PARIS (Rue de )

Sources Originales: A gauche, image modifiée Géoportail Lisieux 1930 – A droite, Plan Courel 1930, ShL .

Annuaire de 1938. Commence Boulevard Duchesne Fournet n° 2. Finit commune de Saint-Jacques.

HISTORIQUE:

– Les textes des noms de rues proviennent du: Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société Historique de Lisieux, 4e édition revue, corrigée et augmentée, 2024 (inédite) Dominique Fournier. DRL.
Voir Sources des abréviations.
– Les photos, retouchées, sont extraites de la Collection de cartes postales de la ShL. Cliquez dessus pour les agrandir.
 

Paris (rue de) : rue de Paris 1794 ERD, 1820 AVL, 1826 CN, Rue de Paris 1845 PDD, 1869 PVLCa, rue de Paris 1875 CN, Rue de Paris 1896 NPLM, rue de Paris 1899 PVLC, 1912 AAL, 1921 AL, 1937 PLL, 1939 AL,1944 PA, r. de Paris 1954 PLRV, rue de Paris 1955 LPDA 29, 1975 GVM, rue [de] Paris 1982 PTT, rue de Paris 1995 PVLPA, 2001 PVAN, 2004 PTT, 2019 LVL. — Voie reliant la Porte de Paris à la route de Paris, et initialement appelée Faubourg de Paris en 1785. Elle devint la rue de Paris en 1794, par décision du Conseil Général de la commune de Lisieux. Partiellement située à Saint-Jacques, elle fut rattachée à Lisieux le 24 mars 1875.

Faubourg de Paris (le) : es faubours de la porte de paris 1449 CTB, [l]es faubours de la porte dicte de Paris 1459 NHL 48, Faubourg de la Porte de Paris [graphie normalisée] 1622 CCL, Fauxbourg de la porte de paris 1684 RTL, faubourg de la Porte-de-Paris 1685 RC dxxiij, faubourg de la Porte de Paris 1701 IEL I 443 § 115, faubourg de la porte de Paris, parr[oisse] St Jacques 1705 IEL 622 I § 526, faubourg de Paris ~1770 LSL, Faubourg de Paris 1782 PDC, Fauxbourg de Paris 1785 PVFL, au fauxbourg de Paris 1783 NCL, le Faubourg de Paris 1794 ERD. — Ancien nom de la rue de Paris [] et des terres qu’elle traverse au 18e siècle au-delà des remparts, à l’est de la Porte de Paris []. Ce nom semble aussi s’être appliqué à quelques voies contiguës, telles que la rue de Rouen, aujourd’hui rue Joseph Guillonneau  []. Le changement de nom eut lieu en 1794.

Noms des RUES et PLACES qui ont été modifiés dans la deuxième moitié du XIX° ou dans les premières années du XX° Siècle – Moidrey Baron de.
Rues de Paris et route de Rouen
.
Elles tirent leurs noms de leur direction. C’est au bout de la rue de Paris qu’est placé le réservoir qui distribue les eaux aux divers quartiers de la ville et que l’on nomme «  Les Rouges Fontaines ». Ces eaux viennent des sources nommés Les Rouges Fontaines à cause des petites portes rouges qui ferment chacune d’elles.
C’est dans cette rue qu’est établi l’Hôpital Général. Avant sa fondation, les enfants trouvés étaient exposés dans les rues, à la porte des églises, et on les remettait à des personnes auxquelles la ville payait une fort modique rétribution. Le 29 août 1536, il fut remonté au corps municipal que «  Michelle, fille de Robin Duval, ayant les charges de « deux petites filles exposées, l’une des dites, il y a un jour, l’autre deux ans et demi » n’avait encore reçu que dix sols par mois pour les deux, ce qui n’était pas suffisant. D’après cette déclaration, on lui accorda douze sous, dix deniers par mois pour les deux (environ 16 francs d’avant guerre).

Depuis 1672, sous Mgr Léonor Ier de Matignon jusqu’en 1716, sous Mgr de Brancas, cet hôpital fut desservi par des personnes pieuses qui se vouaient à cette bonne œuvre. A cette dernière époque, il prit une forme nouvelle et la communauté eut à sa tête une supérieure générale. Cet hôpital avait déjà reçu plusieurs augmentations de Madame de la Touraille qui consacra ses revenus à des établissements de charité. Lorsqu’en 1841, l’administration municipale acheta et y annexa l’Hôtel du Lion d’Or, fit des constructions considérables afin de réunir dans le même local les deux hôpitaux, ce qui causa la suppression de l’ancien Hôtel-Dieu. Note : la réunion des deux hôpitaux avait déjà été projetée vers 1780. Il se trouve dans les Archives de l’Hospice une documentation à ce sujet : série H, supplément L 50  E.289

Chemin royal : [le] chemin royal 1390 RGG 32 § 27, 1392 RGG 218 § 483. — Ancienne route royale correspondant au 18e siècle à la branche nord de la bifurcation de la voie nommée faubourg de Paris, puis rue de Paris le siècle suivant. Aux 18e et 19e siècles, elle porte le nom de rue de Rouen, qui se prolonge par la route de Rouen sur le territoire de l’ancienne commune de Saint-Jacques. Elle est rebaptisée rue Joseph Guillonneau [] vers 1908.

Chevaux (porte aux) : la Porte-aux-Chevaux 1850 SL. — Il s’agit peut-être d’une appellation alternative de la Porte de Paris [] : lors du passage du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte à Lisieux le 4 septembre 1850, le commandant Heuzard de Lacouture fait former une haie d’honneur par la Garde-Nationale depuis la Porte-aux-Chevaux jusqu’à la rue des Boucheries SL. Le cortège présidentiel arrive par la rue de Paris, franchit un arc-de-triomphe dressé entre les boulevards d’Orbec et de Pont-l’Évêque et s’arrête à l’Hôtel-de-Ville; après la réception, il repart en direction de Cherbourg, et prend congé de la population lexovienne au village de Saint-Clair. Il emprunte donc l’ancienne Route Royale, et la fameuse porte aux Chevaux se trouve nécessairement sur cet itinéraire.

Couture à l’Évêque (la) : la Couture-à-l’Evêque [graphie normalisée] 1685 RC dxxiij. — Ancien lieu-dit de Lisieux, autrefois situé faubourg de la Porte de Paris (au commencement de l’actuelle rue de Paris). Terres cultivées appartenant à l’évêque de Lisieux

MONUMENTS:

Dominique Fournier. DRL

Centre Hospitalier Robert Bisson : lhopital de charité 1782 NCL, hopital général 1785 PVFL, Hospice des Enfans trouvés 1818 CAV, Hopital 1820 AVL, hôtel Dieu1825 CN, hôpital-général 1834 LP, Hospice général 1841 SL, Hôpital général 1845 PDD, Hospice 1869 PVLCa, Hospice de Lisieux 1876, 1879 ALPE, Hospice ~1882 PVLB, 1896 NPLM, 1899 PVLC, Hôpital-Hospice 1904 PVL, 1912 AAL, 1926 GI, Hopital 1927 PLBM, ~1938 PCL, l’Hopital 1954 PLRV, Hopital 1972 PCN, Hôpital-Hospice ~1973 PVLM, Hôpital 1982 PTT, Centre Hospitalier 1982, 1994 PTT, Hôpital Robert Bisson 1995 PTT, 2001 PVAN, 2004 PTT, Centre Hospitalier Robert Bisson 1996, 2015 PTT. — Le site de l’hôpital actuel est initialement celui des thermes gallo-romains de Lisieux, à l’angle de la rue de Paris et du boulevard Jeanne-d’Arc. Il est assez remarquable de constater qu’à cet endroit se sont succédé depuis deux mille ans une série d’établissements à vocation curative ou médicale, quoiqu’il existe une solution de continuité entre les thermes et le premier bâtiment hospitalier. Le site en hauteur, bien aéré et exposé, était vraisemblablement propice à une telle destination.
a) L’Hôpital d’en Haut ou Hôpital Général fut fondé en 1672 par Léonor Ier de Matignon, et officialisé par lettres patentes en 1689. Il était situé route de Paris (rue Roger Aini), plus ou moins face à l’actuelle clinique Sainte-Thérèse. Il répondait à une décision royale de remplacer la multiplicité des anciens établissements hospitaliers [Hôpital des Renfermés] par des Hôpitaux-Généraux, regroupant les enfants et adolescents pauvres, les vagabonds, les orphelins et enfants abandonnés [SAL 51]. Il appartenait initialement au Bureau des Pauvres émanant du commun de la ville, et lui-même créé vers 1560. En 1727, la supérieure de l’Hôpital Général de Rouen, Mlle de la Coudraye, fut priée d’envoyer à Lisieux quelques religieuses pour y assurer le service; elle s’y installa elle-même en 1760, créant de ce fait une scission au sein de la communauté de Notre-Dame-de-Charité dont elle dépendait. L’Hôpital de Lisieux en devint la nouvelle Maison-Mère . L’établissement fut également appelé Hospice Général au 19e siècle, et parfois même Hôtel-Dieu.En 1841, l’Hôpital des Malades (également appelé Hôpital d’en Bas, Hôtel-Dieu ou Maison-Dieu) lui fut rattaché; à cette occasion, il fut considérablement rénové et agrandi. Ces travaux mirent au jour une impressionnante quantité d’ossements humains, qui avaient été rassemblés en cet endroit (près de l’auberge du Lion d’Or) lors de précédentes constructions, et dont le bon peuple venait guetter l’apparition régulière SL. Ils provenaient de l’ancien cimetière de l’Hôpital Général, datant de la fin du 17e siècle, qui avait été aménagé le long du mur de l’établissement. Il fallut plusieurs tombereaux pour les transporter au Cimetière Municipal (site du champ Rémouleux).
b) L’Hôpital Henry Chéron, de style pavillonnaire, construit au début du 20e siècle, fut inauguré par ce dernier en 1902 [→rue Henry Chéron].
c) Le nouveau Centre Hospitalier ou Hôpital Robert Bissonle furent en 1971, sur le site du précédent. Ce dernier reçut le nom de Robert Bisson, maire de Lisieux de 1953 à 1977.

Grand Parc (le) : immeuble Le Grand Parc 1982, 2004 PTT, résidence le Grand Parc 1982 PTT, cité Grand Parc 1997 PTT, le Grand Parc 1997, 2004 PTT, résidence Le Grand Parc 2003, 2004 PTT. — Immeuble située 4 et 6 rue de Paris.
On ne connaît pas d’ancien microtoponyme de ce type à cet endroit; aussi ce nom doit-il être une création moderne, à intention valorisante.

ENTREPRISES – COMMERCES.

Dominique Fournier. DRL

Croche (la) :la Crosse 1598, maison de la Croche 1624, la Crosse 1694, 1696 CCL. — Ancienne hôtellerie située faubourg de la Porte de Paris (aujourd’hui rue de Paris), à côté de l’auberge de la Levrette. Elle était tenue en 1624 par Louis Boullaye, en 1662 par les héritiers Duhoulx, de 1694 à 1696 par François Vaudon [CCL 66, et tableaux VI, VIII].
Nom traditionnel d’enseigne évoquant une propriété épiscopale, issu de l’ancien normand croche “crosse” (symbole de l’autorité de l’évêque) . Il représente en outre le réemploi du motif héraldique de la crosse d’évêque, de même valeur. Voir également la Crosse, manoir de la Croche.

Levrette (la) : la Levrette 1620, 1653 CCL, la Levrette, la Lepvrette 1670/1683 CCL, auberge de la Levrette 1685 MC, la Levrette, la Lepvrette 1684/1696 CCL, l’hôtel de la Levrette 1698 IEL I 297 § 319, la Levrette 1751 CCL, ~1770 LSL, hôtel de la Levrette 1841 VL, SL, 1847 SL. — Ancienne auberge située au faubourg de la porte de Paris (5 rue de Paris en 1915, face à l’ancien Hôpital Général (et de l’hôpital actuel). Elle relevait de la prébende Pesnel au 17e siècle, et payait une rente annuelle de 5 sous 1 denier, un chapon et dix œufs; elle était tenue en 1622 et 1624 par Allexis Duhoulx [CCL, tableau VI], les héritiers Duhoulx en 1662 [CCL 65], Nicollas Duhoulx de 1670 à 1696 [CCL, tableaux VII, VIII], et Charles Fontaine en 1751 [CCL 65]. Les bâtiments furent en grande partie détruits par un incendie le 1er juillet 1847.

L’hôtellerie du Lion d’Or, faubourg de la Porte de Paris 1701 IEL I 443 § 115, l’hôtel du Lion d’Or ~1770 LSL, auberge du Lion d’Or 1841 SL, hôtel du Lion d’Or 1841 VL. — Ancienne auberge située faubourg de Paris au 18e siècle (rue de Paris au 19e siècle), près de l’Hôpital Général (site de l’actuel Hôpital Robert Bisson). Lors des travaux d’agrandissement de l’hôpital en 1841, il fut acheté par la ville et démoli. On trouva près de cette auberge une grande quantité d’ossements humains (rassemblés là lors de précédentes constructions), qui furent transportés au Cimetière[]. — Même explication que le précédent.

Ours (l’) : une maison ou pend pour enseigne l’ours 1507 TLX. — Ancienne maison autrefois située hors la Porte de Paris, donc sans doute au Faubourg de Paris (actuelle rue de Paris, vers l’hôpital Robert Bisson). Elle appartenait à cette date à un dénommé Flambard, bourgeois de Lisieux.
Elle doit son nom à une enseigne de type traditionnel, utilisant l’élément héraldique [] animalier de l’ours.

Sainte-Thérèse (hôtel) : Hôtel Sœur Thérèse 1927 PLBM, Ancien Hôtel Sœur Thérèse / Hôtel Sainte Thérèse 1939 AL 333b, Hôtel Sainte-Thérèse 1955 LPDA 89, [Hôtel] Sainte-Thérèse1960 LCTP, 1964 ACAA 1216b, Hôtel Sainte Thérèse 1982, 1984 PTT. — Ancien hôtel autrefois situé au 2 boulevard Duchesne-Fournet, au coin de la rue de Paris. C’est en 1921 une simple “pension bourgeoise” tenue par une veuve Morel. Le nom de l’hôtel apparaît à la fin des années 1920 sous la forme Hôtel Sœur Thérèse, canonisée en Sainte-Thérèse par le tenancier quelques années plus tard. L’hôtel, tenu en 1939 par un certain E. Lequeux, disparaît en tant que tel vers 1985, quoique l’immeuble soit toujours là.
Nom exploitant, comme beaucoup d’autres établissements lexoviens, le tourisme thérésien [basilique Sainte-Thérèse].

Tête Noire (la) : la Teste Noire 1622 CCL. — Ancienne hôtellerie de la paroisse Saint-Jacques, située faubourg de la Porte de Paris [= rue de Paris] au 17e siècle. Elle était tenue en 1622 par Robert Carrey [CCL, tableau VI]
Nom d’enseigne traditionnel, utilisant l’élément héraldique [] de la tête de Maure

Aux lendemains des Bombardements:

A gauche Entrée de la rue de Paris depuis la Porte de Paris – A droite, le garage Citroën, ShL .

Archives ShL:

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201
3F 201b 3F 40 1817 – Lisieux, Rue de Paris : vente d’une portion de maison LACHEY Maurice, toilier, vendeur

Inventaire Coopérative De Reconstruction De Lisieux.

CARTON 22:
Propriété Dubois correspondances rue de Paris pour construction 1 hangar
CARTON 28:
Ilot 44 Devis à l’identique rue de Paris propriété Lebrigand 1 plan
Ilot 44 Dommages de guerre Mme Rouillard, 12 rue du Bouteiller, lieu du sinistre 3 rue de Paris
Ilot 44 Propriété Lequeux 1 rue de Paris.
CARTON 36:
Dossier destruction Hors périmètre A à J
Mme Blandin 19-21 rue de Paris face hôpital
Labeauté, route de Livarot, Dubois, magasin à grains 1 rue de Paris.

Fonds Inventaire des enveloppes.
Enveloppes n° 226 Lisieux, hôtel Sœur Thérèse, 2 boulevard Duchesne-Fournet, à l’angle de la rue de Paris
Enveloppe n° 227 Coupures de presse – Dons de Mr Alain Canon 01/03/1979 : photo de l’hôpital après la destruction des bâtiments à l’angle de la rue de Paris et du boulevard Jeanne d’Arc.

FONDS ANCIEN 1F
1F11 – 1702 :
Pièces de procédure entre François Mathieu et les héritiers du sieur Cavelier au sujet des eaux pluviales d’une maison située à Lisieux, rue de Paris.

Fonds Sturler – Photos et Pellicules
Boite 21
21 B Hôpital novembre 1961
– 1 carrefour Porte de Paris avant démolition ancien Hôpital
– 2 id vue plus large
– 3 Parc Hôpital avec vue sur ville
– 4 pavillons dans parc + vue sur ville
– 5 pavillons avant démolition
– 6 pavillons démolition

Notes d’histoire sur Lisieux & ses environs – Étienne Deville.
1539. – 10 Octobre.
Es assises de Lisieux, devant Jean de Mauregart, écuyer, bailli dulieu, sentence entre Guillaume Levesque Me Pierre Le Sauvaige, écuyeret Thomus Vymont, comparant par sa femme au sujet de maison, jardin et colombier sis au faubourg de la Porte de Paris, ayant appartenu à Loys Dumanoir.

Annuaire 1938: n° 1, Chalvet Tabac-Journaux – n° 9, Bordel, Bourrelier – n° 17, Séverin Garage – n° 19, Blandin Epicier – n° 27, Carahy Café-Restaurant – n° 31, Société André Citroën.
n° 4, Hôpital-Hospice de Lisieux.
Prolongement sur Saint-Jacques: Nouvelle route de Paris.
Mairie de Saint-Jacques – Lebugle, garage de Paris – Préaux, Electicien-Garagiste – Vallée, Entreprise de transports – Bourdier, Café La Détente.
Annuaire 1945: n° 1 à 21 Détruit – n° 27, Forestier Café-Restaurant – n° 31 à 35 Détruit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Société historique de Lisieux

Fondée en 1869, elle a pour but de rechercher, de conserver et de faire connaître, notamment grâce a la revue qu’elle publie, les documents relatifs à l’histoire de l’ancien diocèse de Lisieux.