CRICQUEBOEUF – 14

NOTES sur CRICQUEBOEUF – 14

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Criqueboc, Criqueboeuf. Cricqueboeuf. Ecclesia de Corqueboto

Cricqueboeuf, canton de Honlleur. Cette commune est, pour le culte, réunie à Villerville.
Crikeboe, 1198 (magni rotuli, p.75).
Criquebuef, 1200 ( ibid. p. 157).
Crequeboeuf, 132O (rôles de la vicomte d’Auge).
Criqueboeuf,- XIV° siècle;
Corquebutum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 40).
Dictionnaire Topographique De La France – C. HIPPEAU.
Cricqueboeuf, cant. de Honfleur. Cette commune est, pour le culte, réunie à Villerville. — Crikeboe, 1198 (magni rotuli, p. 76). — Criquebuef, 1200 (ibid.p. 157). — Crequeboeuf, 1820 (rôles de la vicomté d’Auge). — Criqueboeuf, xiv° siècle; Corquebutum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. ho).
Par. de Saint-Martin;
Patr. le seigneur, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux, doy. de Honfleur.
Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, sergent, de Touque.
Plein fief mouvant de la vicomte d’Auge; sergenterie de Honfleur et de Bayeux.

Archives Calvados.
Cricqueboeuf (Calvados)
Canton actuel : Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14202
CRICQUEBOEUF
I. Dioc. de Lisieux. Baill. de Honfleur. ― Maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén . et int. de Rouen ; él. de Pont-l’Évêque; subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Evêque; canton de Touque (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Touque (Loi du 28 pluviôse an VIII; canton de Honfleur (Arrêté du 6 brumaire an X) . — Pop.: 143 hab. (1911). – Sup.: 199 hect. 36 a. 97 c.
ADMO Gale . Délibérations, depuis 1822 .
ÉTAT-CIVIL. Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1763.

Lieux-dits de: CRICQUEBOEUF
Brèche-aux-Bois (La), f. – Briqueterie (LA), h. – Manoir (LE), chât. – LIEU-Au-GRIS (LE), h. –

Mémoires de la Société d’archéologie de Mortain.
Criquebœuf, sur la mer, signifie village de la crique, à l’intérieur des terres, vient de crag-beuf, et signifie village du lieu pierreux ou sablonneux.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Statistique Monumentale p.203 tome I
Fief de Peschevaron à Criqueboeuf, arrondissement de Louviers D’Hozier p.381
Fabrique de poteries – Annuaire Normand.
Formeville Criquebeuf sur Mer – Ste Historique 1872 p.22 n° 58 à 60, p.23 n°61 à 63
Extraits 107, 108, 109, 111, 112 et 115.
Criqueboeuf, (environs de Trouville) 2 vues Lithographies par J. Challoy d’après Eugène Legrand.
Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 916
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET-ARCHEOLOGIE.
HENRY Jacques, Le Manoir de Cricquebeuf, à Bonnebosq dans les souvenirs du passé, Communications SHL, 24 février 1971, 31 mars 1971
Revue Le pays d’Auge. G. Lesage – La cloche de Cricqueboeuf – 1953.

2 – Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMON/T
Notes par M. V. Pannier.
Criqueboeuf, Criquebeuf; ecclesia de Corquebalo.
A quelque distance de la mer s’élève l’église romane de Criqueboeuf, dont la construction remonte au XIIe. siècle.
Les murs sont, en grande partie, couverts de lierre et d’un effet pittoresque. Près de là est un étang dont les eaux limpides font mouvoir un moulin situé un peu plus loin.
Le choeur, composé de deux travées, est éclairé par des fenêtres étroites dont la forme élancée annonce la transition du plein-cintre à l’ogive. Il se termine, à l’orient, par un chevet droit percé d’une fenêtre à plein-cintre, plus large.
Deux contreforts peu saillants, placés aux extrémités, soutiennent le mur. Les arceaux toriques qui supportent la voûte d’arête retombent sur de riches chapiteaux, en forme de culs-de-lampe, dont le tailloir est décoré de feuillages profondément fouillés. Une tête de femme, artistement sculptée, supporte la corbeille.
Des trois travées qui composaient la nef, une seule a été conservée. Cette travée est éclairée, au nord, par une fenêtre étroite à plein-cintre, semblable à celles du choeur. Les deux autres travées, démolies lors de la confection du chemin de moyenne communication de Trouville à Honfleur, étaient éclairées, du même côté, par des fenêtres semblables aux précédentes; celles du midi étaient carrées et dataient probablement du XVIe. siècle. La porte, de forme ogivale, est entourée d’une moulure torique composée de fragments de tores provenant de la voûte d’arête de la nef. Les trois têtes sculptées incrustées dans le mur, au-dessus de la porte, servaient de supports aux arceaux.
Dans les fondations de la partie de la nef qui a été démolie, on a trouvé des médailles qui remontent, dit-on, à la fin du XIIe. siècle. L’époque de la fabrication de ces monnaies concorderait parfaitement avec celle que nous avons assignée à la construction de cet édifice, dont le style annonce la transition du plein-cintre à l’ogive.
On distingue encore sur les murs, à l’intérieur de l’église, les vestiges d’une litre funèbre qui présente deux écussons accolés, surmontés d’une couronne de comte; le 1er., de gueules à 3 fermaux d’or en forme d’un M antique. Il est probable que cet écusson est celui de François Mallet, écuyer, sieur de Criqueboeuf , que l’on trouve dans l’Armoriai général de d’Hozier, accolé à celui de sa femme, Gabrielle
Langlois Du Guesclin, lequel portait : d’argent à l’aigle éployée de gueules, à la bande de même sur le tout.
La tour, placée au midi, près du choeur, se termine par un toit en bâtière. Cette tour, qui date du même temps que l’église, est tapissée dans toute sa hauteur par un lierre vigoureux, dont les nombreux rameaux remplissent toutes les jointures des pierres qu’ils étreignent avec force.
L’ancienne cloche, aujourd’hui placée dans la tour de l’église de Villerville, a été fondue en 1742. Elle porte l’inscription suivante:
NOMMÉE PAR MFESSIRE ABEL TOVSSAINT DE THIVILLE CHEVALIER COMTE DE
BAPAVLMES SEIGNEVR ET PATRON DE CRIQVEBOEVF ET PAR NOBLE DAME
MARIE CHARLOTTE DE MALORTIE. DAME ET PATRONNE DE MANNEVILLE LA
RAOVLT.
ELEEMOSINIS PVBLICIS ET CVRA LVDI ( LVDOVICI ) BETAN CVRATI.

L’église de Criqueboeuf, classée au nombre des monuments historiques, est entièrement construite en travertin, pierre très-poreuse, produite par des dépôts calcaires que forment les eaux de la contrée.
On peut observer encore à peu de distance de l’église un gisement considérable de travertin, indiqué dans ma Topographie géognostique du Calvados, que les sources de la vallée continuent à former. Ces sources couvrent encore aujourd’hui les mousses et les plantes d’une croûte calcaire, plus ou moins épaisse, qui leur donne l’apparence de pétrifications; mais leur puissance incrustante a considérablement diminué.
Le travertin était généralement employé pour la construction des églises aux XIe. et XIIe. siècles.Mr. l’abbé Cochet a remarqué que, dans la Seine-Inférieure, l’emploi de cette pierre avait sensiblement diminué dans la seconde moitié du XIIe. siècle.
Ce changement dans le système de construction doit venir de l’épuisement des carrières de travertin, ou de leur appauvrissement.
L’usage du travertin a été très-considérable dans le canton d’Honneur, au XIIIe. siècle et même au XIVe.
La commune de Criqueboeuf, qui forme la limite occidentale du canton d’Honfleur, est réunie, pour le spirituel, à celle de Villerville.
L’église St.-Martin de Criqueboeuf était placée, au XIVe.siècle, sous le patronage du seigneur; aux XVIe. et XVIIIe. siècles, elle dépendait du chapitre de Cléry.
Sur le territoire de cette commune s’élève, dans un site plein de poésie, le chalet de Mr. Guttinguer, l’un des rédacteurs de la Gazette de France. Des allées, bordées de rhododendrons et d’azalées, entourent cette charmante habitation, située sur la limite septentrionale de la forêt de Touques.
La vue maritime que l’on découvre de ce point élevé, qui commande l’embouchure de la Seine et le port du Havre, est ravissante; c’est un des plus splendides panoramas du littoral normand.
Criqueboeuf dépendait de l’élection de Pont l’Évêque et de la sergenterie de Touques; on y comptait 2 feux privilégiés et 19 feux taillables.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – Abbé PIEL.

35. – Le 6 mars 1706, Jean-Baptiste Moullin, pbrê, licencié aux droits, curé de Blangy et promoteur de l’officialité de l’évêché de Lx, vu l’attestation du sr Verdun, pbrë, curé de St-Martin de Criqueboeuf, accorde dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Gimer et Elisabeth Brassy.

Curé. – Verdun.

157. – Le 27 nov. 1719, la nomination à la cure de St-Martin de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaulme, Poussay, Criqueboeuf et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gabriel de Verdun, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Lebachelier, pbrë du diocèse de Coutances. Fait a Lx, en présence de Me Jacques Houssaye, pbrë du diocèse de Lx et curé des Authieux-sur-Buchy, se trouvant présentement à Lx, et autres témoins.
Le 28 nov. 1719, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Lebachelier la collation dud. bénéfice.
Le 4 déc. 1719, le sr Lebachelier prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence dud. sr de Bapaulme; de Mes Nicolas Godillon, pbfe, curé de Trouville; Thomas Moutier, pbfë, curé de Villerville; Jean Fisel, pbrë, vicaire de Villerville; Thomas de Farvaques, concierge de Mr le marquis de Bapaulme; François Becquemont, trésorier de lad. parr ., et autres témoins.

776. – Le 23 sept. 1724, la nomination à la cure de St-Martin de Criquebu’uf appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr et comte de Bapaulme, baron de Poussay, seigr de Criqueboeuf et autres lieux, demeurant à Paris, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Guillaume Lebachelier, dernier titulaire, la personne de Me Daniel-François Madeline, pbrë du diocèse de Bayeux et chapelain de la chapelle St-Sauveur, située près de la ville d’Honfleur.
Le 28 sept. 1724, le seigr évêque donne aud. sr Madeline la collation dud. bénéfice.
Le 8 oct. 1724, le sr Madeline prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Michel Lerat, pbrë, desservant lad. parr.; Guillaume Le Bouteiller, syndic, et autres témoins.

Curés. – G. de Verdun – G. Lebachelier – D. -P. Madeline.
Prêtre desservant. – M. Lerat.
Patron. – Le seigneur du lieu. -A. -T. de Thiville.
Seigneur et notable. – F. Becquemont – G. Le Bouteiller.

242. – Le 16 nov. 1726, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, seigr et comte de Bapaulme, patron des pafr. de Criqueboeuf-en-Auge, Poussay et autres lieux, étant présentement au manoir seigneurial de Criqueboeuf, nomme à cette cure, vacante par la mort de M6 Daniel-François Madeline, dernier titulaire, la personne de Me Michel Lerat, pbfë habitué de l’église de St-Léonard d’Honfleur.
Le 19 nov. 1726, le seigr évêque donne aud. sr Lerat la collation dud. bénéfice.
Le même jour, le sr Lerat prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Jean-Baptiste Pecqueult, Escr, sr de Boisville, et autres témoins.

962. – Le 17 oct. 1730, dispense de bans pour le mariage entre Mre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaume, Cricqueboeuf et autres lieux, fils de feu Mre Jacques de Thiville et de dame Catherine Darnoult, de la parr. de Criqueboeuf, d’une part, et damlle Marie-Charlotte de Malortie, dame et patronne de « Manneville-la-Rault », fille de feu Mre Louis de Malortie de Roie et de dame Françoise-Thérèse Le Vaillant, de lad. parr, de Manneville.

74. – Le 4 sept. 1741, la nomination à la cure de Criqueboeuf, appartenant au seigr du lieu, Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chevr, comte de Bapaume, seigr de Criqueboeuf et de Manneville, représenté en vertu d’une procuration en date du 16 août, par Me Mathieu Le Mercier, pbrë, premier sous-chantre de la Cathédrale de Lx, nomme à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Michel Le Rat, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis Bethen, pbfë du diocèse de Lx, originaire de Piencourt.
Le même jour, le seigr évoque donne aud. sr Bethen la collation dud. bénéfice.
Le 11 sept. 1741, le sr Bethen prend possession de la cure de St-Martin de Criqueboeuf, en présence de Me Mathurin Pascal Hue, vicaire d’Equainville; Me Hercule-Bernard Le Bourgeois, conseiller et procureur du roy aux vicomte et siège de police d’Honfleur, et autres témoins.

Curés. – D.-F. Madeline – M. Lerat- L. Bethen.
Patron. – Le seigneur du lieu.- A.-T. de Thiville.
Seigneurs. – Jq de Thiville – A.-T. de Thiville.

9. – Le 2 janv. 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, noble dame Marie-Charlotte de Malortie, Vve du marquis de Razand, lieutenant général des armées du roy, et précédemment veuve de Mesre Abel-Toussaint de Thiville, chev, comte de Bapaume, seigr et patron de St-Martin de Criqueboeuf, nomme, en vertu du droit que lui donne son douaire, à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, décédé le 24 décembre, la personne de Me Jean-Baptiste Duhaut, pbre, originaire et habitué de la par?. St-Catherine d’Honfleur. Passé à Paris, en l’hôtel de lad. dame, rue St-Apolline, parr. St-Laurent. (F. 25, 79, 155, 306).
Le 11 janv. 1763, le seigr évêque donne aud. sr Duhaut la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. Duhaut prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Mesre Pierre-Michel Néel, chevr, seigr et patron de Tonnetuit, Cristot, Fiquefleur, demeurant à Rouen, rue Nicaise, parr. St-Vincent; Bernard Decou, chirurgien, demeurant à Villerville, et autres témoins.

25. – Le 25 janv. 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, Mesre Alphonse de Droulin de Mesnil-Glaise, sous-lieutenant au régiment des gardes-françaises, héritier de feue Françoise Mallet et, en cette qualité, seigr et patron de Criqueboeuf, nomme à lad. cure, vacante parla mort de Me Louis Béthen, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Fournier, pbfë; desservant actuellement lad. parr. Donné à Paris.
Le 4 févr. 1763, le seig r évêque donne aud. sr Fournier la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Fournier prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Louis-Thomas Grousse, chirurgien, demeurant à Villerville, et antres témoins.

79. – Le 13 mars 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf revenant au roy à cause du litige qui s’est élevé entre les patrons, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Fournier, pbrë du diocèse de Lx.
Le 11 avril 1763, le seigr évêque donne aud. sr Fournier la collation dud. bénéfice qu’il a déjà reçue sur la nomination de Mesre Alphonse de Droulin.
Le lendemain, le sr Fournier prend de nouveau possession de la cure de Criqueboeuf.

306. – Le 20 juin 1763, la nomination à la cure de Criqueboeuf appartenant au duc d’Orléans « à cause de la réunion, faite à sa vicomte d’Auge, dud. fief de Criqueboeuf saisy féodalement par faute d’aveu et dénombrement fourny », Son Altesse Monseigr premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier et d’Etampes, comte de Vermandois, de Soissons et vicomte d’Auge, nomme à lad. cure de Criqueboeuf, vacante par la mort de Me Louis Bethen, dernier titulaire, décédé le 24 décembre 1762, la personne de Me Guillaume Fournier, pbre, desservant lad. parr.

230. – Le 16 juillet 1768, la nomination à la cure de St-Martin de Criquetxeuf appartenant au duc d’Orléans, à cause de la réunion du fief de Criqueqoeuf à sa vicomte d’Auge, le seigr évêque de Lx donne des provisions dud. bénéfice à Me Guillaume Fournier, pbrë du diocèse de Lx, nommé par S.A.S. Mgr Louis-Philippe d’Orléans, le 20 juin 1763, après la mort de Me Louis Bethen, dernier curé de Criqueboeuf.

Curés. – L. Bethen – J.-B. Duhault – G. Fournier.
Prêtre desservant. – G. Fournier.
Patronage. – Le seigneur du lieu. – M.-C. de Malortie, Vve de Thiville – A. de Droullin de Mesnil-Glaise – Le roy – Le due d’Orléans.

64. – Le 17 nov. 1780, la nomination à la cure de St-Martin de Criqueboeuf appartenant au seigr du lieu, M. Jean-Baptiste (Juillet, ancien conser du roy, «lieutenant civil criminel au bailliage d’Honfleur et de police» de lad. ville, ancien maire d’icelle, seigr et patron de Criquebeuf, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Fournier, dernier titulaire, décédé ce jourd’hui, la personne de Me Hilaire-Félix Le Griel, pbrë de Ste Catherine d’Honneur. Fait et donné a Honfleur.
Le 21 nov. 1789, le seigr évêque donne aud. sr. Le Griel la collation dud. bénéfice.
Le 20 mai 1789, le sr Le Griel prend possession de la cure de Criqueboeuf, en présence de Me Jean-Martin-Auguste Demanget, avocat greffier au grenier et dépôt de sel d’Honfleur, y demeurant, parr. Ste-Catherine, et autres témoins.

Curés. – G. Fournier – F. Le Griel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – J.-B. Quillet.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux – H. de Formeville.
Sergenterie De Honfleur Pour Le Traict De Toucques.
Le fief de Criqueboeuf, plein fief, assis en la paroisse de Criqueboeuf, possédé par Robert Mallet, écuyer, sieur de Saint-Martin.

Nobles ou Vivant Noblement à Pont-L’evesque – L’ Annuaire Normand.
Jean II, Guillaume, Pierre et autre Pierre Le Goueslier furent maintenus à Cricquebeuf par les élus de Lisieux en 1540.

Cahiers de doléances du bailliage de Honfleur pour les Etats généraux de 1789 – Blossier Albert.
Extraits:
– M.Quillet, seigneur de Cricquebœuf – Quillet de Cricquebœuf, ancien lieutenant général au bailliage et ancien maire au gouvernement de cette ville.
– Rentes seigneuriales payées au duc d’Orléans, en 1753, par les représentants de Bapeaume pour fiefs et tènements à Cricquebœuf et Daubœuf : 34 1. 1 s. 5 d. et 13 boisseaux 3/4 de blé.
– Population: en 1773, 27 ou 28 feux (Calvados , C. 7476); en 1774, 110 habitants (1 prêtre, 17 hommes, 23 femmes, 9 garçons majeurs, 15 garçons mineurs, 6 filles majeures, 18 filles mineures, 15 valets, 6 servantes), (Archives nationales, G 1 100); en 1789, 22 feux.
Impositions ordinaires , en 1790 (Calvados, C. 8696).
Taille. 1.042 1. 14 s. 11 d.
Imposition accessoire , . . 605 18 8
Capitation. 741 9 L
Prestations. 271
Corvée en 1783 : 150 L. ( Archives de Honfleur, Série II, fonds de la subdélégation).
Gabelle : en 1789, 25 feux imposés et 63 personnes. Sel d’impôt [240 L ]; sel de privilège [90 L.].
Rentes seigneuriales payées au duc d’Orléans, en 1753, par les représentants de Bapeaume pour fiefs et tènements à Cricquebœuf et Daubœuf : 34 L. 1 s. 5 d. et 13 boisseaux 3/4 de blé.
Vingtièmes : en 1773 ( Calvados , C. 7476). Montant du rôle : 751 L. 4 s. Propriétaires dont le revenu est au moins égal à 500 1. : de Bapeaume, 793 1.; Droullains Dumesnil, 1.000 L.; Quillet de Fourneville, 550 L.; de la Croix Saint-Michel, de Honfleur, 700 L.; le duc d’Orléans pour une partie de sa forêt de Touques, sise en cette commune (943 L. 16 s. d’impositions ordinaires).
Privilégiés ( Calvados , C. 7476). Le curé Fournier : presbytère et autres bâtiments, jardin et petite cour, le tout d’une vergée, estimé 15 L. En portant ces immeubles au rôle pour 1790, le contrôleur écrit qu’ils ne doivent être imposés « que parce que la loi ne veut rien excepter, car les bâtiments sont tombés en ruines et abandonnés ». Les dîmes entières sont estimées à 1.300 L. — Le trésor : deux acres de bruyères, mises en adjudication tous les ans, estimées 20 L. — Quillet de Cricquebœuf, demeurant à Honfleur, pour fonds qu’il fait valoir, 60 L.
Observations générales ( Calvados, C. 7476). En 1773, la paroisse relève de Bapeaume, seigneur et patron; en 1789, le seigneur est Quillet de Cricquebœuf. Il n’y a point d’autre fief.
… Les habitants n’ont d’autre occupation que de labourer la terre et la plus grande partie va en mer, pour la pêche, et au bois.
Les principales productions consistent en blé, quantité pourtant insuffisante pour nourrir les habitants. Le cidre se consomme dans le pays; ce qui ne s’y consomme point se met en eau-de-vie.
La dîme du curé peut aller de 8 à 900 L. La taille s’y répartit en raison d’un sol par la livre sur le pied de l’évaluation. La répartition faite par les collecteurs est assez proportionnelle.
Le rôle des vingtièmes, année 1773, contient 32 articles; le projet pour l’année suivante en a 44.
Tarif ou évaluation du produit de chaque nature de biens. ( Calvados, C. 7476). L’acre de masure plantée, 60 (bon), 50 (médiocre), 40 (mauvais); de terre labourable, 40, 30 et 20 1.; de prairie fauchable, 40, 30 et 20 1.; d’herbage, 60, 50 et 40; de bois, 15, 10 et 8 1.; il n’y a ni bruyères, ni pâtis. Le blé vaut 7 L. le boisseau et la somme (5 b. ) 35 à 40; le prix du seigle, des pois et vesces n’est pas donné; le cent de bottes de foin, 25 à 30 L.
Procès-Verbal De L’assemblée Paroissiale Du 29 Mars 1789
Président : Augustin Le Bouteiller, syndic, 130 l. S s.
Comparants. (La liste n’est pas donnée dans le procès-verbal; à défaut voici celle des habitants qui ont signé) : Quillet, seigneur de la paroisse, M. A. en 1788, 45 1. 13 s. (pour ce qu’il fait valoir et ce que tiennent ses fermiers); Hervieu (Olivier), fermier de La Croix Saint-Michel, de Honfleur, M. A. en 1788, maire en 1790, 103 l. 12 s.; François Becquemont, N en 1790, 3 1 (avec Fv is Liétout) -h 25 L 4 s. -f- 43 l. 5 s.; Jacques Dionis, O M en 1790, 6 l. 10 s.; Hauvel (Julien), proc r de la commune en 1790, fer de Louis Maudelonde, 3 I. 6 s.; Michel (Jean) (4) 12 1. 14 s. -f- 32 L; Pierre-Adrien Prentout, 11 1. h- 6 t. 16; Germain Dionis, N en 1790, 7 l. 0 s.; Dorange (Jean), f- 1- de Georges Vincent, 9 l. 13 s.; plus quatre noms illisibles (5).
Députés : Quillet de Cricquebœuf et Le Bouteiller, syndic.

– Cahier de doléances.
ll est identique à celui d’Equemauville, et, comme lui, utilise la for¬ mule imprimée; mais, au lieu de : « L’au 1789, le 29 du présent mois… » jusqu’à la fin.
Fait et arrêté par les soussignés, après lecture faite. A Cricqueboeuf, le 29 mars 1789.
Sign i; Le Bouteille», Hervieu, François Becquemont, Quillet.
Le nom de Quillet est précédé des mots suivants écrits de sa main.
Autant du présent mis en mes mains, comme député de la susdite paroisse, aux fins de dépôt vers la justice royale de Ronfleur. L’an et jour susdits.
Vous trouverez ci inclus, écrit le syndic, le certificat de l’assemblée municipale de la paroisse de Cricquebœuf. M. Quillet, seigneur de cette paroisse, s’y est trouvé pour la première fois; il a été question de nommer un nouveau membre pour remplacer Bernard Davory, décédé depuis deux ou trois mois; ce que ledit seigneur a décidé avant de faire enregistrer les derniers ordres; à l’instant on a recueilli les voix. M. le Curé a nommé Becquemont, un des plus forts propriétaires de cette paroisse et, d’ailleurs, honnête homme; M. Quillet, seigneur, a répondu avec vivacité qu’il s’y opposait formellement et a nommé Déhays, qui n’est qu’un petit fermier et, de suite, s’est adressé aux nommés Lamidé et Yauquelin, premiers membres et ses deux fermiers, qui ont eu la complaisance de nommer, comme leur maître, soit par inclination, etc. C’est ce que j’ignore absolument.
Moi, syndic, ai nommé, comme M. le Curé, le nommé Becquemont; le greffier, Olivier Hervieu, a nommé, comme nous, ledit Becquemont. A l’instant, le sieur curé, homme bon et simple, n’a point tenu à sa première nomination pour Becquemont, en disant qu’il ne voulait se faire d’ennemis dans la paroisse et qu’il lui était égal que ce fût l’un ou l’autre et n’a jamais voulu se décider pour celui-ci ou pour celui-là; de sorte que la délibération s’est trouvée terminée sans nomination.
Archives du Calvados, C. 8692.

Géographie du département du Calvados – Joanne, Adolphe Laurent.
Parmi les industries secondaires, nous citerons : une fabrique de formes à sucre à Cricquebœuf.

3 – Archives ShL:

Archives NEDELEC Communes.
com.19.5 Cricqueboeuf

Insinuations
Description de l’église par Pannier

Description de la cloche
L’an 1742 j’ai été nommée Marie Charlotte par Messire Abel Toussaint de Thivelle, chevalier comte de Bapaulmes , seigneur et patron de Criqueboeuf , et par Noble Dame Marie Charlotte de Malortie, dame et patronne de Manneville la Raoult…..
L’ancienne cloche est aujourd’hui placée dans la tour de Villerville (publié dans le Journal d’Honfleur des 3 et 17 mars 1861)

1406, 13 janvier – Pont-L’Evêque
Information de Durant de Thieuville, lieutenant de Massot du Boulay, vicomte d’Auge pour la mise hors de garde noble de Jean Méry, écuyer, seigneur du fief de Criqueboeuf-sur-Mer (Calv. canton d’Honfleur), né à Bonnebosq vers 1384, fils de Jean Méry,mort en août 1401
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, p. 257
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 16.

Criquebeuf en Normandie – Les seigneurs de ce nom éteints vers l’an 1450 sont une branche de l’ancienne et illustre maison d’Estouteville, fondée par Robert d’Estouteville, seigneur de Criquebeuf, vivant en 1240, fils puîné d’Henri d’Estouteville. Ses enfants et descendants ont conservé le nom de Criqueboeuf. (voir Courcelles Tome I)

Texte en latin – Olim tome I p.169 – An 1263.

Carnets de Charles VASSEUR.
DOYENNE DE HONFLEUR – 14
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de Touques
2 feux privilégiés, 19 feux taillables.
Sous l’invocation de St Martin
Patronage:
14e dominus loci
16 et 18e capitulum de Cleriaco
Curés:
Fournier 1764
Fournier 1768/1787.
Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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