CANAPVILLE

NOTES sur CANAPVILLE – 14131.

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Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure.
Il y a en Normandie, outre Canappeville, deux Canapville. Ces trois localités sont situées entre la Seine et la Dive : Canapville-la-Baronnie dans l’arrondissement d’Argentan , Canapville-la-Forêt dans l’arrondissement de Pont-l’Evêque, et Canappeville-les-Landes dans l’arrondissement de Louviers, canton du Neubourg.

A noter Canapville dans le département de l’Ornes, à la limite du Calvados et aussi appelé Canapville-sur-Touques

Archives Calvados:
Canapville (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14131
CANAPVILLE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. – Gr. å sel de Honfleur. – Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Touque (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr.de Pont-l’Evêque); canton de Touque (Loi du 28 pluviôse an VIII);. – canton de Pont-l’Évêque ( Arrêté du 6 brumaire an X) . Pop : 151 hab. (1911) . Sup.: 249 hect. 81 a. 5 c.
ADMon Gale. Délibérations, depuis le 10 mai 1837.
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures depuis 1620. Lacunes: 1627-juillet 1658. – Audiences de contrats. 1661- 1674. Délibérations du commun. 1703-1729, 1739. Adjudication des cierges des confréries. 1668-1680 .

Canapville, canton de Pont -l’Evêque.
Kenapevilla, 1180 (magni rotuli, p. 69).
Kanapvilla, 1198 (ibid. p. 32).
Canapevilla, 1208 (ch. de Sainte-Barbe, n°100).
Canappevilla XVI° siècle(pouillé de Lisieux, p. 36).
Canapvilla, 1571.(pouillé de Lisieux, p. 37, note 2).
Canapvillae.

Lieux-dits de CANAPVILLE:
Calvaire (LE), Lieu-Godard (LE), [Manoir-de-Prétot (LE), Pretot, 1198 (magni rotuli, p. 100)], Moulin-Vain, Picot (LE), Rue-aux-Moines (La).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Les manoirs de Canapville – Dr. J. Bureau.
Canapville, Manoir de Prétot, PGMPA, pp. 146-147;
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV page 271.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1286.
GUIDECOQ Paul, « Le manoir de Canapville dit manoir des Evêques », PAR, 42, N° 10, Octobre 1992, pp. -2-11
LE COURTOIS du MANOIR, Manoir de Canapville, Caen, Valin, 1907, pl.In-8°, 16 p., 3 pl. h.t.
DANDURAND Michel, « Le Manoir de Prêtot », AAN, 145, 1987 (1988), pp.19-21
Manoir de Canapville – La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet, t.II, p. 184
DEVILLARD (Philippe). A propos d’un tricentenaire : Corneille et Canapville. Pays d’Auge, sept. 1984, pp. 19-20.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Canapville, Canapevilla, Kenapevilla.
La nef de l’église de Canapville montre, dans sa façade occidentale, une porte ogivale du XIIIe. siècle, dont l’archivolte repose, de chaque côté, sur une colonnette à chapiteaux ornés de feuilles en crosse, et, au-dessus de cette porte, une fenêtre assez longue en lancette et sans colonnettes.
La tour, ou flèche en bois revêtue d’ardoise comme tant d’autres de la même contrée, s’élève sur la première travée de la nef.
Les murs latéraux de celle-ci prouvent que l’origine de l’église est antérieure au portail : on y voit des pierres disposées en feuille de fougère, et ils doivent dater au moins du XII. siècle; du côté du sud, on a ouvert différentes fenêtres carrées dans ces murs.
Le choeur a été tout récemment reconstruit en briques, en retrait sur la nef, avec contreforts et fenêtres cintrées.
La cloche porte l’inscription suivante :

L’AN 1772 lAY ÉTÉ BÉNIE PAR Me IACQVES DVMONT CVRÉ DE CE
LIEV DOYEN DE TOVCQVB ET NOMMÉE ELISABETH IEAN BAP TE PAR M RE
IEAN BAPTISTE DE MIRE CAP NE GÉNÉRAL COMMANDANT LE GVET DANS
LA CAP NERIE GARDE COTE DE TOVCQVE ET NOBLE DAME BARBE ELISABETH
DE GOVY DAME ET BARONNE DE St SANSON SVR RILLE ET DE LA ROCQVE
SVR RILLE ET AVTRES LIEVX ÉPOVZE DE Mre GVILLAVME ANTHOINE SCOTT
BARONNET D’ANGLETERRE ANCIEN CAP NE DE CAVALERIE COMMANDANT LA
CAP NERIE DE H0NFLEVR ET LIEVTENANT DE ROY DE LA VILLE DV
PONTEAVDEMER. CHARLES VALSEMER TRÉSORIER COMPTABLE R.V.
Écusson du fondeur. LAVILLETTE A LISIEVX.

L’église de Canapville est sous l’invocation de saint Sulpice.
Le roi nommait à la cure au XIVe. siècle. Au XVIe siècle, ce privilège était passé au Chapitre de Cléry.
Les ducs de Normandie avaient une vacherie et une pêcherie à Canapville (1).
(1) M. L. Delisle, membre de l’Institut, a bien voulu me remettre les indications suivantes, relatives à la vacherie de Canapville :
« Willelmus vacarius reddit compotum de 30 solidis pro 300 caseis seret 15 burrez de vacaria de Kenapevilla. – (Compte de l’année 1180.
Rotuli Scaccarii Norm., éd. Stapleton, l, 69. )
Gislebertus vacarius reddit compotum de 30 solidis de vacaria de Kenapevilla. ( Compte de l’année 1198. 16, Il, 370.)
Le 19 août 1199, Jean-sans-Terre concède à Guillaume de Hannoia son domaine de Canapeville, en se réservant la vacherie et la pêcherie:
et Kenapevillam cum omnibus pertinentiis, exceptis vaccario nostro (sic) et piscaria nostra…( Rotuli chartarum, I, 11. )

Manoir de Canapville.
— Ce qu’il y a de plus remarquable à Canapville, c’est le manoir seigneurial qu’on voit à côté de l’église.
Ce manoir, dont je présente une vue cavalière (Voir ci-dessous), se compose de bâtiments d’exploitation disposés autour d’une cour de forme irrégulière. L’habitation du maître, près de la principale entrée composée d’une grande et d’une petite porte, est reconnaissable à ses grandes lucarnes, à sa tourelle d’escalier et à ses deux étages, la plupart des autres bâtiments n’en ayant qu’un seul. Le colombier, de forme carrée, est au milieu de la cour.
Dans les arrondissements de Caen, de Bayeux et de Falaise, les colombiers, construits en pierre, affectent habituellement la forme cylindrique et ressemblent à une tour de guerre; dans les arrondissements de Lisieux et de Pont l’Évêque où ils sont presque tous construits en bois, ou moitié en bois, moitié en pierre, la forme quadrangulaire ou la forme octogonale a prévalu, ce qui vient évidemment des facilités qu’on y trouvait pour l’emploi des pièces de bois. La partie inférieure était construite en pierre. On remplissait habituellement avec des briques les intervalles qui existaient entre les pièces de bois, placées verticalement sur la maçonnerie de la partie basse, et qui supportaient la charpente du toit; deux lucarnes pratiquées dans ce toit servaient à l’entrée ou à la sortie des pigeons; des épis de terre cuite couronnent la crête du toit. Le colombier de Canapville nous offre toutes les dispositions que nous retrouvons dans beaucoup d’autres colombiers du pays.
Canapville a été le chef-lieu d’une des onze sergenteries qui dépendaient de l’élection de Pont-l’Évêque.
On y comptait 3 feux privilégiés et 46 feux taillables.

Le surnom de Courtonne lui vient d’une famille Murdrac ou Meurdrac, qui figura dans l’histoire de Normandie dès les temps les plus anciens. En 1080, Robert Meurdrac souscrivait à une charte de Guillaume en faveur de St.-Évroult.
Un écuyer, du nom de Murdrac, suivit la fortune du connétable du Guesclin; mais il résidait probablement dans la Basse-Normandie, où cette famille paraît avoir eu son principal établissement. Une branche possédait, en 1409, la terre de Canapville au diocèse de Lisieux.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados
LE MANOIR DE CANAPVILLE
M. de Caumont cite comme un type curieux des habitations rurales en Normandie aux XV° et XVI° siècles, le manoir de Canapville, sis en la commune de ce nom (canton de Pont-l’Évêque), sur le bord de la route de Pont-l’Évêque à Trouville. Ce qui reste aujourd’hui de cette ancienne demeure, malgré les injures du temps et des hommes, attire encore les regards des passants.
Les bâtiments d’habitation et d’exploitation étaient construits autour d’une cour carrée au milieu de laquelle s’élevait le colombier, emblème d’un droit féodal important au moyen âge. Cet ensemble formait un manoir ou hostel qui, avec les terres en dépendant, constituait une franche et noble vavassorerie, ainsi qualifiée dans un grand nombre d’actes authentiques et d’aveux féodaux existant encore. Le plus ancien de ces actes remonte au 8 avril 1448. A cette date, Benest de Launoy vend à Guillaume de Berteville la franche vavassorerie de Canapville, avec l’hostel, la cousture, les terres, les dignités, hommes, hommaiges, etc., en dépendant. Deux ans plus tard, Guillaume de Berteville vend ce domaine à Jehan du Fossey, prêtre, qui le transmet à son frère Etienne.
Depuis lors, le manoir de Canapville n’a pas cessé d’appartenir à la descendance d’Étienne du Fossey en ligne masculine ou féminine.
De l’hostel, dont parle l’acte de 1448, il subsiste le corps principal de logis et, peut-être, le colombier. Le logis se compose de deux bâtiments construits en pierre jusqu’à une hauteur de un ou deux mètres, et en colombage pour la partie supérieure, à droite et à gauche d’une masse considérable de maçonnerie, consistant en trois cheminées colossales accolées les unes aux autres, et en une tourelle d’escalier. A ce logis primitif vinrent s’ajouter, du milieu du XV° au milieu du XVI° siècle, d’autres bâtiments en colombage, aux formes irrégulières, mais pittoresques, dont un dessin seul peut donner une idée.
Nous signalerons, cependant, à l’attention des curieux, le porche qui donne accès dans la cave; la cage de l’escalier du pressoir; les lucarnes qui découpent le toit d’une si étrange façon; les logettes qui fermaient la cour du côté du jardin, et dont il reste encore quelques travées; enfin, le colombier carré au toit pointu dont les bords légèrement relevés rappellent de loin l’architecture de l’Extrême-Orient.
Ce manoir fut longtemps la demeure de seigneurs opulents, dont quelques-uns même jouèrent un rôle considérable dans le pays, comme Jean du Fossey, qui, en 1635, leva et mit sur pied cent hommes de guerre. Il sert aujourd’hui de logement à un gardien d’herbages; on peut juger par là des transformations survenues et des progrès accomplis dans la vie de nos populations rurales.

Manoir de Canapville par M. Le Courtois Du Manoir.
Extraits:
Ce Manoir de Canapville date du milieu du XVe siècle. Il en est fait mention dans les termes suivants dans un acte de vente passé en 1448 entre Benoît de Launoy et Guillaume de Berteville. « A tous ceux qui ces lettres verront ou oiront Iehan le Conte vicomte d’Auge salut, savoir faisons que par devant lehan Mauvoisin clerc tabellion juré et établi en ladite vicomté et siège du Pont-lévesque ainsi qu’il nous a témoigné fut présent Benest de Launoy conseiller en cour laye, demeurant à Clermont, lequel vendit et transporta afin d’héritage à Guillaume de Berteville demeurant audit lieu de Pont-lévesque, c’est à savoir une franche vavassorerie séante en la paroisse de Canapville avec l’hostel, la cousture dauprès ledit hostel et toutes les autres terres labourables, plantays et pasturages et les preys au-dessous y celui hostel qui furent appartenant à feu Loys Despassans et qui par ledit Benest ont été acquis tant par décret que autrement au deça du Moustier dudit lieu de Canapville au costé devers Pont-lévesque au-dessous du quemin passant devant le dit Moustier et l’hostel …, avec toutes autres dignités, franchises, libertés, rentes, reliefs treisiemes, hommes, hommaiges et autres revenues à icelle vavassorerie et hostel appartenant sans aucune réservation et retenue et fut la vente faite par le prix de deux cent soixante livres tournois…. Ce fut fait et passé le huitième jour d’avril l’an de grace 1448 avant Pâques Presents; Guillaume Vipart, écuyer, Estienne du Fossey et maistre Guillaume Gamare, syrurgien, témoings. »
Deux ans plus tard, le 19e jour d’avril 1450, avant Pâques, Guillaume de Berteville vendit et transporta à vénérable et discrète personne, maistre Jehan du Fossey, maistre ès arts et bachelier en laye, tout et tel droit d’acquisiiion comme il en avait acquis de Benest de Launoy, de Clermont, de l’hostel, terre, vavassorerie et domaine assis en la paroisse de Canapville, qui fût et appartint à feu Loys Despassans, dont plus ample desclaration est faite aux lettres de ce faites et baillées audit maistre Jehan pour annexer se mestier est. Cette vente est faite par le prix et somme de 300 livres tournois.
Un peu plus tard, Jehan du Fossey, par suite de lots et arrangements de famille, céda et abandonna à son frère Estienne, écuyer, la vavassorerie de Canapville, qualifiée aussi de vavassorerie de Manneville. Le 26 juin 1484, Estienne du Fossey, âgé de plus de soixante ans, obtint du roi Charles VIII des lettres patentes pour le dispenser de venir en personne prêter en ses mains ou en celles de son chancelier les foi, hommage et serment de fidélité dont il était tenu pour ladite vavassorerie, et il fut autorisé à prêter ledit serment aux mains du bailli de Rouen ou de son lieutenant en la vicomté d’Auge. La vavassorerie, domaine et manoir de Canapville passèrent successivement à Jean du Fossey, fils d’Estienne; à Pierre, fils de Jean, et à Jacques, fils de Pierre.
Le 20 septembre 1565, Jacques du Fossey déposa entre les mains de Jean Aymar, écuyer, sieur de la Roche, commissaire député par monseigneur le duc de Montpensier, pair de France, pour recevoir les foi, hommage et serment de fidélité des seigneurs, gentilshommes et autres tenants de la vicomté d’Auge, son aveu signé et scellé du scel de ses armes pour la noble et franche vavassorerie de Canapville, mais ledit aveu ne fut reçu que sous réserve et à charge, par ledit Jacques du Fossey, d’apporter le dénombrement et les preuves de ses prétentions. Or, le 12 septembre, aux assises tenues à Pont-l’évesque par le Doulcet, lieutenant du bailly de Rouen en ladite vicomté pour le Roy, et pour monseigneur le duc de Montpensier, propriétaire de la vicomté d’Auge, lesdites preuves furent apportées tant par titres que par témoins, et, après une longue et minutieuse enquête, l’aveu de Jacques du Fossey fut reconnu bon et valable, et toutes ses prétentions furent admises et tenues pour justifiées.
Entre autres choses, il est établi par l’enquête que les du Fossey de père en fils habitaient leur manoir de Canapville, et se faisaient enterrer dans l’église de la paroisse. On cite même cette particularité que Pierre du Fossey et sa femme Marie Pierre de Montpongnant décédèrent et furent inhumés le même jour et mis dans la même fosse. Il est établi aussi qu’ils jouissaient de droits importants dans la forêt de Touques, qu’ils acquittaient de nombreuses charges et impositions, et notamment qu’ils durent payer la redevance d’un dixième de leur revenu pour la délivrance du roi François Ier; enfin que la vavassorerie de Canapville avait toujours été appelée noble.
Jacques du Fossey agrandit considérablement le domaine que son père avait laissé dépérir. Son fils Daniel lui succéda et continua à arrondir son domaine, notamment par l’achat de l’aînesse de la vavassorerie de la Fosse Monfort qui, depuis lors, n’a cessé d’appartenir aux seigneurs de Canapville ou à leurs cohéritiers.
A Daniel succéda son fils Jean, dont la veuve, Esther du Quesnoy, vendit en 1648 pour le prix de 22.000 livres à François de Bailleul, sieur de Bellengreville, le domaine du Vey, propriété de feu son mari. Je cite ce détail pour montrer l’importance et l’opulence même des châtelains de Canapville, qui ne dédaignaient pas depuis deux siècles d’habiter un manoir dont se contente à peine aujourd’hui un gardien d’herbages. Déjà auparavant, le 8 juillet 1635, le capitaine Jehan du Fossey avait reçu du roi une commission pour lever et mettre sur pied cent hommes de guerre et les conduire au duc d’Epernon. Dans un acte du 17 novembre 1660, Esther du Quesnoy, dame de Canapville, se qualifie de veuve de Jean du Fossey, chevalier, seigneur de Canapville, et elle continue à agrandir ce domaine par des acquisitions tant en son nom qu’au nom de son fils Henri.
Mais avec Henri du Fossey s’éteint cette famille, ou du moins la branche des seigneurs de Canapville. Il laisse, en effet, en 1677, pour seuls héritiers ses soeurs : 1° Esther, épouse de Louis le Cloustier, sieur de Bouthemont, et leurs enfants; 2° Catherine, épouse d’Isaac de Varignon, écuyer, sieur de Grées, et leurs enfants; 3° Judith, épouse de Nicolas de Carel, écuyer, sieur de Cresseveuilles; 4° Jeanne, lesquelles acceptent, pour le règlement de leurs droits dans la succession d’Henri du Fossey, l’arbitrage de Daniel de Bras de Fer, écuyer, sieur de Fontenelle, et du sieur de Prétot, écuyer.
Malgré cette convention, un accord parfait ne semble pas avoir régné dans la famille, et nous voyons les nombreux neveux de Henri du Fossey se partager et se repartager la succession de leur oncle jusqu’à ce qu’enfin le domaine de Canapville soit attribué pour une partie aux sieurs et demoiselle de Mathan, descendants de Catherine du Fossey, dame de Varignon, et, pour l’autre partie, à Nicolas-François de Costart, seigneur de la Chapelle et patron de Mery, descendant de Judith du Fossey, dame de Carel et de Cresseveuilles.
En 1738, au mois de décembre, MM. Gabriel-Auguste de Mathan, chevalier, et Joseph de Mathan, écuyer, tant en leur nom qu’au nom de leur sieur, cédèrent à Nicolas-François de Costart tout ce qui leur était dévolu du domaine de Canapville. De la sorte, le domaine entier se trouva réuni dans la même main et demeura la propriété de M. de Costart, qui en bailla aveu le 5 mars 1749 au duc d’Orléans, et reconnut tenir de son Altesse Sérénissime une vavassorerie qui relève de plein relief par dix sols, nommée la vavassorerie de Canapville. Depuis lors, ce domaine est passé successivement par héritages, partages et rachats entre cohéritiers, dans les familles de Tesson, Subtil de Franqueville et Le Courtois du Manoir. Il appartient maintenant à Charles-Gaston Le Courtois du Manoir, treizième descendant d’Estienne du Fossey, frère de Jean du Fossey, l’acquéreur primitif de 1450.
Après avoir passé en revue les propriétaires, que dirons-nous de l’habitation elle-même?
Un dessin la fera mieux connaître que n’importe quelle description; essayons cependant d’en dire quelques mots: le corps principal de logis se compose de deux bâtiments élevés à droite et à gauche d’une masse considérable de maçonnerie en pierre, qui consiste en trois cheminées colossales accolées les unes aux autres et en une tourelle d’escalier. A gauche de ce noyau central se trouve, au rez-de-chaussée, une cuisine avec ses dépendances et une de ces larges cheminées dans l’intérieur desquelles on s’assoit pour se chauffer. A droite, et légèrement en contre-bas du sol de la cour, se voit une cave spacieuse. Les murs de la cuisine en colombages s’appuient sur des fondations en pierre, élevées jusqu’à un mètre environ au-dessus du sol. Les murs de la cave, au contraire, sont en pierre jusqu’à la hauteur du premier étage, et présentent à leur partie supérieure cette particularité qu’ils sont formés d’un carrelage de carreaux blancs et rouges, disposés en damier. La cuisine et la cave sont surmontées chacune d’une grande chambre dont les murs sont en colombages. Ces deux chambres sont pourvues chacune de sa vaste cheminée, semblable à celle de la cuisine et s’y adossant. Au-dessus de la cave et de la chambre qui la surmonte, on remarque un second étage éclairé par une large lucarne formant fronton. Un grenier règne d’ailleurs sur tout l’édifice, à droite comme à gauche du noyau central de maçonnerie, mais à des hauteurs inégales.
Cette partie de l’édifice me semble la plus ancienne, et doit remonter à la première moitié du XVe siècle. Ce doit être là l’hostel dont il est parlé dans l’acte de 1448.
A ce logis primitif, du côté de la route (du quemin, comme on écrivait alors et comme on prononce encore aujourd’hui dans nos villages) se trouvait un pressoir ou du moins un bâtiment qui sert aujourd’hui de pressoir. Quel pouvait être l’usage de ce bâtiment à l’origine ? Je ne le sais. Ce qui est certain, c’est que l’édifice actuel, malgré son aspect si pittoresque et si original, est de date plus récente que la construction primitive. Avant la restauration que j’ai dû entreprendre il y a quatre ou cinq ans, il était facile, en regardant la charpente, de constater que le bâtiment primitif était beaucoup plus étroit que celui qui lui avait succédé, et qu’à une époque, que j’essaierai tout à l’heure de préciser, on avait remplacé l’ancienne façade par une nouvelle. On avait reporté celle-ci près de deux mètres en avant dans la cour, en raccordant tant bien que mal l’ancienne charpente avec la nouvelle, ce qui donnait à la toiture une forme étrange et curieuse. Dans la restauration rendue nécessaire par l’état de vétusté de la charpente, j’ai pu conserver la forme extérieure absolument intacte. La façade est identiquement la même que l’ancienne; les quelques parties qu’il a fallu démonter, pour remplacer les tenons et les chevilles pourries, ont été replacées telles qu’elles étaient. A peine deux ou trois pièces importantes ont-elles été remplacées par des bois neufs taillés et moulés d’après les anciens, avec la plus grande exactitude. J’ai eu la chance de trouver dans la localité même, pour exécuter ce travail, un habile charpentier, M. Léon Moutier, qui a compris l’intérêt archéologique qui s’attachait à ce vieux reste de l’ancienne architecture locale. Malheureusement, ce qui a pu être fait pour la façade ne pouvait l’être pour la charpente intérieure. Les bois étaient tellement vermoulus et pourris qu’il était impossible de les conserver. On a dû faire une charpente neuve, en ayant soin toutefois de reproduire exactement la forme de l’ancien toit.
A quelle époque ce pressoir a-t-il été construit avec son aspect et ses dimensions actuelles ? J’inclinerais à croire qu’il fut l’oeuvre de Jacques du Fossey, ou de son fils Daniel, qui travaillèrent avec persévérance à reconstituer un domaine que la négligence de Pierre du Fossey, faible d’esprit, dit-on, avait laissé dépérir. Cela ferait remonter cet édifice à la seconde moitié du XVIe siècle. Ce qui me le ferait croire encore, c’est le soin que mit Jacques du Fossey à faire valoir et reconnaître le droit qu’il avait de prendre, dans la forêt de Touques, du bois pour l’entretien de son domaine. Cela d’ailleurs ne s’accorderait-il pas avec la tradition qui fait remonter à cette époque le grand développement de la culture du pommier à cidre en Normandie.
L’ensemble des bâtiments que nous venons de décrire présente une longue façade dont l’aspect a quelque chose de bizarre et d’étrange, surtout à raison des trois corps avancés qui en coupent la ligne droite à intervalles inégaux : la tourelle d’escalier en pierre, le porche en colombages qui donne accès dans la cave, et l’escalier en bois qui monte au grenier du pressoir. En face de ces bâtiments s’étend une cour carrée, défigurée aujourd’hui, malheureusement, par des constructions modernes qui lui ont enlevé beaucoup de l’intérêt qu’elle présentait encore dans mon enfance.
Le long de la route et du côté du jardin, il ne reste presque plus rien d’ancien, si ce n’est dix ou douze mètres de cette singulière suite de logettes à volailles et à lapins qui jadis régnait sur tout un côté de la cour, le long du mur qui la séparait du jardin. Ces logettes, hautes de deux pieds environ, sont surmontées d’une sorte d’abri ou hangar dont l’épaisseur ne dépasse pas un mètre, et qui est supporté par une charpente assez prétentieusement travaillée, soutenue elle-même par une véritable colonnade en bois, formée de piliers s’espaçant à une distance irrégulière de un à deux mètres. Les quelques mètres qui restent encore de cette singulière construction permettent de se rendre compte de l’effet que produisait la colonnade entière.
Le côté de la cour opposé à la route a conservé, au contraire, sa physionomie ancienne.
A gauche, se voit encore une vieille grange sans caractère particulier; mais, à droite de la barrière qui donne accès aux herbages, s’élève un bâtiment qui n’a qu’un rez-de-chaussée et un grenier. Celui-ci est éclairé par une lucarne formée de quatre baies ou fenêtres étroites, dont les parties supérieures sont à jour, mais dont les parties inférieures sont fermées par une sorte de croisillon en forme d’X qui donne à l’édifice un aspect relativement élégant.
Aussi les gens du pays appellent-ils ce bâtiment la Vieille Maison. J’ai cependant beaucoup de peine à croire que ce soit la partie la plus ancienne du Manoir; d’abord cela ne pouvait pas constituer une maison d’habitation à cause de son exiguïté : le grenier, malgré sa lucarne prétentieuse, n’a jamais pu être autre chose qu’un grenier fort étroit et sans accès; enfin l’élégance même de la lucarne me porterait à lui attribuer plutôt une date postérieure.
Quoi qu’il en soit de l’âge exact de la Vieille Maison, ce qui est certain, c’est qu’à une époque relativement récente, au XVIIe siècle je crois, les propriétaires y aménagèrent pour leur usage une petite salle ou salon avec une cheminée dont la décoration de bon goût a été conservée ou plutôt reproduite lors de la dernière restauration.
Il ne me reste plus à parler que du colombier qui s’élève au milieu de la cour. Celui-ci est carré, les murs jusqu’à deux mètres et demi du sol sont en pierre, mais la partie supérieure est en colombages. Le toit, élevé et pointu, était naguère encore surmonté de deux élégants épis en faïence. M. de Franqueville les a enlevés il y a une quinzaine d’années, et les garde comme un souvenir de ce vieux domaine de ses aïeux dont il m’a abandonné sa part presque en totalité. Ce colombier ne doit pas remonter au delà du XVIe siècle.
M. de Caumont s’est occupé, en passant, du Manoir de Canapville. Il ne lui attribue pas de date précise, que je sache, mais il le cite comme un type curieux des habitations rurales en Normandie aux XVe et XVIe siècles. L’artiste anglais qui en a publié une esquisse dans le n° du 22 mars 1890 de The Illustrated London News le considère également comme un spécimen caractéristique des manoirs franco-normands du XVIe siècle.
C’est en somme à cette date qu’il faut, je crois, rapporter la construction de la presque totalité de cette résidence jadis seigneuriale, si l’on en excepte le corps principal de logis groupé autour du noyau central de maçonnerie comprenant la triple cheminée et la tourelle de l’escalier, qui existait déjà en 1448.
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propriétaire du « Manoir de Prêtot » sis sur la paroisse de Saint Sulpice de Canapville.
– Un certain Christophe BALLAN et son épouse Anne de GAMARE y résidant en 1568.C’est, d’ailleurs, cette année là qu’en date du 30 novembre 1568 Christophe BALLAN y décéda et fut enterré dans le chœur de l’ Église.
– Ensuite viendront =
– Hiesrome BALLAN et Jacqueline MORCENG son épouse.
– Guillaume I BALLAN et Charlotte FEREY son épouse.
– Guillaume II BALAN et Marie CORNEILLE, sa femme.
– les de MIRE.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

17. — Le 5 mai 1694, vu l’attestation du sr Gruays, pbre, curé de Canapville (Touques), et du sr Hémery (le jeune), vicaire de Manneville-la-Raoult, dispense de bans pour le mariage entre Pierre de Mire, Escr, fils de Jacques et de damlle. Marguerite Leterrier, originaire de lad. parr, de Manneville et demeurant présentement à Canapville, d’une part, et damlle Marie Larcher, fille d’Adrian Larcher, Escr, sr de la Prarie, et de damlle Renée de Rély, de la parr. d’Epaignes et demeurant aussi présentement en celle de Manneville.

431. — Le 31 juillet 1698, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel-Philippe de Mathan, fils de feu Auguste de Mathan, Esc, et de noble dame Magdeleine de Drozay, de la parr, de Ste Marie-aux-Anglais, d’une part, et damlle Jeanne-Marie de Varignon, fille d’Isaac de Varignon, Escr, et de noble dame Catherine du Fossey, de la parr, de Canapville.

500. — Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir à Evreux la tonsure et les ordres mineurs :
Claude de Louis, fils de Pierre et de Marguerite Agessan, de la parr, de Canapville.

379. — Le 20 sept. 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Jacques Dumont, fils de Thomas et de Catherine de Corday, de la parr, de Canapville.

321. — Le 12 août 1701, Pierre de Louis, Escr, sr de Livet, demeurant à Canapville, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Claude de Louis, Escr, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. {V. 323, 756).

323. — Le 24 sept. 1701, Claude de Louis, acolyte de Canapville, est ordonné sous-diacre.

466. – Le 24 sept. 1701, Me. Jacques Dumont, sous-diacre de la parr. de Canapville, est ordonné diacre.

54. – Le 13 nov. 1703, le seig. évêque donne à Robert Levillain, pbrë, la collation de la cure de Canapville (près Pont-l’Evêque) à laquelle il a été nommé par le chapitre de Cléry.
Le 25 nov. 1703, led. sr. Levillain prend possession de la cure de St-Sulpice de Canapville. en présence de Me. Jacques Crochon, pbrë de Lx, desservant lad. parr.; Me. Philippe Cordouen, docteur en médecine; Pierre Le Mire, Esc. tous deux de lad. parr.

67. – Le 25 mai I707, Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, fonde en l’église dud. lieu plusieurs services au nom de feu noble dame Anne de Guérin, veuve de Elie de Nollent, Esc. en son vivant demeurant à Canapville; et Mesr. Pierre de Mire, Esc. trésorier de lad. église, ayant épousé Marie de Nollent, seule fille de lad. dame de Guérin, se charge de faire la rente nécessaire à l’acquit des charges religieuses demandées.

670. – Le 23 nov. 1708, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant au chapitre de Cléry, les chanoines dud. lieu nomment à cette cure, vacante par la démission pure et simple de Me. Robert Le Villain, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Le Villain, pbrë du diocèse de Lx (parr. de Marolles).
Le 29 fév. 1709, les vicaires généraux du seig. évêque donne aud. sr. Le Villain la collation dud. bénéfice de Canapville.

686. – Le 10 mars 1709, BP Pierre Le Villain, pbrë, pourvu de la cure de St-Sulpice de Canapville, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me. Nicolas de Carel, Esc. sr. de Cresseveuille, demeurant à Canapville; Msre. François de Costard, Esc. sieur de la Chapelle, demeurant à Bléry, et plusieurs autres témoins.

Curés. – G.-J. Le Cenays(?) – R. Levillain – P, Levillain.
Prêtre desservant. – J.Crochon.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – Jacques de Mire – P, Cordouen – N. de Carel de Cresseveulle.

255. – Le 29 mars 1709, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Louis Goholin, fils de Pierre et d’Anne-Angélique Patin, de la parr. de Canapville, doyenné de Touques.

Le 18 nov. 1710, le sr. Levillain, chapelain de la chapelle Ste-Anne en la collégiale de Cléry et ayant fait élection de domicile pour le présent seulement, en la maison de son frère, Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, prend possession de la cure de Pont-l’Evêque, en présence de ……

91. – Le 12 janvier 1712, vu l’attestation du sr. Levillain, curé de Canapville, et du sr. Lebailly, curé de St-Julien-sur-Calonne, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Domin et Marguerite Fergant.

351. – Le 22 juin 1712, Me. Louis Goholin, acolyte, fils de feu Me. Pierre Goholin, demeurant à Canapville (Touques), constitue 150 livres de rente en sa faveur afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me. Pierre Levillain, curé de Canapville, et par Pierre Le Mire, Esc., demeurant aud. lieu, et autres cautions.

380. – Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
Me. Pierre de Mire, de la parr, de St-Sulpice de Canapville.

628. – Le 16 janvier 1717, titre clérical fait en faveur de Me. Pierre de Mire, Esc. acolyte, par Pierre de Mire, Esc. de la parr, de Canapville.

191. – Le 24 août 1717, Mesr. François Costard, seig. de la Chapelle et patron de Mery, demeurant à Caen, parr. St-Sauveur, et se trouvant présentement en son manoir seigneurial de Canapville (près Touques), constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Pierre Valsemey, acolyte, demeurant à Canapville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Pierre de Mire, Esc. et par Me. Antoine Loisnel, demeurant tous deux en lad. parr. de St-Sulpice de Canapville. Fait en présence de Me. Pierre Levillain, pbrë, curé de Canapville, et autres témoins.

64. – Le 8 avril 1719, furent ordonnés sous-diacres :
Me. Pierre de Mire, acolyte de la parr, de Canapville (St-Sulpice)

265. – Le 17 mai 1720, Me. Georges-François Hélix, pbrë, curé non paisible possesseur de la parr, de Fiquefleur, et encore curé de Ste-Croix de Bernay, donne sa procuration pour résigner led. bénéfice de Fiquefleur entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. Pierre de Mire, diacre de Canapville-sur-Touques.

Curé. – P. Levillain
Clercs. – P. de Mire – J.-P. Valsemey – P.Goholin.
Seigneurs et notables – P. de Mire – E.de Nollent – F. Costard – A. Loisnel – P. Goholin, X.

952. – Le 25 sept. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste de Mire, Esc. sr. du Longdouet, fils de Pierre de Mire, Esc. et de noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Angélique-Elisabeth-Jeanne du Hauvel, fille de feu Jean-Baptiste du Hauvel, Esc. sr. de Heudreville, et de noble dame Angélique Duchemin, de la parr, du Brèvedent.

467. – Le 28 janv. 1738, dispense de bans pour le mariage entre Jacques de Mire, avocat au Parlement de Normandie, fils de Pierre de Mire, Esc. et de noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Marie-Anne-Marguerite Apparée(?), fille de François Apparee, Esc. seig. de Ste-Marie du Theil, et de dame Anne-Marguerite Viquelin, de lad. parr. du Theil.

136. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant aux chanoines de Cléry, le Chapitre de lad. collégiale nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Levillain, pbre, dernier titulaire la personne de Me. Jacques Dumont, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. église de N.-D. de Cléry.
Le 22 sept. 1739, le seig. évêque Lx donne aud. sr. Dumont la collation dud. bénéfice.
Le 25 sept. 1739, le sr. Dumont prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me. Antoine-Augustin Loisnel, pbrë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

235. – Le 8 mars 1739, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant aux chanoines de Cléry, le Chapitre de lad. collégiale nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Levillain, pbre, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques Dumont, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. église de N.-D. de Cléry.
Le 22 sept. 1739, b seig. évêque de Lx donne aud. sr. Dumont la collation dud. bénéfice.
Le 25 sept. 1739, le sr. Dumont prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me Antoine-Augustin Loisnel, pbfë, desservant led. bénéfice, et autres témoins.

235. – Le 8 févr. 1746, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Louis Lefranc, Esc. chev. seig. d’Argentelle, fils de Mesr. Pierre Lefranc, Esc. seig. et patron d’Argentelle, et de feue noble dame Anne-(?)née de la Pallu, de la parr. de Fleurey, diocèse de Séez, d’une part, et noble damlle. Geneviève-Rose de Nollent, fille de feu Mesr. Jacques de Nollent, Esc. seig. et patron de Canapville, et de feue noble dame Geneviève Guyon, de lad. parr. de Canapville.

328. – Le 10 août 1746, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jacques de Nollent, Esc. officier d’Invalides, fils de feu Me. Louis de Nollent, Esc. sr. de Fatouville, et de noble dame Françoise de Malleville, de la parr, des Astelles, d’une part, et noble damlle. Léonore-Louise de Nollent, fille de feu Mes. M Jacques de Nollent, Esc. sr. de Canapville, et de feue dame Geneviève de Guyon, de la parr, de Canapville.

151. – Le 20 févr. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Mes. Jean-Baptiste de Mire, Esc. sr. de Longdouet, veuf de dame Elisabeth-Jeanne-Angeline du Hauvel, et fils de feu Pierre de Mire, Esc. et de feue noble dame Marie de Nollent, de la parr. de Canapville, d’une part, et damlle. Marie-Claire-Rose Barrey, fille d’André Barrey, Esc. sr. de .Montfort, cons. du roy, vicomte de Bernay, et de dame Magdeleine d’Arzac, de la parr. Ste-Croix de Bernay.

Curés. P.Levillain – J. Dumont.
Prêtres de la paroisse. – P. de Mire – A.-A. Loisnel.
Patron. – Le chapitre de Cléry.
Seigneurs et notables. – P. de Mire – J.-B. de Mire de Longdouet, – A.E.J. du Hauvel.
J. de Mire – G. tatellier,

199. – Le 21 mars 1756, Me. François-Jean Dubois. pbrë, vicaire de St-Sulpice de Canapville, Me. ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier par procureur ses noms et grades au seig. évêque et au chapitre de Lx.

79. – Le 6 avril 1757, Me. François-Jean Dubois, Me. ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de St-Sulpice de Canapville, fait réitérer par procureur ses noms et grades au seig. évêque et au Chapitre de Lx.

201. – Le 22 nov. 1757, vu l’attestation du sr. Dubois, vicaire de Canapville, et du sr. Véron, vicaire de Sr. Thomas de Touques, dispense de bans pour le mariage de François Fortin.

228. – Le 16 déc. 1757, Me. Pierre Charles Le Bas de Caudemonne, pbrë, chanoine prébende du Val-Rohais en la Cathédrale, étant devenu infirme, donne sa procuration pour résigner sa prébende entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me. François-Jean Dubois, pbrë de ce diocèse, vicaire de Canapville. Fait et passé â Lx, en la maison canoniale dud. sr. constituant, en présence de Me. François d’Hercourt et de Me. Marc-Antoine Philémon Le Mercier, tous deux pbrës, chanoines de Lx, demeurant aussi en leurs maisons canoniales.
Le 3 janvier I758, led. sr. Dubois obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 30 janvier 1758, le seigr. évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 1er févr. I758, le sr. Dubois est mis en possession du canoniat du Val-Rohays par le ministère de Me. de Gyemare. grand chantre, en présence de Me. Jacques Dehan et de Me. Louis-Charles Haguelon, pbrës, officiers de la Cathédrale.

54. – Le 18 sept. 1762, Me. Charles Mauvy, acolyte de la parr. de Canapville, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Touques, en l’étude de Me. Jean-Pierre Varin, notaire tabellion royal.

Curé.-J. Dumont.
Vicaires. F.J. Dubois – N. Galopin.
Clerc. – C. Mauvy.
Seigneurs.- J. Le Seigneur de Beautot.

108. — Le Ier juillet 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Amand-Elie-François de Mire, fils de feu Mesr. François-Jacques
et de noble Dame de Ste-Marie du Theil, demeurant en la parr. de Canapville, d’une part, et noble demell. Marie-Louise-Julie de Grieu, fille de feu Charles et de dame Marie-Charlotte Porée, de la parr, de St-Benoit-d’Hébertot.

140. — Le 25 nov. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jean-Baptiste-Guillaume de Mire, capitaine d’infanterie, fils de feu Mesr Jean-Baptiste et de dame Elisabeth-Jeanne-Angélique du Hauvel, de la parr. de Canapville, d’une part, et demell. Marie-Anne de Chanu du Tilleul, fille de Mesr. Michel-Gabriel de Chanu, seig. et patron du Tilleul-Fol-Enfant et autres lieux, et de dame Marie-Magdeleine-Catherine Fouques d’Asnières de lad. parr. du Tilleul.

120. — LE 17 janvier 1778, dispense de bans pour te mariage entre Mes. Bernardin-Félix de Marguerie, seig. de Courcy, fils de feu Mesr. Bernardin de Marguerie, seig. de Courcy, et de noble dame Marie-Magdeleine de Touchet, de la parr. de St-Pierre-Azifs, d’une part, et noble demell. Marie-Françoise-Elisabeth de Mire, fille de feu Mes. François-Jacques de Mire et de noble dame Marie-Anne-Marguerite Aparoc, dame de Ste-Marie du Theil, de la parr. de Canapville.

232. – Le Ier nov. 1767 Michel Moulin, fils de François, et d’Anne Chartier, de la parr. de St- Sulpice de Canapville, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

60. — Le 8 avril 1785, la nomination à la cure de St-Sulpice de Canapville appartenant au Chapitre de N.-D. de Cléry, les Srs chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de M. Jacques Dumont, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Levasseur, pbre du diocèse de Lx, l’un des habitués de lad. collégiale.
Le 27 avril 1785, M. Collignon, vic. gl, donne aud. Sr. Levasseur la collation dud. bénéfice.
Le 4 mai 1785, le Sr. Levasseur prend possession de la cure de Canapville, en présence de Me Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbre, curé de St-Pierre de Touques; Me Pierre Plainne, curé de Bonneville-sur-Touques; Me Jean-Baptiste Labbé, curé de Drubec; Me Jérôme Lentrain, vicaire de St-Pierre de Touques; Me François Halley, vicaire de lad. parr. de Bonneville; Mesr. Amand-Elie-François de Mire, Escr. demeurant à Canapville, et autres témoins.

Curés. Jacques Dumont – P. Levasseur.
Clerc. — M. Moulin
Patron.— Le chapitre de Cléry
Seigneurs.— F.-Jq de Mire – J.-B. de Mire.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection. – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
– 286. Pierre du Fossey Sr. de Losiere, a produit un arrêt de la Cour, du 17 février 1516, par lequel Jean du Fossey fut déclaré noble à cause de la charte des francs-fiefs; et il a fourni être fils du dit Pierre par le traité de son mariage, en 1532, avec damoiselle Marie Pierre, dont la copie est demeurée au greffe.

Nobles ou vivant noblement à Pont-L’evesque – L’ Annuaire Normand.
– En 1463, Montfaut avait déjà trouvé nobles Jean Le Mire à Saint-Jean-de-La-Lecqueraye et autre Jean à St-Georges-du-Mesnil.
Cette famille se divisa ensuite, vers la fin du XVII° siècle, en deux branches, qui habitaient Canapville, près Pont-L’Évêque.
– Etienne Orieult, Esc, sr du Prey, gendarme du roi, demeurant à Canapville, figure à la recherche de 1668 dans le manuscrit que nous possédons.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Évêque – A. Labutte.
Les monts d’Anjou de la commune de Canapville, voisine de celle de Bonneville, seraient-ils d’anciens souvenirs de la victoire de Guillaume Troussebot sur le comte Geoffroy? Cela paraîtrait assez probable, au moins il serait difficile d’expliquer autrement cette désignation de monts d’Anjou donnée à de simples monticules de terre.

Actes du Parlement de Paris : première série de l’an 1254 à l’an 1328 – Parlement de Paris.
1269 – Arrêt rejetant la demande des héritiers de Jean le Boteiller de Canapeville qui réclamaient la pêcherie de Roncheville confisquée par le bailli, soi-disant pour se venger dudit Jean qui l’avait empêché d’entretenir des relations adultères avec sa mère. (Olim I f°59 Archives de l’Empire -Actes du Parlement tome I p.128)

L’ami des monuments et des arts – Excursions d’érudits, d’artistes, d’amateurs fondés par Charles Normand
Manoir de Lausier à Canapville.
Qui mentionne la vente faite par Benest de Launoy à Guillaume de Berteville de la franche vavassorerie de Canapville, avec l’hostel, la cousture, les terres, les dignités, hommes, hommaiges en dépendant; puis le bien tut vendu à Jehan du Fossey, prêtre, qui le transmit à son frère et à sa descendance.

La Vieillesse de Corneille, 1658-1684 – Georges Couton.
Corneille a encore deux sœurs vivantes en 1658. Marie était née trois ans après lui (42). Elle est mariée, et apparemment bien mariée, à une date indéterminée : son beau-père puis son mari exercent des charges de la moyenne robe ; mais leur famille tire surtout considération d’importantes propriétés au pays d’Auge, dans le voisinage de Pont-l’Evêque; leur résidence, le manoir de Canapville (Manoir de Prêtot), a belle allure. La sœur de Corneille est sans doute morte là, à une date indéterminée, après 1664.

Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle – Vte A. Révérend.
La maison de Mathan, originaire de Normandie, est d’ancienne chevalerie et connue depuis Jean, sgr de Mathan, près de Caen, cité avec son fils à la conquête d’Angleterre, et dans des actes de donation au prieuré de Saint-Victor, en 1096. Elle a été maintenue dans sa noblesse en 1463 et 1666, et a formé de nombreuses branches : 1° Celle des sgrs de Mathan, Longvilliers, Vains, Pierrefite, éteinte à la fin du XVIII e siècle; 2° Celle des sgrs de Canapville, éteinte au XIX e siècle; 3° Celle des sgrs de Longvilliers, éteinte au commencement du XVIII siècle; 4° Celle des sgrs de Semilly, barons de Saint-Ouen le Brisoult, qui était représentée au dix-neuvième degré, par Bernardin qui suivra; 5° Celle des sgrs de Beaucoudray; 6° Et celle des sgrs de Than, éteinte vers 1600.

Généalogie de la famille Le Cordier – Henry Le Court.
Damoiselle Marie Pierre épousa (en 1532) Pierre du Fossey, Esc. Sr de Lozier, à Canapville (Recherche de 1540, Mss. de Lierremont n° 286). De cette alliance sont descendues notamment les familles Carel de Cresseveulles, Costart de Méry et leur postérité.

DIVERS:

Saint-Martin-aux-Chartrains.
Me. Jean-François de Lannoy des Marres, d’une famille notable du pays d’Auge; il résigna sa cure le 17août 1764.
Aprés lui. cette cure fut successivement occupée par MM. Vasse oncle et neveu qui vivaient encore en1791 refusèrent à l’envi le serment schismatique.
Depuis quelques années Saint-Martin, privé de desservant est réuni pour le culte à Canapville sa voisine.

1412-1696 – Vicomté d’Auge
Comptes, livres de plaids des sergenteries de Pont-l’Evêque, Bonneville et Canapville et de la baronnie de Roncheville, gage-pleige de Saint-Clair-en-Auge.
– Cité in Suzanne d’HUART.Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I–Fonds de Dreux (300 AP I,524), Paris, 1976, p. 207.

3 – Archives ShL:

CHARLES VASSEUR :
– “Transcriptions.doc” Fascicule III page 63, page 197, page 199, page 219, page 228, page 230, page 234, page 248, page 251.
– « Doyenné de Touques » :
6 – CANAPVILLE –Kenapevilla – Canapevilla – Canappevilla –Canapvilla
Sous l’invocation de Saint Sulpice
Patronage:
14e siècle dominus Rex
16e siècle dominus de Clériaro
18e siècle le chapitre de Cléry

Curés:
Dumont 1764-1774
Le Vasseur 1785-1787

Déclaration de 1751
Patron; le Roi
Collateur; l’Evêque
Présentateur : le chapitre de Cléry
Curé : Jacques Dumont

Par. de Saint-Sulpice;
patr. le roi, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér.de Rouen,
élect. de Pont-l’Evêque; siège d’une des deux sergenteries de l’élection de Pont l’Evêque.

Fief et franche vavassorie de la vicomté d’Auge, le moulin de Vaseul, à Canapville, dépendait aussi de la vicomté d’Auge. Canapville, quart de fief, 1450 (arch. nat. P. 272, n° 254).
De l’élection de Pont l’Evêque, sergenterie de Bonneville et Canapville – 9 feux privilégiés et 46 feux taillables.
Les Ducs de Normandie y avaient une pêcherie et une vacherie
Le chapitre de Lisieux avait un tiers des dîmes de Canapville, le Prieur de Ste Barbe un tiers depuis 1250, et le curé le reste.

FONDS Arthème PANNIER:
NE 12.1 : 1er carton « Communes ». – Canapville.

FONDS DUVAL Georges – 2S Calvados divers
2S378 – Canapville: manoir (plans)

FONDS STURLER – PHOTOS ET PELLICULES
BOITE 57
57 Q – Passage …niveau Canapville avril 82
Pellicules 24/36 couleur

Archives NEDELEC Communes.
Com.11.1.-1-Canapville-Notes historiques.
Com.11.1.-2-Canapville-Le Manoir de Prétot.
Com.11.1-3-Canapville-Le manoir des Evêques.
Com.11.1-4-Canapville-Vie de la commune 1988-2006.

FONDS BOUDARD: SOUS-SERIE 2F B
ECHEVECHE de LISIEUX (11 cartons) – INVENTAIRE
9e cartons –
2FB124 – 1764, baronnie de Canapville.

Fonds Etienne Deville.
Carton n° 3
C3/27 Fiches concernant : Canapville (calvados).

FONDS CAILLIAU: – Sous-série 3 F – INVENTAIRE –
– 3F 61bis-1774 – Canapville, dette – BONHOMME Charles, Canapville
-3F-139 – CONTRATS DE MARIAGE
DUBOSC Nicolas Canapville LELIEVRE Marie Mesnil-Eudes 1/6/1749
– CONTRATS DE MARIAGES 1564-1749
Extrait du Carton 6/16
1743 31 décembre – Contrat de Mariage de Louis Ballan demeurant à Canapville, fils de feu jean et de Michelle Bordeaux et Marie Dorléans, demeurant à Auvillard, fille de Feu Pierre et de Anne Boutigny.

FONDS ANCIEN 1F:

Archives SHL. 1F802 :
– 1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St-Hymer, St Etienne la Thillaye, St-Martin aux Chartrains, Ste-Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.
– 1765 1F87 – 5 août 1765 :
Procédure entre Pierre Goubin boulanger en la paroisse de Canapville et Marie de Carieta de Condorcet évêque de Lisieux.

Fonds Et. Deville – Arch. SHL 9FB – 3.
Copie, dossier Achats, échanges. Doc. vu par lui dans les Arch. du Manoir le Mire, à Canapville.
1490, 13 juin – Troyes – Touques, La Haye du Theil
» Charles, par la grâce de Dieu, roy de France au maistre des eaux et forests parch. mutilé … son lieutenant salut. humble supplication de notre bien amé Apparoc, escuyer, seigneur du fief de sainte Marie … avons recue contenant que à cause de son fief dont le manoir et principal hostel est situé et assis près de nostre forêt de Touque et Haye du Teil, il a droit de prendre et avoir certaines droictures, en lad. forest et Haye du Theil, et à cause de ce nous est redevable chacun an en dix sept sols de rente. Et combien que icelle rente ait esté toujours paiee par lui et ses predecessuers en encore continué chacun an a la recepte de la viconté d’Auge ce nonobastant pour ce que les propriétaires dudit fief cappables de ledit de Compiengne qui tenoient le party et obéissance de notre tres cher seigneur et ayeul le roy Charles que Dieu absoille durant le temps que les Angloys nos anciens ennemys occupoient notred. pais et duchié de Normandie avoient habandonné le pais et la joissance dud fief et droiz dicellui et depuis la reducion de notred pais et nont, sesd prédécesseurs, fait demeure ne residence aud. manoir jusques naguères que led. suppliant est venu à la joissance dud. fief par quoy lesd. droictures ont esté discontinuées et pource que ledit suppliant doubtoit que nos officiers vousistent faire aucune difficulté de lui souffrir la joissance de sesd. droictures pour le terme à venir soubz umbre de la discontinuité depuis aucun longtemps neantmoins et quil vouqs en face et paie a raion dicelle droicture lesd. xvij s. de rente … » Le roi autorise le suppliant à user de ses droictures moyennant le paiement de la rente

1648, 13 juillet –
Florent Brunet, boucher, demeurant à Saint-Martin-aux Chartrains, adhère à une clameur lignagère qui lui avait été signifiée par le sergent Janon requête de Guillaulme Ballan, écuyer, sieur des Prays, conseillé du Roy, lieutenant de robe courte en la prévôté générale de Normandie, à propos d’une portion de terre nommée le Pré des Aulnaies, à Canapville, vendue le 21 avril 1648.

1657, 12 juin –
Guillaume Ballan, conseiller du roi, lieutenant de robe longue en la prévôté générale de Normandie, demeurant à Canapville, baille à fieffe à Jean Duneveu, une pièce de terre et une maison sise à Saint-Etienne-la-Thillaye, moyennant 55 livres et 2 poulets de rente, et pour bien prouver a propriété il baille en même temps une copie qu’il avait du 30 juin 1655, mais comme le fermier étant mort ne payait pas régulièrement sa rente il arriva que le 31 décembre 1660, le procureur de Guillaume Ballan fit saisir un evache de poil roux appartenant à Laurent Duneveu héritier de son oncle pour s’assurer le paiement des arrérages en retard.

1664, 26 décembre.
Devant les tabellions de Pont-l’Evêque et Touques, Jean de Carville, écuyer, demeurant à Ners, vicomté de Falaise et Olivier Guérin, écuyer, sieur de Saint-Léger, procèdent au partage de la succession de feu noble homme Guillaume Ballan. Le premier lot comprenait le lieu où ledit Ballan faisait sa demeure, comprenant 8 corps de logis et huit et huit tonnes se trouvant dans la maison; 11 pièces de terre, le Moulin de Tacue (ou Tacul) avec ses droitures et dépendances.
Le 2e lot 18 pièces de terre sises à Canapville, Englesqueville et Saint-Martin-aux-Chartrains et des rentes annuelles en argent et en nature s’élevant à la somme de 154 livres 10 sols 6 deniers, 6 poules et 1 chapon.
Les héritiers devaient payer à Marie Corneille, chacun 400 livres pour sa part de la succession par chacun an. Jean de Carville, en qualité d’aîné choisit le premier lot. L’acte est passé à Canapville le vendredi après midi 26e jour de décembre 1664, en présence de Pierre Ballan, sieur de la Champaigne, demeurant à Honfleur et Jean Cavelier, demeurant à Canapville.

1673, 23 juin – Canapville
Reconnaissance de rentes seigneuriales dues à S.A.R. Mademoiselle, pour terres à Canapville, par Adam Estièvre, receveur des tailles à Pont-l’Evêque, et autres. Note y relative: 1677.
= Arch. SHL. FL 772

Insinuations

Une description de l’église par Pannier et une autre datée d’août 1860.
Description de la cloche
L’an 1772 j’ai été bénie par Messire Jacques Dumont, curé de ce lieu doyen de Touques, et nommée Elisabeth Jean Bapte par Messire Jean Baptiste de Mire, capitaine général commandant le guet de la capitainerie garde côtes de Touques et Noble Dame Barbe Elisabeth de Gouy dame et baronne de St Samson, Surville et le La Roque-sur-Rille et autres lieux, épouse de Messire Guillaume Anthoine Scott, baronnet d’Angleterre, ancien capitaine de cavalerie, commandant la capitainerie d’Honfleur et lieutenant du Roy de la ville de Pont-Audemer.
Charles Valsemer, trésorier comptable RV
Ecusson du fondeur : Lavillette Lisieux.
(Cette cloche a été cassée dernièrement (Journal d’Honfleur 15 septembre 1861) les trois cloches qui doivent composer la nouvelle sonnerie seront fondues au Mans dans les ateliers de Monsieur Ernest Bollée)

Olim Tome I p.302 An 1269 texte en latin signé Juilanus

Il existe tout près de l’église et sur le bord de la route un manoir en bois du 16e siècle qui présente un grand intérêt (voir le dessin ABC d’Archéologie tome II p.226)
A l’entrée du village s’élève un curieux manoir du 16e siècle dont Monsieur Bouet a fait un joli dessin pour la Statistique Monumentale du Calvados que publie Monsieur de Caumont. Ce manoir seigneurial se compose de plusieurs bâtiments d’exploitation disposés autour d’une cour de forme irrégulière. L’habitation du maître, placée à l’entrée de la cour à droite, se reconnaît facilement à ses grandes lucarnes, à la tourelle d’escalier et à ses deux étages. Le rez-de-chaussée est percé d’une grande et d’une petite porte. Un colombier carré s’élève au milieu de la cour (A.Pannier -Journal d’Honfleur 15 septembre 1861)
On a trouvé près de l’église des tuiles romaines.

1743 31 décembre – Contrat de Mariage de Louis Ballan demeurant à Canapville, fils de feu jean et de Michelle Bordeaux et Marie Dorléans, demeurant à Auvillard, fille de Feu Pierre et de Anne Boutigny.

Voir aussi le site:Villes et villages du Calvados

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