MANERBE

Notes sur MANERBE – 14398

Archives du Calvados.
MANERBE
I. Dioc. de Bayeux (Exemption de Cambremer). – Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Cambremer (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3° arr. communal (Arr. de Pont-l’Évêque); canton de Cambremer (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Blangy (Arrêté du 6 brumaire an X).(1911). Sup.: 1825 hect. 8 a. 11 c.- Pop.: 484 hab.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 1er fructidor an VIII.
ÉTAT-CIVIL. – Baptêmes, mariages et sépultures (2), depuis 1601.
Un cahier antérieur de 1580 à 1600, indiqué par l’inventaire arrêté le 15 mai 1861, n’a pu être retrouvé. Lacune: 1793- an X. – Délibération pour réparations à l’église. 1694.
IMPOSITIONS.Des états de sections de 1791 (10 cah.), cote G. 9 de l’inventaire, n’ont pu être retrouvés.
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de Manerbe. 10 novembre 1793-9 thermidor an II (Reg.)
Voir les actes de catholicité de Manerbe. 1670, 1673-1674 , 1677-1680 (Série G, Manerbe, 7 cah.)

Dictionnaire topographique du Département du Calvados – Hippeau, Célestin.
Manerbe, canton de Blangy. Manerba, 1204 (magni rotuli, t. II, p. 93).
Manerbia, xiv s° (taxat. decim. dioc. Baioc.). Ménerbe, 1460 (dénomb, de l’év. de Bayeux).
Par. de Saint-Jean-Baptiste, patr. le seigneur. Chapelle de Saint-Jean-du-Buisson, ayant pour patr. le seigneur. Dioc. de Bayeux. Exemption de Cambremer.
Fief dit l’Honneur de Malherbe, relevant de la bar. de Cambremer, 1460 (av. du temp. de l’év. De Bayeux). Fief du Petit-Grandouet consistant en cinq asnesses. Fiefs de l’Épée, d’Argentelle, de la Planche, de Mont-Rosty, de la Vipardière, 1620 (fiefs de la bar. de Cambremer).

Angerie (L’), h. – Argentel, chât. et h.1265 (ch. de Friardel). — Argentelle, huitième de fief de la bar. de Cambremer, 1620 (rôle des fiefs de la vicomté d’Auge, p. 351). – Bays (Les), fief relevant de Manerbe (aveux de la vicomté d’Auge, p.352).
– Bazin, h. – Beauquerie (La), h – Bence, h. – Bruyère-Hamel (La), h. – Buisson (Le), h. che de Manerbe. rochia de Manerbia, XIVº sº (livre pelut de Bayeux, p. 64). – Chapelle (La), h. – Closetterie (La), h. – Crevonnière (La), h – Croix-Caline (La), h. – Croix-L’abbé (La), h. – Drieux (Les), h. – Duhannerie (La), h – Fiques, h. – Fonerie (La), h. – Fonerie (La), h. – Forge-Valois (La), h. – Fosserie (La), h – Friche-Colleville (Le), h.- Gratte-Panche, h.- Gratapantia, 1147 (ch. du Val-Richer; Neustria Pia, p. 825). Gratepanse, 1703 (d’Anville, dioc. de Lisieux). – Houssaye (La), q – Langerie, h. – Lieu-Au-Lion (Le), h.- Lieu-Bosset (Le), h. – Lieu-Bouffard (Le), h. – Lieu-De-Petit-Jean (Le), h. – Lieu-Des-Petits-Prés (Le), h. – Lieu-Dieu (Le), h – Lieu-Paris (Le), f. – Lieu-Vesque (Le), h. – Martigny, f. – Menier, h. – Planche-Des-Douets (La), h. – Pommerayes (Les), h.- Poitiers (Les), h.- Presbytère (Le), h.- Renaud, h. – ROSIÈRE (La), h. – Saint-Sauveur, h. – Siglerie (La), h. – Tuilerie (La), h. – Valette (La), h. – Val-Richer (Le), bois et min – Ventes (Les), h. – Vesquerie (La), h. – Viparderie (La), h. et f. – Vitet, h.

De la Baronnie de Cambremer relèvent les fiefs qui ensuivent :
Les fiefs de La Planche, Hesbert, Mesnil et l’Espinay-Lucas, assis à Estrées.
Du fief de La Planche, assis à Estrées, relève :
Le fief de Manerbe, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de Manerbe, vicomté d’Auge, possédé par Jehan de Borel, Ecuyer.
Dudit fief de Manerbe relèvent les fiefs ci-après nommés :

  • Les fiefs du Bays, assis à Cambremer, possédés par Henry de Montfilastre Ecuyer.
  • Le fief de La Vipardière, assis à Manerbe.
  • Le fief d’Argentelle, 8° de fief, assis à Manerbe, possédé par Messire Jehan de Mauduit, sieur de la Rosière, Conseiller du Roi et Maître de ses comptes en la Chambre de Rouen.
  • Le fief Rouzée ou Basse-Manerbe, 2° de fief.
  • Du fief de Basse-Manerbe relèvent :

  • Les fiefs de l’Espée, pleins fiefs assis au Pré-d’Auge.
  • Le fief de La Rivière, assis au Pré-d’Auge, possédé par François de La Rivière Ecuyer.
  • Le fief de Grandouet, tiers de fief assis à Grandouet, possédé par Pierre de Grieu, Ecuyer.
  • Le fief du Pré-d’Auge, possédé par François de La Rivière. Ecuyer, assis en la pa roisse dudit lieu du Pré-d’Auge, vicomté d’Auge.
    Duquel fief du Pré-d’Auge relève : voir Le Pré d’Auge

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :
ANQUETIL A., Le Livre Rouge de l’Evêché de Bayeux – Manuscrit du XV° siècle. Publié pour la première fois avec introduction et Tables, Bayeux, Tueboeuf, 2 vol. 1908-1909 et 1911, In-8°, XXXIV-408 et IX-413, t. II, p. 321
BORDEAUX Raymond, « Sur la poterie de Manerbe, Calvados. XVI°-XVII° siècles », BM, XIV, 1848, pp. 629-636
BOURRIENNE abbé, « Le dénombrement du Temporel de l’Eveschié de Bayeux (1460) », Baiocana, 2, 1910, pp. 3-15; 49-56; 145-154Honneur de Manerbe: pp. 147-148
BORDEAUX Raymond, « Sur la poterie de Manerbe, Calvados. XVI°-XVII° siècles », BM, XIV, 1848, pp. 629-636
CAUMONT Arcisse de, « De Caen à Bernay. Par monts et par vaux », AAN, 30, 1864, pp. 111-165; p. 128
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Humbert de MOLARD)
COLIN-GOGUEL Florence, « Les potiers et tuiliers de Manerbe et du Pré-d’Auge », Ann. de Norm., 25, juin 1975, pp. 99-116
COLLEVILLE, Monographie communale de Manerbe, Ms. 1885, 40 p.= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9441
DEVILLE Etienne, « Devis pour la construction du chœur de l’église de Manerbe », BSHL, N° 23, 1918, p. 12
DEVILLE Etienne « L’art de la terre à Manerbe et au Pré d’Auge » Eveil de Lisieux « , 29 mars 1919
DEVILLE Etienne, « A propos de l’Exposition des Arts appliqués de Caen. L’Art de terre à Manerbe et au Pré d’Auge ». Journal de Rouen, 13 octobre 1922
DEVILLE Etienne, « La construction du chœur de l’église de Manerbe (1513-1514) », Journal de Rouen, 4 décembre 1922
DEVILLE Etienne, « L’art de terre à Manerbe et au Pré d’Auge », L’Echo Républicain, 12 et 19 janvier et 2 février 1935
D’HAUSSY E, « L’art de la céramique en Basse-Normandie », PAR, 16, N° 3, Mars 1966, pp. 3-8
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 236.
GOGUEL Florence : Les potiers et tuiliers du Pré d’Auge et de Manerbe. Mémoire de maîtrise 1971-1973. Archives SHL.
GONCALVES Jeanne : Son et lumière église de Manerbe. BSHL n°41 mai 1998.
LE COURT Henry, Le Château de Manerbe in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
LEMAITRE Claude : Quelques notes de céramique augeronne. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°97, mars 2007
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE.
MONTIER A., Les épis du Pré-d’Auge et de Manerbe, Paris, 1904
MORIERE Jules, « Industrie potière dans le département du Calvados.
NEDELEC Yves : un peu de documentation sur Manerbe (Château, famille Handjéri, Argentel et ses propriétaires) Voir Archives SHL NE26
NEDELEC Yves : la famille Desbordeaux et le lieu Bordeaux à Manerbe. Voir Archives SHL NE26 Archives SHL « Lieux L à R, Manerbe »
NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIVe-XVIe siècles).
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PELLERIN Henri, « Les chapelles de Manerbe », PAR, 22, N° 7, Juillet 1972, pp.
RAULT Fernand, Les « Petites écoles » de Cambremer et de Manerbe au XVIIIe siècle, Communication SHL, 28 décembre 1967
RAULT Fernand, « L’art de la céramique au Pré-d’Auge et à Manerbe », PAR, 22, N° 9, Septembre 1972, pp. 9-16
SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin.
THIRON Denis : La production de céramique dans la région lexovienne. BSHL n° 45, décembre 1999.
Notes Ch. VASSEUR : MANERBE – Dossier bleu Bib: AAN, 1864, pp. 124-128.
Canons du château, CAF 1848, p. 91 MSAN, XXIII, p. 1, col? 2
Catalogue du Musée de Rouen, 1868, p. 60, n° 111
Catalogue de SHLx., 1874, p. 47 Extraits, pp. 78-82
Les potiers et tuiliers de Manerbe et du Pré-d’Auge au XVIIIe Siècle – Annales de Normandie, 25e année n°2, 1975. pp. 99-116.

2 – Pièces Justificatives.

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Notes de M. Ch. Vasseur.
Manerbe, Manerbia.
Bien que limitrophe de la banlieue de Lisieux, cette paroisse en a toujours été séparée, soit pour la juridiction civile, soit pour la juridiction spirituelle. Ainsi, quant à la première, elle était comprise dans l’élection de Pont L’évêque, sergenterie de Cambremer; pour la seconde elle dépendait du diocèse de Bayeux, dans le doyenné ou exemption de Cambremer, composé de huit paroisses enclavées de toutes parts dans les terres dépendantes de l’évêché de Lisieux.
Au XVIIIe. siècle, Manerbe avait 3 feux privilégiés et 110 feux taillables. Aussi l’église est-elle assez importante.
Elle se compose d’un choeur et d’une nef, bâtis à la fin du XVI. siècle. Le portail regarde la route. La porte est une arcade surbaissée qui pose sur deux pieds-droits semblables à de petits contreforts triangulaires. Au-dessus est une niche moderne. Les vantaux ne datent que du règne de Louis XIV, mais ils sont ornés de guirlandes en relief et d’arabesques sculptées.
Un contrefort soutient l’angle du sud de ce portail. Le nord est contre butté par une tour carrée, bâtie dans l’alignement du portail, élevée de quatre étages, avec contreforts sur les angles. Elle est percée, à différentes hauteurs, d’ouvertures variées : à l’ouest, une fenêtre ogivale subdivisée par un meneau; au nord, une fenêtre ogivale plus étroite, subtrilobée.
Son couronnement est une pyramide en charpente mince et élancée, ajourée, sur chacune de ses faces, d’une série de petites arcatures trilobées. Le mur latéral de la nef, à la suite de la tour, est soutenu par deux contreforts et éclairé par deux fenêtres ogivales : l’une, de belle dimension, avec deux meneaux ; l’autre, moins élevée, avec un seul meneau.
Le mur du sud, qui a un plus grand développement, puisqu’il occupe l’espace correspondant à la tour, est flanqué de trois contreforts et percé de trois fenêtres ogivales, à peu près aussi larges que hautes, avec tracerie formée de deux rangs de quatre-feuilles à pétales lancéolés que soutiennent deux meneaux.
Le choeur est légèrement en retraite sur la nef. Il se termine par un chevet pentagonal avec contreforts sur les angles et présentait, dans ses deux murs latéraux, un parallélisme complet avant la construction d’une sacristie adhérente à son flanc méridional. Un seul contrefort de ce côté, deux au nord, le soutiennent. Le jour arrive à l’intérieur par quatre fenêtres placées régulièrement. Les pans du chevet étaient également percés de fenêtres, maintenant en partie bouchées. Celle de l’orient, plus élégante, plus large, subdivisée par trois meneaux avec une belle tracerie, est totalement fermée, probablement depuis l’établissement du haut retable de l’autel. Une porte à arc surbaissé sert d’entrée dans le choeur, du côté du nord.
L’intérieur n’offre qu’un intérêt secondaire. Les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes. Le sous-faîte est orné de rosaces, quatre-feuilles, croix fleuronnées et culs-de-lampe ou pendentifs sculptés d’un blason porté par un ange.
L’arc triomphal est ogival, chargé de moulures prismatiques.
Au haut de la nef, dans le mur du sud, est une piscine en accolade.
Le mobilier est ordinaire. Le maître-autel date du règne de Louis XIV. Le tableau qui occupe le centre du retable est signé: C.de Fontenay, avec la date 1684. A droite et à gauche de l’autel sont des panneaux qui représentent des bouquets de fleurs remarquablement peints. On lit au-dessous: B. Daubin, 1698. Aux fenêtres sont quelques fragments de vitraux de la Renaissance : on peut encore y distinguer une sainte Barbe, avec la date 1525, une Mère-de-Douleur, etc.
Sur l’un des deux petits autels étaient placés des candélabres en bois sculpté, style Louis XV, qui venaient de l’abbaye du Val-Richer.
Le choeur était pavé d’inscriptions tumulaires. L’une d’elles, gravée sur pierre, est encore en partie lisible.

LE (corps de Me.)
F(rançois Lefor)T
VIVANT P(res)TRE
CVRE DE CE LIEV
PENDANT 12 ANS
LEQVEL DECEDA LE
22 AVRIL 1731
AAGE DE 73 ANS.
PRIES POVR LE REPOS
DE SON AME
ET A ÉTÉ FONDE POVR
LUY PAR Me HENRY
LEFORT SON FRAIRE
DEVX SERVICES ET
DOVZE MESSES PAR
AN PAR CONTRAT
PASSE A CAMBREMER
DEVANT THOREL
TABELION LE SEPT
MARS 1732
REQVIESCAT
IN PACE.

Plus loin est une plaque de fonte, de 1 pied carré, sur laquelle on lit :

ICY EST INHVME MAISTRE
JACQVES BOVFAR PBRE
EN SON VIVANT CHAPE
LLAIN DE LA CHARITE
DE MANERBE LE SAMEDI
NEVFVIESME IOVR DE
MARS MIL SIX CENS
SOIXANTE ET QVINZE.

Dans le bas de la nef sont deux confessionnaux grossièrement assemblés, mais qui sont composés de fragments de hauts retables en bois du XVII.siècle. Ils se composent chacun de quatre panneaux sculptés de compartiments flamboyants, séparés l’un de l’autre par un petit contrefort ou potelet couvert d’imbrications, torsades, entrelacs et autres motifs variés. Sur ces panneaux s’appuie un dais, terminé par une petite galerie flamboyante découpée à jour.
Des peintures ornaient les pleins de ces dais : sur l’un, les sujets sont encore visibles. Aux deux extrémités sont des anges semant des fleurs; au centre trônent le Père-Éternel et le Christ.
La cloche de Manerbe est intéressante par l’inscription qui la couvre; elle a été fondue par un artiste de renom, Jean Aubert, de Lisieux.

1702. MESre IACQVES PIERRE DE BOREL CHer SEIGr ET PATRON CHATELAIN DE LHONNEVR DE LA HAVTE ET BASSE MANERBE CONer DV ROY GRAND MAISTRE GNal DES EAVS ET FOREST DV DVCHE DE LONGVEVILLE ET CONTEE DE TANCARVILLE ET GOVRNAY ET NOBLE DAME ANNE DE MONCHY SON ÉPOVSE MONT DONNEE ET NOMMEE JEAN.
Comme on le voit par cette inscription, le patronage appartenait au seigneur; mais il devait, à chaque mutation présenter trois sujets, tous originaires du diocèse de Bayeux, parmi lesquels l’évêque faisait son choix.
II a aussi existé à Manerbe un personnat; il était supprimé à la fin du XVIIIe. siècle. Le titre, ainsi que les revenus, en avaient été affectés aux Lazaristes, qui, à ce droit, percevaient les grosses dîmes de la paroisse. ( Voyez l’abbé Expilly, Dict. des Gaules et de la France, 7 vol. in-fa.)

Château.
— Le château de Manerbe, voisin de l’église, a été démoli en 1853. Le plan primitif était un corps principal élevé d’un étage sur le rez-de-chaussée, disposé de manière à former deux ailes. En avant, à droite et à gauche, se trouvaient deux autres bâtiments, faisant deux autres ailes séparées; le tout, construit en pierres de taille disposées en chaînages et en briques, datait du règne de Louis XIV, de l’an 1669. La moitié du corps principal avait disparu depuis longtemps déjà. Le reste était décoré assez richement. Le pavage se composait de carreaux en faïence aux vives couleurs, aux dessins géométriques. Deux des salles du premier étage avaient leurs lambris peints en camaïeu. Dans l’une, on voyait des sujets tirés de l’antiquité, comme l’incendie de Troie et la suite de l’histoire. L’autre, plus splendide, était tendue de toiles peintes avec art. Chaque pan représentait un vase d’un dessin et d’une ornementation fort riches, d’une élégance exquise. Les panneaux bas du lambris offraient une série de charmants paysages. Les portes aussi avaient leur décoration polychrome. Tout était harmonieux et heureusement combiné.
A la place de ces restes du bon goût de nos pères, qu’il était possible de restaurer, le propriétaire, M. de Baglion, a fait construire une bâtisse éminemment bourgeoise et étriquée, écrasée par le haut style des communs, qui ont seuls trouvé grâce et sont conservés.
Le fief de Manerbe était un des grands-fiefs de Normandie et fut possédé par de puissantes familles. Un acte d’accord passé à l’Échiquier de Caen, la deuxième année du règne du roi Jean (12 mars 1202), nous fait connaître un Jean de Manerbe et son frère Robert.
Dix ans après, la terre était passée à Adam Servain, dont les descendants la possédaient encore en 1347.
En 1463, lors de la recherche de Montfaut, deux gentilshommes habitaient la paroisse : Pierre de Borel et Martin Brun.
La recherche faite par les Élus de Lisieux, en 1540, y trouva un autre membre de la famille de Borel (François de Borel, qualifié seigneur de Manerbe)(1); un Guillaume de Brezay ou Bressey ; un Robert Rosée (2), sieur, en partie, dudit lieu de Manerbe, et, enfin, Guillaume Vipart, de la maison de Drumare. On voit par là que la terre de Manerbe fut divisée, ce qui jette un peu de confusion dans l’indication des différentes familles qui l’ont successivement possédée. On peut suivre celle de Borel depuis 1463 jusqu’à 1713, que l’on trouve messire Jean-Louis-Henri de Borel, chevalier, seigneur de Manerbe, donnant à fiefe un pièce de terre, et même jusqu’à l’année 1762, que mourut Pierre-François-Thomas de Borel, comte de Manerbe, gouverneur et châtelain des ville et château de Touques, en Normandie, etc.
Il est probable qu’alors toute la terre se trouvait dans les mains de la même famille, puisqu’on 1702, d’après l’inscription de La cloche, acte évidemment authentique, un autre Borel se titre seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la haute et basse Manerbe. Cependant Expilly écrit, en 1751 : »Les héritiers de feu N. Girard Servain, chevalier, tenaient noblement, par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’Honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom. Le tenant est obligé de faire quarante jours de garde au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Baveux, quand il en est sommé en temps de guerre. De l’Honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines ».
Un Chevalier de Manerbe, fut second Ayde-Major des Gardes Du Corps Du Roy le 22 Septembre 1733
(1) La Roque de la Lontière, Gilles A. de: Histoire généalogique de la maison de Harcourt. Jacqueline Mallet, femme de François Borel Seigneur de Manerbe. Françoys Borel escuyer, sieur de la Vyparderie 8 juillet 1625. D’après un acte du 1 octobre 1619, François Borel, ésc, Sieur de la Vipardière, demeurait à Manerbe. Une branche de cette maison possédait néanmoins la terre de Clarbec
(2) Dictionnaire Généalogique, Héraldique – Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre.
ROSEE: Famille de Normandie, qui porte de gueules, d’une bande de vair, accompagnée de deux lions d’or, l’un en chef et l’autre en pointe; et de laquelle étoit Rose de Rosée de Courteilles, née le 30 Janvier 1680. et reçue à Saint Cyr au mois d’Avril 1688. après avoir prouvé sa noblesse, depuis Henri Rosée, seigneur de Manerbe qui vivoit en 1480. et étoit le cinquième ayeul de la produisante.

Après les Borel, Manerbe est tombée aux mains de la famille Hébert, qui possédait déjà le Prédauge, paroisse voisine; on trouve, à la date de 1759, messire Pierre-Claude Hébert de Manerbe, écuyer, seigneur châtelain de Manerbe et autres lieux. Bien qu’il ait retenu cette qualification honorifique, M. Hébert avait vendu, deux ans auparavant, la terre de Manerbe à M. Jacques-Étienne Deshayes, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, à Honfleur. Ce dernier n’eut qu’un fils, qui, lui-même, ne laissa pour enfant qu’une fille, mariée à M.Brochet de Vérigny. Cette dame eut deux filles, dont l’aînée, Mme. de La Roche-Macé, obtint en partage la terre de Manerbe qu’elle vendit, en 1833, à M. de Baglion de La Dufferie, dont le fils vient, à son tour, de l’aliéner.
Après le château, je ne connais, sur le territoire de Manerbe, aucune demeure féodale.

Médaille romaine.
— Un cultivateur de Manerbe m’apporta à Caen, il y a vingt ans, une magnifique médaille d’or,
trouvée, en labourant un champ, sur le territoire de Manerbe, et me demanda quel en était le prix. Cette médaille était si fraîche qu’elle semblait sortir du coin ; elle portait au revers l’inscription : QUINQUENNALES POSTUMII. Prévoyant qu’elle devait valoir plus que le poids à l’ouvrage de Mionnet pour faire une réponse précise, j’engageai la personne à revenir dans quelques jours; mais je ne l’ai pas revue. Je le regrette d’autant plus pour elle, qu’elle aura vendu peut-être pour 25 ou 30 fr., cette pièce qui est cotée 90 fr. dans l’ouvrage de Mionnet.

MANERBE. – Au lieu dit « La Vaquerie » on a reconnu les vestige d’une redoute. L’antiquité de Manerbe est établie par des vestiges gallo-romains abondants et par une voie antique (9).
(9) Colleville, Monagr, de Manerbe, 1885, mss, Archiv. du Calv.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
391. – Le 23nov. 1696, la nomination aux chapelles simples de S’-Sauveur et de N.-D. du Buisson, construites avec leurs dépendances sur la pari’, de Manerbe, exemption de Cambremer, diocèse de Bayeux, appartenant au seigr châtelain de la Haute et Basse Manerbe, Mesre Jacques-Pierre de Borel, chevr, seigr patron et châtelain de l’Honneur de
la Haute et Basse Manerbe, seigr patron et présentateur de St-Sauveur et de N.-D. du Buisson, Martigny, Courseulles, Argentelle, Valvandry, Gratepanche, Grandouet, la Viparderie, St-Sauveur, Valcoste et autres lieux, conser du roy, grand-maître général des Eaux et Forêts du duché de Longueville, comté de Tancarville et de Gournay, la Fertey-en-Bray et autres en dépendants, nomme auxd. chapelles vacantes par la mort de Me Adrian Dubosc, pbfë, décédé le 31 juillet dernier, la personne de Me Jacques Gaillard, pbfë, originaire de la parr, de Conteville, diocèse de Bayeux, chanoine delà prébende et haute-justice du Val-au- Vigneur, fondée en la cathédrale de Lx, et prie le seigr évêque de Bayeux de lui donner la collation desd. bénéfices. Le 13 décembre 1696, led. Sr. Gaillard prend possession desd. chapelles.

437. – Le 25 avril 1702, vu l’attestation du sr Crosnier, pbre, curé de Clarbec, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Boucquetot, Esc., fils de feu Pierre de Boucquetot et de noble dame Catherine Le Mercier, de la parr. de Clarbec, d’une part, et damlle Geneviève de Grieu, fille de feu Jacques de Grieu, Esc., sr d’Estimauville, et de dame Marie Lambert, de la parr, de Manerbe, et demeurant en la parr, de St-Germain de Lx, d’autre part. On passe outre à l’opposition formée aud. mariage par François de Boucquetot, chevalier, seigr du Mesnil-Tison, représenté par son fils Pierre de Boucquetot, « Escuier. »

513. – Le 14 avril 1708, Mesre Jean-Louis-Henry de Borel, seigr et patron de Manerbe, nomme aux chapelles du Buisson et de St-Sauveur en lad. parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, vacantes par le décès de Me Jacques Gallard, pbfë, la personne de Me Charles-Emmanuel de la Viéville, pbfë du diocèse de Paris, licencié en théologie de la Maison et Société de Sorbonne et grand vicaire d’Agen.

540. – Le 16 juin 1708, le seigr de Manerbe, patron des deux chapelles de Se Sauveur et du Buisson, en la parr, de Manerbe, ayant nommé auxd. bénéfices la personne de Mre Charles-Emmanuel de la Viéville, pbfë du diocèse de Paris, vicaire général du diocèse d’Agen, et celui-ci n’ayant fait aucune réponse, led. seigr, pour ne pas être privé de son droit de nomination, nomme à ces chapelles la personne de Me François Lefort, pbre, curé de Manerbe.

185. – Le 18 février 1710, vu l’attestation du sr Présey, vicaire de Manneville-la-Raoult, dispense de bans pour le mariage entre Jean de Cécire, Escr, sr de Raulbeunier, fils de Jean de Cécire, Escr, sr de Cressanville, et de noble dame Suzanne Duval, de lad. parr. de Manneville, d’une part, et Marie Lambert, fille de Mre Gabriel Lambert, chever, seigr de St-Marc, et de noble dame Françoise de Borel, de la parr, de Manerbe.

178. – Le 31 janvier 1711, Mgr de Nesmond, évêque de Bayeux, donne un Exeat, à Me François Grip, pbrë de la parr, de Manerbe.

311. – Le 17 février 1712, François De la Taille, fils Robert, demeurant à Manerbe, et Jean Le Taillois, fils Charles, demeurant à St-Martin-aux-Chartrains, constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Le Taillois, acolyte, neveu dud. De la Taille et fils dud. sr Jean, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jean-Baptiste Le Taillois, pbre, cy-devant curé des Parfontaines, demeurant à Pont-l’Evêque, et plusieurs autres cautions.

665. – Le 8 mars 1720, titre clérical fait en faveur de Me Jean-Pierre Bazin, acolyte du Torquesne, par Jean Bazin, marchand, de la parr, de Manerbe.

139. – Le 15 juin 1726, dispense de bans pour le mariage entre Claude de Lambert, Escr, seigr de Potigny, fils de Gabriel de Lambert, Esc., seigr de Potigny, et de noble dame Jacqueline de Collet, de la parr. de Manerbe, d’une part, et damlle Geneviève de Margeot, fille de Charles de Margeot, Escr, seigr de St-Ouen, et de noble dame Anne des Acres, de la parr, du Mesnil-Simon.

373. – Le 26 févr. 1743, dispense de bans pour le mariage entre Claude Lambert, Escr, fils de feu Gabriel et de Jacqueline de Collet, demeurant à Manerbe, diocèse de Bayeux, d’une part, et damIle Louise-Angélique Louchard de la Verdière, fille de feu Gabriel Louchard, Escr, sr de la Verdière, brigadier des chevau-légers de la garde du roy, chevalier de l’Ordre de S4 Louis, et de noble dame Elisabeth Deshayes, de la parr. d’Orbec.

54. – Le 31 oct. 1734, François Bance, fils de Jean et de Marguerite Houssaye, de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, rite dimissus, reçoit à Lx la tonsure et les ordres mineurs.

171 . – Le 6 mars 1745, Me François Bence, pbrë du diocèse de Bayeux, âgé de 30 ans, originaire de la parr, de Manerbe, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 10 mars 1745, il obtient des lettres de quinquennium du recteur
de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Meaux, Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Baveux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez, Le Mans, St-Malo, Rennes et Dol, ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.

309. – Le 11 avril 1748, Me Charles Le Breton, pbFe du diocèse de Bayeux, vicaire de St-Jean de Manerbe, aud. diocèse, et Me ès-arts en l’Université de Caen, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

202. – Le 8 juin 1750, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Creps, originaire de la parr, de Manerbe et demeurant depuis douze ans à Pont-l’Evêque, fils de feu Jacques Creps et de Françoise Le Mercier, d’une part, et Marie-Anne Hébert, originaire de Pont-l’Evêque et demeurant depuis cinq ans à Danétal, fille de feu François Hébert et de feue Anne Dalençon.

12. – Le 21 oct. 1779, dispense de bans pour le mariage entre M. Cyprien-François de la Rouvraye, fils de feu Cyprien et de feue Marguerite de la Rouvraye, originaire de la parr, du Sap-André, et demeurant en celle de St-Germain de Lx, d’une part, et Marie-Catherine-Thérèse-Françoise Bossey, fille de Nicolas, de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux.

1786. Jacques-Pierre Drieu, pbrë, originaire de la parr, de Manerbe, diocèse de Bayeux, et curé de Montreuil au même diocèse.
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
201. Robert Rosée, Sr. en partie du dit lieu de Manerbe, a dit être extrait de noblesse ancienne , et issu de Jean Rosée, son bisayeul, vivant en 1433, seigneur d’Estarville, et de damoiselle Marie de la Bouverie, son épouse, desquels il a dit fournir sa descente par plusieurs lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe.
285. Melchior Borel a baillé sa généalogie avec le Sr. de Manerbe, sur l’article et parroisse du dit lieu de Manerbe, n°. 199.

Dictionnaire Géographique, Historique Et Politique Des Gaules Et De La France – Expilly, Jean-Joseph.
MANERBE ou Manherbe, en Normandie diocèse de Bayeux, parlement & intendance de Rouen, élection de Pont-l’Evêque, sergenterie de Cambremer. On y compte 3. feux privilégiés & 110. feux taillables. Cette paroisse est à 2. 1. S.de Pont-l’Evêque, & une & demie N. O. de Lizieux. C’est une des neuf paroisses qui composent
l’exemption de Cambremer. La présentation à la cure appartient au seigneur, qui, à chaque mutation présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux, parmi lesquels l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice, suivant un aveu de l’an 1453. Les héritiers de feu N. Girard-Servain chevalier, tenoient noblement, par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom. Le tenant est obligé de faire quarante jours de service au châtel de Neuilly appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est nommé en temps de guerre; mais on ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince, quand il est mandé. De l’honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines. Le personnat de Manerbe n’existe plus ; le titre, ainsi que les revenus, en a été affecté aux Lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent les grosses dixmes de cette paroisse.

La Normandie monumentale et pittoresque Calvados.
Le Château De Manerbe
L’ancienne paroisse de Manerbe, bien qu’ayant perdu de son importance, est encore une des plus grandes communes du canton de Blangy. Sa destinée a toujours été de ne pas appartenir à Lisieux, dont six kilomètres seulement la séparent jadis, elle dépendait de l’évêché de Bayeux, exemption de Cambremer; actuellement elle est rattachée à Pont-l’Evêque.
Manerbe était autrefois couvert de fiefs : voici en quels termes les énumère un état manuscrit de la fin du XVII° siècle que nous possédons :
– Manerbe demy-fief de chevallier appelé l’honneur de Manerbe, relève de la baronnie de Cambremer, le dict sr de Manerbe à droict de château et au bénéfice.
– Le fief Donait 6° de fief – Le Pré d’Auge, tiers de fief – Argentelles, Manerbe, demy-fief tenu en parage de François Borel, appartenant à Robert Rosey, arrière-fief ; le fief de la Planque, le fief du Menillet

Après avoir appartenu à une famille portant son nom, la terre de Manerbe passa dans la famille Servin, qui la possédait au XIVe siècle, et « dont l’un des membres, revenu d’Orient, ne fut point étranger, – nous écrit M. l’abbé Loir, l’érudit président de la Société historique de Lisieux, à l’introduction et à la prospérité de la fabrication de la céramique prédaugienne ».
Puis, dès 1463, nous trouvons à Manerbe les Borel; cette famille, qui se disait originaire d’Espagne, a conservé cette terre jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, sous le titre en dernier lieu de baronnie et de comté. Elle a formé de nombreux rameaux qui ont possédé les terres de la Viparderie, des Essarts, d’Herbigny, des Varendes, des Fontaines, etc.; l’un d’eux, celui de Boulon, terre qui lui venait des Hébert, s’est fondu, au commencement du siècle dernier, dans la famille Varin, qui a donné à Pont-l’Evêque ses derniers tabellions (2).
Sortie de la famille Borel, la terre de Manerbe, après de nombreuses mutations, fut achetée, en 1833, par M. de Baglion de la Dufferie. Cette possession devait être néfaste pour le vieux château contemporain de Louis XIV, et qui avait déjà beaucoup souffert lors de la Révolution; car le nouveau propriétaire en démolit les précieux vestiges au lieu d’en faire l’objet d’une réparation intelligente qui eût fait valoir ces nobles restes du passé. Actuellement s’élève, à la place du vieux manoir, une vaste maison carrée, sans style et complètement moderne : elle est entourée de douves, de magnifiques eaux vives et de superbes futaies; un très beau parc couvre la colline voisine et ses ombrages s’aperçoivent de la vallée de la Touques. Seuls les communs du vieux château sont restés debout; ils portent l’empreinte du grand siècle, et la date de 1669 qui s’y lit encore était celle de la construction de l’ancienne demeure des de Borel, qui a si malheureusement disparu.
Aujourd’hui, la terre de Manerbe appartient à M. le prince Michel Vlangali Handjéri, petit-fils du prince Alexandre Handjéri, ex-hospodar de Moldavie.
[Vlangali-Handjéri (S. A. le prince), au château de Manerbe..1886.
Le prince Michel Vlangali Handjéri est né le 16 novembre 1833 à Tifllis, où son père, conseiller d’État actuel de l’empereur de Russie, avait été envoyé pour prendre part, avec le maréchal Paskéwitch, aux guerres contre la Perse et la Turquie. Après le départ du maréchal Paskéwitch pour Varsovie, il ne put s’entendre avec son successeur, le baron Rosen, et se rendit à Saint-Pétersbourg où il devait recevoir d’autres fonctions. A peine arrivé, il y mourut dans toute la force de l’âge, en mars 1833.
Le prince Michel Vlangali Handjéri était âgé de trois mois lorsqu’il perdit son père. — Son grand-père l’adopta et se chargea de son éducation. Il l’envoya avec sa mère à Berlin, où il fit de fortes études, et reçut le grade de docteur en philosophie à l’âge de dix-neuf ans.
En 1850, il vint se fixer en France.
Le prince fonda, avec son ami, M. le baron Bourgoing, la Société d’Ethnographie. Depuis la mort de sa mère, le prince Vlangali Handjéri habite le château de Manerbe, dans le département du Calvados. (Note de la ShL)°]

Le manoir d’Argentelles, situé sur Manerbe, à l’extrémité nord-ouest, vers le Torquesne et Formentin, ne présente aucun intérêt architectural; il est depuis deux siècles la propriété de la famille Le Prévost, et est actuellement habité par M. le baron Le Prévost d’Iray.
Avant la Révolution, Manerbe, outre sa cure, renfermait sur son vaste territoire deux chapelles, celle du Buisson et celle de Saint-Sauveur : elles ont depuis longtemps disparu.
Le Commandeur Henry Le Court.
(1) État des fiefs de la vicomté d’Auge, mss. Archives de Lierremont.
(2) Insinuations ecclésiastiques de Lisieux. Pass. Etat civil de Pont-l’Évêque.

88888888888888888888888888888888888888888

2 -FORMEVILLE Terre et Château de Manerbe :
Vente faite le 28 mars 1833 par Me. Marier Clemence Brochet de Vérigny, épouse séparée de biens de M. Bernardin Maurice de la Roche-Macé, propriétaire demeurant à Nantes, place Louis XCVI, Hôtel de Brie.
à M. Jacques Bertrand François de Baglion de la Dufflerie, propriétaire demeurant à son château de Saint-Aubin-de-Scellon (Eure) la terre et château de Manerbe située en la commune du même nom, arrondissement de Pont-l’Evêque moins la ferme du Lieu Paris, dont Mme de Manerbe grand-mère maternelle de Mme de la Roche Macé avait l’usufruit et cette dernière la nue-propriété.

Cette terre se compose :
1° d’un château, cour d’honneur, jardin, bâtiments :
2° de la ferme de Martigny
3° d’un moulin à blé avec cour plantée et jardin
4° d’une forge de maréchal-ferrant et plusieurs petites boutiques
5° de la ferme de la Duhannerie
6° de la grande cour, dite cour du château avec le pré y attenant
7° de la cour Mirey
8° d’une pépinière de pommiers d’un petit clos occupé par le desservant de l’église succursale de Manerbe
9° d’un petit pré, dit le Pré Sec, faisant partie de la retenue du château
10° de deux herbages connus sous le nom de Grand et Petit Herbage avec les près, bâtiments et jardins en dépendant
Enfin, de divers bois taillis.
Tout ce qui est vendu contient environ 188 hectares 77 ares 32 centiares.
La présente vente a été faite moyennant la somme de….

Etablissement de propriété
Les immeubles ci-dessus appartenaient originairement à M. Jacques Estienne Deshayes, écuyer, conseiller secrétaire du Roy, demeurant à Honfleur, qui les avait acquis de M. Pierre Claude Hébert domicilié à Paris, suivant contrat passé à Paris le 25 novembre 1757. Depuis, ils ont subi quelques changements et modifications
M. Jean Philippe Deshayes de Manerbe qui a demeuré à Manerbe et à Paris en a hérité comme seul fils dudit sieur Jacques Estienne Deshayes. Il a laissé pour seule héritière Mme Jeanne Louise Clementine Deshayes de Manerbe sa fille, épouse de M. Anne Felix Bereochet de Vérigny.
Madame de Manerbe, mère de Mme de Vérigny avait renoncé à la succession de son mari par acte passé au greffe du tribunal civil de la Seine le 18 prairial…
Mme de Vérigny est morte à Châteauroux où elle demeurait, le 29 mai 1817. Elle a laissé deux héritières, Mme de la Roche-Macé et Melle de Vérigny ses filles.
Cette dame avait légué à son mari tout ce dont la loi lui permettait de disposer; mais M. de Vérigny étant mort au château de Balagny le 21 octobre 1825 et ayant laissé les mêmes héritières, il a été procédé au partage des deux successions le 14 juin 1826, devant Me. Boursier, notaire à Paris. Il en résulte que la terre de Manerbe a été dévolue en entier à Mme de la Roche-Macé ce partage a été ratifié par M. de la Roche-Macé suivant acté passé devant le même notaire le 14 janvier 1827.
(Extrait des minutes de Me. Daufresne, Notaire à Lisieux – Arthème Pannier – Copie de Ch. Vasseur)

Mémoires pour sevir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – Michel Béziers , Gaston Le Hardy
Manherbe (Saint-Jean-Baptiste de). 9 feux privilégiés, 110 taillables.
Mgr l’évêque de Bayeux présentait autrefois à la cure ou vicairie de ce lieu. Le droit, selon l’historien de Bayeux, fut confirmé par arrêt de l’Échiquier, en 1296, à Pierre de Benais, successeur de l’évêque Odon qui l’avait acquis. Il lui était contesté par Adam Le Servain, seigneur temporel de Manherbe. Les successeurs de ce seigneur en sont rentrés depuis en possession. Voici comment ils nomment à la cure : A chaque vacance, le seigneur de Manherbe présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux; l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice. Cette paroisse avait autrefois plusieurs titres de bénéfices, qu’on trouve ainsi spécifiés, avec leurs présentateurs, dans le vieux pouillé de l’évéché  » Personatus de Manerbia » Episcopus Bajocensis ecclesia de Manerbia vel vicaria, — Idem, ecclesia seu capella sancti Salvatoris, dominus aegidius deVenoix vel dominus G.Servain, ets olebatesse curata. — Capella deDumo in parochia de Manerbia: dominus Guill. Servain, sicut dicitur quod XXX° anni sunt elapsi, episcopus Bajocensis contulit pleno : dicitur etiam quod solebat esse curata, et quod habebat quatuor parochianos.(1) Le personnat de Manherbe n’existe plus. Le titre et le revenu ont été réu- nis aux lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent la grosse dîme de la paroisse. Les chapelles de Saint-Sauveur et de Notre-Dame-du-Bisson, subsistent encore. Elles avaient anciennement chacune un territoire et des paroissiens. C’est le seigneur de Manherbe qui y présente. On prétend qu’il y en avait encore une, du titre de Saint-Eustache à sa nomination, mais dont il n’existait plus depuis longtemps aucun revenu, supposé qu’il y en eut eu. Ce fut pour le recouvrer que Jacques-Pierre de Borel, chevalier, seigneur, baron et châtelain de l’honneur de Manherbe, grand maître des eaux et forêts du duché de Longueville, Tancarville, Gournay et Etrépagny, nomma le 8 avril 1682, à cette chapelle, vacante, dit-il, depuis un très long temps, en sorte qu’on n’y voit ni marques ni vestiges, mais seulement existante par ouï dire, et par lettres qui en font foi. Il ne paraît pas que cette nomination ait eu d’effet. Il y a dans cette paroisse une terre seigneuriale appelée Argentelles, éloignée d’une demi-lieue au moins de l’église. Le motif de l’éloignement, joint à la difficulté du chemin, qui est très mauvais en tous temps, porta Mgr de Luynes, évêque de Bayeux, à permettre à M. le Prévost, écuyer, seigneur et patron de Cremanville, son possesseur, par lettres du mois de juillet 1753, d’établir une chapelle domestique dans sa maison. M. Hébert est seigneur de Manherbe, seigneur suzerain du Baye, ancien château de Cambremer, et seigneur en partie du Prédauge. Les héritiers de feu messire Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronie de Cambremer, en 1453, la noble tenure nommée l’honneur de Manherbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom, et dont le tenant est obligé de faire 40 jours de service au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est sommé en temps de guerre. On ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince quand il est mandé. De l’honneur de Manherbe sont :
1° en paroisse du Prédauge, le fief entier de l’Épée, qui fut à feu Guillaume d’Asnières et Jean-Louis.
2° au même lieu du Prédauge, le Mont-Roty, quart de fief qui fut à défunt Olivier de Semilly.
3° en paroisse d’Ostier, le fief entier de la Planque qui fut à messire de la Planque, chevalier.
4° à Cambremer, le Bays ou Bert, quart de fief.
5° à Maigny vicomte d’Auge, le fief entier de la Brecte qui fut à Guillaume Louvet.
6° à Grandouet, 1 quart de fief qui fut à Jean Servain.
Cette paroisse est à une lieue de Lisieux, et à 2 lieues du Pont-l’évéque.
(1) Manerbe Evêque de l’Eglise de Bayeux ou Vicaire de Manerbe.
La même église ou chapelle Saint-Sauveur, seigneur Aegidius de Venoix ou seigneur G. Servain
La chapelle de Dumo dans la paroisse de Manerbe : seigneur Guill. Servain, on dit que trente ans se sont écoulés depuis que l’évêque de Bayeux a conféré en entier.

Extrait des chartes, et autres actes Normands ou Anglo-Normands à Calvados. 2 6 Léchaudé d’Anisy, Amédée Louis.
No. 144.-41. Adam Sylvanum. ou Du Bois, chevalier, donne aux frères de l’ordre de Sainte-Trinité et des Captifs, de Lisieux, en 1236, une rente de quinze sols, monnaie
courante, à prendre dans la paroisse de Manerbe, sur Guillaume Paynel, son homme. Cette donation est revêtue de son sceau et d’un contre-sceau, qui est évidemment un antique. (Pl. 16, fig. 9 et 10.)
No. 2. Accord fait, le 10 novembre 1514, entre les religieux de Notre-Dame-du-Val-Richer, d’une part, et Jean Bourel, ainsi que Pierre Roussée, seigneur de Manerbe,
d’autre part, par suite duquel ces derniers donnent à l’abbaye vingt acres de terre dans la paroisse de Manerbe, afin d’être déchargés du droit dont ils jouissaient de faire pâturer leurs bestiaux sur toutes les terres de leur seigneurie. (Les sceaux brisés.)
No. 3. Par un acte passé en la vicomté d’Auge, le 20 avril 1516, les religieux du Val-Richer donnent au seigneur de Manerbe quelques petites parties de rente, et reçoivent, en contre-échange, deux acres de terre dans ladite paroisse de Manerbe. (Le sceau brisé.)

Bulletin monumental. 27
M. de Manerbe est Pierre-Thomas-François de Borel, comte de Manerbe, gouverneur et châtelain du château de Joux et de la ville de Pontarlier en Franche-
Comté, des ville et château de Touques en Normandie, chevalier de St.-Louis, etc.,etc.
Il mourut, le 2 novembre 1762, dans sa soixante-dix-septième année, après avoir épousé, en premières noces, Marie-Françoise de Borel de Clarbec, sa cousine germaine; et, en deuxièmes noces, le 9 avril 1750, Henriette-Marie-Joséphine de La Boissière-Chambors.
La famille de Borel portait de gueules à la bande de vair accostée de deux lions d’or (Lachesnaye-Desbois, t. II, p. 657).
Borel de Manerbe, de gueules à la bande d’azur chargée de 4 écussons d’argent posés en bande & accompagnés de trois lions d’or, au dessus un au dessous; ou de gueules à la bande de vair accompagnée de 2 lions d’or, un au dessus un au dessous

L’Honneur est un fief qui équivalait au comté : ce titre, croyons-nous, est spécial à la Normandie et à l’Angleterre.
Nous connaissons, aux environs de Lisieux, l’Honneur d’Écajeul et l’Honneur de Manerbe, qui furent toujours, l’un et l’autre, dans les mains de familles puissantes.

Nouvelles ecclésiastiques, ou mémoires pour servir à l’histoire de la constitution Unigenitus. 1744.
Le 21 Mars de cette année, mourut sur la Paroisse de Saint-Etienne du Mont, muni des Sacremens de l’Eglise, un saint qui s’appelloit Jacques Crés né dans le Diocèse de Bayeux à Manerbe, une des Paroisses de ce qu’on appelle l’Exemption de Cambremer près de Lizieux. Il avoit été élevé à Paris par deux oncles paternels qui furent successivement Trésoriers du Chapitre de St-Jacques-l’Hôpital, où il eut lui-même une Chapelle.
Un de ses oncles (on ne sait lequel lui résigna le Prieuré simple de Montargis d’environ 600 livres de revenu, dans la Paroisse de Cambremer; et il remit alors la Chapelle qu’il avoit à Saint-Jacques de l’Hôpital. Les Mémoires sur lesquels nous dressons cet. Article ne nous apprennent rien sur son entrée dans les Ordres Sacrés; mais son éducation, ses liaisons, et toute la suite de sa vie, sont des garans assez surs que sa vocation dut être bien canonique.
Quelques services importans qu’il rendit aux Religieuses avant leur entiere dispersion furent découverts, et déplurent aux persécuteurs de ces saintes filles. C’est ce qui obligea M. Cres à s’éloigner de Paris, et à changer de nom et d’habit, ou (comme M. Thierry s’exprime) à prendre un habit gris.
Dans cette nouvelle situation, ce pieux Ecclésiastique devint Econome de l’Hôpital de la ville de Laval, il remplit cet emploi près de 12 ans.
Cependant il essuya, de la part surtout du Chapelain, des traverses qui l’obligèrent de se retirer, au grand regret des Administrateurs, et encore plus des pauvres.
De Laval il alla demeurer quelque tems dans son Prieuré; puis à une lieue et demie de ce Bénéfice dans un petit bien de famille qu’il avoit dans la Paroisse où il étoit né. Le hameau où il demeuroit étant à une lieue de l’église, trop éloigné par conséquent pour que les habitans pussent envoyer leurs enfans aux écoles, il en tint une lui­ même chez lui. Le désir de perpétuer le bien qu’il y faisoit, le porta à employer tout son patrimoine pour y établir une Maîtresse d’école, laquelle seroit en même tems chargée de l’instruction des enfans et du soin des malades.
La fondation étant faite, et une Maîtresse d’école installée, il fut question de voir ce que deviendroit le Fondateur; car outre qu’il n’avoit plus de bien dans ce lieu-là, il étoit si éloigné de l’église, qu’il ne pouvoit y aller que très-difficilement les Dimanches et les Fêtes. Il s’abstint de toute fonction ecclésiastique, et ne porta pas même le surplis, de peur d’attirer l’attention de l’Evêché.
Le résultat de son entretien avec le Prélat, fut de l’obliger à sortir incessamment de chez le Curé où il demeuroit, mais sans lui défendre de demeurer dans le Diocèse. Il obéit ponctuellement, et se retira au Pont-audemer, même Diocèse. Quoiqu’il y fut en pension dans une maison particulière, et qu’il n’y fit pas plus de fonctions que dans son dernier domicile, l’Evêq. ne tarda pas à lui députer enco­re le Doyen du canton, pour lui ordonner enfin de sortir du Diocèse. En conséquence il alla ( au mois d’Août 1739) demeurer à Rouen, jusqu’en 1742 qu’il fit un voyage à Paris. Il mourut fur la Paroisse de St-Etienne-du-Mont, muni des Sacremens le 21 Mars 1744. (Nouv. Eccl. du 23 Juillet 1744.)

Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux – L’abbé Béziers

On appelle exemption de Cambremer (de Camera Osmarii ) un district de 9 paroisses situées dans le diocèse de Lisieux , lesquelles, pour le spirituel , dépendent de Mgr l’évêque de Bayeux . Cette exemption est surnommée de Cambremer , par rapport à la paroisse de ce nom, qui est la principale du canton . C’est un chef- lieu de sergenterie qui dépend de l’élection du Pont-l’Évêque, sous la généralité de Rouen . De 19 paroisses qui composent
la sergenterie , 9 sont reconnues pour être du diocèse de Bayeux , savoir : Cambremer , Saint-Vigor . de Crèvecoeur, Saint- Pair – du – Mont , Saint- Laurent- du – Mont, Montreuil , Grandouet , Saint -Ouen- le- Paingt, Manherbe et Prédauge , avec l’abbaye du Val- Richer, de l’ordre de Citeaux . Or , comme cette exemption est voisine de l’archidiaconé d’Hyesmes , il m’a paru que c’est ici le lieu de donner le détail des paroisses qui la composent.
Mais il faut observer auparavant que le chanoine de Cambremer, fondé en l’église cathédrale de Bayeux , jouit depuis un temps immémorial de la juridiction archidiaconale , des droits de visite , et de la troisième partie des déports dans toute l’exemption . Son fief seigneurial
est assis dans la paroisse de Cambremer, et il a une extension dans celle de Vaubadon , vicomté de Bayeux , auquel lieu est le fief de Quiry, mouvant et relevant parfoi et hommage de celui de Cambremer .

Cambremer (Saint -Denis de) . Bourg, 5 feux privilégiés, 160 feux taillables , 700 habitants.
Mgr l’évêque de Bayeux est seigneur et baron de Cambremer. Dans l’aveu que l’évêque Zanon Castiglione rendit au roi , le 4 avril 1453 , du temporel de son évêché, il déclare que les fiefs relevant de sa baronie. de Cambremer sont : la terre et seigneurie de Crèvecoeur ,
le fief de Manherbe, le fief de Saint- Laurent-du- Mont , et le fief de Montreuil. Le chanoine de Cambremer présente de plein droit à la cure , et perçoit les grosses et menues dîmes. Le fief du Baye, ancien château dont M. de Manherbe est seigneur suzerain , le fief de Fresnay , le fief de Catillon, le fief de Trouarn , le village d’Englesqueville, et les Ormes-de-Candepie sont de la dépendance et du territoire de Cambremer. Il y a aussi le prieuré simple de Saint-Antonin- de- Montargis , à la nomination des moines de Tiron , situé dans une ferme à eux appartenant.
De plusieurs chapelles fondées dans cette paroisse , et qui ne subsistent plus , on distinguait celle de Saint- Jean-Baptiste, dans l’église paroissiale , à laquelle nomma, au mois de février 1629 , Guillaume Le Bienvenu , écuyer , sieur de Saint-Laurent, comme propriétaire de la terre et franche vavassorie de Cambremer, et celle de Saint- Jacques-du-Candepie, dont Alexandre Sales , conseiller clerc au Parlement de Rouen , fut pourvu le 1er mai 1664.
Le bourg de Cambremer est à 7 lieues de Caen , 3 de Lisieux et 4 du Pont- l’Évêque.

Manherbe (Saint- Jean-Baptiste de) . 9 feux privilégiés , 10 taillables. Mgr l’évêque de Bayeux présentait autrefois à la cure ou vicairie de ce lieu. Le droit, selon l’historien de Bayeux, fut confirmé par arrêt de l’Échiquier, en 1296, à Pierre de Benais, successeur de l’évêque Odon qui l’avait acquis. Il lui était contesté par Adam Le Servain, seigneur temporel de Manherbe. Les successeurs de ce seigneur en sont rentrés depuis en possession . Voici comment ils nomment à la cure : A chaque vacance , le seigneur de Manherbe présente trois sujets originaires du diocèse de Bayeux ; l’évêque en choisit un pour remplir le bénéfice . Cette paroisse avait autrefois plusieurs titres de bénéfices, qu’on trouve ainsi spécifiés, avec leurs présentateurs, dans le vieux pouillé de l’évêché : Personatus de Manerbia : Episcopus Bajocensis ecclesia de Manerbia vel vicaria. — Idem. ecclesia seu capella sancti Salvatoris, dominus Ægidius de Venoix vel dominus G. Servain, et solebat esse curata. -Capella de Dumo in parochia de Manerbia : dominus Guills Servain, sicut dicitur quod XXX anni sunt elapsi, episcopus Bajocensis contulit pleno: dicitur etiam quod solebat esse curata, et quod habebat quatuor parochianos . Le personnat de Manherbe n’existe plus. Le titre et le revenu ont été réunis aux lazaristes, qui, à ce droit, perçoivent la grosse dime de la paroisse. Les chapelles de Saint- Sauveur et de Notre-Dame-du- Bisson , subsistent encore. Elles avaient anciennement chacune un territoire et des paroissiens. C’est le seigneur de Manherbe qui y présente. On prétend qu’il y en avait encore une, du titre de Saint – Eustache, à sa nomination, mais dont il n’existait plus depuis longtemps aucun revenu, supposé qu’il y en eut eu ( 1 ). Ce fut pour le recouvrer que Jacques- Pierre de Borel, chevalier, seigneur, baron et châtelain de l’honneur de Manherbe, grand maître des eaux et forêts du duché de Longueville, Tancarville, Gournay et Etrépagny, nomma le 8 avril 1682 , à cette chapelle, vacante, dit-il , depuis un très long temps, en sorte qu’on n’y voit ni marques ni vestiges, mais seulement existante par ouï dire, et par lettres qui en font foi . Il ne paraît pas que cette nomination ait eu d’effet.
Il y a dans cette paroisse une terre seigneuriale appelée Argentelles, éloignée d’une demi- lieue au moins de l’église. Le motif de l’éloignement, joint à la difficulté du chemin, qui est très mauvais en tous temps, porta Mgr de Luynes, évêque de Bayeux, à permettre à M. le Prévost, écuyer, seigneur et patron de Cremanville, son possesseur, par lettres du mois de juillet 1753, d’établir une chapelle domestique dans sa maison. M. Hébert est seigneur de Manherbe, seigneur suzerain du Baye, ancien château de Cambremer, et seigneur en partie du Prédauge. Les héritiers de feu messire Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronie de Cambremer, en 1453 , la noble tenure nommée l’honneur de Manherbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom, et dont le tenant est obligé de faire 40 jours de service au châtel de Neuilly, appartenant à l’évêque de Bayeux, quand il en est sommé en temps de guerre. On ne trouve pas qu’il soit tenu de faire le service d’un chevalier en l’ost du prince quand il est mandé. De l’honneur de Manherbe sont : 1º en paroisse du Prédauge, le fief entier de l’Épée, qui fut à feu Guillaume d’Asnières et Jean-Louis ; 2º au même lieu du Prédauge, le Mont-Roty, quart de fiefqui fut à défunt Olivier de Semilly ; 3° en paroisse d’Ostier, le fief entier de la Planque qui fut à messire de la Planque, chevalier ; 4° à Cambremer, le Bays ou Bert, quart de fief ; 5º à Maigny, vicomté d’Auge, le fief entier de la Brecte, qui fut à Guillaume Louvet ; 6° à Grandouet, 1 quart de fief qui fut à Jean Servain. Cette paroisse est à une lieue de Lisieux, et à 2 lieues du Pont-l’Évêque.

Vincent Hincker, Arnaud Poirier, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 05 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/
Etude de la nécropole mérovingienne de Manerbe avec la finalisation de l’étude anthropologique de la population inhumée, réalisée par Arnaud Poirier.
En 2006, 26 nouvelles sépultures ont été découvertes, auxquelles s’ajoutent six autres dont la fouille avait été amorcée en 2004 ou 2005.

Vincent Hincker, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 35 | 2005, mis en ligne le 15 juillet 2023,
Le monastère bénédictin de Saint-Sauveur de Manerbe devait avoir été créé exnihilo dans la seconde moitié du IXe s. et avoir été en fonction pendant un très court laps de temps. Seule la chapelle apparaissait encore en usage jusqu’à l’aube du XIXe s. Les investigations menées en 2004 ne viennent pas corroborer les sources écrites, du moins dans l’état actuel de l’enquête archéologique. Les vestiges de la chapelle Saint-Sauveur de Manerbe permettent de restituer un édifice long de 13 m et large de 8 m, installé sur une terrasse artificielle aménagée sur le versant de la vallée. Il comprend un porche quadrangulaire profond de 2,50 m et une nef, elle-même subdivisée en trois parties. Un probable clocher quadrangulaire constituait une annexe accolée au SE de l’édifice principal. Les maçonneries étudiées semblent appartenir à deux grandes phases de construction. La première placée dans le courant du XIIIe ou du XIVe s. et la seconde, qui s’identifie par l’utilisation de blocs de craie cénomanienne et de briques de remplissage de colombage, dans le courant du XVIe s. La décoration intérieure est également refaite comme en témoignent les nombreux pavés bicolores retrouvés. À la suite de la vente de l’édifice comme bien national en 1791, la chapelle est presque totalement détruite. Divers indices recueillis suggèrent la présence d’éléments de construction plus anciens qui devraient être abordés en 2005. En se référant au témoignage de L’Historia translasonis corporum sanctorum Ragnoberti et Zenonis, Hervé aurait dû faire construire au IXe s. le monastère accueillant les reliques dans un lieu exempt de sépultures antérieures, or l’exploration exhaustive d’un quart de l’emprise de la nef a permis de découvrir onze sépultures remontant au milieu et à la seconde moitié du VIIe s. Toutes les tombes sont orientées EO, avec la tête du défunt à l’ouest. Dans la zone fouillée elles s’organisent selon quatre lignes parallèles. Six ont été découvertes totalement vides ou partiellement perturbées. Quatre autres sépultures conservent les restes d’individus déposés en décubitus dorsal avec les bras croisés sur le bas-ventre ou posés le long du corps. Les défunts paraissent avoir été inhumés dans des fosses sépulcrales oblongues ou quadrangulaires. Le comblement des sépultures étudiées ne comportait aucun clou. Le seul contenant identifié est un sarcophage monolithique en calcaire et de forme trapézoïdale. La datation des sépultures reste indéterminée à l’exception de trois d’entre elles qui comportent du mobilier funéraire du VIIe s. et de l’inhumation en sarcophage. Les vestiges d’occupation, de type « habitat », observés au sud de la chapelle peuvent être attribués à une fourchette chronologique allant du XIIIe ou XVIIIe s. en fonction du mobilier céramique qui y a été collecté. Ils se composent de niveaux de remblais, mêlés à des niveaux d’occupation ou de circulation (cailloutis) et à des structures excavées de type « fosse » ou « trous de poteau ».

Vincent Hincker, Arnaud Poirier, « Manerbe (Calvados). Saint-Sauveur » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 38 | 2008, mis en ligne le 24 avril 2019, consulté le 05 janvier 2024. URL : http://journals.openedition.org/
L’année 2007 marque l’achèvement de l’étude de la nécropole mérovingienne de Manerbe avec la finalisation de l’étude anthropologique de la population inhumée, réalisée par Arnaud Poirier. 113 sépultures datées du VII s. ont été fouillées ; s’y ajoutent cinq ossuaires qui contenaient les vestiges osseux d’individus déplacés au moment de travaux de nivellement intervenus au XVIe s. La conservation médiocre des squelettes limite les possibilités de discrimination par sexe et par âge. Sur les 120 individus recensés, seulement 28 hommes (23 % de l’effectif total) et 22 femmes (18 %) ont pu être identifiés avec certitude. Les quinze sujets immatures représentent 12,5 % de l’effectif total exhumé. Cette sous-représentation des jeunes, très fréquente dans les nécropoles régionales de cette période, pourrait être due à un problème de conservation différentielle (plus grande fragilité physico-chimique des os des jeunes enfants) ou à une plus faible profondeur des petites fosses. Avec un âge moyen au décès supérieur d’environ une décennie, les femmes semblent avoir de meilleures conditions de vie que les hommes. De rares caractères discrets ont été reconnus. La proximité entre certains individus qui en sont porteurs ou leur association chez plusieurs défunts pourraient indiquer d’éventuels regroupements familiaux. Néanmoins, l’échantillon étudiable est trop lacunaire pour l’attester de manière certaine. Dans l’ensemble, l’état sanitaire de cette population apparaît très médiocre. Les pathologies observées sont d’origine dégénérative ou trouvent leur origine dans des activités répétitives. L’ensemble des caractéristiques révélées par l’étude anthropologique évoque avant tout un monde paysan sensiblement proche de celui qui est à l’origine de la nécropole de Verson (Calvados). Les conclusions de cette étude viennent de ce fait corroborer celles de l’analyse des gestes funéraires et du mobilier accompagnant les défunts dans leur tombe.

Lehner, F. A. von: Fürstlich Hohenzollern’sches Museum zu Sigmaringen.
Musée princier Hohenzollern à Sigmaringen
– Bol, ovale, argile à décors en relief de feuilles, reptiles, Grenouilles etc. brunes et vertes. Dos marbré.
H. 0,065, D. 0,33 M. – Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle. Fin.
– Plaque (Platte) à pied, faïence, à masques et ornements en relief,dos marbré multicolore. P. 0,248 m. Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIème siècle. Fin.
– Plaque, (Platte) Dissolu elliptique, à pied, faïence multicolore. Bordure à décors végétaux en relief, au sol le baptême du Christ en relief. H. 0,06, D. 0,335 M.
Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle
– Peler (Schale) avec pied, faïence multicolore. Ensuite, il y a des figures riches en représentations Position en relief : Persée libère Andromède; sur le Dos marbré.
H. 0,055, D. 0,235 M. – Manerbe en Normandie, dite. « Palissy », XVIe siècle.

Mercure de France. 1750, 5.
Le Mercure de Mai 1750, pag. 206, fait mention de Jacques-Pierre De Borel, Baron de Manerbe,( maître des eaux et forêts en 1681), qui laissa de son mariage avec Anne de Monchi, Dame d’Honneur de la feue S. A. S. Marie D’orléans, Duchesse de Nemours.
1. Pierre-François-Thomas, qui suit.
2. Et Elizabeth, veuve fans enfans en 1747.

Pierre François Thomas de Borel Comte de Manerbe, Lieutenant Général des Armées du Roi, Gouverneur et Châtelain du Château de Joux et de la Ville de Pontarlier , en Franche Comté , et de la Ville et Château de Touques, en Normandie , Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, ci devant Lieutenant et Aide-Major des Gardes du Corps du Roi , né en 1685.
Il entra au service en 1703, et prit part à toutes les guerres que la France, eut à soutenir de 1703 à 1740. A cette époque Borel fut nommé brigadier, et continua de servir, tant à l’armée du Mein qu’en basse Alsace et en Flandre, jusqu’en 1744. Il combattit à Fontenoy, et se trouva aux sièges de Tournay, d’Oudenarde et de Dendermonde (1745). Il fit encore les campagnes de 1746 et 1747, à la suite du roi, qui le nomma lieutenant général en 1748, après la bataille de Laufeld. Il épousa :
– En premières noces, en 1720, Marie-Françoise de Borel, sa cousine germaine, morte sans enfans en 1745.
– En secondes noces, le 9 Avril 1750, dans l’Eglise Paroissiale de S Roch Henriette Marie Josephine de la Boissiere de Chambors , fille de Joseph-Jean-Baptiste de la Boissiere, Comte de Chambors, en Vexin François, ci-devant Ecuyer ordinaire du Roi, et Capitaine au Régiment de Bretagne , et de feue Marie-Anne Angélique de la Fontaine Solaze, son épouse en premières noces.
Pierre François Thomas de Borel est mort le 2 Novembre 1762, dans fa 77°. Année.

– Pèlerinage de Sainte Appoline.
(date non connue)
Petit Manuel du Pèlerinage en l’honneur de Sainte-Appoline, Vierge et Martyre, spécialement invoquée pour le Mal de Dents dans l’Eglise de Manerbe, par Lisieux (Calvados), Lisieux, Imp. Jules Silard, s.d. In-16, 16 p.
p. 2: Renseignements à l’Usage des Pèlerins « Le bureau de la poste et du télégraphe est celui de Lisieux ». p. 3: Notice historique. p. 4-7: Messe de la Fête de Sainte-Appoline, Vierge et Martyre qui se célèbre le 9 Février dans l’Eglise de Manerbe…; p. 8-9: Vêpres; pp. 10-12: Prières de la Neuvaine efficace en l’honneur de Sainte-Appoline. p. 12: Prières et Evangile que le Prêtre récite pour les Pèlerins. pp. 13-15: Litanies de Sainte-Appoline Vierge et Martyre spécialement invoquée contre le mal de dents.

Congrès Archéologique de France 1847.

A l’occasion d’un vase de la renaissance en terre cuite coloriée, trouvé dans le sol à Sainte-Marie-aux-Anglais (Calvados) et présenté par M. Focet, M. Raymond Bordeaux signale à l’attention de la Société et des personnes qui s’occupent de céramique, l’ancienne fabrique de poterie de Manerbe, près Lisieux, maintenant tout-à-fait oubliée.
Suivant un passage de la Géographie Blavienne (article Normandie), cette localité, où on ne fait plus aujourd’hui que des poteries destinées aux usages domestiques, aurait possédé aux XVI. et XVII. siècles une fabrique de vases ornés, de poteries artistiques, analogues aux terres de Venise. Si l’existence de cette ancienne fabrique est maintenant ignorée, ses produits se retrouvent encore en abondance dans le pays d’Auge et à Lisieux.

Dictionnaire de la céramique – Garnier Édouard.
Manerbe (Calvados). Il existait dès le XVI° siècle, à Manerbe, une fabrique de poteries vernissées dont les produits étaient assez renommés pour qu’un auteur du XVII° siècle les ait mentionnés en ces termes : « La vaisselle de terre de Manerbe, près Lisieux, se rapporte à celle de Venise par son artifice et sa beauté. » Nous ne connaissons aucune de ces vaisselles de terre, mais c’est surtout à Manerbe que l’on s’accorde généralement à attribuer ces épis de faîtage, qui devaient être d’un si bel effet décoratif sur les toits et les pignons des anciens manoirs normands on en fabriquait également à Malicorne (Sarthe), à Infreville et à Armentières, en Normandie.

3 – Archives ShL.

Fonds Famille Cottin.

13 – Boîte archives viking. Céramique De Manerbe Et Du Pré-D’augeBoite archives
46- Boite archives. Recherches sur la céramique ornementale de Manerbe et du Pré d’Auge, par Michel Cottin
68 -Tuiles gallo-romaines, reconnaissance des procédés de fabrication, par Solange et Henri Paumier-1992.
Liste de personnes de Manerbe et d’actes du 16ème et 17ème siècle

Fonds COTTIN.
-11 FA – 1 – Fonds Hébert, Manerbe

Notes de Michel COTTIN.
Série 2E 79
Bordeaux : (Basseneville, Manerbe, Le Mesnil-Bacley)
Borel : Caen, Pont-l’Evêque, Ranchy, Saint-Marcof, Saint-Vigor-le-Grand, Rouen (1502-1783)
Borel de Castilly, 1676 (1 pièce)
Borel de Clarbec, 1753 (1 pièce)
Borel de Manerbe : 1626, (1 pièce
Borel de la Pommeraye, 1651 (1 pièce)
Borel de saint-Aubin, 1648, 1650 (2 pièces)
Borel de la Viparderie, 1665 (1 pièce)
2E 383 – Haes, 1689 (Manerbe) (1 pièce)
2E 516 – Le Cousteur (Manerbe, Pont-l’Evêque, Saint-Hymer), 1614-1674 (4 pièces)
2E 551 – Le Liepvre, (Caen, Chicheboville, Le Torquesne), 1707-1710 (3 p.)
2E 551 – Le Lièvre (Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mazilloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne), 1486-1781 (8 p.)
2E 589 – Lepec (Danestal, Manerbe) 1713-1766 (9 p.)
2E 941 – Valette, (Amayé sur-Orne, Manerbe, saint-Ouen-le-Pin) , an IX-1811 (4 p.)
2E 19 – Arnoulin (Le Pré-d’Auge) ,1777 (1 p.)
2E 74 – Boissey (Lisieux, Le Pré-d’Auge), 1747 (3 p.)
2E 358 – Graindorge d’Orgeville: Plan du château du Pré-d’Auge

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.
1200 : Les juges de l’Echiquier de Normandie règlent une contestation entre Jean de Manerbe et Robert Le Moine, frères, sur des biens à Lisieux et Manerbe. Voir « Xe au XVe Siècles », BUON X.

1486-1781 – Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson
– Le Lièvre à Caen, Cahagnolles, Formentin, Manerbe, Notre-Dame-de-Courson, Saint-Martin-de-Mailloc; Saint-Cornier-des-Landes, Orne. AD 14 2E 551 (8 p.)

1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles. Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et Saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1530, 31 juillet – Le Pré-d’Auge. Echange entre Jehan Borel, écuyer, seigneur du fief, terre et seigneurie de Manerbe, et Robert Rouzée, écuyer, du fief de l’Espée au Pré-d’Auge, contre le fief du Bais, à Cambremer.= Arch. SHL. 9F. Deville. B. Copie dossier Achats de fiefs.

1530, 1er août – Le Pré-d’Auge. Union du fief de l’Epée à la terre et seigneurie du Pré-d’Auge consentie par le seigneur de Manerbe en faveur de Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge.= Arch. SHL. 9F. Deville. A. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap. 2 ff.

1532, 25 septembre – Courtonne-la-Meurdrac. Par devant maître Alain Dutertre et Guillaume Defeure, tabellions pour le siège de Moyaux, Pierre Desjardins, de Courtonne-la-Meurdrac, prend à fieffe et à rente de Me Christophe Le Boctey, chapelain de Saint-Eustache de Manerbe, demeurant à Villers, une pièce de terre contenant 2 acres, à Courtonne-la-Meurdrac, moyennant 10 sols de rente. Témoins Robert Regnault et Henry Houlley.= Arch. SHL. Analyse Et. Deville. Parch.

Voir archives SHL 1F397

1535, 22 juin – Le Pré-d’Auge. Accord entre Jehan Paynel le jeune de la paroisse du Pré-d’Auge, se faisant fort pour Robin Vitet, de la paroisse de Manerbe, d’une part, et François Duhan, de Manerbe, au sujet de certaines rentes.= Arch. SHL. 9F. Deville. A. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap.

1564 – Manerbe. A tous ceux qui ces pntes. lettres verront ou orront, Jehan Bréart garde du scel aux obligations de la vicomté d’Auge, Salut. Scavoir faisons que par devant maistre Robert guerout, avocat et guillaume mercier (?) tabellions royaulx en lad. viconte au siège du PontLevesque fut pnt maistre Charles levesque demeurant en la paroisse de manerbe lequel a la requeste et instance… de…. stipullant pour Robert Vymont bourg. de Lisieux a… volontairement a recongneu a son faict et signe qui est le second fait (?)… en ung effet en pappier demeure par devers led guerout pour en faire registre le contenu ensuit. Du descordz et proces pred. aux ples de Rouen (?) pour acquetz … nous Robert Vymont…tant sur les biens de noble homme Jacques borel esc. sr. de la chesnaye heritier… damoiselle sa femme de deffunct …guery… en son vivant esc. sr. du lieu d’une part et maistre charles levesque garant appele= AD 14. 2E 653

1571, 5 mai – Manerbe. Jehan LOGRES, tuilier de la tuilerie du Val-Richer, s’engage envers Charles LEVESQUE, receveur et fermier de la seigneurie de Manerbe, par noble homme Joachim GOSSELIN seigneur de Martigny et de Manerbe, à fournir vingt vingt milliers de tuile pour couvrir la maison, naguère édifiée par led. Gosselin en sa seigneurie de Manerbe. Il devait fournir 18.000 tuiles du grand moule et 2000 du petit moule, ces dernières plombées par les bouts, moitié de vert, moitié de rouge. Cette fourniture faite moyennant cent livres tournois. Ledit LOGRES s’oblige en outre fournir en plus tous les festiers et corniers nécessaires à cette couverture.
= Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe.
1529, samedi 29 mai – Le Pré-d’Auge, Meulles. Noble homme Claude Le Louveulx, seigneur de La Lozière et de Soussay et maistre Guillaume Le Louveulx, seigneur de Formentin, vendent à noble homme Robert de La Rivière, seigneur du Pré-d’Auge, le fief, terre et seigneurie de l’Epée, sise au Pré-d’Auge et paroisses de Manerbe, Saint-Désir, La Boissière et saint-Ouen-le Pain, moyennant 1300 livres ts. en principal, et dix écus d’or de vin. Passé à Lisieux, en l’Hostellerie du Beuf. Le même jour, les frère Le Louveulx achètent le fief de Lyvet, à Meulles.
= Arch. SHL. 9F. Deville. B. 3. Copie dossier Achats de fiefs.

1564 – Manerbe. A tous ceux qui ces pntes. lettres verront ou orront, Jehan Bréart garde du scel aux obligations de la vicomté d’Auge, Salut. Scavoir faisons que par devant maistre Robert Guerout, avocat et Guillaume Mercier (?) tabellions royaulx en lad. viconte au siège du Pont-Levesque fut pnt maistre Charles Levesque demeurant en la paroisse de Manerbe lequel a la requeste et instance… de…. stipullant pour Robert Vymont bourg. de Lisieux a… volontairement a reconnu a son faict et signe qui est le second fait (?)… en ung effet en papier demeure par devers led guerout pour en faire registre le contenu ensuit. Du descordz et proces pred. aux ples de Rouen (?) pour acquetz … nous Robert Vymont…tant sur les biens de noble homme Jacques borel esc. sr. de la chesnaye héritier… damoiselle sa femme de deffunct …guery… en son vivant esc. sr. du lieu d’une part et maistre charles levesque garant appele= AD 14. 2E 653

1571, Samedi 5 mai – Le Pré-d’Auge. Fut présent Jehan LOGRES, fils Andrieu, thuilier demeurant en la thuillerye de Val-Richer, lequel vend et promet fournyr, rendre et livrer, dessécher sur le four de lad. thuillerye dedans la Saint-Michel prochain venant à honneste homme Me Charles Levesque de la paroisse de Manerbe, présent achapteur pour et en nom de noble homme Joachim Gosselin, seigneur de Martigny et de Manerbe, duquel il est recepveur fermyer ne lad. seigneurie de MANERBE, le nombre de vingt milliers de thuille fournir bonne marchandise et loïalle, assavoir dix huit milliers du grand moulle et deux milliers du petit moulle; lesquels deux milles seront plombés par les boutz, moictié de vert, et aultre moitié de rouge, selon le poultrt et devys par led. seigneur faict faire et baillé aud. Logres. Ceste vente faite dud. nombre de vingt milliers de thuille, par le prix et somme de cent livres tournois, sur quoy par forme davance, led. Logres confesse avoir eu et receu dud. Levesque vint livres tournois, dont il s’est tenu et tient pour et a bien content. Et l’outreplus et reste montant) quatre vingtz livres tournois, icelluy Levesque gaige et promect paier aud. Logres ainsy que lad. livrée de thuille se faira, qui sera prinse et levée par led. Levesque ainsy qu’il sera advertypar icelluy Logres, de la cuisson d’icelle. Et pour ce que icelluy Logres disoit lad. thuille estre pour couvrir la maison naguère faict édiffier par led. seigneur en sad. seigneurie de Manerbe. S’il esconvenoit mpoins de thuille à lad. couverture, led. vendeur demeurera deschargé de l’exedent; et par le moïen de lad. vente et sans augmentation de prix, le vendeur promect bailler, fournir et livrer, oultre la fourniture de lad. thuille, tous les festiers et cormiers qu’il esconviendra pour lad. couverture de maison faire. Et a ce tenir, en obligèrent tous leurs biens et héritages présens et à venir. Passé à Lisieux, à l’escriptoire, présent Jacques Morin, fils Robert, d’Ouilly le Vicomte et hamon Le Roullier de Coquainvillier, tesmoings
Carrey.= Arch. SHL. 9F Deville. B. 3 Dossier Manerbe.

1589.- Manerbe. Actes concernant Leliepvre, à Manerbe= AD 14. F 5608. 2 pièces. Legs Engelhard (1935)

1596 – 29 septembre – Manerbe. A tous ceuls qui ces Lettres verront ou orront, Isaac Lamoureux, ecr. sieur des Rosiers, et garde du scel aux obligations de la viconté d’Auge pour le Roy nostre sire et Monsieur le duc de montpensier pair de France propriétaire de lad. viconté salut. Scabvoir faisons que par devant marin mocque et robert deshaies tabellions Royaulx en lad. viconté pour le siège et sergenterie de Cambremer fut prnt. Jehan de valsemey de la paroisse de Manerbe pour luy stipulant et faisant fort pour ses freres absennts promettant qu’ils auront pour agréable et leur fe. ratifier toutes fois et quantes… sommes et requis en sca Lequel volontairement vend affin d’heritages tant pour luy que pour ses hoirs ou ayants cause A noble homme Jehan borel sieur de la Valette de lad. paroisse eschevin recpveur de la charité dicelle paroisse pnt. acquisiteur pour Lad. charité eschevin ou representant ayant cause c’est a scavoir la somme de troys escus sol quarante sols du prix de soixante sols leves de rente en charge yppothèque que led. vendeur a prontement levees et consignées= AD.14. 2E 653 ?

1600, 4 mars – Lisieux. Jehan Lehéricher, fils et héritier de Robert Lehericher, de la paroisse de Formentin, y demeurant, confesse et reconnaît avoir vendu à Alexis Barbas, marchand tanneur demeurant paroisse Saint-Germain, une maison consistant en une petite cave, une boutique avec la chambre et le grenier, le tout, l’un sur l’autre, et situé dans l’enclos de cette ville, paroisse Saint-Germain, au devant de la Halle au blé, bornée d’un côté par la rue de la Halle, laquelle maison, led. Lehéricher l’avait acquise de Robert Girart, tenue de la Comté de Lisieux en la faisance de demi livre de poivre à la recette d’icelle comté, moyennant 318 livres tournois. Passé en la maison de Robert Levasseur, en présence de Claude Legrand, marchand tanneur, de Lisieux, et Pierre Grip, aussi tanneur, de la paroisse de Manerbe.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, 2 ff.

1614-1674 – Manerbe, Pont-l’Evêque, Saint-Hymer Famille Le Cousteur. AD 14 2E 516 – (4 pièces)

1616, 4 mars – Ouilly-le-Vicomte, Lisieux. Pascal Carrey, de la paroisse de Manerbe, à l’instance de Jean Cambremer, fils Jacques, demeurant en la paroisse de Coquainvilliers, consent et accorde aud. Cambremer, la jouissance, sa vie durant de deux pièces de terre en herbage, sises à Coquainvilliers, que led. Cambremer avait ci-devant données aud. Carrey, par contrat du 27 janvier 1615.
Passé avant midi, en la paroisse d’Ouillie-le-Vicomtel, en la maison de noble homme maître Marin Le Bourgeois, peintre et valet de chambre du roi. Témoins: Ursin Labey et Guillaume Ruffin, demeurant à Ouillie.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Papier, 2 ff.

1618 Manerbe. Archives SHL : 1F606 : 1618 : familles Bordeaux et Desbordeaux – 9 pièces – Manerbe.

1631 – Le Pré-d’Auge, Manerbe. On fait en Normandie des verres de toutes sortes en la forest de Lyons et près de Saint-Lô; de la poterie en beaucoup de Lisieux et à Manerbe, près Lysieux, des vaisselles de terre qui ne cèdent, en beauté et en artifice à celles qu’on nous apporte de Venise = Gabriel Du Moulin.- Histoire de Normandie, Rouen, Osmont, 1631

1633 Manerbe ARCHIVES SHL 1F130 : 1633 : Jean Le Héricher vend à Jean Regnault le jeune fils de Jacques de Manerbe.

1660-1708.- Manerbe. Actes divers concernant les familles de Serre (épouse de Mauduit), Borel de Manerbe.= AD 14 – Fonds Le Court – F 5083 (30 pièces)

1663, Samedi 23 juin. A Pont-l’Evêque, devant Jean Borel, écuyer, seigneur et châtelain de Manerbe, conseiller du roi, lieutenant général, civil et criminel de M. le bailli de Rouen, en la vicomté d’Auge, à l’instance du procureur du roi et diligence de damoiselle Marie de Corneille, veuve de deffunt Guillaume Ballan, se sont réunis Jean d’Escarville, écuyer, Jacques Bougand, écuyer, Louis Duchemin, avocat, Samuel Legrand, chirurgien, Jean Bougand, escuier, Tanneguy Bougand, docteur en médecine, Pierre Postel, tabellion royal, Pierre Corneille, écuyer, sieur de Douville, Thomas Corneille, écuyer, sieur de l’Isle, tous deux représentés par leur procureur, Mitres Pierre Corneille, bourgeoois de Rouen; pour nommer un tuteur à Marie Ballan, fille mineure de Marie Corneille et Guillaume Ballan. La mère est nommée tuteur et s’engage à faire dresser un inventaire des biens meubles et écritures provenant de la sucession. Le tout devr être vendu et le produit partagé entre les deux soeurs Marie-Madeleine et Marie.= Arch. 9 FB – 6 – Familles. Notes ms. Et. Deville.

1689 – Manerbe. Famille Haes (1 pièce) AD 14 2E 383 –

1694, 1719. 1737-1754 – Manerbe. Testament et acte de sépulture du comte de Manerbe: donation de Marie, duchesse d’Orléans à sa mère, Anne de Mouchy; testament d’Anne de Mochy. Dossier concernant sa soeur, Marie-Elisabeth de Borel, veuve de Jean-Claude Costard, sieur de Hotot.= AD 14. 77 F 429

1713-1766 – Danestal, Manerbe Famille Lepec = AS 14 2E 589 (9 p.)

1729. septembre. Archives SHL : 1F594 : 22 septembre 1729 : Manerbe, tutelle enfants Conard.

1731. Archives SHL. 1F646 : 1731… : Famille Conard de Manerbe.

1735, 19 février – Formentin. Pierre Miocque, fils Jacques, demeurant en ma paroisse de Formentin, vend à Messire Adrien de Lambert, chevalier, seigneur de Formentin et autres lieux, conseiller de grande Chambre en parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue de la Seille, paroisse de Sainte-Croix Saint-Ouen étant maintenant en son château de Formentin, une ferme nommée le Lieu Fossier, consistant en quatre pièces de terre à Formentin et à Manerbe, moyennant 2386 livres.= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Formentin – Minute, papier, 6ff.

1738-1741 – Manerbe. Pièces concernant le comte de Manerbe antérieures à son mariage (brevet royal lui accordant un logement à Paris, succession de Jaimont, son domestique)= AD 14. 77 F 427

1744 – Archives SHL. 1F387 : 22 juillet 1744 : Anne Cherfils veuve de Charles Munier paroisse St Germain reconnaît avoir reçu de Louis Bordeaux de Manerbe la somme de 7 livres 17 sols.

1750 – Archives SHL. 1F370 : 14 janvier 1750 : Jacques Philippe Vitet de La Rocque Baignard reconnaît avoir reçu de Pierre Legrip de Manerbe la somme de 142 livres pour frais de procédure.

1F371 : 14 janvier 1750 : Jacques Philippe Vitet de La Rocque Baignard et Pierre Legrip de Manerbe s’arrangent entre eux pour la succession de Jean Legrip.

1750 – Manerbe. Pièces concernant Henriette-Marie-Joséphine épouse de Pirerre-Thomas-François Borel, comte de Manerbe: Contrat de mariage, extraits de registres= AD 14. 77 F 426

1752, 26 avril – Manerbe. Inhumation de Guillaume, fils Montroussel, potier.= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

1762 – Manerbe. Procuration donnée par le comte de Manerbe à sa femme. = AD 14. 77 F 428

1763 – Manerbe. Extrait du registre des baptêmes de la paroisse de Manerbe ce qui suit:
Le onze septembre mil sept cents quarante six, a été par nous, vicaire de Manerbe soussigné, baptisé le fils né d’hier du légitime mariage d’Antoine Coquerel et de Marie Dalgot son épouse, lequel a été nommé Joseph par Joseph Coquerel de La Pommerais assisté de Marie-Anne David ses parrain et marraine. Signez C. Lebreton, Joseph Coquerel avec la marque de la marine.
Lequel extrait entièrement conforme à l’original a été délivré par nous soussigné curé dudit lieu ce six février mil sept cents soixante trois. B. Thorel. C. de Manerbe – AD 14, 2E 162 –

1782 – Manerbe. M. Pierre-Nicolas Boissey, avocat, fieffe à Jean Houel, potier au Pré-d’Auge, 24 acres 1/2 des ventes. = RAULT Fernand, Le quartier des Ventes, à Manerbe, Communication SHL, 28 septembre 1976

An II – Manerbe. Registre du Comité de Surveillance.= AD 14 L. Comités de Surveillance 14.

1824, 8 décembre – Manerbe. Délibération du Conseil municipal à l’effet de reconnaître les chemins vicinaux de la commune. Le Conseil en reconnaît 6 d’utiles:« … 6° Le chemin partant de la limite de Coquainvilliers au bout du grand herbage de M. de Vérigny au levant faisant le tour des Champs Satis arrivant au calvaire du bout de la Grande pièce de M. de Vérigny de aller rendre en droite ligne au chemin du bout de la pièce de Pierre Pouchin, tournant sur la gauche arrivant au chemin vicinal de Lisieux à Bonnebosq au coin de la cour de la Viparderie. Ce chemin est d’une grande utilité pour la commune pour tirer les boissons pour le quai du Breuil sur la largeur de 15 à 20 pieds ».
D’après ce qui précède, en 1824, la Touques était navigable jusqu’à Touques: il y avait un quai à Pierrefitte dont on voit encore l’emplacement ».= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, (c. 1913), Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

1841 – Manerbe. Legrip, jeune, fabricant de poterie à Manerbe. Une soupière et un réchaud
dans : Explication des ouvrages de Peinture, aquarelle, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Musée de Lisieux, le 11 juin 1841 – Prix 10 centimes, Indicateur des expositions de peinture et de l’Industrie, à Lisieux, 1841, Lisieux, Imp. de J.-J. Pigeon, Imprimeur de la Société d’Emulation, 1841, p. 33.

1843. – archives SHL. 1F586 : 1843 à 1846 : Bazin, Ozout, (Manerbe).

1913 – Manerbe. Il existait à Manerbe une importante fabrique de poterie qui prit naissance dans le XIVe siècle et qui eut son épanouissement au XVIe et XVIIe siècles. Il est bien indiscutable que c’est à Manerbe, et non au Pré-d’Auge, que se fabriquaient ces vases merveilleux que l’on a décoré souvent du nom du célèbre saintongeois Bernard Palissy, et ces épis d’une dimension si remarquable, et qui décoraient les faîtes, les lucarnes et les pignons de nos châteaux et manoirs.
Gabriel Dumoulin, curé de Menneval, près Bernay, au diocèse de Lisieux, vers 1630, dans son Histoire de Normandie, les comparait aux produits de l’industrieuse Venise; il dit: « On fait à Manerbe, près Lysieux, des vaisselles de terre, qui ne cèdent en beauté et en artifice, à celle qu’on nous apporte de Venise ».
Ces artistes, qui créèrent et exécutèrent ces épis dit M. Potier, ancien conservateur de la Bibliothèque et du Musée d’Antiquités de Rouen, avaient assez d’habileté pour imiter même à s’y méprendre, les oeuvres du maître Saintongeois, et pour en inventer au besoin de nouvelles ».
L’un des plus beaux épis sortis de Manerbe, et qui couronnait le faîte du manoir de la Vigannerie, à Ponfol. Ce magnifique épi est décrit dans le 4e volume de la Statistique monumentale de M. de Caumont, qui en offre un charmant dessin, représentait un vase élégant de forme allongée, garni dans la partie supérieure de têtes de lion reliées par des draperies; des têtes semblables, mais sans draperies, décorent la partie inférieure du vase, qui est monté sur un gracieux piédestal, dont les trois faces sont ornées de têtes d’ange en haut relief, entourées d’une collerette en forme de coquille, et sur les angles, des consoles terminées par une tête d’animal. De la partie supérieure du vase s’élancent quatre tiges qui se terminent par des têtes d’artichaut, la tige est surmontée d’une pomme sur laquelle est posé un pélican qui se saigne pour nourrir ses petits. Les couleurs dominantes de la couverte métallique, sont le bleu, le vert et le jaune, qui ont conservé tout leur éclat.
Toutes les pièces qui composaient ces épis, étaient creuses, posées les unes sur les autres, et maintenues par une longue tige en fer placée au centre.
Du goulot du vase, sortait un gracieux bouquet composé de fleurs et de fruits du pays parmi lesquels on distingue des poires et des pommes et le lis de nos jardins (Lilius candidum). Charles Vasseur.
Outre l’épi dont parle Charles Vasseur, il en existe un autre au château de Manerbe, dans une de ses salles, il fut découvert vers 1863 par Charles Téxier, Membre de l’Institut, il est un peu plus petit que celui de Pontfol, au lieu d’un pélican c’est un pigeon qui le surmonte.
Il en existe aussi plusieurs au Musée des Antiquités de Rouen.
En 1870, le prince Handjéry ayant fait exécuter des travaux dans les greniers des communs, j’ai trouvé les restes d’un épi, malheureusement trop peu nombreux pour le reconstituer; il y a principalement une tête d’ange entourée d’une collerette, une pomme, des fragments de draperie émaillés bleu et jaune pâle, des fragments de moulure et corniche avec denticules provenant d’un piédestal quadrangulaire, et un morceau de col du vase émaillé en vert; ces différents morceaux sont d’un fini très remarquable.
On veut copier actuellement pour les chalets normands que l’on construit sur les plages du littoral de prétendus épis de la fabrique de Manerbe ou du Pré-d’Auge; quand on a vu ceux que je viens de décrire, ils sont simplement affreux.
Lors de la construction du Grand Trianon, à Versailles, les vases et les carreaux qui ornaient ce palais, provenaient des fabriques de Lisieux (C’est-à-dire de Manerbe ou le Pré-d’Auge (Arthur Mangin.- Histoire des jardins anciens et modernes Tours, Mame, 1887, p. 194.)
Les potiers ne faisaient pas seulement des épis; on peut voir dans l’église de saint-Ouen-le-Paingt, un groupe en terre cuite représentant Ste Anne instruisant la Ste Vierge, groupe ayant environ 1 mètre de haut sortant sûrement de la même fabrique et provenant de l’église du Val-Richer, démolie en 1802. Ainsi que la Vierge dite à Brou dont l’ai parlé plus haut (Page 21: » On voit encore une bonne vierge sur le chemin gaulois de Bonnebosq à Lisieux, près le Lieu Boessay; elle est en poterie émaillée de la fabrique de Manerbe, elle date de la bonne époque, c’est-à-dire du XVIe ou XVIIe siècle; malheureusement un peu mutilée, mal réparée et badigeonnée d’une couche de blanc d’Espagne).
La fabrique de Manerbe s’était transportée au Pré-d’Auge ce qui est naturel, cette commune possédant une grande étendue de terrain renfermant de la terre propre à cette fabrication, mais l’art s’était tellement abâtardi, que les derniers potiers ne trouvaient plus à se débarrasser de leurs produits, qui d’ailleurs étaient devenus informes. Depuis 1880, il ne reste plus un seul four à potier, ni un ouvrier.
On fabriquait à Manerbe, de la vaisselle de cuisine, dont la faïence ordinaire actuelle n’approche pas comme légèreté et finesse d’après les fragments que j’ai pu recueillir près le village de la Closetterie; en tas au pied d’une haie avec des restes de terre à pot apportée sûrement à cet endroit ce qui donne à penser que cette fabrique se trouvait dans ce village ou dans les environs. Non loin de là se trouve le hameau aux Fiquets, actuellement démoli qui avait de très anciennes maisons, qui auraient pu servir de demeures aux ouvriers potiers. On trouve dans les actes des baptêmes, mariages et inhumation de la paroisse, à la date du 26 avril 1652, l’inhumation de Guillaume Fiquet dit Montroussel, potier, ce qui confirmerait une légende disant qu’un seigneur de Manerbe avait ramené les premiers ouvriers potiers d’Italie en revenant des croisades et que à l’origine la seigneurie de Manerbe se trouvait à la Closetterie. Ce n’est qu’une légende, mais elle est très vraisemblable.
» Le point sur lequel il convient d’insister, c’est que ce n’est pas au Pré-d’Auge, mais bien à Manerbe, au plus tard vers le XIVe siècle que cette fabrication a pris naissance. Gabriel Dumoulin aurait aussi bien écrit le Pré-d’Auge comme Manerbe. Le Pré-d’Auge s’est associé à Manerbe et a produit à la fin du 17e siècle des choses remarquables soit, mais déjà c’était l’industrie s’associant à l’art et finissant par mourir dans le marasme, faute d’ouvriers intelligents et de perfectionnements dans l’outillage, en s’encroûtant de plus en plus dans la routine.
Il faut admirer ces ouvriers, sans instruction, qui avec leurs seuls doigts, car on remarque encore les empreintes sur leurs ouvrages, arrivaient à produire ces chefs-d’œuvre que, actuellement avec un outillage perfectionné, et une instruction bien supérieure, on arrive à peine à surpasser. »
= E. Colleville.- Notice historique sur Manerbe, Arch. SHL. 9F Deville. B. 3. Dossier Manerbe

Fonds DEVILLE.
Carton COMMUNES C. et M.
– Manerbe : Construction du chœur de l’église : 1513-1514
– 1561 procès
– 1571 fourniture de tuiles
– Notes sur l’origine de la commune, l’église, l’Ancien Régime, les biens nationaux, l’époque révolutionnaire…. jusque 1832.

Carton 9 FB. 3.
– Environs de Lisieux.
– Manerbe

Fonds STURLER.
43 G Manoir Manerbe août 68
ext 2 pellicules
int 3 pellicules

– Fonds Charles VASSEUR
Carnet « Analyses et transcriptions … »
– HH 3 Parchemins et papiers provenant de la maison située à l’angle de la rue de la Vache autrefois Manoir de GRIEU
– p.138 – 12 juin 1679. Sentence rendue au PONT-L’EVESQUE par Jean BOREL, escuyer, seigneur et chastelain de MANERBE entre :- Gabriel du CHAPELET sieur de SAINT-LAURENT et Nicolas de COLARRON détenus prisonniers
HH 1 Parchemins trouvés chez le brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE
– p. 73 – 12 octobre 1695. Vente faite par Pierre LORGNE à Noble Dame Marie DESCORCHES, veuve de feu Messire Charles de la RIVIERE, vivant seigneur du PREDAUGE, d’une pièce de terre en pâturage nommée LAUNAY assisse en ladite paroisse tenue de la sieurie du PREDAUGE. et en paiement le vendeur reçoit deux autres pièces de terre assisses à MANERBE et au PREDAUGE, la seconde bornée d’un côté par Charles de la RIVIERE, escuyer, sieur de SILLY, fils de ladite dame, tenues des sieuries de MANERBE et du VAL-RICHER.
– Page 175 – 1673 12 décembre. Jean de Borel, escuyer, seigneur et châtelain de Manerbe, conseiller du Roy, lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly et Rouen au siège de Pont-l’Evêque
– page 194. 1742 13 mars. Ai reçu de Monsieur de la Vigne 2 canons de fonte appartenant au Château de Manerbe dont ce le décharge à Paris le 13 mars 1742. signé Hébert de Manerbe
– page 210. 1658 14 janvier. Jean de Borel, escuyer, seigneur et chastelain de Manerbe, lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la vicomté d’Auge
– page 242. 1742 23 février. Messire Philippe Louis de Borel chevalier, sieur et patron de Clarbec et autres lieux, tuteur principal de damoiselle Jeanne Thérèse Louis de Borel de Clarbec sa fille, héritière pure et simple de feu Messire Henry de Borel chevalier, sieur de Clarbec son aïeul paternel au lieu de feu Messire Jean Louis Henry de Borel chevalier sieur de Manerbe

– Carnets de Charles Vasseur

Exemption de Cambremer.
MANERBE -Minerva Castrum – Minerve aut Menerbe – Manerbe

Voir :
Jean de Manerbe (de Manerbio) circa 1200 – Mémoire de la Ste des Antiquaires de Normandie tome XXIII p.1
Annuaire Normand 1864 p.124, 128,
Canons du Château de Manerbe
Insinuations
Bien que limitrophe de la banlieue de Lisieux cette commune en a toujours été séparée soit pour la juridiction civile soit pour la juridiction spirituelle. Ainsi quant à la première elle était comprise dans l’élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Cambremer, pour la seconde elle dépendait du diocèse de Bayeux. Dans le doyenné ou exemption de Cambremer composé de 8 paroisses enclavées de toutes parts dans les terres dépendantes de l’évêque de Lisieux.

Description de l’église et du château de Manerbe détruit en 1853.

La seigneurie de Manerbe a une haute antiquité, elle fut possédée par de puissantes maisons.
Un acte d’accord passé à l’Echiquier de Caen la deuxième année du règne du Roi Jean (1201/1202) nous fait connaître un Jean de Manerbe et son frère Robert clerc. Dix ans après elle était passée à Adam Servain dont les descendants la possédaient encore en 1347 (Guilmeth)
Il est probable alors que toute la terre se trouvait dans la main de la même famille puisqu’en 1702 d’après la description de la cloche, acte éminemment authentique, un autre Borel de titre seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la Haute et Basse Manerbe.
Cependant Expilly écrit en 1751.. »Les héritiers de feu N…Girard Servain, chevalier, tenaient noblement par hommage de la baronnie de Cambremer, la noble tenure nommée l’Honneur de Manerbe, dont le chef est assis dans la paroisse de ce nom.
Le tenant est obligé de faire 40 jours de garde au châtel de Neuilly appartenant à l’évêque de Bayeux quand il en est sommé en temps de guerre.
De l ‘Honneur de Manerbe relèvent six fiefs nobles situés dans les paroisses voisines. Le Personnat de Manerbe n’existe plus le titre ainsi quel les revenus en a été affecté aux Lazaristes qui à ce droit perçoivent les
grosses dîmes de la paroisse»
A Manerbe il n’existait outre ce château et il n’existe aucune demeure féodale si ce n’est au bas du vallon vers la vallée de Touques un manoir qui appartenait à l’Evêque de Bayeux et qui probablement à cause de cela, porte le nom de Pontif.
(suit la description du Pontif) Cette propriété appartient maintenant à Monsieur de Chasseloup -Laubat.
Deuxième description des l’église, du château et du Pontif du 19 août 1853
Description de la cloche
1702 Messire Jacques Pierre de Borel, chevalier, seigneur et patron châtelain de l’Honneur de la Haute et Basse Manerbe, conseiller du Roy, Grand Maître Général des Eaux et Forêts du Duché de Longueville et contée (?) de Tancarville et Gournay et Noble Dame Anne de Mouchy, son épouse ; m’ont donnée et nommée Jean.
Jean Aubert m’a faite.
Vente faite le 16 janvier 1713 par Messire Jean Louis Henry de Borel, chevalier seigneur de Manerbe à Nicollas Desfrièches, cirier à Lisieux, d’une pièce de terre nommée le Douaïre. Fait et passé à Manerbe au La ROQUE village de la Closetterie.
Lecture faite le dimanche le 22 janvier à l’issue de la Grand Messe de Manerbe célébrée par Monsieur Godefroy Thillaye, vicaire du lieu.

Les Echiquiers des années 1344 – 1366 – 1371 – 1385 – 1390 et 1391 font mention de :
Guillaume et Girard le Servain (1), chevaliers seigneurs de Manerbe,
Guillaume et Jean le Servain, escuyers et de Damoiselle Collecte (?) de Montfous (Collette de Montfaut), femme de ce dernier,
Messire Robert le Servain, chevalier seigneur de St Paix (saint Paer qui avoit des differends avec Messire Richard Carbonnel et Agnes de Mesnil-Adellée son espouse) qui eut pour fille Marguerite le Servain qui épousa Jean de Meullent(2). Elle portait de gueules à une bande de vair que les puînés brisaient, les uns de 6 roses ou 6 coquilles d’or, les autres de deux lions de semblable émail. (La Roque)
Monsieur Guillaume Servain de St Paix : de gueules à une bande de vair à six coquilles d’or (Catalogue des Seigneurs sui suivirent Robert à Jérusalem) (Dumoulin).
Le 29 novembre 1430, Henry VI fit don à « André Ogard, chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bedford,…. la terre de Manerbe, qui fut à Robin Servain. (L.Rioult de Neuville: op. cil., p. 352, 355).
(1) Peronnelle de Tournebu mère de Girard Servain, Seigneur de Manerbe qui épousa Martine Du Bois; et il est dit dans le contrat de mariage que Guillaume Du Bois, son père, étoit Bailli du Cotentin.
(2)Gazette des beaux-arts, courrier européen de l’art et de la curiosité. A leur arrivée en Normandie, les d’Harcourt, princes danois, fondent une puissante maison . Dès le Xe siècle, on les voit prendre part à toutes les expéditions et se partager entre eux les fiefs que leur valeur leur fait conquérir.
Parmi les différentes branches illustres de la maison , prenons-les Meulent. En quelques générations nous voyons leurs titres s’augmenter, les seigneuries s’ajouter aux seigneuries et, en 1245, Raoul de Meulent épouse une Molay-Bacon .
En 1282, nous trouvons un d’Harcourt, Jehan, qui suit Charles d’Anjou en Italie, d’où il revient pour être créé, en 1293, maréchal de France par Philippe le Bel .
C’est ici une date précieuse ; car à son retour d’Italie, où il a été accompagné par ses fidèles et ses parents, nous voyons se fonder au Molay- Bacon, la première manufacture de terre émaillée de Normandie. Depuis la fin du XIIIe siècle jusqu’en 1370, époque à laquelle meurt Jehanne Bacon , elle est en pleine activité; à ce moment elle disparait sans laisser de traces derrière elle.
Des manufactures du Cotentin , dont il existe un pavage dans l’église de Coutances, quand un d’Harcourt y était nommé évêque, en 1288, et enfin les ateliers de Manerbe et du Pré d’Auge, quand un d’Harcourt- Meulent, héritier de Jehanne Bacon en 1370, épouse en 1375 Marguerite Servain , fille de Robert Servain , seigneur de Manerbe.
A la mort de Jehanne Bacon, épouse de Bertrand vicomte de Rocheville, les Meulent héritent, en 1370, des biens et des terres qu’elle possède. Jehan de Meulent épouse, épouse en 1375, Marguerite Servain , fille de Robert Servain , seigneur de Manerbe, et, trouvant dans les seigneuries de sa femme un coin de terre propre à la fabrication de la majolique, y amène les ouvriers du Molay, qui continuent ainsi à quelque distance de leur ancien pays la tradition de leurs ancêtres.

Jean de Manerbe (de Manerbis circa 1200 – MSAN, XXIII, p. 1
Le Pontif est sur Coquainvilliers suivant un Rôle de tailles du XVIIIe siècle (oh7). En 1785, il appartenait à Mre. Guilles René Guillaume de Mauduit, chevalier (77 h 2). Pierre Mauduit écuyer, sieur du Pontif – 20 juin 1671 (98 h 2)
Suivant un reçu de treizième en marge d’un contrat du 1er avril 1607, alors la terre du Pontif appartenait à Damoiselle Catherine Bohiert Vve de Me. Grégoire de laz Pierre, vivant sieur du Pontif. (74 h 5)

Dans le dossier, il y a une enveloppe avec deux photos de plaques carrés, semble-t-il de terre cuite, portant un buste en ronde bosse, l’une de la Vierge et l’autre du Christ

Texte en latin et sa traduction :
Echiquier de Normandie
Jean de Manerbe
Voici le dernier accord passé dans l’étude (ou bureau) de Maître Roi à Caen, vers l’an(S CaCC) cinquante du couronnement du Roy Jean d’Angleterre (Jean Sans Terre), en présence de Garnier de Caen, de Glapion alors sénéchal de Normandie, Sanson abbé de Caen, Pierre de Lions, Hugues Chancebuel, et autres officiers de Justice qui étaient présents à ce moment là et des barons parmi lesquels Jean de Manerbe, Laurent, et Robert, moine, son frère, réclamant sans doute au sujet d’une portion de terre provenant de l’héritage de ces derniers; d’où un litige entre eux naturellement parce que le prénommé Jean avait donné à l’abbé Robert, son frère, en rapport avec la limite de l’héritage susdit, une pièce de terre chez Milloel, du fief d’Olivier de Corce. Et à Lisieux 6 acres de terre en deux pièces, du fief abbatial et du Castelier, 8 acres en deux pièces du fief de Julien du Castelier. Et à Manerbe une moitié de pièce de terre du fief de Yves de l’Epée. et à Lisieux une manse(1) dans la ville du fief de Richard des Loges, et dans le bourg abbatial trois maisons et naturellement une maison située devant la maison du susdit Jean et une grange de (du angulo ?) et aussi une maison qui appartint à Roger de Ber. Et parmi toutes ces terres susdites le maître du fief désigna son frère Robert pour exécuter ce qu’il aurait dû faire à ces terres susdites. Et il fit cela avec l’accord des seigneurs de ces fiefs.
Et à cet effet le susdit Robert réclame la tranquillité pour lui-même et un autre héritage entier provenant de ses héritiers (?). Et au sujet de cette réclamation et pour le paiement de tous les chevaux (?) et des autres choses Jean susdit donna à son frère Robert 40 livres angevins (?)et deux mesures de blé sec.
Et si Jean vient à mourir sans héritier de son mariage, son héritage reviendra à Robert et à ses héritiers. Et semblablement si Robert vient à mourir sans héritier de son mariage, son héritage reviendra à Jean susdit et à ses héritiers (1201/1202)
(1)Manse: habitation rurale concédée par le seigneur à laquelle se rattachait, une certaine étendue de terre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *