GRANGUES – 14

NOTES sur Grangues – 14
Grenguez – de Grenchiis – – Gerenges – Gerengia

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Archives du Calvados
Grangues (Calvados)
Canton actuel : Cabourg
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14316
GRANGUES
I. Dioc. de Lisieux. GRANGUES Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. — Gr. à sel de Danestal. Gen. et int, de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Evêque.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Dive (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3º arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Dive (Loi du 28 pluviôse an VIII); -canton de Dive-(Dozulė) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 277 hab. (1911). Sup.: 659 hect. 64 a. 61 c. – –
ADMO Gale. –Délibérations, depuis le 10 prairial an XI. ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures (2), depuis 1677. Lacunes : 1702-1704, 1736, 1759. Délibérations du commun 1709-1756.
Voir les actes de catholicité de Grangues. 1697-1700, 1717-1720, 1725-1729 (Série G, Grangues, 9 cah.)

Dictionnaire Topographique Du Departement Du Calvados – C. Hippeau.
Gerenges, Gerengia. Grangues. Grenchiêe, Grengues, Grenguez, Greyngues. Grangues.
Cant. de Dozulé. – Granchoe, 1198 (magni rotuli scacc. p. 58, 2). – Grengues, Grayngues
XIII° s° (cart. norm. n° 997, p. 266). – Greyngues, 1282 (ibid. n° 996, p. 256). – Granges Generencioe, XIII° siècle (cart. de Préaux). – Grenguez, XIV° s°; Grenchioe, XVI° s° (pouillé de Lisieux,p. 52).
Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu . Dioc.de Lisieux, doy, de Beaumont. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, sergent, de Dive.
Fief Val-d’Or ou de Grangues dépendant de la baronnie de Roncheville.
(La),h. – Cour-à-Richard (La), f. – Cour-de-l’Arrre (La), h. – Cour-du-Mesnil-Du (La), h. – Cour-du-Mézeray (La), h. – Cour-du-Pressoir (La), h. – Couture (La), h. – Fontaine-du-Pissot (La), q. – Lépinay, f. – Lieu-Denouville (Le), h. – Lieu-Manniles (Le), h. – Lieu-Saint-Laurent (Le), h. – Mézeray (Le), q. – Mingotterie (La), h. – Mont (Le) f. – Vigne (La), h.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Voir : Statistique Monumentale tome II p.437
BODIN Pierre Docteur : Les litres seigneuriales du Calvados, supplément au BSHL n°54 ou Litres Calvados.Doc
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page 90.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 730
FOURNIER Dominique : Quelques traces franciques, anglo-saxonnes et scandinaves dans la toponymie augeronne. BSHL N°55, Décembre 2003
– Le Château de Grangues in La Normandie Monumentale et Pittoresque.

Danièle Bouvet: Trois belles églises du Calvados : Grangues, Notre-Dame-d’Estrées, Vendeuvre.
Pierre Mosrin, Quelques précisions sur la carambole à Grangues, Calvados.
De par le Roi passeport délivré par les commandants des armées catholiques et royales à Joseph Héron, natif de Grangues, diocèse de Lisieux.
Vincent Carpentier, Trois villages du pays d’Auge dans la tourmente du 6 juin 1944, Brucourt, Grangues, Périers-en-Auge, Association « Un fleuve pour la Liberté, la Dives ».

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Notes par M. Pannier.
Grangues,.Gerangiæ, Granguez, ecclesia de Granchiis.

L’église de Grangues, bâtie sur le penchant d’un coteau, domine un vallon pittoresque encadré par de hautes collines.
Ce vallon s’ouvre à l’ouest et aboutit à la vallée d’Auge. A l’angle sud-ouest de l’église sort une belle source.
Le portail occidental est flanqué de deux contreforts plats; on y voit une porte à ogive très-aiguë, dont l’archivolte repose sur des colonnettes. Le gable était autrefois percé de deux petites fenêtres à plein-cintre dont une seule est apparente.
Le campanile à deux baies percé dans le gable, un peu droite, renferme deux cloches. L’une de ces cloches remonte au XVI. ou au XVIe siècle; nous n’avons pu lire que les mots suivants, en caractères gothiques : V.P nostre dame. L’autre cloche date du siècle dernier.
Le mur septentrional de la nef est soutenu par quatre contreforts, dont deux romans; les deux autres ont été élevés au XVe. siècle. Des modillons creusés en scotie supportent la corniche. La nef est éclairée de ce côté par deux fenêtres longues et étroites, ébrasées à l’intérieur, et par une fenêtre carrée, du XVIe. siècle, partagée en deux baies par un meneau vertical.
Le mur méridional est percé de deux fenêtres flamboyantes, divisées par un meneau, et d’une fenêtre cintrée du XVII. siècle. Une partie de ce mur, primitivement roman, a été reconstruite en grand appareil au XVI. siècle; les contreforts datent de cette époque. Le stylobate est formé d’une grande doucine. Un cordon sur lequel s’appuyaient les fenêtres primitives régnait dans tout le pourtour de l’église.
Le choeur se termine, à l’orient, par un chevet droit soutenu par trois contreforts plats et percé de deux jolies fenêtres ogivales élancées, dont l’archivolte repose sur de légères colonnettes.
Le mur septentrional est percé de trois fenêtres étroites, à plein-cintre,très-ébrasées à l’intérieur et garnies d’une double archivolte, dont l’extérieur porte sur des colonnettes. Deux de ces fenêtres, très-rapprochées l’une de l’autre, sont masquées par la sacristie. Le mur méridional est percé d’une fenêtre primitive dont l’archivolte repose de chaque côté sur une colonnette, et d’une large fenêtre du XIIIe. ou du XIVe. siècle, remplaçant deux autres fenêtres qui correspondaient à celles du nord. On remarque, de ce côté, une jolie porte romane décorée de deux archivoltes qui reposent sur des colonnettes annelées; l’archivolte extérieure est garnie de têtes de clou, de billettes et d’étoiles. Au-dessus de cette porte est une petite fenêtre carrée dont le linteau est surmonté d’une ogive en accolade.
Du côté de l’épître est une piscine romane garnie d’un tore qui retombe sur des colonnettes. Une autre piscine, ogivale, trilobée, du XVe siècle, se remarque du même côté, dans la nef.
L’ancien tabernacle du maître-autel, en style flamboyant Renaissance du XVII. siècle, est de forme hexagone et flanqué sur les angles de jolis contreforts décorés de statuettes. Ce tabernacle, dessiné par M. Georges Bouet ( V. la page 98 ), est aujourd’hui entre les mains d’un amateur, M. Délise, avocat à Lisieux.
L’arc triomphal est formé de plusieurs archivoltes qui reposent sur plusieurs chapiteaux historiés et godronnés. Les fûts des colonnes ont été coupés.
La voûte de la nef est en bois avec entraits et poinçons.
La voûte du choeur a été reconstruite en berceau, sans nervures, dans le siècle dernier. Les murs latéraux présentent des chapiteaux-consoles qui étaient destinés à recevoir les arcs doubleaux et les arceaux d’une voûte en arête.
A l’extrémité de la nef, du côté de l’évangile, est un autel avec retable d’ordre ionique, orné d’une statuette, en pierre, de la Sainte Vierge tenant dans ses bras l’Enfant-Jésus. Cetautel, élevé sous Louis XIII ou dans les premières années du règne de Louis XIV, provient de la chapelle du château de Grangues. Il porte l’inscription suivante :
CET AUTEL A ÉTÉ
DONNÉ PAR
M. RAYMOND
DE GRANGUES
ET DÉCORÉ PAR LES
DEMOISELLES
DE GRANGUES
14 OCTOBRE 1832.

Château.
— Le château de Grangues, bâti sur le penchant d’un coteau, date du siècle dernier. Du sommet de la colline, on jouit d’une vue délicieuse sur une partie de la. vallée d’Auge. Au midi apparaît le joli bourg de Dozulé que domine la tour en pierre de sa nouvelle église. Ce château appartient aujourd’hui à M. le marquis d’Eurville de Grangues, membre de l’Association normande pour les progrès de l’agriculture et de l’industrie, connu par différents ouvrages sur l’élève du cheval et l’industrie chevaline en Normandie.

Recherches nobiliaires en Normandie – A. Du Buisson de Courson.
Charles-François-Auguste Bourdon, dit du Lys, qui comparut aux assemblées de la Noblesse du grand bailliage de Caen parmi les gentilshommes du bailliage de Vire, en mars 1789; marié à Brouay, le 27 février 1783, avec noble damoiselle Jeanne-Catherine-Aimée Daniel du Breuil, fille de feu messire Henri-Jacques-François-Aimé Daniel du Breuil, chevalier, seigneur et patron de Grangues, du Breuil et autres lieux, et de feu noble dame Jacqueline-Anne-Françoise des Champs-Guillot, de la paroisse de Brouay.

Notice sur l’église de Notre-Dame de Dozulé – Durand, Pierre-Jérôme.
– Ecclesia DE GRENGUEZ.de Grenchiis, Gerenges, Gerengitea; N.-D.-de-Grangues; le Seigneur du lieu.
– sanctuaires, qui ont succombé sous la dent corrosive, l’action dévorante du temps.
Chapelle du château de Grangues;

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Il est fait mention, dès le XIe siècle, du château de Grangues (qui s’écrivait alors Grengues) et de son seigneur : Pierre de Grangues était porte-guidon normand à la première croisade, en 1099.
En 1350, le château et la seigneurie de Grangues appartiennent à la famille de Bouquetot;(1) en 1400, aux Cabourg; en 1437, aux des Champs; en 1573, aux Le Sellier; en 1618, aux Murdrac; en 1620, au sieur de Thieuville; en 1630, aux Regnault; en 1640, à la famille de Longaunay. Toutes ces familles faisaient partie de la vieille noblesse normande.
En 1685, le château et la terre de Grangues devenaient un fief de la famille Daniel, en la personne d’Henry-Daniel de Gresens. Le nouveau seigneur de Grangues descendait d’une très ancienne famille normande, dont le chef, Rogier Daniel, fut l’un des chevaliers normands qui accompagnèrent Guillaume, duc de Normandie, à la conquête de l’Angleterre, en 1066.
La flotte normande partit, d’ailleurs, du port de Dives, à six kilomètres de Grangues.
Les descendants de Rogier Daniel tinrent pendant longtemps un très haut rang parmi la noblesse anglaise, et ils s’allièrent aux premières familles du royaume.
La branche des seigneurs de Daresbury fut particulièrement illustre. C’est de cette branche que descendait Henry-Daniel de Gresens, qui revint, avec son frère Guillaume, se fixer en Normandie, en 1635. Il obtint, en février 1675, du roi Louis XIV, avec ses lettres de grande naturalisation, des lettres confirmatives de son antique noblesse, qui l’agrégeait au corps de la noblesse française, après qu’il eut fait ses preuves, et présenté les certificats du roi d’armes d’Angleterre. Il acquit de nombreux fiefs de Normandie, entre autres celui de Moult, qui fut l’apanage de son fils aîné, et qui resta assez longtemps dans sa famille, et celui de Grangues qui y est encore. Ses descendants devinrent marquis de Martragny et de Grangues.
Ce fut son petit-fils, Henry-Daniel de Grangues, marquis de Martragny, président de la Cour des Comptes de Normandie, marié, en 1696, à Catherine Le Maistre de la Bretonnière, qui fit construire, en 1703, le château actuel de Grangues, et tout auprès une chapelle sous le patronage de saint Henri.
Cette chapelle fut détruite en 1830.
Le dernier marquis, Daniel de Grangues, mourut en 1876, en laissant sa terre patrimoniale à sa fille unique, Ada d’Eurville de Grangues, mariée au colonel comte Henry Coustant d’Yanville, descendant d’une ancienne famille du Beauvoisis.
Le comte d’Yanville entreprit la restauration du château, et l’on s’aperçut alors, en travaillant dans les sous-sols, qu’avant 1703, le château de Grangues était beaucoup plus important, et d’un tout autre style que le château actuel; car on découvrit des fondations de tour ronde et de tour carrée.
Le comte Coustant d’Yanville mourut en 1882, et sa veuve termina les travaux et les embellissements intérieurs, suivant les plans de M. Baumier, architecte de la ville de Caen.
M. le comte D’Yanville avait les plus brillants états de service; il avait passé une dizaine d’années en Afrique et avait pris part avec éclat à toutes les expéditions qui eurent lieu pendant cette période. Blessé à Gravelotte, il avait été fait prisonnier avec l’armée de Metz et était rentré dans la vie privée, en 1876. A cette date, il était venu se fixer au château de Grangues, dans le Calvados; il appartenait à notre compagnie depuis le mois de décembre 1863.
M. D’Yanville avait publié des Recherches fort étendues sur la Cour des comptes ; il s’occupait à mettre la der­nière main à une très-ample généalogie, comme les aiment les Anglais, de la famille Daniel d’Eurville de Grangues, lorsque la mort est venue le frapper.

Le château de Grangues appartient actuellement au comte Raymond d’Yanville, chevalier de Malte, marié à Madeleine Waddington, issue d’un rameau français d’une vieille famille de l’aristocratie anglaise.
Le château de Grangues est de style Louis XIV, assez simple, quoiqu’orné de motifs de l’époque.
Le toit est à la Mansard. La façade ouest est bordée de petits fossés qui éclairent les sous-sols. La façade est est ornée d’un perron. Le coté nord est précédé d’une cour, où l’on descend par un escalier qui donne accès dans les sous-sols. Enfin une terrasse Louis XIV, d’où l’on jouit d’une vue magnifique, flanque le château du côté du midi et donne accès dans les salons.
Au-dessus des portes d’entrée sont sculptées, d’un côté, les armes des Daniel telles qu’ils les portaient en Angleterre, et, de l’autre, les armes modernes accolées à celles des Coustant d’Yanville.
L’architecte s’est inspiré, pour la décoration du château, du style Louis XIV; seule la salle à manger est du style Louis XII.
On remarque dans cette dernière pièce : les boiseries des murs, la grande porte d’entrée en chêne sculpté, la cheminée monumentale en pierre, rappelant une des cheminées du château de Blois; le plafond à voûtes cintrées et à pendentifs, enfin la frise qui court tout autour de la pièce et qui représente, peinte à fresque, la fin de la tapisserie célèbre de la reine Mathilde, femme de Guillaume le Conquérant, conservée au musée de Bayeux. Les corbeaux qui soutiennent les arceaux des voûtes sont ornés de chimères qui tiennent des écussons aux armoiries des principales familles alliées aux Daniel. Le tout est sculpté dans la pierre.
Les murs du grand salon sont garnis, dans leur partie inférieure, de boiseries, et, dans leur partie supérieure, de tapisseries anciennes. Le plafond est à grands caissons peints avec ornements dorés. La grande cheminée est en marbre rare nommé « fleur de pêcher ».
L’escalier, tout en pierre, est muni d’une belle rampe en fer forgé style Louis XIV. Les murs sont garnis de tapisseries anciennes.
L’antichambre est ornée de peintures, et le plafond est à petits caissons Louis XIV peints et dorés.
Le parc, qui était jadis à la française, a été dessiné à l’anglaise depuis 1840. Il est très accidenté et formé de grandes pelouses et de taillis.
Devant et derrière le château se trouvent de petits étangs.
D’une grande terrasse, on jouit d’une vue magnifique sur la vallée d’Auge et sur la coquette vallée de Dozulé, au premier plan. D’une autre terrasse, située à l’extrémité du parc, au bord de la route de Varaville à Touques, on découvre la côte normande depuis le port de Dives jusqu’à celui de Courcelles, et, au milieu, l’embouchure de l’Orne.
L’église de Grangues, située à mi-côte dans un charmant vallon, est simple mais très ancienne.
Le XIe siècle y est représenté par la jolie porte du choeur et la piscine romane du grand autel; le XVe siècle, par les jolies fenêtres du choeur et la piscine de la chapelle Saint-Roch. On y remarque, en outre, une statue de saint Roch, en pierre, datée de 1653; le maître-autel, avec retable d’ordre ionique, élevé sous Louis XIV; l’autel de la Vierge, de même style, provenant de l’ancienne chapelle du château, ainsi que plusieurs ornements et vases consacrés au culte.
(1) Charles de Mornay laissa sept enfants, dont un fils de son premier lit, quatre fils et deux filles du second. Robine de Mornay, sa fille, s’allia avec Jean de Bouquetot(2) en Auge, qualifié de noble homme seigneur de Caillouet et de Vaux, lorsqu’il présenta en 1527 à la cure de Caillouet. Déjà seigneur du Breuil et de Grangues, il obtint encore Rabu, par un second mariage avec Louise Lescot, dame de Rabu, en 1534.
(2) Gabrielle de HARCOURT Dame de Bonnestable , de Tilly de Lucé , de Corbon. Extraict d’vn Registre manuscrit appartenant au sieur Anquetil. Ce sont les noms des nobles personnes tenans fiefs, autres fiefs nobles en la Duché et Bailliage d’Alençon.
Maistre Jean de Boucquetot tresorier de sainct Pierre de Lisieux tient le fief de Grengues tenu du Seigneur de Lucé & de Dame Gabrielle de Harcourt son espouze Dame de Bonnestable & Tilly, Celuy patron dudit lieu de Grengues alternatif, avec Messire Guillaume d’Anebaut, & vaut chacun an huict vingt liures, & en tient ledit d’Anebault par parage le cinquiesme. La Roque de la Lontière, Gilles A. de: Histoire génealogique de la maison de Harcourt

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
463. – Le 9 juin 1702, Mesre Henry Daniel, chever, seigr et patron de N.-D. de Grangues, conser du roy, Me ordinaire en sa chambre des Comptes de Normandie, demeurant à Rouen, nomme à la cure de Grangues, vacante par le décès de Me Jacques Dubois, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques de Cairon, pbfë, curé de Martragny, doyenné de Maltot, diocèse de Bayeux.
Le 11 juin 1702, le seigr évêque donne aud. sr de Cairon la collation dud. bénéfice.
Le 13 juin 1702, le sr de Cairon prend possession de la cure de Grangues en présence de Mre Michel Bourse, curé de Criqueville; Me Denis Le Benardel, curé d’Angoville; Me Georges Lefebvre, curé de Trousseauville; Mre Jean Suard, Escr; Adrian Gémare; Me Gilles des Buats, curé de Brucourt; Me François Duchemin, chapelain de Criqueville.

Curés. – J. Dubois – J. de Cairon.
Patron. – Le seigneur du lieu. – H. Daniel.

504. – Le 22 mars 1716, la nomination à la cure de Grangues revenant au roy, a cause de la garde-noble du sr Daniel de Grangues, Sa Majesté, de l’avis de son « très-cher et très aimé oncle le duc d’Orléans, régent», nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques de Cairon, dernier titulaire, la personne de Me Jean Pépin, pbrë du diocèse de Lx. Le 20 avril 1716, le seigr évêque donne aud. sr Pépin la collation dud. bénéfice. Le 21 avril 1716, le sr Jean Pépin, pbrë, demeurant à Rouen, prend possession de la cure de Grangues, en présence de Me Guillaume de Cairon, pbre, curé d’Airan, diocèse de Bayeux; François Letellier, pbrë, curé de Gonneville-sur-Dives; Me Jean-Louis Hébert, pbrë, desservant la pair, de Grangues, et plusieurs paroissiens.

237. – Le 28 mai 1717, vu l’attestation du sr Bourget, curé de Dives, et du sr Pépin, curé de Grangues, dispense de bans pour le mariage entre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, Martagny, Le Breuil et autres lieux, fils de Henry Daniel, conser du roy en tous ses conseils et président en la chambre des Comptes de Normandie, et de noble dame Catherine Le Maistre, d’une part, et noble damlle Louise-Marguerite Le Cloustier, fille de Pierre Le Cloustier, Escr, seigr de Boishibout, seigr et patron de Mézières et autres lieux, et de noble dame Marie-Anne Leduc de la Falaise, demeurant à Dives.

573, – Le 5 août 1724, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques-François Daniel, Escr, fils de feu Mre Henry Daniel et de noble dame Catherine Le Maistre, de la parr, de Grangues, d’une part, et noble dame Madeleine-Aimée de St-Laurens, vve de Mesre Nicolas du Moutier et fille de feu Pierre de St-Laurens, et de noble dame Magdeleine-Aimée de Séran, demeurant à Gonneville-sur-Dives.

Curés. – J. de Cairon – J. Pépin.
Prêtre desservant. – J.-L. Hebert.
Patron. – Le Seigneur du Lieu. – Le roy (ob tutelam).
Seigneurs. – H. Daniel – H.J.K. Daniel – Jq-F. Daniel.

Mesre Henry-Eustache de St-Pierre, chevalier de l’Ordre militaire, marquis de St-Julien, seigr de Mailloc, Grangues, Heudreville et autres lieux.

98. – Le 30 août 1747, Antoine-Cuillaume Delaplace, marchand, demeurant à S’-Etienne-la-Thillaye, constitue 150 livres de rente en faveur de son cousin, Me Robert Delaplace, acolyte, demeurant à Grangues, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Dans cet acte led. sr acolyte absent était représenté par Me Jean- Baptiste Toustain, pbfë, vicaire de Drubec.

Curé. – J. Pépin,.
Clerc. – R. De Laplace.
Seigneur. – Jq-F. Daniel.

74. – Le 30 avril 1749, la nomination à la cure de Grangucs appartenant au seigr du lieu, Mesre Henri-Jacques-François Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Pépin, pbrê, dernier titulaire, la personne de Me Jean- Michel Le Comte, pbre, originaire de la pair. St-Nicolas de Caen. Fait et passé à Caen.
Le 16 mai 1749, le seigr évêque donne aud. sr Le Comte la collation dud. bénéfice.
Le 18 mai 1749, le sr Le Comte (1) prend possession de la cure de N.-D. de Grangues, en présence de Me Guillaume-Adrien Lamidey, pbrê, desservant lad. parr.; Me Robert Delaplace, sous-diacre, et autres témoins du lieu.
(1) Le comte refusa purement et simplement, le dimanche 13 févr. 1791, à l’issue de la grand’messe, de prêter serment à la Constitution civile du clergé et fut destitué. Il partit pour l’exil en 1792. (Archives du Calvados).

143. – Le 29 sept. 1755, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, fils de feu Mesre Henry-Jean-Robert Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, chevalier des Ordres royaux et militaires de N.-D. du Mont-Carmel et de St-Lazare, lieutenant pour le roy.au gouvernement de Lx, et de feue noble dame Louise-Marguerite Le Cloutier de Bois-Hibout, de la parr, de Grangues, d’une part, et damlle Marie-Anne-Charlotte Quintanadoine de Betteville, fille de feu Mesre Marin-André Quintanadoine, chevr, seig r de Betteville, et de noble dame Marie-Geneviève Baudry, dame et patronne de Betteville, Thiédeville, Eurville et St-Denis de Pierrefitte, demeurant en la parr. de Pont-l’Evêque.

44. – Le 21 févr. 1765, vu la maladie de Mr l’official, Mre Jean- Baptiste Le Rat, pbrê, chanoine et vice-gérant en l’officialité, donne dispense de bans pour le mariage entre Hervé-Charles de Baudre, Escr, garde-du-corps du roy, capitaine de cavalerie et pensionnaire de Sa Majesté, fils de Nicolas-Charles de Baudre, Escr, et de noble dame Marie-Thérèse Duhamel de Verrières, de la parr, de Buséez (Bucéels), diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Henriette-Gabrielle-Françoise Daniel de Grangues, fille mineure de Mesre Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues et du Breuil, et de feue noble dame Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps Guillot, de lad. pair, de Grangues.. Suit la dispense du temps de carême, à condition qu’il n’y aura pas « de festin n’y assemblée profanes », et que les parties verseront douze livres pour les pauvres de la parr, de Grangues.

Curés. – Jn Pépin – J.-M. Lecomte.
Prêtre desservant.- G. -A. Lamidey.
Clerc. – R. De Laplace.
Patron. – Le seigneur du lieu. – H.-J.-F. Daniel.
Seigneurs. – H.-Jn-R. Daniel – H.-J.-F.-A. Daniel.

358. – Le 24 nov. 1778, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Joseph de Vendes, chevr, fils de feu Mesre Michel de Vendes, Esc, et de noble dame Anne-Charlotte Doinard, de la pair, de Vendes, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble demlle Jacqueline-Françoise Daniel, fille de feu Mesr Henry-Jacques-François-Aimé Daniel, chevr, seigr et patron de Grangues, du Breuil, de la noble sergenterie de Grangues et autres lieux, et de feue noble dame Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps-Guillot, ayant demeuré en la parr, de Brouay, et demeurant actuellement en celle de Grangues.

61. – Le 1er janv. 1775, Jacques Leclerc et Charles Leclerc, laboureurs, demeurant à Grangues, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Gilles-Robert Alleaume, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre appartenant aud. sr constituant, sise à Grangues et nommée la Fieffé aux Boeufs. Fait et passé aud. lieu de Grangues par le ministère de Me François Pierre, notaire à Dives. Led. sr acolyte était fils de Robert Alleaume et d’Anne Le Roy.

50. – Le 24 janv. 1781, suppression de la mense conventuelle du prieuré du Royal-Pré et réunion de ses biens et revenus à l’hôpital de Honfleur.
– Mesre Henry-Charles-Auguste Daniel, seigr de Grangues.
– Me Jean-Michel Lecompte, curé de Grangues.

165. – Le 27 janv. 1784, Me Jean-Baptiste Despaux, chanoine chèvecier de la Cathédrale, vicaire général du seigr évêque de Lx et official du même diocèse, accorde dispense de bans pour le mariage entre Mesre Henry-Charles-Auguste Daniel, seigr et patron de Grangues et du Breuil, fils mineur de feu Mesre Henry-Jacques-François-Aimé et de noble dame Marie-Anne-Charlotte Quintanadoine, de la pair, de Grangues, d’une part, et noble demlle Marie-Julie-Gaspardine de Graville de Robillard, fille mineure de Mesre Gaspard-Nicolas-Henry, seigr et patron de Brevaux, et de noble dame Rose-Peronne-Félix de Bardouil, de lad. parr. de Brevaux, diocèse de Séez.

Curé. – J.-M. Lecomte.
Clerc. – G.-R. Alhaùme.
Seigneurs et notables. – R. Alleaume – H.J.F.A. Daniel de Grangues – H.C.A. Daniel de Grangues – J.-A.-F. Deschamps-Guillot.

Doyens ruraux d’après l’Almanach de Lisieux de 1774.
Beaumont : Me Lecointe, curé de Grangues.

Maistre Regnaud Maxime (Maxienne) ; curé de Grangues et principal du collège du Bois à Caen, en 1517, 1518 et 1519 et depuis chanoine au Sépulcre. (De Bras, 227).

Mémoires Pour Servir A L’état Historique Et Géographique Du Diocèse De Bayeux – Michel Béziers.
Messire de Grimouville-Larchant. Il eut procès par rapport à plusieurs droits seigneuriaux avec messire Henri-Jean-François Daniel, chevalier, seigneur et patron de Grangues, fils du président de Grangues.

Notice Historique Et Généalogique Sur La Maison Daniel, Seigneurs De Deresbery, De Tabley, Etc.
En Angleterre, De Gresens, Grangues, Le Breuil Nancelles, Mondavid, Les Veaux, Eurville, Bettevile, Moult, Etc.
Seigneurs Hauts Justiciers De Martragny, Ruqueville, Etc., Marquis De Martragny et De Grangues, Vaussieu
en Normandie.
Cette famille d’ancienne chevalerie est originaire de Normandie. Un de ses premiers auteurs qui accompagna Guillaume le Conquérant en Angleterre, figure dans la liste des seigneurs normands conservée jusqu’au temps de Henri VIII dans le monastère de Saint-Martin de la Bataille, près Hastings, publiée en Angleterre par Halenshed, et en France par A. Duchesne et rapportée par Aug. Thierry. Ces souvenirs viennent d’être consacrés par l’inscription du nom de Daniel sur les tables commémoratives de la grande expédition de 1066, érigées dans l’église de Dives le 17 août 1862. Dans le formulaire anglican de Tomson et Knaplock (London, 1702), six chartes font mention du nom de Daniel. Dans le catalogue des rôles conservés dans les archives de la Tour de Londres (Londres et Paris, J. Bar¬rois fils, 1763), trois actes ou sauf-conduits comprennent des Daniel. Le livre que Williams Burke, roy d’armes d’Irlande, a publié sur le rôle de la bataille, dit : « Le Daniel de la liste est sans aucun doute la tige de la grande famille Daniel ou de Anyers de Daresbury dans le Cheshire, comté de Chester; » et ces Daniel, Danyel, Danyell, Danyers et même de Anyers de Daresbury (car on trouve ces diverses variantes dans les chartes françaises et anglaises), sont une branche des Daniel de Tabley. Leur descendance parut avec éclat dans les comtés de Somerset, de Chester et dans la principauté de Galles, » ces trois premières étapes de la conquête (certificat du roi d’armes Bysshe). On retrouve leur nom mêlé dans les siècles suivants aux annales anglo-normandes. Sir John Danyel de Tabley, chevalier banneret du comté de Chester, maria sa fille à sir Robert le Grosvenor, qui eut une querelle célèbre avec sir Richard le Scropeau sujet de leurs armoiries. Williams et Robert Danyel siégèrent parmi les juges choisis dans la noblesse du comté, sous la présidence d’un prince du sang; et sir John Danyelde Tabley vint lui-même certifier que, dans la dernière expédition du roi en Écosse, son gendre et sir Richard le Scrope portaient les mêmes armes (Peerage de Collins).Cette seigneurie de Tabley-House devint plus tard une baronnie et passa dans la maison de Leycester (ibid.).Williams Daniel, baron de Rathwine, en Irlande, épousa Marguerite, fille de sir Robert Howard et petite-fille de Thomas de Mowbray, duc de Norfolk (ibid.). Samuel Daniel, né en 1562 au comté de Sommerset, fut gentilhomme et historiographe de la reine Élisabeth et mourut le 2 octobre 1649. Un monument lui a été élevé dans l’église de Bekington, en Sommerset, par la comtesse de Pembroke, son disciple, fille du duc d’Aifford (Moréri). Hugh Daniel, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, revint de Rhodes en Angleterre. Un siècle à peine après le triomphe du duc Guillaumeon voit figurer encore un Daniel à la conquête du royaume de Naples, « Hugues Daniel, seigneur du Bosc et de Telliers ». (Dumoulin, Paris, 1658.) Michel Daniel, de la châtellenie de Vernon, figure à la monstre des nobles des bailliages de Caux et Gisors, en 1470. (Rôles du cabinet de Clérembault; la Roque, 4734.)La généalogie de la famille Daniel a été dressée comme il suit, pour la période anglaise, sur preuves authentiques, et certifiée par le roi d’armes Edward Bysshe, Clarencex; et, pour la période postérieure à son retour en France, sur les titres conservés dans ses archives, dans celles du département de la Seine-Inférieure, au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale, et dans les registres des actes de l’état civil.

I. Williams ou Guillaume Daniel, premier du nom, épousa miss Grace, fille de Robert, baron Ogle, dont la lignée s’éteignit au XVIIe siècle.
II. Pierre Daniel, écuyer, fils de Guillaume Ier et de Grace Ogle, continua la descendance.
III. Guillaume Daniel, II du nom, écuyer, fut père de Jean Daniel, qui suit.
IV. Jean Daniel, écuyer, épousa Marguerite Albot, dont il eut Guillaume III, qui a continué sa descendance.
V. Guillaume Daniel, III° du nom, écuyer, épousa Jeanne Randall fille de Guillaume Randall, écuyer, et laissa de cette union plusieurs enfants qui formèrent diverses branches. Celles qui sont restées en Angleterre paraissent aujourd’hui toutes éteintes, car le nom de Daniel ne figure plus dans les Peerages et les Baronetages. Henri, son second fils, vint se fixer en France, et fut l’auteur de la souche française, qui se partagea en deux branches. Celle des seigneurs de Moult, l’aînée éteinte au siècle dernier, et celle des seigneurs et marquis de Gangues, qui se subdivisa en trois rameaux dont deux existent encore.

VI. Henri Daniel, premier du nom, écuyer, seigneur de Gresens (Quatre pièces concernant les Daniel de Gresens, Grangues, etc., sont conservées au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale; dossier de la famille) de Moult, de Grangues, marquis de Martragny, revint se fixer en Normandie, d’où un de ses ancêtres avait passé en Angleterre six siècles auparavant. Il s’établit à Caen vers 1635, acquitta les taxes imposées en 1640, comme étranger, et, ayant réclamé et obtenu son droit dénaturalité, il acquitta, le 30 novembre 1646, la taxe à laquelle il avait été soumis par le conseil du roi. Ses grandes richesses lui donnèrent l’occasion de rendre d’importants services à Louis XIV, qui lui accorda, le 15 février 1675,des lettres de confirmation de son ancienne noblesse. Elles lui conférèrent le droit « d’acquérir et posséder tous fiefs, terres et seigneuries de quelque titre et qualité qu’ils fussent. » Il se rendit acquéreur, entre autres terres, de celle de Grangues, près Pont-l’Évêque, où sa famille fixa sa résidence principale. Ses enfants furent :
1º Guillaume, qui continua la descendance, qui suit;
2° Henri, auteur de la branche des seigneurs et marquis de Grangues, devenue l’aînée et rapportée plus loin.

Branche Des Seigneurs Et Marquis de Grangues.

VII bis. Henry Daniel, IIe du nom, écuyer, seigneur de Grangues, etc., marquis de Martragny, fils puîné de Henry ler. Il épousa : 1° Anne de Chamberland; 2º Catherine de Moysand; du premier lit était issu :1º Guillaume Daniel, écuyer, seigneur de Grangues, marié à Marthe de Platement, et décédé sans postérité au château de Grangues, le 11 mai 1686. Du second lit il laissait :
2° Henry Daniel, dont l’article suit.

VIII. Henry Daniel, IIIe du nom, chevalier, né à Caen le 2 février 1676, devint, par le décès de son frère aîné, seigneur et patron de Grangues, du Breuil, seigneur haut justicier de Martragny, de Ruqueville, Vaussieu, marquis de Martragny. Pourvu, le 1er mai 1701, de l’office de conseiller maître ordinaire en la chambre des comptes de Normandie, il fut nommé président en ladite chambre par lettres patentes du 16 mars 1706.
Né dans la religion réformée, il était rentré dans le sein de l’Église catholique, puisque, lors de la vérification de ses lettres de provision de conseiller, il produisit un certificat du curé de Sainte-Marie-la-Petite de Rouen pour constater qu’il s’était confessé et avait reçu la sainte communion. Au manoir de Grangues, on érigea une chapelle, qui fut dédiée à saint Henry en l’honneur de son patron et à laquelle François de Beauvais, prêtre, était attaché en 1729 en qualité de chapelain. Le président Daniel de Grangues avait épousé le 5 juin 1696, en l’église Saint-Nicolas des Champs, à Paris, Catherine le Maistre, fille de Daniel le Maistre, seigneur de la Bretonnière et de Judith Boutinon des Hayes, et descendante du président le Maistre, partisan dévoué du roi Henri IV. Catherine le Maistre se remaria
en 1709 à René d’Aubert, marquis d’Aubœuf, gouverneur de Fécamp et capitaine général de la côte de Normandie, et en troisièmes noces, en 1743, à don Paul-Coute de Gimelli, gentilhomme italien. De son union avec Henry Daniel de Grangues étaient issus :
1° Jean-Henri-Robert, qui suivra;
2° Jacques-François Daniel, écuyer, seigneur de Martragny, marié le 13 août 1724 à Marie-Madeleine-Aimée de Saint-Laurens.
3º Guillaume-Jean-Henry Daniel, chevalier de Grangues, lieutenant au régiment Royal-Infanterie.

IX. Jean-Henry-Robert Daniel, écuyer, seigneur et patron de Grangues, Nancelles, le Breuil, marquis de Grangues, chevalier des ordres du Mont-Carmel et de Saint-Lazare en 1724. lieutenant pour le roi de la ville de Lisieux, mourut au château de Grangues, le 2 janvier 1733.Il avait épousé Louise – Marguerite le Cloutier, fille de Gabriel-Jacques le Cloutier, écuyer, seigneur de Maisières, capitaine au régiment des vaisseaux; et il laissa de ce mariage :
1° Henri-Jacques-François-Aimé, dont l’article vient ci-après;
2º Marie-François-Léonor, né le 1er mai 1726;
3° Louis-Henry-Charles-Augustin, né le 26 mai 1727.
4° Jean-Jacques-Joseph, né le 11 juillet 1728;
5º Guillaume-Léonor-Alexandre, né le 26 mai 1729, au château de Grangues;
6° Henriette-Louise-Marguerite, née le 16 janvier 1721;
7° Catherine-Louise-Gabrielle-Aimée, née le 1er juin 1723;
8. Marie-Madeleine-Aimée, née en 1726, décédée le 27 juin1724.
9° Marie-Louise, sœur jumelle de Marie François-Léonor.

X. Henri-Jacques-François-Aimé Daniel, écuyer, seigneur et patron de Grangues, le Breuil, etc., et après le décès de son oncle Jacques-François Daniel, seigneur haut justicier de Martragny, Ruqueville et Vaussieu, marquis de Grangues, né le 14 avril 1722, épousa:
1º Jacqueline-Anne-Françoise Deschamps-Guillot;
2º Marie-Anne-Charlotte de Quintanadoine de Betteville, fille de Marin-André de Quintanadoine.
Du premier lit sont issus:
1° Henriette-Gabrielle-Françoise Daniel de Grangues, mariée le 28 février 1765 à Henry-Charles de Beaudre;
2º Jeanne-Françoise-Charlotte, née le 18 décembre 1744;
3. Jeanne-Catherine-Aimée, née le 16 août 1746, mariée à N… de Vendes,;
5º Aimée-Catherine, femme de Charles-François de Bourdon Grammont du Lys.

Du second lit sont issus :

6° Henry-Charles-Auguste, qui a continué la descendance;
7° Henry-Louis-Charles-Désiré, né en 1758, décédé sans postérité;
8° Marie-François-Léonor-Grégoire-Aimé, auteur de la branche d’Eurville, rapportée plus loin;
9° Jean-Robert-Augustin, auteur de la branche de Betteville, qui suivra la précédente.

XI. Henri-Charles-Auguste Daniel, écuyer, marquis de Grangues, né à Pont-l’Évêque le 20 février 1757, décédé à Rouen le 16 mars 1818, avait épousé en 1793 Julie-Gas-pardine de Robillard. De cette union il laissa :
1° Henriette-Julie-Anne, née le 16 décembre 1785.
2° Henry-Frédéric, né le 1er décembre 1790;
3º Françoise, mariée à N.., de Larchey.

Branche D’eurville De Grangues.

XI bis. Marie-François-Léonor-Grégoire-Aimé Daniel, écuyer, né le 10 mars 1760, connu d’abord sous le nom de
chevalier de Grangues, puis au retour de l’émigration sous celui de Daniel d’Eurville

XII. François-Aimé-Raimond Daniel d’Eurville, écuyer, marquis de Grangues, chef actuel du nom et des armes, né à Rouen en octobre 1803. Il a épousé en 1839 Françoise-Thérèse-José­phine Boscary de Romaine. De ce mariage il a:Charlotte-Louise-Ada Daniel d’Eurville de Grangues, née au château de Grangues le 11 juillet 1840.

BRANCHE DE BETTEVILLE.

XI ter. Jean-Robert-Augustin Daniel, écuyer, seigneur de Betteville, épousa Françoise-Jeanne-Victoire de Gruel dont il a eu :
1° Louis-Augustin, qui suit;
2º Marie, femme de N… Subtil de Beaumont;
3º Athénaïs.

XII. Louis-Augustin Daniel de Betteville, écuyer, né en 1801, décédé à Honfleur le 14 octobre 1852, épousa Angélique-Françoise-Charlotte-Antoinette Scelles de la Coquerie, dont il a laissé :
1° Henry-Adolphe, qui suit;
2. Henry-Achille, né le 25 février 1828;3° N…, décédé en bas âge;4º et 5° Deux filles mortes sans alliance.

XIII. Henry-Adolphe Daniel de Betteville, écuyer, né le 14 octobre 1824, au château de Betteville, marié à Léontine de la Bussière.

La France héraldique – Ch. Poplimont.
DANIEL DE GRANGUES.
Normandie. Écartelé aux 1 et 4 d’argent, à quatre fusées et deux demies de sable couchées et accolées en pal; aux 2 et 3 d’argent, au loup passant, la tête contournée de sable, armé, lampassé, vilené de gueules. Sur le tout, une étoile le gueules chargée d’un croissant d’or. Couronne de marquis. Cimier : un loup passant. Supports : deux lions léopardés d’or. Cette famille est d’ancienne chevalerie. Un de ses premiers auteurs qui accompagna Guillaume le Conquérant dans l’expédition d’Angleterre, figure dans la liste des seigneurs normands, conservée dans le monastère de Saint-Martin de la Bataille, près Hastings. L’unique représentant du nom est aujourd’hui Daniel de Grangues, au château de Grangues, par Dozulé, département du Calvados.

Annales de Normandie Année 1986 18 – Jean Quellien.
Fait partie d’un numéro thématique : Bleus, Blancs, Rouges : politique et élections dans le Calvados 1870-1939.
Le nombre des prêtres « républicains » n’est guère plus élevé. Il y en a pourtant quelques-uns tel :
L’abbé Chapsal, de Grangues (Dozulé) qui se qualifie lui-même de « prêtre républicain » dans une lettre fort intéressante adressée à l’administration pour demander un secours en remplacement d’une subvention communale que lui a supprimée le maire, en raison, affirme-t-il, de ses opinions : « Depuis dix ans, je suis en butte aux persécutions d’une famille de nobles pour mes opinions républicaines et égalitaires. Je lutte pour la légitime indépendance du prêtre qui est ici curé de paroisse, fonctionnaire public ne relevant après Dieu que du gouvernement qui le paie, et non chapelain de château, esclave d’une maison… Les châteaux sont le fléau de la plupart des curés de campagne ».
II s’agit de la famille d’Yanville. Jusqu’en 1896, l’abbé Chapsal affirme lui-même s’être bien entendu avec le maire de Grangues; « II est vrai que c’était un homme du peuple », précise-t-il. Mais celui-ci a cédé la direction de la municipalité à M. d’Yanville qui aussitôt supprima la subvention en faveur du curé.

Armorial général de France (édit de novembre 1696) : généralité de Rouen – G.-A. Prévost.
278. — Henry DANIEL, escuyer, sr des Granges [de Grangues, P. ?].
Ecartelé au 1er et 4e d’argent au pal fuzelé de gueulle; au 2e d’argent au renard [loup passant la teste contournée de sable, P.] couleur naturelle armé et lampassé [et vilainé, P.] de gueulle ; au 3e d’azur à trois croisettes d’or ; et sur le tout une étoille de gueulle posée en abîme chargée d’un croissant d’or.
279. — Catherine LEMAISTRE, femme dudit sr DANIEL.
D’azur à trois fleurs de soussy d’or. 281 (2). — Mr [Louis, P.] DE VAUBERT, directeur des Aydes et domaine de Rouen.

Bulletin monumental.
GRANGUES. — L’église de Grangues était de la fin du XII°. siècle et du commencement du XIII. ; mais des parties considérables ont été refaites au XV°. siècle. M. Bouet a dessiné, pour ma Statistique monumentale, une jolie porte romane à deux archivoltes reposant sur des colonnes annelées qui la précèdent. Une piscine romane garnie d’un tore, reposant sur des colonnettes, se voit du côté de l’épître. M. Bouet a aussi dessiné un fragment de l’ancien taber¬nacle du maître-autel, dont les débris appartiennent aujourd’hui à M. Delise, de Lisieux; il est de forme hexagonale, flanqué sur les angles de contreforts décorés de statuettes, et appartenant au style flamboyant du commencement du XVI. siècle . L’église de Grangues a été examinée avec beaucoup de soin par M. Pannier, membre de la Société française d’archéologie. Ses notes ont été consignées dans le 4º, volume de ma Statistique monumentale du Calvados que l’on imprime.

3 – Archives ShL:

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes.
Grangue : église, château. Douville.

Archives NEDELEC Communes.
com.27.16. 1 Grangues Vie de la commune 1991-2003
com.27.16. 2 Grangues Notes historiques.

1395 , 7 juillet – Cormeilles
Information de Jean Le Lieur, vicomte de Pont-Authou et Pont-Audemer, sur l’assiette des terres et revenus de Richard de Cormeilles, désire transférer à son fils aîné Guillaume à l’occasion de son mariage: biens à Cormeilles, Saint-Pierre et Saint-Sylvestre de Cormeilles, Quetteville, et au Faulq; fief de Quetteville, fief de Grangues à Quetteville, fief de Norolles.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 115.116. + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle , XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 32.

Recherche des Nobles de l’Election de Lisieux
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
GRENGUES.
208. Guillaume d’Annebaud , Sr. de Bonnebosc, et du dit lieu de Grengues, a dit être issu de noblesse ancienne, et descendu de Jean d’Annebaud; et a produit plusieurs lettrés dont la copie est demeurée au greffe; desquelles la Ire. est de l’an 1396; et la 2e , de l’an 1402, fait mention de damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaud, écuyer. Par lesquelles lettres il dit justifier sa descente de père à fils, en titres de noblesse. V. le n°. 263.

Guillaume d’Annebaud, sieur de Bonnebosc et dudit lieu de Grengues a dit être descendu de Jean d’Annebaud et a produit plusieurs lettres desquelles la première est de l’an 1396 et la seconde de l’an 1402, fait mention de la damoiselle Colette de Quetteville, veuve de Jean d’Annebaud, écuyer.

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE BEAUMONT – 14
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Dives
1 feu privilégié, 75 feux taillables
Sous l’invocation de Notre-Dame
Patronage:
XIVe, XVI et XVIIIe siècle : dominus loci
Curé : le Comte 1749/1787.
2 Notes sur les DOYENNES :
– Ancien doyenné de BEAUMONT (2 carnets) « Doyenné de Beaumont.doc »
30 – Grangues.

– EXTRAIT DE NOTES RECUEILLEES PAR MONSIEUR CATHERINE, INSTITUTEUR A GONNEVILLE SUR HONFLEUR. : Page 52
Noble Dame Marie Charlotte Cécile Ledoyen, dame et patronne des terres et seigneuries d’Ablon, Ableville, Esquainville, Fastouville-sur-la Mer, La Chapelle Saint-Clair, Saint-Laurent de Quetteville, aussi dame des nobles fiefs, terres, seigneuries de la Rûe, la Boulley, le Rozel, Dauboeuf, Manneville-au-Bouef, le Mesnil-Cordelier, Cormeilles, Lessard, Le Val-Richer, Les Gruaux, La Gohaigne, Chantereine, Laschyet autres terres et seigneuries, veuve de Messire Henry Eustache de Saint-Pierre, Marquis de Saint-Julien seigneur dudit lieu, Grangues, Mailloc, Heudreville et autres lieux, chevalier de l’Ordre militaire de Saint Louis (archives de Thieuville)
Page 87 :
De par le Roy
Jacques Joseph de Vipart chevalier marquis de Silly, lieutenant général des armés du Roy, conseiller aux conseils du dedans du royaume, commandant les troupes en Normandie, Robert Lambert, chevalier seigneur d’Herbigny, lieutenant colonel d’infanterie et Guillaume François Boistard, escuyer, sieur de Prémagny, seigneur de Vauville, du Quesne et de Grangues, correcteur des comptes de la Chambre de Normandie, commissaire du Roy en cette partie.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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