SAINT PIERRE DU BREUIL




NOTES sur SAINT PIERRE DU BREUIL

ou Le BREUIL SUR DIVES

BREUIL-SUR-DIVE (LE). Ce mot est la traduction du Broilum des capitulaires de Charlemagne. où il signifie un bois-taillis : sens
dans lequel il est employé par les Eaux-et-Forêts.
Cette expression est romane, ainsi que Breil, Broil, Broillot, d’où nous avons fait broussailles, et tiré au figuré notre verbe brouiller et ses dérivés.
Au surplus M. Hase dérive Broilum du grec classique periboliôn, dont les Grecs modernes ont fait brivoliôn, terme qui en Orient désigne
un verger, un jardin cultivé devant la maison.
L’église du Breuil est du XIIe ou XIIIe siècle. Le savant M. de Caumont y a remarqué « deux jolies portes de forme ogive, ornées de zigzags, de tores, et d’une bordure de tête-de-clous, qui s’ouvraient dans le choeur, l’une devant l’autre, au sud et au nord, immédiatement après les chapelles du transept. Il ajoute: L’église du Breuil était en forme de croix avec une tour carrée au centre du transept. Le corps de l’église est ancien. On y a ajouté au XVe siècle un porche en avant de la porte principale de la nef, qui s’ouvrait dans le mur méridional près de l’extrémité occidentale. Probablement au siècle dernier, deux petites chapelles symétriques ont été ajoutées
près du sanctuaire au nord et au sud, de manière à former un second transept.

Archives Calvados
Le Breuil (Calvados ; jusqu’en 1848)
Histoire administrative :
La commune est réunie à Mézidon par l’ordonnance du 25 janvier 1848 et l’arrêté du pouvoir exécutif du 17 juin 1848.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

voir:
Mentions secondaires D’Hozier 393
Annuaire Normand 1852 p.48
Bulletin Monumental 1866 p.6
Annuaire Normand 1865 p.137
Dictionnaire de Viollet le Duc V p.172
Le Breuil sur Dives – Notice sur Pépin – Normand 6 janvier 1872.

2 – Pièces Justificatives:

Livre État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661,
– Jean de l’Espée, parroisse de St Pierre du Breuil, annobli par arrest de 1477. El. de Falaise.

Insinuations
Description de l’église du 16 juin 1863

Description de la cloche communiquée par Billon – fort difficile à lire
J’ai été bénie par Vénérable personne Maistre Estienne Picquot, prieur de ce lieu, noommée Elizabeth Theréze par Messire Laurens Eustache Heudine, écuyer, seigneur et patron honoraire du Breuil, Brucourt, conseiller du roy, trésorier Général des Finances à Caen et Noble Dame Elisabeth Thereze Vausmelle, éspouse de Noble Robert de Ronchamps éscuier sieur de Fierville en 1710.

Guillaume Bacon donne à l’abbaye d’Ardenne, les patronages de ses deux paroisses du Breuil et de Blay ;
Robert, évêque de Bayeux, confirme à l’abbaye d’Ardenne le patronage des deux églises de Blay et du Breuil qui lui fut donné par Jean de Saint Lô.
Roger Bacon, chevalier, seigneur de Molay, confirme en 1260, la donation que Guillaume Bacon de Molay, son aïeul, fit à Ardenne du patronage et des dîmes des paroisses du Breuil et de Blay. (Extrait des Chartes)
Marie Anne de Piedoüe, veuve e Messire de Brucourt, écuyer, seigneur du Breuil et autres lieux – 18 juillet 1730.
de Grieu, seigneur du Breuil, chevalier, seigneur et patron de Fontenelles, Grandouet, le Breuil … 30 novembre 1769

En 1541 Ravend Morel, esleu pour le Roy notre Sire à Fallaize, était seigneur du Breuil et du Teilleul. Il est qualifié noble homme. On le voit faire de nombreuses acquisitions dans la paroisse. Il avait acquis ce fief de Guillaume de Falaize et de sa femme le12 avril1535 (avant Pâques). On voit dans le document qui relate ce fait que ce fief était tenu du Roy à cause de sa vicomté de Fallaise. Il fut assassiné par les Huguenots.
A Ravend Morel succéda Jehan Morel mentionné dans des actes du 30 juin 1574 et 4 novembre 1578.
Il est probable que Jehan Morel eut un fils, lequel  ne laissa qu’une fille, Damoiselle Hellaine de Morel, qui épousa Maistre Nicollas Lemaignen, écuyer, sieur de Bretheville le 5 octobre 1636.
Après cette dame, le Breuil passa aux Bonenfant. En 1606, on trouve Charles de Bonenfant, seigneur et patron de Magny, le Breuil, la Morinière, Biéville, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy. Il vivait encore en 1637.
Jacques de Bonenfant seigneur du Breuil, figure dans d’Hozier.
Philippes de Bonenfant, escuier, seigneur de Magny le Freule (il avait épousé Noble Dame Jehanne de Beaurepaire, et ils vivaient encore en 1657) le vendit à Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières, qui en fit aveu au roi, comme nouveau possesseur le 30 mai 1670. On voit dans cet acte que le fief s’étendait sur les paroisses de Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes et Percy. Le domaine fieffé était de 150 acres dont les charges féodales, c’est-à-dire le revenu du seigneur, étaient peu de choses. Mais il y avait 110 acres de domaine non-fieffé, droits de pêche, de colombier, basse justice. En outre, il y avait 400 acres de marais, dont le revenu ne pouvait être fixe. (Pierre de Cauvigny vivait encore en 1653).

En 1673 Louis François de Cauvigny était seigneur du Breuil et de Clinchamp. Néanmoins, d’après un arrêt du Grand Maître Enquesteur des Eaux et Forêts du 24 juillet 1674, il n’était pas seul propriétaire de la seigneurie, il la possédait conjointement avec Messire François de Cauvigny, chevalier, seigneur de Boutonvilliers.
Louis François de Cauvigny figure encore dans des actes de 1678 et de 1682.

En 1727, le Breuil était aux mains de Messire François de Grieu, escuyer, seigneur de Grandouet, seigneur et patron de Fontenelles et du Breuil sur Dives, demeurant à Caen.
Il épousa Noble Dame Marguerite Julie Heudine de Brucourt, fille d’Eustache Laurens Heudine, écuyer, sieur de Brucourt, trésorier général de France au bureau des finances de Caen et de Noble Dame Marie Anne Piedoue.
Il était mort le 7 septembre 1764 car un aveu de cette date est rendu à sa femme, veuve de Messire François de Grieu en son vivant chevalier, seigneur et patron de Fontenelle, Grandouet, seigneur des nobles fiefs et seigneurie de Fontenelle, Grandouet, Borel et Rosé, le Breuil et Bellengreville et autres seigneuries.

On trouve en 1728: Gabriel Auguste de Bonchmps, escuyer, sieur du Bretheuil, demeurant paroisse du Breuil sur Dive.

Un acte de vente du 13 novembre 1783 parle de Noble Dame Marie Anne Piedoüe, veuve de feu Messire Laurent Heudine, escuyer, vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à Caen, seigneur et patron du Breuil et autres lieux et de Monsieur de Grieu, escuyer, seigneur et patron du Breuil et autres terres et seigneuries. Comment expliquer cette double énonciation d’accord du reste avec l’inscription de la cloche qui est de 1710.

Recherche de 1666
Odet de Bonchamp, seigneur de la Londe, R au Conseil
Robert de Cordey, seigneur du lieu ancien noble
Ysac Anthoine et Ysac de Lespées anciens nobles.

Messire François de Grieu, chevalier, seigneur de Grandouet, seigneur et patron de Fontenelles et du Breuil-sur-Dive, reçut des aveux en 1729.
Messire Joseph-Laurent de Grieu, chevalier, seigneur de Grandouet, Fontenelles et autres terres, vivait en 1736.
La seigneurie du Breuil-sur-Dive a passé, par héritage, à la famille de Revilliasc.
Le château du Breuil, dont nous parlerons plus tard, appartient encore à Mme. la comtesse Du Moncel, née de Revilliasc.

3 – Archives ShL:

HH 1 -Parchemins trouvés chez la brocanteur, intéressant pour la plupart le fief du BREUIL-SUR-DIVES et la famille de FRANCQUEVILLE.

p.13 – 11 janvier 1541
Vente faite par Jehan RIVIERE de la paroisse de CANON à Noble Homme Rouend MOREL sieur du BREUIL d’un acre de terre situé dans la paroisse du BREUIL, tenu par les religieux de SAINTE-BARBE.
Etaient présents : Jehan GRIMOULT escuyer et deux autres.

p. 14 – 28 septembre 1542
Vente par Philippe de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL à Noble Homme Rouend MOREL , de vergée et demi de terre située au BREUIL tenue de la seigneurie du dit lieu et de BERENGREVILLE.
Présents : Guillaume de LESPEE et Roulland MOURETE (?)

p.15 – 4 juin 1548
Rouend MOREL escuyer s’est présenté devant Vincent EUDE et a dit avoir acquis de Guillaume de FALAIZE et de sa femme le fief du BREUIL tenu du Roy à cause de sa vicomté de FALAIZE par 28e de fief par devant de SAINT-LAURENS.

p.17 – 28 mai 1570
Echange fait par Rouend CAPPEL bourgeois de MEZIDON, avec Gaston CHILLARD, de la paroisse de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS de :
– une pièce de terre en pré assise en la paroisse du BREUIL près le HAMELET (Ex Saint Pierre du Breuil). Réserve de la jouissance pour 3 mois au bénéfice du Noble Homme Maistre Georges DELESPEE, sieur de la BRIERE.
– contre un herbage assis en la paroisse de BLANGY.

p.18 – 26 novembre 1571
Vente par Honorable Homme Gaston CHILLARD de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS à Noble Homme Georges de LESPEE absent, stipulé par damoiselle Gonffine NEEL, sa femme, d’une pièce de terre en pré située en la paroisse du BREUIL (Probablement Ex Saint Pierre du Breuil) , près SAINTE-BARBE-EN-AUGE bornée en partie par la commune du dit lieu et d’un bout de la rivière de DYVE.
Témoins : Noble Homme François NEEL, sieur DESCORCHEVILLE et un autre.

p.19 – 30 juin 1574
Vente d’un pré faite à Noble Homme Jehan MOREL sieur du BREUIL et de la Cour BONNET par Maistre Georges de LESPEE, escuyer, sieur de LA BRUYERE lequel reçoit pour partie du paiement une obligation souscrite par son fils Ollivier de LESPEE à cause du fermage de grains pour la dîme du BREUIL que Bercherand AUZEREY avait sous baillée au dit Ollivier.

p.20 – 4 novembre 1578
Vente faite par Georges de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL, à Noble Homme Jehan MOREL seigneur du BREUIL de la CORBONNET DAUMESNIL et vicomte de FALAIZE, de diverses pièces de terre situées en la dite paroisse et seigneurie du BREUIL.
Témoins : Maistre Guillaume BLANCHARD escuyer et deux autres.

p.34 – 12mai 1628
sentence rendue entre :
– Noble Homme Charles de BONNENFFANT seigneur et patron de MAGNY-LE-FREULLE et du Breuil opposant au décret fait par Damoiselle Marie CAPPEL veuve de feu François de BONCHAMPS, de son vivant escuyer sieur de la GUILBERDRIE aux héritages du défunt Jacques CAPPEL, assis au BREUIL, et le fermier des religieux de SAINTE-BARBE relativement à la tenure de ces héritages.

p.38 – 8 mars 1631
Françoise d’AVERTON, dame de COULONCHES, veuve de feu Messire François de VAUQUELIN, chevalier de l’ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre, conseiller en ces conseils d ‘Etat privé, seigneur de SACY, RU LA LOUCHE, SAINT-ANDRE-LE-LEPERRON, baron de BAZOCHES et garde hérédital des sceaulx, aux obligations de la vicomté de FALLAIZE.

Fieffé faite par Jean de LESPEE, escuyer, sieur des PARTZ-DES-AUSTIEUX-SOULZ-CORBON, à Gilles ESTIENNE du BREUIL, d’une demie vergée de terre close de murs, assise dans la paroisse du BREUIL, bornée d’un côté par le chemin du Maresq ou commune, d’autre côté par Charles de BONNENFFANT, sieur de MAGNY-LE-FREULLE, tenue des religieux et prieurs de SAINTE-BARBE.

p.42 – 14 juillet 1637
Décharge donnée aux habitants du BREUIL par les Commissaires au franc fief et nouveaux acquets en la province de Normandie pour les 400 acres de marais déclarés par les dits habitants, faire parie du domaine non fieffé de la seigneurie du BREUIL, appartenant à Charles de BONNENFFANT , escuyer seigneur de MAGNY-LE-FREULLE.

p. 51 – 32 février 1653
Contrat par lequel Damoiselle Renée DUBOIS veuve en premières noces de feu Jean de LESPEE , de son vivant escuyer , sieur des PARS et en secondes noces veuve de feu René de BONNECHOSE vivant escuyer , sieur de VAUDEMENT, ratifie et confirme un contrat de vente fait par Pierre DUBOIS escuyer , sieur du PARQ et Pierre de LESPEE escuyer, sieur du BREUIL, fils dudit feu sieur des PARS, et de la dite Damoiselle à Pierre de CAUVIGNY, escuyer , sieur de BERNIERES et du BREUIL, des héritages appartenant auxdits sieurs de LESPEE et à eux échus assis en la paroisse du BREUIL par contrat du 4 novembre 1652.

p. 52 – 5 avril 1653
Vente par Pierre ESTIENNE de la paroisse du BREUIL,à Messire Pierre de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BERNIERES et du BREUIL, de cours et maisons sises en la dite paroisse du BREUIL tenues de la seigneurie du BREUIL.

p. 62 – 1670, 30 mai
Aveu au Roy, par Pierre de Cauvigny, sieur de Bernières et du Breuil, d’un demi fief de haubert relevant de la vicomté de Falaise, lui appartenant par acquisition de Philippe de Bonenfant, écuyer, sieur de Magny-le-Freusle, assis en ladite paroisse, et s’étendant sur Quattrepuits, Croissanville, Cesny aux Vignes, Percy et environs, domaine fieffé et non fieffé ( 240 acres) et 400 acres de prés, marais submergés, etc.

P.63 – 28 juillet 1673
Subrogation de biens décrétés sur un nommé du CHEMIN du BREUIL à la requête de Damoiselle Hellainne de MOREL veuve de Maistre Nicollas LEMAIGNEN vivant escuyer , sieur de BRETHEVILLE , faite par un sieur BOURGET au profit de Messire Louis François de CAUVIGNY , chevalier seigneur du BREUIL et de CLINCHAMP, représenté par Messire Anthoine de BEAUREPAIRE , chevalier seigneur et chastelain de PONT, de JORD et de PIERREFITTE .

p. 64 – 24 juillet 1674
Requête présentée par François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BOUTONVILLIER et Louis François de CAUVIGNY chevalier seigneur tresfoncier de la paroisse du BREUIL au sujet des marais dudit lieu relevant entièrement d’eux en qualité de seigneurs tresfonciers .Ils auraient souffert que les vassaux de leur dite seigneurie du BREUIL missent leurs bestiaux à pasturer dans ces marais sans avoir pour ce exiger d’eux aucun tribut d’autant qu’aux termes des ordonnances du Roy ils doivent partager lesdits marais avec leurs vassaux. Ils ont recours à la justice dudit siège pour accorder un mandement pour faire assigner à bref jour en ce dit siège général les habitants de ladite paroisse, usagers des marais, pour voir dire qu’ils seront tenus de faire lots pour être procédé au partage des dits marais et en être délivré le tierce partie aux sieurs de CAUVIGNY.
Requête accordée aux Sieurs de CAUVIGNY.

p. 66 – 22 août 1678
Vente par Guillaume LEGRAND, à Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier seigneur de CLINCHAMPS , curateur de Messire Pierre de CAUVIGNY escuyer , seigneur de BERNIERE et du BREUIL, d’un demi acre de terre situé au BREUIL, solée de la CHESNEE, bornée d’un côté le sieur de CORDAY, tenue de la sieurie de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.

p. 67 – 15 octobre 1678
Vente par Robert de CORDAY, escuyer , sieur de CORDAY, de la paroisse du BREUIL, à Jean DECHALLON, escuyer , sieur du VAL, de 2 pièces de terre sises au BREUIL , une située sur le chemin tendant de ROUILLY à la CHAMPAGNE, tenue de Pierre de CAUVIGNY, escuyer , sieur de BERNIERE en sieurie du BREUIL, l’autre …. des PIGEONNIERS , bornée par Pierre de CAUVIGNY, le grand chemin de FALLAIZE, la terre du Trésor du BREUIL et les héritiers de feu Isaac de LESPEE, escuyer.

p. 69 – 26 septembre 1682
Reconnaissance par Damoiselle Suzanne DAULGE, veuve de feu Nicollas NOEL, vivant escuyer , sieur de la HOUSSELIERE tutrice de ses enfants mineurs du consentement d’Alexandre NOEL escuyer , sieur de CORCHES, tuteur desdits mineurs et leur oncle, à l’instance de Noble Dame Catherine LEBAS, veuve de feu Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier et seigneur de CLINCHAMP et du BREUIL, d’un écrit en forme de vente faite par la première à la deuxième, d’un acre de terre nommé LES HANNELETS situé au BREUIL.

p. 77 – 2 août 1727
Vente d’une place où il y avait ci-devant un pressoir qui fut consumé par le feu, faite par Demoiselle Margueritte LEMOUTON, veuve de Henry de LEPEE, en son vivant escuyer, sieur de ROUILLY, comme héritière aux meubles et acquets de défunt Anthoine de LEPEE, vivant escuyer , sieur de ROUILLY, son fils, demeurant en la paroisse du BREUIL, à Messire François de GRIEU, escuyer , seigneur de GRANDOUET, seigneur et patron de FONTENELLES et du BREUIL, demeurant à CAEN .

p.80 – 21 novembre 1733
Amortissement de 20 livres de rente venant d’un fieffe fait à Gabriel Auguste de BONCHAMPS escuyer, sieur de BRETHEUIL, de ladite paroisse du BREUIL, par Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE, veuve et héritière de Messire François de GRIEU, seigneur et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux.

p. 85 – 7 septembre 1764
Aveu baillé par André LE CAGNIEUX à Noble Dame Margueritte Julie HEUDINE de BRENCOURT, dame et patronne honorée du BREUIL, veuve de Messire François de GRIEU, en son vivant chevalier et patron de FONTENELLE, GRANDOUET et autres lieux, pour un sillon (?) situé au BREUIL.

p.91 -13 septembre 1783
Vente par Gabriel FROGER, bourgeois de CAEN, à Noble Dame Marie Anne PIEDOUE, veuve de feu Messire Laurent HEUDINE escuyer, de son vivant conseiller du Roy et son trésorier général au bureau des finances à CAEN, seigneur et patron du BREUIL et autres lieux, d’un acre de terre en 2 pièces situées au BREUL village du Poirier, bornées en partie par Monsieur de GRIEU, escuyer seigneur et patron du BREUIL et autres terres et sieuries, par le sieur des TENIERES LE COQ, les sieurs religieux de SAINTE-BARBE-EN-AUGE.
Témoins : Henry LEFRANC, escuyer, sieur de BREVILLE demeurant à QUATREPUITS, et Denis de PICQUOR , escuyer , sieur de PERCY.

Carnets de Charles VASSEUR
DOYENNE DE :

Election de Falaise
Sergenterie de Jumel

52 feux

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Pierre -du-Breuil, Bruillium, Brolium.
L’église de St-Pierre du-Breuil offre encore ce style de transition dont les campagnes de Caen et de Falaise fournissent tant d’exemples, et dont on ne saurait préciser absolument la date : si j’adopte pour horizon chronologique de la plupart de ces églises le commencement du XIIIe siècle, je conviens qu’on pourrait souvent tout aussi bien les rapporter à la fin du XIIe siècle.
L’église du Breuil était en forme de croix, avec une tour carrée au centre du transept terminée par une toiture en bois. Le corps de l’église est ancien. On y a ajouté, au XVe siècle, un porche en avant de la porte principale de la nef qui s’ouvrait dans le mur méridional, près de l’extrémité occidentale.
Plus tard, probablement au siècle dernier, deux petites chapelles symétriques ont été ajoutées près du sanctuaire, au nord et au sud, de manière à former un second transept, ce qui donne au plan de l’église une forme insolite; mais, en faisant abstraction de ces additions modernes, on retrouve bientôt la forme ordinaire.
Le choeur et les transepts sont voûtés en pierre ; des lambris en bois forment la voûte de la nef.
Deux jolies portes en ogive ornées de zig-zag, de tores et d’une bordure de têtes de clous, s’ouvraient dans le choeur, l’une devant l’autre, au sud et au nord, immédiatement après les chapelles du transept : l’une d’elles (celle du nord) est murée et cachée par un lierre ; l’autre est toujours fermée d’une porte en bois.
A cet aperçu, j’ajouterai quelques observations de détail.
Le mur droit du chevet me paraît avoir été refait au XIVe siècle ; plusieurs fenêtres ont été refaites à des époques peu anciennes.
Les corniches extérieures présentent le mélange des modillons et des dents de scie, combinaison que l’on trouve dans nos églises de transition : on y voit aussi des modillons portant des arcatures géminées.
Les chapiteaux intérieurs appartiennent au style ogival le plus ancien.
Il n’y a point de porte à l’ouest. La porte sud-occidentale, précédée d’un porche, est ornée de cannelures, et les archivoltes reposent de chaque côté sur trois colonnes.
En face, du côté du nord, est aujourd’hui une porte sans caractère et qui peut-être n’a été faite que pour les processions, le chemin passant le long du mur occidental de la nef : je n’oserais pourtant affirmer qu’il n’y en a pas eu une dès l’origine, à laquelle aurait succédé celle que nous voyons.
Les toits de l’église du Breuil, qui est réunie à Mézidon, étaient dans le plus triste état quand la Société française d’archéologie a voté une allocation pour aider à les réparer. Une demande.de secours a été alors adressée à M. le Ministre de l’intérieur. Les habitants ont ouvert une souscription qui a été fructueuse. Des travaux de consolidation ont été exécutés par M. l’architecte Vérolles. Le toit de la tour a été reconstruit en entier : le plus pressant est fait, mais il reste à faire encore.
L’église du Breuil élait sous l’invocation de saint Pierre.
Une statue assez barbare de ce prince des apôtres se voit encore dans une niche, au milieu du fronton du porche.
L’abbaye de Ste-Barbe possédait le patronage.
On voit dans le cimetière un obélisque élevé à la mémoire du dernier prieur de cette maison religieuse, lequel est mort curé de Mézidon.

Château.
— Le château du Breuil, sur le bord de la voie ferrée, est moderne, comme le montre l’esquisse suivante, gravée d’après le dessin de M. Pépin; il n’est pas d’une grande importance, mais l’ensemble des bâtiments se présente bien et la tour cylindrique à toit conique lui donne un certain cachet; il appartient à Mme la comtesse du Moncel, née de Revilliasc.

Gare du chemin de fer.
— Je viens de parler de la voie ferrée : c’est au Breuil qu’est établie la gare près de laquelle s’embranche, sur la voie de Paris à Cherbourg, le chemin de fer du Mans, Tours, etc. , etc. Cette station (station de Mézidon) est assez importante.

Voie romaine. –
Une voie romaine ou chemin haussé, que nous avons citée tome II, page de la Statistique monumentale, venait aboutir près du Breuil et passait peut-être sur le territoire de la commune. Les traces n’en sont plus visibles à partir de Percy.

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