SAINT ARNOULT SUR TOUQUES




NOTES sur SAINT ARNOULT SUR TOUQUES

S.Arnulphus – S.A Super Touquam Château de Lassay

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.
4 – Château de Lassay.

1 – Bibliographie:

Maylise BAYLE, « Ancien prieuré de Saint-Arnoult », AAN, 145, 1987(1988), pp. 48

HUNGER Victor-René, Le prieuré de saint-Arnoul-sur-Touques, Paris,1923, In-8ø

Lucien MUSSET, (Ancien prieuré de Saint-Arnoult), dans Normandieromane, I, p. 40

LE COURT Henry, Le Prieuré de Saint-Arnoult in La NormandieMonumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie., (réédit.Corlet, t. II, pp. 226-228)

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome IV, page233.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des Communes du Calvados page 1599.

HUNGER Victor-René, Le prieuré de Saint-Arnoul-sur-Touques, Paris, 1923, In-8°

Voir : Congrès de Rouen 1865 p.420 Beaurepaire – Agriculture p.353 Formeville I Bibliothèque Nationale

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St.-Arnoult, Sanctus Arnulphus.
L’église de l’ancien prieuré de St.-Arnoult est bâtie sur le penchant d’un coteau qui domine la rive gauche de la Touque. Elle offre une charmante ruine, cachée au milieu d’un massif d’arbres qui la dérobe de loin aux regards.
C’est une des promenades favorites des étrangers qui viennent chaque année à Trouville, et qui aiment tant à repaître leurs yeux de la végétation luxuriante de notre fertile Pays-d’Auge.
Le choeur est roman et remonte au XIe. siècle.
Le mur septentrional est flanqué de contreforts plats ; l’appareil est en arêtes de poisson (opus spicatum ). On remarque de ce côté deux petites fenêtres cintrées, en forme de meurtrières, qui ont été bouchées. Le mur méridional est sans ouvertures.
Le chevet droit est percé de trois fenêtres romanes et flanqué de deux contreforts, dont un paraît du XIIIe. siècle.
A l’intérieur du choeur, les murs sont décorés d’arcatures romanes, reposant sur de courtes colonnettes dont les chapiteaux grossièrement sculptés, sont formés de feuilles recourbées en volute.
Près du sanctuaire est une piscine romane.
Le choeur repose sur une crypte fort ancienne, établie, comme je l’ai souvent remarqué ailleurs, pour racheter la pente rapide du coteau ; autrement le choeur n’eût pu être de niveau avec la nef ; les voûtes en wagon sont fortifiées par des arceaux parallèles. On a bouché la porte par laquelle on y descendait de l’intérieur de l’église, et il paraît que depuis long-temps elle servait de charnier ; car j’y ai vu, il y a vingt-cinq ans, un monceau d’ossements et des têtes de morts.
La nef, entièrement découverte, datait du même temps que le choeur; puis elle a été, en grande partie, refaite vers la fin du XVI. siècle ou au commencement du XVII. Plusieurs arbustes et différentes plantes croissent sur le sol et dans les interstices des pierres. Le mur méridional, roman, est percé de deux fenêtres très-simples, sans meneau, de la dernière période ogivale. Le portail occidental, dont le mur est également roman, était flanqué sur les angles de contreforts saillants.
Une porte à arc surbaissé donnait entrée dans la nef. Le gable est percé d’une fenêtre ogivale.
Il existe, du côté du nord, un collatéral qui est séparé de la nef par trois arcades cintrées, reposant sur des colonnes dont les chapiteaux sont ornés de feuilles de vigne et de grappes de raisin très-bien sculptées. A l’extrémité orientale de ce bas-côté, s’ouvre une chapelle pentagonale faisant saillie au nord, et flanquée extérieurement de contreforts sur les angles. Cette chapelle, construite vers la fin du XVI. siècle, est éclairée par cinq fenêtres, autrefois divisées par un meneau.
Au mur méridional de la nef est accolée une tour carrée, à deux étages. Le premier étage est percé de deux petites fenêtres cintrées, refaites. Le second étage est éclairé par trois fenêtres à plein-cintre, modernes. Le couronnement de la tour est moderne.
On a relégué dans l’intérieur de cette tour une croix byzantine ornée de verroteries, dont les croisillons se terminent par des fleurs de lis.
Près du chevet de l’église est une source minérale, entourée d’un mur circulaire en maçonnerie, dans laquelle on plonge les enfants d’une constitution faible et languissante pour leur donner, assure-t-on, la force qui leur manque (Voir le dessinde M. Bouet, A, p. 239).

St.-Arnoult était un prieuré-cure, dépendant de l’abbaye de Longpont, de l’ordre de saint Benoît, du diocèse de Paris. M. Labutte dit que l’origine de ce prieuré est postérieure à 1084 et tout au plus de la fin du XIe. siècle
( Voir Essai historique sur l’arrondissement de Pont-l’Évêque par A. Labutte. La cure de St.-Arnoult, distincte du prieuré, était au XIVe. siècle à la nomination du seigneur qui était un G.de Sancto Clodoardo ou de Saint-Cloud, d’après le Pouillé du diocèse de Lisieux.
Voir les Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie,t. XTII, p. 51
).
La Société française d’archéologie avait alloué, il y a longtemps, une somme de 150 fr. pour aider à exécuter des travaux de consolidation à l’église de St. -Arnoult. MM. Lemétayer-Desplanches et Lecourt, de Pont-l’Évêque, membres de la Société, furent chargés de surveiller et de diriger l’exécution de ces travaux.
Quelques années après, ces ruines intéressantes ont été achetées par M. le colonel Langlois, dans le but de les sauver et de les conserver.

Château de Lassay.
— Sur le sommet du Mont-Canisy, à peu de distance de l’église de St.-Arnoult, se dressent les ruines du château de Lassay, bâti sous le règne de Louis XIV par le comte de Médaillan, marquis de Lassay. Ces ruines consistent en quelques pans de murs qui s’aperçoivent de très loin et servent de point de mire aux navigateurs.
Voici à quelle occasion ce château avait, dit-on, été construit.
Le comte de Médaillan avait proposé à Mlle, de Montpensier de venir passer l’été à son château, situé près de la mer, et d’où elle pourrait facilement prendre les bains. La princesse accepta. Mais le château n’existait pas. Or, le riche seigneur de St.-Arnoult, ne voulant pas passer pour un gascon, accourut avec son architecte au Mont-Canisy, mit un crédit considérable à sa disposition, et le château fut construit à temps pour recevoir la princesse. Nous ne rappellerons pas les autres épisodes de la vie du marquis de Lassay, de ce grand-seigneur qui se maria quatre fois et vécut jusqu’à 90 ans. Tout cela a été raconté avec beaucoup d’intérêt par plusieurs écrivains, mais surtout, tout récemment, par M. Albert Blanquet, dans son Guide pittoresque aux bains de mer des côtes normandes.
Le château de Lassay passa par héritage au duc de Brancas Lauraguais, qui reçut à Lassay la célèbre comtesse du Barry, Sophie Arnoult, fameuse cantatrice de l’Opéra, et d’autres notabilités du même temps.
Du château de Lassay, la vue s’étendait au loin sur la belle vallée de la Touque et sur les coteaux voisins; mais le Mont- Canisy, un peu aride et sans eau, était peu favorable à la végétation: aussi cette résidence a-t-elle toujours manqué de ce que l’on appelle des alentours.
J’ai encore vu le château presqu’entier il y a trente ans. Il n’en restera bientôt aucun vestige.

SAINT-ARNOULT. – Il est bien possible que le château de Lassay, aujourd’hui détruit, situé au sommet du Mont Canisy, ait succédé à une forteresse antique (5).
(5) Caumont, Sat. mon., IV, p. 242-243.

Voir les sites:
j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados
Les Amis du Prieuré de Saint-Arnoul sur Touque

2 – Pièces Justificatives:

c. 1350
Droits d’usage du prieur de Saint-Arnoul en la forêt de Bonneville-sur-Tou¬ques.
= B.N Fr. 25999, 42
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Décembre 1962, n° 278

1787. – archives SHL; 1F842 :
1787 : ST ARNOULT : clôture du cimetière.

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle¬ concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville,¬ Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St¬ Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste¬ Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville,¬ Villerville.

Insinuations:
Description de l’église de l’ancien prieuré par A.Pannier.

L’église de l’ancien prieuré de St Arnoul est bâtie sur le penchant d’un coteau qui domine la rive gauche de la Touques. Elle offre de charmantes ruines, cachées au milieu d’un massif d’arbres qui la dérobe de loin aux regards. Cette intéressante église a été achetée il y a environ dix ans par un artiste de Paris, M..Langlois, dans l’unique but de la sauver de la destruction……… Près du chevet de l’église, est une source minérale, entourée d’un mur circulaire en maçonnerie, renommée dans certaines maladies. On plonge dans l’eau les enfants d’une constitution faible et languissante pour leur donner la force qui leur manque.

Dessin du Prieuré En partie du 11e siècle en arêtes de poisson, et partie du 15e siècle ; crypte curieuse sous le chœur. Stat.rout. de Caen à Rouen Bulletin tome 9 p.310.

St Arnoul était un prieuré-cure dépendant de l’Abbaye de Longueville, de l’ordre de St Benoît, du diocèse de Rouen. Comme cette abbaye ne fut fondée qu’en 1084 sous le règne de Guillaume le Conquérant, Monsieur Labutte en conclut que l’origine de ce prieuré est postérieure à la fin du 11e siècle. Recherches des Nobles de Lisieux p.83.

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SAINT-ARNOUL.
214. Guillaume de Récusson, Sr. de Chambray, et Jean, Sr. du Mont-Canisy, son pere , ont produit plusieurs lettres et écritures, dont la Ire., de l’an 1389, fait mention de Simon de Récusson, de la damoiselle sa femme et de Guillaume, leur fils, et par lesquelles ils ont dit leur généalogie être suffisamment fournie, V. le n°. 224.

Voir Charité de Surville
Françoise de Neuville, fille du seigneur de St Arnoul David Dumesnil, seigneur de St Arnoul

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Sous l’invocation de St Arnoul
Patronage:
14e G. de S.Clodonardo 16e Dominus Loci
18e ….

Curés:
Lainé 1764
Damour 1772/1787

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

LEMETAYER-DESPLANCHES : Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.

4 – Château de Lassay:

CHATEAU DE LASSAY

Voir :
Mémoires du Marquis de Lassay – Catalogue Luzarche I p.495 n°3585 Le Marquis de Lassay –Catalogue des Livres du Baron Pichon 1869 n°982 p.236 Bulletin du Bibliophile – juin 1870 – Clément de Ris – Les curateurs d’autrefois – Le Comte Léon de Lassay 1683-1750.

Le château de Lassay Sur le sommet de la colline où s’élève l’église de St Arnoult, se dressent les ruines du château de Lassay, bâti sous la règle de Louis XIV par le comte de Madaillan, marquis de Lassay. Ces ruines consistent en quelques pans de murs qui s’aperçoivent de très loin ; on jouit de ce coteau d’une vue délicieuse sur la mer et sur la vallée de la Touques.

Madaillan de Lassay. – Le Comte de la Guiche, issu d’une Rabutin, premier héritier 5 janvier 1763 de la feue marquise de Lassay, Reine de Madaillan, qui était veuve du 2 octobre 1750 de son neveu Léon de Madaillan, né en janvier 1679, mort âgé de 72 ans, frère de la feue comtesse d’O, mère de la première femme du duc de Brancas actuel, dont deux fils : l’aîné a une fille de la sœur aînée de la duchesse de la Rochefoucault, nièce du maréchal, prince d’Isenghien (Calendrier des Princes 1764).

Armand de Madaillan de Lesparre, comte de Montataire, marquis de Lassay – Il fut protégé par Mme de Maintenan qui lui fit épouser une fille naturelle de Monsieur le Prince, appelée Mademoiselle de Chateaubriant Il a laissé un ouvrage curieux : Recueils de différentes choses – 4 volumes in.12 Lausanne 1756 (Correspondance Générale de Mme de Maintenon p.87).

Ecusson des armes des Marquis de Lassay.

Journal de Verdun avril 1738 Armand de Madaillan de Lesparre, marquis de Lassay, chevalier des Ordres du Roy et Lieutenant Général pour Sa Majesté dans les Provinces de Brest, Bugey, Valromey et Pays de Gex, mourut à Paris le 21 mars dans la 86e année de son âge.

An 1696 Lassay épousa à l’Hôtel de Condé la bâtarde de Monsieur le Prince et de Mademoiselle de Montalais, qu’il avait fait légitimer. Elle était fort jolie et avait beaucoup d’esprit. Il en eut du bien et la Lieutenance Générale de Brest. Il était fils de Madaillan et grand menteur ( ?) de son métier et d’une Vipart, très petite demoiselle de Normandie … Lassay avait déjà été marié deux fois. D’une Sibour qu’il perdit tout au commencement de 1675. Il en eut une fille unique qui n’eut point d’enfant du marquis de Caligny, dernier de cette grande et illustre maison. Il devint amoureux de la fille d’un apothicaire qui s’appelait Pajot, si belle, si modeste, si sage et si spirituelle que Charles IV duc de Lorraine, éperdu d’elle, la voulut épouser malgré elle ; il en fut empêché que parce que le Roy la fit enlever. Lassay, qui n’était pas de si bonne maison, l’épousa et en eut un fils unique, puis la perdit et pensa en perdre l’esprit. Il se crut dévot et fit une retraite charmante joignant les Incurables et y mena quelques années une vie fort édifiante. A la fin, il s’ennuya et s’aperçut qu’il n’était qu’affligé et que la dévotion passait avec la douleur. Il avait beaucoup d’esprit, mais c’était tout……………………………………..… Il n’avait jamais servi et avait été quelque temps à faire l’important en Basse Normandie. Il plut à Monsieur le Duc par lui être commode à ses plaisirs et il espéra de ce troisième mariage s’initier à la Cour sous sa protection et celle de Madame la Duchesse. Il n’y faut jamais que des faubourgs ; il en eut une fille unique. (Mémoires de Saint Simon – II p.131 et 132).

Il paraît, d’après les souvenirs de Madame Leroy Desclosayes que ce qui reste du château de Lassay, était le pavillon central, il renferme le grand escalier. Le salon avait des fenêtres cintrées. Il était encore garni au commencement de ce siècle de nombreux portraits de famille, parmi lesquels on remarquait une femme en paysanne en grand bonnet. C’était, disait-on, le portrait d’une maîtresse du marquis de Lassay, la fille de son fermier, selon les uns. Les curieuses boiseries que j’ai vues chez Monsieur Daufresne à Caen venaient de ce château.

Article sur le Château de Lassay dans « La Plage de Trouville » du 7 juin 1868, signe Pannier.

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