FERRIERES – 27




NOTES sur FERRIERES – 27

de Ferrariis

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

2 – Pièces Justificatives:

La maison des seigneurs de Ferrières fut considérable pendant plusieurs siècles. Ils prenaient le titre de premiers barons fossiers de Normandie à cause sans doute de l’ancienneté et de l’importance de leurs forges antérieures au 11e siècle. Vers 1035, pendant les troubles qui accompagnèrent la jeunesse de Guillaume le Bâtard, le baron de Ferrières établit un château, l’un des plus vastes et des plus forts de toute la contrée. Peu après le comte de Montfort se mit en campagne contre lui : ils eurent un combat si acharné qu’ils périrent tous les deux sur la place avec bon nombre de leurs amis.
Le château avait encore de l’importance au 14e siècle, dans le temps des guerres de Charles le Mauvais, à la suite desquelles il paraît avoir été abandonné.

On en voit les énormes fossés formant une enceinte qui n’a pas moins 1500m de circonférence au milieu de laquelle un puits communique avec la rivière par une galerie souterraine. La plaine contigüe est encore appelée le Champ de Bataille. (Gadebled)

Gachelin, baron de Ferrières et prévôt de Chaverrois, fait bâtir près le Buisson de Cornilafle sur la rivière de Carentonne, un château pour se mettre en défense contre Hubert Alabarbe comte de Montfort-sur-Risle, fils de … de Hastembourg. Celui-ci sort en campagne contre ce cavalier écussonné et ils se tuent l’un l’autre en 1035. (Dumoulin)

Ferrières-St Hilaire
Chambrais et Ferrières dont l’histoire est inséparable figurent dans la constitution de douaire de la Comtesse Judith. Dès l’époque d’anarchie qui suivit le départ du Duc Robert en 1035, Vauquelin de Ferrières premier seigneur de ce nom dont l’histoire ait conservé le souvenir, livra à Hugues de Montfort, fils de Toustain de Boistembourg, un combat dans lequel l’un et l’autre périrent. C’est ce Vauquelin qui fonda dit-on, le château de cette famille près de Buisson-Conilafre.

Guillaume, fils de Wascelin, souscrivit en 1050 une charte de Guillaume le Conquérant en faveur de St Evroult.
Henri de Ferrières, frère de Guill, suivit son souverain en Angleterre et reçut de lui en 1070, le château de Tutsbury dans le Staffordshire ; c’est la tige des comtes de Derby et Nottingham.

Guillaume de Ferrières, probablement le fils de Guillaume et le neveu d’Henri, fut l’un des plus fidèles serviteurs du malheureux Robert Courte Heuse. Il le suivit en terre sainte et combattit à Tinchebray et partagea sa captivité. Il fut chargé de la triste mission de livrer au vainqueur Falaise et le fils de son maître.

En 1036, Henri de Ferrières, partisan du Roy Etienne, fut pris devant Exmes par Guillaume Talvas.
Il y avait un Vauquelin de Ferrières, contemporain de Henry II et de Richard Cœur-de-Lion, probablement le père de Henri de Ferrières, l’un des signataires de l’assignation de 1205, relative aux bénéfices ecclésiastiques de la province sous Philippe Auguste. Il confirma à l’Abbaye de St Wandrille les donations faites par son frère.

En 1267, l’archevêque Eudes Rigaud dîna le 12 janvier dans le manoir de Henri de Ferrières à Ferrières.
En 1319, accord entre Robert d’Artois, comte de Beaumont, et Jean, sire de Ferrières, chevalier, par lequel l’hommage de la baronnie de Ferrières est attribué à Robert d’Artois. Suivant l’assiette du comté de Beaumont en 1320, cette baronnie était évaluée à 30.000 livres tournois de rente.
Parmi les vassaux on remarquait alors Jehan du Bos Habour, chevalier et le seigneur du Fay, dont les terres étaient à Ferrières.

Les biens de cette famille éprouvèrent un grand accroissement par le mariage de Jehan II de Ferrières avec Jeanne de Préaux, qui après la mort de ses 6 frères et sœurs lui apporta les baronnies de Préaux, Dangu et Thury. Jean IV, leur arrière petit fils leur ajouta celles de la Rivière Thibouville et autres par son mariage avec Jeanne de Tilly. Après lui les immenses propriétés de la famille se divisèrent.

Guillaume de Ferrières, son 3e fils, eut après la mort de l’aîné, les fiefs de la maison de Préaux.
Ferrières et Chambrais échurent avec la Rivière Thibouville aux filles de Jean de Ferrières, prêtre et protonotaire du Saint Siège et quoique leur légitimation par la Cour de Rome n’ait été admise à l’Echiquier de Normandie en 1507, que pour les deux aînées, ce fut Françoise, la troisième, qui les porta à Antoine d’Arces, seigneur de la Bastie, vice-roi d’Ecosse ; de là ces fiefs passèrent dans la maison des Ursins par la mariage de Charlotte d’Arces, veuve de Louis d’Humières, avec Giles des Ursins, puis dans celle de Conflant par le mariage de Charlotte des Ursins avec Eustache de Conflant, vicomte d’Auchy.

Eustache de Conflant, petit-fils de ce dernier, vendit le 25 janvier 1653, la baronnie de Ferrières à Charles le comte de Nonant, seigneur de Bouffai et vicomte de Beaumont le Roger. Vendue de nouveau le 28 avril 1682 par Jacques Duplessis, marquis de Chatillon à Messire Arnauld, chevalier marquis de Pomponne, puis le 6 septembre 1716, par Nicolas Simon, fils aîné de ce dernier, à Messire François, comte de Broglie et à Dame Therèze Gilette Locquet de Granville sa femme.

Elle fut érigée en duché sous le nom de Broglie au mois de juin 1742 et continue d’appartenir à cette illustre famille.
Les seigneurs de Ferrières devaient 5 chevaliers au Duc de Normandie et ils en avaient à leur service 42 ¾ et 4 complètements armés. Ils avaient le second rang à l’Echiquier et prenaient le titre de premiers Barons fossiers de Normandie ce qui annonce qu’ils possédaient ou les principales ou les plus anciennes forges de la province.

Les barons de Ferrières habitaient leur manoir en 1267. On ignore comment il fut abandonné et détruit.
L’immense motte subsiste encore à l’occident de l’église. Leur principal établissement fut transporté à Chambrais dès le commencement du 15e siècle. Jean Sans Terre avait séjourné plusieurs fois à Chambrais savoir le 3 août 1199, les 3 et 4 janvier, 20 et 21 mars, 18 et 19 août 1203.

Au 14e siècle le seigneur présentait à la cure. Messire Jehan Pouchin, chevalier, vendit les dîmes et les patronages de Ferrières et des Jonquerets et le patronage de la chapelle de Notre Dame de la Couture, sise sur la paroisse de Ferrières, moyennant 2456 livres tournois 5 sols.

Outre la chapelle de Notre Dame de la Couture, il y avait à St Hilaire une chapelle de St Symphorien attenante à la léproserie de Ferrières. (Leprévost)
La léproserie de St.Symphorien-sous-Ferrière-St.Hilaire faisait partie du doyenné d’Orbec, diocèse de Lisieux. Elle fut réuni, le 13 juillet 1696, à l’hôpital de Chambroys, en vertu d’ordonnances du Roi.

FERRIERE-ST.-HYLAIRE {LÉPROSERIE DE LA),
Nous, croyons devoir scinder l’article précédent, et reporter ici la léproserie de la Ferrière St.Hylaire, bien que M. Leprévost n’ait inscrit dans le pouillé de Lisieux que celle de St.Symphorien. En agissant ainsi, nous nous conformons à l’état d’union des léproseries aux hôpitaux, qui fut dressé en 1696, lequel porte :
1° léproserie de la Ferrière-St.­ Hylaire;
2° léproserie de St. Symphorien de la Ferrière.

25 juin 1604 Extrait d’un aveu rendu par Charlotte des Ursins, dame et vicomtesse d’Auchy, baronne de Ferrières, femme de Messire Eustache de Conflans et autres lieux etc.… pour la baronnie de Ferrières. (avec détail lieux concernés, extensions, foires et marchés, droit de guet et de garde, mesures de la baronnie, droits de moulin fouleur et de grosses forges, d’étalages et de fours, possessions, bois, manoirs, terres, présentation aux bénéfices,)
Fiefs relevant de la baronnie (détails tenants et aboutissants)

Recherches de 1666 :
Nicolas de Bonnechose seigneur du Fay
Noms des paroisses et des seigneurs : Monsieur de Pomponne, ministre d’Etat

Etat des gentilshommes : Messire François Duchemin escuyer, seigneur de Belleau
Arrêt du Conseil qui maintient Monsieur de François de Broglio, comte de Buchy, maréchal de France dans le droit de grosses forges et affineries en la baronnie de la Ferrières comme premier baron fossier de Normandie. (Chambre des Comptes de Normandie 1735/1736)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE ORBEC.

Sous l’invocation de St Hilaire

Curés:
Dehais 1764
Aubert 1765/1787
Description de l’église du 8 août 1860 et de l’ancienne cuve baptismale abandonnée dans le cimetière

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