AUQUAINVILLE

Notes sur AUQUAINVILLE.


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accrue de SAINT AUBIN sur AUQUAINVILLE

Archives Calvados:
Auquainville (Calvados ; jusqu’en 2015)
Histoire administrative :
La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville est réunie à Auquainville par l’ordonnance du 4 décembre 1831. A partir du 1er janvier 2016, Auquainville intègre avec vingt-et-une autre communes.
La commune nouvelle de Livarot-Pays d’Auge dont elle est une commune déléguée.

AUQUAINVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Maîtrise d’Argentan. Baill. d’Orbec . – Gr. à sel de Lisieux. Gen. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Fervaques (Arrêté du 1 mars 1790 ) .
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Fervaques (Loi du 28 pluviôse an VIII ); canton de Livarot ( Arrêté du 6 brumaire an X ). Pop.: 239 hab. ( 1911 ). Sup.: 956 hect. 38 a. 10 c.
La commune actuelle d’Auquainville a été constituée par la réunion des communes d’Auquainville et Saint-Aubin-sur-Auquainville, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (ordonnance du 4 décembre 1831).
Administration Générale: Auquainville. Délibérations. 7 mars 1790-20 messidor an VII ( 1er reg., 142 fol.; 2 reg., fol. 1-19). Reprise des délibérations : 3 frimaires an IX.
ÉTAT-CIVIL: Auquainville. – Baptêmes , depuis 1666.- Mariages et sépultures, depuis 1668 .
Lacunes: 1686-1687. Les cahiers de 1666-1695 ont été gravement endommagés par l’humidité. Délibérations du commun. 1675, 1695-1732. Inventaire de meubles. 1708 .
IMPOSITIONS. Des états de sections de 1792, cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 24 juillet 1859, n’ont pu être retrouvés .

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie
125. — Auquainville (Livarot, C.), augmentée de St-Aubin-surAuquainville en 1831 :
Alchamvilla 1142 : Cartul. St-Wandrille, Arch. S.-M., fol. 311 v°, n° 19 ; — Lot, St-Wandr., n° 73 b, p. 135.
Le n. h., probablement francique, qui est la base de ce mot, est obscur,

AUQUAINILLE, canton de Livarot.
Escanevilla, Esquanevidla,v. 1080 (cart. de la Trinité);-
Esquainvilla, Eskeinvilla, Achenvilla,
Alchenivilla,v. 1 125 (pouillé de Lisieux,p. 56).
Auquenvilla, 1167 (cart. de Friardel).
Eskenevilla, 117(ibid.)..
Aukenvilla, 1180 (magni rotuli, p-27).
Aucainvilla, 1196 (pouillé de Lisieux, p:56).
Aukainville, 1225 comptes de l’hospice de Lisieux, n° 27).
Acanvilla, 1 267 (magni rotuli,p. 169).
Auquainvilla, XIV° s. (pouillé de Lisieux,p. 57).
Auquevilla, XVI° (ibid).
Equainville, 1716 (carte de de Fer).

Hameaux d’Auquainville:
ALLAIRES (LES), Bastonnière (LA), Birage (LE), Blandelière (La), Blondellière (LA), Bocage (Le), Boulaye (La), Boulets (Les), Caudemone chat. fief, Courdemonne (LA), ÉPINE (L’), Formerie(La), Hamonière (LA), Hardouis (Les), Jeannière (LA) f., Launay f, Lieu-Chaumont (LE) le. Chautmont 1198 (magni rotuli, p. 35, 2), Lieu-Neuville (LE), Lieu Prévost (LE), Lortier L’Hortier 1847( Stat.post), MANETTE(LA), Maubuisson, Maugendre, Molants (LES), Motte (La), PETIT (LE), f, Pommeraye (LA), Presbytère (LE), Sainfoin (Le), Villaunay f,

Par. de Notre-Dame,
patr. le chapitre de Lisieux.
Dioc.,de Lisieux,
doy. de Livarot.
Génér. d’Alençon
élect. de.Lisieux,
sergent. d’Orbec.

Auquainville, érigé très anciennement en baronnie, fut réuni au marquisat de Ferrières, dont le siège était assis à Orbec. La baronnie s’étendait à Auquainville,.Le Mesnil-Germain Fervaques, Courson, Bretteville- et Tonnencourt (ch. des comptes de Rouen, t. II, p. 5i).
Auquainville : baronnie démembrement de la terre de Ferrière, possédée par le Marquis de Bonnelles qui l’avait achetée du Duc de Broglie dans le temps de son ambassade en Angleterre (Lachesnaye des Bois 1770)

– Fiefs de la Vicomté d’Orbec en 1320 :
– Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
No 7. – Auquainville Baronnie; l° Fief, Corbin ; 2° Hubert.-Vavassorie p. 18. Moulin. etc.
N° 20 Auquainville – Henri de Lortier y tient du seigneur de Ferrières un quart de fief.
= Fiefs de la Vicomté d’Orbec en l’année 1320 in H.de Formeville, t.II, p.388 (Extrait du Ms. suppl. f°4,2797, Comté de Beaumont, à la B.N.)

1 – BIBLIOGRAPHIE :
2 – REFERENCES HISTORIQUES :
3 – AUTRES ARCHIVES SHL.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

CAUMONT Arcisse de – Statistique monumentale du Calvados ; Réédition Floch ; Tome III page 711.

CAVANNA Emile : Spatialisation de la petite élite rurale dans la vallée de la Touques – XVe-XIXe siècles. Mémoire de maîtrise d’Archéologie médiévale. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Juin 2005. Archives SHL BSHL n°59, décembre 2006.
CHAPPET Alain : Avec ceux de Lisieux et alentours dans les Armées de premier Empire ; BSHL N°55, Décembre 2003 (Claude Morin
DETERVILLE Philippe, Manoir de Caudemone dans PGMPA, pp. 92-93; logis ; de 3 travées, porte à l’extrémité avec accolade, logis élargi

DETERVILLE Philippe, Manoir de Lortier, PGMPA, pp. 94-95; pan de bois verticaux, lucarnes étagées, massif de -cheminée centré harpé de pierre, fenêtres accolées

BSHL n°42, septembre 1998, Manoir de Lortier, Motte seigneuriale,

DEVILLE Etienne, « Excursion du 26 août (1926) « , AAN, 94, 1927, pp.148-171
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1087.

Emportez-le avec vous : le guide des vertes vacances au pays de Livarot. Itinéraire N° 4 au Nord : Le Chemin des Amours « , Ouest-France, 25 juillet 1962 Dossier Livarot.

GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976, pp. 21-27,ill.; N° 12, Décembre 1976, pp. 20-28, ill.
Cahiers de Saint-Pierre-de-Courson, de Notre-Dame-de-Courson rédigés par Pierre Langueneur du Longchamp, Avocat au Parlement, Lieutenant de la Haute Justice d’Auquainville; de Livarot. Tenue de la réunion à Orbec. Officiers de Lisieux, Le Bailly, Rivière.
GUILMETH Auguste, Bourg de Livarot, s.l., s.d.. In8°, 72 p. (8 cahiers de 8 p. et 2 cah. de 4 p.
= M.C. E.D. Br. 1170 – pp. 60-72.

JOUAN Isabelle dir., Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec, s.l.s.d. Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge ( 1989, 110 x 210, 81 p. 6 cartes h.t.

LESCROART Yves, La Renaissance en Pays d’Auge dans La Renaissance en Basse-Normandie, numéro spécial de Art de Basse-Normandie, Printemps 1975, p. 57.; chronogramme sur la charpente de l’église: LAN MIL V CXXX

LESCROART Yves, « La charpente de l’église d’Auquainville », PAR, 21, N°12, Décembre 1971, pp. 17-20
Charpente avec chronogramme M V C XXX (1530), décor de rubans entrecroisé en lignes brisées, évidés avec crevés transversaux. A rapprocher de la Quaize et à l’église de Cerqueux. Médaillons « exceptionnels » (note sur les médaillons)

MANEUVRIER Jack : Le mariage sous l’ancien régime. – Bulletin du Foyer rural du Billot n° 98, Juin 2007.

NEDELEC Yves, Le Manoir de Caudemone, à Auquainville « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche.
Mélanges multigraphiés, 14 e série, 1985, pp., 31-32; Classé dans DOSSIER LIEUX.
+ IND.: Auffray, Anfray Bonnechose de Bernières; Le Bas du Coudray; Le Bas du Fresne fc

NORTIER Michel, Contribution à l’étude de la population en Normandie au bas moyen âge (XIIIe-XVIe siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide. Sixième série: Rôles de fouage paroissiaux de 1518 à 1533 dans Répertoire périodique de documentation normande, N° 14; « , Cahiers Léopold Delisle, XXXIX, 1990, pp. 1-127; p. 34

RAULT Fernand, « Une famille de notables augerons », PAR, 31, N° 7, Juillet 1981, pp. 24-30

SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 1937, pp. 235-245
Classeur Construction Normandie.

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

150. – Le 27 décemb. 1690, Joseph Alix, fils de Jean et de Geneviève Guéret, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure.

121. – Le 20 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres
mineurs :
Louis Jourdain, fils de Jacques et de Magdeleine Varin, de la parr. d’Aùquainville.

287. — Le 30 mars 1694, Guillaume Cauchois, cordonnier, demeurant à Auquainville, fait son testament, en faveur de M. Gabriel Lemonnier, pbrë, vicaire d’Auquainville, à charge de divers services religieux.

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux :
Louis Jourdain, acolyte de la parr. d’Auquainville;

238 — Le 22 sept. 1696, Me Louis Jourdain, sous-diacre d’Auquainville, est ordonné diacre.
Le 21 sept, 1697, il est ordonné prêtre

48. – Le 3 mars 1699, vu l’attestation du sr Haguelon, curé d’Auquainville, et du sr Duval, curé de St-Cyr-du-Ronceray, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Postel et Hélène Delamarre.

130. – Le 24 juin 1699, Me Louis Jourdain, pbrë du diocèse de Lx (parr. d’Auquainville), est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 3 mars 1700, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur l’archevêché et le Chapitre de Rouen ; sur les évêchés et les Chapitres de Lisieux, Evreux, Séez, etc. , ainsi que sur bon nombre de collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 3 mai 1700, il fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

422. — Le 13 avril 1702, Me. Louis Jourdain, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, originaire d’Auquainville et présentement demeurant à Bonnelles, diocèse de Chartres, représenté par Jacques Jourdain, son frère, demeurant à Prestrevillo, fait réitérer ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx, ainsi qu’aux religieux de Bernay.

341 . – Le 23 avril 1704, les sieurs chanoines de Lx étant assemblés capitulairement, Monsr. le promoteur dit qu’il avait eu avis que la cure d’ Auquainville était vacante par la mort de Me Guillaume Haguelon, pbfë, dernier titulaire et auparavant officier douze-livres en la Cathédrale. Il remontre que lorsque cette cure est vacante, il appartient au Chapitre de nommer et présenter trois officiers du nombre des huit douze-livres à Monsr le sénéchal haut-justicier du Chapitre pour qu’il en choisisse un auquel il doit donner ses lettres de présentation à lad. cure. Sur ce, le Chapitre nomme au scrutin Mes Antoine Guéret, Alexandre Moissard, secrétaire dud. Chapitre, et Alexandre Hue, confesseur en la Cathédrale, tous trois officiers douze-livres.
Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, M. Jean Lecoq, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la hautejustice du Chapitre, présente à Monseigr de Lxpour la cure d’Auquainville.

– Le 20 mai 1704, en conséquence de lad. nomination du Chapitre, Me.Jean Lecoq, licencié es-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du Chapitre, présente à Monsg. de Lx pour la cure d’Auquainville la personne de Me. Antione Guéret.

824. – Le 22 déc. 1718, Louis Jourdain, fils de Jacques et de Marie Bordeaux, de la parr. d’Auquainville, reçoit la tonsure et les quatre ordres mineurs.

Curés. – G. Haguelon – A. Guéret.

685. – Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de Me Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

385. – Le 25 juin 1704, le seigr évêque donne à Me Antoine Guéret, pbfe, l’un des heuriers de la Cathédrale, la collation de la cure d’Auquainville.
Le 16 juillet 1704, Me Antoine Guéret prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Etienne Le Bas, pbrë, ancien chanoine de la Cathédrale, présentement curé de Prêtrevilie ; Me Jean Caboulet, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Auquainville ; René de Bonnechose, Escr, sr de la Boullaye, demeurant en lad. parr. d’Auquainville.

685. — Le 20 août 1721, titre clérical fait en faveur de M. Pierre Michel, acolyte, par Pierre et Nicolas Michel, frères, demeurant à Auquainville.

– Le 25 juillet 1721, le Sr.Jourdain, sous-diacre, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant présentement à Pontalory, fait signifier ses noms et grades au seig. Évêque et au Chapitre de Lx.

773. – Le 1 er oct. 1724, la nomination à la cure de N.-D. d’Auquainville appartenant au sr sénéchal de la haute-justice du Chapitre de la Cathédrale, Mre Louis Thoumin, sr de la Milleraye, licencié ès-droits, sénéchal haut-justicier de la haute-justice du vénérable Chapitre de Lx, nomme à lad. cure, vacante par le décès de Mre Antoine Guéret, dernier titulaire, la personne de Me Jean Graffard, pbfë, officier douze-livres en lad. Cathédrale et l’un des trois officiers élus et proposés aud. sr sénéchal par le Chapitre.
Le 5 oct. 1724, le seigr évêque donne aud. sr Graffard la collation dud. bénéfice.
Le 13 oct. 1724, le sr Graffard prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me Nicolas Le Dorey, pbfë, vicaire du lieu; Me Nicolas Passey, pbfë de S1 Germain de Lx, et plusieurs autres témoins de lad. parr.

Curés. – A. Guéret – J. Graffard.

569. – Le 30 août 1728, Jean Guéret, sr du Longpré, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne Guéret, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés

313. — Le 10 févr. 1741, vu l’attestation du Sr. Graffard, curé d’Auquainville, et du Sr. Desménages, vicaire do St-Pierre-de-Mailloc, dispense de bans pour le mariage do Joseph Delanney et de Marie Groult.

356. – Le 4 août 1746, Jacques Bédouin, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Lautour, acolyte, originaire de Ste Margueritc-des-Loges, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. acolyte se trouvait alors au séminaire de ST-Nicolas du Chardronnet.

Curé. – (J.) Graffard.
Clerc. – E. Guéret.
Notable. – J.-A. Lailler.

206. — Le 7 janv. 1758, dispense de bans pour le mariage entre M. Louis Haudard de la Chesnaye, avocat en parlement, substitut de Me procureur général en sa vicomte de Folleville, fils de Jean-Baptiste Haudard de la Chesnaye et de feue damll. Catherine Le Roy, originaire de la pair, de Fontaine-La-Louvet y demeurant depuis un an, d’une part, et damell. Marie-Anne Leliquerre, fille de feu Louis et de damell. Marie-Anne la Sueur, originaire de la parr. d’Auquainville et demeurant depuis plusieurs années en celle do Fontaine-la-Louvet.
Suit la dispense de l’empêchement de parenté au 3° degré obtenue en cour de Rome par lesd. parties.

78. – Le 18 juin 1777, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Rémy de Bernières, Escr, âgé de 22 ans, fils de feu M. Louis-Alexandre-Léopold et de noble dame Marie- Catherine Le Bas, de la parr. d’Auquainville, d’une part, et noble demlle Catherine-Gabrielle-Antoinette Doisnel de la Morie, fille de Mesre Jean-Gabriel Doisnel de la Morie et de noble dame Madeleine-Catherine de Fréard, de la parr. d’ Epaignes. – Suit la dispense de parenté au 4e degré.

113. — Le 29 mai 1790, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Louis-Madeleine de la Rouvraye, Esc., officier au régiment de Bourbon, fils de Jean-Baptiste-Tanneguy de la Rouvraye, de son vivant capitaine de cavalerie, et de noble dame Marie-Anne-Françoise d’Aureville, originaire de la parr, du Mellerault et domicilié en celle de Touquette, d’une part, et demll. Marie-Madeleine-Césaire Chastan de la Fayette, originaire de la pair, de St-Jacques de Lx et domiciliée en celle d’Auquainville, fille de Mes. Jean-Baptiste-Cerquis Chastan de la Fayette et de noble dame Marie-Anne Le Bas de Fresne.

16. — Le 15 déc. 1764, le seig. évêque donne à Me. Louis-Charles Haglon, pbre, ancien officier douze livres en la Cathédrale et 2e sous-chantre en lad. Eglise, la collation de la cure de N.-D. d’Auquainville à laquelle il a été nommé par le bailly sénéchal de la haute-justice du Chapitre, en conséquence de la mort de Me. Jean Grallart, dernier titulaire.
Le 19 déc. 1764, led. Sr. Haglon résigne purement et simplement les droits qu’il peut avoir à la cure d’Auquainville.
Le lendemain, la nomination à la cure d’Auquainville appartenant au bailly sénéchal du la haute-justice du Chapitre de La Cathédrale, qui désigne trois officiers douze-livres prêtres «pour estre un d’iceux ainsy nommés», élu et présenté par les Sr. chanoines au seig. évêque pour remplir lad. cure, Mons. Jean-Baptiste Le Roux, Cons.du roy, élu en l’élection de Lx et bailly sénéchal de la haute-justice et grurie dud. Chapitre, nomme aud. bénéfice, vacant par la démission dud. Sr. Haglon, les personnes de Me. Nicolas Letournel et Jean Leroy, pbres, officiers douze-livres. Il fait remarquer qu’il ne désigne pas de troisième candidat, parce qu’il n’y a pas d’autres prêtres que le Sr. Rasse parmi les officiers douze-livres ; mais que celui-ci est absent depuis le 25 avril dernier, sans aucune excuse ni permission, et que pour ce motif la Compagnie, par arrêté du 22 août dernier, l’a exclu de lad. nomination.
Le 24 décembre 1764, les vénérables doyen, chanoines et Chapitre de la Cathédrale présentent aud. seig. évêque, pour être pourvu de Lad. cure, la personne du Sr. Jean Leroy, pbre. de ce diocèse.
Le lendemain, Sa Grandeur donne aud. Sr. Leroy la collation dud. bénéfice.
Le 31 décembre 1764, le Sr. Leroy prend possession de la cure d’Auquainville, en présence de Me. André-Etienne Silvy, pbre, curé de N.-D.-des-Prés et supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, où il demeure actuellement : Me. Guillaume Leprêtre, pbre, titulaire de la chapelle de Noiremare demeurant en la parr. du Mesnil-Germain ; Me François-Jean Quevilly, pbre. desservant lad pair. d’Auquainville, et plusieurs autres témoins.

80. — Le 26 janv. 1767, André Fleuriel, marchand, demeurant à Auquainville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Louis Fleuriel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. Sr. acolyte absent fut représenté dans cet acte par Me. Jean Leroy, curé d’Auquainville.

Curés. — J. Graffart – L.-C. Haguelon —J.Leroy.
Prêtre desservant. — F.J.Quevilly.
Clerc. — L. Fleuriel.
Patron. — Le bailly-sénéchal de la haute-justice du Chapitre. — J.B Leroux.
Notable. — L. Leliquerre.

140. — Le 20 sept. 1780, Mesr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye, demeurant en la maison canoniale de Mrs le Dorey, son grand oncle, rue du Bouteiller, donne sa procuration pour résigner son canonicat en faveur de Me. Louis-Josep Fleurie!, pbfë de ce diocèse, vicaire d’Auquainville. Fait et passé au manoir presbytéral d’Auquainville, en présence de M. Jean Le Roy, curé du lieu, et autres témoins.

11. — Le 12 oct. 1780, Mr. Jacques-Benjamin Lambert, clerc tonsuré du diocèse de Lx, chanoine prébende de la Pommeraye en la Cathédrale, révoque la procuration qu’il a donnée, le 20 sept, dernier, pour résigner son canonicat en faveur de M. Louis-Joseph Fleuriel, vicaire d’Auquainville. Fait et passé à Lx.
Le 16 oct. 1780, M. Jacques Deliret, avocat, seul notaire royal-apostolique au diocèse de Lx, demeurant en lad. ville, Grand’Rue et parr. St-Germain, signifie lad. révocation aud. Sr. Fleuriel, en parlant à sa personne au manoir presbytéral d’Auquainville.

38. — Le 17 févr. 1783, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. François-Charles d’Alnoncourt, chev. officier au régiment de la Couronne, fils de feu Mesr. Louis-Charles et de noble dame Marie-Claude Héron, de la ville de St-Mihiel en Lorraine, diocèse de Verdun, d’une part, et noble demll. Charlotte-Elisabeth de Bernière, fille de feu Mesr. Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernière et de noble dame Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresne, dame et patronne de Fresne, demeurant en la parr. d’Auquainville

Curé. — Jn. Leroy.
Vicaire. — L.-J. Fleuriel.
Seigneurs. — L.A.L. de Bemière — L.-R. de Bernière — J.-B.-G. Chastan de la Fayette,

Les bourgs du sud du Pays d’Auge du milieu du XIe au milieu du XIVe siècle In: Annales de Normandie
Les bourgs de Chambrais (Broglie) et d’Auquainville.
Nous avons réuni l’étude de ces deux bourgs dans un seul paragraphe car un même texte, du début du XVIIe siècle, révèle leur existence (A. Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l’histoire du départementde l’Eure, t. II) Dans cet aveu, il est en effet sans cesse parlé
« de la paroisse et bourgeoisie, des bourgeois du dit bourg de Chambrais, du bourg et bourgeoisie du dit lieu d’Aucquainville, des dits bourgeois d’Aucquainville ». Ces deux bourgs appartenaient, en 1604, à la maison de Ferrières, « à Charlotte des Ursins, dame et comtesse d’Auchy, baronne de Ferrières ». ……… Si Chambrais a appartenu à la baronnie de Ferrières dès le XIe siècle, il en a été différemment pour Auquainville…… en l’an 1195, un certain Robert d’Aucainville qui n’était vraisemblablement pas le seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe Auguste ; Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dès avant 1320, car « l’assiette du Comté de Beaumont-le-Roger » inclut la seigneurie d’Auquainville dans la baronnie de Ferrières.

Du Bois, Louis-François – Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement.
AUQUAINVILLE, d’Auquette, en roman: jeune oie; parceque cette localité voisine de la rivière était très propre à la nourriture de cet oiseau qui, avant l’admission du dindon sur les bonnes tables, au commencement du XVIe siècle, fesait la pièce de rôti la plus remarquable des festins de nos pères. La commune de Saint-Aubin-sur-Auquainville, lui a été réunie le 4 décembre 1831.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo
Le château d’Auquainville, déjà en ruines en 1604, aurait, selon Arcisse de Caumont, été détruit lors de la Guerre de Cent-Ans. Les derniers restes des murailles auraient été détruits au
début du XIXè siècle. Près de ce château se tenait un marché le samedi et une foire, la veille de la chandeleur.
La baronnie d’Auquainville, siége d’une haute jUstice était mouvante de celle de Ferriéres. Les grands rôles de l’échiquier mentionnent un certain Robert d’Auquainville en 1195, mais il semble qu’à l’époque ce fief était déjà tenu par Hugues de Brucourt.
Les Fiefs de Caudemonne, de la Boulaye, de Lortier et de la Pommeraye dépendaient de cette baronnie .
Enfin, il existait un bourg 2, sans doute d’origine castraI, attesté par un texte du XII è Siècle.
1 – Arcisse de Caumont Statistique monumentale du Calvados Tome V., 1867.,p.703.
2 – PILETTA F., Les bourgs du Sud Pays d’Auge du milieu du XI é au milieu du XVIè siécle, Annu. de Normandie n03, 1980, p.211-230.
3 – 3 – AUQUAINVILLE (I.N.S.E.E. n0028) « La Pommeraye » Petite enceinte circulaire avec fossés
Source: cadastre napoléonien.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie

Cher Monsieur et Confrère, J’ai lu dans le Journal des Débats du 13 de ce mois qu’à la dernière réunion des Antiquaires de Normandie, M. Menegoz a étudié le manoir de Caudemone à Auquainville et ses propriétaires successifs. Il est probable que l’auteur était bien documenté ; je le serais peut-être également et je puis vous fournir quelques lignes. Ce manoir fut possédé, en effet, depuis le milieu du XVIe siècle, par l’une des branches de la famille lexovienne Le Bas, celle des Le Bas de Fresne, rameau de la branche des Le Bas du Coudray. — Possesseur des archives de la branche des Le Bas de Préaux ( La Branche Le Bas de Préaux a bâti l’hôtel de ville de Lisieux, alors son hôtel particulier, — et le château dit château de St-Jacques de Lisieux, englobé aujourd’hui dans les dépendances de l’hôpital de Lisieux., j’ai écrit une histoire (manuscrite) de la plupart de ces branches, et notamment de celle des Le Bas de Fresne.
J’aperçois, d’abord, un Le Bas du Coudray, Charles Le Bas, sieur de Caudemone, chanoine de Lisieux, mort vers 1658.
Après lui vient son frère, Rémy Le Bas du Coudray, sieur de Fresne, Lortier et Caudemone, né le 26 février 1688, mort vers 1767, qui fut à la fois conseiller à la Cour des Aides et conseiller à la Chambre des Comptes de Rouen, suivant doubles lettres de provision du 6 février 1710, à Versailles. C’est le chef du rameau de Fresne ( Cf. aussi, de Caumont, Statistique monumentale, t. V., p. 705-707 ; il est à peu près exact.).
De son mariage avec Marie-Madeleine de Bauquemare, Rémy Le Bas de Fresne eut 6 enfants : Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne (né vers 1722, +1773), chanoine haut doyen de Lisieux, été., conseiller au Parlement, grand amateur de livres et bibliophile ; Pierre-Louis-Gabriel Le Bas de Fresnes (1729-1756), lieutenant de dragonsi ; Charles et Louise, morts en bas âge ; Marie-Catherine Le Bas de Fresne (1721-1816) qui épousa en 1751 Louis-Alexandre-Léopold de Bernières, d’où postérité; et enfin Marie-Anne Le Bas de Fresne, dame de Caudemone, qui épousa en 1770 Jean-Baptiste Sergius Chastan de la Fayette.
M. et Mme Chastan de la Fayette ont eu pour enfants Césaire Chastan de la Fayette, chanoine de Lisieux, et Marie-Madeleine. Celle-ci épousa en 1790 Louis de la Rouvraye de Sapandré, officier au régiment de BelsunceCavalerie, et lui apporta Caudemone : ils n’eurent qu’un fils unique : N. de la Rouvraye de Sapandré.
Ma grand’mère, née Le Bas de Fryhardel, a vendu le château de St-Jacques vers 1856 à ?? — L’hôtel de ville fut vendu par Charles Le Bas de Préaux vers 1750 à M. de la Rocque de Serquigny qui le revendit à la ville vers 1771.
Ce dernier mourut vers 1863, laissant un fils mineur, et deux filles, N. de la Rouvraye, mariée en 1860 à Emile de Pardieu, et N., mariée à M. de Corday.
Alors ces trois héritiers de Caudemone vendirent la terre.
A Caudemone il y avait une bibliothèque considérable, formée par Jean-Baptiste-Rbmy Le Bas de Fresne, le hautdoyen ci-dessus. J’en possède le catalogue rédigé par luimême, manuscrit autographe, de 286 pages in-4° ; il contient près de 3.000 numéros.
La bibliothèque fut vendue en bloc au baron Pichon, vers 1863, par Mmes de Pardieu, de Corday et leur frère.
« Depuis plus de trente ans, a écrit le baron Pichon, Caudemone n’était plus habité et restait fermé. La bibliothèque était toujours demeurée dans une chambre haute du vieux manoir, mal bâti en simples pans de bois dont quelques-uns étaient sculptés extérieurement, mais entouré d’arbres superbes ; il y avait une belle avenue, sous les ombrages de laquelle Châteaubriand, disait-on, avait composé plusieurs chapitres du Génie du Christianisme. »
Sur cette bibliothèque et son fondateur on peut lire une notice communiquée à la Société des Bibliophiles Normands le 27 juin 1910, par moi-même. (Cf. Compte-rendu de la 92e Assemblée générale de la Société des Bibliophiles Normands).
Les héritiers de la Rouvraye, vendeurs de 1863, avaient alors pour proches parentes (cousines au 8e degré suivant le Code civil) Miles de la Rouvraye qui habitaient le château ou manoir de Lorthier, dans la même commune d’Auquainville, venu des mêmes Le Bas de Fresne et échu dans les partages à leurs ascendants.
La dernière d’entre elles, célibataire, Mlle Clémence de la Rouvraye, est morte à Lorthier, il y a quelques années seulement.
Mlles de la Rouvraye descendaient du mariage de Marie-Catherine Le Bas de Fresne avec Alexandre de Bernières.

Le Bas porte : d’azur au basilic d’or. — Je possède plusieurs ex-libris différents de Rémy Le Bas de Fresne; — Le Bas de Préaux a son ex-libris aux mêmes armes.
Le dernier des Le Bas, de toutes branches, fut Le Bas de Fryhardel, receveur des tailles à Lisieux, puis membre du Conseil général du Calvados, mort, en son château de Saint-Jacques, le 20 juillet 1836.

M. Georges Huard présente une étude aussi ingénieuse qu’érudite sur les fragments du château de Gaillon recueillis, et plus ou moins transformés, par A. Lenoir au Musée des Monuments français.
……………
M. Pierre Menegoz présente une étude sur la découverte de décorations picturales du XVI° siècle à Caudemonne (Calvados, com. d’Auquainville, con de Livarot) et à Grandchamp (con de Mézidon) : A 10 km. au sud de Lisieux, sur la commune d’Auquainville, rive droite de la Touque, s’élève le manoir de Caudemonne. A mi-côte au milieu des bois, il domine la vallée exactement en face du village de Prêtreville. Cette construction en colombage mire dans un étang ses gables aigus qui ont perdu leurs épis. Un beau pigeonnier polygonal, dont le toit est porté par des consoles en feuilles d’acanthe, était réuni au manoir par une aile qui a disparu. L’étymologie du mot Caudemonne est obscure. Un rapprochement est permis : il existe ailleurs (sur la commune de la Chapelle Hautegrue) un manoir de Caudemonne situé sur les pentes de la Monne, affluent de la Vie. C’était un fief mouvant du comté de Montgommery, apanage d’une branche cadette de cette famille qu’on y trouve aux XIIe et XIIIe siècles. Ce Caudemonne pourrait être une déformation de « Callida Monna » ou de « Côte de Monne ». On cite en 1417 un Jean de Caudemonne.

Peut-être l’un des siens est-il venu se fixer auprès du vieux château d’Auquainville ? C’est en 1454 que Caudemonne d’Auquainville nous apparaît : son propriétaire Raoul Auffrey est anobli par Charles VII pour ses services rendus contre les Anglais. En 1555, le domaine change de mains : Jean de Bonnechose s’en rend acquéreur et sa famille le garde jusqu’en 1573, date à laquelle une Madeleine -de Bonhechose, dame de Caudemonne, passe le fief à son mari David de Bernières, sieur de Percy. En 1666, Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, fait preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville. Au XVIIIe siècle cette terre appartint aux Lebas de Fresnes (Jean-Baptiste Rémy Lebas de Fresnes fut conseiller au Parlement, chanoine et haut doyen de Lisieux) ; enfin, aux Chastan de La Fayette qui s’y trouvaient à la Révolution.

De l’exposé précédent on peut retenir trois dates : 1454, 1555, 1573. Le manoir de son côté décèle trois époques différentes dans sa construction : une importante partie, du style du XVe siècle, formant comme un gros pavillon d’angle au sud et présentant au sud-est une entrée entre deux potelets sculptés » terminés en clochetons, entrée couronnée d’une accolade surmontée d’un fleuron et garnie de crochets de chou frisé ; un étage en encorbellement sur lambourdes moulurées présente des filières garnies d’oves ; les extrémités des sommiers qui portent cet étage saillent à l’extérieur et montrent des écussons bûches. A l’intérieur, se trouve, comme dans nombre de bâtiments analogues, une grande salle. Il y a quelques années, cette salle était un salon Louis XV : plafond droit en plâtre, murs lambrissés de bois blanc, cheminée de marbre avec glace et trumeau. Le propriétaire actuel, M. Leconte, qui venait d’acquérir le manoir dans un état lamentable, avait, au cours de ses réparations, entrevu des vestiges de décorations, antérieures.

Il se résolut à une sérieuse exploration et découvrit derrière la cheminée et son trumeau, une énorme cheminée du début du XVIe siècle à hotte platte et couverte de peintures malheureusement abîmées par le rhabillage postérieur. Sous le plafond de plâtre apparurent de superbes solives enluminées et des sommiers de même.

Les murs étaient peints d’un appareil simili-marbre : rectangles blancs à mouchetures noires et rouges et inversement noirs à mouchetures blanches et rouges, séparés par des joints et des lits faits en blanc. La restauration fut immédiatement entreprise. On se trouvait en présence d’un des premiers essais faits pas nos ouvriers locaux de décorations en style classique, en style italien,.

Sur la hotte de la cheminée des cariatides, ou plutôt des sirènes, dont chaque jambe est un corps de poisson faisant avec l’autre une succession d’anneaux, présentent des pieds de biche à la place de queues. Au centre, un blason, soigneusement gratté, s’entoure d’une couronne d’acanthe dont les feuilles maigres et pointues ont encore une allure gothique. Les tenants : deux énormes lions remplissant les vides. Tout le haut de la décoration qui avait disparu fut remplacé par une restitution discrète.

L’auteur ancien, peu habitué à la nouvelle mode, cherchant à placer des ordonnances rectilignes et géométriques, les a distribuées bizarrement sous forme de socles et de pointes de diamant, qui dénotent une composition naïve.

Les solives du plafond sont décorées à la main, avec des variantes dans le dessin (au milieu un cartouche séparant deux palmettes opposées : à chaque extrémité la moitié du cartouche avec une seule palmette ; filets et palmettes vert clair ; cartouches bleus et rouges ; fond brun). Ce dessin, plus libre et plus assuré que celui de la cheminée, est d’une inspiration plus locale. Les gros sommiers portent un décor analogue plus important (armoiries avec couronnes de laurier, entourées d’entrelacs blancs et rouges sur fond brun). Les murs, vu leur appareil extrêmement simple, étaient certainement destinés à être revêtus de tapisseries dont le remplacement eut été très onéreux (la pièce mesure 7 m. sur 9 m. et 4 m. de haut) ; un lambris de deux mètres y suppléa.

Les parties autres du manoir sont de date plus récente: pas d’encorbellements à l’extérieur ; toutes les pièces ont leur petit pavage du XVIIe siècle. ,

Il serait assez séduisant d’établir que la partie du XVe siècle était la demeure des Auffrey (1454), — que les de Bonnechose, y arrivant en 1555, firent quelques remaniements au goût du jour (le décor de notre grande salle), – que les adjonctions postérieures furent l’oeuvre des Bernières, qui s’y installèrent en 1573. C’est une hypothèse qu’il faut écarter pour les raisons suivantes : A l’extérieur, la partie du XVe siècle est absolument solidaire de l’agencement intérieur des sommiers et poutrelles ; si ces derniers eussent été faits au XVe siècle, ils eussent, sans nul doute, porté des équarris, des moulures, des imbrications décelant leur date ; au contraire, ils sont absolument lisses, destinés à être peints, et la première peinture qui les a recouverts est celle qu’ils présentent à l’heure actuelle, donc du XVIe siècle. L’extérieur, en style du XVe siècle, est, en réalité, du XVIe, d’autant plus qu’au premier étage une fenêtre est tout à fait Renaissance.

– Jean-André tailler, notaire royal au siège d’Auquainville, demeurant à Orbec
– Nicolas-Robert Jacquette, notaire d’Auquainville, demeurant à Fervaques.
– Me Louis-Josep Fleuriel, pbre de ce diocèse, vicaire d’Auquainville.
– Me Jean Le Roy, curé d’Auquainville.
Vicaire.— L.-J. Fleuriel.
Seigneurs.— L.-A.-L. de Berniêre – M.-B. Le Bas de Fresne — L.-R. de Berniêre – {C.-G.-. Doisnel de la Morie — J.-B.-C. Chastan de
la Fayette

1219
BUON XXV 1219, décembre

Reginaldus, clericus, fils de Raoul Villain, bourgeois de Lisieux, abandonne aux pauvres tout ce qu’il possédait par héritage de son père et de sa mère tant dans la ville qu’à Thiberville et Auquainville .

Omnibus XPI fidelibus tam clericis quam laicis ad quorum noticiam hoc presens scriptum pervenerit, Reginaldus clericus filius Radulphi Vilani bone memorie quondam civis Lexov., salutem in domino. Noverit universitas vestra quod ego Reginaldus in vita et in morte et sine ulla reclamatione et impedimento, salvis redditibus dominorum meorum, dedi et concessi Deo et hospitali domus Dei Lexov. et omnibus ibidem Deo servientibus, pro salute anime mee et antecessorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam, omnes res illas quas de jure patris mei et matris mee et jure hereditario possidebam apud Lexov., apud Tebervill., apud Auquenvill., et etiam in omnibus aliis locis integre, libere, quiete et in pace hospitali prenominato possidendas, videlicet in domibus, in terris, in redditibus et in emptionibus et preterea in omnibus illis que jure hereditatis mihi possunt et debent evenire. Et quia hec mea donatio ita solempniter facta rata et inconcussa futuris temporibus permaneat, hujus scripti presentis testimonio et sigilli me impressione roboravi. Auctum fuit hoc anno gracie m° cc° XIX° in mense decembris.
Scellé d’un sceau disparu.
= AD. 14. Hôtel-Dieu, Hnc. 319/1

Charles VASSEUR, 1864, p.18 (Exode rural ?)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

AUQUAINVILLE.
Auquainville,
Aucainvilla, Auquevilla, Aucainville.
Cette commune a été explorée par M. Ch. Vasseur.
L’église d’Auquainville est située à mi-côte, sur la rive gauche de la Touque. Son chevet, environné d’arbres, se présente dans la vallée d’une manière assez pittoresque.
La nef remonte à l’époque romane.
On peut constater, du côté du nord, des traces de l’appareil en feuilles de fougère ; le reste des murs est crépi, et il ne subsiste aucune ouverture ancienne.
Au sud, on trouve quatre fenêtres cintrées de la Renaissance.
Deux fenêtres modernes sont percées dans le mur du nord. Le portail est moderne.
Le choeur, plus large que la nef, contrairement à l’usage, appartient tout entier au XVe ou au XVIe siècle.
Le chevet est pentagonal, avec contreforts sur les angles.
Toutes les fenêtres sont ogivales avec un meneau ; les pierres de grand appareil, qui forment le parement des murs, portent, en grand nombre, des marques de tâcherons.
Le clocher, en charpente, recouvert d’ardoise, n’offre aucune particularité.
L’intérieur a été assez mal traité, sous prétexte d’embellissements.
Les charpentes apparentes de la voûte en merrain de la nef ont été coupées, et la voûte du choeur est enfouie sous un épais plâtras. Il n’y a point d’arc triomphal. Les sablières moulurées de la corniche ont disparu sous des planches de sapin tout unies, qu’on a peintes en faux marbre.
Les trois autels datent du règne de Louis XIV.
Le maître-autel a peut-être été modifié, car il n’a plus de colonnes. Un entablement semi-circulaire protège le cadre à feuilles de chêne, qu’accompagnent des paquets de fleurs.
Le tabernacle est hexagonal, avec colonnettes torses sur les angles et statuettes dans l’entrecolonnement : le Sauveur, saint Pierre et saint Paul. Il est surmonté d’un dôme, terminé par une petite croix fuselée.
Le tombeau est garni d’un parement en cuir gaufré richement doré et peint.
Deux statues accompagnent cet autel: saint Mathurin, et un diacre qui pourrait peut-être remonter jusqu’au moyen-âge.
Les deux petits autels sont semblables entre eux. Deux colonnes torses portent un entablement trapézoïdal avec un vase pour amortissement. Tombeau droit, dont les angles sont ornés de têtes de chérubins et de caryatides avec des paquets de fleurs.
Dans une fenêtre du choeur subsistent quelques fragments de vitraux fort en désordre, au milieu desquels paraît un blason de gueules à la bande d’argent accompagnée de 6 merlettes de même, mises en orle; à la crosse d’or brochant sur le tout. Je ne connais pas d’évêque de Lisieux auquel puissent convenir ces armoiries.
Le patronage était laïque.
L’église, sous l’invocation de Notre-Dame, dépendait du doyenné de Livarot.
Bien que de ce siècle seulement, l’inscription de la cloche offre un certain intérêt. On y lit :

† LAN 1803 OU LAN ONZE DE LA REPUBLIQUE IAI ETE BENIE PAR
MR LOCIS IOSEPH FLEURlEL PRETRE DESSERVANT NOMMÉE MARIE PAR
Mr CESARD AUGUSTIN CHASTAN DE LA FAIETTE PRÊTRE CI DEVANT DOYEN
DE L’ÉGLISE DE LISIEUX ET PAR Dme MARIE ANNE LEBAS DE FRENE VEUVE
DE.† JEAN B » SERGH’S CHASTAN DE LA FAIETTE LES S » PIERRE MA.IJHIEN
MAIRE ET PIERRE BREAVOINE ADIOIXT.
IEAN CONARD
FECIT.

Tout près de l’église, au sud-ouest, c’est-à-dire un peu plus haut sur le coteau , se trouve une grande motte féodale.
Un aveu de la baronnie de Ferrières, de 1604, nous apprend que « le manoir sieurial et place et chasteau d’icelle terre d’Auquainville est de présent en ruine, advenuz par les anciennes guerres, comme dict est »…
Maintenant il n’existe plus un seul pan de mur ; les substructions ont été même enlevées, il y a quelques années.
Suivant l’aveu déjà cité, il y avait, à Auquainville, marché le samedi, et foire la veille de la Chandeleur.
Comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec, la paroisse d’Auquainville possédait, au milieu du dernier siècle, une population de 525 habitants ( 105 feux) ; elle est aujourd’hui réduite à 371.

Caudemonne.
— A l’ouest de l’église, au sommet de l’un des coteaux qui suivent les sinuosités de la rive gauche de la Touque, on aperçoit les futaies qui entourent, le manoir de Caudemonne. Adossé aux bois, accompagné, à droite et à gauche, de belles avenues d’ormes taillés laissant devant la façade une grande pelouse, dont le centre est occupé par un bel étang d’eaux vives, ce manoir est dans une des plus belles situations qu’on puisse voir.
Les constructions ne présentent pas tout l’intérêt auquel on pourrait s’attendre.
La façade accuse des remaniements qui appartiennent à trois époques différentes et font soupçonner des déplacements, si faciles, du reste, avec les maisons bâties en bois. Ainsi la moitié au moins du manoir est construite sans encorbellements, et ne peut guère remonter au-delà du règne de Louis XIII. Le reste, par ses encorbellements, ses sculptures et ses caractères bien accusés, appartient évidemment au XVI, siècle; mais certaines pièces, hors de place, font voir que la charpente a été démontée et remontée à une époque où l’on ne comprenait plus le système des charpentiers du moyen-âge. Des tuiles, disposées de manière à former des dessins géométriques, remplissent les entre-colombages. Il subsiste au rez-de-chaussée une porte en accolade avec feuilles frisées et potelets imbriqués, surmontés de pinacles qui vont se perdre sous l’encorbellement. Tous les poteaux corniers et les poteaux d’huisserie sont également sculptés de potelets avec blasons, malheureusement bûches. Toutes les fenêtres sont modernes. A l’étage supérieur, les sculptures sont plus rares ; on y voit quelques potelets qui recevaient l’appui des fenêtres primitives, et un bout de filière garni d’oves.
L’intérieur offrait une pièce garnie de tapisseries, et une belle bibliothèque, vendue il y a un an.
Le colombier, octogone, à toit conique, surmonté d’un petit clocheton recouvert d’essente, ne porte pas de sculptures.
Il date aussi du XVIe siècle. Cette résidence appartenait au commencement de ce siècle, à M. Chastant de La Fayette, dernier haut-doyen de la cathédrale de Lisieux. Elle est passée ensuite à M. de Sapandré, dont l’une des filles l’a portée en mariage à M. le comte de Pardieu.
Cette commune, à laquelle celle de St-Aubin-sur-Auquainville a été réunie le 4 décembre 1831, faisait anciennement partie de l’élection de Lisieux et de la vicomté d’Orbec,
comme toutes les autres communes du canton de Livarot, situées dans le bassin de la Touque.
Auquainville était autrefois le siège d’une baronnie et haute-justice : il s’y trouvait un château-fort qui paraît avoir été détruit dans les guerres des Anglais. Cette vieille forteresse, dont on peut encore reconnaître l’emplacement immédiatement au-dessus de l’église paroissiale, avait, jusqu’à ces derniers temps, conservé des restes de murailles, assez importants.
On a malheureusement voulu extraire, il y a peu d’années, les matériaux que renfermaient ces ruines et il n’en est plus resté qu’un monticule informe. La baronnie d’Auquainville était mouvante de celle de Ferrières : l’histoire de ses premiers seigneurs est peu connue ; les grands rôles de Normandie mentionnent Robert d’Aucainville, en l’an 1195 : on peut douter cependant qu’il fût seigneur de ce lieu, car Hugues de Brucourt possédait cette terre à l’époque de la conquête du duché par Philippe-Auguste. Auquainville fut réuni postérieurement à la baronnie de Ferrières, dont les divers seigneurs le conservèrent jusque dans le siècle dernier : cette baronnie en fut alors démembrée par la vente que le duc de Broglie, seigneur de Ferrières, en fit au marquis Bonnelles, déjà seigneur de Fervaques, fief qui relevait féodalement de celui d’Auquainville. Les terres dépendantes de cette dernière seigneurie ont été vendues en détail, au commencement de ce siècle. Suivant des traditions populaires, un souterrain creusé sous la vallée mettait le vieux château d’Auquainville en communication avec celui de Fervaques.
La paroisse d’Auquainville renfermait encore plusieurs fiefs nobles. Celui de Caudemonne a conservé un ancien manoir en bois, dont une partie peut dater de la fin du XV° siècle, et qui, par le relief des moulures qui en décorent les sablières, par les restes des sculptures et des écussonsqui l’ont autrefois orné, offre le caractère intéressant et pittoresque des constructions de cette époque. Le reste de l’édifice, ajouté postérieurement, ne mérite aucune attention. Le fief de Caudemonne a appartenu à Raoul Anfrey, que le roi Charles VII anoblit en 1454, pour les services qu’il avait rendus en contribuant à expulser les Anglais de Normandie.
Sa postérité conserva cette terre pendant un siècle environ; mais alors ce fief passa entre les mains de Jean de Bonnechose, seigneur d’Hieuville, du Breuil et de St-Martin. Sa petite-fille, Madeleine de Bonnechose, porta la terre de Caudemonne à David de Bernières, sieur de Percy, qu’elle épousa en 1573 : elle fut l’aïeule d’Anne de Bernières, sieur de Caudemonne, qui fit preuve d’ancienne noblesse en la paroisse d’Auquainville, en 1666. Peu d’années après, la terre de Caudemonne était vendue à Jean-Baptiste Le Bas, sieur du Coudray, conseiller en la Chambre des comptes de Normandie : elle a appartenu à Jean-Baptiste-Remi Le Bas de Fresnes, conseiller au Parlement, chanoine et haut-doyen de Lisieux, mort en 1773, puis à sa soeur Marie-Anne Le Bas de Fresnes, mariée à Jean-Baptiste-Sergius Chastan de La Fayette ; la fille de ce dernier l’a portée à la famille de la Rouvraye de Sapandré, qui la possède aujourd’hui.
Beaucoup plus près, et au nord de l’église paroissiale d’Auquainville, se trouvait le manoir de la Boulaye, dont il ne reste plus de vestige. La terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, dont l’auteur, François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, était un des six fils de Jean de Bonnechose, sieur de Hieuville et de Caudemonne, sous le règne de François Ier. Ses descendants ont habité le manoir de la Boulaye, jusqu’à la fin du siècle dernier. Guy de Bonnechose, sieur de la Boulaye, fit preuve d’ancienne noblesse, en la paroisse d’Auquainville, l’an 1666, de même que Nicolas de Bonnechose, sieur de la Fleurielle ; Thomas de Bonnechose, sieur de Bonneville, et Thomas de Bonnechose, sieur de Vaudecourt.
Le fief voisin de Lortier, mouvant de la seigneurie de Courson, était, vers le milieu du XVe siècle, divisé par suite d’un ancien partage entre Jean Amiot et Jean Cuillier.
La famille Cuillier, ayant réuni entre ses mains les deux portions, posséda intégralement cette terre jusque dans les premières années du règne de Louis XIII, qu’elle aliéna le manoir et le domaine, en faveur de Pierre Le Bas du Coudray et, peu après, le fief et les droits seigneuriaux en faveur de Jacques de Bernières, sieur de Percy, dont les héritiers le revendirent, un peu plus tard, à Remi Le Bas, sieur de Fresnes, conseiller à la Chambre des comptes de Normandie, déjà possesseur de la terre ; la fille de ce dernier, Marie-Catherine-Geneviève Le Bas de Fresnes, en ayant hérité en 1773 , par la mort de son frère, apporta Lortier à Louis-François-Alexandre-Léopold de Bernières, qu’elle avait épousé en 1751 ; elle fut l’aïeule de Françoise- Charlotte-Henriette de Bernières, mariée à Charles-Étienne de La Rouvraye, et mère des demoiselles de La Rouvraye, qui en sont aujourd’hui propriétaires. Le manoir de Lortier, restauré avec goût, est une construction ancienne, mais dont l’extérieur a peu de caractère.
Le manoir de la Pommeraye, situé à l’extrémité de la commune, du côté de St-Germain-de-Livet, a, comme le précédent, appartenu, pendant le XVII, et le XVIIIe siècle, à la famille Le Bas du Coudray. Il n’offre qu’un intérêt médiocre.
La Recherche de la noblesse, faite en 1540 par les élus de Lisieux, mentionne, comme demeurant en la paroisse d’Auquainville, Philippin de La Soudière, sieur du Val-Combert. Nous ignorons le lieu où il avait son manoir,

THESE Emilie CAVANNA : Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien. Pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction. le 15 Septembre 2016.

1 – Manoir de CAUDEMONNE.
1-1Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ non cité, mais mention d’un Aufrey dans la vicomté d’Orbec pour la taxe des francs-fiefs et nouveaux acquêts (1470) : 40 l.t ]
Raoul Anffray : « escuier, seigneur de Caudemonne et du Vergier, se présenta en abillement de hommes d’armes, à troys chevaulx  »

1-2 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Pierre Auffrey : « seigneur de Caudemoine, et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures… »

1-3 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Jean de Bonnechose, escuyer, seigneur de Caudemont (XX l.) »

1-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Il n’existe à ce jour aucune mention du fief de Caudemone avant le milieu du XVe s. et l’apparition de Raoul Anffray dans les archives (cf. Montres d’Évreux et manoir du Verger). Pourtant, trois phases de construction ont été reconnues sur le manoir actuel : une datant de la première moitié du XVe s., une seconde de la fin du XVe s. et une dernière du milieu du XVIe s. La première phase pourrait être attribuée à Raoul Anffray, s’il en est propriétaire avant même son anoblissement ; la suivante à ses descendants.
Le fief de Caudemone entre dans la famille Bonnechose partir de la seconde moitié du XVIe s., par le mariage de Marguerite Anfrey (fille de Pierre) avec Jean de Bonnechose, écuyer, seigneur de Hieuville et du Bois-Normand. Ce changement de famille pourrait coïncider avec la troisième phase de construction du manoir.

1-5 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet
Famille Anfray : manoir de Caudemone, à Auquainville et manoir du Verger, à Fervaques
Auquainville :
Pierre Aonfrey, seigneur du Caudemoine, le dit Aonfrey et Charles Aonfrey, seigneur de Launay, son cousin ont baillé par ensemble leurs lettres de noblesse a commencer a Raoul Aonfrey lors quil vivoist seigneur du lieu de Caudemoine qui avoist esté anobli par le Roy Charles que Dieu absolue, en l’an 1454 au mois de juillet. Du quel Raoul ils ont dit fournir la descente par autres lettres et escritures dont la coppie est demeurée au greffe.

[Brigandiniers : Soldat vêtu d’une brigandine (Cuirasse formée de plaques de métal fixées sur du tissu ou du cuir.)]
Homme d’armes: 3 – Chevaux: 3

2Manoir de LORTIER
2-1 Compte Le Muet, 1444 (H. de Frondeville, 1936)
Manoir de Lortier, à Auquainville Jehan Amiot, écuyer, et sa femme Philippine des Chesnes, tenant des fiefs de Lortier à Auquainville et de celui de Montfort à Meulles, biens confisqués en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre).
Le fief de Lortier est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 120 £.t.
A partir de 1442, le fief est affermé à Jehan Cuillier(cf.manoir de Cheffreville) avec une rente annuelle de 7 £.t /revenus perçus en 1444 : 7 £.t
Le fief de Montfort est donné à l’anglais Jehan Mandelo avec une rente annuelle de 53 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre) + [ mention de Jehan Cuillier, sans mention de paroisse ni de fief mais dit absens et désobéissans = bien confisqué en 1436, compris dans les revenus des terres saisies par le Roi (d’Angleterre) et donné à l’anglais Robert de Vaulx avec une rente de 80 £.t / revenus perçus en 1444 : néant (à l’occasion de la guerre

2-2 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
Jean Amyot d’Ocainville, d’Orbec et de Cheffreville, certifié(s) noble(s) + Jean Cuillier d’Orbec, renvoyé comme non noble et depuis a vérifié sa noblesse (cf. manoir de Cheffreville)

2-3 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Jehan Amiot : « escuier, seigneur de l’Orte en partie, présenta pour et en lieu de lieu Guillaume Amiot, son filz, armé de birgandines, salade et vouge »+Jehan Cuillier : « tenant de partie du fief de Chieffreville, de l’Orte et du Parc, présenta Gieffroy Cuillier, son fils, armé de brigandines, vougier, à deulx chevaulx, à quoy il fu reçeu  »

2-4 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
Jean Cuillier: « seigneur du dit lieu de Chefreville, et François Cuillier, seigneur de Lortier, pour justifier leur noblesse, ont entr’autres choses fourni une sentence des commissaires des francsfiefs du 12 octobre 1471 [ non cité pour 1470 ], par laquelle fût déchargé du payement et cotisation des dits francs-fiefs, comme personne noble, Jean Cuillier, leur ayeul, du quel ils ont fourni leur descente par lettres et écritures… » + [Louis Amiot : « seigneur de Montfort (à Meulles), a dit être noble d’ancienneté et descendu de Jean Amiot, son bisayeul, et damoiselle Marguerite Lion, sa bisayeule, à laquelle était succédée la dite terre de Montfort ; et pour fournir de ces choses, a fait apparoir de la copie d’une lettre contenant la vérification d’un aveu baillé à Macé de la Roche, écuyer, en l’an 1455 , à cause de certain fief dont ladite terre de Montfort étoit tenue ; et pource que la descente du dit Louis Amiot n’étoit suffisamment fournie par sa production , et aussi qu’il ne fournissoit sa dite noblesse de plus ancien temps, le procureur du Roi a requis que le dit Amiot soit assis au profit du dit sieur… »]

2-5 Rôle des taxes Évreux, 1562 (P-F Lebeurier 1861)
« Françoys Cuillier, seigneur de l’Ortier (IIII l.) »

2-6 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Le toponyme de « Lortier » ou « l’Ortier « est souvent mis en relation dans la bibliographie avec l’ancien château d’Auquainville, vraisemblablement détruit pendant la Guerre de Cent Ans. La terre de Lortier serait le jardin du château médiéval, érigée en fief avant le début du XIVe s., puisqu’en 1320, on trouve dans les archives Henri de Lortier, qui tient du baron de Ferrière un quart du fief éponyme. Le fief de l’Ortier est ensuite acquis devant les tabellions d’Orbec, en 1361, par un certain Laurent Amyot, dont on ne sait s’il est écuyer à cette date. C’est pourtant ainsi que se présente son descendant (cf. Le Muet, Montfaut et Montres d’Évreux), Jehan Amiot – époux de Marguerite Lion, dame de Monfort à Meulles (cf. Recherche de Lisieux) – trouvé noble à Auquainville, Cheffreville et Orbec (est-ce le même homme ou plusieurs membres d’une même famille ?), mais qui se voit confisqué ses biens pendant l’occupation anglaise, pour être resté fidèle au parti français et ne pas avoir fait aveu au roi d’Angleterre. Le fief de Lortier est alors affermé à Jehan Cuillier, originaire d’Orbec (dont les biens ont aussi été confisqués, cf. Le Muet), dont la noblesse est mise en doute (cf. Montfault), bien qu’il se présente en 1469 « tenant de partie » du fief de Cheffreville, de Lortier et du Parc. Sa noblesse est acquise ou confirmée par les francs-fiefs en 1471 (cf. Recherche de Lisieux). On ne sait si ces deux hommes sont parents ou alliés, mais dans la seconde moitié du XVe s., ils sont propriétaires indivis du fief de Lortier (cf. Montres d’Évreux).
Au XVIe s. (cf. Recherche Lisieux), la famille Cuillier reste propriétaire des fiefs de Lortier et Cheffreville, alors que les Amiot ne sont plus seigneurs de Lortier pour moitié ni de Cheffreville, ils conservent seulement le fief de Montfort à Meulles. Ils n’arrivent par ailleurs plus à justifier leur noblesse, ils sont donc assis à la taxe. Le manoir actuel de Lortier date du XVIIe s. – date à laquelle, le logis et le domaine sont aliénés en faveur de Pierre Le Bas, sieur du Coudray, à l’origine de la reconstruction du manoir. Aucun vestige ne subsiste des périodes antérieures, bien qu’on suppose qu’un habitat existe depuis au moins le XIVe s.

2-7 Variations les plus notables entre la version de la Recherche des élus de Lisieux de 1540 de Labbey de la Roque (1827) et la copie des XVIIe-XVIIIe siècles figurant dans le manuscrit de Pierre-Daniel Huet.
Famille Cuillier : manoir de Lortier à Auquainville et manoir de Cheffreville à Cheffreville-Tonnancourt
Cheffreville :
Jean Cuillier, seigneur dudit lieu Cheffreville et François Cuillier, seigneur de L’Octerie [L’Ortier ?] pour justification de leur noblesse ont entre autre chose fourni d’une sentence donnée par les commissaires des francs fiefs et nouveaux acquets au nom et profit de Jean Cuillier leur aieul en l’an 1471 le 12e 8bre [octobre] par laquelle sentence Jean Cuillier comme personne noble avoist esté dechargé du payment et cottisation des francs fiefs et nouveaux acquets, duquel Jean leur aieul ils ont fourni la descente par lettres et escriptures dont la coppie est demeurée au greffe

Brigandiniers :
manoir de Lortier (Amiot) Vougiers: Hommes: 1 – Chevaux: 0
manoir de Lortier (Cuillier): Hommes: 2 – Chevaux: 2

3 Manoir de la BOULAYE, à Auquainville

3-1 Recherche de Montfaut, 1465 (P-E-M Labbey de la Roque, 1818)
[ pas de mention de la famille Boulaye mais de Guillaume Bonnechose de Notre-Damede-Villiers et de Moyaux (sergenterie de Moyaux), certifié noble ]

3-2 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
(sans localisation précise) mention de Robert de la Boullaye :  » escuier, seigneur
du lieu, se présenta armé de corsset blanc, salade, ganteletz et demye lance, acompaignié d’un varlet, montez de deulx chevaulx  »

3-3 Recherche Lisieux, 1540 (P-E-M Labbey de la Roque, 1827)
(sans précision du fief) mention de Jean de Bonnechose :  » seigneur de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son père,
avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse ; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler  »

3-4 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Nous ne disposons pas d’autres informations, d’autant plus que le manoir a été détruit au cours du XIXe s. On ne saurait dire si le dit Robert de la Boullaye, trouvé noble et seigneur du lieu, en 1469 (cf. Montres d’Évreux), est bien le tenant du manoir du même nom à Auquainville. Sans précision non plus, on ne sait pas si Guillaume Bonnechose mentionné dans la recherche de Montfaut, en 1465, a déjà à voir avec le fief de la Boulaye.
Selon A. de Caumont la terre de la Boulaye a donné son nom à une branche de la famille de Bonnechose, qui l’a possédée jusqu’à la fin du XVIIIe s. François de Bonnechose, sieur de la Boulaye, étant un des 6 fils de Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville et de Caudemone (cf. ce manoir).

4Manoir de la POMMERAYE.

4-1 Monstres Évreux, 1469 (T. Bonnin, 1853)
Tibault Poullain (sans précision du fief) :  » se présenta en abillement de armé « .

4-2 Synthèse des données disponibles (cf. Fiche-Inventaire):
Peu d’informations nous sont parvenues, hormis l’existence d’une motte médiévale antérieure à la construction du manoir, qui daterait lui au moins du XVe s.
Un acte de vente de 1596 entre « Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye de la paroisse d’Auquainville » a permis d’identifier un possible aïeul, Tibault Poullain, dans les Montres du baillage d’Évreux en 1469 – néanmoins absent dans la recherche de Montfaut en 1465. D’après A. de Caumont, le manoir de la Pommeraye a appartenu pendant les XVIIe et XVIIIe s. à la famille Le Bas, comme le manoir de Lortier et du Coudray (cf. ces manoirs).

Brigandiniers:
manoir de la Pommeraye: Hommes: 1 – Chevaux: 1

Note de Michel COTTIN:
concernant Auquainville Début du 15e siècle :
On ne sait comment la seigneurie de Fervaques vint aux de Hautemer, modeste famille implantée au Mesnil-Tison et à Formentin au début du XVe siècle, mais à partir de cette époque, ils se titrent régulièrement seigneurs du Fournet et de Fervaques; puis ils contractent de belles alliances avec de vieilles et grandes familles de la région, les Bouquetot, les Malet tandis que patiemment, ils agrandissent leur domaine. Au début du XVIe siècle, ils ont transformé le petit fief de Fervaques et la vieille forteresse d’Auquainville autour de laquelle il y a bourg et marché ayant disparu, Fervaques prend sa place et en quelques années va lui ravir son rôle économique autour de ses moulins à blé et à paier, de ses marchés et semble-t-il également de sa justice, prétoire et tabellionnage.

Extraits :
Un autre capitaine anglais de ce genre, Mathieu Gough, le Matago des chroniques, réunissait en ses mains les terres patrimoniales de plusieurs familles de la noblesse normande il trouva
cependant à propos d’acquérir de Hue de Lannoy, chevalier, la terre d’Ouillie-la-Ribault, près Lisieux, démembrée de la baronnie de Tillières, et précédemment octroyée à Gilbert Halsal par le roi d’Angleterre. Griffith Don, capitaine anglais originaire du pays de Galles, reçut, comme nous l’avons vu, les biens confisqués de Guyon de Coudumel, de Georges des Chesnes, de Louis de Bienfaite, et de leurs femmes il avait précédemment obtenu les terres et fiefs de Jean de Brucourt, seigneur de Cheffreville, d’Henri de Brucourt, seigneur de Fervaques, de Guillaume Frestel, et de leurs femmes, tous « absens et désobéissans au roy » anglais enfin, le 5 août 1443, il se fit encore concéder par l’entremise du duc d’York, son protecteur zélé, les biens de Jean Amiot, d’Auquainville, et des maisons et rentes en la ville de Lisieux, ayant appartenu à Guillaume Gironys, prêtre, qui était mort en l’obéissance anglaise, mais dont les héritiers étaient « absens et désobéissans ».

1463
Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES
Sergenterie d’Orbec
2. Jean Amyot, Ocainville (Auquainville)
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1540
RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX.
87.- Silvin de Fatouville, Sr de la Quaize, a dit estre procréé de noblesse ancienne, et que son bisayeul était Robert de Fatouville, vivant en 1454, et possesseur du fief du Bosc de la Rue, assis à Aucainville (Auquainville), suivant un aveu à lui baillé par Guillaume de salles, l’un des hommes du dit fieu. Mais, parce qu’il n’a suffisamment fourni, ni de sa descente, ni même de sa noblesse par autre titres, le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.
= Tabell. Lisieux par Et. Deville

1541 Le Pré d’Auge
SHL : 1F446 : 1541 : G. Massot d’Auquainville demeurant au Pré d’Auge prend à fieffe à Jacques de Rocquerail de Saint Martin du Val d’Orbec une portion de terre avec maison sise au Pré d’Auge.

1548, 3 avril – Fervaques
Sachent tous… Philippe de Pontmollain, escuier, garde des sceaux aux obligations de la vicomté d’Orbec. Par devant Robert Prestrot et Jean Lestorey, tabellions en la branche d’Auquainville pour le siège de Lyvarrot Marguerin de Lyée de la parroesse de St. Pierre de Tonnencourt fils naturel de defunct maistre Lenry de L’epee sieur du lieu, vend à noble homme Jean de Haultemer sgr. du Mesnil Tyson, de la parroesse de Clebec (Clarbec) deux pièces de terre en la parroesse de Fervaques la première contenant deux acres nommée les Roseaux bornée d’un costé le defunct Robert Coulomb d’autre côté la seconde pièce et Me Guillaume Varyn et Guillaume Le Prévost, chacun en partie; d’un bout le chemin de Lisieux, d’autre bout la ryvière.
La seconde contenant un acre, nommée le Prey Mouton bornée d’un costé le douet des Londes, d’autre costé la première partie; d’un bout la Rivière de Touques et d’autre bout les hoirs Mahieu Amyot et Messire Guillaume Varyn, chacun en partie…. Tenue de la seigneurie de Fervaques, la première en l’aînesse dont est aîne Guillaume Le Prévost. La seconde n’a sceu dire de quelle seigneure… Moyennant 500 livres…
= AD 14. 74 F 22.

1587, 11 avril – Tordouet
Par devant Robert Prestot et Etienne Fromyn, tabellions au siège d’Auquainville, Pierre Leprévost, receveur de la paroisse et seigneur de La Croupte, vend et transporte à François Lescurey, de Tordouet, 1 écu 5 sols ts. de rente. Témoins: Claude Cudorge, bourgeois de Fervaques et Bonaventure Vastine, de Courson.
Arch. SHL, Parchemin.

1593 – Prêtreville
Etienne Vandon, de la paroisse de Bellou, vend à damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, demeurant à Auquainville tout et tel droit de condition héréditaire sur une pièce de terre à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier, 2 ff.

1596, vendredi 1er mars- Prêtreville
Accord et transaction entre noble damoiselle Isabeau Le Gentil, veuve de Christophe Poullain, sieur de la Pommeraye, de la paroisse d’Auquainville et Robert Hardouyn, de la paroisse de Prêtreville., au sujet d’une pièce de terre nommée le jardin de la Vaudynière, à Prêtreville. Passé à Lisqieux en la maison et hostellerie de la Vache. Témoins, Pierre Fourmage, demeurant à Auquainvile et Jehan Burgault, de la Paroisse de Piencourt.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Parchemin, 8 ff.

1598, 8 juillet – Saint-Germain-de-Livet
Aveu rendu à noble homme Robert de Tournebu, seigneur de Saint-Germain de Livet, Pont-Monvoisin et Mesnil-Eudes, par Jean d’Auquainville pour l’aînesse de la Quesnelière en la sieurie de Livet. Copie de 1618.
= Arch. SHL. Ms. Fonds ancien FC 242.

1604, 25 juin
Aveu par Charlotte des Ursins, de la baronnie de Ferrières…
p. 84
« D’icelle ma baronnie il y a un membre dépendant appelé terre et seigneurie d’Auqueinville, scitué et assis en ladicte vicomté d’Orbec, audit bailliage d’Evreux, lequel fief est dépendant et du corps d’icelle baronnie, qui s’estend en la paroisse dudit lieu d’Auquainville, Saint-Aubin-sur-Auquainville, Notre-Dame-de-Courson, Fervaques, le Croutte, Saint-Pierre-de-Courson, Thonnencourt, le Mesnil-Germain, Prestreville, Saint-Jehan-de-Livet, Bellouet, Notre-Dame-des-Loges, et autres paroisses illec aux environs…

 » Laquelle ma baronnie consistoit antiennement en quatre chasteaux et maisons fortes, scavoir est ledit lieu de Ferières, Chambrays, Aucquainville et Saint-Aubin-sur-la-Mer, lesquels chasteaux et maisons fortes, en tant que pour lesdits lieux de Ferrières, Aucquainville et saint-Aubin-sur-la-Mer sont à présent ruinés, lesquelles ruines sont provenues des anciennes guerres ainsi qu’il apparoist encores de présent par les ruynes et vestiges encore apparentes sur les lieux et tesmoignages des anciens, ex auditus auditu. Et à cette occasion ne m’est resté que le chasteau et forteresse dudit lieu de Chambrais, encore de présent édiffié, lequel est assis en la paroisse et bourgeoisie de dudit lieu de Chambrais en son integrité, me compete et appartient, auquel lieu et bourg de Chambrais j’ai droict de foires et marchez dont les coutumes me competent et appartiennent. Auquel chasteau de Chambrais j’ai droit de guet et de garde à iceluy sur mes hommes tenants et subjets, selon l’éstat et étendue de les tennemens, comme aussi audit lieu d’Aucquainville, membres dépendants du corps de madicte baronnie, avec droict d’y mettre un capitaine qui a droit p. 85 de prendre par chacun mois sur mes dits hommes et sur chacun d’eux en deffault de faire le guet en personne cinq deniers en temps de guerre, et trois deniers en temps de paix, tout ainsi qu’il est accoustumé aux villes closes frontières de la mer en ce païs et duché de Normandie…

p. 88
 » Item, en icelle ma baronnie, j’ai cinq manoirs et mitarys, qui sont de mon doumaine non fieffé, l’une et la première, nommée Marbonne, assis en la paroisse de Grandchamp, en laquelles y a maisons, granges et édiffices, colombier, plant et jardiniges, avec plusieurs terres, et jusqu’au nombre de soixante dix acres ouen viron, compris et compté ledit manoir et jardianige qui consiste en revenu de grains et jardinaiges.
 » L’autre est assis en la paroisse de Ferrières, nommée la Simonnyère, auquel comme dessus y a manoir, maisons et ediffices, plant et pasturaiges, herbaiges et terres labourables, jusqu’au nombre de cinquante livres ou environ.
 » L’aultre assis en la dicte paroisse, nommée la Coulture sur Ferrières, auquel y a manoir, maisons et ediffices et consiste tant en plant et herbages que terres labourables qui peuvent contenir en tout le nombre de quarante p. 89 acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste seulement en grains, herbaiges et fruictaiges.
 » L’aultre manoir est assis en la paroisse du Prieuré du Bosc-Morel, nommé le Coullombier, auquel y a manoir, ediffices, plant, jardinaiges et herbages, avec terres labourables jusqu’au nombre de quatre-vingt acres ou environ, tout compris, dont comme dessus le principal revenu est de grains, fruictaiges et herbaiges.
 » L’aultre manoir qui est assis en la paroisse de Chambrais, jouxte mon chasteau dudit lieu, appelé le Montallard, auquel comme dessus y a manoir et ediffices, plain pasturages et terres labourables jusqu’au nombre de cinquante acres ou environ, dont comme dessus le revenu consiste en grains, fruictaiges et herbaiges, au comprins de laquele ferme y a une garenne à connins qui peut contenir six acres ou environ.
 » A tous lesquels manoirs j’ai droicture de place de colombier, a present non ediffiez, prierres, corvées de bestes et droict de parc et de prison pour le soulagement de mes sujets, où ils peuvent emprisonner et emparquer toutes bestes treuvez en doumaige….

p. 91
« … Et en ma dite terre et seigneurie d’Aucquainville, qui est un membre deppendant et du corps de ma dicte baronnie, j’ay court et usage, justice et juridiction haulte, basse et moyenne, qui est exercée par mes officiers en ladicte baronnie de Ferrières. Touttefois à présent je n’en use que de basse et de moyenne, par protestation que ce présent ne pourra justifier au rétablissement de ma dicte haulte justice, jouxte mes chartes, titres et scriptures comme devant est dit; j’ai aussi en icelle terre d’Aucquainville, hommes, hommages, doumaines fieffé et non fieffé, rentes en deniers, grains, oeufs, oyseaulx, corvées de bestes et de gens, moullin à bleyd faisant à présent de bleyd farine, rivière, pescherie, plzce de moullin à draps et acquitz d’iceulx sur toute icelle sieurie. Ausquels moullins, qui s’extendant à plusieurs paroisses, les habitants desquelles en tant qu’il y en a de reseants sur ma dite baronnie, sont subjects et baoniers, et tenus venir moudre leurs grains aux dits moullins à bleyd, payer verte moutte sur le champ pour les non reseants, et habiller ou faire habiller leurs p. 92. draps et aultres manufactures de laine, le cas offrant audit moullin à dras, quand il est en estat deub, ou bien payer l’acquit pour ce deub, premier que de faire fouller ny habiller ailleurs sur le danger de la forfecture comme il a esté prédéclaré, avec reliefs et XIIIe.

 » Item, au bourg et bourgeoisie du dict lieu d’Aucquainville, j’ay droict de prendre sur chacune masure douze deniers de rente nommée sens, par chacun an, au jour saint André, et est l’usage tel ainsy qu’il est au chef et bourgeoisie de Chambrais, que sy lesdites masures estoient separez et que d’icelles fussent faicts plusieurs lothz, partiages et separations, me seroit deu par chacun des tenants d’iceuls loths douze deniers de rente censive par chacune masure ou place assis à la dite bourgeoisie; au contraire, sy les dits lots ou divisions d’icelles masures divises par partages ou autrement estoient reunys et remis à une ne me seroit deu que douze deniers de rente censive, tout ainsi qu’il est contenu en ladite bourgeoisie de Chambrais.

 » M’est aussy deu par lesdits bourgeois d’Aucquainville pour chacune masure, une journée de fennaige à mon prey des Boys, à présent nommey les Hommes, à la semonce l’un de l’aultre lorsqu’il est faulché, pour réduire en foing, sur peyne de l’amende au cas appartenant. Item, sont tenus lesdits bourgeoys pour chacune masure à lever et charger le boys en ma charette pour tout ce que j’aurai à besongnier pour réedifier mon manoir et chasteau du dit lieu d’Aucquainville.

« Item, en la terre de Fervacques, tenue nuement de moy, par un plain fief de haubert, y a certain nombre d’hommes qui a raison de leurs masures assis au dict lieu de Fervacques et Courson, aussy tenus de moy en bourgeoisie, lesquels sont tenus de faire le guet la veille de la feste Nostre Dame Chandelleur et garder la foire dudict lieu d’Aucquainville seante audit lieu le dit jour et veille Notre dame par chacun an, depuys le midy veille d’icelle foire jusques a lendemein dicelle feste heure de vespres, et doibvent iceux hommes payer chacun un denier de coustume au dit jour de foire, et a raison de ce sont francs de coustume audit bourg et marché d’Aucquainville de vendre et achepter pour leur usage et d’estaulx, ainsy comme sont les bourgeois d’icelluy Aucquainville.

« Item ay aussy hommes subjects à amener les meulles de mon moullin d’Aucquainville et les aller quérir entre les quatre ports de Normandie et au lieu où il me plaist les achepter et à leurs despens, et dont j’en suis en possession.

« Item sont subjects à aultres faisances qui s’appelle baon de trois ans, qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié. Et sy chacune masure dont ils sont tenants sont subjects entretenir les excluses de l’eaue, de per de meulles d’icelluy moullin d’Aucquainville, lesquelles subjections sont nommes et appeles per de meulles, et le tout amener et faire à leur dépens au moyen qu’ils ont leur mouldre à mon dit moullin et demie moulture et à desguerner.

 » D’avantaige, j’ai droicture de corves de bestes trayantes à harnais et regessantes sur icelles masures bourgeoises et sur plusieurs aultres tennements tenus de moy.

 » Item, ay terres labourables en plusieurs pièces le nombre de vingt acres ou environ.

 » Item, j’ay en ladicte branche et membre d’Aucquainville du haut boys et atillis, comprins les desgats desdits boys taillis, de présent estant en pasturaiges, le nombre de deux cent dix acres ou environ, en plusieurs pièces, letout assis en la paroisse du dict lieu d’Aucquainville, et sont iceulx boys hors du tiers et danger du roy nostre sire, parce qu’ils sont subjects payer dixme.

« Ausquels boys boys ay droicture de panaige et arrière panaige, et ausquels boys les hommes et subjects du dit lieu d’Aucquainville ont droicture d’empanaiger leurs pourceaulx en payant pour chacun pourceau chacun an deux deniers, excepté les bourgeois qui ne paient que ung denier et ce sur le danger de forfecture, en cas que iceulx hommes et bourgeois seroient deffaillants d’empanaiger leurs pourceaulx et qu’ils fussent trouves sur la dicte terre, le dict panaige durant, dont la confiscation m’est adjugée par ma justice, ainsi qu’il est ci-devant contenu en l’article du dict panaige de ma dicte forest de Chambrais dépendante du chef de ma dicte baronnie.

 » J’ay aussi en icelle terre d’Aucquainville p. 93, foire au dict jour de veille de Chandelleur et marché par chacune sepmaine au jour de samedy, auxquels j’ay coustume, travers, droicture de gaulge, poix, marc et ballence, mesures, couraterye à poesson, languiage de pourceaulx, appréciation de vns et brevaiges, et pain vendu en détail, droict de pollice et aultres droictures, préminences et libertes sur mes dicts hommes, comme j’ay en ma dicte baronnie et lieu de Chambrays; le manoir sieurial et plasce et chasteau d’icelle terre d’Aucquainville est de présent en ruine, advenus par les anciennes guerres, comme dict est, laquelle terre d’Aucquainville a esté de tout temps baillée à ferme, et encores y est de présent….

p. 99
« Tenures nobles en la branche d’Aucquainville »

« Messire Guillaume de haultemer, chevallier des ordres du roi, mareschal de France,

« Tient de moy, par foy et hommaige de ma dicte baronnie de Ferrières, sous l’étendue de ladicte branche et membre d’Aucquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques, par un plain fief de haubert, qui s’estend en ladicte paroisse de Farvacques, Aucquainville, Saint-Aubin-la-Croulte et aux environs, auquel fief il y a court, usaige, justice, jurisdiction, hommes, hommaiges, relliefs, XIIIemes, aydes coustumières, corves de bestes, droit de fennaiges, prévosté et toutes aultres droictures, libertes et privillèges à fief de haubert appartenant.

« Auquel fief il y a manoir, maison, moullin à bleyd faisant de bleyd farine, auquel il y a moultes vertes et seiches, avec un moullin à pappier de présent en ruyne et à fonds, rentes et deniers, grains,oeufs, oyseauls, cire, poyvre, pallettes à jouer à la paulme, et autres espèces de rentes et dignites comme à plain fief appartiennent.

« Il consiste aussy en doumaine fieffé et non fieffé, en grand nombre d’héritages, tant en terres labourables que non labourables, preys, boys, tant de fustays que taillis, que pasturaiges.

« Du quel fief de Farvacques dépendent plusieurs fiefs et arrières-fiefs, scavoir:

Le fief de Saint-Aubin, tenu par les héritiers et représentants le droict de damoiselle Maguerite Coullomp, héritière (?) de feu Robert Coullomp, en son vyvant écuyer, pour un plain fief.

 » Les fiefs de Querville et la Rivière, assis à Prestreville, tenu par un demy fief de haubert, par hector de Querville, escuyer.

« Le fief de Granval, assis en la paroisse du Mesnil-Germain et aux environs, tenu par les représentants le sieur de Goupigny, tenu par un quart de fief.

« Le fief de Thenney, assis en ladicte paroisse, tenu par les représentants Richard Aufrey, tenu par un quart de fief.

« Le fief des Castellets, assis en la paroisse de Farvacques, Notre-Dame-de-Courson, Cernay et illec environ, tenu par les héritiers Denis de Pomollain par un quart de fief.

« Le fief du Verger, assis en la paroisse de Farvacques, tenuu par les représentants François de Louvières, esquyer, par un huitième de fief, dont les tenants d’icellui fief me sont tenus faire par chacun an six livres de rentes et faisances et charges dessus dictes.

 » A cause et raison duquel fief de Fravacques le dict de haultemer lm’est tenu par luy et ses soubs tenants en foy et hommaige, garde noble le cas advenant, et en quarante jours de garde en mon château de Chambrais quand le roy nostre syre demnde son ost, avec relliefs, XIIIe, aydes féaux et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et subjections, charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en sa dicte branche d’Auquaincville.

 » Item les hoirs Jouachyn Gosselyn, vivant escuyer, tiennent de moy, ung quart de fief nommey le Mesnil-Germain, assis en ladicte paroisse, à cause du quel ils me sont tenus en foy et houmaige, relliefs, XIIIe, avec dix jours de garde en mon château de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres nobles de ma dicte baronnie, et aussy me font par chacun an une livres de rentes sieurialle, à cause du dict fief, avec les p. 100. aydes coustumières, charges et subjections devant declares.

 » Item, Gabriel de Neufville tient de madicte baronnie un plain fief de haubert, nommey le fief de Courson, assis en la dicte paroisse et environs, en foy et houmaige, auquel fief y a justice et juridiction, homms, hommaiges, reliefs, XIIIe, rentes en deniers, grains, oyseaulx, relliefs, XIIIe, service de prévosté et aultres dignites et privillèges à palin fief appartenant, au quel fief, y a doumayne fieffé et non fieffé, manoir, maisons coullombier, terres labourables et non labourables, boys brières et pasturage de grand estendue.

 » Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefs:

 » Premièrement le fief de Poys, que tient à présnt le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.

« Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu gabriel des Hays, vuyvant escuyer, par un quart de fief.

 » Le fief de Lortyer tenu par françois Cuillyer, escuyer, par un quart de fief.

 » Item, le fief des Hayes tenu par Me Jean Baptiste des Hayes, tenu par un sixiesme de fief, assis en la dicte paroisse Notre dame de Courson.

 » Item,les représentants le roict des religieux, abbé et couvent du Val Richer y tiennent un quart de fief nommé le fief de Sedouet, assis en la dicte paroisse de Notre Dame de Courson.

 » A cause et raison du quel plein fief de Courson, le dict de Neuville m’est tenu, pour lui et ses sous tenants, en foy et hommaige, garde noble le cas advenant et en quarante jours de garde en mon chasteau de Chambrais, quand le roy nostre sire mande son ost, avecques relliefz, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quand ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsy que les aultres tenants noblement en ladicte branche et membre d’Aucquainville.

 » Item, damoiselle Magdelaine de Bonnechose, veuve de feu David de Bernières, vyvant escuyer, sieur de Percy, tient de lmoy en ma dicte baronnie, branche et membre du dict Aucquainville, un quart de fief assis au dict lieu d’Aucquainville et aux environs, à cause du quel la dicte de Bonnechose m’est tenue pour elle et ses soubs tenants en foy et hommaige, en garde noble le cas offrant, et en dix jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement de ma dicte baronnie en la dicte terre d’Aucquainville, avecques relliefs, XIIIe, aydes féaulx et coustumières quand ils eschient et le cs s’offre, et aultres charges et subjecions, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, le dict sieur de Farvacques, mareschal de France, tient de moy, comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de la Suhardière, qui fut François Louys, escuyer, à cause de quoi il m’est tenu en foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de belleauqui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubs tenants, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants p. 101. noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, Gabriel de Liéez, (de Lyée), escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubs tenants, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de Adrien Le Boctey, vyvant escuyer, tiennent de moy ung huitiesme de fief de haubert nommey le fief de la Houssaye, assis en la paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel ils me sont tenus faire foy et hommaige, en garde noble, le cas advenant, et en cinq jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps de guerre ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Item, les héritiers de feu Charles de Lyée, vyvant escuyer, tiennent de ma dicte baronnie en la branche d’Aucquainville, ung demy fief de haubert, nommey le fief de Thonnencourt, assis en la dicte paroisse de Thonnencourt et du Mesnil-Germain, à cause du quel ils me sont subjectz en foy et hommaige, droict de garde noble, le cas offrant, avecques vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais en temps d’ost, ainsy que les aultres tenants noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefs, XIIIe, aydes feaulx et coustumières quant ils eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville.

 » Je tiens en ma main le fief du Cardonnel, assis en la paroisse du Mesnil-Germain, le quel fief consiste seulement en doumaine fieffé, sans qu’il y ait aucun doumaine non fieffé, duquel fief je suis en procès avec les héritiers du sieur Thonnencourt qui veulent dire le dict fief estre du comprins dudit fief e Thonnencourt, ce que j’ay toujours contredist, comme soutenant qu’il m’appartient.

 » Item, le dict sieur mareschal de Farvacques, tient comme dessus ung huitiesme de fief assis en la dicte paroisse de Prestreville, nommé le fief de Sedouet, qui fut aux religieux du Val Richer, subject de me faire rentee au terme Sainct Michel seize reez de bleyd et seize reez d’avoynne, avecques touttes les aultres charges et subjections dessus dictes, ainsi que les aultres hommes tenants noblement en la dicte branche d’Aucquainville, comme dict est.

 » Les héritiers ou représentants le droict de la femme du sieur d’Enneval tiennent une portion de fief assis en la paroisse du Mesnil Rury (Mesnil-Oury), à cause de la quelle ils me sont tenus faire foy et hommaige, reliefs, XIIIe, et aultres deubs et debvoirs sieuriaux quant ils eschient et le cas s’offre, lesquelles foy et hommaiges le sieur de Cleres m’est tenu apporter; et s’y est subject envers moy icelluy fief en sa portion de l’ayde d’ost quant il plaist au roy nostre syre prendre ses services.
= Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes, t. II, p. 83 sq.

1610, 5 décembre -Tordouet
Par devant Pierre Vastine et Gabriel Rioult, tabellions royaux au siège d’Auquainville, Nicolas Lescurey, écuyer, de la paroisse de Tordouet tient et clame quitte Ollivier et Philippe dits Roussel, de Fervaques, de tous les arrérages échus de 65 sols tournois de rente. Témoins: Michel Quesnie, de saint-Germain-de-Livet, et Nicolas Le Front, de Tordouet.
= Arch. SHL.

1634, 2 mars – Prêtreville
Par devant Pierre Vastine et Michel Quesnie, Tabellions pour le siège d’Auquainville, Marin et Nicolas dit Cullier, père et fils de Fervaques, vendent à jean Corbel, bourgeois de Lisieux, deux pièces de terre en labour, nommées « La Rocque », sises à Fervaques, moyennant 40 livres tournois. Témoins Guillaume Sieur et Pierre Surlement demeurant à Prêtreville.
= Arch. SHL. – Analyse Et. Deville.

1635, 17 juin – Tordouet
Par devant Michel Quesnée et Jehan Raullin, tabellions au siège d’Auquainville, Jean Corbel, de Lisieux, s’oblige envers Guillaume Rougey, Etienne Hue, Jacques Amyot, Guillaume Germain, fils Yves, Marin Hue, Louis Amyot, Guillaume Delmaigne, Roulland Aupoix, se faisant fort pour Louis Gallopin, leur consort, absent, pour la collecte de la taille dans la paroisse de Tordouet.
= Arch. SHL. 9 FA. Fonds Et. Deville. Dossier Tordouet

1666
Reconnaissance par Pierre Jourdain, demeurant à Auquainville, et Jean Guillebert, de Cheffreville, pour Guillaume Sonnet, fils de Pierre, bourgeois de Lisieux, de rente de l’obligation de Robert Le Prévost, en présence de Jean Le Cousturier, greffier du vicomte de Chambrois.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1673-76.
Archives SHL : 1F296 : 1673-76 : Adrien Anfray toilier d’Auquainville reconnaît avoir pris à bail une boutique à Lisieux près la porte de Paris moyennant 30 livres. Reconnaissance de ce bail à l’instance de Pierre Bouquelon sellier demeurant paroisse St Jacques.

1677-78
Archives SHL : 1F335 : 1677-78 : pièces de procédures pour Claude Guéret marchand à Auquainville contre Marc Antoine de Mauduit écuyer sieur de la Rozière.

1679 : 9 octobre
Archives SHL : 1F336 : 9 octobre 1679 : supplique de Sébastien Gosset d’Auquainville à Monseigneur Le Blanc conseiller du roi, maître des requêtes à Rouen au sujet d’un procès.

1695 – Saint-Michel-de-Livet
Reconnaissance au notatriat d’Auquainville, par Henri de Bonanffans (Bonnenfant), écuyer, seigneur de Carrel, demeurant en son manoir, à Saint-Michel-de-Livet, Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, et Marie de Bonnenfant, son épouse, demeurant à Fervaques, du traité de mariage desdits Le Prévost, fils de feu Jean et de Madeleine Dauge, et Marie, fille de feu Georges de Bonnenfant, écuyer, et d’Anne de Neufville, de Saint-Michel-de-Livet, en présence d’Eustache Le Mercier, curé de Saint-Michel-de-Livet, d’Anne Morin, épouse de Messire Costentin Allard, etc.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1696
Procédures entre François Le Prévost et Pierre Le Prévost, à l’occasion d’une clameur et autres pièces; ratification devant Pierre Le Herichon et Nicolas Le Monnier, notaires en la vicomté d’Orbec pour le siège et sergenterie d’Auquainville, par Philippe Le Prévost, fils Jean, sieur de La Daugerie, demeurant à Fervaques, de la vente par ledit son père, Robert Le Prévost, prêtre et Jean Le Prévost, sieur des Longchamps, ses frères à Jacques Ferey, marchand à Cheffreville, de 9 pièce de terre en manoir, maisons, herbes et labours à eux appartenant, provenant de la succession de Marie Doisnanrd, sa mère, et des acquêts dudit de la Daugerie, sis à Fervaques et Cheffreville, vulgairement appelée le Lieu Perrot, moyennant 5.100 l. de principal et 20 l. de vin.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1712. – Archives SHL.
1F513 : 14 septembre 1712 : fief des frères Moulin à André Cullier. (Vicomté d’Orbec, Auquainville)

1714 seigneurie de Fervaques :
2 – Charles-Denis de Bullion, marquis de Fervaques, seigneur de Bonnelles, de Vitteville, de Cheffreville, de la Croupte, de Saint-Aubin-sur-Auquainville, de Prêtreville, Prévôt de la ville de Paris, gouverneur du Maine et du Perche mort le 29 septembre 1714, à 55 ans. Avait épousé le 21 décembre 1677, Marie-Anne Rouillé de Meslay, d’où:

1785 mars – Lisieux
Par devant Gabriel Daufresne, notaire, Louis-Nicolas Thillaye de Boisenval, écuyer, seigneur du Boullay, et Jacques-Louis-Hyppolite Thillaye du Boullay, son fils aîné, se portant forts pour M.Thillaye de Grieu, seigneur du Brèvedent et autres lieux, leur fils et frère, vendirent à François Le Rebours, négociant: 1° une maison, cour et jardin avec corps de logis au bas du jardin, sur le derrière de la Grande-Rue, Bornée en intégrité d’un côté l’allée du Mouton, d’autre côté par l’Hôtel d’Angleterre, d’un bout par M. Formage de Clairval et par l’allée d’entrée ouvranbt sur la Grande-Rue, d’autre bout sur la rivière, plus tous les droits appartenant au vendeur dans ladite allée pour l’accès à la grande porte. Les Thillaye avaient acquis ces immeubles de M. Ricquier, seigneur de la Cauvinière, devant Horlaville, notaire à Auquainville, le 6 février 1670; 2° un bâtiment sur le terrain de la rue Petite-Couture le long de la rivière, dans le Manoir Darragon. La vente de ces immeubles avait eu lieu moyennant 41.296 livres de prix prix principal. »

MOISY Alexandre, « Notes sur la maison portant le n° 119 rue Henri-Chéron, à Lisieux », BSHL, N° 24, 1919, pp. 25-26

1785 : bénédiction d’une cloche à Fervaques :
« L’inscription de la cloche est intéressante:
« + L’AN 1785 JAY ETE BENITE PAR Me LE VAVASSEUR CURE DE St AUBIN ET NOMMEE HORTENCE PAR TRES HAUT ET TRES PUISSANT SEIGr MONSEIGr GUY ANDRE PIERRE DUC DE LAVAL SEIGr ET PATRON DE FARVACQUES ET AUTRES LIEUX ET PAR TRES HAUTE PUISSteDe MADe JACQUELINE HORTENCE DE BULION DE FARVACQUE DUCHESSE DE LAVAL De BARONNE DAUQUAINVILLE ET AUTRES LIEUX.- Me Pre PILON TRESORIER Nas PAIN ET ETe LE BOURGEOIS DEPUTES EN 1782 Me Cs GIOT SINDIC
JEAN CHARLES CAVILLIER.

3 – ARCHIVES SHL:

Carnet de Charles VASSEUR « Analyses et transcriptions … » fascicule 3
– P.88 1784 5 juillet
Sentence du bailly, haut justicier de la baronnie d’Auquainville à Fervacques entre Messire Guillaume Louis Félix de Bonnechose, escuyer seigneur de Mallouy, ayant épousé Noble Dame Agnès Charlotte Françoise de Bonnechose, dame du Mesnil-Germain, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Germain contre le sieur Jacques Année, marchand, demeurant en ladite paroisse de Saint-Germain. Nomination amiable de 2 experts pour visiter l’objet du litige.
– P.89 1659 12 janvier
Devant Gabriel Ryoult, tabellion royal à Auquainville et Pierre Le Monnyer, ci-devant tabellion pris pour adjoint remboursement fait à Guillemette du Val, veuve de feu Michel Chambry, Messire Jean Chambry, diacre et Olliver Chambry, frère et fils du défunt et de ladite veuve de la paroisse de Mesnil-Eudes, à présent demeurant à Courson, se faisant fort Christophe Chambry autre fils desdits Michel et Guillemette du Val sous âge remboursement par Messire Christophe Hardouin, prêtre vicaire de la paroisse de Mesnil-Eudes d’une rente hypothèque de 17 livres 17 sols constituée au profit du sieur Michel Chambry par contrat du 12 août 1648
Fait à Fervacques en la maison où pend pour enseigne L’Ecu de France, en la présence de Louis Charauel hostelier au bourg de Fervacques.
P.100 – 1598 8 juillet
Aveu rendu à Noble Homme Robert de Tournebu, sieur de Saint-Germain-de-Livet et autres lieux par Jean d’Auquainville, aîné et assembleur de l’aînesse de la Quesnelière, dépendant de la seigneurie de Livet pour 9 acres sujettes à faire 5 sols 10 deniers de rente à la Saint-Michel, 2 gélines à Noël, et 1 denier audit terme de Noël pour porter à l’offrande de la Messe de Minuit, obéissance de cour et usages, aides coustumières, service de… regards de mariage, sujet au baou du moulin, aider à amener les meules et le tournant dicelui moulin d’entre les quatre portes de Normandie et tout le bois d’icelui, aider à tenir les écluses du moulin en l’état, aider à réparer les mottes du manoir, à faire le herichon (?) ainsi qu’il est accoustumé d’ancienneté, etc…..
– P.111
Prestreville – Noms de chemins tirés de papiers anciens
Le chemin tendant du Pont de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le chemin tendant de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville. C’est probablement le même que celui nommé de la Croix Quesnel au Pont de Prestreville dans un acte du 10 mars 1585. On trouve dans la même pièce le Chemin du Hamel es Jumeaulx tendant au Chemin de Prestreville, mais sur Livet.
Chemin du Moulin de Prestreville aux Ventes d’Auquainville et d’autre bout le Chemin de la Croix Carolus aux Ventes d’Auquainville 30 mars 1712
– P.114 – 1621 25 avril
Vente par Honnête Homme Jacob Poullain d’Auquainville à Honnête Homme Philippe Hardouin, marchand cordonnier bourgeois de Lisieux, de 2 pièces de terre sises en la paroisse de Prestreville

Extrait du Carton 6/16
CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
1608 4 mai – Contrat de Mariage de Michel Mallays, fils de Girard et de Catherine Fontaine de Beuvillers
et
Renée Granval, fille de Jehan et de Marie Paisant, d’Auquainville.

1F830 : non daté : Cheffreville, Fervacques, St Aubin d’Auquainville : états.

Carnets de Charles VASSEUR : « Doyenné de Livarot »
19 – AUQUAINVILLE – Auquainvilla – Aucainvilla – Auquevilla

Voir :

Adhémar Robert, cardinal évêque –Histoire de St Pierre-sur-Dives par l’Abbé Denis p.183.
Formeville I et II p.133.
Extraits de la St Historique de Lisieux p.131.
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1874 p.15 n°40.
Almanach de 1787 p.102.

Election de Lisieux, sergenterie d’Orbec 105 feux (expilly)
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage : 14e Laur de Borcie – 16e dominus Ioci – 18e chapitre de Lisieux

Curés: Grafford 1764 – Le Roy 1764-1787

Insinuations
An 1195
Robertus de Aucainvilla
Recherche de Montfaut
Jean Amoyot d’Auquainville

Recherche des Nobles de l’élection de Lisieux

Jean de Belleau, seigneur du lieu et d’Aucainville
François Cuillier a fourni sa généalogie avec le seigneur de Cheffreville
Jean de Bonnechose, seigneur de Hieuville
Philippin de la Mondie(ou Moudie), seigneur du Val Combert.

Tenures nobles de la branche d’Auquainville
Messire Guillemme de Haultemer, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France tient sous l’étendue de ladite branche et membre d’ Auquainville, le fief, terre et seigneurie de Farvacques par un plein fief de haubert, qui s’étend en ladite paroisse de Farvacques, Auquainville, St Aulbin, la Croutte et aux environs, auquel fief ya court, usage, justice, juridiction, hommes, hommages, reliefs, treizièmes, aides coustumières, corvées de bêtes, droit de fermaige, prévosté et toutes aultres droictures, libertés et privilèges à fief de haubert appartenant.
Auquel fief ya manoir, maison, colombier, moulin à blé avec son moulin à papier de présent en ruines, ….rentes ou deniers, grains, œufs, oiseaux, cire, poyvre, pallettes à jouer paulme etc…

20. Pierre Auffrey, Sr. de Caudemoine , et son cousin, Richard Auffrey, sieur de Tannay, ont baillé ensemble leur titre de noblesse, commençant à Raoul Aonfrey, anobli par le roi Charles en juillet 1454; duquel Raoul ils ont dit fournir leur descente par autres lettres et écritures dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 33.
21. Jean de Bonnechose, Sr. de Hieuville, a fait apparoir par acte des élus de Falaise du 30 octobre dernier, comme Jean de Bonnechose, son pere, avait baillé en la dite élection de Falaise son extraction de noblesse; et il a déclaré ne vouloir autre chose bailler.
22. Philippin de la Mondie, Sr. du ValCombert pour lui, et pour Jacques, son frere, demeurant à Orbec , a baillé sa généalogie ; et parcequ’il n’a fourni que de son ayeul, et depuis 60 ans, et non de plus long-temps, le procureur du Roi a conclu, qu’ils doivent être assis. V. le n°. 56.

Auquainville :
Marché le samedi, foire à la veille de la Chandeleur.
Court et usage justice, juridiction haute basse et moyenne (redevances ordinaires)
Item sont subjects à autres faisances qui s’appellent baon de trois ans qui est à entendre que chacun homme doit prendre à mon baon quatre pots de sildre au prix qu’il sera vendu toutefois que vouldray tenir mon dict baon et qu’il sera publié »
20 acres de labours, 210 acres de bois, droit de passage…
«..Le manoir sieurial et place et chasteau d’ycelle terre d’Auquainville est de présent en ruines advenues par les anciennes guerres, comme dict est laquelle terre d’Auquainville a été de tout temps baillée à ferme et encore y est a présent »

Auquainville : Baronnie démembrée de la terre de Ferrière, possédée en 1770 par le marquis de Bonnelles pour l’avoir acquise du Duc de Broglie (Nobiliaire d’O. Gilvyp.36)

Description de l’église du 9 septembre 1853

Près de l’église est une grande motte féodale sur laquelle on voyait autrefois des constructions fort importantes selon la tradition.

Un monticule situé tout près et au S-O. de l’église serait ce qui subsiste d’une importante motte féodale détruite
vers le milieu du XIX· siècle (2). Un lieu-dit « Lieu Motte « , à 2 kil. environ à l’O.-N.-O. de l’église, conserve le souvenir d’une autre forteresse féodale (3).
(2) Caumont, Stat, mon., V, p. 703. – Doranlo, Camps, p. 802.
(3) Carte E.M., Bernay, N.-O.

Archives du Calvados
22 octobre 1367-Vente par Robert Virson Ville à l’Evêque de Lisieux du patronage de l’église paroissiale d’Auquainville.

1er juillet 1384 – Ratification par Robert Virs de la vente précédente.

30 avril 1390 – Donation au chapitre de Lisieux du patronage de la paroisse d’Auquainville par Pierre Robert, doyen de St Germain-l’Auxerrois de Paris, frère de l’évêque du même nom, pour dire une messe chaque jour, avant matines, dans l’église St Aignan de Lisieux.

Description de la cloche
L’an 1803 ou l’An Xi de la République, j’ai été bénie par Messire Louis Joseph Fleuriel, prêtre desservant, nommée Marie par Messire Césard Augustin Chastan de la Faiette, prêtre ci-devant, doyen de l’église de Lisieux, et par Dame Marie Anne Lebas de Frene, veuve de Jean Baptiste Serguis Chastan de la Faiette, les sieurs Pierre Mathien, maire et Pierre Bréavoine adjoint.
Jean Connart fecit.

Manoir de CAUDEMONE de juin 1855 – Description
Recherche des nobles de l’élection de Lisieux
Pierre Anffray, seigneur de Caudemone et son cousin Richard Anffray, seigneur de Tannay, baillé ensemble leurs titres de noblesse commençant à Raoul Aonfrey anobli par le Roi Charles en juillet 1454.

Recherche de 1666
Anne de Bernières, seigneur de Caudemonne
Guy de Bonnechose, seigneur de la Boullaye
Nicollas de Bonnechose, seigneur de la Fleuriette
Thomas de Bonnechose, seigneur de Bonneville
Thomas de Bonnechose, seigneur de Vaudecourt.

La ferme de l’Ortier (ancien fief) situé à Auquainville.
Auquainville, 100 feux.

ARCHIVES ShL – NEDELEC COMMUNES
Com.2. 1. 1 Auquainville Motte féodale
Com.2. 1. 2 Auquainville Fief de Montfort
Com.2. 1. 3 Auquainville Baronnie de Ferrières
Com.2. 1. 4 Auquainville Manoir de la Pommeraye
Com.2. 1. 5 Auquainville Manoir de Saint Aubin
Com.2. 1. 6 Auquainville Château de Bouttemont
Com.2. 1. 7 Auquainville Château de Bouquemare
Com.2. 1. 8 Auquainville Manoir de Lortier
Com.2. 1. 9 Auquainville Eglises d’Auquainville et de Saint Aubin
Com.2. 1. 10 Auquainville Descendance de Pierre Lebas
Com.2. 1. 11 Auquainville Vie quotidienne 1987-2008
Com.2. 1. 12 Auquainville Notes historiques . Topologie.
Com.2. 1. 13 Auquainville Manoir de Caudemone
Com.2. 1. 14 Auquainville Le puits

Auquainville
site de la motte château disparu
Caudemone (IMH) occupation médiévale
La Pommeraye occupation médiévale
Lortier(tMH) occupation médiévale

NEDELEC: Archives 6.128. 3-La Rouvraye (de)-Au cimetière d’Auquainville.

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