FONDS et ARCHIVES

FONDS et ARCHIVES de la Société historique de Lisieux.

1 – Ancien fichier ARCHCADR.SPR texte de Michel Cottin situant le cadre des archives SHL. les archives de la Société Historique.

– Cet article de Michel COTTIN est issu du Fichier  ARCHCADR.SPR et retrouvé daté du 26-07-1995.
Il a été transféré sous Word et laissé tel.

– Les ARCHIVES de la SOCIETE HISTORIQUE.

Une notable partie des collections fut, nous le savons par les premiers catalogues [1] constituées par les dons et les dépôts que les membres ne manquaient pas de faire à l’occasion des réunions mensuelles.
Deux lots particulièrement sont à remarquer, d’un part un ensemble très important provenant des collections de l’abbé Loir [2] et connu sous le nom de fonds BOUDARD [3] et l’autre offert par M. Lemétayer-Desplanches.
Le premier lot venait en grande partie de l’agence de Boudard et de son associé et successeur David [4] ancien receveur des décimes de l’évêché de Lisieux et gestionnaire de biens tant d’établissements ecclésiastiques: abbayes de Bernay, de Cormeilles, de Saint-Evroult, que de familles de la région: Le Comte de Nonant de Raray ou Bignon par exemple.

Quant au second lot, il constituait semble-t-il l’essentiel des collections de Lemétayer-Desplanches. Ce personnage curieux sur lequel malheureusement nous ne possédons que peu de renseignements malgré son importance dans la vie politique de Pont-L’Evêque [5] avait hérité ces documents de Me Train, régisseur de biens dans la vallée de Pont-L’Evêque, à Beaumont-en-Auge et à Roncheville [6]

Cette pratique d’offrir des documents à l’occasion des réunions mensuelles  se poursuit encore de nos jours, ce qui explique que nos collections aient plus que doublé depuis une trentaine d’années. Outre les documents anciens que nous nous attachons tout particulièrement à recueillir, nous étendons nos collectes aux documents actuels – on engrange les faits d’aujourd’hui pour l’histoire de de­main . On y rencontre bien entendu une très grande variété de documents: pièces originales, registres de tabellionnage, pièces de procédures, contrats de ventes, etc …

Mais à côté de ces dons isolés, plusieurs de grande importance sont venus grossir nos rayonnages dont celui du Fonds Cailliau, importante collection de dossiers de clients provenant de l’Etude de ce notaire, héritier des anciens tabellions lexoviens, dont les minutes ont malheureusement disparu lors de la destruction de la ville en 1944.
Ces collections formées pour une bonne part d’archives privées, complètent bien les fonds publics, formés eux, à partir du versement des archives des administrations.

Les lieux de conservation.

Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur les premiers lieux de conservation des archives de la Société qui dans un premier furent sans doute entreposées chez le Secrétaire-archiviste. Dans les années 1920/1930, elles semblent avoir été rangées dans une pièce du Manoir Le Vallois – rue Henri-Chéron – local mis à la disposition de la SHL par le chanoine Hugonin. Lorsque ce manoir devint une salle de catéchisme, après le décès du Chanoine Hugonin, elles furent déménagées une nouvelle fois pour une autre maison appartenant à la paroisse Saint-Pierre, située au haut de la rue Sainte-Marie, où elles se trouvaient heureusement, puisque le manoir Le Vallois disparut dans la tourmente – à l’époque du bombardement. Après le sinistre, la paroisse Saint-Pierre désirant récupérer ses locaux, elles furent transférées une nouvelle fois et stockées sous l’escalier du palais épiscopal où elles restèrent jusqu’en 1961. Le lieu était humide, ouvert à tous et de cette époque datent sans doute un certain nombre de disparitions – pratiquement toute la collection iconographique, les portraits des fondateurs, etc. et de destructions toutes les pièces en contact avec le sol.

En 1961, la Ville de Lisieux, suite aux démarches de François COTTIN, mit à la disposition de la Société, le « Manoir d’Assemont » qui venait d’être restauré et acquis par la ville. Faute d’entretien et en raison de la proximité d’une station service, le bâtiment devait rapidement se dégrader et une nouvelle fois les archives en péril durent être remises en caisse.

Cette situation dura une dizaine d’années, et en 1989, M. BAUGE, Maire, mettait à notre disposition un nouveau local, rue Paul-Banaston, dans une partie de l’ancienne maison canoniale du titre de Saint-Laurent, restaurée intérieurement spécialement à notre intention.

Le cadre de classement.

Lors des premières réunions, les pièces offertes ou présentées furent enregistrées à la suite les une des autres sans aucun souci de classement, chaque fascicule de présentation étant accompagné d’un index.

Quelques années plus tard, le fonds ayant pris de l’extension et l’habitude de publier des index s’étant sans doute avérée difficile à gérer, le fonds ancien fut classé selon le cadre de classement des ARCHIVES DÉPARTEMENTALES en séries de A à L pour les documents antérieurs à la Révolution ou révolutionnaires et en séries complémentaires, les imprimés étant théoriquement séparés des manuscrits.

Ce mode de classement, valable pour des archives publiques puisqu’il permet de conserver à chaque fonds sa cohésion en fonction de son origine, ne l’est pas pour des fonds privés constitués en majeure partie de documents « privés » échappant à tous versements officiels. Plus grave, ce mode d’archivage a conduit nos prédécesseurs à démembrer des fonds anciens – essentiellement les fonds Boudard et Lemétayer-Desplanches – pour constituer des « séries » artificielles.

Près d’un millier de rubriques ont été ainsi ventilées et le chanoine Georges-Abel SIMON avait continué dans cette voie ainsi qu’en témoignent des dossiers portant une analyse et un N° de classement.

Dès 1961, époque du transfert des Archives au « Manoir d’Assemont », nous avions pris conseil auprès de Melle Marie-Josèphe Le Cacheux et suspendu ce type de classement qui a été remplacé par la création de sous-séries F.  – cotation totalement arbitraire mais assurait une certaine continuité avec l’ancien cadre adopté par nos prédécesseurs. Ce classement avait surtout comme objet de conserver son identité à chaque dépôt de quelque importance [7]

CADRE de CLASSEMENT ACTUEL:

Outre le fonds ancien conservé tel qu’il fut répertorié, l’on trouve également les sous-séries suivantes:

  • 1 F – Fonds ancien non classé (fonds d’origines diverses)
  • 2 F – Fonds BOUDARD lui-même divisé en sous-séries (Voir inventaire spécial ARCH02F.SPR.).
  • 3 F – Fonds CAILLIAU
  • 4 F – Contrats de mariage
  • 5 F – Fonds Le Liquerre
  • 6 F – Inventaires
  • 7 F – Famille Corbel
  • 8 F – Fonds Saint-Jacques de Lisieux (registres paroissiaux).
  • 9 F – Fonds Et. Deville subdivisé en:
    • 9 FA pour les documents originaux
    • 9 FB pour les copies et les notes ( En cours de versement.)
  • 10 F.- Fonds F. COTTIN DEBUT (Sera déposé en 1993.) , subdivisé en:
    • 10 FA pour les documents originaux provenant d’achats
    • 10 FB en attente pour le versement de ses notes
    • 10 FC pour les documents provenant de la collection de F. de MELY
  • 11.F Fonds M. COTTIN (En cours de versement), provenant d’achats
    • 11 FA pour les documents originaux
    • 11 FB copies, imprimés, documents divers
  • 12 F.- Fonds Charles Fleuriot (Sera versé en 1993.).
  • 13 F.- Fonds Kerwand-Delavenne (non consultable)
  • 14 F – Fonds divers. Pièces isolées. Copies.
  • 15 F – Affiches (Don M. Cottin)
  • 16 F.- Fonds Coopérative de Reconstruction
  • 17 F.- Fonds Morière-.Gastellier, Le Lexovien.
    • 17 FA Travaux  .et divers
    • 17 FB Fonds iconographique Goupil
  • 18 F – Paroisses de Fervaques et Cheffreville (acquisition Janvier 1993)
  • 19 F – Fonds Deshayes, épicier à Lisieux (Don J-M. Gadrat 26.03.93)
  • 22 F.- Fonds Angèle Biet (Don Lemaître)
  • 24.F.- Fonds Georges Duval
  • 25 F.- Fonds Lemétayer-Desplanches
  • 26 F.- Fonds R. Vastine (Don) (ancien secrétaire de Mairie à Orbec)
  • 27 F.- Divers Grand-Séminaire et Collèges de Lisieux et Beaumont-en-Auge
  • 28 F.- Documents divers sur la Libération – Normandie et Lisieux.

Différents érudits, continuant l’oeuvre de dépouillement de Ch. VASSEUR et de PUCHOT, Etienne DEVILLE, le Chanoine SIMON et Fernand RAULT ont analysé  plusieurs centaines de pièces qui à ce jour, à l’exception du Fonds CAILLIAU ne possèdent pas de répertoire.[En cours actuellement].

Il existe pour ces archives, trois catalogues, dont deux furent rédigés au siècle dernier, l’un consacré aux manuscrits [8] l’autre aux imprimés
[9] et le troisième au début de ce siècle détaillant les plus anciens documents conservés dans nos archives [10] . Ils ne répertorient malheureusement qu’une très faible partie de la collection de documents ou ouvrages conservés dans les collections.
[1]  » Inventaire des Archives de la Société Historique de Lisieux  » ( du 15 Juil­let au 1er octobre 1869 –  pp. 1-30 ) ; Octobre , Novembre et Décembre 1869 – pp. 31-55 ) . Communication et mémoires ( Mémoires de la Maison de Tournebu , M. du MESNIL-DURAND ; Notes sur Auvillers pouvant servir à compléter la Notice de M. Vallée , L. de NEUVILLE ; Plainte au gouverneur de Normandie par les habitants de Lisieux contre leur évêque – 12 +++août 1704 , abbé LOIR ( Copiée de HIPPEAU ) pp. 56-57 ; pp. 1-14 table des noms d’hommes et de lieux des documents ci-dessus ), BSHL , Nos 1-2, 1869 ;  » Inventaire des Archives de la Société Historique de Lisieux – I – Manuscrits formant le fonds de la Société au 31 décembre 1871 . II.- Manuscrits mis en dépôt du 1er janvier 1870 au 31 décembre 1871 . Principaux imprimés formant le fonds de la Société au 31 décembre 1871 « , BSHL , N° 3, 1872, pp. 12-28 ;  » Inventaire des Archives de la Société Historique de Lisieux – I – Manuscrits formant le fonds de la Société au 31 décembre 1873 . II.- Manuscrits mis en dépôt du 1er janvier 1872 au 31 décembre 1873 . III.- Imprimés formant le Fonds de la Société acquis du 1er janvier 1872 au 21 décembre 1873 . IV.- Imprimés communiqués à la Société du 1er janvier 1872 au 31 décembre 1873 « , BSHL , N° 4, 1874, pp. 4-21.
[2] Sur l’abbé Loir, cf. :  » Nécrologie ( abbé LOIR ) « , BSHL , N° 11, 1899, pp. 1-3.
[3] Une autre partie du fonds Boudard est conservé aux Archives départementales du Calvados et provient d’un legs de l’abbé Boudier, ancien curé de Saint-Martin-de-la-Lieue ( 1943) et secrétaire de la Société Historique.
[4] Une autre partie du fonds Boudard est conservé aux Archives départementales du Calvados et provient d’un legs de l’abbé Boudier, ancien curé de Saint-Martin-de-la-Lieue ( 1943) et secrétaire de la Société Historique.
[5] Sur sa carrière politique, voir G. BOUILLON ( G. ) .- L’industrie et la vie ouvrière dans le Calvados sous le Se­cond Empire . Service éducatif des Archives Départementales du Calvados ( 32. Les ouvriers de Lisieux votent pour l’opposition républicaine = Extraits d’un rapport du Sous-Préfet de Lisieux, 1° juillet 1857 – candidats : Renée candi­dat du Gouvernement ; Lemétayer-Desplanches républicain-socialiste ; Leroy-­Beaulieu, opposition  ), CAEN, CRDP, 1969, 226 p. ; Claude QUELLIEN .- Bleus-Blancs-Rouges , Caen, 1986, p. 23 et 25
[6] La majeure partie est classée en FL.
[7] Cependant, Fernand RAULT auquel nous devons tant de travaux a continué à extraire du FONDS BOUDARD, un certain nombre de documents pour former des dossiers par commune, par famille, ou par sujets et dans toute la mesure du possible, nous nous efforcerons de replacer ces pièces dans leurs fonds d’origine. .
[8] Catalogue des Archives de la Société Historique de Lisieux . manuscrits formant le fonds de la Société au 1er août 1885 , Lisieux, Lerebour, 1885, in-8, 99 p.
[9] Catalogue des Archives de la Société Historique de Lisieux . Année 1889 – N° 9 – Imprimés formant le fonds de la Société au 31 janvier 1889, Lisieux, Lere­bour, 1889, in-8, 27 p.
[10] Jean LESQUIER .-  » Les plus anciens textes de la Société Historique de Lisieux – 1208-1450 « , BSHL., N° 22, 1914-1915, pp. 27-55 ; t. à p. : Caen, Domin, 1915, In-8°, 31 p.
[11] Voir le cadre de classement de cette série et son début d’inventaire..