SAINT PIERRE sur DIVES

NOTES sur :- SAINT PIERRE SUR DIVES – 14654
DONVILLE SUR DIVES Réunie pour partie à Escures sur Favières et pour partie à Saint Pierre sur Dives – 27 mars 1858.
CAREL Rattaché à Saint Pierre sur Dives – 13 février 1845.

Sergeanterie de Saint-Pierre-sur-Dives. La sergeanterie noble de Saint-Pierre-sur-Dive, p.p. Mre Le Maignen, escuyer.
Le firf de Saint-Pierre-sur-Dives p.p les abbés et regilieux dud.lieu.

1 – Bibliographies
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives SHL.
4 – Cour de l’Elu.

1 – Bibliographies.

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Abbaye: Iconographie abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives Monasticon Gallicanum.
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Livre des choses notables= A.D. Calvados H 7030; Publié par René-Norbert SAUVAGE, L’Abbaye…, 1926
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« Conservatoire du fromage. Le Dr Lacagne : ‘Je ne veux rien verser’ « , Ouest-France, 25 avril 1989
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PAUMIER Solange et Henri : Moulins et tanneries de Saint Pierre sur Dives. Bull du Foyer rural du Billot n°70 juin 2000.
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PLANCHER, Observations sur la demande des Fermiers-Herbagers du Pays d’Auge en résiliation de leurs baux, sur le prétexte des révolutions arrivées depuis le mois de juillet 1789, Par Me Plancher, avocat à St.Pierre-sur-Dives , Caen, Impr. Le Roy; à St. Pierre-sur-Dives chez l’auteur, 1790, in-8°, 21 p.
ROSTAND André, « L’œuvre architecturale des Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur en Normandie (1616-1789) », BSAN, XLVII, 1939 (1940), pp. 82-224, XVII pl. h.t.; pp. 193-196
« Saint-Pierre-sur-Dives » in CAF, t. I, 1908 (1909), pp. 278-299
Saint-Pierre-sur-Dives en images, s.l.s.d. (Saint-Pierre-sur-Dives / Imp. Maury, 1994), 20 x 28, 157 p. ill.
P.-J.-B. VANDON, Adresse aux Français, s.l.s.d.n.n., In-12, 16 p.
[ A la fin, cette note ms.: « Ces réflexions furent rédigées par P.-J.-B. Vandon, curé à Saint-Pierre-sur-Dives, département du Calvados, et répandues à profusion le 4 mai 1793 pour arrêter le progrès de l’athéisme et les fureurs du fanatisme. P.J.B. Vandon. « En tête du titre, cette note de la même écriture : « Envoi fait au citoyen L.M. Réveillère Lepeaux. »Le titre est ainsi modifié : Réflexions adressées aux Français au commencement de la persécution exercée contre les cultes ](B.M. Caen, Lavalley)
WEBRE François : « Les tanneries à Saint-Pierre-sur-Dives – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 10, page 40.
WEBRE François : « Les tanneries à Saint-Pierre-sur-Dives » in Catalogue de l’Exposition Les Artisans du Cuir – BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 33, Mars 1991, pp. 51-52
WEBRE François : Enquête : la repasseuse. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°5B, juin 1984.
Foyer Rural du Billot – Histoire & traditions populaires, – Juin 2018 (n° 141) Le Manoir de l’Elu ;

2 – Pièces Justificatives :

Ce bourg est différent des autres car il est le seul bourg « à banlieue » mentionné dans nos documents. En 1108, Henri Ier confirmant les possessions de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, dit « …concede, et confirmo quicquid Lescelina, comitissa,… et antecessores mei ad edificandam eamdem abbatiam disposuerunt et donaverunt, videlicet burgum et villam que dicitur ad Sanctum Petrum supra Divam » , que nous traduisons par «le bourg et le village de Saint-Pierre-sur-Dives » et non par « ville », car le sens de « ville » était rendu à cette époque par le terme « civitas » ou par celui plus littéraire de « urbs ».
Ce bourg était un bourg monastique placé sous la protection de l’abbaye, protection qui s’étendait aussi aux alentours, à la « villa », à la banlieue.
Devons-nous considérer cet acte de 1108 comme « l’acte de naissance de ce bourg ? L’ « Histoire abrégée de la fondation de l’abbaïe de Notre-Dame-de-1’Epiné de Saint-Pierre-sur-Dives et des choses mémorables arrivées depuis sa fondation jusqu’à présent » révèle en première page que « après avoir épousé la fille de Turchitille, nommée Lesceline, le comte Guillaume résolut de faire sa demeure dans le bourg de Saint-Pierre-sur-Dives ; pour cet effet, il y fit bâtir un château » : d’après ce passage Saint-Pierre-sur-Dives aurait été dotée d’un bourg dès la fin du Xe siècle et le château de Saint-Pierre-sur-Dives aurait été construit dans le bourg préexistant. Mais ni A. du Monstier dans sa Neustria Pia, ni la Gallia Christiana ne parlent d’un bourg à Saint-Pierre-sur-Dives avant le diplôme de 1108 de
Henri Ier. Le rédacteur de cette Histoire abrégée, certainement un clerc, a fait un anachronisme : il a dû s’inspirer des deux diplômes de Henri Ier et, à tort, a qualifié Saint-Pierre-sur-Dives de bourg avant 1001, avant la mort du comte Guillaume, alors qu’il aurait dû employer les termes de vicus ou de villa. Mais si, ainsi qu’on le dit couramment, Henri Ier a rapporté dans son diplôme de 1108 les termes de la charte de fondation de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives qui aurait été dressée ou signée par Guillaume le Conquérant, le bourg de Saint-Pierre-sur-Dives serait alors une création du milieu du XIe siècle.
Contrairement aux autres bourgs pour lesquels nous ne possédons que de très rares mentions de leur survie, le bourg de
Saint-Pierre-sur-Dives est attesté dans plusieurs autres documents du XIIIe siècle.

c. 1181-1206 – Vendeuvre
R. d’Ivry (de Ivreio), et Hugues, archidiacre d’Evreux, font un accord (dont la date n’est pas indiquée) entre Alvarède, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives, et Foulques de Vendeuvres, au sujet de deux gerbes de la dîme et du patronage de l’église de Morières, qui furent conservés audit Foulques, moyennant une redevance d’une livre d’encens, ainsi qu’une mine de froment, une d’orge, et trois autres d’avoine (Le sceau brisé)
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, 1834, N° 4, p. 252

1186 – Saint-Ouen-le-Pin
Alvared, abbé de Saint-Pierre-sur-Dives échange avec Robert, abbé du Val-Richer l’église de Saint-Ouen-le-Pin contre celle de Quatre-Puits et sa vavassorie.
= DU BOIS L. (1845), t.II, p.118, d’après Gallia Christiana.

1207 – Vendeuvre
Accord en 1207 entre l’abbé de Saint-Pierre-sur-Dives et Foulques de Vendeuvre, terminé par l’official de Lisieux, au sujet de la dîme et du patronage de Morières, en présence de Raoul Aioulf et de Guillaume de Séez, chanoines de Lisieux; de Guillaume de Livet, diacre, de Ranulf de Bretteville, prêtre, de Jean de Saint-Germain, moine; d’Estienne Risdebeuf; de Roger Dacvill, de Guillaume Neveu; de maître Gervais et autres.
= LECHAUDE d’ANISY, Abbayes du Calvados dans MSAN, t. VII, p. 253. N° 8.

1354, Terme Saint-Michel
Rôle des impositions affermées de la vicomté de Falaise (Incomplet du début. Concerne les recettes des sergenteries de Falaise -en partie -de Thury, de Saint-Pierre-sur-Dives – en partie – Jumel es Bruns, de Montagu, de Bretteville-sur-Laize, puis les dépenses.
= B.N Fr. 26000, 299-302.
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Juin 1963, n° 408.

1381, 1er décembre
Information de Michel Jourdain, lieutenant de Guillaume Mauvinet, bailli de Caen, et de Regnaut Bigaut, vicomte de Falaise, sur la diminution de valeur des biens tenus en fiefferme par Henri de Thiéville: moulin d’Ouville-la-Bien-Tournée et bois Frémin Le Picart en la sergenterie de Saint-Pierre-sur-Dives.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 159.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 17.

1382, 4-10 juillet
Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise pour la mise hors de garde de Robinet du Neubourg, écuyer, né en 1362, fils de Bidault du Neubourg, chevalier, mort à Saint-Pierre-sur-Dives en 1362.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, pp. 165-166.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 18.

1384, 24 avril
Information de Regnault Bigaut, vicomte de Falaise sur la valeur des biens qui appartinrent à Colin Agnelley, dit Taquet, écuyer, condamné vers 1358 pour crime de lèse-majesté, sis à Ecots, Vieux-Pont, Mittois, Boissey, Saint-Pierre-sur-Dives et Courcy.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 183.
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 19.

1391, 26-30 août
Information de Guillaume Le Diacre, vicomte de Falaise, sur l’âge de Colin Bonnechose, écuyer, pour la mise hors de garde noble de sa femme Jeanne de Guisay, née à Saint-Pierre-sur-Dives en 1366 ou 1367, qui était avec sa sœur en la garde du roi à cause du fief de Hiéville.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 7, p. 21
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967, p. 26.

1469, 31 mai
Fieffe de terres par Guillaume de Courcy, chevalier, baron du lieu, Jean Santon, de Mittois.
Acte de Guilbert Charles, garde du sceau des obligations de la vicomté de Saint-Sylvain, passé devant Guillaume Troterel et Jean Guerpin, tabellions à Saint-Pierre-sur-Dives.
= Bibl. mun. de Rouen. g 209 (2)
+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle

1835. – archives SHL.1F873 :
1835 : BEUVRON : route de Dives à St Pierre sur Dives. concerne aussi Putot en Auge.

1836. – Archives SHL.1F874 : 1836 : chemin de Saint Pierre sur Dives à Sallenelles.

3 – Archives ShL:

Mémoire de maitrise sur « L’Hôtel-Dieu de St-Pierre-sur-Dives au Moyen-Age » soutenu en 1988 par Mme Claudine Mombrun, née Barbedette. Sur Ordinateur de la ShL.

Carnets de Charles Vasseur :
« Paroisses hors Evêché de Lisieux »
voir :
Justice de l’abbaye de St Pierre – Basnage I – 69
Curé de St Pierre
Chevillard
D’Hozier 523
Les Halles – Annuaire Normand 1857 p.416,
Annuaire Normand 1849 p.150,
Annuaire Normand 1853 p.40,
Exposition de Falaise p.7 n°70,
Académie de Rouen 1832 p.249
Bulletin Monumental 1865 p.49
Musée des Antiquaires de Normandie p.102 n°534 et p.116 n°644,
D’Estaintot – Histoire d’Estouteville p.3,
L. Delisle -Echiquier p.84 n°336 – p.122 °521 – p.189 n°822,
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome 23 p.266 n°1421,
Annuaire Normand 1865 p.140 p.45 (cloches)
Annuaire Normand 1866 p.514 – 525,
Annuaire Normand 1867 p.512
Histoire du Val Richer p.59
L. Du Bois – Recherches sur la Normandie p.240 à 250,
Catalogue du Musée de Rouen 1868 p.67 n°8
Bulletin des Antiquaires de Normandie:
Tome I p.133 et suivantes
Tome II p.598,
Tome III p.436,
Tome IV p.84
Mémoires des Antiquaires de Normandie Tome 26 p.365,
Annuaire Normand 1868 p.526 et 1869 p.510 à 513,
Bulletin Monumental 1854 p.433,
Formeville Tome I et tome II p.26-89.
L. Delisle – Catalogue des Actes d Philippe Auguste n°816-817
Comte de Beaurepaire – St Pierre sur Dives vers 1850
Archives du Bibliophile janvier 1869 p.25 art 335
Viollet le Duc – Dictionnaire d’Architecture Tome II p.267
Annales Bénédictines de Mabillon
Vue dans le Monasticon Gallicanum Bibliothèque Ste Geneviève à Paris Tome I
Bibliothèque nationale (Collection topographique -Calvados -Deux petites vues générales récentes, lithographies de St Pierre sur Dives ; l’une présente l’état de la ville en 1798 et l’autre de 1839)
Bibliothèque Nationale – Histoire de la fondation de l’abbaye Notre Dame de l’Espiney de St Pierre sur Dives)
Archives du Calvados – Abbaye de St Pierre sur Dives ; archives de 1541 à 1780 14 liasses 126 chartes.

Insinuations

Arrest de la Cour de Parlement de Rouen au sujet d’un procès entre les religieux, prieur et couvent de l’abbaye de St Pierre sur Dives, ordre St Benoît, appelants, comme d’abus de sentences rendues par le Sieur Evesque de Seez. La première du 5 janvier 1680 par laquelle il avait ordonné que pour la nécessité et utilité des habitants du hameau de Berville l’église dudit lieu demeurerait à l’avenir séparée de l’église paroisse de St Pierre sur Dyves 1681

Par arrêt rendu le 23 février 1748, il a été jugé qu’un seigneur Haut justicier, qui ne pouvait prouver que depuis l’érection de sa haute justice il y eut jamais eu d’Avocat Fiscal, n’avait pas le droit d’en établir un : entre les officiers de la Haute Justice de St Pierre sur Dives, le sieur Lailler, procureur fiscal et les avocats intervenants, contre Monseigneur l’Evêque de St Paul Trois Châteaux, abbé de St Pierre sur Dives, et le sieur Brudelle pourvu de l’office d’avocat fiscal.
(La tournerie – Traité des Fiefs de Normandie p.61)

Description de l’église abbatiale, des constructions venant de l’abbaye et des Halles.

St Pierre sur Dives était autrefois un modeste village connu sous le nom de l’Epinay (de Spineto). Lors de l’invasion des Normands, l’église dédiée à St Pierre, le prime des Apôtres, avait pour pasteur St Wambert, qui fut mis à mort par ces pirates, et mérita ainsi par la suite d’être élevé sur les autels (voir Bollandistes Tome V p.225 du mois de juin).
A la fin du Xe siècle le fief de l’Epinay appartenait à Guillaume, fils naturel de Richard sans Peur. Après sa mort la comtesse Lesceline, changea le château féodal que son époux avait fait construire, en un monastère de religieuses de l’ordre de St Benoît qui, n’ayant pu s’y accommoder, furent transférées par l’autorité de Hugues évêque de Lisieux, l’un des fils de la comtesse, en un autre monastère qu’elle fit bâtir et dota richement au faubourg de la même ville.
La comtesse mit alors à St Pierre sur Dive une communauté de religieux bénédictins, qu’elle avait obtenue d’Isembert, pour lors abbé de la Sainte Trinité de Rouen, sous la conduite du Vénérable Aymard qui en fut institué le premier abbé l’an 1046.
L’église cependant ne fut dédiée que le 1er mai 1067, en présence de Guillaume le Conquérant (citation d’Ordéric Vital en latin) (voir : D. Pommeraye in 4° p.75)
C’est alors, paraît-il, que le prince donna aux abbés la crosse et le titre de Comtes de St Pierre sur Dives.
Les successeurs du Conquérant ne montrèrent pas tous la même bienveillance que lui pour le monastère. Voici une longue citation d’Orderic Vital qui relate des faits qui se passaient en l’en 1106 (Livre XI, traduction Guizot Tome IV p.188) ; « Alors Foulques, abbé de St Pierre sur Dives, mourut en A,ngleterre à Winchester le 3 des nones d’avril (3 avril) ; et un certain Robert, homme de rien, ayant donné au duc cent quarante marcs d’argent, lui succéda par intrusion ;;; Aussi les moines s’enfuirent-ils loin de ce loup dévorant …Il bâtit sur le bord de la Dive une forteresse dans le couvent même ; il y réunit une troupe de soldats, et fit du temple de Dieu une caverne de brigands. Il vendit les ornements ecclésiastiques… et ce châtelain simoniaque en employa le prix à soudoyer ses satellites »
« La même année, comme nous l’avons dit, le roi Henri vint au printemps en Normandie, et réclama l’héritage paternel que des parjures, des brigands et des hommes sans aveu, opprimaient outre mesure … Robert, abbé intrus de St Pierre sur Dives, joignit aux autres crimes dont il était coupable, l’attentat pervers de Simon Judas. Il convint à Falaise avec le duc Robert et ses seigneurs qu’il leur amènerait bientôt le roi Henri avec un petit nombre des siens et dit qu’il fallait se tenir prêt à la recevoir. Ayant ainsi disposé sa trahison, l’abbé Robert se rendit à Caen, alla trouver le roi et lui dit avec les apparences de l’amitié « si vous voulez venir avec moi, je vous rends la place que je possède sur la Dives » Le roi ayant accepté sa proposition avec plaisir, il ajouta « Il n’est pas nécessaire de mener avec vous une grande armée, de crainte que l’on entende le bruit de la multitude, et qu’on ne mette des obstacles à notre entreprise. J’ai dans la place un petit nombre de vassaux qui me sont entièrement dévoués. »
Le roi se leva donc nuitamment avec sept cent chevaliers, courut à cheval toute la nuit et dès l’aube du jour se trouva près de St Pierre sur Dive. Sur ces entrefaites Rainaud de Varenne et le jeune Robert d’Estouteville, fils de Robert dont je viens de parler, s’étaient d’avance établis dans la place avec cent quarante chevaliers ; au lever de l’aurore, ils accueillirent avec des moqueries et des injures, le Roi qui s’approchait.
Henri, voyant le piège, ordonna dans son courroux de livrer aussitôt l’assaut à la garnison. Les chevaliers du Roi firent à l’instant même une attaque vigoureuse et ayant lancé du feu brûlèrent le château et le couvent. Alors Rainaud et Robert, jeunes chevaliers pleins de bravoure et plusieurs autres guerriers furent faits prisonniers. Beaucoup d’autres qui s’étaient réfugiés dans la tour de l’église y furent brûlés…
Alors on prit le traître, l’abbé Robert, et l’ayant comme un sac jeté en travers sur un cheval on le conduisit en présence de Henri.
Cet apostat ayant été relâché, s’enfuit honteusement en France, d’où il était originaire …
Cet évènement ne put qu’envenimer la querelle des deux frères. Le Roi Henry se montra cependant généreux.
Il rendit la liberté à Rainaud de Varenne et à tous ceux qu’il avait pris dans l’église de St Pierre sur Dives, et fit vœu de rebâtir cette basilique qui avait été brûlée…
En effet il jeta les fondements du nouveau monastère, et particulièrement d’une église qui peut passer pour une des belles de la province. En même temps il confirma, par une charte, les privilèges et possessions des religieux. On y voit que dès cette époque ils possédaient des biens à St Aubin sur Algot, Thiéville, Ste Marie et St Martin d’Ouville, Neuvi, Fresnay, Bazoches, Quevilly et Couronne sur la Seine, Vieuxpont, Mesnil-Gérald, Jort, Ponts (Ponts de Dives), Biéville, Caudecôte, Ammeville, Neuvilette, Réveillon, Colandon etc, avec haute, moyenne et basse justice sur le bourg et la terre de St Pierre sur Dives, à la réserve des plaids de l’Epée.
Une autre charte du même prince de 16 ans postérieure, montre avec quelle rapidité s’accroissaient les richesses du monastère, que tous les seigneurs du voisinage s’empressaient de combler à l’instar de sa noble fondatrice. Il serait trop long de donner le détail des acres de terre, dîmes, moulins, églises et autres droits honorifiques dont on se dépouillait à l’envie et l’énumération des paroisses où ils étaient situés forme déjà une longue liste : Boissey, Harmonville, Boudeville, Ammeville, Bretteville, Hiéville, Victot, Castillon, Ouville, Donville, Nonantel, Corday, Ecouché, Couliboeuf, St Georges en Auge, Ecots, Neuville, Grisay, Auquainville, le Bourg-Théroude, Louvigny, Percy, Heurtevent, Silly, Louvagny et Vieuxpont.
D’autres chartes nous apprennent aussi que les donations ne cessèrent d’arriver, et les abbés qui se succédaient mettaient tous leurs soins à augmenter le bien être et la richesse de la royale abbaye. On peut ajouter aux listes déjà si longues : les dîmes de St Ouen le Paingt qui furent échangées en 1186 avec l’abbaye du Val Richer, pour des terres situées à Morières ; la dîme du Moulin de Morteaux données en 1024 ; des terres à Berville en 1249 ; des rentes à Boissey en 1251 ; St Pierre sur Dives 1252 ; Viette 1269 et 1287 etc., etc. …
Cependant l’œuvre de reconstruction entreprise par le Roi Henry Ier suivait lentement son cours et à l’exemple de prince tous voulurent suivant leurs moyens y contribuer largement. En 1145 on construisait l’église ; Haimon était alors abbé et il a laissé une lettre qui fait bien voir l’élan et l’énergie avec lesquels on poussait à bonne fin les plus grandes entreprises au Moyen-Age : « C’est un prodige inouï, dit-il, que de voir des hommes puissants, fiers de leur naissance et de leurs richesses, accoutumés à la vie molle et voluptueuse, s’attacher à un char avec des traits et voiturer les pierres, la chaux, le bois et tous les matériaux nécessaires pour la construction de l’église sacrée. Quelquefois mille personnes, hommes et femmes, sont attelés au même char, tant la charge est considérable et cependant il règne un si grand silence qu’on n’entend pas le moindre murmure. Quand on s’arrête dans les chemins, on parle, mais seulement de ses péchés dont on fait confession avec des larmes et des prières ; alors les prêtres engagent à étouffer les haines, à remettre les dettes etc. … S’il se trouve quelqu’un assez endurci pour ne pas vouloir pardonner à ses ennemis, et refuser de se soumettre à ces pieuses exhortations aussitôt il est détaché du char et chassé de la sainte compagnie.
(quelques lignes en latin tirées de Bourasse – Histoire des Cathédrales de France)
Cette construction n’est point parvenue entière jusqu’à nous. On verra plus tard la description des retouches postérieures qu’elle a subies. Le monastère était dès lors considérable et le nombre des vassaux qui étaient venus se grouper à son ombre était assez grand pour lui donner le titre de bourg clos avec une banlieue, comme Cambremer, Dives, Lisieux et les autres localités importantes.
Lors de la Conquête du Roi Philippe-Auguste au commencement du XIIIe siècle, le rôle de l’abbaye de St Pierre sur Dives dut être tout passif : l’histoire n’en parle point.
En 1250 le 2 des Kalendes de juillet, Odon Rigault, archevêque de Rouen vint faire sa visite pastorale dans le monastère Il y trouva 30 moines, tous prêtres, excepté trois. Ils avaient un actif de 2000 livres de revenu et en outre 30 marcs d’Angleterre, fournies par deux prieurés qu’ils possédaient dans ce royaume.
Ila avaient à servir 40 livres de pensions. Neuf années plus tard, l’archevêque fit une seconde visite ; le 6 des kalendes de septembre 1259, le chiffre des moines et celui des revenus avaient été croissant ; ils étaient 36 et jouissaient de 3000 livres de revenu. Le Prélat nous donne en outre un renseignement précieux pour l’archéologie : claustrum, dit-il, non poterat servari propter operarios.
Mais déjà le terrible fléau de la guerre approchait. On connaît les terribles luttes des Rois d’Angleterre et de France.
C’était en l’an 1417 le roi d’Angleterre étant arrivé à Trun le 4 octobre, jugea à propos de faire saisir par un nommé Pierre de la Lande, les revenus des bourgs de St Pierre sur Dives, Courcy, Troarn et Ste Barbe, sans que l’on voie cependant qu’il eut reçu aucune provocation. (Bulletin Monumental Tome VI p.223)
Aussi lorsque vingt ans plus tard les Français revinrent en conquérants dans le pays, Robert de Rupierre qui tenait la Grosse Abbatiale depuis 1418, et l’investiture de roi des Anglais : « Tint le fort dans son abbaye où les habitants du bourg et des environs se retirèrent et il paraît qu’il y fut tué le 4 janvier 1447, époque certaine de sa mort et de l’incursion des gens de guerre audit bourg. Il est enterré au milieu de la chapelle de Ste Catherine où l’on voit sa tombe, ses armes et son épitaphe. » Lachesnaye Tome XII p.394)
Les dernières vicissitudes n’étaient pas arrivées. En 1528 il fallait rebâtir l’église et une partie des bâtiments de l’abbaye, mais non sans laisser néanmoins de très notables parties de constructions anciennes
Puis vinrent les guerres de Religion. En 1667, la Congrégation de St Maur en prit possession, pour être chassée 120 ans plus tard par le Révolution.
Comme comte, c’est-à-dire comme l’un des Grands Vassaux de la Normandie, l’abbé de St Pierre sur Dives avait séance à l’Echiquier.
L’antique blason de l’abbaye ne peut celui que lui attribue d’Hozier, le grand fabricateur et qui sent trop une origine moderne : de France au lambel de 3 pendants de gueules chargé de 3 tours d’or crénelée, une sur chaque pendant (112)

1282 – 2450 – Arrêt portant qu’un accord fait entre le Roi et l’abbaye de St Pierre sur Dives au sujet du plaid de l’Epée ne s’étend pas aux possessions de l’abbaye dans le baillage de Rouen. (Olim II f°63) Archives de l’Empire – Actes du Parlement Tome I p.233.

1290 – 2685 – Arrêt ordonnant à la requête de l’abbé de Notre Dame de St Pierre dur Dives, au bailli de Caen de cesser de tolérer des juifs dans la ville de St Pierre malgré l’opposition de l’abbé. (Olim II f°84) Archives de l’Empire Actes du Parlement Tome I p.263.

Saint Pierre sur Dives offre pour le marché un champ clos avec portes. J’ai vu à Gien quelque chose d’analogue. Fécamp rappelle la même disposition (Glanville – de Fécamp à Rouen p.154-155).

Description d’une cloche de St Pierre sur Dives
Messire Claude Ignace Joseph de Simiane, évesque et comte de St Paul Tris Châteaux, prince de CHabrière, abbé et comte de St Pierre sur Dives m’a baptisée et nommée du nom de la patronne de cette abbaye pour laquelle il a toujours une dévotion singulière Marie est donc mon nom.
Mrs Claude et Nicolas les Dubois m’ont faite en l’année 1725.

On trouve dans le clocher de Vendeuvre une des cloches de l’abbaye de St Pierre sur Dives :
L’an 1681 St Placide – Jeahn Aubert m’a faite
(communication du curé au Dr Billon 1859)

La Société des Antiquaires de Normandie possède dans son musée deux sceaux de l’abbaye de St Pierre sur Dives.

Abbés de St Pierre sur Dives:
01 Aimard mort en 1078,
02 Fouques qui fut exilé,
03 Benoît,
04 Etard,
05 Fouques, réintégré et mort en 1106,
06 Robert Ier chassé par le Roi Henry
07 Radulphe, mort en 1111,
08 Richard Ier de l’Aigle,
09 Haimon, construisit l’église,
10 Warin,
11 Alvered Ier,
12 Richard II, mort en 1167,
13 Rainier,
14 Alvered II
15 Simon Ier,
16 H.
17 Jacques nommé en 1230,
18 Nicolas,
19 Jean Ier,
20 Jacques II,
21 Pierre Ier 1274,
22 Jean II
23 Jean III
24 Guillaume Ier de Fariac, abbé en 1310,
25 Geoffroy,
26 Jean,
27 Ranulphe,
28 Herbert,
29 Jean V 1363/1378,
30 Simon II,
31 Guichard de Salis, transféré en 1394,
32 Jean VI de Benoison 1395/1410,
33 Jean VII le Verrier 1410,
34 Robert II de Rupierre mort en 1447,
35 Jacques IV le Meusnier,
36 Jean VIII le Cordier 1454,
37 Richard Olivier de Longueil, cardinal mort en 1470,
38 Guillaume II Guarin 1470/1501,
39 Jacques V de Silly, mort en 1539,
40 Claude de Longwy, cardinal de Givry, se démit en 1548,
41 Odet de Bretagne,
42 Charles Ier de Bourbon, archevêque de Rouen 1553/1572,
43 Pierre II Girard 1584,
44 Jean IX de Vauquelin de la Fresnaye 1585/1599,
45 Charles UN Vauquelin 1599/1637,
46 Alexandre de Bréauté 1637/1657,
47 Georges Dunot, mort en 1699, s’était démis auparavant,
48 d’Espagne 1698/1699,
49 François Blouet de Camilly 1699/1723,
50 Claude Joseph Ignace de limiane 1723/1767,
51 de Sainte Aldégonde 1768.

Documents inédits – architecture monastique Tome II p.418
Colombiers
« Celui de ces petits édifices qui nous apparu le plus ancien est dans la vue de l’abbaye de St Pierre sur Dive, dont la fondation, comme on le sait, date de 1046.
Ce colombier est une tour ronde élevée sur une base conique ; le sommet est entièrement ouvert et sans toit. Les trous pour loger les pigeons sont disposés comme dans les colombiers modernes. En donnant un écoulement aux eaux pluviales qui tombaient dans cette tour, le sol devait être nettoyé de lui-même ; on évitait ainsi la malpropreté qui engendre des maladies dans nos pigeonniers ; l’épaisseur considérable des murailles semble indiquer que les animaux pouvaient se placer très profondément dans leurs nids et éviter ainsi d’être incommodés par la pluie et par le froid. » voir la collection du Monasticon Gallianum – (en marge un croquis du colombier)

Chapelle St Michel à St Pierre sur Dives.

Le Cicerone de St Pierre ou Recherches historiques sur St Pierre sur Dives et son abbaye par Monsieur J.M Hurel, régent au Collège de Falaise – St Pierre. Duchesne, libraire, éditeur 1 volume in-12 de 116 pages.
Extraits :
Reconstruction de l’église par l’abbé Jacques de Silly 1528.
Les fenêtres de la lanterne centrale furent ouvertes et vitrées en 1692.
Elle fut rebâtie en 1748 par le prieur D. Delaunay.
Stalles remarquables avec blasons.
Fenêtres du rond point détruites avec leurs vitraux par un ouragan en 1705, rétablies 3 ans après.
Retable doré et Christ de Jean Gougeon d’Argentan.
Tombeau de Lesceline. Avant la révolution on y lisait sur une plaque de cuivre….(inscription en latin)
Cette tombe datait de 1686, alors que les religieux firent exhausser le sanctuaire.
Vierge de Jean Gougeon.
La chaire date de 1709.
L’abbaye formait un carré au midi de l’église. Les bâtiments furent rebâtis en 1694 et achevés en 1719.
Le cloître comptait 32 arcades plein cintre et datait de 1748.
Le bourg fut fortifié par Thomas Dunot, sieur d’Harmouville, sous Charles IX. Il y avait trois portes à l’extrémité des rues Dubosq, de Lisieux et de Falaise ; les deux premières démolies vers 1756 et l’autre un peu avant la Révolution.
Thomas Dunot mourut le 18 mars 1609 et fut enseveli dans la chapelle St Michel au pied de l’autel.
Cette famille est originaire du Portugal, le premier qui parut à St Pierre sur Dives en 1518 est Guillaume Dunot qui en 1572 épousa la fille de Pierre du Fourel seigneur d’Ecajeul, père du précédent. Thomas eut pour fils Jacques et Nicolas ; le premier eut 17 enfants, l’autre 15, presque tous morts au service des rois Louis XIII et Louis XIV.
Cette famille se divisa en branches du Quesnay, de la Damnerie et St Maclou.
Messire J. Alex Dunot de St Maclou, baron de Vieux-Pont, seigneur de Catillon et de Houlbec, chevalier de St Louis en 1776.
d’azur au chevron d’or accompagné de 3 merlettes d’argent, varient avec 3 roses en chef ou posées sur un chef ou sur une trangle, ou soutenue d’une trangle.
Georges Dunot était en 1666 comte et abbé de St Pierre, petit fils de Thomas. Il reconstruisit l’abbaye.
L’Hôpital fut fondé en 1215 et la construction datait de cette époque et fut démolie en 1538.
L’église paroissiale fut démolie par autorisation du 13 pluviôse en XI.
La Cour l’Elu, manoir en pierre du XVIe siècle sur le bord de la rivière.
Les Halles dateraient de 1528 et composeraient des cintrages des voûtes de la nef refaites par de Silly.

L’église de l’hospice a été détruite il y a deux ans. Elle renfermait des sculptures très délicates qui annoncent le temps de St Louis. (Inspection des Monuments historiques – de Caumont Bulletin Tome 10 p.192.)

La population de St Pierre sur Dives était assez considérable pour les gens des divers métiers puissent se former en corporations à l’instar de ceux de Lisieux, Orbec et Vimoutiers.
Voici les blasons dont d’Hozier avait gratifié chacun :
Boulangers : de sable à 2 pelles d’argent posées en sautoir, chargée chacune de 3 Tourteaux de gueules (131),
Bouchers : d’argent à un couteau de sable posé en pal (128),
Chandeliers : d’azur à 3 cierges d’argent allumés de gueules posés en pal (129),
Cordonniers : de sable à un couteau à dextre et un tranchet à senestres, le tout d’argent et emmanché d’or (127),
Tanneurs : de sable à 2 couteaux de tanneur d’argent emmanchés d’or, posés en sautoir (155),
Barbiers : de gueules à un rasoir d’argent emmanché d’or, posé en pal, accompagné à dextre et à senestre de 2 besants d’argent (156).

Lors de la Recherche Montfaut trouva un seul noble à St Pierre
Robin de Bernières.

Plus tard d’Hozier, mentionne :
Jean de May, procureur à St Pierre sur Dive : d’or à marbre de sinople à dextre de l’écu accompagné à senestre de 3 roses de gueules posées en pal (94).

Jarry, prêtre, curé d’Ecots est né à St Pierre sur Dives (Boizard)

C’est aussi la patrie de jean Baril, professeur de médecine à l’Université de Caen, qui a publié : livre de la physiologie et de la pathologie de l’Homme » digéré (?) par tables synoptiques, imprimé en 1653

Baril, médecin à St Pierre sur Dive à la fin du XVIe siècle – Bibliographe de Frère Tome I p.67.

L’abbaye de St Pierre sur Dives possédait une haute justice concédée probablement par la fondatrice et qui fut reconnue par le Roi Henri Ier dans sa charte de 1108. Elle ressortissait au Parlement de Rouen. Un bailli, un lieutenant, un procureur fiscal et un greffier en étaient les officiers.
On ne voit jamais que les Ducs de Normandie n’aient jamais eu de contestations avec les comtes-abbés à l’occasion de cette juridiction dont Henri avait du reste délimité les attributions.
Il n’en fut pas de même des Rois de France : on connaît leur tactique d’envahissement et d’absorption des prérogatives seigneuriales qui les entraînait infailliblement et logiquement aux plus terribles révolutions.
Les abbés soutinrent la lutte de tout leur pouvoir. Les registres des Olim en font foi. Si les Rois de France aident à la justice, leurs baillis de Caen, leur sergent à St Pierre se livrent aux abus de pouvoir les plus criants. (voir Olim Tome II p.178 XX – p.210 XXVII – p.268 Tome I p.486 VII – Tome II p.299 III)
Enfin après des siècles l’œuvre fut achevée et au XVIIe siècle le bourg avait une Juridiction Royale que représentait un vicomte, un lieutenant général, un procureur, un avocat et un greffier ; auxquels M. d’Hozier se hâta de donner un blason : d’azur à la tour d’or maçonnée de sable. (273)

On indique comme ayant servi de prétoire à cette antique juridiction une jolie maison en pierre sur le bord de la Dive, et qui doit être de la fin du XVe siècle. A l’un des angles est une tourelle octogone qui renferme un oratoire. Les poutres des appartements sont sculptées. Elle est dessinée et décrite sans l’Abécédaire d’Archéologie – tome II p.198.

Extrait des Pouillés du diocèse :
Archidiaconatus Algia – Viri religiosi
Abbas S. Petri super Dyvam pro omnibus bonis

St Pierre sur Dives – Itinéraire de Jean sans Terre 22 décembre 1201.

Lechaudey d’Anisy
7.2 – Robert Louvel de Morteaux donne en 1204 à l’abbaye toute la dîme de son moulin de Morteaux ; témoins : Richard de Bretteville, Richard et Robert de Douville, Robert Vilain, Robert Chevalier, Raoul Constantin.
13.6 – Etienne Coignifestu de Dunetot, prêtre, donne en 1249 à l’abbé et au couvent de Dives, tout ce qu’il avait à Dunetot, dans la paroisse de St Jacques de Berville et il reçoit 4 livres 10 sols tournois pour cette donation.
9309 – Onfroy Gallart donne en 1251 deux boisseaux de froment de rente à prendre dans son tènement de la Houssaye, paroisse de St Julien de Boissei.
90 – Nicolas de Castillon, fils de Robert de Castillon donne en 1252 à St Pierre sur Dives rentes et redevances que lui faisait Robert Tubold de Lambertivalle, et il reçoit 100 sols tournois pour cette concession.
22 – Guillaume de St Martin, écuyer, confirme en 1264 la donation de deux gerbes de la dîme de Morteaux faite par ses antécesseurs et remet également à l’abbaye une rente de 10 sols qu’il s’était réservée sur ladite dîme.
23 – Richard de Viette, écuyer, donne en 1269, pour l’aumônerie dudit monastère, une rente de 15 boisseaux d’orge, un chapon, deux pains et vingt œufs.
35 – Richard de Viette, écuyer, donne en 1287, pour la décoration du grand autel, une rente de 13 sols.

En 1222 l’Echiquier de la St Michel à Caen, interdit aux juifs d’acheter des immeubles à St Pierre sur Dive, dans la rue de l’église (Floquet – Echiquier Tome I p.83)

N° 3 – Echange fait en 1186 entre l’abbé du Val Richer et celui de St Pierre sur Dives, des dîmes de la paroisse de St Ouen le Paynel, qui appartenaient à cette dernière abbaye, contre des terres situées à Morières, dépendantes de l’abbaye du Val Richer.

N° 60 – Enguerand de Medavy, abbé de St Pierre sur Dives donne en fief à Raoul le Clerc, en novembre 1392, un hébergement et un jardin situés rue de l’Eau à St Pierre sur Dive pour 14 sols tournois de rente.

Henri V supprime en Angleterre les prieurés dépendant de l’abbaye de St Pierre sur Dive (Monasticon Anglicanum)

Olim Tome II p.178 XX – An 1281 – texte en latin
Olim Tome II p.268 VII – an 1287 – texte en latin
Olim Tome II 210 XXVIII – An 1282 – texte en latin
Olim Tome I p.468 VIII – An 1260 – texte en latin
Olim Tome II p.299 III – An 1290 – texte en latin

Recherche de 1666
Nicollas Dunot, sieur d’Arnouville, issu de Thomas, ennobli en 1622
Charles et Jean Dunot, sont de même famille.
Philippe Fortin, issu de Pierre, ennobli en 1593
Henry Georges de Mitois, ancien noble.
Nicollas Rasmes, sieur de la Mesleraye, issu de Jacques, ennobli en 1596.
Elisabeth Desjardins, veuve de Cezard de Vallois, sieur des Tostes, ancien noble

Bolland Tome V p.225
Texte en latin sur St Wambert.

Saint Anselme devenu abbé du Bec entroit quelques fois dans la conduite des autres monastères. Informé qu’un moine de St Pierre sur Dives étoit allé à Paris contre la volonté de son abbé, pour y faire ses études, et qu’il demeuroit dans le monastère de St Magloire, il lui ordonna de s’en retourner au sien ; en l’assurant que son abbé, dont il avoit la parole, le recevoroit avec douceur.
(Lettres – Livre II épistre 14 – D. Remy Ceillier XXI p.317)

Charte de Henri Ier, roi d’Angleterre en faveur de St Pierre sur Dives vers1108.

J’accorde et je confirme tout ce que la Comtesse Lesceline et mon prédécesseur ont donné, savoir : le bourg et la ville de St Pierre sur Dives avec toutes leurs dépendances et revenus et toute la centenie qui touche la ville ; tout ce qui se trouve au dessous depuis la rivière de Dives jusqu’à celle de Vie, tel que églises, dîmes, bois et plaines, moulins et prairies, hommes, revenus, services.
Tout ce que Lesceline possédait à St Aubin sur Algot : l’église, les dîmes, les fermes, moulins, domaines, hommes, redevances, droits d’ayde et tout ce qu’elle a possédé à Thiéville : les églises de Ste Marie et St Martin de Douville, avec toutes les dîmes, possessions et terres qu’avait ladite comtesse, hommes, redevances et aydes, les églises de Neuvi (de Novio), Fresnay, avec toutes les dîmes de ces paroisses, le domaine et les hommes de Bazoches avec la dîme des moulins de cette propriété et une maison au Tréport, ainsi que la terre de Linceon, la terre et les hommes qu’elle a possédés auprès de Quevilly avec deux traits de filet dans la Seine (apud Curulinum)
Tous les aleux que Néel de Vieuxpont a tenus de ladite comtesse depuis la Dive jusqu’à la Vie. La terre que ladite comtesse possédait à Ourville et au Mesnil Geruceum ; avec les terres que Richard de Courcy tenait de ladite comtesse à Macel (hameau de Jort) à Jort, aux Ponts (Ponts de Dive) Biéville (Benevilla), Cautecôte, Ammeville, Neuvilète (Novillima) Reveillon (Revilla) Cufort (Cufol), l’église de Fol avec les terres et les dîmes qui lui appartiennent, libres et exemptes de toutes redevances dues à l’évêque. Une maison à Exmes et la terre d’un paysan à Coulandon (Corlandum) ainsi que la chapelle de Silli avec les terres labourables qui l’entourent.
L’abbé avait en outre haute, moyenne et basse justice ; mais le duc s’était réservé les plaids de l’épée.

Autre charte du même vers 1124.
Elle confirme les précédentes donations et en outre le moulin de St Aubin, la terre que Roger de Beaumais donna à l’abbaye lorsqu’il prit l’habit de moine : la terre d’Osmond Goulafre ou le Gouliafre (Gulafra) et celle de Néel de Vieuxpont à Boissei ainsi que la terre d’Harmouville (Hermouvilla près de St Pierre sur Dives).
La terre que Richard de Courcy reçut de la même comtesse à Bondeville … et ce qui peut rester du fief d’Ammeville (Alomonvilla). 60 acres de terre sur le territoire de Bretteville qu’Aitard de Nonant vendit à la comtesse ; la dîme que Guillaume, fils de Guarin, donna à l’abbaye avec la part qu’il possédait dans l’église de Bretteville, la terre de Raoul, fils d’Odeline et celle qu’Osmond Février avait eue à Hiéville (Huivilla), la terre qu’avait Atou à Boissei, celle de Roger Lenoir à Bretteville, Victot, Castillon, Ouville, Mesnil Geruceum, la terre de Gondouin à Quilli (Culleio) et à Bretteville, et qu’il donna lorsqu’il prit l’habit de moine avec le consentement de Godefroy de Tournebu, duquel il la tenait ; celle qu’Hemeric tenait de Renault de Vieux Pont et que ce dernier donna à l’abbaye lorsqu’il se fit moine.
Tout ce que Foulques du Pin donna et vendit à l’abbaye, 10 acres de terre que donna, sur sa dot, la femme de Richard de Quatre-Faverils (Catefanvilla) avec le consentement de Richard de St Léonard, son frère Les églises d’Aunou (de Almout) que donnèrent Foulques d’Aunou le Vieux et Guillaume de Bonneval ; l’église de Vieux Urou avec une acre de terre et de l’église de St Nicolas avec les terres et dîmes qui appartiennent à ces églises.
Deux parts de dîmes dans les paroisses de St Loyer, Nonantel et Corday ; 3 acres de terre à St Loyer, une à Nonantel, une maison à Ecouché ; la dîme de Couliboeuf.
L’église de St Georges et 60 acres de terre que Gillebert Guernet occupait dans le fief d’Escots ; la propriété de Roger, le prêtre avec l’église de Neuville, sa terre et ses dîmes ; l’église de Gisay avec ses dîmes.
La dîme de l’impôt d’Auquainville (Archevilla) et du Bourg Théroude, l’Aleu qui était occupé dans le même bourg par Gautier Tirel.
La terre d’un paysan auprès de Louvigny.
Le territoire de Concouville (hameau de Percy) et d’Ouville ; la dîme de Heuretevent que donna Néel de Ouillie.
L’église de St Léonard de Silli avec la terre labourable qui en dépend.
La terre de Roger de Guitot à Louvagny.
L’église de Vieux-Pont.

Floquet – Parlement Tome IV p.248
Plus d’une église, en Normandie, fut forcée la nuit par des religionnaires qui y venaient inhumer leurs parents décédés. Les villages de Bosc-Hullin, de Crocy (vicomté d’Argentan) de St Pierre sur Dives, furent entre autres le théâtre de ces scènes condamnables (Reg.Secret 19 novembre 1603 12 mai 1600).

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
76 / Saint-Pierre-sur-Dives, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Julien-le-Faucon (Calvados).
Transport de rente, 4 pièces papier, 2 pièces parchemin, 35 pages, 1743-1851.

4 – Cour de l’Elu:

Michel Cottin.

Par une perversion de langage qui ferait la joie de Dominique FOURNIER, la Cour Lelu du XIXe dont le sens était incompris, est devenue la Cour de l’Elu ce qui est beaucoup plus poétique.

Je n’ai pas trouvé l’origine du premier toponyme, mais sans doute s’agit-il d’un patronyme local transposé.

La description de de CAUMONT, une fois encore peut nous servir de fil conducteur, car, lorsqu’il l’étudia il y plus de 150 ans, cette charmante construction n’était sans doute pas dans un état aussi pitoyable.
p. 564  » Parmi les anciennes maisons qui p. 565 méritent l’attention, on peut signale la Cour Lelu qui est du commencement du XVIe siècle ou de la fin du XVe siècle. Ce manoir que j’ai décrit il y a plus de trente ans, est de forme carrée; il présente plusieurs fenêtres sur chaque face, quelques une sont divisées en quatre parties par une croix de pierre. Des aiguilles à crochets ornent les ouvertures du premier étage. Les angles du bâtiment sont garnis de contreforts terminés par des pyramides à crochets. La porte d’entrée est du côté de l’est, les angles en sont arrondis et surmontés de plusieurs rangs de moulures; le tout surmonté de feuilles enroulées et accompagné, de chaque côté d’une petite pyramide. La salle du rez-de-chaussée présente deux poutres dont l’une est mordue, à ses deux extrémités, par une tête de crocodile. De cette pièce on communiquait par un escalier en pierre construit en spirale dans une tourelle taillée à pans (Voir la page 565). Le premier étage renferme une chambre dans laquelle on voyait une belle cheminée ornée de tores.

La partie principale de ce manoir, que reproduit le dessin ci joint, est en pierre; c’est celle qui fait face à la rivière; mais le reste est construit en bois d’après le système usité à cette époque (Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale, tome V, pp. 565-566.)

La construction de bois qui forme retour mérite qu’on s’y arrête quelques instants car elle exceptionnelle dans cette régions d’outre Dives dans laquelle les œuvres de charpenterie sont rares.

Sa structure robuste, la finesse des profils des sablières, tout concourent pour nous permettre de dater sa construction des premières années du XVIe siècle, à une époque sans doute très proche de l’édification de la partie en pierre.

Sur les colonnes octogonales de la cave de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, voir celles de la crypte Saint-André (XIIIe siècle), à Mortagne, sur laquelle s’élevait la collégiale de Toussaint détruite à la Révolution.

Les chartes de donations faites à l’aumônerie et à l’infirmerie de St. Pierre-sur-Dyves, au diocèse de Bayeux , nous font aussi connaitre qu’il existait, dans ce bourg, fort peuplé, une chapelle pour les lépreux, qui était sous le vocable de Notre-Dame.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT

St-Pierre-sur-Dive, Espinetum, Sanctus Petrus super Divam, Sanctus Petrus Divensis.
St-Pierre-sur-Dive est une localité d’une certaine importance, une petite ville bien bâtie et dont les marchés sont très-considérables. Comme je l’ai fait pour d’autres villes, je déclare que je ne veux que jeter un coup-d’oeil sur ses principaux édifices : donner l’histoire de la localité, nous conduirait beaucoup trop loin. Déjà M. Hurel a publié il y a quelques années, un volume sur St-Pierre. C’est à M. Pépin, aujourd’hui habitant de St-Pierre-sur-Dive, que revient tout naturellement le soin d’écrire une histoire complète de St-Pierre et de ses monuments, et nous pouvons compter sur son zèle pour accomplir cette oeuvre.
St-Pierre doit, sinon son origine, au moins toute son importance, à l’abbaye de Bénédictins qui y a existé depuis le XIe siècle jusqu’à la Révolution.
Si l’on en croit la légende, il y aurait eu, dès le IXe siècle, une paroisse à St-Pierre-sur-Dive : elle s’appelait alors Lépinay ; le prêtre Vambert, qui desservait l’église, aurait été massacré par les Normands, qui remontaient les rivières et pillaient les villages riverains.
Pour trouver des documents certains sur l’histoire de St.Pierre, il faut se reporter a la fin du Xe siècle.
Le frère de Richard II, Guillaume, fils de Richard-sans-Peur, était alors seigneur de St-Pierre ; il épousa Lesceline, fille de Turketil, gouverneur du château de Rouen, et reçut du duc Richard, son frère, le comté d’Eu et le gouvernement du Pays-d’Auge et du comté d’Exmes.
Il faisait bâtir un château sur les bords de la Dive, dit la chronique, quand une femme de Vaux, qui allait en pèlerinage à Courcy pour y prier saint Ferréol, s’arrêta à St-Pierre et déclara que le château qu’on construisait deviendrait bientôt une église consacrée à la Sainte-Vierge.
Cette prédiction fit une certaine sensation. Le comte d’Eu mourut en 1011, laissant sa femme et trois fils, dont un , Hugues, devait devenir évêque et gouverneur de Lisieux.
La comtesse Lesceline, peut-être influencée par le souvenir de la prédiction que nous venons de rapporter, fonda sur les bords de la Dive une communauté de religieuses bénédictines, et leur abandonna le château que son mari avait fait construire. Mais elles eurent peu à se louer de leurs rapports avec les habitants du pays ; elles demandèrent, au bout de quelques années, à être transférées à St-Désir de Lisieux, où la comtesse Lesceline possédait des terrains.
Leur demande fut agréée et la translation se fit vers 1046.
La comtesse songea ensuite à remplacer les religieuses, par des moines. Isembard, abbé du Mont-Ste-Catherine de Rouen, lui envoya quelques bénédictins qui, sous la direction d’Ainard, s’établirent à Notre-Dame-de-Lépinay de St-Pierre-sur-Dive ; la cérémonie de l’installation eut lieu avec pompe en présence de Guillaume-le-Conquérant et de Henri Ier, roi de France ; après quelques difficultés élevées par les évêques de Séez et de Lisieux, l’établissement des bénédictins à St-Pierre et la translation des bénédictines à St-Désir furent définitivement approuvés par ces prélats.
La comtesse Lesceline, à la fin de sa vie, prit le voile à St-Désir; elle le reçut des mains de son fils Hugues, alors
évêque de Lisieux, et mourut dans ce monastère en 1058.
Elle fut enterrée dans l’église de l’abbaye, à St-Pierre ; Hugues accompagna le corps de sa mère et l’abbé Ainard célébra les funérailles.
En 1067, l’abbaye de St-Pierre, enrichie de nouveaux terrains, fut établie dans des constructions plus vastes ; la consécration de la nouvelle église eut lieu en présence de Maurille, archevêque de Rouen, des évêques de la province et de Guillaume-le-Conquérant.
Le mérite de l’abbé Ainard avait beaucoup contribué à la prospérité et à l’accroissement rapide de l’abbaye ; il la gouverna jusqu’en 1078, époque de sa mort. Je n’ai pas plus l’intention d’écrire l’histoire de l’abbaye de St-Pierre que celle des autres abbayes du département. Le Gallia christiana, les Cartulaires fournissent, à ceux qui voudront s’en occuper, de nombreux documents; et, pour l’histoire de cette abbaye comme pour celle de Ste-Barbe (M. Guilmelh a publié, sur St-Pierre, un Précis qui n’a pas été achevé ; ce Précis se compose de 48 pages in-8°), il existe une histoire manuscrite de l’abbaye, divisée en plusieurs livres.
L’église, consacrée en 1067, fut incendiée, en 1105, par Henri Ier qui, trompé par l’abbé de St-Pierre et invité par
lui à souper à l’abbaye, la trouva garnie par les troupes de Robert-Courte-Heuse, son frère, avec lequel il était en guerre. On commença à reconstruire l’église trois ans après.
M. de Glanville a publié, avec un commentaire très-intéressant, la lettre souvent citée de Haimon, abbé de St-Pierre sur-Dive, aux religieuses de Tenkesbury, pour leur annoncer avec quel zèle la foule, composée du peuple et des personnes les plus notables, s’attelait sur les chariots pour transporter les matériaux nécessaires à la construction de l’église (V. Dom Bouquet, Histoire des Gaules, t. XIV).
Ces faits se passaient dans la première moitié du XIIe siècle, avant 1140.
IL est difficile d’indiquer ce qui reste aujourd’hui des constructions d’Haimon ; au XIIIe siècle, l’abbaye fut presque entièrement reconstruite ; les travaux étaient en grande activité dans la seconde moitié de ce siècle, puisque l’archevêque Odon Rigaud, faisant sa visite de l’abbaye (1255), visite dans laquelle il trouva 38 moines, dit que la clôture ne pouvait être observée à cause des ouvriers qui travaillaient aux constructions : Claustrum non bene servatur propter operarios. De grands travaux furent faits plus tard, au XIVe siècle et au commencement du XVIe.
L’église abbatiale de St-Pierre-sur-Dive est aujourd’hui celle de la commune. L’élévation montre que cette église a trois tours, deux à l’ouest et une sur le transept ; que la grande nef est garnie de bas-côtés ; que les bas-côtés font le tour du choeur et donnent, à partir des transepts, accès à plusieurs chapelles qui rayonnent autour de l’abside. Mais le plan par terre montrera mieux encore toutes ces dispositions: en l’examinant, on remarquera d’abord le peu de saillie des transepts; à l’est de chacun d’eux existe une chapelle carrée qui s’ouvrait sur le transept; dans cette partie, les arcades des bas-côtés ont été fortifiées au XIVe siècle par des remplissages ou arcs destinés vraisemblablement à alléger le poids de la tour centrale.
Les chapelles placées autour du choeur ont une sailie considérable, se détachent complètement les unes des autres et se terminent par des absides garnies de contreforts.
On peut analyser ainsi l’édifice d’après ses caractères architectoniques: la façade occidentale, en y comprenant les tours, doit être de trois époques, en faisant abstraction de quelques parties refaites : ainsi, la tour du sud ou de St-Michel est du XIIe siècle probablement. Le sommet seulement a été réparé; la tour du nord est du XIVe siècle.
L’entre-deux des tours, qui est du XIVe siècle, a reçu au XVIe une niche élégante qui renfermait une statue de la Sainte-Vierge.
Si l’on examine le même entre-deux, à l’intérieur de la nef, on verra des arcatures élégantes dont les colonnettes à doubles bouquets de feuillage sont tout-à-fait caractéristiques du XIVe siècle ( V. la page suivante ). L’orgue nouvellement placé masque aujourd’hui cette partie, qui était une des plus intéressantes de l’édifice au point de vue de la sculpture.
On doit regretter que la grande et belle fenêtre occidentale qui surmonte cette arcature soit également dissimulée par la tribune et la boiserie de l’orgue : cet instrument eût été mieux placé dans une arcade près du transept.
Si nous avançons dans la nef, nous verrons qu’elle appartient au XIIIe siècle pour les parties basses (1er étage et triforium), à la fin du XVe ou au XVII siècle pour les parties supérieures (clérestory et voûtes). L’élévation d’une des travées de la nefmontrera ces deux époques ( V. la page 542 ).
Les fenêtres flamboyantes du clérestory sont toutes assez élégantes, divisées en quatre baies; elles présentent quelque variété dans leur tracerie. Peut-être sont-elles dues à Jacques de Silly.
Jacques de Silly fut nommé abbé de St-Pierre en 1501, il occupera ce siège jusqu’en 1538.
Il fit faire des travaux d’une grande importance, tant pour la consolidation de l’édifice que pour son embellissement. Aussi ses armes se voient-elles de yous côtés, elle sont cinq fois reproduites sur les deux premières croisées du clérestory de la nef, et elles s’y trouvaient primitivement huit fois, il y avait un écusson dans chaque baie. On remarque encore le même écusson sur la clef de voûte de la deuxième travée de la nef, parce que ce fut lui qui fit édifier ces voûtes. A la troisième, quatrième et cinquième clef de voûte, ce sont les armes de personnes mariées appartenant à la famille de Silly, qui ont été bienfaitrice de l’abbaye.
Arrivés à l’entrée du choeur, nous verrons dans le passage qui communique au transept du nord, quelques colonnes romanes, et des appareils à larges joints qui pourraient bien être un reste des constructions du XIe siècle. On voit aussi, du côté opposé, des traces d’une maçonnerie à larges joints dans les reconstructions postérieures.
Le choeur comme la nef (sauf les voûtes et le clérestory) et les chapelles qui l’entourent, annoncent le XIIIe siècle.
Mais les voûtes du choeur, les voûtes et les fenêtres des deux chapelles qui avoisinent la chapelle absidale, sont du XVI, ou de la fin du XVe, et appartiennent à la grande restauration que je signalais dans la nef.
Ce coup-d’oeil général donné, nous ferons remarquer que la tour établie sur le transept, ouverte à l’intérieur et terminée par un toit couvert d’ardoises, appartient également au XIII, siècle.
On ne voit d’architecture romane que dans les piliers qui portent la tour centrale, du côté du nord, et dans une des tours du portail (côté du sud).
Les colonnes qui ornent les piliers de la nef ont des chapiteaux couverts d’une seule feuille de vigne, épanouie sur la corbeille, système très-simple que je n’ai pas souvent vu employé ; les chapiteaux des colonnettes sont garnis de trois feuilles. Les sculptures ont été très-sobrement distribuées et n’ont rien de très-remarquable à St-Pierre-sur-Dive.

Pavé émaillé.
– Le magnifique pavé en briques émaillées, qui occupe le sanctuaire, est peut être ce que l’église de St-Pierre offre à présent de plus intéressant, quoique depuis trente ans il ait perdu beaucoup de son éclat par le peu de soin qu’on a pris de le couvrir.
Signalé d’abord par moi il y a bien longtemps, puis dessiné par M. Victor Petit, il a depuis été étudié par plusieurs archéologues très-instruits, notamment par M. Ramé, de Rennes, qui lui a consacré un article dans les Annales archéologiques de M. Didron.
Des cerfs passants, des fleurs de lis, des aigles à deux têtes, des lions, des chimères forment l’ornementation principale des carreaux, avec des feuillages, des fleurons et d’autres figures d’un très-beau style.
Deux couleurs existaient dans cette rosace : le jaune et le noir; les figures sont jaunes sur fond noir, noires sur fond jaune, et l’on a disposé avec intention ces oppositions de teintes pour varier l’effet des mêmes formes dans les rangs circulaires concentriques. Ainsi, les carreaux dont les fonds sont de diverses nuances alternaient entre eux, ce que M. Victor Petit a essayé d’indiquer dans le dessin précédent en ombrant les fonds de couleur brune et détachant en clair les fonds jaunes ; seulement cette alternance n’est pas régulière partout à présent, et cela tient sans doute aux dérangements qui ont eu lieu lors du remaniement des pièces quand le pavé a été réparé.
Pour le jaune, on a étendu sous la couverte de plomb une couche mince de terre blanche formant transparent qui, après l’usure de l’émail, a persisté sur beaucoup de pavés; pour le noir, le transparent est une terre qui se détache de la pâte de la brique, quand on la regarde à l’aide d’une cassure, et qui très-certainement a été appliquée après coup.
La rosace est coupée en quatre parties égales par deux bandes en pierre calcaire : l’une dans l’axe du choeur, l’autre perpendiculaire à cet axe et dont l’intersection occupe le centre du cercle.
La rosace était au milieu d’un carré de pavés émaillés. On retrouve, dans les pavés qui composent cet encadrement, à peu près les mêmes sujets que ceux de la rosace : ainsi, des lions, des fleurs de lis, des cercles entrelacés, ornés de diverses figures dans leurs intersections; des chimères, des aigles à deux têtes s’y retrouvent avec quelques autres ornements.

Stalles.
— Les stalles sont remarquables par leur bel état de conservation ; elles sont couronnées de leurs dais, et si l’on a cru devoir les couvrir d’une couche de peinture jaune pour masquer la couleur noire du chêne, il serait possible de leur restituer leur couleur naturelle.
Ces stalles, qui garnissent les deux côtés du choeur jusqu’à la belle rosace du sanctuaire dont je viens de parler, ont 8m de longueur, lm,68 de profondeur et 2m,70 de hauteur.
Elles offrent deux rangs de sièges de chaque côté ; on accède au rang supérieur par trois portes, une médiane et deux latérales. Il y avait primitivement douze sièges et onze seulement au rang inférieur. Mais, au siècle dernier, les religieux curent la fâcheuse idée de supprimer quatre sièges pour faire élever deux pyramides tronquées, surmontées de boules, à la mémoire de leur premier abbé.
Ces applications sur les piliers qui supportent la tour, à l’entrée du choeur, sont du plus mauvais goût et de l’effet le plus déplorable.
On se demande ce que signifient les attributs de la musique sur ces espèces d’obélisques : il paraît que l’on a voulu rappeler par là que l’abbé Ainard était musicien.
Les stalles sont séparées les unes des autres par des accotoirs.
Le dossier des sièges supérieurs est orné d’une arcade trilobée, reposant sur une colonnette carrée, qui indique la séparation de chaque place. Les sièges des quatre extrémités étaient autrefois plus larges que les autres, et deux arcades trilobées étaient figurées sur un seul panneau.
Le couronnement, en forme de dais, est surmonté d’une galerie à jour dans le style gothique flamboyant.
Les sièges inférieurs sont moins larges que les précédents : leur séparation est la même ; un animal fantastique ailé se voit sur le premier accotoir à droite et à gauche.
Dix panneaux différents ornent les côtés des entrées. Sur deux panneaux qui se trouvent à l’entrée du choeur, on voit les armes de l’abbé qui les fit construire (Jacques de Silly) surmontées d’une crosse tournée en dedans, qui sont : d’hermine à la fasce vitrée de gueules, surmontée en chef de 3 tourteaux de même.
Quatre statuettes se voient aux extrémités des stalles, dans une arcade à plein-cintre :
A droite en entrant, saint Benoît est représenté debout, la figure austère, tenant de la main droite un livre qu’il appuie contre sa poitrine ; de la main gauche, il tient une crosse qui a été brisée. Il est vêtu d’une tunique recouverte d’un manteau à larges plis.
A gauche, la Sainte-Vierge (décapitée) tenant de son bras gauche l’Enfant-Jésus endormi sur son sein; de la droite, elle soutient une draperie qui lui recouvre les épaules.
Dans le fond et à droite, sainte Marguerite, la tête voilée, terrasse un dragon ailé, en appuyant son genou gauche et le pied droit sur le dos du monstre, qui se retourne pour la mordre (le bras qui tenait une lance a été brisé).
La statue de saint Paul lui fait pendant, elle est de plus grande dimension que les trois précédentes. La tête chauve est ornée d’une longue barbe, divisée symétriquement en deux parties égales ; il appuie ses deux mains sur une longue épée.
Les miséricordes offrent de l’intérêt par la variété de leurs sujets ; elles ont été dessinées par M. Pépin.

Vitraux.
— Il reste de curieux débris des vitraux qui garnissaient autrefois toutes les fenêtres; ils sont de deux époques. M.Pépin les a étudiés avec attention.
Les débris qu’on voit encore dans quatre des fenêtres du bas-côté nord, et dans les fenêtres du transept sud, remontent au XIIIe siècle. Ce sont des grisailles. Au bas des baies de chaque panneau on voyait la représentation du donateur, qui est toujours à genoux, dirigé vers le choeur, offrant pieusement à Dieu son vitrail qu’il élève entre ses mains; une inscription accompagnait chacun de ces donateurs. Tout ceci est bien mutilé.
La bordure était formée de crochets jaunes, bleus ou verts sur fond rouge, ou de fleurs de lis d’or sur fond d’azur, qui est de France, ou de châteaux à trois tours d’or sur fond de gueules, qui est de Castille. Une série de cercles blancs contigus formait, dans la plupart des panneaux, une seconde bordure concentrique à la première.
Le fond présente ordinairement, dans chaque carreau en forme de losange, un simple trait noir reproduisant une fleur de lis ornée, ou une branche trifurquée terminée par des feuilles enroulées autour de fruits, dont la base repose sur
un espace triangulaire de couleur bleue ou jaune. Quelquefois il existe au bas un dessin qui se correspond d’un losange à l’autre, et au milieu une rangée verticale de roses de couleurs variées encadrée dans un espace alternativement circulaire et losangique.
A la première baie de la quatrième croisée du bas-côté gauche, en commençant par l’extrémité orientale, on voit le donateur ou la donatrice le front ceint d’un chaperon, avec jugulaire ; le justaucorps est recouvert d’un manteau couleur marron. Ce personnage est placé sous une arcade à plein-cintre, soutenue par deux colonnes ornées de chapiteaux feuillés, entourée d’une muraille surmontée d’une inscription à peu près illisible, en lettres capitales du
XIIIe siècle.
Dans des réparations maladroites, on a placé, au-dessous de ce personnage, un autre donateur la tête en bas, surmonté d’une inscription sur laquelle on ne lit que :
. • , ERTV .. – EVILA –
Peut-être Robertus de TieviLLa.
A la deuxième baie de la même croisée, M. Pépin, à l’aide
d’une lunette, a lu, au-dessus du donateur :
GERVASIV
EDUNVILA
Ce qui pourrait désigner un Gervais de Donville.
A la troisième travée, on reconnaît facilement un moine à sa tête tonsurée et son froc gris.
Les lettres suivantes –
DOM RICAR… O
désignent, sans doute, un Richard.
A la cinquième travée, le donateur est probablement un moine : il a la tête et le corps recouverts d’une draperie jaune ; une inscription mutilée indique son nom :
ROBERT PATR.
Un fragment de grisailles de la même époque se voit encore dans la grande fenêtre arrondie et à trois baies qui éclaire le bas-côté du choeur, entre le transept et les chapelles rayonnantes de l’abside.
Dans les cinq chapelles qui rayonnent autour du choeur, en formant autant d’absides, on ne remarque à la première chapelle à droite, dédiée à saint Roch, qu’un fragment de bordure formée d’une tige enroulée et feuillée.
Dans la deuxième chapelle, consacrée à saint Sébastien, dont les vitraux sont du XVIe siècle, on remarque dans les trois compartiments flamboyants de la croisée du milieu,le supplice de saint Sébastien. De chaque côté, un homme, le corps incliné, bande un arc pour diriger une flèche sur le corps du Saint, qui est représenté nu, attaché à un poteau, les mains derrière le dos, le corps percé de flèches, dont la plupart y sont restées fixées. Des dais gothiques sont
peints dans le haut de chaque baie.
A la troisième chapelle, celle de la Vierge, dit M. Pépin, on voit, dans une croisée à droite, un écusson, qui est celui du cardinal de Bourbon : D’azur à trois fleurs de lis d’or brisé d’un lambel de gueules.
Charles de Bourbon, cardinal de Chrisogone, fut abbé de St-Pierre de 1558 jusqu’à 1573.
Les armes de l’abbé de Rupierre se voient dans la croisée du fond; il portait : palé d’or et d’azur, surmonté d’une crosse tournée à droite.
Robert de Rupierre fut élu abbé au XVe siècle, il mourut en 1447.
La quatrième chapelle, dédiée à sainte Barbe, est ornée de vitraux du XVIe siècle.
Le blason de Rupierre se voit reproduit une deuxième fois dans la croisée du fond.
A gauche, on remarque l’écusson suivant, surmonté d’une crosse : d’argent à la bande d’azur, chargé de trois chevrons renversés, à pointe mousse du même métal, accompagnés de deux oiseaux de sable.
La bordure des vitraux est formée de bandelettes entremêlées avec des feuilles découpées.
La sacristie, située à gauche, et qui autrefois était, comme nous l’avons dit, une chapelle annexée au transept, est éclairée par deux grandes croisées à quatre baies et à compartiments flamboyants, dans lesquels on voit des débris de
vitraux du XVe siècle.
Dans le choeur, quatre croisées offrent aussi des fragments de vitraux du XVe siècle à leur partie supérieure. Ce sont des anges qui descendent du ciel que l’on voit constellé d’étoiles, et portant de longs phylactères.
Sur le vitrail du milieu du choeur, trois anges tiennent chacun un phylactère écrit ; celui du milieu a la chevelure divisée symétriquement et frisée ; une mèche de cheveux se dresse au-dessus du front.
Sur le vitrail gauche, un ange tient aussi un phylactère écrit ; les quatre autres tiennent chacun des couronnes.
Dans une autre croisée plus à gauche, on ne voit que des anges qui apportent des couronnes.
On remarque encore quatre blasons, reproduits chacun deux fois sur les vitraux du choeur.
L’un est: d’argent aux trois tourteaux de gueules à la bordure chargée de onze besans du même métal.
Le 2e : de sable à deux fasces d’argent, accompagné en chef de trois étoiles du même.
Le 3e : de sable à la bande d’or accompagnée de six coquilles du même, en orle.
Le 4e : de gueules à la croix d’argent cantonnée, dans chaque quartier, de cinq étoiles d’or, dont une au milieu.
Ces blasons existent encore sur les clefs de voûte de la même partie de l’édifice, où ils sont sculptés et peints; mais ils ont subi de grandes mutilations. Ce sont évidemment ceux des personnages qui ont construit les voûtes et fait les vitraux de cette partie de l’église.

Tombeaux.
— Dans le transept septentrional, on voit un monument funéraire formé par une arcade à plein-cintre trilobée, pratiquée dans l’épaisseur du mur, destinée à recevoir une statue. Les caractères architectoniques de ce petit monument indiquent le XIVe siècle. (V. la page- suiv.)
Cette arcade est peu profonde ; la voussure est ornée de nervures qui se croisent et retombent sur quatre colonnettes, deux en avant, deux en arrière. On a sculpté une rose à pétales dans l’espace triangulaire qui existe entre les lobes de l’arcade et le sommet du fronton.
Dans le choeur, du côté de l’évangile, on a gravé une dalle tumulaire en l’honneur de la fondatrice de l’abbaye, la comtesse Lesceline, pour recouvrir des ossements que l’on a attribués à cette princesse.
Cette dalle, quoique d’une époque peu reculée, est actuellement très-fruste ; elle est entourée d’une bordure autour de laquelle s’enroule un ruban ; des feuilles découpées ornent les angles et se voient aussi au milieu de chaque face.
On remarque, en tête, un blason dont on ne distingue plus que le fond d’azur.
On trouve une deuxième dalle tumulaire qui a été refaite nouvellement dans une chapelle, d’après un croquis de M. Duchesne, l’ancienne ayant été brisée par un échafaudage.
Autour du défunt, qui est représenté gravé au trait, on lit l’inscription suivante :
Cg gist
Dom Robert … en son vivant prieur et (vicaire) de céans
lequel trespassa le iiiie
iour de iuillet lan mil cinq cens dix huict.
Ce personnage est représenté les mains jointes ; la tête, couverte d’une petite calotte, repose sur un coussin carré. Un vêtement à larges plis lui recouvre tout le corps. De chaque côté, des colonnettes supportent un dais orné de feuillage.
Il existe aussi huit inscriptions indiquant seulement la date de la mort des religieux, mais sans donner leurs noms ; elles n’auraient d’intérêt qu’autant qu’un obituaire nous ferait connaître les personnages auxquels elles se rapportent.

Peintures.
— Les murailles de la chapelle St-Sébastien étaient, primitivement, couvertes de peintures remontant au XVII, siècle. Elles ont été cachées par une épaisse couche de badigeon. Le Credo s’y voyait représenté en douze tableaux.
Quant aux peintures du choeur, je m’associe complètement à l’étonnement de M. de Glanville, quand il se demande, dans son Introduction à l’Histoire des miracles de St-Pierre-sur-Dive, pourquoi dans le sanctuaire ces colonnes peintes en marbre avec des chapiteaux de bronze, qui portent des nuages de bronze d’où s’échappent des éclairs et des tonnerres
d’or !!! Le Christ colossal et assez beau, que l’on attribue à tort ou à raison à Jean Goujon, et qui surgit au milieu de cet appareil fantasmagorique, n’avait pas besoin d’un accompagnement si grotesque.

Cloches.
— M. le docteur Billon a donné, dans son intéressante Étude sur les cloches et les sonneries françaises et étrangères, des notes sur la sonnerie de l’abbaye de St-Pierre que nous nous empressons de reproduire :
Le clocher central, dit-il, renfermait six cloches, dont on voit encore les places dans l’ancien beffroi, qui est divisé en trois travées. Cette sonnerie devait être ravissante, car elle avait pour auteur un praticien renommé. Nous en avons retrouvé la tonique et la quinte. La première se fait entendre encore dans le clocher de la commune de Vendeuvre.
Son diamètre est de 96 centimètres; son poids 500 kilos;
elle porte pour inscription :
IEHAN AVBERT MA FAICTE. 1681.
SAINT PLACIDE.
La cinquième a trouvé un asile dans le joli campanille de Donville ; elle porte aussi cette laconique inscription :
LAN 1681. SAINTE CATHERINE
IEHAN AVBERT
MA FAICTE.
Sur un des flancs, l’effigie de sainte Catherine. Diamètre, 64 cent. ; poids, 125 kilos.
La grande sonnerie était placée dans la tour du nord : elle était formée de quatre cloches, dont la tonique porte l’inscription suivante :
MESSIBE CLAVDE-IGNACE-JOSEPH DF SIMIANE , EVESQ. E ET CONTE DE
SAINT-PAVL-TROIS-CHATEAVX, PRINCE DE CHABRIERE ET CONTE DE SAINT-PIERRE-
SUR-DIVE, M’A BAPTISÉE ET NOMMÉE DV NOM DE LA PATRONNE
DE CETTE ABBAYE, POVR LAQVELLE IL A TOVJOVRS EV VNE DEVOTION
SINGVLIÈRE. MARIE EST DONC MON NOM.
Mre CLAVDE ET LES DVBOIS M’ONT FAITE EN L’ANNÉE 1725.
Diamètre, 1m, 46; poids, 2,000 kilos.
Le timbre de cette grosse cloche est magnifique, c’est la grosse cloche actuelle de St-Pierre: nous l’avons entendue à deux lieues de distance. Nous sommes porté à croire que ces dix cloches formaient une gamme diatonique non interrompue, et que la plus grosse des six du clocher central sonnait à la quinte de la grosse Marie.
Le clocher sud (St-Michel) servait de colombier aux Bénédictins et ne contenait pas de cloches.
Lorsque toutes les cloches étaient lancées à grande volée, un bedeau se tenait, dit-on, sur la place devant l’église où il battait la mesure. Lorsqu’une cloche déviait de sa marche rhythmique, il rentrait promptement pour en avertir les sonneurs. Les jours de fêtes, les trois cloches de l’église paroissiale mêlaient leurs voix à celles de l’abbaye. Cette église, dont il ne reste pas les moindres traces, était sur la place de l’hôtel de Ville.

Sceau de l’abbaye.
– Le sceau à été sauvé, à la première Révolution, par le dernier survivant de l’abbaye, le procureur Dom Thinon, qui en a fait présent à M. Duchesne, libraire.
Il est en bronze, elliptique, de 40 centimètres de large sur 70 centimètres de long ; il date du XIVe siècle; son état conservation est parfait. Ce sceau représente la patronne de l’abbaye, la Vierge Marie diadémée, placée sous un dais gothique, assise, tenant de son bras gauche l’Enfant-Jésus nimbé. A sa gauche se voit la clef du Paradis, dont saint Pierre est le dépositaire ; à droite, une fleur de lis, pour désigner que l’abbaye était royale. L’inscription, en lettres capitales, est ainsi conçue :
S – CONVENTUS – BEATE • MARIE • DE • SCO • PETRO • SVPRA – DIVAM  »
La planche montre la forme des caractères de cette inscription.

Bâtiments de l’abbaye.
— Les bâtiments de l’abbaye qui entourent le cloître au sud de l’église, avaient été retouchés et reconstruits au XVII, siècle; mais on avait conservé la plus grande partie des murs inférieurs ; les fenêtres carrées avaient été régulièrement établies, les pierres regrattées, l’étage supérieur exhaussé ou refait. On remarque, effectivement, des contreforts régulièrement espacés et des pierres de moyen appareil qui peuvent remonter au XIIIe siècle.
Si l’on pénètre dans le préau, on voit des restes de murailles en blocage qui paraissent romanes, ce qui montre que les constructions du XIIIe siècle avaient elles-mêmes été soudées sur des constructions plus anciennes.

Salle capitulaire.
— A l’est du cloître, accolée au transept méridional de l’église, existe à peu près intacte la salle capitulaire, qui doit remonter au XIIIe siècle comme le choeur de l’église. Elle est rectangulaire. L’étage qui surmonte la voûte est éclairé, du côté de l’est, par trois étroites fenêtres en lancettes. Trois autres fenêtres plus grandes et cintrées éclairent, du même côté, la salle capitulaire proprement dite.
Le croquis suivant montre une partie de l’intérieur de cette salle, qui devait accéder au cloître par une porte entre deux fenêtres, comme toutes les salles capitulaires du même temps. Trois colonnes monocylindriques supportent la retombée des voûtes au centre de la salle.
Je me suis proposé de jeter un coup-d’oeil sur l’abbaye de St-Pierre, d’en indiquer les dates principales, mais sans avoir l’intention de décrire le monument dans toutes ses parties; si nous voulions en faire l’anatomie complète, il faudrait y consacrer cent pages au moins, ce qui nous ferait sortir du cadre adopté pour cette statistique. Nous aurions à indiquer un grand nombre de reprises, à signaler des contreforts appliqués sur les angles du transept nord bien postérieurement à sa construction, et probablement au XVe siècle, pour remédier peut-être à des dislocations qui avaient donné des inquiétudes.
Nous aurions à décrire diverses moulures, à recherche pourquoi on a bouché une porte accédant autrefois à la nef du côté du nord, et dont l’archivolte est ornée de bâtons rompus, tandis que les chapiteaux dénotent le premier style ogival. Nous aurions à déterminer quelles parties des murs ont été refaites à l’étage du clérestory, dont les fenêtres seules offrent les caractères du dernier style ogival et ont probablement été faites à l’époque que j’ai indiquée, sans que les murs qui les renferment aient été altérés à l’extérieur.
Enfin, nous aurions à déduire quelques conclusions de l’addition en style du XIVe siècle faite à la partie occidentale de la nef.
Mais je me hâte de terminer en disant que la porte qui fermait l’abbaye au nord-ouest, et qui existe encore, est du XIIIe siècle, et indique de ce côté les limites de l’enceinte abbatiale. Le pressoir et d’autres dépendances existaient à l’ouest de l’église, près du terrain qui va être affecté à la construction des Écoles.

Les Halles.
— Les Halles, assez remarquables, qui existent sur la grande place appartiennent à deux époques : à la fin du XIIIe siècle, je crois, pour les parties les plus anciennes orientées au nord ; au XVIe siècle, pour le prolongement s’étendant du côté du sud. Des ouvertures ont été percées, à diverses époques, dans les murs anciens. Toutefois; dans leur état actuel, avec leurs charpentes et leur grand toit, les halles de St-Pierre sont encore très-intéressantes et nous offrent un spécimen des halles et des granges du moyen-âge que l’on rencontre maintenant très-rarement dans un si bel état de conservation. Elles sont divisées en trois nefs par les deux rangs de poteaux qui portent la charpente au
centre de l’édifice.

Hospice.
— L’ancien Hospice était situé près d’un bras de la Dive, à l’entrée du bourg en venant de Caen ; j’en ai vu détruire l’église, qui devait remonter à la deuxième moitié du XIIIe siècle, d’après son style ; une des rosaces qui ornaient l’intersection des arceaux de la voûte a été recueillie par feu Mr.Legrand et placée dans son jardin, où on a pu la voir pendant longtemps. Rien de plus hardiment coupé, ni de plus élégant, que ce spécimen des oeuvres de nos sculpteurs du XIIIe siècle.
Il reste encore aujourd’hui quelques traces des maisons de cet hospice, mais elles ont peu d’importance.
Mr.Pépin a dépouillé, dans les archives de St-Pierre (Les archives de St-Pierre, qui sont presque toutes relatives à l’Hospice, sont renfermées dans un coffre ancien en chêne sculpté) les nombreuses pièces relatives à cette maison.
La plupart sont des parchemins auxquels pend un sachet presque toujours privé de son sceau. La table de ces titres a été dressée par M. Pépin. Le plus ancien remonte à l’an 1218. Les dernières pièces sont, de quelques années, antérieures à la Révolution. On a écrit sur le dos de chaque manuscrit l’intitulé de la pièce.
L’Hospice actuel de St-Pierre est dans la rue de Lisieux.

Anciennes maisons.
— Parmi les anciennes maisons qui méritent l’attention, on peut signaler la cour Lelu qui est du commencement du XVIe siècle ou de la fin du XVe. (Voir autre article ci-dessus 4 – Cour de l’Elu).
Ce manoir, que j’ai décrit il y a plus de trente ans, est de forme carrée : il présente plusieurs fenêtres sur chaque face, quelques-unes sont divisées en quatre parties par une croix en pierre. Des aiguilles à crochets ornent les ouvertures du premier étage. Les angles du bâtiment sont garnis de contreforts terminés par des pyramides à crochets. La porte d’entrée est du côté de l’est, les angles en sont arrondis et surmontés de plusieurs rangs de moulures ; le tout surmonté de feuilles enroulées et accompagné, de chaque côté, d’une petite pyramide. La salle du rez-de-chaussée présente deux poutres dont l’une est mordue, à ses deux extrémités, par une tête de crocodile. De cette pièce on communiquait à un escalier en pierre, construit en spirale dans une tourelle taillée à pans. Le premier étage renferme une chambre dans laquelle on voyait une belle cheminée ornée de tores.
La partie principale de ce manoir est en pierre: c’est celle qui fait face à la rivière; mais le reste est construit en bois, d’après le système usité à cette époque.

La rue de Falaise n’offre qu’une maison qui présente de l’intérêt. Les trois lucarnes du toit sont ornées de sculptures et annoncent l’époque de Louis XIV.
Dans la rue de Caen, on remarque une ancienne maison dont le premier étage empiète sur la rue ; elle n’a rien d’intéressant.
Enfin, dans la rue de Lisieux et dans la rue allant au cimetière, on peut voir plusieurs maisons qui paraissent, en partie, anciennes.

Château d’Hermonville.
— Quand on est sorti du bourg, vers Lisieux, on ne tarde pas à voir un château qui mérite l’attention: c’est le domaine d’Hermonville, faisant autrefois partie du territoire de la commune d’Hiéville, qui borde celui de St-Pierre-sur-Dive ; il appartient à présent à cette dernière commune. Ce château, dont je donne une vue d’après les dessins de M, Pépin, appartient à Mr.de Lignerolles, membre de l’Association normande ; il occupe , à ce qu’il paraît, le même emplacement que le château du célèbre Thomas Dunot, lequel fut détruit du temps des guerres de religion. Le domaine appartenait encore à cette famille au siècle dernier. M. Dunot de Saint-Maclou, baron de Vieux-Pont, le vendit en 1762 à M. de Jarry, grand-père de Mme de Lignerolles.
Quoique peu important, ce château, dont la date est connue (1618), montre bien le style du XVIIe siècle. Une de ses cheminées en brique et pierre, ses lucarnes à frontons, sa porte et tout son ensemble caractérisent bien cette époque. Un parc entouré de murs se développe derrière l château. Deux portes à bossages, l’une grande et destinée aux charrettes, l’autre plus petite et destinée aux piétons, s’ouvrent dans la partie de cette clôture qui borde la route
départementale allant de St-Pierre à Livarot. Un écusson est sculpté sur la clef de voûte de la petite porte.
Un beau colombier cylindrique est compris dans l’enceinte.
Des souterrains existent, dit-on, dans la cour et se dirigent vers l’abbaye et vers d’autres parties du bourg.
En 1562, l’abbaye fut pillée par les Calvinistes; mais la ville, dont les habitants étaient favorables à la Réforme, fut épargnée. Durant les guerres de la Ligue, elle resta fidèle à Henri IV. Thomas Dunod, propriétaire du château auquel a succédé celui que je viens de mentionner, avait fait fortifier la ville pour la mettre à l’abri d’un coup de main (Il subsistait encore, vers 1755, deux portes qui furent démolies. Vers 1588, St-Pierre-sur-Dive fut enlevé par une troupe de ligueurs commandés par le capitaine d’Aigneaux. Attaqué par des forces supérieures, Thomas Dunod fut fait prisonnier. Sa maison fut dévastée. – V. Hist. de Lisieux et de l’arrondissement, par M. Louis Du Bois, p.447). il la fit respecter : elle ne fut prise que vers 1588.
M. Louis Du Bois rapporte, dans ses Recherches sur l’arrondissement de Lisieux, qu’il était resté beaucoup de protestants à St-Pierre-sur-Dive, tels que le savant ministre Étienne Morin et son fils Henri Morin ; ils avaient dans le voisinage du château des Dunod, aujourd’hui à Mr.de Lignerolles, un temple dont on leur avait laisse l’usage en vertu de l’édit de Nantes ; mais le grand archidiacre de Séez, Charles Dufresche, sollicita sa suppression et le fit démolir en vertu d’un arrêt du Conseil d’État, daté de Versailles le 3 juillet 1684, quatorze mois avant la révocation de l’édit de Nantes.

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