HOUBLONNIERE La

NOTES sur LA HOUBLONNIERE – 14337


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Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620-1640:
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

Archives du Calvados.

La Houblonnière (Calvados)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14337

LA HOUBLONNIÈRE
I. Dioc. de Lisieux. Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. de Rouen; él. et subd. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Lisieux; canton de Saint-Julien- le- Faucon (Arrêté dů 1er mars 1790).
III. 4 arr. communal (Arr. de Lisieux); canton de Saint-Julien- le -Faucon (Loi du 28 pluviôse an VIII). ― canton de Lisieux (2 section) (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 160 hab. (1911). Sup.: 711 hect. 83 a. 57 c.
ADMO Gale. Délibération. 28 juillet 1791-10 germinal an VI (3 reg., 30, 68, 54 fol.) Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII. Un registre intermédiaire (an Van IX, 18 fol.) est indiqué par l’inventaire arrêté le 20 juillet 1859. ÉTAT- CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1668. Lacune: 1675. Les actes des deux portions de la cure sont distingués de 1668 à 1674. Audiences de contrats. 1694. Délibérations du commun et comptes du trésor. 1699-1736.
Tables, depuis 1748.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A- B). 1791 (2 cah., incomplets);
(Sections A-C. An V (Cah., 6 fol.); par propriétaires. An VII (Cah., 8 fol.) Matrices foncières. Ans III, V, VII (3 cah.)
BIENS NATIONAUX. Vente des terres d’aumône et du presbytère. 1791 -an VII (6 p.)
Voir aux Archives du Calvados les délibérations du Comité de surveillance de La Houblonnière. 11 frimaire an II-1er vendémiaire an III (Reg.)
Voir Ibid., les actes de catholicité de La Houblonnière. 1719-1720 (Série G., La Houblonnière, 3 cah.)

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. Hippeau.
Houblonnière (La), cant. de Lisieux (2° section). — Hublonneria, 1164 (ch. de Friardel). – Houblonna, XIV°; Houblonneria , XVI° s (pouillé de Lisieux, p. 46). Par. de Notre-Dame, patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux, doy. du Mesnil-Mauger. Génér. De Rouen, élect. de Pont-l’Evèque, sergent, de Saint-Julien-le-Faucon. La Houblonnière, autrefois le Chastel, appartenait aux Templiers; plein fief de la vicomte d’Auge, sergent, de Cambremer; quart de fief du Lozier. fief du Tremblay, 1620 (fiefs de la vic. d’Auge).
Cadubois, h. – Chanoinerie (La), h.- Coquerel (Le), h. – Cour-Du-Boscq (La), h. – Cul-Du-Bosc (Le), h. – Fontaine-de-Haut (La), q. – Jacobins (Les), f. – Lieu-Calan (Le), h. – Logres (Les), h. – Presbytère (Le), h.- Ragoterie (La), h. – Val (Le), h.-

1 – Bibliographie.
2 – Références Historiques.
3 – Archives ShL.

1 -Bibliographie

CAUMONT Arcisse de: Sta tistique monumentale, t. V, pp. 382 sq.
CAUMONT Arcisse de: Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III page 382.
CORNU Joseph : Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière.
COTTIN François : Eglise de la Houblonnière, Notes inédites illustrées, 3 croquis, 8 photos – 7 août 1960
DETERVILLE Philippe : Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, 301p.; pp. 224-229
Editions FLOHIC: le patrimoine des Communes du Calvados page 1019.
FOURNIER Dominique: les références à la justice dans la toponymie et l’anthroponymie noirmandes; BSHL n°61, 2006.
LASCAUX Michel: Les templiers en Normandie, Rennes, Ouest-France,­1983, 30 p.La Houblonnière
NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Houblonnière, La­ Normandie Monumentale et Pittoresque.
LE PAULMIER Julien: Traité du Vin et du Sidre, rééd. E. Travers, Rouen-Caen, Lestringant-Massif, 1896.
« En parlant de la manière de faire le cidre, Julien Le Paulmier dit « Tant plus le vaisseau est grand, tant plus le sidre est excellent, tellement qu’on trouve en ceste province des tonnes de trois &&& quatre cens muys [5] Et dit-on que celle de la Houblonnière tient six cens cinquante muys ou plus ».
PERDEREAU Nicolas: La Houblonnière et le Moyen Age, s.l.s.d. (Août­1992), dactyl.
PERDEREAU Nicolas, « Le château de la Houblonnière », BULLETIN DU FOYER RURAL DU BILLOT, N° 14,­Juin 1984, pp. 56-60
RIOULT De NEUVILLE Louis : Le Château de la Houblonnière in La Normandie Monumentale et Pittoresque.
SEYDOUX Philippe : Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985).
VASSEUR Charles : « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – BSHL., n° 4, 1874.
VUAGNEUX Henri : A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889, In-8°, 243 p.
Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B – 1 B 5592 Années.
RAULT Fernand, Les seigneurs et le château de la Houblonnière, Communication SHL 4 mai 1984; 28 septembre 1984
MANEUVRIER Christophe De la campagne normande à l’évêché de Paris. Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIIIe siècle [article] voir extraits ci-dessous.
Revue Le Pays d’Auge:
M. Maillard La Houblonnière 1956 06-juin
N. Perdereau La Houblonnière et le Moyen-Age 1993 09-oct
Armand Gohier La promenade de printemps – 1996 08-sept

2 – Références Historiques.

Notes de Michel COTTIN – 7 août 1960
1 – Le château de la Houblonnière.
Le château de la Houblonnière vient de faire l’objet d’une maîtrise d’histoire intéressante qui apporte un ensemble de renseignements insoupçonnés jusqu’ici quant à son histoire, son assiette et son environnement [1]. Ce monument dont le pittoresque a souvent attiré les artistes, rassemble autour de deux cours, un ensemble très hétéroclite de bâtiments dont les plus anciens remontent au XIIIe ou au XIVe siècle.
Le site
La conjonction église/château et le patronage du seigneur sur l’église, incite à penser que nous nous trouvons en face de constructions concomitantes. Si la chose est historiquement plausible, on peut cependant penser que l’assise d’origine du château ne devait pas avoir l’ampleur que nous lui connaissons car il paraît difficile d’admettre que l’on ait pris le risque « d’aveugler » sa défense sur une part notable de son flanc Sud. En effet, l’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts marges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
L’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts larges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
Plan
Le plan d’ensemble, très vaste, paraît avoir été élevé en plusieurs étapes. Le tracé en fut commandé à la fois par le tracé de la voie venant de la Boissière et par la présence au Sud, de l’église dont elle épouse la forme. Ce faisant, le rempart épouse un plan concave en contradiction avec les règles habituelles de la poliorcétique qui voit tout au contraire se développer des citadelles en arc convexe.
Chapelle
Sans doute au XIXe siècle, à partir de quelques pans de murs plus anciens, fut élevée, son chevet regardant le flanc Nord de l’église, une chapelle. Les murs ont subi tant de reprises qu’il est difficile d’en fixer l’époque, par contre, on peut remarquer qu’elle repose sur une cave voûtée en berceau brisé, placée transversalement et construite en calcaire cénomanien.
A l’extrémité Est de ce caveau, on remarque un départ d’escalier en vis, dont la taille des pierres serait à rapprocher des différents autres escaliers de ce type qui se trouvent dans la tour arrière du logis et dans l’accès au chemin de ronde du portail principal d’entrée.
Le Logis
Le logis d’habitation comprend, du Sud vers le Nord, un premier corps de bâtiment en pierre auquel est accolé un autre bâtiment plus étroit construit partie en pierre, partie en pan de bois.
La première partie, vers le Sud, constitue ce qui subsiste du manoir élevé au XIIIe ou au XIVe siècle. L’examen attentif de la maçonnerie des murs gouttereaux, constituée en majorité d’un blocage de petits moellons d’oolithe à grain fin, jusqu’à la tourelle se rattachent à cette même campagne De place en place, on peut déceler quelques reprises, ainsi, semble-t-il, ne possède-t-on plus l’extrémité Sud du bâtiment original où l’on peut remarquer une reprise importante d’un appareillage différent. Le passage mettant en relation la basse-cour et la cour d’honneur s’ouvre par une grande ouverture ogivale chanfreinée. A la suite, un arc de décharge encore visible, paraît avoir couvert une ouverture d’une certaine largeur. En élévation, par contre, on ne peut provisoirement connaître l’élévation de cette construction.
A une époque que l’on peut situer vers la fin du XVe siècle, ce bâtiment & subi d’importantes restaurations et adjonctions. La façade sur la basse-cour fut agrémentée d’une façade
Sur la façade sur cour d’honneur on construisit une tourelle rectangulaire contenant l’escalier d’accès aux étages dont une notable partie du couronnement à disparu. [2]
Au Sud du corps d’habitation, au delà d’un massif terminé en terrasse avec créneaux – oeuvre du XIXe siècle – se trouve, un pignon qui a été repris dans cette même campagne et muni d’un chaperon de pierre en chapeau de gendarme avec amortissements, épaulé d’un large contrefort à ressaut avec larmier prismatique correspondant peut-être, comme à Mittois, au conduit d’une cheminée que nous n’avons pu étudier. De même, ignorons-nous la disposition de la pièce sur porche[3]
Les murs gouttereaux sont épais, respectivement de 0.915 à l’Ouest et de 0.885 à l’Est.
Au rez-de-chaussée, à l’intérieur, on trouve une vaste cheminée avec une hotte en talus reposant sur un large manteau de pierre couronné d’un boudin accompagne d’un talon. Les pieddroits, étroits, sont terminés par un tailloir en chantourné, bas d’époque. XVIIe siècle ?.
A l’étage, doit subsister, masquée par des cloisonnements l’ancienne cheminée correspondant à celle du rez-de-chaussée.
Le « Colombier »
A l’angle Sud-est du château, le voyageur qui emprunte la voie ferrée de Lisieux – Caen, ne peut manquer d’admirer l’ensemble pittoresque que constitue les divers bâtiments du château et parmi eux une tour qui depuis a longtemps perdu son couronnement et qui servit de colombier.
L’examen superficiel de ses maçonneries démontre qu’il est l’œuvre d’au moins trois campagnes de construction. La base qui présente un fruit important et dont nous n’avons sans doute qu’une vue partielle, est constitué d’un blocage de moellon sommairement taillés et peut-être attribuée à une première campagne. Au-dessus, on remarque quatre lits de quatre arases de briques, séparés par des lits de pierre de moyen appareil. Enfin, un mur de moellon harpé de pierres de moyen appareil termine ce qui subsiste.
Nettement détachée du mur de défense cette tour est percée dans sa partie d’un certain nombre d’archères modifiées en meurtrières. L’axe de cette tour s’aligne avec précision dans l’enfilade du mur Sud-Est. Ces deux éléments amènent à penser que nous nous trouvons en face d’une construction à caractère militaire dont on doit peut-être rechercher des parallèles avec les tours « albaranes » du Sud-ouest et de l’Espagne, récemment étudiées par Philippe ARAGUAS [4]
A l’opposé, les parties médianes et hautes furent construites pour recevoir des pigeons et s’il est impossible maintenant de déterminer le nombre exact de boulins, on peut cependant penser qu’il devait être considérable.

L’église de la Houblonnière.
L’église de la Houblonnière est de la fin du XIIe siècle
Le chœur: Le chœur est voûté sur croisée d’ogive. Les colonnettes ont été refaites il y a peu de temps. La charpente du chœur est du XVIIe ou du XVIIIe siècle.. C’est en 1824 que la tour a été exhaussée.
La nef: Dans la nef, le lambris et le charpente, en arc brisé, sont du XVe siècle. Elle n’a subi aucune modification. Les entraits, chanfreinés sont décorés à leur extrémité d’une petite lancette. Ils n’ont pas été coupés. Il n’y a que deux cours de sablières, une basse sur laquelle les tirants reposent et sont assemblés. La seconde sablière, très faible de section, est en saillie et la moulure n’est pas arrêtée. Les fermettes sont très rapprochées – 1 pied 1/2 d’axe en axe (?) – mais je n’ai pu en voir que le bord. Les jambettes sont assemblées à tenons et mortaises. Le merrain n’a pas été changé et conserve sa décoration peinte du XVIe siècle faite de traits noir sur fond blanc avec quelques centres à fonds rouge. Les motifs de cette décoration sont plus étroits que les douvelles.
Le porche: Le porche est du début du XVIe siècle, construit en chêne très soigneusement : les bois, bien équarris, sont planés et les chanfreins sont faits également à la plane. Le premier entrait a été coupé à une époque récente, sans doute parce qu’il était abimé.
[1] Cf. Nicolas PERDEREAU, Le château de la Houblonnière, Maîtrise d’histoire, Caen, 1992. et HTPCSPD, N° 64, Juin 1991, pp. 56-60, ill.
[2] Reste à étudier tout particulièrement: _ les appareillages, _ les ouvertures _ la taille des marches _ les contreforts.
[3] Il serait intéressant de vérifier si ce local n’aurait pas eu une affectation cultuelle. Voir à ce sujet: Nicolas FAUCHERRE, Enjeu symbolique et défense passive du château une figure emblématique: la chapelle sur la porte, dans l’église et le château, dans Les Cahiers de Commarque, Ed. Sud-Ouest, 1988..
[4] Philippe ARAGUAS, La tour hors le château dans Jean-Henri DUCOS, dir. Le château et la tour, Actes du premier colloque de castelologie de Flaran, 1985, pp. 27-40, ill. .
[5] La contenance du muid, mesure de capacité pour les liquides variait selon les provinces; celle de Paris dont l’auteur se sert ici très probablement, était de 288 pintes soit 268 litres.

Statistique Monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.

Notes de M. Charles Vasseur.
La Houblonnière, Homblonneria, Houblonueria.
Cette paroisse dépendait de l’élection de Pont-l’Evêque, sergenterie de St-Julien-le-Faucon ; on y comptait 4 feux privilégiés, 56 feux taillables ou 300 habitants; aujourd’hui on en compte 279 seulement.
L’ensemble de l’église date du XIIIe siècle, cependant le mur septentrional de la nef, avec ses trois contreforts plats, sa corniche à modillons grimaçants et son blocage disposé en arêtes de poisson, remonte évidemment jusqu’à l’époque romane.
Le mur du midi indique le XIIIe siècle par ses caractères généraux ; il est, comme celui du nord, flanqué par trois contreforts. On n’y voit qu’une seule des fenêtres primitives, étroite lancette dont les compagnes ont été remplacées, au XVe siècle, par deux grandes ogives flamboyantes.
Une seule lancette se voit aussi du côté du nord. Les deux autres ouvertures sont modernes. Le pignon occidental date du XIIIe siècle. Trois contreforts le buttaient : un au centre, deux aux extrémités ; une croix antéfixe termine le pignon.
Au XVe siècle, on a supprimé le contrefort central pour pratiquer une porte en remplacement de la porte primitive, dont on voit l’archivolte garnie de moulures toriques au bas du mur méridional.
Cette nouvelle porte est précédée d’un porche en bois, probablement du XVe siècle ; les vantaux sont à panneaux plissés. Le choeur est tout entier du XIIIe siècle, partagé en deux travées par de larges contreforts. On y retrouve la corniche à modillons qui orne les deux murs latéraux de la nef. On n’y voit aucune fenêtre primitive. Toutes les ouvertures sont modernes, sauf, au midi, une petite baie subirilobée qui paraît être du XVe siècle.
Le chevet est droit, avec deux contreforts; il est caché par une sacristie pentagonale du XVIll° siècle.
La tour est placée entre choeur et nef, en avant-corps, du côté du midi. Sa base est construite en pierre de moyen appareil avec joints fort larges ; elle pourrait, par conséquent, remonter jusqu’au XIe siècle. Elle n’a aucune ouverture caractéristique. Sa hauteur n’est pas considérable. Au-dessus de la corniche, pour l’exhausser, on avait fait un corps carré en charpente revêtu de bardeau, qui portait une pyramide assez élancée à pans coupés. La croix était richement travaillée.
Tout récemment, on a changé cette disposition. On a surélevé la tour en maçonnerie d’une manière peu proportionnée au volume de sa base, de ‘Sorte qu’elle ne manque pas de ressemblance avec une cheminée d’usine.
Au nord, au point de jonction du choeur avec la nef, se trouvait une construction en maçonnerie qui remontait au XVe siècle. C’était la cage d’un escalier descendant, d’une galerie couverte jetée au-dessus du cimetière, au banc seigneurial placé au côté de l’évangile, à l’intérieur. Au moyen de cette galerie, dont l’établissement était peu conforme aux lois ecclésiastiques, le seigneur pouvait se rendre, à couvert, de ses appartements à l’église; car l’un des corps-de-logis du château longeait le cimetière. On a supprimé cet état de choses, il y a quelques années.
L’intérieur a conservé de l’intérêt. Les fonts baptismaux, qui se présentent d’abord aux regards, datent du XVe siècle.
C’est une cuve octogone en pierre, sculptée sur chaque face d’une accolade.
La nef est recouverte par une belle voûte en carène avec charpente apparente. Le sous-faîte est orné de rosaces découpées à jour, et les douvettes de merrain sont chargées de dessins. Sur les sablières sont des écussons, malheureusement mutilés. Sur l’un, cependant, j’ai cru reconnaître un fascé; l’autre, vis-à-vis, était parti : le premier fascé. le second chargé d’un lion. Dans une fenêtre, au sud, restent quelques fragments de vitraux de la dernière époque gothique, une résurrection des morts en grisaille.
Les deux petits autels sont sans intérêt. Les piscines qui les accompagnent méritent l’attention. Celle du nord est ogivale, avec moulures toriques ; sa base fait saillie sur le mur.
Celle du sud est en accolade. Sa cuvette a la forme d’un pentagone sur lequel court une guirlande de feuilles frisées, au milieu desquelles est jeté un écusson où j’ai cru distinguer le contour d’un lion.
L’arc triomphal date du XIIIe siècle. Son archivolte extérieure est garnie de tores qui reposent sur des colonnettes.
La voussure intérieure retombe sur un pied-droit dans lequel, du côté du nord, est incrustée l’inscription suivante :
Cy devant gisent vénérables et
circumspectes personnes maître Jehan
Poulain lequel trespassa lan mil Vec
XXIIII le XXV davril et misire Jehan
Laiscene deceda lan mil Vec et XX le XXV
de iuillet en 1er vivant pbrs curres et recte
de céans. Requiescant in pace, amen.

Les deux travées du choeur sont voûtées en pierre avec arcs-doubleaux et arceaux croisés, dont les retombées portent sur des faisceaux de colonnettes que l’on a stupidement coupées au-dessous des chapiteaux. Ces chapiteaux sont sculptés de feuillages et de crossettes, comme on en trouve à la première époque ogivale. Un cordon torique se profile sur le nu des murs, au niveau des tailloirs des chapiteaux. Il servait sans doute d’appui aux fenêtres primitives. L’autel, en marbre, date de la fin du dernier siècle. La lampe peut remonter au règne de Louis XIII. Une statue de saint Firmin appartient au moyen-âge, comme un bas-relief en pierre, de 18 pouces de haut, qui représente saint Christophe. L’exécution en est naïve et les détails curieux : l’enfant, assis sur l’épaule du Saint, a saisi d’une main une touffe de cheveux de son porteur.
Les deux cloches portent des inscriptions qui méritent être transcrites. On remarquera la date de la plus grosse : bien peu, certainement, furent fondues cette année-là :
LAN 1790 M. GUY DUVAL DE BONNEVAL, PRÉSIDENT A MORTIER AU
PARLEMENT DE ROUEN ASSISTÉ DE DAME CECILE FRANÇOISE MARGUERITE
HENRIETTE DUMONCEL SA MÈRE VEUVE DE GUI CLAUDE NICOLLAS DUVAL DE
BONNEVAL AUSI PRESIDENT A MORTIER AU PARLEMENT DE ROUEN EN SON
VIVANT SEIGNEUR ET PATRON DE CETTE PAROISSE ET AUTRES LIEUX MONT
NOMMEE MARIE CECILLE. M. NICOLLAS FRANÇOIS LOUIS LECOQ CURE DE
CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE THOMAS LE SUFFLEUR MAIRE,
LOUIS GRANVAL JOSEPH DUVIEU OFFICIERS — L. BRUNIER Pre DE LA COMMUNE
ET IEAN CASTEL TRESORIER.
LAVILLETTE DE LISIEVX MA FAITE.

LAN 1841 Mr GUY CHARLES OSCAR DUVAL COMTE DE BONNEVAL ASSISTE
DE MADAME LA COMTESSE DE BONNEVAL NEE MARIE ANTOINETTE CHARLOTTE
LAURE DE SÉGUR MONT NOMMEE MARIE, M’ J’ JULIEN PROSPER DROUEN
CURE DE CETTE PAROISSE MA BENIE EN PRESENCE DE MM. THOMAS BLAISE
MAIRE J’ BAPTISTE BOCAGE ET LES AUTRES MEMBRES DE LA FABRIQUE.
F. BAILLY PERE ET FILS FONDEURS A CAEN.

La croix du cimetière, en bois, du XVIll° siècle, est d’une forme assez gracieuse. L’if mesure environ 2 pieds et demi de diamètre. Comme on a pu le voir par l’inscription tumulaire transcrite plus haut, la cure de Notre-Dame-de-la-Houblonnière était divisée en deux portions à la présentation du seigneur du lieu. Elle était comprise dans le doyenné du Mesnil-Mauger.

Château.— Le château est attenant à l’église, que ses bâtiments enclavent de deux côtés. Ces bâtiments sont disposés de manière à former deux cours. La première a la forme d’un carré long à peu près régulier. On y accède par une porte et une poterne ornées de sculptures qui indiquent la fin du XVe siècle ou le XVIe. On en peut juger par la vue que nous présentons. A gauche de cette entrée, s’élève une belle tour dont la construction est soignée, dont les murs sont épais de plus de 3 pieds, dont la situation a quelque chose d’imposant, et qui néanmoins paraît avoir été faite simplement pour servir de colombier. Elle n’a plus sa toiture. Elle pourrait être un peu moins ancienne que la porte qu’elle accompagne. Toutes les autres constructions de cette cour, en pierre, avec fenêtres à moulures prismatiques, indiquent le XVIe siècle. C’est le manoir proprement dit. Dans la seconde cour, il n’y a qu’un seul côté garni de bâtiments. Ils sont en bois. La salamandre sculptée sur une des lucarnes et les autres caractères de l’ornementation indiquent le règne de François Ier. Comme partout, l’intérieur a été retravaillé sous Louis XIV ou sous Louis XV. On n’y voyait rien de particulier. Il y avait une chapelle.
On prétend que ce château a appartenu aux Templiers. Les riches archives qui y sont conservées pourraient, sans doute, donner des éclaircissements sur ce point. Je n’ai trouvé que très-peu de documents sur cette terre.
On trouve dans Montfaut, Jean Guérin, qui vivait noblement à la Houblonnière, en 1463. Dans les premières années du XVII, siècle, noble homme Jehan de Cardiglard se qualifiait seigneur de Serre, la Boë et la Houblonnière.
Au XVIlle siècle, la famille du Val de Bonneval la possédait, ainsi que diverses autres paroisses environnantes. Elle en reprit possession après la Révolution. Enfin, le 16 janvier 1860, le château et la terre ont été vendus par M. le comte de Bonneval à M. Mahiéné, de Cambremer, qui, voulant en faire son habitation, y a exécuté des travaux importants.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

331 . – Le 17 décembre 1697, dispense de bans pour le mariage entre François Lerebours, Escr, conser secrétaire du roy et du Parlement de Rouen, fils de Marguerin et de damlle Renée Mallet, d’une part, et damlle Marie de Lespinay, fille de Robert de Lespinay, Esc, sr des Pommerayes, et de damlle Marie Mallet, tous deux de la parr, de la Houblonnière.

447. – Le 5 avril 1697, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Jacques Héroult, fils de Jacques et de Marguerite Mérouze, de la parr. de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1700, M. Jacques Heroult, acolyte de la Houblonnière, est ordonné sous-diacre. Le 14 février 1701, Jacques Héroult, marchand, de la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Héroult, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Le 24 sept. 1702, Me Jacques Héroult, sous-diacre de la Houblonnière, est ordonné diacre.- Le 20 sept. 1702 (?), Me Jacques Heroult, diacre de la Houblonnière, est ordonné prêtre.- Le 26 oct. 1706, le seigr évêque donne à Me Jacques Héroult, pbrë de la Houblonnière, la collation de la cure du Doux-Marais, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Edmond Daguin, pbrë, dernier titulaire. Le 17 nov. 1706, le sr Héroult prend possession dud. bénéfice, en présence dud. sr Daguin, curé de la Boëssière; Me Nicolas-François Morel, pbrë, desservant la parr. du Doux-Marais, et autres témoins.

499. – Le 17 sept. 1698, Mre de Franqueville, vie. gl, autorise à recevoir à Bayeux la tonsure et les ordres mineurs: François Lelièvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière. – Le 18 sept. 1699, François Lelièpvre, fils de Georges et d’Anne Roques, de la parr, de la Houblonnière, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

144. – Le 27 juillet 1699, vu l’attestation du sr Halbout, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Guy Du Vey, fils de feu Guy et de Marie Juays, de la parr. de la Houblonnière, d’une part, et damlle Jeanne Hays-Durand, fille de François Hays-Durand, Escr, et de damlle Marguerite Leveneur, demeurant en la parr. de Marais, diocèse de Sens.

534. – Le 22 août 1702, vu l’attestation du sr Lehéricey, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Lecouppey et Anne Fergant.

838. – Le 28 août 1703, la nomination aux deux portions de la cure de N.-D. de la Houblonnière, réunies par Mgr Léonor I de Matignon, évêque de Lx, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, seigr de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et présidente mortier en sa cour de Normandie, nomme à cette cure, vacante par le décès de Me Louis Lecavellier, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, sous-diacre de Lx. Le 27 nov. 1703, le seigr évêque, « vu la requête à lui présentée par Me François Du Lys, diacre, pourvu des deux portions de la cure de la Houblonnière, tendant à ce qu’il lui plût de réunir les deux portions pour être à l’avenir possédées par le suppliant et ses successeurs, à un seul et même titre de bénéfice; vu l’enquête de commodo et incommodo ordonnée par led. seigr évêque et faite par le sr Audran, official de l’évêché; vu le consentement à lad. réunion donné par Mesre Guy du Val, cher, marquis de Bonneval, seigr et patron des deux portions de la Houblonnière; vu le certificat passé devant Me Jacques Héroult, pbfë, desservant lad. pan*., par lequel les habitans dud. lieu, réunis en état de commun, consentent à la réunion; attendu que l’union des deux portions de cure en une seule serait d’un grand bien à lad. église, à cause de la mésintelligence qui se rencontre souvent entre deux curés desservant sous un même toit; que les peuples seraient mieux instruits, les sacremens mieux administrez, les mallades et les pauvres mieux assistez, et que le revenu mesme desd. deux portions, touttes charges desduittes, est à peine suffisant pour la subsistance d’un seul curé;» led. seigr évêque réunit à perpétuité les deux portions de la cure de la Houblonnière en un seul et même titre de bénéfice, à condition que le titulaire acquittera toutes les charges des deux portions réunies, qu’il entretiendra à ses frais un vicaire obligé de tenir les petites écoles et dire une messe basse tous les dimanches et fêtes. Le curé devra payer au vicaire, chaque année, la somme de 270 livres. Le 16 janv. 1704, les deux portions de cure étant ainsi réunies, le sr Du Lys prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Robert Hauchemal, pbrë, desservant lad. parr., et de plusieurs paroissiens réunis.

176. – Le 2 mai 1706, Me Edmond Daguin, pbrë, curé de la Boëssière et du Doulx-Marest, résigne sa cure du Doulx-Marest entre les mains du seigr évêque de Lx en laveur de Me Jacques Héroult, pbrë, chapelain des chapelles de S- André et de St-Fiacre, sises en la parr, de la Houblonnière et desservies dans l’église paroissiale; et led. sr Héroult remet également entre les mains du seig1 évêque en Faveur du sr Daguin, pour cause de permutation, lesd. chapelles qui sont à la nomination de Mesre Guy du Val, Escr, seigr de Bonneval, la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en tous ses conseils et président à mortier en son parlement de Normandie. Fait au château de la Houblonnière avec l’agrément dud. Seig. Le 28 août 1706, le seigr évêque donne aud. sr Daguin la collation desd. chapelles. Le 28 sept. 1706, Me Edmond Daguin, pbfë, curé delà Boëssière et doyen rural du Mesnil-Mauger, pourvu des chapelles de St-André et de St-Fiacre, desservies en l’église de la Houblonnière, prend possession desd. bénéfices en présence de Me François Du Lys, pbfë, curé delà Houblonnière; Me Guillaume Aubert, pbre, vicaire de lad. parr., etc.

355. – Le 12 août 1707, la nomination à la cure de St-Michel de Pont-l’Evêque appartenant, en vertu d’un induit royal, au Chapitre de la collégiale de N.-D. de Cléry, les sieurs doyen et chanoines de lad. église nomment à cette cure, vacante par la mort de Mre Julian de Rancher, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me François Du Lys, pbfë du diocèse de Lx. (1) Le 25 août 1707, le seigr évêque donne aud. sr Du Lys, pbfë, curé de la Houblonnière, la collation dud. bénéfice, à la condition qu’il passera trois mois au séminaire avant d’entrer en fonctions, afin de se former à la discipline ecclésiastique. Le 26 août 1707, le sr Du Lys prend possession de la cure de Pont-l’Evêque, en présence de M.Etienne de Lannoy, pbrë, vicaire de lad. parr.; Me Hélie Coquet, pbrë, Escr, sr de Tontuit; Me Guillaume Gallot, Me Nicolas Bellencontre, Me Philippe Lechevalier, tous pbrës habitués en lad. parr., et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – L. Lecavellier.
Vicaires. – Halbout – R. Hauchemal.
Prêtre desservant. – J. Héroult.
Clercs. – J. Héroult – F. Leliepvre.
Patron. Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.
Seigneurs et notables. – M. Lerebours – F. Lerebours – R. de Lespinay des Pommerays – G. Duvey -G. Duvey. Fils.
Les Chapelles Saint André et Saint Fiacre. – Chapelains. – J.Héroult – E. Daguin- Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

563. – Le 1 er déc. 1713, vu l’attestation du sr Périer, pbfë, vicaire de la Houblonnière, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Clérisse et Marie Le Rebours.

113. – Le 16 nov. 1716, la nomination aux chapelles de St-André et de St-Fiacre en la parr de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres lieux, conser du roy en ses conseils, président à mortier, au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue St-Patrice nomme auxd. chapelles, vacantes par la mort de Me Emond Daguin, pbrë, curé de la Boissière, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Héroult, pbrë du diocèse de Lx, vicaire de Moulineaux, diocèse de Rouen.
Le 5 déc. 1716, led. sr Héroult requiert la collation desd. chapelles. Le seigr évêque se contente de lui donner acte de sad. réquisition. Le 18 janvier 1717, le seigr évêque donne aud. sr Héroult la collation desd. bénéfices. Le 20 janvier 1717, le sr Héroult prend possession desd. chapelles, desservies en l’église de la Houblonnière. Fait en présence de plusieurs domestiques de Mr de Bonneval, avec toutes les cérémonies en pareil cas requises.

583. – Le 13 sept. 1724, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jacques de Tournebu, fils de feu Mre François de Tournebu et de feu noble dame Marie de Guiton, de la parr, de St-Hippolyte-du-Bout-des-Prés, d’une part et noble dam119 Philippe-Claude-Michelle du Val de Bonneval, fille de Mesre Guy du Val, chever, marquis de Bonneval, et de noble dame Madame Marie-Catherine-Gabrielle de Morel de Putanges de Bonneval, de la parr, de la Houblonnière.
La Houblonnière
Curé. – F. Du Lys.
Vicaires. – Périer – N. Greslebin.
Clerc. – P. Bellière.
Seigneur et notable. G. du Val de Bonneval – G. Capelle.
Les deux chapelles Saint-André et Saint-Fiacre. – Chapelains. – E. Daguin – J. Heroult – J.-B. Lefrançois – Patron. – Le seigneur du lieu. – G. du Val de Bonneval.

177. – Le 24 février 1725, Georges Lebey, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente, en faveur de Me Pierre Bellière , acolyte de lad. parr. , fils de Nicolas et de feue Jeanne Lemonnier, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. Sr acolyte était fils de Nicolas Bellière et de feue Jeanne Lemonnier.

1390. – Le 29 avril 1732, Me François Du Lys, pbrê, curé des deux portions de N.-D. de la Houblonnière, réunies par feu Mre Léonor de Matignon, le 27 nov. 1703, donne sa procuration pour résigner entre les mains de N.-S.-P. le pape led. bénéfice-cure de la Houblonnière, en faveur de Me Jean-Claude Vallée, pbfë, curé de Moulineaux, diocèse de
Rouen. – Il était titulaire depuis 29 ans. Le 28 mai 1732, led. sr Vallée obtient des lettres de provision de lad. cure. Le 13 sept. 1732, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 15 sept. 1732, le sr Vallée prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Mre André-Guy du Val, marquis de Bonneval, conser au parlement de Rouen, seigr’ et patron de lad. parr.; Me Louis Thorel, pbfë, vicaire de St-Léger-du-Bosc; Me Jean Marie, pbrë, vicaire de la Houblonnière, et plusieurs autres témoins.

2. – Le 4 nov. 1734, la nomination à la chapelle de St-André, en la parr, de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre André-Guy du Val, seigr de Bonneval, conser au parlement de Normandie, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Fumichon, Losier, Morière, Lemenel, Moulineaux et Grand- Couronne, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jean-Baptiste Lefrançois, dernier titulaire, la personne de Me Joseph Aussy, pbfë du diocèse de Lx. Fait et passé au château de la Houblonnière. Le 5 nov. 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 28 avril 1735, le sr Aussy prend possession de la chapelle St-André« par l’entrée libre dans une cour et masure, située dans la parr, de la Houblonnière sur laquelle on a assuré qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André, prières à Dieu et autres cérémonies accoutumées. »

15. – Le 26 novembre 1734, M6 Claude Vallée, pbre, curé de St-Jacques de Moulineaux, diocèse de Rouen, pourvu de la cure de la Houblonnière dont il a pris possession, et demeurant au presbytère de Moulineaux, remet led. bénéfice de la Houblonnière entre les mains de Mre Guy-André du Val, chevr, seigr de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière, Morière et autres lieux. Le 29 décembre 1734, led. seigr de la Houblonnière, nomme à lad. cure, vacante par la remise qu’en a faite « dans son année d’option » led. sr Vallée, la personne de Me Joseph Aussy, pbrë, vicaire de St-Etienne-Lallier. Le 31 décembre 1734, le seigr évêque donne aud. sr Aussy la collation dud. bénéfice. Le 20 juin 1735, le sr Aussy prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de plusieurs habitants du lieu.

300. – Le 21 avril 1746, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière, Lozier, Fumichon, Morière, Moulineaux, Grand-Couronne, seigr et patron de Manneville-la-Pipard, du Brèvedent, du Mesnil-aux-Crottes et autres lieux, conser du roy en la grande chambre de parlement de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, nomme à lad. cure de la Houblonnière, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbfë, dernier titulaire, la personne de Me Louis-Marin Lehoué, pbrë du diocèse de Rouen. Fait et passé à Rouen, en l’hôtel dud. seigr. Le 2 juin 1746, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice. Le 5 juin 1746, le sr Lehoué prend possession de la cure de la Houblonnière.

346. – Le 9 sept. 1746, la nomination à la chapelle de St-André et St-Fiacre, desservie en l’église paroissiale de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu, Mesre Guy-André du Val, chevr, marquis de Bonneval, seigr et patron de la châtellenie de la Houblonnière et autres lieux, conser au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, parr. St-Patrice, proche l’église, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Joseph Aussy, pbrê, curé de la Houblonnière, dernier titulaire, la personne de Me Marin-Louis Lehoué, pbrê, curé de lad. parr. Le 18 sept. 1746, le seigr évêque donne aud. sr Lehoué la collation dud. bénéfice.
Le 28 sept. 1746, le sr Lehoué, demeurant à Rouen, rue de l’Epée, parr. St-Nicaise, et représenté par Me Pierre Pateley, pbrê de la ville de Lx, prend possession de lad. chapelle. Le sr Pateley se rend avec le notaire apostolique en la parr, de la Houblonnière, « sur une cour et mazure, sur laquelle on nous a assuré, dit le procès-verbal, qu’il y avait jadis une chapelle fondée et desservie sous l’invocation de St-André et de St-Fiacre, » et il est mis en possession « par l’entrée libre dans lad. cour, prière à Dieu et autres cérémonies accoutumées. » Fait en présence de Me Maurice Foucques, apothicaire, demeurant à Lx, parr. St-Germain, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – F. Du Lys – J.-C Vallée – J. Aussy – L.-M. Lehoué.
Vicaires. – J. Marie – J.-F. Daubin.
Clerc. – P. Belhère.
Patron. – Le seignr du lieu. – G.-A. du Val de Bonneval.

160. – Le 29 août 1757, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Viquesnel (1), acolyte de la parr, du Mesnil- Eudes, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Pierre-François Campion, pbrë, vicaire du Mesnil-Eudes, et Nicolas Viquesnel, marchand, demeurant en lad. parr. Fait et passé au Mesnil-Eudes, en présence de Me Noël Le Noir, pbfë, curé de St-Martin-des-Noyers, et de Me Ollivier-Joseph Isabel, curé de lad. parr, du Mesnil-Eudes. (1) Mr Jean Viqnesnel était frère de François Viquesnel, desservant du Ham en 1791. Il remplit jusqu’à la Révolution les fonctions de prêtre habitué à St-Germain-de-Livet. Ayant refusé le serment constitutionnel, il se retira d’abord à la Chapelle-Béquet, prés Lieurey, et puis s’exila tout-à-fait. (Archives du Calvados).

39. – Le 30oct. 1766, Pierre Cosnard, marchand, demeurant à la Houblonnière, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Thomas Levillain, acolyte de la parr. de Lessard, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme, appelée la Bretonnière, sise à St-Pierre-des-Ifs et appartenant aud. sr Cosnard, et sur plusieurs autres pièces de terre. De plus elle est garantie par Me Louis Levillain, pbrë, curé de Lessard, et par Me Philippe Fleuriot, aussi pbrë, demeurant en la parr. des Monceaux. Fait et passé à Lessard par le ministère de Me Jean Semestre, notaire à St-Julien-le-Foulcon, en présence de Me François Hue, curé du Mesnil-Simon, et de Mesre Louis de Bonnechose, Esc1, sr de Vaudecour, demeurant à Lessard.

42. – Le 14 mai 1768, Me Louis-Marin Lehoué, pbfë du diocèse de Rouen, curé de N.-D. delà Houblonnière, ayant obtenu l’agrément de Mesre Guy-Claude-Nicolas Du Val de Bonneval, chevr, seigr marquis de Bonneval, seigr et patron de la Houblonnière et autres seigneuries, conser du roy en ses Conseils, président à mortier en la cour de parlement
de Normandie, demeurant à Rouen, rue et parr. St-Patrice, donne sa procuration pour résigner lad. cure entre les mains de N. -S. -P. le pape en faveur de Me Charles Le Bourgeois, pbrè du diocèse de Rouen, habitué en l’église paroissiale de St-Martin-sur-Renelle en lad. ville. Il se réserve toutefois 200 livres de pension viagère sur les revenus
de ce bénéfice. Fait et passé à Rouen , rue Boulard, parr. St-Laurent, en la maison de Me Lehoué, avocat, frère dud. sr résignant. Le 6 juin 1768, Me Charles Le Bourgeois obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice. Le 23 sept. 1768, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision. Le 27 sept. 1768, le sr Le Bourgeois prend possession de la cure de la Houblonnière, en présence de Me Pierre Sebire, curé de St-Jacques de Lx; Me Jean-Baptiste Monpellier, pbfë, vicaire de la Houblonnière; Mesre Pierre-François-Claude-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr et patron de Cerqueux et autres lieux, Mesre Pierre-Charles-Guy du Val de Bonneval, chevr, seigr d’Angoville et autres lieux, tous deux demeurant au château de Bonneval, parr, de Cerqueux, et autres témoins.
La Houblonnière
Curés. – I . M. Lehoué – C, Le Bourgeois.
Vicaires. — G. Pehuigne, XXVI. 240. – J. 0. Monpellier.
Patron. – Le seigneur du lieu. – G.-C.-N. du Val de Bonneval.
Notables. – L. Cosnard – P. Cosnard – M. Thorel.

136. – Le 30 juillet 1780, la nomination à la chapelle St-André et St-Fiacre, desservie en l’église de N.-D. de la Houblonnière, appartenant au seigr du lieu et revenant au roy à cause de la garde noble non relevée du patron, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Louis-Marin Le Houé, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste-Charles Le Bourgeois, pbrë, curé de la Houblonnière. Le 1 er sept. 1780, le seigr évêque donne aud. sr Le Bourgeois la collation dud. bénéfice. Le 11 sept. 1780, le sr Le Bourgeois prend possession de la chapelle St-André et St-Fiacre par l’entrée de la place où elle était bâtie et le toucher de lad. place, en présence de Me Nicolas-Louis-François Lecoq, vicaire de la Houblonnière, et autres témoins.

191. – Le 19 févr. 1786, la nomination à la cure de N.-D. de la Houblonnière appartenant au seigr du lieu, le roy, à cause de la garde noble non relevée du sr du Val de Bonneval, patron de lad. parr., nomme à cette cure, vacante par la mort de Me Charles Le Bourgeois, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas-François-Louis Lecoq, pbre du diocèse de Lx, ancien vicaire de la Houblonnière. Le 5 mars 1786, Sa Majesté, pour la même cause, nomme led. sr Lecoq à la chapelle St-André et St-Fiacre desservie en l’église de la Houblonnière et aussi vacante par la mort dud. sr Le Bourgeois. Donné à Versailles Le 15 mars 1786, le seigr évêque donne aud. sr Lecoq la collation de lad. cure. Le 19 avril 1786, le sr Lecoq (2) prend possession de la cure Houblonnière, en présence de Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, pbrë, chanoine de la Cathédrale et vicaire général de Mgr l’évêque de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Jacques; Me Louis Chevrel, curé du Prédauge, diocèse de Bayeux; Me Noel-Paul-Thomas Martin, pbfë, supérieur du grand séminaire de Lx, y demeurant; Me Charles Hodierne, pbrë, curé de St-Ouen-le-Peint aud. diocèse de Bayeux; Me Etienne Montier, prieur-curé des Monceaux; Me Charles-Denis La mort, pbrë, curé de la Boissière; Me Etienne-Côme-Jean-François-Joachim Fleury, pbfë, curé de St-Aubin-sur-Algot; Me Jean Sevestre, notaire du roy au siège de St-Julien-le-Faucon, y demeurant; le sr Pierre Le Bret, marchand, syndic de la parr, de la Houblonnière. Ensuite le sr Lecoq se rend avec le notaire apostolique et les témoins susdits « sur une pièce de terre en cour et masure, vulgairement appelée la Cour de la chanoinie de la Houblonnière, située dans les limites de ladite paroisse de la Houblonnière, sur laquelle était anciennement bâti le corps matériel de la chapelle ou chanoinie de St-André et de St-Fiacre », et là il prend possession de ce bénéfice par la libre entrée sur lad. pièce de terre, la prière à Dieu faite à genoux et autres cérémonies, en présence des mêmes témoins.
(1) Mr de Villerme prêta le serment schismatique et resta à Angoville en qualité de curé constitutionnel. Les registres de baptêmes et de mariages de celle paroisse nous le montrent remplissant les fonctions pastorales jusqu’au 7 déc. 1792; nous font voir ses rapports avec Claude Fauchet, l’évêque constitutionnel du Calvados, qu’il regarde comme l’évêque légitime. Après 1792, les registres de cette paroisse ne nous parlent plus de Mr de Villerme : peut être retourna-t-il dans son pays d’origine. (Archives de la mairie de Criqueville; section d’Angoville.)
(2) Le 21 février 1791, Mr Lecoq prêta serment avec des restrictions qui ne furent pas admises par le Directoire et il fut destitué. Mais au mois de mars, il supprima les restrictions qu’il avait mises et prêta le serment pur et simple. On le laissa alors dans sa paroisse en qualité de curé constitutionnel. Cependant Mr Olivier, son vicaire, qui n’avait pas prêté serment, reprochait au curé la faute qu’il avait commise est venait dans la paroisse administrer les sacrements aux fidèles qui ne voulaient pas s’adresser aux prêtre jureurs. Le curé, l’ayant dénoncé au district, on le fit arrêter et mettre en prison à Lisieux le 30 juin 1791. L’abbé Lecoq renonça à l’état ecclésiastique en l’an II et continua d’habiter à la Houblonnière, Il y mourut en l’an VIII, vers la lin de la Révolution. (Archives du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Lx.)
La Houblonnière
Curés. – C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq.
Vicaire. – N.-L.-F. Lecoq.
Patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutelam.
Notable. – P. Le Bret.
Chapelle St-André et St-Fiacre – Chapelains. – L.-M. Le Houé – J.-B.-C. Le Bourgeois – N.-F.-L. Lecoq – patron. – Le seigneur du lieu. – Le roi (ob tutetam).

Histoire de la généalogie de la Maison d’Harcourt – De la Roque G.A.
– Catherine de Tessey Dame de Houeteville (?), de la Houblonnière ect..(1526) – En 1525, Catherine de Tessey, dame de Houetteville, la Houblonnière, Saint-Laurent-du-Mont, Cambremer, Rupière, etc., épousa Jean d’Oinville qui fit hommage pour Houetteville en 1541 (Charpillon,: Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure).
– Messire lean de Tournebu Cheualier, Seigneur de Marbeuf & de la Houblonniere.(1379-1396).
– RaulGuerin Escuyer Seigneur de la Houblonniere (1411)

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement Tome 2 – M. Louis Du Bois.
Houblonnière(La). Avant l’édit de Charles IX qui proscrivit la culture de la vigne en Normandie, parce que plusieurs disettes successives rendaient nécessaire une culture plus étendue des céréales, le territoire lexovien produisait des vins et des cidres, et fabriquait de la bière que l’on appelait alors cervoise.
Le château de La Houblonnière appartenait aux Templiers.
– QUINET (Louis), Abbé de Barberi, fils d’un laboureur, vint au monde vers l’an 1595. Etant fort jeune, il em­brassa la vie religieuse dans l’abbaye du Val-Richer, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Bayeux, mais peu distante de la
ville de Lizieux. Puis alla à Paris, où il passa son doc­torat en théologie. Devenu prieur de l’abbaye de Royaumont, il eut des rapports avec le cardinal de Richelieu, qui était alors abbé général de Citeaux. Celui-ci, ayant apprécié
son mérite, le nomma, en 1638, abbé de Bar­bery. Quinet fut ensuite visiteur et vicaire général de son ordre. Il mourut à Barbery le 2 janvier de l’an 1665.
Il fit imprimer 1° Éclaircissemens sur la règle de saint Benoît, Caen, 1651, in-8°; 2° Trésor de piété, Paris, 1651, in-12; 30 les États pénibles et humilians de Jésus-Christ sur la terre; Caen, 1651, in-12; 4° le Noviciat des bénédictins; Paris, 1653; in-12.

Histoire de l’ancien évêché comté de Lisieux Tome 2: – H. de Formeville.
Sergenterie De Cambremer.
Le fief du Chastel, autrement de la Houblonnière, plein fief assis en la paroisse dudit lieu de la Houblonnière, possédé par François Le Biorgelier, Ecuyer.
Duquel relève : Le fief de Lozier, quart de fief assis à la Houblonnière.

La Normandie monumentale et pittoresque Calvados.
Le Château de la Houblonnière Ou manoir de la Houblonnière.
Peut-être le terme de château pourrait-il paraître ambitieux, appliqué à la maison d’habitation; mais il est consacré par un usage immémorial. Dès le moyen âge, il y était d’un emploi constant; la seigneurie de la Houblonnière est désignée dans les documents les plus authentiques sous le nom de fief du Chastel : ce mot ne désignait alors qu’une enceinte fortifiée. Il est surprenant qu’on ait songé à faire une place de défense d’un lieu dominé d’une façon aussi complète, et où, d’ailleurs, on ne pouvait même pas compter sur le genre de protection que procuraient souvent des fossés pleins d’une eau profonde. A la Houblonnière, ils auraient été aussi difficiles à remplir qu’aisés à mettre à sec. On s’explique sans peine pourquoi, dès le début du XVe siècle, il n’est plus question de ce château comme lieu fortifié.
Dans son état actuel, la Houblonnière présente cependant un peu l’apparence d’un château-fort. La grande porte, la poterne qui l’accompagne, surmontées d’arcs en accolade, décorées de crosses sculptées dans la pierre, semblent réclamer encore l’adjonction d’un pont-levis. Une grosse tour ronde faisant saillie à côté de cette porte, en commande l’entrée; dépouillée de son toit, elle n’en possède qu’à plus haut degré un certain air de forteresse.
Ayant dans les temps ordinaires la destination pacifique de colombier, elle pouvait cependant, en cas de besoin, servir de place de refuge aux habitants du manoir. La maison d’habitation elle-même a peu de caractère et offre un médiocre intérêt. Plus près de l’église, un édifice à toit aigu montre à son pignon une fenêtre ogivale; il a l’aspect d’une chapelle abandonnée; mais il le doit à la fantaisie d’un des précédents propriétaires, qui a inséré cette tracerie ogivale de provenance étrangère dans un mur auquel elle n’avait pas été destinée.
L’histoire de la Houblonnière est des plus obscures pour tous les temps antérieurs à l’expulsion des Anglais. On trouve, au XIIIe siècle, un évêque de Paris et un chanoine de Lisieux qui en portaient le nom, mais aucun document ne révèle leurs rapports avec cette localité. A cette époque les membres du clergé prenaient souvent le nom des lieux où ils avaient reçu le jour, lors même que leur famille en portait un autre. Une tradition veut que le château de la Houblonnière ait appartenu aux Templiers; mais elle ne s’appuie sur aucun document et reste fort suspecte. De pareils récits ont cours dans plusieurs autres lieux, sans avoir le plus léger fondement. L’ordre de Saint-Jean de-Jérusalem, qui a été l’héritier du Temple à titre universel, n’a jamais possédé la terre de la Houblonnière. Il est permis toutefois de soupçonner qu’à une époque éloignée, elle a pu être d’une confiscation, l’objet de car sa mouvance féodale, après avoir appartenu à l’évêché de Lisieux sous le règne Philippe-Auguste, ne s’exerçait plus qu’au profit de la couronne dès les temps antérieurs à celui de Charles VII.
C’est à ce règne que commencent sur la Houblonnière les renseignements positifs. La seigneurie du lieu appartenait alors, et longtemps avant peut-être, à une famille Guérin, dont les membres ont été les seuls possesseurs de ce château qui en aient fait leur résidence habituelle. Jean Guérin rendit aveu au roi, le 28 avril 1458, pour ce plein fief de chevalier; il déclare avoir droit de présentation a la première et a la seconde portion de la cure de la paroisse, comme aussi don des écoles qui y avaient leur siège. Alors, en effet, deux titulaires se partageaient le service religieux de la paroisse, et au XV siècle. les moindres localités du pays d’Auge possédaient des écoles. Les s’étaient le seigneurs plus souvent réservé le droit de pourvoir à la nomination des maîtres qui y distribuaient un enseignement dont leurs propres enfants étaient les premiers à profiter. Jean Guérin revendiqua aussi le droit d’inspecter les voies, chemins et cours d’eau. Guillaume Guérin rendit un aveu semblable en 1519. Peu d’années après, la terre de la Houblonnière était passée en d’autres mains.
Le 1 avril 1529, c’était Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon en Beauce, qui en rendit aveu au nom d’Antoinette de Tessé, son épouse. Mais, le 17 février 1585, un autre Jean d’Oynville, seigneur de Saint-Simon et de Carbonnières, apparemment un petit-fils du premier, vendait la Houblonnière à Corbeyran de Cardillac, seigneur de Sarlabous, premier gentilhomme de la chambre du roi, pour le prix de 64,007 livres, somme énorme à cette époque. Sur ce prix, il n’y avait pour ainsi dire rien à toucher par le vendeur : il fallait
auparavant rembourser de nombreuses rentes, constituées au prix de bien des milliers d’écus; il fallait désintéresser divers acheteurs ayant acquis à titre d’engagement plusieurs des parties les plus importantes de la seigneurie, comme Robert Lambert, seigneur d’Herbigny, qui détenait le moulin, la maison et les terres les plus voisines; Jean de Hautemer, seigneur du Mesnil-Tison; Antoine de Hautemer, curé de Saint-Eugène,
son frère; Guillaume de Reviers, seigneur d’Anisy et d’Ingremare; Pierre Morel, seigneur de Brucourt et de Morières, qui disposait des rentes féodales et casuelles. Le domaine entier Comprenait 336 acres.
Sarlabous était un capitaine gascon qui s’était signalé à la guerre, de même que son frère Raymond, dit le jeune Sarlabous. Brantôme a dit : « Ces deux frères Sarlabous ont eu l’estime d’avoir esté deux fort bons capitaines de gens de pied; mais l’on estimait plus le jeune. L’aisné fut pourtant gouverneur du Havre, pour y avoir très bien hasardé sa vie à la reprise. » Celui-ci laissa une mémoire entachée par la part qu’il prit à la Saint-Barthélémy, où il figura personnellement parmi les meurtriers de Coligny. Ce fut sans doute le séjour du Havre qui amena son mariage avec une riche veuve du pays d’Auge, Marguerite Le Vallois, dame de Gouvix, à Courtonne-la-Meurdrac, fille du seigneur de Putôt; elle avait épousé en premières noces, l’an 1552, Jean d’Annebault, seigneur du Mesnil-Cordelier, issu d’une branche séparée, au XIVe siècle, de celle de l’amiral d’Annebault. Corbeyran eut pour successeur Jean de Cardillac, seigneur de Sarlabous et de la Houblonnière, qui florissait pendant le premier quart du XVIIe siècle; il eut une fille nommée Jacqueline de Cardillac.
Jeanne de Cardillac, épouse de Constant d’Aubigné et mère de Madame de Maintenon, appartenait sans doute à une autre branche de la même famille.
Après les Cardillac, on trouve comme seigneur de la Houblonnière, au moins de 1632 à 1659, François Le Georgelier, d’une famille parlementaire qui a possédé la terre de la Motte-en-Tainney. Mais, dès 1669, c’est Guy du Val de Bonneval, président à mortier au parlement de Normandie, qui figure comme châtelain de la Houblonnière. Ses descendants, possesseurs de très grands biens dans la province, surtout au pays d’Auge, où les belles terres de Bonnebosc, de Manneville-la-Pipard et autres leur appartenaient, se sont transmis de père en fils, pendant plusieurs générations, la charge de président à mortier et la seigneurie de la Houblonnière. Ce n’est qu’en 1860 que M. le comte de Bonneval a vendu le château de la Houblonnière à M. Malhéné, qui y a fait exécuter divers travaux d’un mérite contestable. Cette terre, de nouveau mise en vente, a été acquise par M. Alexandre Poussin, d’Elbeuf; elle est aujourd’hui le siège d’une importante industrie beurrière.
L. Rioult De Neuville.

Bulletin monumental. 20 – publié par M. De Caumont.
La Houblonnière. Le château de la Houblonnière, que l’on avait cité comme étant du XVe. siècle, paraît en définitive ne dater que du temps de François Ier. La salamandre se trouve sculptée sur un montant en bois des lucarnes. Les portes de la cour donnant sur la vallée paraissent moins anciennes, mais la masse des constructions peut être attribuée au temps de Louis XII ou de François Ier. M. Billon a fait remarquer que la tour qui accompagne la principale porte d’entrée était le colombier du château. Effectivement, l’intérieur offre, depuis le bas jusqu’en haut, des trous pour loger des pigeons.
L’église de la Houblonnière est si près du mur du château qu’on y entrait de celui-ci au moyen d’un passage couvert suspendu comme un pont au-dessus du terrain du cimetière, et communiquant d’un des appartements du château à un escalier pratiqué dans le mur nord de l’église. Cette église est du XIIe siècle.

Histoire généalogique et héraldique des pairs de France – Courcelles, Jean B.
– Du Val, Marquis De Bonneval, Seigneurs De L’escaude, D’angoville, Etc. En Normandie.
La maison DU VAL, de la province de Normandie, constate son origine immémoriale , sa filiation et ses services, d’abord dans les armes, et ensuite dans la magistrature, par une enquête juridique faite en 1462; une maintenue de noblesse , de l’an 1666 , et des lettres de provisions de la charge de président à mortier au parlement de Rouen, du 2 mars 1748, depuis Gui­Charles du Val qui suit.
I. Gui-Charles du VAL, sieur de la Houblonnière, près Lisieux, vivait en 1312, du temps de la suppression des Templiers
L’enquête, de 1462, porte qu’il était marié avec Adélaide d’osmond, de laquelle il eut Gui-Thomas qui suit.
II. Gui – Thomas DU VAL, Ier, du nom , sieur de la Houblonnière , est rappelé dans l’enquête de 1462 ,.comme ayant de sables chef épousé Henriette de PERCY, de laquelle, suivant le même acte, il laissa, entr’autres enfants :
1°. Charles, qui suit;
2º. Guy-Robert du Val, homme d’armes, vivant en 1415.
III. Charles du Val, sieur de la Houblonnière, vivait en 1432 , suivant la production faite en 1666. Il avait épousé Françoise De Tournebu, dont il eut Gui-Thomas II, qui suit:
IV. Gui-Thomas Du VAL, II°. du nom, sieur de la Houblonnière et de Bonneval, servit, avec distinction et fidélité, le roi Charles VII , dans ses guerres contre les Anglais qui confisquèrent ses terres, et emportèrent, en évacuant la Normandie, tous les titres de familles qu’ils déposèrent à la tour de Londres.
Ce sont les termes d’une enquête qu’il fit faire, au mois de mai 1462 , constatant sa filiation depuis Gui-Charles du Val, et la possession de la terre de la Houblonnière dans sa famille, depuis la suppression de l’ordre des Templiers (1312 ). Cette enquête, où se trouvent énoncées les armes de Gui-Thomas, telles que ses descendants les ont toujours portées depuis, ajoute encore qu’un de ses parents, de nom et d’armes, avait accompagné, dès l’an
1066, le duc Guillaume à la conquête de l’Angleterre. Gui-Thomas 2 avait épousé, avant l’an 1462, Marie D’argouges, dont il laissa, entr’autres enfants, Gui-Nicolas, qui suit
V. Gui-Nicolas Du VAL, sieur de Bonneval. Il épousa Julie De La Valère.

XI. Gui du VAL, II°. du nom, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur de Condé-sur-Risle, la Houblonnière et Moulineaux, conseiller au parlement de Rouen, puis, après vingt­-deux ans, pourvu de l’office de président à mortier au même parlement, le 23 mai 1700, conseiller du Roi en tous ses conscils, avait épousé, par contrat passé devant Jacques le Danois et Guillaume Jolivet, notaires royaux à Caen, le 22 avril 1685, damoiselle Catherine-Gabrielle DE MOREL.
XII. André-Gui Du VAL, chevalier, marquis de Bonneval, seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière , Lozière, Fumechon , Bonnebosc, Morière, Moulineaux, Grand­couronne, de la châtellenie de Manneville-Lapipard, du Brevedent, Mesnil-aux-Crottes et autres lieux , né le 4 octobre 1697, fut successivement conseiller au parlement de Rouen, puis pourvu de l’office de conseiller du Roi en tous ses conseils, et président à mortier au parlement de Rouen , le 2 mars 1748. Il avait épousé, par contrat passé sous seings – privés, le 4 mars 1734, demoiselle Marie – Madeleine Pellerin.
XIII. Gui-Claude – Nicolas DU VAL, chevalier, marquis de Bonneval , seigneur et patron de la châtellenie de la Houblonnière, de Lozière, du Brevedent, Fumechon, Morière, Mesnil­ aux-Crottes, Moulineaux-Elbeuf, Petit-Bellegarde , dit Moulineaux , Manneville – Lapipard , Grandcouronne, seigneur et baron de Saint-Martin-de-Bonnebosc, patron dudit lieu, seigneur de Saint-Eugène, le Fournet, le Mesnil-Poisson, la Vacherie, le Mesnil-Tison, etc., né le 17 juin 1744, conseiller au parlement de Rouen, puis conseiller du Roi en tous ses conseils, et président au même parlement, par provisions du 19 juin 1764; avait épousé, par contrat passé sous seings-privés, le 22 mars de la même année, demoiselle Cécile-Françoise-Marguerite-Henriette du Moucel.

– Jacquette DE CARDEILHAC, fille et héritière en partie de noble seigneur Jean de Cardeilhac, seigneur de Sarlabous et de Bize, et d’azur. à une tige de trois chardons de Jeanne de Caliege, dame de la Houblonnière, près de Lisieux en Normandie. Par ce contrat, il fut spécialement stipulé que les enfants qui proviendraient de ce mariage, seraient tenus de porter le nom et les armes de la maison de Cardeilhac-Sarlabous.

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
40 – Houblonnière (La) (I. N. S. E. E. n ° 337)
Clx: 437.66 x 1160.56
Pont médiéval. La partie inférieure de cet ouvrage est incontestablement médiévale. Il s’agit de l’un des rares témoins de ce type de construction en Pays d’Auge et en Basse-Normandie.
Sources – prospection J-J. Darthenay, 1991
41 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Clx: 437.69 x 1160.60 Aménagement de la rivière: chute d’eau, pont (différent de celui signalé ci-dessus) et peut-être, restes d’un ancien moulin .
42 – Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
Restes d’une motte, dans la vallée, en contre-bas du château, découverte grâce â une photographie aérienne de l’ICN, couverture 1972, par Nicolas Perdereau. Il s’agit peut-être de celle qui est attestée dans cette paroisse par un aveu de 1518: « Et audit manoier et fief entier a et appartient resparacion de motte, façon de hériçon, lequel est de présent est estinct a vingt livres tournois « . Sources – 1 Prospection Nicolas Perdereau, 1991. – 2 Daliphard M., Les fortifications de terre au XI è et XII è siècles en pays d’Auge p.189- Lecaude
43 Houblonnière (La) (I.N.S.E.E. n° 337)
« Les catelets ». Dans un labour, restes d’une petite motte très arrasée, entourée de fossés, d’un diamètre interne d’environ 25 m. Sur le sommet de cette motte, ont été découverts des fragments de poteries médiévales, dont quelques uns datés par F. Fichet de Clairfontaine des XI-XIIIè siècles ainsi que des fragments de tuiles.
Autour, plusieurs enclos ont été repérés en prospection aérienne qui ont eux aussi livré de la céramique médiévale et post-médiévale. Sources – prospection aérienne et sol Nicolas Perdereau.

A travers le pays d’Auge – Henri Vuagneux.
Le style adopté dans la construction de L’église paraît être celui du XIII siècle. Une galerie couverte, jetée au-dessus du cimetière qui se trouve au pied de l’église, reliait autrefois l’entrée du banc seigneurial aux appartements du château. C’était là un établissement peu conforme aux lois ecclésiastiques, dont l’idée originale peut avoir été prise à la vue d’un couvent de derviches et rapportée d’Orient par les premiers Templiers, dont les adeptes, paraît-il, avaient fait de la Houblonnière un de leurs châteaux forts.
On trouve dans Montfaut: « Jean Guérin, vivant noblement à la Houblonnière en 1463 », et dans les premières années du XVII° siècle, Jehan de Cardiglard en était le seigneur.

Collection De Décisions Nouvelles Et De Notions Relatives A La Jurisprudence Actuelle – Denisart, Jean Baptiste:.
Le Parlement de Rouen a jugé par arrêt rendu le 29 mars 1748, entre un sieur le Monier prêtre, desservant la cure de la Houblonnière, & le nommé le Bret, adjudicataire du droit de déport de cette cure, que les fondations ne font point partie des 300 liv, accordées au desservant, pendant l’année du déport.

Dictionnaire des sculpteurs de l’école française sous le règne de Louis XIV – Stanislas Lami ..
Duvieulx (Gilles), sculpteur en bois, « natif de la paroisse de La Houblonnière, du pays d’Auge », était établi à Lonray (Orne) dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il épousa en 1672 la fille de son confrère Henry Despierres. Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, 1892, p. 439

Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
Signification faite à Pierre Le bret, chirurgien, de la paroisse de La Houblonnière, avec sommation de payer les arrérages de rentes dus audit Hébert du Sauvage (1683). H. Suppl. 56. — B. 53. (Liasse.)
1720-1779 — Rentes. — Constitution, devant Pierre Formage, par Jean Gosset, sieur du Taillys, marchand, de la paroisse de la Houblonnière, vicomté d’Ange, de 33 livres 6 sols 8 deniers au bureau des pauvres de Lisieux.

Annuaire des cinq départements de la Normandie – l’Association normande.
Deux aveux de 1738 dont: François Le Georgellier, seigneur de La Houblonnière, mentionnent aussi dans les charges « suivre le baon du moullin, aider à mener et charier le tournant et escarrie, aider à eurer les escluzes » et « ayder tenir l’eaue sur les noes et bieufëou en paier la part de l’accense, aider à amener les meules et tournant » (1).
(1) La première de ces pièces a été commmuniquée à la Société historique, par M. Ch, Bréard, en mars 1870; l’autre appartient à la Société.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
– Le 5 mars 1524, avant Pâques, c’est-à-dire 1525, nous trouvons Denys Gosset, machon, et son fils de la paroisse de La Houblonnière « à besongner de leur mestier de machon pour tailler de la pierre du Rondel à reparoir la porte de l’église vers la fabrique.
Il s’agit de la porte sud du grand portail. La journée de Denis est comptée à 3 sols celle de
son fils à 20 deniers seulement.
– En vertu d’un ordre de MM. de La Pluyère et de Courtonnel Jehan Couchon va quérir André Gosset à sa maison de la Houblonnière « por venir choisir lieu end. chapitre pour cacher la fierte », c’est-à-dire la grande châsse contenant les reliques de saint Ursin. On décida de l’enfouir.
– André Gosset fit un voyage à Dives pour avoir de la pierre blanche de Ranville. On tira aussi de la pierre de la Houblonnière, du Rondel, de Glatigny, de la Folletière, carrières voisines de Lisieux et situées dans des domaines du chapitre, pour la plupart.

Recueil des présidents, conseillers et autres officiers de l’Echiquier et du Parlement de Normandie – Bigot de Monville.
François de Bures, sr de Bétencourt, tuteur de Jeane de Bures sa fille mineure, opposant au décret de la terre de la Houblonnière (Pont-l’Evesque). (Arrest d’audience du 2 d’aoust 1607.

Note sur la carrière de Ranulphe de la Houblonnière, célèbre prédicateur parisien du XIII° siècle – Christophe MANEUVRIER. CRAHM, Université de Caen-Basse-Normandie.
Les sermons de Ranulphe de la Houblonnière sont aujourd’hui bien connus grâce à l’étude magistrale que leur a consacrée Nicole Bériou. On sait moins, en revanche, quel fut l’itinéraire au combien singulier de ce Normand, originaire de la région lexovienne qui termina sa carrière comme évêque de Paris, de 1280 à 1288.
– Les origines familiales de Ranulphe.
Ranulphe de la Houblonnière ne livre dans ses sermons aucune précision sur ses origines familiales mais on sait qu’il était originaire de Normandie, comme le rapportent les auteurs de la Gallia Christiana. Nicole Bériou a montré qu’il était certainement originaire du village de la Houblonnière situé à dix kilomètres à l’ouest de Lisieux.
Le village de la Houblonniere n’appartenait pas, au Moyen Age, à l’ordre du Temple comme l’a repris Nicole Bériou, induite en erreur par le très médiocre Dictionnaire topographique de Célestin Hippeau qui s’appuie ici sur une tradition totalement fantaisiste. L’essentiel de la paroisse dépendait en réalité du fief de la Houblonniere qui, vers 1210, relevait de l’évêque de Lisieux et comptait pour un plein fief de haubert. Décrit dans un acte de vente de 1398, ce fief comprenait plusieurs moulins (à grains et peut-être à draps), quelques terres en domaine direct, des rentes en argent et en nature ainsi que les revenus d’une foire annuelle. La famille de la Houblonniere y disposait d’une résidence plus ou moins fortifiée située à l’origine le long du principal cours d’eau de la paroisse où Nicolas Perdereau a découvert lors d’une prospection aérienne les restes d’un petit tertre circulaire, peu élevé au-dessus du sol environnant, flanqué d’une modeste basse-cour ». Cet ensemble fut ensuite abandonné au profit d’un logis de pierre érigé dans le courant du XIIIe siècle immédiatement en arrière de l’église paroissiale selon un modèle qui rappelle les maisons canoniales de Lisieux. On peut certainement y voir la marque de l’ascension sociale et de l’enrichissement de cette famille.
En mars 1262, Reginaldus de la Houblonniere – on verra plus loin qu’il s’agit très certainement de Ranulphe – cède au chapitre de Lisieux plusieurs rentes qu’il possédait dans la paroisse de Saint- Vaast-en-Auge. S’agirait-il de biens familiaux ? Ceci semble en réalité peu probable car le chapitre avait acquis l’année précédente le droit de patronage ainsi que des droits de dîmes dans cette paroisse qu’y détenait l’évêque depuis 1231. La donation de Reginaldus semble donc plutôt concerner des rentes acquises versées au chapitre comme complément aux donations effectuées en 1261.
La famille de la Houblonniere reste mal connue parce qu’elle appartient à la petite ou moyenne aristocratie locale laissée en dehors des grands réseaux de clientèles. On sait cependant qu’elle entretenait des liens privilégiés avec le chapitre de la cathédrale de Lisieux et qu’à la fin du XIIe siècle, un certain Gaufridus de la Houblonnière était doyen du chapitre.
Ranulphe de la Houblonnière, chanoine de Lisieux ?
Quel fut l’itinéraire de Ranulphe de la Houblonnière ? Nicole Bériou a réussi à retracer sa carrière à partir de 1267, année au cours de laquelle il est en charge de la cure de Saint-Gervais de Paris, cure qu’il quitte au plus tard en 1273 pour rejoindre le chapitre cathedral de Paris. Mais qu’a-t-il fait auparavant ? Plusieurs éléments nous amènent à penser qu’il fut, durant plusieurs années, chanoine de Lisieux.
On connaît en effet, entre 1262 et 1267, parmi les chanoines de Lisieux, un personnage nommé R. de Houblonneria. A priori il semble impossible qu’il puisse s’agir du même personnage que « Ranulphe » de la Houblonnière puisque dans trois actes normands concédés à l’abbaye du Bec, au prieuré de Friardel, et au chapitre de Lisieux, il apparaît sous le nom de Reginaldus. Toutefois, Nicole Bériou a montré que l’auteur parisien des sermons, lui aussi fréquemment mentionné sous le nom de R. de Houbloneria -comme le chanoine de Lisieux est appelé de façons diverses: Ranulphus, Arnulphus, Renoudus et Renaldus, cette dernière forme correspondant exactement au nom du chanoine lexovien. De fait, en 1280, la bulle de Nicolas III à Philippe III le Hardi pour l’élection de l’évêque de Paris concerne un certain Renoldus de Hombloneria11 qui est généralement par la suite signalé sous le nom «Ranulphus épis copus par isiensis». Les auteurs de la Gallia Christiana avaient d’ailleurs bien noté cette utilisation de noms différents puisqu’ils rapportent qu’en 1280 le pape Nicolas III donna l’évêché de Paris à «Ranulfus que Renoldus nuncupat de Hombloneria».
Quel est donc le véritable prénom du prédicateur parisien ? Il faut d’abord se souvenir que les différentes formes connues ne sont que des latinisations plus ou moins réussies d’un nom français. En principe, Ranulphus doit correspondre à Ranulf et Renaldus /Reginaldus à Renaud. Plus curieuses, les formes Renoudus et Renoldus pourraient bien être des formes latinisées de Renou. Le prénom usuel du prédicateur ne serait-il pas le nom normand
« Renouf » ou « Renoud » plus souvent prononcé « Renou », généralement latinisé en Reginaldus à Lisieux et en Ranulphus à Paris ? On sait par exemple qu’à Évreux, Renoud est généralement latinisé par les formes Renoldus, Renodus, Renoudus, Renudus, Renou et Renouf par Ranulfus.
La chronologie des différentes apparitions de Ranulphus /Reginaldus de la Houblonnière révèle en tous cas une cohérence surprenante : la dernière apparition de R. de la Houblonnière dans un acte du chapitre lexovien date de 1267, l’année même durant laquelle le prédicateur parisien est signalé pour la première fois comme curé de Saint-Gervais de Paris. Par ailleurs, on sait que la date de naissance du prédicateur parisien a été située de façon approximative par Nicole Bériou dans les années 1220-1230. Le chanoine de Lisieux est quant à lui signalé comme tel en mars 1262. La donation de sous de rente qu’il fit à ce moment là au doyen et au chapitre de Lisieux correspondrait-elle à une sorte de droit d’entrée au chapitre? Il est ensuite qualifié de magister à partir de 1264. L’âge minimum requis pour être chanoine à Lisieux au XIIIe siècle est bien sûr inconnu mais on peut rappeler à titre de comparaison qu’à Laon il est très rare d’accéder au canonicat avant l’âge de 18-20 ans, encore s’agit-il presque toujours de chanoines issus de familles puissantes, bien introduites auprès du pouvoir ce qui n’est pas le cas ici. À Laon, lorsqu’une prébende vient couronner des succès universitaires, les heureux récipiendaires ont généralement entre 35 et 45 ans. Or, vers 1264, le prédicateur parisien doit avoir entre 32 et 42 ans. Il est vrai que le titre de magister est ambigu d’autant qu’il est porté dans les années 1264-1267 par plusieurs chanoines lexoviens originaires du diocèse de Lisieux. Il se pourrait qu’il indique bien ici, dans le cas de Ranulphe, l’obtention d’un grade universitaire, peut-être celui de la maîtrise es arts » . Plusieurs indices montrent en effet que des chanoines lexoviens fréquentaient l’université parisienne dès le milieu du XIIIe siècle. Ainsi, en 1226, l’abbé et le prieur de Saint-Germain-des-Prés enjoignirent au chapitre de Lisieux, en vertu d’un mandement du pape Honorius III, de servir à maître Guillaume de Moret (Magister Guillermus de Moreto), neveu de Garin, évêque de Senlis, étudiant en théologie, ses revenus comme s’il résidait à Lisieux. Trente ans plus tard, les Normands étaient nombreux à fréquenter l’université. Jean Favier rapporte, par exemple, qu’un autre bas-Normand nommé Pierre Dubois aurait suivi à Paris les enseignements de Siger de Brabant et de Thomas d’Aquin avant de revenir à Coutances où il entreprit une modeste carrière d’avocat du roi pour les causes ecclésiastiques » . Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’un chanoine lexovien comptant un doyen du chapitre dans sa famille ait lui aussi fréquenté l’université de Paris. Compte tenu des liens existant entre la famille de la Houblonniere et le chapitre cathedral de Lisieux, il semble très probable que Ranulphe ait commencé ses études dans l’école épiscopale de Lisieux où un premier écolâtre est signalé dès l’épiscopat d’Arnoul (1141-1181).

Un chanoine engagé dans la réforme
Pour qu’un chanoine de Lisieux, originaire d’une modeste famille aristocratique devienne successivement curé de Saint-Gervais de Paris puis chanoine et enfin évêque de Paris, il fallait qu’il dispose d’appuis puissants et solides, et en premier lieu, du soutien de l’évêque de Lisieux. C’est justement en 1267, l’année ou Ranulphe est signalé successivement à Lisieux et à Saint-Gervais de Paris que meurt l’évêque Foulques Dastin issu, comme
Ranulphe, de la petite aristocratie locale31. Aucune preuve ne permet d’affirmer que Foulques Dastin ou son successeur, Guy du Merle, ont soutenu Ranulphe, mais l’hypothèse paraît vraisemblable tant ils sont connus l’un et l’autre pour leurs positions réformatrices. L’action réformatrice de Foulques Dastin apparaît tout d’abord à travers les comptes rendus de visites de l’archevêque Eudes Rigaud. En 1250, c’est déjà Foulques Dastin – doyen depuis 24 ans qui dénonce à l’archevêque les désordres du chapitre, plusieurs chanoines étant alors accusés de viols, d’homicides et de fréquenter les lupanars et les prostituées de la ville, tandis que plusieurs autres, dont l’écolâtre, sont accuses d’entretenir des relations illicites avec des femmes de la ville. L’évêque, Guillaume du Pont-de-l’Arche, accusé de ne pas résider à Lisieux, est alors contraint de démissionner et il est remplacé par Foulques Dastin qui bénéficie du soutien d’Eudes Rigaud. Lors de ses visites de 1255 et de 1258, l’archevêque note encore que certains chanoines sont accusés de viols et d’homicide, mais dix ans plus tard, en 1268, tout est rentré dans l’ordre, preuve que le successeur de Foulques Dastin contrôle désormais l’ensemble de son chapitre. Pour mener à bien cette réforme, Foulques Dastin s’est vraisemblablement appuyé sur un groupe de chanoines originaires comme lui de la petite et moyenne aristocratie locale dont plusieurs sont qualifiés de magister. C’est dans ce milieu qu’est choisi en 1267 le successeur de Foulques Dastin, Guillaume d’Asnières, signalé comme chanoine depuis 1256 puis comme chantre à partir de 1257; lui aussi issu d’une famille de l’aristocratie moyenne des environs de Lisieux. Il semble par ailleurs, comme l’avait soupçonné Nicole Bériou, que la nomination de Ranulphe à la cure de Saint-Gervais de Paris tienne en partie au moins aux relations qu’entretenait la famille de la Houblonnière avec l’abbaye du Bec. Cette abbaye exerçait en effet au XIIIe siècle, en alternance avec le prieuré de Saint-Nicaise de Meulan, le droit de patronage de Saint-Gervais. On sait ainsi qu’un certain Radulphe (est-ce un parent de Ranulphe ?) de la Houblonnière – personnage peu recommandable selon les dires d’Eudes Rigaud – était en 1263 et 1266 à la tête du prieuré de Saint-Pierre-de-Pontoise, lequel relevait de l’abbaye du Bec. À cela on peut ajouter que le chanoine de Lisieux figure, en 1262, parmi les témoins d’un acte pour l’abbaye du Bec et que la famille de Foulques d’Asnières, évêque de Lisieux en 1267, fait partie des bienfaiteurs de cette abbaye.

Conclusion.
Bien des zones d’ombres subsistent dans la carrière de Ranulphe. On aimerait savoir en particulier quelle fut sa jeunesse et ce que furent ses positions lors des débats qui secouèrent l’université avant que ne tombent les episcopal de Paris. Toutefois, la trajectoire personnelle de Ranulphe est, au final, aussi surprenante qu’exceptionnelle : issu d’une famille de la petite aristocratie lexovienne il devint successivement, sans doute après être passé par l’école épiscopale de Lisieux puis par l’université parisienne, chanoine de Lisieux, curé de Saint-Gervais, chanoine de Notre-Dame puis évêque de Paris. Une telle carrière doit s’expliquer sans doute en partie par les relations personnelles et familiales de Ranulphe, mais aussi et surtout par son engagement dans la réforme dont le fer de lance en Normandie, à cette époque, est Eudes Rigaud. Cette réussite personnelle est aussi un bon indicateur de la qualité d’une partie au moins des chanoines normands dont on sait qu’il furent, tout au long du XIIe siècle, de bons vecteurs de la réforme grégorienne. Enfin, la carrière de Ranulphe, même si elle reste isolée, contredit une affirmation de Lucien Musset selon laquelle la Normandie aurait totalement cessé, après 1204, de donner des cadres au nouveau pouvoir. À ce titre, la trajectoire de Ranulphe révèle aussi le haut niveau d’intégration de l’aristocratie bas-normande au sein des rouages du nouveau pouvoir.

3 – Archives ShL.

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
– 1673 – 26 novembre – Lisieux  » A la Houblonnière furent présents Etienne Houssaye, demeurant à Lisieux, d’une part et Georges Jourdain de la paroisse de Danestal, s’accordent lequel Jourdain s’est loué et a promis servir ledit Houssaye du mestier de thuillier et autre travail à quoy il voudra l’employer pendant un an à commencer le 1er décembre pour cent sols par mois. Témoins: Jacques Boscage, de la Boissière et René Vauclin, de Saint-Aubin-sur-Algot. AD 14, 8 E 21553, f° 20 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers… », HTPSPD, n° 37, p. 34
– 1704 – Le Pré-d’Auge La Houblonnière  » De sa condition de manouvrier, Georges Jourdain devient marchand. En 1704, dans les comptes de Georges Turgis, trésorier de la fabrique de l’église paroissiale de la Houblonnière: A Georges Jourdain pour tuiles, festiers et corniers, payé 22 livres et 7 sols  » ( Georges Jourdain décéda au Pré-d’Auge en 1728, à 78 ans)- AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER « Thuilliers … », HTPSPD n° 37, p. 36
– 1705 – 8 juillet Acte passé au logis de la Dame de Lepinney, en la paroisse de la Houblonnière, par lequel
– Jean de Lépinney, sieur de la Pommeraye demeurant à Saint Pierre-des-Ifs
– François de Lepinney, sieur d’Orfeuïl, demeurant audit lieu
– Dame Marie de Lépinney, épouse de François Le Rebours, escuyer, trésorier de France au bureau des finances de Caen demeurant à la Houblonnière, (stipulante pour François de Pomposne Delepinney et de Robert Delepinney)
tous héritiers chacun en partie de feu Pierre Delepinney, sieur de la Babinnière
donnent à fieffe à Anne Pierre, veuve de Guillaume Haguenet de Saint Pair-du-Mont, la terre de la Mabillerie, située audit lieu à charges des redevances seigneuriales.
– 1741 – Titre nouvel des terres ci-dessus mentionnées par Jean Baptiste Dedom Duclos, escuyer, ayant épousé Dame
Anne Barbe de Lépinney, et Maîstre Dominique de Mongé, ayant épousé Demoiselle Julie Delépinney, héritière de Robert Delépinney leur père.
– 1769 – Intervention et opposition à décret par la dame Anne Barbe Delipenney; veuve de Maître Jean Baptiste de Dom-Duclaux, chevalier, demeurant à Nissant.

Fonds Etienne DEVILLE.
– La Houblonniere, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
La Houblonnière: domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny.
– La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux. La Houblonnière : domaine non fieffé vendu par Louis de Doyville à Robert Lambert sieur d’Herbigny. La Houblonnière, vente à Corberan de Cardillac, seigneur de Sarlabot.
– Achat du 11- 02-2003. Lot n° 83. – LA HOUBLONNIERE, 8 pièces parchemin, 2 papiers, 1537-1806 (ventes de terre).
– 1F778: 12 juin 1759: Lettres adressée aux R.P. Dominicains concernant la ferme des Jacobins ( La Houblonnière)
– 9 FB. 3.- Environs de Lisieux.
– Extrait du Carton 6/16 – Contrats De Mariages 1564-1749. 1698 5 octobre – Contrat de Mariage de Jacques Viot, fils de Robert et de Jacqueline Lecarpantier et Anne Lecarpantier, fille de Jean et de Madeleine Margot de la Houblonnière.

Fonds VASSEUR Charles-Modeste-Victor
– VASSEUR Charles-Modeste-Victor, « La Houblonnière et les Jacobins de Lisieux – Examen analytique des documents compris sous le N° 17 des acquêts de la Société historique de Lisieux en 1871 », BSHL, n° 4, 1874, pp. 42-52
Carnets de Charles Vasseur: doyenné de Mesnil-Mauger:
– LA HOUBLONNIERE (29) (Ecclesia de Homblonna, de Houbloneria) doit son nom aux plantations de houblon que l’on voyait très nombreuses jadis. Les habitants s’en servaient pour fabriquer une espèce de bière toute particulière qu’ils nommaient « Cervoise ». (Louis Enault p.163)
– Archives de la Société Historique 1872 p.14 n°17, 1873 p.42 à 52, 1874 p.42 à 52
Election de Pont l’Evêque, sergenterie de St Julien le Faucon
4 feux privilégiés – 56 feux taillables
Sous l’invocation de Notre Dame
Patronage: Divisé en deux portions
1 ère portion :
XIVe: Johannes de Tournebu
XVIe: Johannes Guarin
XVIIIe: le seigneur
2 ème portion :
XIVe: Johannes Lucas
Curés: Le Hoüe 1764 – Bourgeois 1774 – Le Coq 1786/1787
– Il y avait dans l’église une chapelle de 18 livres à la nomination du plus proche du fondateur. Chapelle St André

Description de l’église du 25 septembre 1854
Sur l’un des tombeaux du cimetière on lit cette singulière épitaphe:
Là sont ensevelies
Les douceurs d’un époux,
Les cendres d’une mère
D’un enfant en courroux
L’appui du malheureux
Soulagé chaque instant
Grand Dieu soyez Propice
A celle qu’on aima tant
– Description des cloches :
1ere cloche : En 1790 Messire Guy de Bonneval, président à Mortier au Parlement de Rouen assisté de Dame Cécile Françoise Marguerite Henriette Du Moncel, sa mère, veuve de Gui Claude Nicollas Duval de Bonneval, aussi président à Mortier au Parlement de Rouen, en son vivant seigneur et patron de cette paroisse et autres lieux, m’ont nommée Marie Cécile. M. Nicollas François Louis Lecoq, curé de cette paroisse, m’a bénie en présence de Thomas le Suffleur, maire, Louis Grandval, Joseph Duvieu, officiers, L. Brunier, prêtre de la commune, et Jean Catel trésorier.
Lavillette de Lisieux m’a faite.
2eme cloche : L’an 1841 Monsieur Guy Charles Oscar Duval de Bonneval, assisté de Madame la Comtesses de Bonneval née Marie Antoinette Charlotte Laure de Ségur m’ont nommée Marie, Mr Jean Julien Prosper Drouen, curé de cette paroisse m’a bénie en présence de M.M Thomas Blaise, maire, Jean Baptiste Bocage et les autres membres de la fabrique.
Bailly père et fils, fondeurs à Caen
Campanelle – Jean Aubert m’a faire
-La description du Château. Dessiné dans l’Abécédaire Tome II p.444
La tradition prétend qu’il a appartenu aux Templiers.
Il est parlé dans les arrêts de l’Echiquier de 1238, 1321 à 1398 de Jean de Tournebu, seigneur de Marbeuf et de la Houblonnière.
Les Houel du Tourneur se partagèrent en plusieurs branches, dont l’une, la branche aînée, resta au manoir paternel; elle existait encore en 1635. Une autre branche se dirigea, sous le règne de Philippe le Bel, vers Evreux et s’établit sur le fief de la Houblonnière, près de Dives.
La recherche de 1524 ne trouve aucun noble à la Houblonnière.

Montfaut -1463-
Jean Guérin de la Houblonnière noble.
Noble damoyselle Jacqueline de Cardigllard, fille de noble Jehan de Cardigllard sieur de Serre la Boc et de la Houblonnière – 15 septembre 1606
Le 16 février 1617 Monsieur de la Houblonnière tint sur les Fonts à Lécaude François Thabarie, fils du sieur des Domaines, avec Mlle de Sentilly avec Monsieur de Saint Denis.(Registre (2°) de la paroisse de la Caulde)
Deux listes détaillant les nominations aux deux portions de la Houblonnière.
Noble demoiselle Philippe Claude Michelle Duval de Bonneval, fille de Guy Duval, chevalier, marquis de Bonneval et de Noble Dame Marie Catherine Gabrielle de Morel de Putange de Bonneval, de la paroisse de la Houblonnière, épouse Jacques de Tournebu de la paroisse de St Hippolyte. Bans du 13 septembre 724.
Monsieur Duval de Bonneval, président à mortier à la Première des Enquêtes du Parlement de Rouen, exilé le 27 septembre 1771 à la Houblonnière. (Hippeau – Gouvernement de la Normandie V p.47)
Propriétaire du château de la Houblonnière – Monsieur Guy Charles du Val, marquis de Bonneval, demeurant au château de Soquence, commune de Sahurs près de la Bouille, marié à Marie Charlotte Antoinette Laure de Ségur.
Les précédents propriétaires sont :
Monsieur Guy Henri Marie du Val, marquis de Bonneval, oncle de Monsieur le Marquis Guy Charles de Bonneval, ayant aussi demeuré au château de Soquence, et décédé à Middlesex, paroisse de St Pancras (Angleterre) le 17 septembre 1836 et Monsieur du Val, marquis de Bonneval, aïeul du Marquis de Bonneval, vendeur. (purge légale du 31 octobre 1856)
Le château et la terre de la Houblonnière, vendus le 16 janvier 1860 par Guy Henri Prosper Charles Lionnel du Val, comte de Bonneval, propriétaire à Paris, à Monsieur Malhéné, propriétaire à Cambremer. (Normand du 28 janvier 1860)
Louis Quinet, abbé de Barbery est né à la Houblonnière (voir Boizard)

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n°362 – Reproduction photographique du château de la Houblonnière
Enveloppe n° 14 – Promenades À Travers Les Communes Rurales Des Environs De Lisieux
3ème série: Le Pin, La Pommeraye, Moyaux, Rocques, Beuvillers, Glos, Le Mesnil-Germain, La Houblonnière
Enveloppe n° 63 – Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge – La Houblonnière (4)

Fonds Erudits NE.
Charles PUCHOT – NE 15
Chemise 04 – Note Cloches De Lecaude, La Houblonnière.

Fonds Carnets Arthème PANNIER.
Carnet 1 (et ancien 4) – 29 – La Houblonnière. Eglise
Carnet n°18 – 45 – La Houblonnière, cloches.chapelle

Fonds Nedelec Communes.
com.33.3.1 Houblonnière La Eglise et château
com.33.3.2 Houblonnière La Château
com.33.3.3 Houblonnière La Le château, une forteresse de guerre conçue pour le plaisir
com.33.3.4 Houblonnière La Sources et bibliographie
com.33.3.5 Houblonnière La Familles Guérin, Le Gorgelier, du Val de Bonneval
com.33.3.6 Houblonnière La Le pont
com.33.3.7 Houblonnière La Vie de la commune
com.33.3.8 Houblonnière La Notes historiques

Fonds Alcide Goupil.
149 1951 Reine La Rocque – Houblonnière – Lécaude – Lessard-et-le-Chêne – Kermesse St-Désir 2890-2906 2890 2906 17 Non numérisées.
302 1951– Enterrement Peulerey La Houblonnière Non numérisées
386 1950 ou 1956 – Reine Houblonnière.

Fonds Cartes et Plans.
321 Houblonnière (la), tableau d’assemblage 1935 Cadastre 1/10.000 3

Fonds Cottin 2019.
Boite archives n° 43 – La Houblonnières – château XVIé.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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