SAINT PIERRE des IFS




NOTES sur SAINT PIERRE DES IFS
LA MOTTE EN AUGE

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.

1 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome 3, pages 360 et 388.

La ferme de la Goulafrière; CDMPA, pp. 81-82

Manoir du Montfleury, CDMPA, pp. 83-85; pavillons carrés en pierre et brique

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 144, 157.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1083,

Guilmeth (1) parle d’un lieu-dit « La Motte « .
(1) Guilmeth, Le bourg de Cambremer, s. d. in-8, p. 8, note 1. – Doranlo en ,camps, p. 810. Suivant Hippeau (Dict. topogr., p. 200) l’ancienne commune de La Motte aurait été réunie en 1841 à Saint-Pierre-des-Ifs.

2 – Pièces Justificatives:

1526, 22 mai – Le Pré-d’Auge
Pierre BOSCAIGE, du Pré d’Auge, fils et héritier en partie, de Jehan BOSCAIGE; Jehan Guillart, de la paroisse de la MOTTE, fils de feu Nicolas, représentant le droit de Andrieu BOSCAIGE, frère dudit Pierre et de Regnault BOSCAIGE, fils de Robin, de la paroisse des MONCEAUX, font quatre lotz et partages des héritages, maisons, rentes et revenus qui furent et appartinrent à Thomas LEGENDRE
= Arch. SHL. 9F Deville. Dossier Le Pré-d’Auge. Pap. 2 ff.

1545, lundi 14 mars – Le Pré-d’Auge
Charles BOSCAIGE, du Pré d’Auge, baille pour échange à Thomas BOSCAGE et Jehanne HOULETTE, sa femme, demeurant au Pré-d’Auge, une portion d’une pièce de terre nommée la Cousturette, contenant 3 vergées, tenue de la seigneurie du Pré-d’Auge, en fief de l’Epée. Il reçoit en échange une pièce de terre en labour à la MOTTE.
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1557, mardi 17 août – Pré-d’Auge
Jehan COCQUEREL, fils Cosme, de la paroisse de la MOTTE, vend à François CUCUEL, demeurant à Lisieux, une pièce de terre nommée le Clos Larmyer, sise au Pré-d’Auge, jouxte d’un côté Me Andieu COCQUEREL, prêtre, d’autre côté le chemin tendant à l’église, d’un bout un autre chemin tendant à Lisieux et d’autre bout la veuve Jehan COCQUEREL. La vente faite par 35 livres ts.
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1587 – La Motte
Jehan BOSCAGE du mestier de Thuillerie, du Pré-d’Auge, et Catherine Haraques, sa femme, à la MOTTE
= Tab. Lisieux. Etude Delarue. Analyse Et. Deville

1640, 30 décembre – Le Pré-d’Auge, La Motte, Saint-Désir-de-Lisieux
Jean Olivier, bourgeois de Lisieux, baille à ferme à Guillaume Heurtault, de Saint-Désir-de-Lisieux, ses héritages en labour, sis paroisses de La Motte et du Pré-d’Auge.
= Tab. de Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 162. Analyse Et. Deville.

1680, 12 septembre – Le Coudray
Compte de tutelle rendu en bailliage d’Auge par noble dame Esther Orieult, veuve de Jacques Bréard, écuyer, sieur de la Motte, à Paul de Borel, écuyer, sieur de Courseulle, et à noble dame Anne Bréard, son épouse, à Louis-Gaspard Auber, seigneur de Geffosse, et à noble dame Jeanne-Thérèse Bréard, son épouse.
= Arch. SHL. BC 797.

3 – Archives SHL:

Archives SHL :
1F740 : 1612 à 1700 : contrat de mariage Nicolas Desisler des Vaux et Jeanne Le Conte fille de Cl. Le Conte seigneur de La Motte.
Inventaire de documents concernant les Desisler.

1674 26 août. St Pierre des Ifs.
Archives SHL : 1F605 : 26 août 1674 : Robert Crain sieur de la Bretonnière cède 1200 livres tournois dues à sa femme par la mère de celle-ci. St Pierre des Ifs.

Carnets de Charles Vasseur :
« Doyenné de Mesnil-Mauger »

40 – SAINT PIERRE DES IFS – S. Petrus ad Hys – S. Petrus de Ys – S. Petrus de Mesnillo Guerodi, St Petrus ad Ifs

Voir :
Histoire de l’Abbaye de St Pierre sur Dives par l’Abbé Denis p.173 – 181.
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.19 n°29

Patronage XVIe et XVIIIe : prior S. Barbara

Curés:
Cochon 1764/1774
Aynée 1777/1787

N. Curé de St Pierre des Ifs : de sable à 3 trèfles d’argent –d’Hozier 360)

Insinuations:

Description de l’église 20 décembre 1860

Description des cloches
celle de la Motte :
Je fus faite l’an 1607. Dom Jehan le Pipernier, sieur prieur de ce lieu, Pierre Bréard, escuyer et Damoiselle Catherine de Grieu sa mère, honneste homme gentilhomme de sa maison, thérausier
Jehan Aubert m’a faite.

celle de St Pierre des Ifs :
Je sui nommée St Pierre en 1814, Monsieur Charlesalle, curé de ce lieu m’a bénie en présence de Mrs Jacques Olivier, maire, Victor Cadoit, adjoint, Robert Alexandre Godet, trérausier(?), Messieurs Robert Guerbette, maire de la commune de La Motte et Jean-Noël Le Venneur, adjoint, réunis à St Pierre des Ifs.
Lavillette de Lisieux m’a faite.
(Cette cloche a été descendue pour être refondue le 20 décembre 1861.

Texte en latin XIIe siècle concernant les dons de Rabel de Tancarville à Ste Barbe

Guillaume de Noble de Mesnil Giroud, du consentement de sa femme Jeanne, donne en 1232, tout ce qu’il possédait à Mesnil Giroud, dans la paroisse de St Pierre des Ifs, à Nicolas de la Motte, qui lui donne 10 livres tournois pour faire son voyage de Jérusalem (Lechaudé d’Anisy)

Le Mesnil Gueroult ne paraît pas être resté longtemps dans les mains du chapitre, car en 1128, dans sa charte en faveur de Ste Barbe, Rabel de Tancarville le compte parmi les quatre manoirs au-delà de la Seine. En 1137 le Roi Etienne le signale parmi les domaines donnés par ce seigneur à Ste Barbe -Totum menerim de Mesnil Gerold excepta Buxeria- Ce lieu était donc près de la Boissière et s’étendait jusqu’à elle. En 1232 il est compris dans la circonscription de St Pierre des Ifs.- apud Mesnilium Gerondi in parochia S. Petri des Is-.
En 1246 c’est une paroisse séparée. Dans une autre charte du XIIIe siècle sans date, on trouve -Parochia St Petri de Mesnillo Guéradi- d’où on peut conclure que le Mesnil Guéroult était situé sur les paroisses de La Motte et de St Pierre des Ifs. Et le Manoir qui en était le chef-lieu est peut-être celui qui porte le nom de Prieuré de La Motte. (Pouillé du Diocèse p.10)

Louis du Vivier, escuyer, sieur des Vastines, garde du corps de S.A.R Monsieur le Duc d’Orléans frère unique du Roy, demeurant à St Pierre des Ifs (1679)

Jean de Lepiney sieur de la Pommeraye, demeurant à St Pierre des Ifs, 8 juillet 17O5 (il n’est pas titré escuyer par conséquent n’est pas gentilhomme mais il y a des officiers et des financiers dans la famille et les filles ont épousé des nobles de Gascogne.)

Pierre d’Erbigny, escuyer, sieur de Saint Mars demeurant en la paroisse de St Pierre des Ifs 4 juin 1714.

Pierre Lambret, escuyer sieur de St Mards et Noble Dame Marie Benoiste Gouhier, son épouse, demeurant à St Pierre des Ifs 25 mars 1758. Le Lieu Vicomte à St Pierre des Ifs.

27 juillet 1772 Noble Dame Marie Gouhier, veuve et non héritière de M. Pierre Lambert, sieur de St Mars d’Herbigny, plaidant contre Monsieur de Bardouil escuyer, sieur de Soyeuse, son beau frère.

24 septembre 1683 – Traité de mariage entre Gabriel Lambert chevalier, sieur de St Marc, fils de Messire Pierre Lambert, chevalier; seigneur et patron de Potigny, St Marc, d’Herbigny et autres terres et de Noble Dame Angélique de Montgommery, son épouse, d’une part
et Damoiselle de Borel, fille de feu Monsieur Jean de Borel vivant escuyer, sieur de Manerbe, conseiller du Roy, lieutenant général civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la Vicomté d’Auge, et de Noble Dame….

Angélique de Montgommery était décédée en 169O laissant trois enfants. L’aîné Gabriel Lambert, escuyer sieur de Potigny, épouse avant la mort de sa mère, Noble Dame Jacqueline de Collet.
Gabriel Sébastien Lambert fut seigneur de St Mars (vois ci-dessus)
Et Jacques Lambert, seigneur d’Herbigny.

Des lettres de Madame de Montgommery St Mars portent un cachet armorié écartelé 3 fleurs de lys dans chaque quartier.

19 décembre 1645
Traité de mariage de Noble seigneur Messire Pierre Lambert, chevalier seigneur de St Mards, fils de feu Messire François Lambert, escuyer, vivant Conseiller du Roy dans ses Conseils, et lieutenant civil et criminel de Monsieur le Bailly de Rouen en la Vicomté d’Auge et feue Noble Dame Jeanne Audieu (ou Anidreu ou Amidieu) ses père et mère d’une part
et Damoiselle Angélique de Montgommery, fille de feu Haut et Puissant Seigneur Messire Gabriel Comte de Montgommery, chevalier des Ordres du Roy, et de Haute et Puissante Dame Aimée de Chastenay Dame et Comtesse de Montgommery et de Bourgeauville.

Il faudra se renseigner sur : Le Vivier – St Marc (fiefs) indiqués par Cassini.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.

St-Pierre-des-Ifs, Sanctus Petrus de Mesnillo-Guerodi,
Iz, Sanctus Petrus ad Hays, Sanctus Petrus de Ys3 Sanctus
P. ad Ifs.
Soumise au patronage du prieur de Ste-Barbe-en-Auge, l’église de St-Pierre-des-Ifs offre une construction régulière qui date en majeure partie du XIIIe siècle. Cependant, par un procédé en usage au moyen-âge et qui avait sa raison d’être, on a conservé, lors de cette construction, le mur du nord de la nef, qui remonte au XIIe siècle, peut-être même au XII On y a seulement appliqué des contreforts.
Son plan consiste simplement dans un choeur et une nef, auxquels on a ajouté récemment une tour de brique en avant-corps, ce qui est regrettable.
Le choeur, de 36 pieds sur 15 en oeuvre, est d’une régularité parfaite. Son chevet droit, soutenu par deux contreforts, se trouve éclairé par une large fenêtre ogivale rayonnante, subdivisée par deux meneaux en trois baies de hauteur inégale. Le travail en est grossier ; mais il faut attribuer cette imperfection à la mauvaise qualité de la pierre et non à l’ignorance des ouvriers. Rien ne permet de supposer que ce soit une reprise. Les deux murs latéraux sont partagés en trois travées à peu près régulières. Une lancette bien galbée s’ouvrait des deux côtés de chacune de ces travées ; il n’en subsiste plus que trois : les deux de la première travée et celle qui prend la lumière au nord de la dernière travée. Les trois autres ouvertures ont été retravaillées aux XVII, XVIIe et XVIII, siècles. La porte date aussi de cette dernière époque.
Les murs sont en moellon, les contreforts en pierre de taille avec une retraite à moitié de leur hauteur. La nef est
très-fortement en saillie sur le choeur; elle a 45 pieds de long sur la moitié juste de largeur dans oeuvre. Elle se subdivise,comme le choeur, en trois travées qui donnent, dans leurs dimensions, une proportion décroissante de l’orient à l’occident.
Il y a évidemment là une intention. Les murs et les contreforts du midi paraissent des mêmes matériaux et de même époque que le choeur. Les fenêtres ne sont point anciennes: deux sont du XVIIe siècle, bien qu’ogivales; l’autre est récente, on le voit assez à sa laideur.
Un trou semblable est placé en correspondance dans le mur du nord; il est accompagné de deux étroites fenêtres cintrées, vitrées à ras du mur et fortement ébrasées à l’intérieur, qui accusent l’époque romane. En effet, le mur de ce côté, beaucoup plus épais que son correspondant, montre quelques traces de feuilles de fougère : il est donc roman.
Les trois contreforts seuls sont du XIIIe siècle.
Si l’on en juge par certaines traces qui se remarquent sous la fenêtre à la première travée, la porte primitive s’ouvrait aussi de ce côté ; au XIIIe siècle, elle fut reportée dans le pignon occidental, et on l’a mutilée pour faire une communication plus large à la base de la tour qui forme porche. Cette tour est laide; c’est être indulgent que de la qualifier ainsi.
Le portail qu’elle obstrue avait de la valeur. Dans le pignon, au-dessus de la porte, s’ouvrait une fenêtre ogivale avec un meneau bifurqué. Une croix antéfixe surmontait le gable, chargée sur sa face d’un blason aux deux clefs en sautoir.
Une niche abritait une statue de sainte Barbe, en pierre, datant du XVIe siècle.
L’intérieur a été ravagé. Les voûtes sont plâtrées, l’arc triomphal démoli, le mobilier sans valeur. Le seul objet qui
puisse fixer l’attention est une grande statue en pierre de saint Pierre, avec un manteau du moyen-âge garni de riches orfrois.
Le clocher a hérité de la cloche de la Motte, dont l’inscription est intéressante, et que voici :
JE FVS FAICTE LAN 1607 DOM JEHAN LF PIPERNIER Sr PRIEVR DE CE
LIEV, PIERRE BREARD ESCVYER ET DAMOISELLE CATHERINE DE GRIEV SA
MÈRE.
HONNESTE HOMME GVILLe DE SA MAISON THESAVRIER.
JEHAN AVBERT MA FAICTE.

Le cimetière est vaste; on n’y voit point d’ifs, comme le surnom de la paroisse pourrait le faire supposer et comme on en voit fréquemment. Cette paroisse dépendait, au spirituel, du doyenné du Mesnil-Mauger, et au civil, de l’élection de Pont-l’Êvêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon. Elle renfermait 2 feux privilégiés et 34 taillables, environ 180 habitants.
La Motte, qui s’y trouve réunie, en comptait 130, en tout 310. Le dernier recensement en accuse 354.
Ste.Barbe avait reçu la terre de St-Pierre-des-Ifs et le patronage de l’église de Rabel le Chambellan de Tancarville, qui était seigneur de tout le pays entre Mézidon et le Mesnil-Eudes.
Je ne pense pas qu’il existe de manoir ayant appartenu aux moines- ils avaient fait leur principal établissement à la Motte.
Divers gentilshommes ont habité dans les limites de la paroisse de St-Pierre-des-Ifs.
Louis du Vivier, escuier, sieur des Vastines, garde-du corps de S.A.R. Monsieur le Duc d’Orléans, frère unique du Roi (1679).
Le Vivier est indiqué sur la Carte de Cassini, ainsi que St-Mars.
St-Mars est un fief que je trouve, au XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe, dans les mains d’une branche de la famille Lambert d’Herbigny.
Suivant traité de mariage du 19 décembre 1645, messire Pierre Lambert, chevalier, seigneur de St-Mars, fils de feu Monsieur Me François Lambert, écuyer, vivant conseiller du Roi en ses conseils et lieutenant civil et criminel de Monsieur le bailli de Rouen en la vicomté d’Auge, et de feue noble dame Jeanne Amidieu, épousa damoiselle Angélique de Montgommery, fille de feu haut et puissant seigneur, messire Gabriel, comte de Montgommery, chevalier des ordres du Roi et de haute et puissante dame Aimée de Chastenay, dame et comtesse de Montgommery et de Bourgeauville.
J’ai eu dans les mains des lettres de cette dame, dont le cachet était écartelé avec trois fleurs de lis dans chaque quartier.
Trois enfants sortirent de cette union. Le second, Gabriel Lambert, écuyer, sieur de St-Mars, épousa, suivant contrat du 24 septembre 1683, damoiselle Françoise de Borel, fille de feu Monsieur Me Jean de Borel, vivant écuyer, sieur de Manerbe, conseiller du Roi, lieutenant-général civil et criminel de M. le bailli de Rouen en la vicomté d’Auge.
Je trouve encore Pierre Lambert, écuyer, sieur de St-Mars, qui était, je pense, le fils des deux précédents. Il eut pour femme noble dame Marie-Benoiste Gouhier, veuve en 1772, suivant des pièces de procédure dirigée par elle contre M. de Bardouïl de Soyeuse, son beau-frère.

38 -LA MOTTE EN AUGE
rattachée à Saint-Pierre-des-Ifs le 21-02-1841.

Election de Pont l’Evêque sergenterie de St Julien le Faucon
25 feux taillables

Patronage :

XIVe, XVIe et XVIIIe : Prior Ste Barbare

Sous l’invocation de St Michel

Curés:
Gervais 1764
de Gandelas 1774
Trinité 1785/1789

N. curé de la Motte : de gueules à un calice d’or (d’Hozier 334)

Insinuations:
L’église de la Motte est détruite et la paroisse réunie à celle de St Pierre des Ifs. La cloche dont l’inscription est intéressante se trouve dans le clocher de cette dernière église.
Une habitation moderne sans aucun intérêt a remplacé le prieuré.
Je serai disposé à voir l’origine de la paroisse de la Motte dans la vente faite par Nicolas Le Roux en 1221, à Nicolas de La Motte de toute la terre qu’il tenait de son père dans le fief Osmond Roux paroisse de St Pierre de Hys à charge d’une rente pour entretenir le luminaire de l’église de Hys le jour de la fête de la purification.

Ni Montfaut ni les élus de Lisieux ne font mention de familles nobles résidant à La Motte en Auge et comme un très grand nombre de fiefs a porté ce nom, il est difficile de faire avec certitude une attribution relative à celui-ci.

Est-ce de notre fief qu’était seigneur un Le Chevalier seigneur de La Motte qui maria sa fille Philippe en 1456 à Gilles de Nollent (de St Contest) seigneur d’Eschaufour en Auge ? d’où sortirent 2 fils et 2 filles ? (Lachesnaye Tome XI -Vr Nollent)

Est-ce également ce fief que possédait Esmes Labbey, seigneur de La Motte demeurant à Hotot, fils de François Labbey qui fit bâtir en 1577 le château de la Roque ? (Lachesnaye Tome VIII p342 et suivantes)

La seule famille que je trouve avec certitude avoir possédé la terre de La Motte ou au moins d’être qualifiée de seigneur de la Motte est la famille de Bréard, seigneurs de La Motte et des Isles, élection de Pont l’Evêque, à laquelle Chevillard donne des armories : écartelé au 1er et 4e d’azur aux besants d’or et au 2e et 3e d’argent à une moucheture de sable.

La cloche de La Motte maintenant dans le clocher de St Pierre des Ifs, qui est datée de 16O7, porte le nom de Pierre Bréard, écuyer et de Damoiselle Catherine de Grieu, sa mère.

Une sentence du Vicomte d’Auge du 18 juillet 1667, mentionne Jacques Bréard, écuyer, sieur de La Motte.

Pierre et Guillaume Bréard à Fouquarville sergenterie de Ste Mère Eglise, élection de Carentan, furent imposés à la taille par Montfaut en 1463

Il a dû exister autrefois à La Motte une maladrerie car on lit dans un titre de 1450 la mention suivante :
… un quemin tendant du hamel es osoutz à la maladrerie de la Motte.

Religiosi archidiaconatus de Algia – Prior de Mota
Le patronage en appartenait au prieur et religieux de Ste Barbe en Auge qui possédait aussi la baronnie de La Motte.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.

La paroisse de La Motte est réunie à celle de St-Pierre des-Ifs.
L’église, entièrement détruite, avait rang de prieuré et était à la nomination du prieur de Ste-Barbe. Elle avait
pour patron saint Michel et se trouvait comprise dans le doyenné de Mesnil-Manger, le plus considérable de tout
l’évêché de Lisieux. Sa population n’était pas nombreuse: au XVIIIe siècle, elle ne se composait que de 26 feux, dont
1 privilégié : environ 130 habitants.
La seigneurie de La Motte, qui fut même qualifiée de baronnie, appartenait dès le XIIe siècle aux religieux de Ste-Barbe. Cependant on trouve, au XVIIIe siècle, plusieurs membres de la famille Bréard prenant le titre de seigneurs de la Motte. Le nom de l’un d’eux, Pierre Bréard, figure sur la cloche de l’église, datée de 1607, transportée à St Pierre-des-Ifs. Son fils ou petit-fils, Jacques Bréard, escuyer, seigneur de la Motte, est mentionné dans une sentence du vicomte d’Auge, du 18 juillet 1667. Cette famille paraît être originaire de la Basse-Normandie. Pierre et Guillaume
Bréard furent trouvés par Montfaut, en 1463, à Foncarville, sergenterie de Ste-Mère-Église, élection de Carentan.

– Fonds STURLER :
45 E Saint-Pierre-des-Ifs mai 69
église ext 1 pellicule.
int choeur 1 pellicule.

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