SAINT MICHEL DE LIVET



NOTES sur SAINT MICHEL DE LIVET.- 14634.

Ancien fichier SMICLIVE.SPR complété.

1 – Bibliographie:
2 – Pièces Justificatives
3 – Archives ShL
4 – Notes sur LOUIS RIOULT de NEUVILLE

2 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, page 617.

DETERVILLE Philippe: Saint-Michel-de-Livet, Le Manoir presbytéral,  CDMPA, pp. 194-196

DUVAL Jean: (propos de M. Lemazurier recueillis par) Bayard, cheval de ferme à Saint Michel de Livet. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°11,  juin 2004.

Editions FLOHIC: Le Patrimoine des communes du Calvados page 1125,

FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie normandes; BSHL n°61, décembre 2006. p.56.

DESCHAMPS Y. : Le manoir de Carel à Saint Michel de LIVET :, Bulletin du Foyer rural du Billot n°16, page 69

LE CHERBONNIER Yannick: L’architecture fromagère en Pays d’Auge. Bulletin du Foyer rural du Billot n° 91 Septembre 2005.

MANEUVRIER Jack : La ferme Demay à Saint Michel de Livet., Bulletin du Foyer rural du Billot n°31, page 15

MANEUVRIER Jack : Sortie SHL de juin 1996. Manoir de Carel, Presbytère, Eglise, ferme Demay. BSHL n°36 Sept 1996

MANEUVRIER Jack : Le manoir de Livet à Saint Michel de Livet. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 99, septembre 2007

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie 1999. page 144.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Michel-de-Livet, Sanctus Michael de Lyveto., Sancius Michael de Liveio.
D’après la description de l’église de St-Michel-de-Livet faite par M. Ch. Vasseur, elle consiste en un choeur, une nef et une chapelle accolée au nord, entre les deux.
La porte s’ouvre dans le pignon occidental, flanqué de deux contreforts. C’est un arc surbaissé accompagné de deux petits pilastres. Les vantaux sont à panneaux plissés. Un porche protège cette entrée. Les murs latéraux, divisés en quatre travées par des contreforts, datent du XVIe siècle, comme le portail.
Les fenêtres du sud sont en accolade ou en ogive avec un meneau. Celles des deux travées restées visibles au nord ont été refaites sous Louis XV. La chapelle, avec deux contreforts sur les angles, doit appartenir aussi à la dernière époque ogivale; mais toutes les ouvertures ont été refaites.
Le choeur remonte au XIIIe siècle : il est divisé en deux travées avec chevet droit. L’unique fenêtre du nord est moderne : les fenêtres du sud sont modernes aussi; mais l’appareil et les contreforts sont bien caractérisés.
A l’intérieur, la voûte de la nef mérite l’attention. Elle est en merrain avec charpente apparente. Les trois entraits sont ornés de rageurs, et des blasons occupent la base des poinçons : des anges soutiennent les écussons, malheureusement mutilés pour la plupart. Sur l’un d’eux, pourtant, on reconnaît la trace des trois fleurs de lis de France; sur un autre un dauphin. Les sablières sont garnies d’une série de mascarons et d’emblèmes funèbres.
Le maître-autel date du règne de Louis XV. Le retable est soutenu par quatre colonnes classiques, entre lesquelles
sont des niches contenant une statue de saint Michel, et une statue de saint Louis. Le tabernacle peut remonter au règne précédent : il est orné de colonnettes torses accouplées et trois statuettes occupent l’entrecolonnement : le Sauveur du monde, saint Pierre et saint Michel. Le dôme qui servait de couronnement a disparu.
L’autel de la chapelle montre, comme celui du choeur, les caractères de la fin du XVIIIe siècle. La frise de l’entablement porte un blason dont le champ est chargé de l’écusson du donateur, qui était un Bonenfant (Voir la page
621).
Au mur opposé est appendu un tableau contenant les Noms des Pèlerins de cette paroisse qui ont fait le voyage du Mont-St-Michel, 22 juillet année 1753; ce sont:
Me Nicolas Peulevé, vicaire de Livet.
MM. Desfontaines-Beloeil roy.
Jean Peulevé.
Mathieu Peulevé.
Pierre Lindel.
Jean de Montreuil.
François Fleuriot.
Pierre Pinel.
Pierre Jouanne.
Philippe Messan.
Nicolas Doublet.
Gabriel Perrine.
Jean Pigis.
François Doublet.
Au moment où les pèlerinages au Mont vont recommencer avec une nouvelle ardeur, dit M. Ch. Vasseur, il nous a semblé curieux de transcrire cette liste.
St-Michel-de-Livet a hérité d’une partie du mobilier de l’église de la Trinité-du-Mesnil-Oury. Ce sont quelques tableaux dont on n’a rien à dire et une Trinité en pierre du XVIe siècle, savoir : le Père-Éternel, assis sur un trône, soutenant des deux mains la croix sur laquelle le Fils est attaché, tandis que le Saint-Esprit sort de sa bouche, sous la forme d’une colombe planant dessus du Crucifié. Cette sculpture n’est pas sans mérite (Notes manuscrites Se M.ch. Vasseur).
St-Michel-de-Livet faisait partie du doyenné du Mesnil-Manger. Le patronage appartenait à l’abbé de St-Pierre-sur- Dive.
Au civil, la paroisse dépendait de l’élection de Falaise, sergenterie de St-Pierre-sur-Dive, et comptait 413 feux, soit 565 habitants. La population est réduite à 255.

Anciens fiefs.
— D’après les recherches de M. L. de Neuville, St-Michel-de-Livet renfermait plusieurs circonscriptions féodales. Le fief de Livet, dont te manoir était situé à l’extrémité nord de la paroisse, non loin de la rivière de Vie, était dans la mouvance du comté de Montgemmery; il appartenait, au XVIe siècle, à la famille des Le François, qui portaient pour armes: d’argent deux pafô de sable au chef de gueules. Vers 1520, Jean Le François, écuyer, était seigneur de St-Michel-de-Livet, d’Advenel, situé aux Quatre-Faverils, et de la Plesse. François Le François, son arrière-petit-fils, était encore seigneur de Livet en 1615; mais, peu après, ce fief était passé entre les mains de la famille Vaumesle. Jean de Vaumesle, trésorier de France à Alençon, était seigneur de Livet vers 1650. Ses descendants ont conservé cette terre et en ont porté le nom jusqu’à leur extinction, survenue il y a une trentaine d’années. Le manoir, encore subsistant, paraît dater du XVIIe siècle et n’offre pas d’intérêt.
A l’autre extrémité de la paroisse était situé le fief de Mezet qui, au XVIe siècle, était possédé par la famille de Neufville. Robert de Neufville, écuyer, mort en 1539, était qualifié seigneur de Belleau, Mesnil-Bacley, Mezet et Mesnil-Durand. Sa postérité conserva la terre de Meiet jusqu’en 1688, époque où elle fut vendue par Gabriel de Neufville, seigneur de Mezet et St-Martin, à Pierre Le Menant, sieur de GrandvaL De cette dernière famille Mezet a passé par succession ou donation aux familles Moulin, Deshayes, Gondeau et Le Myre de Villars. Mme Alexandre, née Le Myre de Villers, a vendu cette terre en 1859 à M. le vicomte Louis de Neuville, qui vient d’y faire construire un château en brique dans le style du XVIIe siècle. Il n’y subsistait, de temps immémorial, aucune trace d’ancien manoir.
Le fief de Carel, situé partie sur St-Michel-de-Livet, partie sur le Mesnil-Bacley, paraît être échu vers 1620 à Philippe de Neufville; l’un des fils de Gabriel de Neufville seigneur du Mesnil-Bacley. Anne de Neufville, fille aînée de Philippe. ayant épousé, en 1645, Georges de Bonenfant, lui apporta le fief de Carel et fut la souche d’une branche de là famille de Bonenfant qui a résidé pendant plus d’un siècle à St-Michel-de-Livet, où son écusson, de gueules à la fasce d’argent accompagnée de six roses d’or, décore les boiseries d’un autel latéral dans l’église de la paroisse. En 1789 M. Gossey, seigneur de Livarot, était devenu acquéreur du fief de Carel, comme de plusieurs autres terres. L’ancien manoir a été défiguré par des travaux récents; une partie à pourtant conservé son Caractère et peut dater du XVe siècle.
Quelques terres de St-Michel-de-Livet dépendaient autrefois de la seigneurie de Plainville, appartenant à la famille d’Assy. Plusieurs membres de la famille Duuot de Saint-Maclou ont résidé depuis deux siècles dans cette même paroisse, mais ils n’y possédaient ni fief ni manoir important.

Saint-Michel-de-Livet. – Deux noms de lieux sont à retenir : « Le Chemin des Casteaux » et « La Cour à Motte» (Cad., C, 177-195).

2  – Pièces Justificatives:

1650 – Saint Jean de Livet
ARCHIVES SHL 1F6 – 1650 : Quittance donnée à Lefebvre, fermier des herbages de ­Saint-Jean-de-Livet par Gautier de Coste, sieur de la Calprenède, ­époux de Madeleine de Lyée dame de Saint-Jean-de-Livet.

1695 – Saint-Michel-de-Livet
Reconnaissance au notariat d’Auquainville, par Henri de Bonanffans (Bonnenfant), écuyer, seigneur de Carrel, demeurant en son manoir, à Saint-Michel-de-­Livet, Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, et Marie de Bonnenfant, son épouse, demeurant à Fervaques, du traité de mariage desdits Le Prévost, fils de feu Jean et de Madeleine Dauge, et Marie, fille de feu Georges de Bonnenfant, écuyer, et d’Anne de Neufville, de Saint-Michel-de-Livet, en présence d’Eustache Le Mercier, curé de Saint-Michel-de-Livet, d’Anne Morin, épouse de Messire Costentin Allard, etc.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1770, mars-juin – La Chapelle-Haute-Grue
 » Le 14 mars 1770, la nomination à la cure de Saint-Pierre de la Chapelle-Haute-Grue appartenant au seigneur du lieu, noble dame Elisabeth Gautier, veuve de Messire Emmanuel Le Paulmier, sgr de la Livarderie, dame et patronne de la Chapelle-Haute-Grue, demeurant à Séez, paroisse Saint-Gervais, nomme à ladite cure vacante par la mort de Me Lean-Laurent Gautier, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Achille Pigis-Prémont, prêtre, originaire de la paroisse de Saint-Michel-de-Livet, vicaire de Neuville-sur-Touques. Fait et passé à Séez, rue des Veuves(?), en la maison de la dame de la Livarderie.

31 mars 1770, collation de l’évêque
26 juin 1770, prise de possession  »
= Abbé PIEL.- Insinuations, t. V, pp. 27-28, XXXIII-84

3 – Archives ShL:

Charles Vasseur : doyenné de Mesnil-Mauger.
SAINT MICHEL DE LIVET (10)
Election de Falaise, sergenterie de St Pierre sur Dives
113 feux

Patronage:
XIVe, XVIe et XVIII : abbas de S. Petri super Dyvam

Curés:
le Prévost 1764
Le Noir 1774
Coeffin 1774/1787.

Insinuations:

Description de l’église du 10 août 1853
Description succincte de l’église du 16 septembre 1869 et dessin au crayon d’un blason

Description des cloches
L’an 1844 j’ai été bénite par Mr Mourier Stanislas, curé de St Michel de Livet et nommée modeste par Mr Peulevey … modeste, âgé de 64ans et Rosalie jus femme Vincent âgée de 33 ans, tous deux propriétaires, Mr Vincent louis fortuné, maire, Mr Tabari baptiste président, Mr Erni Pierre,  trésorier, Mr allaire louis, Peulevey, Mr Jouanne pierre, tous propriétaires audit lieu.
Collart et Robert fondeurs à Falaise.

L’an 1844 j’ai été bénite par Mr Mourier Stanislas, curé de St Michel de Livet et nommée Mélaine Elise par Mr Tabari Baptiste marc, propriétaire et percepteur âgé de 49 ans et Melle Mélanie Mourier, âgée de 45 ans, Mr Vincent louis fortuné propriétaire et maire, Mr Tabarie Baptiste président, Mr Ernie pierre Victor trésorier et propriétaire, Mr allaire, mr Peulevey et Mr Jouanne Pierre tous membres de la fabrique.
Collard et Robert fondeurs à falaise.

Waroquier :
Waumesle, maison noble de Normandie originaire de Liège, qui remonte à Jean de Waumesle ou Wamele, né à Liège en 1524, fut reçu docteur en droit en l’Université de Louvain, mourut en cette ville en 1590 et l’âge de 66 ans, et fut inhumé dans l’église collégiale, il épousa Henriette Hill veuve de Pierre Ruthger, docteur de ladite université dont il eut Jean de Waumele, écuyer, sieur de Livet, seigneur et patron de St Michel de Livet, diocèse de Lisieux, naquit à Louvain, passa au service d’Angleterre où il fut officier en la 2e compagnie du Régiment des Gardes à pied, il passa ensuite en France avec le secours que la reine Elisabeth envoya à Henri IV en 1590, y acquit la terre de St Michel, fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi ; il épousa le 9 janvier 1591 Marie Anne Geneviève de la Cigonne, fille de Robert, écuyer, seigneur de Bois de Mayenne et de noble Dame Marie Anne de Gores de Lamberville dont :
1 – Jean qui suit,
2 – Anne de Waumele de Livet, née à Vimoutiers le 7 juin 1594, mariée le 25 mai 1613 à Joachim de Malherbe, écuyer, seigneur du Buisson, fils de Jacques.
Jean de Waumele, écuyer, seigneur de Survie, chevalier seigneur  et patron de St Michel de Livet, servit utilement le roi dès 1621 et 1622 sous la cornette blanche, lors du passage du Comte de Mensfeld en Champagne en 1623, fut du ban et arrière ban les 5 août et 1er septembre 1639, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et anobli par Lettres données à Paris en avril 1625, registrées en la Chambre des Comptes et Cour des Aides de Rouen les 31 juillet et 29 novembre suivant. Il épousa Françoise Thieulin de Paris laquelle fut marraine avec M. Deshayes de Marie Bonne de Waumele en 1634, il eut de son mariage :
1 – Jean qui suit,
2 – Guillaume, cornette de la compagnie du Maréchal de Mirepoix, mort sans alliance,
3 – René, sieur de Survie, gendarme de la compagnie de Monsieur Frère du Roi, marié à Marie Marescot, mort sans enfants,
4 – Françoise, mariée le 17 juillet 1620 à Pierre des Hayes, écuyer, sieur des Parcs, fils de Jean seigneur de la Bucellerie et de Jacqueline Jehan,
5 – Catherine, mariée le 13 juin 1630 à Philippe de Neuville, écuyer, sieur de Cares et du Mesnil Baquelay, avocat au grand conseil, fils de Gabriel et de Madeleine Piquot de Magny.
Jean de Waumele, chevalier seigneur et patron de St Michel de Livet servit à l’arrière ban en 1636 et capitaine de carabiniers, se retira du service le 29 juin 1667, fut pourvu de la charge de Lieutenant civil et criminel au baillage d’Alençon et mourut en 1674, il avait épousé par contrat du 11 juillet 1630 Bonne Bourgouin, morte en 1688 âgée de 80 ans, fille d Daniel, seigneur de la Grange Batelière et de Marie Vivien, d’où :
01 – Jean suit
02 – Guillaume qui suivra,
03 – Elisabeth mariée en 1675 à Robert Bonchamp, seigneur de Fierville,
04 – Catherine née le 24 septembre 1635, morte fille,
05 – Susanne née le 16 novembre 1636, mariée le 10décembre 1662 à Pierre Pigace, seigneur de Lambrière, fils d’Antoine seigneur de Raffeton et de Françoise Malherbe,
06 – Marguerite née le 14 avril 1638, bénédictine à Vimoutiers, morte le 20 avril 1707,
07 – Henri, sieur de Livet, né le 14 janvier 1639, mort garçon,
08 – Philippine, née le 3 mai 1646, morte fille,
09 – Pierre, sieur Dubourg, né en mars 1641, mort garçon,
10 – Michel, sieur de Survie, mort garçon,
11 – Madeleine née le 31 (?) novembre 1652, morte fille,
12 – François, chevalier de Livet, né le 16 avril 1645, tué en Hollande en 1672,
13 – Charles Yves qui suivra.

1 -Jean, sieur de Survie, seigneur et patron de St Michel de Livet, fut maintenu dans sa noblesse et en l’anoblissement de son père par arrêt du Conseil donné à St Germain le 1er février 1666, né le 9 avril 1631, mort le 5 avril 1674, trésorier de France à Alençon, avait épousé le 16 juillet 1661 Anne Morin d’où :

1a – Jean Baptiste Jacques qui suit,
2 – Bonne, née le 19 décembre 1662, morte sans enfant et une autre fille,

1a – Jean Baptiste Jacques, sieur de Livet, seigneur et patron de St Michel de Livet, épousa premièrement N. Dubois et en second Madeleine Geneviève Deauga d’où :

1a1  – Jean Baptiste Jacques
2 – 2 filles.

Jean Baptiste Jacques, seigneur et patron de St Michel, marié à Marguerite Catherine Jeanne de Guibert, d’où :
1 – Marie Alexandrine Rosalie, née le 23 octobre 1779,
2 – Louis Jean Baptiste né le 14 mai 1783,
3 – Jean Baptiste Jacques né le 23 octobre 1758.

02 – Guillaume, sieur de Beaupart, seigneur de la Fosse, né le 4 juillet 1632 épousa le 23 mars 1652 Elisabeth Fortin de Pracontat d’où :

02a – Jean Baptiste qui suit,
2 – Marie née en 1670, morte à 80 ans en 1750, épouse en 1695 de Louis Dufresne sieur de la Roque.
Jean Baptiste sieur de Survie né le 6 avril 1654 épousa le 5 octobre 1692 Marguerite de Huldebert de Lamiltière et de Blancbuisson d’où :

02a1 – Louis Guillaume qui suit,
2 – Jean Baptiste, sieur de Survie,
3 – Anne Marguerite, née en 1706,
4 – André,
5 – Constantin.

02a1 – Louis Guillaume, sieur de Beaupart, seigneur de Lafosse épousa Marie Thérèse Bichot, veuve de Jacques Pierre Alexandre de Huldebert, fils de Jacques sieur de Lamiltière (Lalmitière) et de Marie Charlotte de Tanqueray, mort sans enfants.

Charles Yves, sieur d’Esneval, seigneur de Lisores, Lamiltière né le 29 mars 1662, épousa :
1) le 10 février 1680 Marie Deshayes de Chiffretot, morte le 1er janvier 1682, fille de Pierre et Françoise de Waumele,
2) le 14 décembre 1695, Jeanne Gauthier, morte le 19 juin 1696, héritière de Maurice, seigneur de St Basile et Lisores et de Philippine Viel,
3) le 16 mai 1699 Marie Anne Catherine de Fresnel, fille de César, seigneur de la Pipardière et de Marie de Saffrey, mourut le 26 janvier 1705, laissant du 1er lit :
1 –  Marie, Bonne née à Tesson court le 1 mai 1683,
du 2° lit :
2 – Anne Elisabeth, née le 18 mars 1696+, religieuse, morte en 1752,
du 3° lit :
3 – César, Charles, Yves, sieur d’Esneval, seigneur de Lisores, La Fontaine, Paperotte, Neuville, le Champ Granes, né le 26 mai 1701, mort le 1 août 1767 sans enfants de Anne Madeleine de Grieu de Papperotte, sa femme en 1734 le 12 mars,
4 – Jean Charles Marc Antoine,
5 – Guillaume Alexandre, sieur d’Esneval né le 27 mai 1704, mort le 12 mai 1705.
Jean Charles Marc Antoine, seigneur de Lisores, Lamiltière, Couvey, la Blachère, né le 28 septembre 1702, épousa le 6 mai 1730 Jacqueline Marguerite de Malherbe morte le 24 octobre 1762 à 43 ans, héritière d’Isaac, sieur de Prédemonne et de Marguerite de Rouxelle de Gavanlière, d’où :
1 – Jean François qui suit,
2 – César François, chevalier d’Esneval.
Jean François, seigneur de Lisores né le 8 mars 1734, marié le 30 mars 1762 à Périne Charlotte Marguerite Morel d’Aché, fille de Pierre Hector Alexandre et de Périne de Moloré St Paul d’où :
Pierre né le 26 décembre 1768
Et Marie Périne Sophie née le 3 mars 1764.

15 septembre 1869
Vu deux manoirs en bois de la famille des Bonenfant, l’un du XVe siècle à date certaine, nommé Carrel, aux deux tiers modernisé, l’autre tiers semblable à la grande maison qui fait l’angle de la rue de la Paix et de la Grande Rue.
L’autre, bâti par un puîné de la même famille après partage, de la fin du XVe siècle, moins nerveux, plus plat, plus régulier, les sablières simplement biseautées pour être, peut être, ornées de peintures.

Recherche de 1666
Georges de Bonenfant, sieur du lieu ancien noble
Louis Dunot, issu de Thomas ennobli en 1622

4 – Notes sur LOUIS RIOULT de NEUVILLE:

Michel COTTIN
23 Juin 1991


La visite de la Société Historique dans le canton de Livarot fut l’occasion d’une visite au château de Saint-Michel-de-Livet, berceau familial de l’un de nos membres les plus prestigieux, Louis-Auguste-Alfred Rioult de Neuville. Collaborateur fidèle d’Arcisse de Caumont, avec l’abbé LOIR, l’abbé Niquet, Lecourt, Léonce de Glanville, Arthème Pannier, de Toulmon, Charles de Beaucourt et Charles Vasseur, il fut l’un des fondateurs de notre société le 15 juillet 1869.
Pour rappeler ses attaches augeronnes, il nous faudrait reproduire la notice qu’il consacra à sa famille. Nous nous limiterons à en reproduire quelques lignes.
Son père, Léon-Alfred Rioult, comte de Neuville naquit au château de Neuville, le 22 août 1802. Gentilhomme honoraire de la chambre du roi de 1826 à 1830 et membre de l’Assemblée législative du 28 mai 1849 au 2 décembre 1851, il avait été en même temps membre du Conseil général et maire de Livarot. Il avait épousé le 7 août 1824, Louise-Augustine de Villèle, fille aînée de Joseph de Villèle, président du Conseil des ministres sous les rois Louis XVIII et Charles X, chevalier du Saint-Esprit et de la Toison d’Or. Il mourut dans son château le 23 novembre 1894.

Louis-Auguste-Alfred Rioult de Neuville, vicomte puis, à partir de 1895, comte de Neuville, naquit à Paris le 2 mars 1832. Le 12 décembre 1854, il épousait à Toulouse, Mélanie-Marie-Caroline de Villèle, sa cousine germaine. Elle était née à Toulouse, le 12 janvier 1832; elle est morte au château de Livet, le 198 septembre 1890, laissant une mémoire chérie et vénérée de tous. Elle avait pour père Louis-Henri, comte de Villèle, et pour mère Louise-Marie-Renée de Fite-Pelleport, fille de Jean-Bernard-Tristan, comte de Fitte-Pellepore, et d’Henriette-Louise-Marie-­Gabrielle de Chalvet-Rochemonte lx.

Son œuvre historique est d’importance non pas par le volume des ouvrages imprimés, mais par leur qualité et la masse considérable des documents qu’il fut amené, avec son cousin De Lyée de Belleau, à réunir pour son ouvrage sur les Rioult. La modestie de l’ouvrage s’efface devant la somme des registres de tabellionnages dépouillés et il faut avoir consulté ses innombrables cahiers brochés, remplis de son écriture minuscule, pour saisir la somme que représente un tel travail [1] qui dépasse largement le cadre familial et le conduisit par exemple à transcrire le Cartulaire de Thomas Bazin.

Au sein de la Société historique, il apporta des vues nouvelles sur un grand nombre de points : c’est à lui que nous devons le rapprochement de la structure du Castelier de Saint-Désir de Lisieux avec celle d’un murus gallicus observé dans le Sud-ouest [2].
A partir d’un certain nombre de documents, Il a avancé l’hypothèse de l’existence d’une paroisse suburbaine à l’emplacement de l’actuelle Maison des Jeunes de Lisieux et précisé l’extension de la cité lexovienne à l’époque du Haut Empire [3].
Enfin, au cours des séances, il ne manquait pas d’apporter sa contribution en documents [4]  ou en ouvrages rares.
Sa vaste culture historique et son sens aigu de l’analyse lui permettaient de tirer parti des travaux de ses contemporains et c’est ainsi que partant de l’édition toute récente du Cartulaire de Saint-Père de Chartres par Guérard, il reconstitua d’une manière très précise les péripéties de l’installation dans la vallée de la Basse-Dives, des premières dynasties des pirates normands qui se perpétuèrent dans les Bastembourg ancêtres des Montfort et des Bertran [5]
Ses recherches dans les études notariales le conduisirent dans les archives du tabellionnage de Montpinçon où il eut le bonheur de découvrir un curieux poème d’un scribe du XVe siècle, Raoul Le Front, poème qu’il publia avec des notes précieuses sur l’état de la société de cette époque [6]
Sa curieuse étude sur l’occupation anglaise [7] complète parfaitement les travaux de Siméon Luce [8] et préfigure ceux de Paul LE CACHEUX [9], du marquis de FRONDEVILLE [10], de Roger VAULTIER [11]  ou de Roger JOUET.
Outre sa participation à la Statistique monumentale de Arcisse de CAUMONT auquel il fournit une bonne partie des matériaux historiques du canton de Livarot, il est également l’auteur de nombreuses notices de très grande qualité parues dans La Normandie Monumentale et Pittoresque [12]. A peu de détails près, ces notices n’ont jamais été dépassées dans leur précision et leur ampleur.
Enfin, bibliophile avisé, il fut l’un des piliers de la Société des Bibliophiles normands qui réédita tant de textes rares  et importants pour notre histoire.
C’est à lui, que nous devons l’édification de ce château après qu’il en eut acheté la terre en 1859, à Madame Alexandre, née Le Myre de Villers, pour y faire construire, vers 1867, nous dit de CAUMONT,  » un château de brique dans le style du XVIIe siècle  »
La construction, dans un très beau site surplombant la vallée de la Vie et le vallon du Mont-Audin, comprend un corps central et deux ailes formant saillie vers le coteau. L’inspiration du XVIIe siècle est bien dans l’esprit des constructions de l’époque du Second Empire, et correspond dans sa masse et ses détails, dont certains sont de belle qualité, aux œuvres de cette époque.

[1] Louis RIOULT de NEUVILLE.- Généalogie de la famille de Rioult avec les preuves à l’appui, Besançon, Joseph Jacques, 1911, in-8°, 90 p.
[2] Louis de NEUVILLE.-  » Extrait d’une lecture sur une étude sur le Camp du Castellier par Monsieur de Neuville, dans la séance du 8 avril 1879, sous la présidence de Monsieur de Clausade « , Bull. de la Soc. Arch. du Midi de la France, (1878-1879), pp. 14-17 ; Louis de NEUVILLE.- (Camp du Castellier) – S.H.Lx., p-v., I, f° 74 r°, 75 v°, 87 v°, 88, 90, 92.
[3] Fouille rue du Bouteiller, site de la ville gauloise à l’emplacement de l’actuelle – discussion entre M. l’abbé Loir et M. Louis de Neuville) – S.H.Lx., p-v., 4 juillet 1871.
[4] L. de NEUVILLE ; Plainte au gouverneur de Normandie par les habitants de Lisieux contre leur évêque – 12 août 1704, abbé LOIR (Copiée de HIPPEAU) pp. 56-57 ; pp. 1-14 table des noms d’hommes et de lieux des documents ci-dessus), BSHL, Nos 1-2, 1869
[5] Louis de NEUVILLE.- La bataille de Dive (888), Paris, 1902 (Extrait de la Revue des questions historiques – Juillet 1902, in-8°, 15 p.
[6] Louis RIOULT de NEUVILLE.-  » Raoul le Front, poète normand du règne de François Ier « , BSAN, t. XV ; et t. à p. : Caen Delesques, 1889, in-8°, 25 p.
[7] Louis RIOULT de NEUVILLE.-  » De la résistance à l’occupation anglaise dans le pays de Lisieux de 1424 à 1444 « , BSAN, t. XVI et t. à p. Caen, Delesques, 1893, in-4°, 48 p.
[8] Siméon LUCE.- La France pendant la guerre de Cent Ans, épisodes historiques et vie privée, Paris, 1890, 2 vol. in-12.
[9] Paul LE CACHEUX.- Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), 2 vol., Rouen et Paris, Lestringant et Picard, 1907-1908, In-8°, XX-407-436
[10] Henri de FRONDEVILLE.- La Vicomté d’Orbec pendant l’occupation anglaise (1417-1449) – Compte de Jean Le Muet, vicomte d’Orbec, pour la Saint-Michel 1444. Préface de M. le Chanoine Simon in Etudes lexoviennes, t. IV, 1936, Gr. in-8°, XIV-328 p., carte.
[11] Roger VAULTIER.- Le folklore pendant la guerre de Cent-Ans d’après les Lettres de Rémission du Trésor des Chartes, préface d’Albert Mirot, Paris, Guénégaud, 1965, 4 ff. n. pag. XXIII-243 p. 5 p. de table non pag.
[12] La Normandie Monumentale et Pittoresque. Edifices publics, Eglises, Châteaux, Manoirs, Etc., Héliogravures de P. Dujardin d’après les photographies de Paul Robert et de Henri Magron. Calvados – Texte par MM. Ch.-A. de Beaurepai­re, G. de Beaurepaire, Boscroger, Léon Braquehais, Charles Bréard, D.D. Abel Decauville-Lachénée, Paul de Farcy, Armand Gasté, André Gilbert, Ch. Hettier, l’abbé L. Huet, le Commandeur Henry Le Court, Charles Le Goffic, Paul de Longuemare, l’abbé Marie, Alfred Monod, Albert Pellerin, le Vte L. Rioult de Neuville, Elie de Soudierne, Emile Travers et G. Vanel. Le Havre, Le Male et Cie., réédit. Corlet., 2 vol. 250 x 350, 369-286 : Le Château d’Ouillye-du-Houlley, t. II, pp. 120-124 ; Le Château de Mesnil-Guillaume, t. II, pp. 125-127 ; Le Château de Livet, t. II, pp. 129-131 ; Le Château de la Houblonnière, t. II, pp. 131-134 ; Le Château de Mailloc, t. II, pp. 143-149 ; Le Moulin de Fauguernon, t. II, pp. 138-142 ; Le Château de Mervilly, t. II, pp. 142 ; Le Château de la Cauvinière, t. II, p. 152 ; Le Château de Fervaques, t. II, pp. 153-158 ; L’église de Vieux-Pont, t. II, pp. 169-171

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