VILLERS SUR MER




NOTES sur VILLERS SUR MER

de Villaribus – Villare supra Mare

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 43.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1612.

FRONDEVILLE Henri de, « Villers-sur-Mer aux siècles passés », BSHL n°29, 1951-1952, pp. 7-32, ill

FRONDEVILLE Henri de, « La châtelaine de Villers », PAR, 3, N° 3 Mars 1953, pp. 7-10

CAILLAUD René et LAGNEL E., « Une station de la Tène finale à Villers-sur-Mer (Calvados) », Annales de Normandie, 14, 1966, fasc. 2, pp. 80-102

LE COURT Henry, Villers-sur-Mer et la Sauvagère in La Normandie Monumentale et Pittores¬que, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit. Corlet, t. II, p. 236

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , Condé–sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.; pp. 154-156

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dép. d’Archéologie. 1999. pages 34, 260, 433.

NDLR : risque de confusion entre Villers sur Mer et la paroisse de VILLERS près de Lisieux, actuellement annexée à Glos.

Voir : Baudry de Loncamp – Delisle
Echiquier p.92 n°358
Congrès archéologique 1870 p.26, 81, 102
Catalogue du Musée de Caen p.20 n°73, p.43 n°149
Antiquaires de Normandie Tome XXIII p.187 n°1047
Histoire du Val Richer p.55
Formeville I et II p.136, 151, 337 n°4
Eglise de Villers sur Mer – Bulletin des Antiquaires de Normandie Tome VI 3e fasc. P.332 et 363 Catherine – Histoire d’Honfleur Tome I p.256
Annuaire Normand 1875 p.461 à 471

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

Villers-sur-Mer, Villaria supra mare, ecclesia de Villaribus.

Le village de Villers est situé tout près de la mer, à l’extrémité d’une large vallée que dominent de hautes falaises.
Il se compose d’une agglomération de modestes chaumières au milieu desquelles se trouve l’église.
Entre ce village et la mer se sont élevées comme par enchantement, depuis quelques années, de nombreuses villas destinées aux baigneurs, parmi lesquelles on distingue celle de M. Pitre-Chevalier, directeur du Musée des. Familles et auteur de plusieurs ouvrages sur la Bretagne et la Vendée. M. Pigeory, architecte de Paris, propriétaire d’une grande partie des terrains qui bordent la plage, a fait tracer plusieurs
rues et élever un casino. Déjà de nombreuses sociétés s’établissent à Villers pendant les beaux jours de l’été, et ce nombre tend à s’accroître chaque année. De la terrasse du casino, au pied de laquelle sont construites des cabanes en bois pour les baigneurs, on jouit d’une vue délicieuse sur la mer; au nord apparaît le cap de la- Hève qui commande l’embouchure de la Seine.

L’ÉGLISE DE VILLIER.S appartient à deux époques distinctes : la nef remonte au XIe. siècle et le choeur au XIIIe.
A l’occident, s’élève le portail qui est flanqué de deux contreforts plats et percé d’une porte à plein-cintre, garnie de deux rangs de claveaux extradossés. Il est surmonté d’une tour carrée à deux étages, décorée sur chaque face d’arcatures romanes reposant sur des colonnettes. Quelques-unes de ces arcatures sont percées de baies étroites, entourées d’un tore. La tour se termine, dans la partie supérieure, par une corniche à dents de scie qui supporte une pyramide en ardoise élevée au XVIe. siècle.
La cloche porte l’inscription suivante :
EN 1813 J’AI ÉTÉ NOMMÉE CUNÉGONDE PAR M. RAOUL PARIS DILLINS
Et PAR DAME CUNÉGONDE Ve PARIS DILLINS SA MÈRE NÉE BRILLON ET EN
1827 NOMMÉE BÉATR1X PAR M. RAOUL PARIS DILLINS MAIRE ET ANNE
SOPHIE BÉATRIX MICHEL DE ROISSY ÉP. DE M, PARIS DILLINS. BÉNITE PAR
MAITRE P. LETELLIER CURÉ DE VILLERS SUR MER EN PRÉSENCE DE M. BVHOT
TRÉSORIER ET MESSIEURS LES MARGUILLIERS.
F. BAtLLY , FONDEUR A CAEN.

On remarque au midi, près du portail, un contrefort plat; tous les autres contreforts n’ont été élevés qu’au XVIIIe siècle, époque à laquelle les murs ont été, en grande partie, reconstruits.La nef est éclairée de ce côté par quatre grandes fenêtres cintrées, du même temps. Au nord, il n’y a aucune ouverture. On voit près du portail une arcade à plein-cintre, bouchée, qui donnait entrée dans la nef et était précédée d’un porche en bois.
Le choeur date du XIIIe. siècle. Il est éclairé, de chaque côté, par trois fenêtres ogivales avec chanfrein reposant sur de légères colonnettes. Ces fenêtres sont partagées en deux baies par un meneau qui se bifurque dans le haut. Au midi est une petite porte, du même temps, décorée de deux archivoltes qui retombent sur des colonnettes. Une petite porte à coussinet s’ouvre au nord. Le choeur se termine par un chevet droit, soutenu par trois contreforts et percé d’une large fenêtre à six baies, dont les meneaux, qui se bifurquent et s’entrelacent au sommet, sont divisés au milieu par une rose à cinq lobes.
La voûte du choeur devait être en pierre; on aperçoit encore les chapiteaux qui étaient destinés à recevoir les arceaux
de la voûte. Ces chapiteaux ont leur abaque circulaire, forme assez rare en Normandie. La voûte actuelle est en merrain, avec entraits et poinçons.
L’arc triomphal a été retouché au XVIe. siècle.
On remarque, de chaque côté du maître-autel, de beaux débris d’un retable dans le style flamboyant.
Dans le sanctuaire était placée une ancienne pierre tombale sur laquelle était représenté, en relief, un guerrier du moyen-âge, la tête couverte d’un casque. On lisait les mots suivants en caractères gothiques :
CORONEL DES GARDES DV ROY

Sous la tour est relégué un ancien groupe en pierre, très-mutilé, qui date du XVe. siècle. Ce groupe devait représenter la Salutation angélique.
La croix, en cuivre, de la Charité est assez remarquable.
Le Christ et la Sainte Vierge sont représentés avec un nimbe radié. Une tête d’ange forme l’amortissement des croisillons.
Les fonts baptismaux sont en forme, de calice.
Au mur septentrional de la nef est appendu un joli tableau représentant la Vierge au Scapulaire. Ce tableau a été donné par M. Le Tourneur, ancien intendant des subsistances militaires à Rouen et propriétaire à Villers.
L’église de Villers-sur-Mer est sous l’invocation de saint Martin, patron des Gaules. La cure était divisée en deux portions:
La première à la nomination des Mathurins de Lisieux (Fratres Domus Dei Lexoviensis).
Le patronage de la seconde était laïque. Au XIVe, siècle, le seigneur d’Orcher le possédait Au XVIIIe., il appartenait à la famille Paris d’Illins, ainsi que l’atteste l’écusson qui subsiste encore sur la litre funèbre que l’on voit autour de l’église.
La famille des Paris de Montmartel, marquis de Brumoy, de Sampigny, barons d’Agonville par érection du 2 mars 1730, était originaire du Dauphiné ; elle portait d’or à la face d’azur chargée d’une pomme du champ tigée de sinople.
En 1460, Montfaut trouva à Viliers-sur-Mer Jean d’Émery, seigneur du lieu, qu’il maintint dans sa noblesse. Cent ans
plus tard, la même maison possédait encore la terre de Villers, car lors de la recherche des nobles faite par les Élus de Lisieux, en 1540, on trouve encore, dans la même paroisse, Olivier d’Émery, sieur du lieu, et Charles son frère, qui produisirent leur généalogie commençant à Jehan d’Émery, qui épousa damoiselle de Maussigny à laquelle fut donnée en mariage ladite terre de Villers, en l’an 1396.

Villers-sur-Mer dépendait de l’élection de Pont-l’Évêque et de la sergenterie de Beaumont; on y comptait soixante et onze feux taillables et deux feux privilégiés.

Château.
— Le château de Villers est situé sur une hauteur, à 2 kilomètres 1/2 de la mer.
Ce château, surmonté de toits aigus, d’un effet pittoresque, date du XVIIe. siècle. Il est entouré d’un beau parc d’où la vue s’étend sur la mer qui ressemble à un lac ; au nord se dresse le cap de la Hève, qui protège de ses feux l’entrée du Havre.
Une magnifique avenue de sapins, aboutissant à la route de Touques à Dives, précède le château du côté du midi.
On voit, à l’ouest, dans le bois du château, les restes d’une motte féodale placée sur le plateau d’un cap défendu par des vallons. Cette motte, conique, forme maintenant un limaçon dans le parc ; elle n’a plus que 25 pieds environ au sommet, mais elle peut avoir perdu quelque chose de son diamètre primitif.
Du côté des terres, un fossé en demi-lune, composé d’une masse de terre et d’un creux, servait de défense à cette motte, derrière laquelle était une cour ou esplanade du côté abrupt, c’est-à-dire à l’extrémité du cap. M. Paris d’Illins annonce qu’il existe une autre motte sur
ses propriétés, dans la commune de Villers.

Antiquités romaines et mérovingiennes.
— On a découvert, à Villers, des briques romaines et des médailles d’or frappées à l’effigie de rois mérovingiens.
On voit près du rivage, dans les terres de rapport minées par les vagues, de petits cylindres grossiers et imparfaitement arrondis, en terre cuite, confusément amassés. Ces morceaux ressemblent tout-à-fait à ceux qui ont été trouvés à profusion à Marsal (département de la Meurthe), et qui ont été décrits sous la dénomination de briquetage de Marsal.
C est au milieu de ces terres et de ces débris remaniés qu’ont
été recueillies les monnaies mérovingiennes.
Des briques à rebords ont été observées près de la ferme de l’Etang. M. Paris conserve chez lui des anneaux de pierre ollaire trouvés dans des sépultures très-anciennes, à 2 kilomètres de là, vers le château : ces anneaux étaient, à ce qu’il paraît, sous la tête et les pieds des squelettes. On a découvert aussi, près du château, une cinquantaine de haches en bronze de la forme suivante :
La Société française d’archéologie a voté, sur ma proposition, une somme de 200 fr. pour pratiquer des fouilles sur quelques points de la commune de Villers ; ces fouilles, confiées M. de Glanville, n’ont pas encore été commencées.

VILLERS-SUR-MER. – 1° Restes d’une motte féodale sur un éperon barré dans les bois du château ; 2° Autre motte dans l’ancienne propriété Paris d’Illins (1). A un kil. environ au Sud de l’église, se trouve la ferme de « La Motte » Cad, A, 164,169.

2 – Pièces Justificatives:

1377, 18 janvier
Information de Guillaume Charles, lieutenant de Jean Le Dyacre, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble d’Agnès de Villerville, fille de feu Raoul de Villerville, femme de Jean Grente, écuyer.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 322.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 13.

1398, 4-21 janvier – Bolbec
Information de Jean Huvé, vicomte de Caudebec pour la mise hors de garde noble de Guillemin d’Esmalleville, écuyer, né et baptisé en la « paroisse de Saint-Martin de Villers oultre Seyne » (Villers-sur-Mer), fils de Guillaumet d’Esmalleville, chevalier qui était enla garde du roi depuis la mort de son aïeul Guillaume d’Esmalleville, chevalier, arrivée le 9 août 1379.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 313-314.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 36.

1704 – Fervaques
Vente par Jean et Philippe Le Prévost, fils de jean, héritiers de Marie Doisnard (Douesnard), leur mère demeurant, ledit Jean, à la Croupte, et ledit Philippe à Villers-sur-Mer, à Pierre Le Marchand, marchand à La Croupte, de maison à Fervaques.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

Insinuations.
Description de l’église du 29 août 1856
Deuxième description de l’église et du château signée Pannier

Inscription de la cloche
En 1813 j’ai été nommée Cunégonde par Monsieur Raoul Paris Dillins et par Dame Cunégonde, veuve Paris Dillins, sa mère, née Brillion, et en 1827 nommée Béatrix par Raoul Paris Dillins, maire, et Anne Sophie Béatrix Michel de Roissy, épouse de Monsieur Paris Dillins.
Bénite par Maître P. Letellier, curé de Villers sur Mer en présence de Monsieur Buhot, trésorier et Messieurs les Marguilliers
F. Bailly fondeur à Caen

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
VILLERS-SUR-MER.
213. Olivier d’Émeri, Sr. du lieu, et Charles, son frere, ont dit être procréés et descendus d’ancienne noblesse, jouxte leur généalogie , commençante à Jean de Hémeri, qui épousa damoiselle Marie de Maussigni, à laquelle fut donnée en mariage la dite terre de Villers , en l’an 1394; desquels ils ont dit fournir leur descente de pere à fils par les lettres et écritures par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe.

Villers sur Mer : Tuiles à rebords et constructions près de la ferme de l’Etang au sud-ouest de l’église.
Tuiles éparses sur plusieurs autres points de la commune.
Instruments en bronze trouvés près du château de Monsieur Paris. Plusieurs monnaies mérovingiennes ont aussi été découvertes à Villers. (Cours d’Antiquités Tome II p.237)
Bulletin Monumental Tome XX p.71 Le sol de Villers renferme des tuiles romaines et des poteries. Monsieur de Glauville est prié de diriger les fouilles ; le château appartient à Monsieur Paris d’Illins.
On y a recueilli des monnaies mérovingiennes en or et plusieurs anneaux en pierre et en bronze. Sur le bord du rivage la terre est lardée de morceaux de briques offrant la plus grande ressemblance avec les pièces de terre cuite qui constitue ce que l’on appelle le briquetage de Marsal, à Marsal département de la Manche, qui ont servi à fonder une chaussée que l’on croit romaine.

Motte féodale : (Ancien château en bois) Au sommet du coteau occupé par le bois et les promenades de Monsieur Paris, tout près et au sud-ouest du château actuel 10 ou 11e siècle (Bulletin Monumental Tome II p.246)
Voir Chévillard 13
Bulletin Monumental 1860 p.19

La jolie cypriote Dayelle, une des maîtresses du Roy Henry IV, jeune grecque sauvée du sac de Chypre en 1571 et que Catherine de Médicis avait amenée parmi ses filles d’honneur. Elle épousa depuis un gentilhomme normand nommé Jean d’Hemeries ou d’Hemery, seigneur de Villers. C’est du moins ce qu’affirment d’Aubigné et Mezeray. (Feuillet de Conches – Causeries d’un curieux Tome III p.72 la note)

Paris de Montmartel, marquis de Brunoy, comte de Sampigny, baron d’Agouville par érection du 2 mars 1730, famille originaire du Dauphiné, ennoblie au 17e siècle. D’or à la fasce d’azur chargée d’une pomme du champ, tigée de sinople (de Courcelles Tome II)

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE BEAUMONT – 14

Election de Pont l’Evêque sergenterie de Beaumont
2 feux privilégiés – 71 feux taillables

Sous l’invocation de St Martin Divisé en deux portions
1ère portion:
patronage:
14e Frates Domus Dei Lexoviensis
16e Minister Domus Dei Lexo.
18e Les Mathurins

2ème portion:

patronage:
14e Dominus de Avricherio
16e et 18e Dominus Temporalis loci

Chapelle fondée en l’église de Villers ; Patron : le Ministre de l’Hôtel Dieu de Lisieux

Curés:
1ère portion:
Bellenger 1764/1774
Hubert 1770/1787

2e portion:
Giffard 1764
Lefrère 1774

Voir : Coutume de Pesnelle II 19 des Arrêts sur la Coutume

ARCHIVES SHL :
Fonds Michel COTTIN.
11 FA – 37 – Divers. Région de Pont-L’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers,
Manneville-la-Pipard, Manoir de Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Fonds IMPRIMES :
III M 1 : Précis pour Lecoq de Villers sur Mer (service militaire 1827)

Fonds STURLER :
50 D Propriété de M. Verheecke à Villers sur mer août 73. 8 pell

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