PENNEDEPIE – 14




NOTES sur PENNEDEPIE – 14

de Penapisce

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

  • Les fiefs de Blosseville, deux pleins fiefs de Chevalier, assis en la paroisse de Pennedepie, possédés par Robert Mallet, Ecuyer, sieur de Saint-Martin.
  • Duquel fief sont tenus les fiefs ci-après :
    • Le fief de la Fontaine-Esmanguard, assis à Saint-Ymer, qui sont deux tiers de fiefs possédés par Nicolas Cheron, Ecuyer.
    • Le fief de Glatiny, quart de fief assis à Tourgeville, possédé par Gilles de Giverville, Ecuyer.
1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 301..

Editions Flohic: Le Patrimoine des communes du Calvados, page 937.

LEMETAYER-DESPLANCHES : Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. V. Pannier.
Pennedepie, Pennapisce, Sanctus Georgius de Pennapice,

L’église de Pennedepie, bâtie sur un monticule, à peu de distance de la mer, domine un charmant vallon que traverse le chemin de moyenne communication de Trouville à Honfleur.
Les parties les plus anciennes de cette église, qui présente aujourd’hui peu d’intérêt, remontent au XIIe. siècle.
Le portail occidental, précédé d’un grand nombre de degrés, est construit en travertin. Les deux contreforts peu saillants, placés aux extrémités, s’élèvent presque jusqu’au sommet du gable qui est tronqué. Une porte cintrée, en pierre, donne entrée dans la nef. Cette porte, qui date seulement du siècle dernier, est flanquée de deux contreforts, à double glacis, élevés au XIIIe. siècle. Au -dessus se montrent les vestiges d’une fenêtre ogivale, dont la forme accuse aussi le XIIIe. siècle.
Un petit clocher, en forme de campanile, couronne le portail. Il renfermait, au commencement de ce siècle, une ancienne cloche qui provenait, dit-on, de la vieille église Notre-Dame d’Honfleur.
Le mur méridional de la nef présente une décoration sévère dans le genre de celle de l’antique chapelle du prieuré du Mont-Argis, située près de Cambremer. De grandes arcatures à plein-cintre, aujourd’hui défigurées, encadraient les fenêtres primitives, remplacées par des ouvertures sans caractère.
Le choeur, reconstruit en grande partie, est placé sur la même ligne que la nef, à l’exception de la dernière travée qui est ancienne. Il est éclairé de chaque côté par des fenêtres cintrées, modernes, semblables à celles de la nef.
A l’intérieur, une épaisse couche de badigeon, d’une blancheur irréprochable, couvre les anciens murs ainsi que la voûte.
Le maître-autel offre un joli retable, dans le style Louis XIV, décoré de deux colonnes torses, d’ordre corinthien, autour desquelles s’enroulent des ceps de vigne, chargés de grappes de raisin.
Au XIVe. siècle, l’église de Pennedepie dépendait de la célèbre abbaye de St.-Ouen de Rouen ; elle est sous l’invocation de saint Georges.
Avant la Révolution, le présentateur à la cure était le prieur de Beaumont-en-Auge, d’après l’Almanach de Lisieux pour l’année 1774, imprimé par Mistral.

Moulin.
— Au fond du vallon coule un ruisseau qui fait mouvoir un ancien moulin dont la construction remonte au XVIe. siècle. Le rez-de-chaussée, bâti en travertin, est surmonté d’un étage en charpente avec tuiles entre les colombages.
Une jolie lucarne en bois, à deux baies cintrées, fait saillie sur le toit.
On comptait 2 feux privilégiés et 61 feux taillables à Pennedepie.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

2 – Pièces Justificatives:

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
PENNEDEPIE.
296. Les héritiers de Pierre Nollent n’ont été aucunement approchés , parcequ’il n’est notoire de leur demeure, et ne sçait-on s’ils sont en âge.
297. Louis Naguet a fourni avec son frere, en la ville de Honfleur, n°. 312.

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge.
Omnibus sancte Matris eclesie filiis ad quos presens carta pervenerit, Robertus Bertran, salutem. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi et presenta carta confirmavi ecclesie sancti Audoeni Rothomagensis pro salute anime mee et predecessorum meorum ea que Robertus Tortus et ejus uxor Susanna dederunt et concesserunt predicte ecclesie ad sustationem monachorum qui, apud sanctam Mariam de Bello Monte in Augia, auctoritate et dispensatione abbatis et conventus sancti Audoeni deservituri deputabantur, videlicet: ecclesiam sancte Marie de Bello Monte cum omnibus pertinentiis (Beaumont-en-Auge) et presentationem ejusdem ecclesie, ecclesiam Sancti Stephani de Tilleio (Saint-Etienne-le-Thillaye), et presentationem ejusdem ecclesie similiter; ecclesiam sancti Grorgi de Penna Pice (pennedepie), ecclesiam de Magnavilla similiter (Manneville-la-Pipard) (suivent des biens dans la Manche) (….)
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

1255
Confirmation par Robert Bertran des biens appartenant à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen.
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°33, pp. 220-224,
+ Léopold DELISLE, Cartulaires de Briquebec, (n° 6 et 127)

1312
p. 52.
(165) De la prévosté de Pennedepie, pour tout l’an…………… C s. (La fieffe de cette prévôté est sans variation de 1266 à 1461 (Strayer, p. 219). En 1461, elle est au seigneur de la Rocheguyon et de Roncheville au nom de la dame de Rais, comme successeurs de Robert Bertran, chevalier. L’année suivante, elle est tenue par Michel d’Estouteville, chevalier, à cause de sa femme Marie de la Rocheguyon et en 1476 par Bertin de Silly, second mari de cette dame.).
= Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de Gautier du Bois, vicomte d’Auge pour la Saint-Michel 1312 in Mélanges publiés par la Société de l’Histoire de Normandie, 15e série, p. 35.

1623 – Barneville-la-Bertrand
Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de Saint-Quentin, s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112

1706 – Archives SHL.
1F468 : 17 février 1706 : Delamorinière de Pennedepie a fieffé ¬une rente foncière à Thomas Letailleur passementier à Lisieux.

1779, 5 février – Englesqueville
Aveu rendu à Alexandre-Anne-Gabriel-Augustin de Cairon, chevalier, marquis d’Esmalleville, seigneur de Penneville, Fréville, Carville, Rabu, Monney, Ter¬nant, Cani, le Vuy, Gruchet, Vaudain, Baudissart, Caniel, Vasouy, Château-Bau¬dry, Caltôt, la Rivière, Beuzebosc, le Reu, les Roches, les Retailles, Bonne¬ville-sur-Touques, Cavelot, etc., à cause de Marie-Madeleine-Gabrielle d’Es-malleville, son épouse, par Louis Martin, pour terre à Englesqueville, tenue du fief Cavelot.
= Arch. SHL. FL 324.

Insinuations

L’église de Pennedepie a pour patron St Georges. Cette église bâtie sur un monticule à peu de distance de la mer domine un charmant vallon que traverse le chemin de moyenne communication de Honfleur à Trouville.
Au 14e siècle elle dépendait de la célèbre abbaye de St Ouen de Rouen. En Janvier 1400 dit Toussaint Duplessis (Description géographique et historique de la Haute Normandie 1740) l’abbé et les religieux de St Ouen arrêtèrent entre eux qu’ils présenteraient conjointement aux bénéfices de leur dépendance à la réserve de ceux qui composaient l’exemption du monastère auxquels l’abbé seul pourvoirait de plein droit.
Aux 16e et 18e siècle, le patronage appartenait au seigneur.
Avant la Révolution, le présentateur à la cure était le prieur de Beaumont en Auge( Alùanach de Lisieux pour l’année 1774)
Suit la description de l’église

Monsieur Labutte dans son Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont l’Evêque nous apprend qu’il existait à Pennedepie au 12e siècle un couvent de Templiers. On sait que cet ordre célèbre fondé à Jérusalem en 1118 par Hugues de Payens de la Maison des Comtes de Champagne, fut supprimé en 1312 par le Pape Clément V dans un consistoire secret tenu à Vienne en Dauphiné. La plus grande partie des biens des Templiers fut donnée aux Chevaliers de St Jean de Jérusalem, l’autre partie rentra dans le domaine de l’Etat ou passa en mains séculières.
Il y a quelques années des fouilles conduites pour un but d’utilité privée, dans une cour qui servait de cimetière aux religieux et qui porte encore le nom de Cour du Cimetière, firent découvrir un énorme cercueil en pierre contenant des restes humains parfaitement conservés, que tout fit présumer être ceux d’un templier. Le cercueil ne portait trace d’aucune inscription.
Au fond d’un vallon coule un ruisseau qui fait mouvoir un ancien moulin dont la construction remonte au 16e siècle. Le rez-de-chaussée, bâti en travertin et surmonté d’un étage en charpente avec tuiles entre les colombages. Une jolie lucarne en bois a deux baies cintrées fait saillie sur le toit.
La commune de Vasouy a été annexée pour le culte à celle de Pennedepie. (A.Pannier)

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-l’Évêque / par A. Labutte
A commune de Pennedepie possédait au XIIe siècle un couvent de templiers : l’église qui en faisait partie, et qui existe encore aujourd’hui, a été défigurée par de nombreux travaux de démolition et de reconstruction, qui l’ont réduite enfin à n’être qu’un édifice sans caractère.
Il y a quelques années que des fouilles conduites pour un but d’utilité privée , dans une cour qui servait de cimetière aux religieux , et qui porte encore le nom de Cour du cimetière, firent découvrir un énorme cercueil en pierre : on eut quelque peine à le briser : il contenait des restes humains parfaitement conservés, que tout fit présumer être ceux d’un templier. Au surplus, le cercueil ne portait les traces d’aucune inscription.
Rien autre chose à Pennedepie, qui réveille le souvenir de cet ordre célèbre, qui s’était voué à la défense des lieux où s’accomplirent les grandes scènes du christianisme ; rien autre chose, qui rappelle sa chute héroïque et cet ajournement solennel donné à un pape et à un roi par son chef vénérable, du haut de son bûcher ! Un tombeau retrouvé par hasard par un obscur ouvrier! un ancien champ de mort, dont l’antique dénomination a persisté à travers les siècles! voilà tout ce qui subsiste dans notre contrée de ce grand ordre religieux et militaire, qui remplit l’Europe du moyen-âge du bruit de ses exploits et de sa fin terrible et mystérieuse!

Deuxième description de l’église du 12 septembre 1868.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE HONFLEUR – 14

Sous l’invocation de St Georges

Patronage:
14e, 16e et 18e siècle:
Abbas S. Andoeni Rothomagenisi

Curé:
Le Monnier 1756/1787

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