, vacant par la résignation faite en sa faveur par Me Pierre Le Court, pbrë, chanoine régulier dud. ordre. Le 5 févr. 1749, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 12 févr. 1749, led. sr Corbelin prend possession de la cure de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbrë, demeurant au Mesnil-Simon ; Me Guillaume Le Court, pbrë, demeurant à Lécaude, et autres témoins.

LECAUDE Prieuré-Cure. (N-.D.)
Prieurs-curés. — G. de Carrey — B. Gobille – N.-J. Thibault. — C.-F. Gervais – C.-N.-L. Josset.— F.-J Maillefer — O.-A.-F.-P. Collas de Lépronnière — P. Le Court, — J. Corbelin.
Vicaires. — J.-B. Périgot — Jq Corbelin.
Prêtres de la paroisse. — J. Corbelin — P. Delamort (et non de Lamare) — G. Le Court.
Patron. — Le prieur de Sainte Barbe. — F. -G. Mignot. – L.-C. Le Courayer.
Notables. — Jn Desgenetez — J. de Lespiney — L. Tabarye des Domaines.

Mesr. Léon-Thomas-Charles du Val, chevr, seigr et patron honoraire de Lécaude,seigr des fiefs de Grandouet, Crevoeil, Maudetour, seigr et patron de St-Crespin, Hodeng-en-Bray, et autres lieux.

55. — Le 31 décembre 1754, Robert Le Guillerier, marchand, demeurant à Mouteilles, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Guillaume Pierre, acolyte, demeurant à Lx, parr.. St-Germain, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Desgenetez, sr de Bellecour, et Philippe Duval, tous deux marchands, demeurant à Lécaude. Fait et passé au presbytère de Lécaude, en présence de Me Jean Bardel, pbfë, vicaire du lieu.

157. — Le 28 juillet 1757, dame Marguerite Pollet, Vve de François Duval, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-François Duval, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un herbage, nommé l’Herbage-aux-Boeufs, appartenant à lad. dame. Fait et passé à Lx.

130.—Le 26 juill. 1759, vu l’attestation du sr Le Bourgeois, pbre, chapelain de Lécaude, dispense de bans pour le mariage de Marie Folie.

178. — Le 28 août 1759, Robert Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste-Noel Desgenetez (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au Mesnil-Simon.
(1) Mr Desgenetez, devenu prêtre, remplit quelques années les fonctions de vicaire dans sa paroisse natale, puis pendant près de vingt-cinq ans a Elbeuf, en la paroisse St-Etienne. Là il prêta serment et remit même ses lettres de prêtrise. Il rétracta sans doute son serment ; car son nom se trouve sur la liste des ecclésiastiques enfermés à Rouen en 1793» (Registres de l’Hôtel-de-Ville de Rouen).

1 13. — Le 27déc. 1768, Jean-Baptiste Paisant, sr de Valencourt, marchand, demeurant à Cerqueux (Mesnil-Mauger), constitue 150 livres de rente en faveur de Me Julien Nicolas, acolyte de Lécaude, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée la Fillière, appartenant aud. sr Faisant, sise à St-Crespin, sur le chemin tendant de St-Crespin à Carrouge. Elle est de plus garantie par le sr Julien Nicolas, père dud. acolyte, et autres cautions. Fait et passé à Lécaude, en présence de Me Noël-Jean-Baptiste Desgenetez, pbrë, vicaire de Lécaude, et Me Jacques Bardel, pbrë, demeurant en lad. parr..

174. — Le 25 janv. 1769, Guy Desgenetez, marchand, demeurant à Lécaude, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Baptiste Desgenetez, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte absent fut représenté dans cet acte par Jean Desgenetez, huissier, demeurant à Lécaude.

Prieur-curé. — Jq Corbelin.
Vicaires. — Jn Bardel – N.-J -B. Desgenetez.
Prêtres de la paroisse. — P. Le Bourgeois.— Jn Bardel.
Clercs. — J.-B.-N Desgenetez — J.-B. Desgenetez – Jq-F. Duval — J n Nicolas.
Notables. G. Desgenetez — J n Desgenetez de Bellecour — F. Duval — P. Duval.

52. — Le 27 avril 1770, Fr. Guillaume-Pierre-Michel Delaunay, pbrë, originaire de St-Ouen de Caen, Me ès-arts en l’Université de lad. ville et chanoine régulier de l’Hôtel-Dieu, y demeurant, parr.. St-Michel de Vaucelles, requiert des religieux de Ste Barbe, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de Lécaude, vacante par la mort de Fr. Jacques Corbelin, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fr. Le Courayer, prieur dud. monastère, répond qu’il a pourvu à ce bénéfice en y nommant un de ses confrères. Le sr Delaunay déclare qu’il entend se pourvoir par toutes les voies de droit devant qui il appartiendra. Le lendemain, en conséquence de la précédente réquisition, le seigr évêque donne aud. sr Delaunay la collation dud. bénéfice. Le 29 avril 1770, le sr Delaunay (1) prend possession du prieuré-cure de N.-D. de Lécaude ou Lacaude, en présence de Me Etienne Montier, pbrë, prieur-curé des Monceaux, Me Jacques-François Duval, pbrë, chapelain de Lécaude, Me Robert Ecorcheville, pbrë, desservant lad. parr, et autres témoins (2).
(1) M. Delaunay prêta, le 30 janvier 1791, le serment constitutionnel, attestant qu’il est fort attaché à la religion catholique, apostolique et romaine. Ce serment fut admis et, en l’an V, le curé de Lécaude touchait la pension servie aux prêtres assermentés. Cependant il finit par se rétracter et fut enfermé a la Maison d’arrêt de Caen. En 1803. il fut rétabli à la tête de sa paroisse et y mourut en 1824. (Archives du Calvados. — Ordo de Lx).
(2) Une note détachée, jointe à la page du registre des Insinuations où se trouve cet acte de prise de possession, nous apprend que le greffe des Insinuations de Lx se trouvait « proche la porte de Paris, au dedans de la ville ».

344. — Le 10 mai 1779, la nomination à la cure de St-Pierre de Cerqueux, doyenné de Mesnil-Mauger, appartenant au seigr du lieu, Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux-en-Auge, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Jean Bardel, dernier titulaire, la personne de Me Jacques-François Duval, pbre, chapelain de Lécaude, y demeurant. Fait au manoir seigneurial dud. seigr. Signé : « Du Val de Cerqueux. » Le 15 mai 1779, M. Despaux, vic. gl., donne aud. s r Duval la collation dùd. bénéfice. Le 29 août 1779, le sr Duval (1) prend possession de la cure de Cerqueux, en présence de Jean-Baptiste et de Jean-Auguste Paisant, père et fils, marchands, Pierre Bienassez, Pierre-Nicolas, marchand, et Jean-Pierre Bienassez, tuilier, demeurant tous en lad. parr.
(1) M. J.-F. Duval, né à Lécaude le 24 juillet 1731, refusa, le 6 février 1791, de prêter le serment constitutionnel. Il resta encore à Cerqueux jusqu’au 15 mai 1792. Obligé de quitter son presbytère, il se retira à Lécaude en la maison de la cour du Manoir, et, le 6 septembre de la même année, muni d’un passe-port, il partit pour l’Angleterre avec son neveu, M. Louis Duval, qui lui avait succédé dans la chapellenie de Lécaude. Ils se réfugièrent à Gommon chez M. Thompson, Quen Street. En 1794, le curé de Cerqueux eut la douleur de perdre son neveu qui mourut le 13 janvier à Winchester, à l’âge de 33 ans. Depuis cette époque nous n’avons plus rencontré une seule fois le nom de M. J.-F. Duval : il est probable qu’il mourut aussi en exil. (Archives du Calvados. — Mss de Reux. — Nécrologe anglais.)

– M. H. -G. -A. Le Belhomme, né le 10 oct. 1762, était vicaire de son oncle à St-Désir de Lisieux en 1791. Il refusa le serment constitutionnel et partit pour l’exil l’année suivante: il se retira à Londres. Après son retour, il desservit la paroisse de Lécaude, et puis fut nommé curé du Torquesne en 1807. Il fut révoqué le 15 janv. 1822, puis rétabli le 1er mai suivant; puis enfin révoqué tout à fait le 2.3 févr. 1824. (Archives du Calvados.— Arch. de l’évêché.)
– Mr Le Rebours, né à Lécaude le 10 avril 1737, fut ordonné prêtre en 1764 et nommé curé de N.-D. du Tilleul peu d’années avant la Révolution. Il y prêta le serment constitutionnel, ainsi que tous les autres serments qu’on lui demanda. Après le Concordat, il revint au Mesnil-Simon où il avait passé une partie de sa jeunesse. Il est noté bien sévèrement dans les archives de l’évêché de Bayeux et ne rentra jamais dans l’état ecclésiastique. (Archives de l’Orne. — Archives de l’évêché de Bayeux.)

Prieurs-Curés. — Jq Corbelin — Jn -P.-M. Delauney.
Prêtres de la paroisse. — Jn-F. Duval — R. Ecorcheville — J. Nicolas.
Seigneur. — P. -F. -C.-G. du Val de Bonneval

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales – Ministère de L’instruction Publique.
LÉCAUDE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont – l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. – Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont- l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien – le- Faucon (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint- Julien- le- Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII); Mézidon (Arrêté du 6 brumaire an X).- Pop.: 218 hab. (1911). 812 hect. 60 a. 58 c. canton de ADMon Gale. Délibérations (3), depuis thermidor an VIII. – Sup.: ÉTAT-CIVIL (). – Baptêmes. 1570, 1583-1584 et depuis 1594. – Mariages, depuis 1605. – Sépultures, depuis 1602. Lacunes: 1635-1641, 1691. – Audiences de contrats. 1598,1612- 1632, 1641-1662. – Délibérations du commun. 1597, 1600-1632, 1641-1661. Comptes du trésor. 1723-1764.
VOIRIE. Procès contre M. Duval de Bonneval au sujet des chemins. Vers 1788-1790 (Fragment).
CULTES. Confrérie du Rosaire. Vers 1660-1715, 1771 (Reg., 21 fol.) Notes diverses. Procès entre le prieur et Charles Thomas, seigneur de la paroisse, au sujet du paiement de la dime. 1681 (1 p.) DIVERS. Titres de familles. 1672-1788 (4 p.)
Voir les délibérations du Comité de surveillance de Lécaude. 20 brumaire an II-20 vendémiaire an III (Reg.)
(Voir actes de catholicité de Lécaude. 1673, 1675, 1680-1681 (Série G, Lécaude. 3 cah.)
P. 420, 1. 23-27. LECAUDE, lire: ÉTAT-CIVIL. Baptèmes. 1570-1572, 1583-1586 et depuis 1591. Sépultures, depuis 1598. – Mariages, depuis 1596. – Les actes antérieurs à 1612 sont transcrits sans aucun ordre. Lacunes: mariages de 1606-1612, 1614; baptêmes de 1614: sépultures de 1614-1617….. Audiences de contrats. 1598-1606, 1611- ADDITIONS ET CORRECTIONS 643 1633 –….. Délibérations du commun. 1599-1633….. Notes sur la dîme ? des agneaux, des veaux, du beurre. Vers 1600-1610. Fondation du curé de Saint- Crespin. 1616.

Dictionnaire Topographique Du Département Du Calvados C. Hippeau.
LÉCAUDE, canton de Mézidon. — Calida, 1139 (ch. De Sainte-Barbe). — Sancta Maria Calida, 1350 (pouillé de Lisieux, p. 44). — La Caude, 1716 (carte de de l’lsle).
Par. de Notre-Dame; prieuré ayant pour patr. le prieur de Sainte-Barbe-en-Ange. Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evéque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon.
Le fief de Lescaude, sis en la paroisse, relevait de la vicomté de Vire.
Cachekeinville, h. – cmne de Lécaude. — Cachechinvilla, 1137 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachecheinvilla,
1148 {ibid.). — Cacekenvilla, 1148 (ch. De l’abb. de Sainte-Barbe). — Cachekienvilla, 1172 (ibid.) — Cachekeinvilla, vers 1200 (cartul. norm. n° 810, p. 188, note). — Cachekienville, v. 1300 (ch. de Sainte-Barbe).

Demaines (Les), mson isolée, Les Domaines, 1867 (stat. post.). – Fondation (La), h. – Hameau-de-l’Eglise (Le), h. – Haut-des-Parcs (Le), h. – Hunière (La), h. – Manoir-Saint-Martin (Le), h. – Morie (La), h. – Moulin-au-Lièvre (Le), mlin, – Moulins (Les), h, – Sainfoin (Le), h.

Histoire de l’ancien Évêché-Comté de Lisieux – Formeville, H. de.
Dudit fief de Corbon relève:
Le fief de Lescaude, plein fief, assis audit lieu, relevant de la sieurie d’Ifs-sur- Lézon, possédé par messire Robert Du Val, sieur de Bonneval, conseiller du Roi en sa cour du Parlement de Rouen.

Bulletin Monumental – D’Hozier.
Laurent Tabouyer, sieur de Brucourt, et Henri son frère, demeurant en la paroisse de la Caude, ont dit être procréés de noblesse ancienne; toutefois, par leur production ils n’ont fourni que de Jean Tabouyer, leur aïeul, qui épousa une damoiselle nommée de Beuville à cause de laquelle il fut sergent héridital de Cambremer, dont il est encore à présent, tenant selon les lettres et écritures par lui produites commençantes à l’an 1453.
Nonobstant cette production le procureur du Roy a requis qu’ils soient contraints de vérifier leur noblesse et extraction, par témoins si besoin est, autrement qu’ils soient assis. (d’Hozier 364 – Bulletin Monumental 1852 p.156)
– La recherche des Elus de 1524 inscrit: Henry Tabouyer, il figure encore en 1540 avec Laurent sieur de Brucourt, son frère, qui demeurait à Estrées.
– L’état des fiefs de 1559 mentionne Hernien (ou Hervieu) le Tabouyer sieur de Lecaude.
– Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie: LA CAUDE.Rogier de Mery ou d’Emery – Demoiselle Françoise de Mery 3 septembre 1571.
– 191. Henri Tabouyer, dénommé noble, a fourni avec Laurent, Sr. de Brucour son frere, sur l’article et parroisse d’Etrées, n°. 198.
– 192. Jean le Bouteiller, et Hervé, Sr. de la Bouteillerie, son frère, ont produit un arrêt de la cour de nos sieurs les généraux à Rouen, donné en aout 1523, à l’entente du dit Hervé, sur sa noblesse, dont la copie est demeurée au greffe.
– Jeanne, fille de Monsieur de La Caulde baptisée le 20 apvril 1570
– Noble homme Loys le Boutillier, sieur dudit lieu de la Caulde – 25 janvier 1604
– Jacques le Bouteilier, escuyer, sieur de la Caulde et du Brefdent fils de feu Gabriel le Bouteiller, son père vivant aussi seigneur de la Caulde 7 décembre 16O4.
– Noble Homme Lois le Bouthillé, fils de Gabriel, sieur de la Caulde, 15 mai 1591
– Noble demoiselle Madelayne le Boutillier 15 septembre 16O2
– Noble demoiselle Françoyse le Bouteiller 27 avril 16O3
– Honnête Homme Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle est déchargé de tous impôts, taille et taillon par les habitants de L’Ecaude pour l’année 1600 et « mesme pour l’advenyr ».
– Discrète personne Jehan Lambert, fils de Monsieur de la Chapelle, parrain de Mademoiselle de Liure le 20 janvier 1611.
– Guillaume Lambert, escuyer, sieur du Val et de la Thillaye à l’Ecaude, un des 100 gentilshommes de la maison du Roy, 23 février 1608; Il fut déchargé de la taille en conséquence par délibération du 2 mars 1608
-Jeanne Lambert, fille de Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 15 août 1600
– Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle 27 avril 1600.
– Louise Le Roy, femme de Messire Guillaume Lambert, sieur de la Chapelle, 1er août 1601
– Françoise, fille de Noble Homme Michel Filleul, sieur de Sainct Martin, baptisée le 17 mai 1510
– Jehan Filleul, sieur de la Villerye, de la paroisse de la Caulde 7 décembre 1704
– Noble damoiselle Suzanne Taboier, femme du sieur de Saint Martin 13 juin 1584.
– Blanche fille de Noble Homme Jehan Filleul, sieur de Lainellerye de la Caulde 1601.
– Henri Deluire, sieur de Villeneuve, demeurant à l’Ecaude 12 mars 1606.
– Noble Damoiselle Marye Deluire, fille de Noble Homme Henry de Luire baptisée en la paroisse de La Caulde le 20 janvier 1611.
– Noble Homme Jehan de Liure fils de Noble Homme Henry de Liure baptisé le 20 août 1601.
– Noble Dame Marie le Pesant, femme de feu Noble Homme Maistre Thomas Duval, conseiller du Rouen sa cour du Parlement 20 janvier 1611.
– Feu Louis Thabarye, sieur des Domaines et son fils Jacques Thabarye, sieur des Domaines baptisé posthume 1591.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.
DUVAL, ou du VAL, de BONNEVAL, de LESCAUDE et d’ANGOVILLE.
Le nom de Duval a été et est encore porté en Normandie par un certain nombre de familles nobles bien distinctes. Celle de ces familles qui donne lieu à la présente notice est une des plus illustres de la noblesse parlementaire de cette province. Elle ne doit pas être confondue avec la puissante maison de Bonneval, une des plus anciennes de la noblesse du Limousin, dont le chef porte également le titre de marquis de Bonneval.
– Jacques Duval, Sgr de Lescaude, auteur de la seconde branche, fut reçu en 1644 conseiller au Parlement de Normandie. Il fut père de Charles-Thomas du Val, Sgr et patron de Lescaude, baptisé en 1659, qui épousa Marie-Françoise Magnet par contrat passé le 3 décembre 1690 devant notaires à Rouen. Deux des fils de celui-ci, Léon-Charles Duval, Sgr de Lescaude, maire de Rouen en 1761, marié à Melle Richomme, et Pierre-Guy du Val, Sgr de Cerqueux, marié vers 1750 à Charlotte-Aimée Druel, héritière de la seigneurie d’Angoville, décédée à l’âge de 19 ans en 1752, furent les auteurs de deux rameaux qui se sont perpétués jusqu’à nos jours, l’un sous le nom de Duval, ou du Val, de Lescaude, l’autre sous le nom de Duval, ou du Val, d’Angoville. Pierre-Jérome du Val de Lescaude, fils de l’aîné de ces deux frères, marié en 1768 à Mr le Conte de Montullé, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Pont-l’Evêque. Il avait obtenu en 1772 et 1779 l’admission dans l’ordre de Malte de ses deux fils, Charles-Henri du Val de l’Escaude, né en 1771, mort jeune, et Joseph-Bernard du Val de l’Escaude, né en 1779, marié dans la suite à Melle le Petit de Bellaunay et aïeul des représentants actuels du rameau de Lescaude.
La famille Duval, ou du Val, de Bonneval, de Lescaude et d’Angoville a fourni, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice, des ofliciers et des magistrats de mérite.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe.
Jean le Conte épousa en 1624 Marie de la Londe, fille d’Abraham de la Londe, seigneur de Montulé, du Bosc, etc., et de Marguerite de Camprond. Ce rameau se fondit au quinzième degré en la maison du Val de Lescaude par le mariage de Marie-Anne le Conte de Montulé, fille de Jean-Marie-Pomponne le Conte de Montulé et de Marie-Thérèse le Conte de Nonant de Pierrecourt, avec Pierre-Louis-Jérôme du Val de Lescaude, écuyer; ce rameau avait pris ses alliances dans les maisons le Conte de Nonant de Pierrecourt, de la Londe, de Pas, du Quesne, du Val de Lescaude.

Mémoires du président Bigot de Monville sur la sédition des Nu-pieds…- Alexandre Bigot Monville.
– Françoise Jubert, qui avait épousé, par contrat du 27 janvier 1639 Guy du Val, sieur de Lescaude, était fille d’Alphonse Jubert, sieur des Bouville, et de Françoise de Civille.
– Thomas du Val, sieur de Bonneval, né le 28 janvier 1574, reçu conseiller lay le 27 novembre 1604. Il résigna à Guy du Val, sieur de Lescaude, son fils, en 1644. Il mourut à Bonneval, en avril 1656, et fut inhumé à Rouen, à Saint-Nicolas.

Société des antiquaires de Normandie. Auteur du texte.
DOUVILLE: Audrey Tabouyer, escuyer 1659. Cette famille paraît avoir eu son principal établissement à l’Écaude.
– M. Jehan Costentin et Anne Sollier, sa femme (1641). Marguerite Costentin, fille Jean: 22 septembre 1646.
– Les Registres de la paroisse de l’Écaude parlent de divers membres de cette famille, dont la résidence était à Lisieux, paroisse Saint-Jacques. Honorable homme Jean Mallet sieur des Douayres, 20 octobre 1586. Le 2 janvier 1603, il fut parrain d’un manant de Lécaude avec Noble Homme Thomas Duval, conseiller au Parlement de Rouen. Sa femme fut marraine d’un autre enfant avec le seigneur de Lécaude et Guillaume Lambert de la Chapelle le 27 avril 1600.
– Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre de la paroisse de la Caulde)
Nº. 13. Charte par laquelle Adam, fils de Thomas, chanoine de Lisieux, et Robert, son neveu, fils de Faucon renoncent, en faveur du prieuré de Sainte-Barbe, à tous les droits qu’ils avaient sur la dimme de Sainte-Marie-Lécaude (Calide), et jurent sur les saints évangiles de défendre à leurs risques et périls cette même renonciation. Cette charte fut passée au chapitre de Sainte-Barbe, l’an de l’incarnation du Seigneur 1180, le 5 des nones de janvier. (Les deux sceaux dont elle était revêtue sont brisés).
N°. 69. Charte chyrographe, par laquelle Mathieu Duscard donne à l’église de Sainte-Barbe toute la terre qu’il possédait entre la forêt de Sainte-Marie-Lécaude et Cachekienville, à charge d’une redevance annuelle de unas botas de douze deniers; et il décharge en outre ce prieuré de diverses autres redevances qu’il faisait à Alexandre Boutemont. Cette charte, sans date et sans sceaux, fut faite du consentement dudit Alexandre, et elle est attestée par Robert Buscard, Raoul de Belesme, et plusieurs autres.
N°. 73. Hugues de la Huganière, dit le Chapelain, donne à Sainte-Barbe, dans la paroisse de Lécaude, une pièce de terre ainsi que douze deniers de monnaie couranle, que
Les héritiers Garin, fils de Gocé, lui devaient.
Nº. 139. Raoul de Lécaude, fils de Guy, donne à Sainte­Barbe., en 1235., une pièce de terre sur le chemin de Lisieux. (Sceau brisé.)
Nº. 144. Marie Tapèle donne à Sainte-Barbe, en 1240, une pièce de terre à Sainte-Marie-de-Lécaude. (Sceau brisé.)
N°. 158. Guillaume Dumont vend à Sainte-Barbe, en 1248, une maison et ses dépendances, située à Lécaude, pour cent sols tournois. (Sceau brisé.)
Nº. 183. Durand Guéroult vend à Sainte – Barbe, en 1259, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 206, Reginald de Bons, du consentement de Mabile, sa femme, donne à Sainte-Barbe, en 1270, deux pièces de terre à Lécaude. (Le sceau brisé.)
Nº. 225. Jean Bellet donne à Sainte-Barbe, en 1280, une pièce de terre située à Lécaude. (Le sceau brisé.).

Correspondance politique et administrative de Miromesnil; premier président du Parlement de Normandie – Miromesnil, Armand Thomas Hue de.
M. Duval de Lécaude, mon parent, n’a que vingt quatre ans mais il seroit dans le cas d’attirer sur luy la grâce du Roy; il est d’une maison distinguée dans l’Echiquier et dans le Parlement, de très ancienne noblesse et dont l’origine remonte au-delà de la création même de l’Echiquier (1); il est cousin de Madame, germain M. Duval de Bonneval. actuellement président à mortier (2). Ainsi, quoique son père ne soit pas conseiller au Parlement, il peut bien être considéré comme fils de maître
(1) Jean-Thomas-Charlet du Val de Lécaude, reçu en 1758. Le bisaieul du P. P., Michel Hue, conseiller au Parlement en 1631.
(2) André-Guy du Val, marquis de bonneval, le troisième des présidents de ce nom.

Le moniteur universel. 53. 1814, Juli.
Ordonnance Du Roi – Louis, par la Grace de Dieu, Roi de France et de Navarre.
Art. 1er. Sont nommés chevaliers de l’Ordre: Duval de Lescaude.
Donné au château des Tuileries, le 18 août 1814.

États détaillés des liquidations faites par la Commission d’Indemnité, à L’époque du 1er. avril 1826.

Duval De L’escaude (Louis-Pierre-Jérôme), émigré. 17 février 1826.
1. Éléonore-Marie-Françoise), épouse de M. Pierre-Gervais de Sollier, fille et héritière pour moitié du dépossédé,
2. Léon-Louis, mineur, sous la tutelle de sa mère, petit-fils du même et son héritier pour l’autre moitié, par représentation de son père, Louis-Pierre-Jérôme Duval de Lescaude.
Montant brut: du bordereau d’indemnité. 525,529. 34.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados – Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
Paroisse de Lécaude.
No. 71.-82. François Rouxel, de Médavi, évêque de Lisieux, par un mandement du 5 juin 1614, ordonne de réconcilier l’église de Lécaude, polluée par l’inspiration du démon, qui avait excité des femmes à s’y battre, et qui avaient répandu quatorze gouttes de sang sur le pavé de ladite église, à la suite de leur querelle. (Le sceau brisé.).

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Démission de Guillaume Lambert, sieur de La Chapelle et de Lécaude, demeurant à Lécaude, parcheminier de l’Uté, en faveur d’Augustin Collet, sieur de Montfort,
avocat (1623).

L’Abbaye de Notre-Dame de Grestain de l’ordre de Saint-Benoit à l’ancien diocèse de Lisieux.
– fîef que souloit tenir messire Hue Buchart en la parroisse de la Caude [Lécaude].

3 – Archives ShL:

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.
– 1585 – Le Brèvedent. Damoiselle Thomasse Parey, dame du Brèvedent, veuve de Gabriel Le Bouteiller, en son vivant, écuyer, sieur de Lécaude, demeure au Brèvedent. = Tabell. Lisieux par Et. Deville
– 1607.- Le Brèvedent. Aveux rendus à Antoine de Sillans, baron de Creully par Thomasse Parey, veuve de Gabriel Lebouteiller, écuyer, sieur de Lescaude, dame de Brèvedent, etc. et du fief et seigneurie de Brèvedent. = AD14 – Baronnie de Creully. E 874

– 1631 – 22 mai – Lécaude. Me Jean Grégoire, sieur de la Montagne avocat, bourgeois demeurant à Caen paroisse Saint Jean représentant le droit de Ursin Vattier, sieur de Fournerel par contrat passé à Vaucelle de Caen le 26 septembre 1624 et 23 février 1625 et autre contrat à Saint Pierre sur Dives le 23 avril 1627 reçoit de Thomas Duval, écuyer, sieur de Bonneval demeurant à Rouen, paroisse Saint Nicolas, à l’acquit de Charles Lambert, sieur de la Chapelle suivant le contrat d’acquêt fait par le sieur de Bonneval dud. sieur de la Chapelle du fieffe terre et sieurie de Lacaulde et autres droits passé à Rouen le 7 du présent mois verse 2.800 livres pour se rembourser des héritages et maisons assis aux paroisses de Bray la Campagne et de Fierville que ledit feu sieur Guillaume Lambert écuyer, sieur de la Chapelle, père dud. Charles Lambert aurait délaissé aud. Ursin Vattier par contrat à Dives et Dozulé le 28 février 1623 sous condition de retrait toutes fois et quantes, maisons que led. Grégoire a rétrocédé aud. sieur de la Chapelle. = Tabellionnage royal de Lisieux exercé par Me Picquot et Hayn du 1er mai 1630 au 29 avril 1631 – Héritages, f° 37 (détruit) + IND. Arch. SHL. Notes Ch. Hugonin – Cahier N° 12 –

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE LE MESNIL MAUGER.- Prioratus de Calida Carnet 51.
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon.
3 feux privilégiés.
76 feux taillables.
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: XVIe et XVIIIe: prior de St Barbara
Curés: Corbelin 1764 – Delaunay 1770/1787

Description de l’église du 25 septembre 1854, suivie de la description du presbytère.
On a découvert, dans le cours de l’année 1855, sous le pont qui communique du cimetière à la cour du presbytère, un curieux bas-relief en pierre représentant la naissance de Notre Seigneur. Sous un arc plein cintre figurant l’étable de Bethléem, est placé l’Enfant Jésus, à côté de lui est sa mère dont les mains sont croisées sur la poitrine; derrière elle, se trouve St Joseph. Dans la partie supérieure on voit un chœur de séraphins dont l’un tient une banderole sur laquelle on lit « Gloria en excelsis »
Ce bas-relief, qui dans est dans un style Louis XIV, a environ un mètre de haut. Il faisait probablement partie du retable d’un des petits autels en pierre, qui sont du même temps (A.Pannier)

La commune de Lécaude possède une effigie du Christ qui peut bien remonter à l’époque romane. Cette figure est en cuivre travaillé au marteau. Elle a bien 24 cm de longueur. Elle est émaillée dans toute son étendue, la ceinture descend au dessous des genoux et présente la forme d’un petit jupon. Elle est de couleur bleue. Sa tête est couronnée d’un diadème, les pieds sont croisés, les bras étendus presque horizontalement. Les yeux très saillants sont formés par des pierres très brillantes. Les formes de ce Christ sont très rondes et d’un travail assez grossier. La croix est ornée d’un grand nombre de cristaux émaillés de diverses couleurs. Sur les extrémités des bras de la croix on observe deux médaillons sur lesquels sont peints en émaillé du côté du Christ deux personnages et de l’autre côté deux espèces d’aigles qui ressemblent pour la forme à celles qui sont représentées sur le chappe de Charlemagne, dessinée dans le Bulletin. Elle devait être destinée à l’usage des processions, qu’elle conserve encore aujourd’hui. (Note du Docteur Bellou)
– Description de la cloche:
1657 – Révérend Père Claude Chenvold de Ste Barbe m’a bénite; Dom Pierre Fortin prêtre de ce lieu, Messire Jacques Duval écuyer, seigneur de Lécaude, Bonneval, St Crespin, Calligny et autres, conseiller du roy en son parlement de Normandie et Dame Jeanne de Beaurepaire, fille de Messire Pierre de Cauvigny, seigneur du Breuil, m’ont nommée Colas Duval
Jehan Aubert m’a faite.
Sur une pièce de bois horizontale on lit: François Leblond 1738
– Description du Manoir de Lécaude dit le Domaine
– Léon Nicolas Duval de Lescaude, curé de St Hilaire de Rouen 1729
– Guy Henri Marie Duval de Bonneval reçu Conseiller au Parlement de Rouen à l’âge de 17 ans, mort le 14 août 1785 âgé de 20 ans 2 mois 9 jours (Floquet – Parlement VII p.331)
– Duval de Lescaude (journal de Lisieux du 25 avril 1874) Vente d’un terrain pour un chemin.

Fonds PANNIER Arthème.
NE12, 1er carton.

Archives SHL: «LIEUX A à L».
17- Lécaude: notes

Archives SHL: «FAMILLES».
Famille DUVAL.

Archives NEDELEC Communes.
com.34.6.1 Lécaude Vie de la commune
com.34.6.2 Lécaude Les Demaines
com.34.6.3 Lécaude Manoir Saint Martin
com.34.6.4 Lécaude Notes historiques
Com.64.1.6 Pré d’Auge(Le) Guy-Louis Duval sr de Bonneval et de Lécaude.

Fonds 1F.
Fonds Ancien 1F.
– 1F668: 1740: Lécaude: bail. (Duval).
– 1F309: 18 décembre 1659: contrat de mariage entre Robert Formeville et Marie Desgenetez de LECAUDE (Lécaude).
– 1F642: 22 juin 1846: affiche pour adjudication de biens, succession Gannel (Drucourt et Thiberville, Monteille, Lécaude, St-Jacques de Lisieux).

Fonds Alcide Goupil.
149 – 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne.

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201.
3F 80 1888 – Lécaude: plan cadastral de la commune.
3F 154 1757-1850 – Lécaude: partage de biens, contrats de mariage, tutelle.

FONDS CAILLIAU 3F-139 – Contrats De Mariage.
BOCQUENTIN Jean Baptist Boucquetot et DESGENESTES Marie Madel à Lécaude le 27/1/1772.

Fonds Cartes Et Plans.
270 – Lécaude – le Mesnil-Simon, extrait du plan parcellaire – 1888 Cadastre1/2.500 – rang1
322 – Lécaude, tableau d’assemblage – 1937 – Cadastre 1/10.000 – rang 3

Fonds PUCHOT Charles.
Erudits NE 15: 04 – Note Cloches de Lecaude, La Houblonniere.

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 1er carton « Communes ». Lécaude.

Fonds Sturler – Photos et Pellicules.
BOITE 60 – nø 08 Notre-Dame de Lécaude 1 pellicule.

FONDS Claude LEMAITRE – 2017.
15 POTIERS – Classeur jaune.
Guy-Louis DU VAL Sr de Bonneval et de Lécaude 1953.

Fonds S.h.L.
Lot n° 15 LISIEUX.
105 – Lécaude (Calvados). Famille Dubois. Remboursement et quittance. 2 pièces papier, 10 p. 1874.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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