NOTRE-DAME-de-COURSON

– NOTRE-DAME-de-COURSON – 14471.
NOTRE-DAME-de-COURSON (fusion de N-D de Courson et de Saint Pierre de Courson, le 4 décembre 1831.) – BELLEAU LA CHAPELLE

Archives du Calvados.
Notre-Dame-de-Courson (Calvados ; jusqu’en 2015)
Canton actuel : Livarot
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14471
Histoire administrative :
Notre-Dame-de-Courson intègre la commune de Saint-Pierre-de-Courson par l’ordonnance du 4 décembre 1831. A partir du 1er janvier 2016, Notre-Dame-de-Courson forme avec Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Préaux-Saint-Sébastien, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx, Sainte-Marguerite-des-Loges et Tortisambert, la commune nouvelle de Livarot-Pays d’Auge (chef-lieu dans l’ancienne commune de Livarot), par l’arrêté préfectoral du 24 décembre 2015.
TA Livarot-Pays-d’Auge (Calvados ; à partir de 2016).
1 – Bibliographie.
2 – Pièces justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie.
BESNIER Georges, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800.
BUREAU, « Justice sous le Tribunal révolutionnaire », BSHV, N° 9.
CAUMONT Arcisse de, Statistique monumentale du Calvados, t. V.
COTTIN Michel, « Le Château de Belleau-Belleau à Notre-Dame-de-Courson », Bulletin Du Foyer Rural Du Billot, N° 44, Décembre 1994.
DETERVILLE Philippe : Notre-Dame-de-Courson, Manoir de Courson, PGMPA.
DUPONT-DANICAN Olivier, « Les statues restaurées de Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 7, Juillet 1972.
GOY Robert, « Le Comité de Surveillance de Notre-Dame-de-Courson (Brumaire-¬Fructidor an II) », PAR, 24, N° 9, Septembre 1974, N° 10, Octobre 1974.
GOY Robert, « Les cahiers de doléances du Tiers Etat du Bailliage d’Orbec pour les Etats généraux de 1789 », PAR, 26, N° 11, Novembre 1976.
GOY Robert, « Les anciennes chapelles de la paroisse de Notre-Dame-de-Courson », PAR, 30, N° 1, Janvier 1980.
HADEN-GUEST Anthony, « Les Anglais et leur ascendance normande PAR, 22, Janvier 1972.
JOUAN Isabelle, Pays d’Auge – Un terroir, un patrimoine – Guide des cantons de : Lisieux II, Pays d’Accueil Sud-Pays-d’Auge (198.
LAJOYE Patrice : notes archéologiques d’Arthème PANNIER, BSHL n°48, mai 2001.
L’exploitation Ancienne Des Roches Dans Le Calvados : Histoire Et Archéologie. Serv. dep. D’Archéologie 1999. page 289.
LE CACHEUX Paul, Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la domination anglaise (1422-1435), 1907, 2 vol.. In CAUMONT Arcisse de-8°.
LESCROART Yves, « Le manoir de Courson », PAR, 21, N° 11, Novembre 1971.
LYEE de BELLEAU C. de, « Fêtes de la Révolution à Notre-Dame-de-Courson », PAR, N° 1, Janvier 1955, PAR, 20, Octobre 1970, PAR, 20, N° 11, Novembre 1970
MAYER Jannie, Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine. Catalogue des Plans et Dessins des Archives de la Commission des Monuments Historiques – Tome I, Basse-Normandie: Calvados.
MOIDREY François TARDIF de, Les Maisons de Bois de Lisieux et l’histoire du Manoir de Belleau 1923 in = F. de Moidrey, L’architecture des maisons de bois. A travers les rues de Lisieux, Bibl. mun. de Lisieux, Ms. 158.
NEDELEC Yves,  » Le Manoir de Courson « , Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 14e série, 1985.
NEUVILLE Louis RIOULT de, Le Château de la Cauvinière in La Normandie Monumentale et Pittoresque réédit. Corlet, t. II.
PELLERIN Henri, « Le Manoir de la Cauvinière (à Notre-Dame-de-Courson) », PAR, 12, N° 5, Mai 1962, pp. 1-8, ill.
PELLERIN Henri, « Le manoir de Courson », PAR, 12, N° 10, Octobre 1962, pp. N° 11, Novembre 1962, pp. 5-12, ill.
PELLERIN Henri, « Découverte de statues anciennes à Notre-Dame-de-Courson », PAR, 22, N° 1, Janvier 1972, pp. 16-23, ill.
PELLERIN Henri, « La chapelle du manoir de Belleau à Courson », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972, pp. 5-14, ill.
PELLERIN Henri, « Notre-Dame-de-Courson. Un document de l’époque révolutionnaire », PAR, 22, N° 12, Décembre 1972.
PELLERIN Henri, PAR, 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22.
QUENEDEY Raymond, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. F. Contet, 1927-1931, 5 vol.
RIVIERE Jean-Pierre, Notre-Dame-de-Courson, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1986.
SPALIKOWSKI Edmond, « Au pays des Manoirs. Quelques gentilhommières du Calvados », Revue du Touring Club de France, août 19370
VUAGNEUX Henri, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889. In CAUMONT Arcisse de-8°, 243 p.

2) – Pièces justificatives.

Statistique Monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.
COURSON.
Courson, Courchon, Corcon, Curson.
Courson possédait deux églises, construites dans le même cimetière, et qui n’étaient séparées l’une de l’autre que par une allée de 20 pieds environ. L’une d’elles, dédiée à saint Pierre, a été démolie en 1846. Toutes les ouvertures paraissaient dater du XVIIe ou du XVIII e siècle ; cependant il ne serait pas impossible que les murs fussent plus anciens.
Le clocher était assis sur le portail, à l’ouest. On a transporté la cloche dans l’église voisine. Le roi nommait à la cure, à la représentation du duc de Normandie. La population était d’environ 300 habitants (62 feux). Cette paroisse était comprise dans l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec ; elle relevait, pour les matières ecclésiastiques, du doyenné de Livarot.
L’église de Notre-Dame, comprise aussi dans le doyenné de Livarot, subsiste encore. Elle remonte, dans ses parties les plus anciennes, à la fin du XIIe siècle; mais on y a exécuté, après la démolition de St-Pierre-, des travaux d’agrandissement tout-à-fait déplorables. Le portail occidental, flanqué de quatre contreforts à deux retraites avec une porte en accolade, date du XVe siècle. Le clocher en charpente qui le surmonte est de. la même époque. Le mur méridional de la nef appartient aussi, avec toutes ses ouvertures, moins une, au style flamboyant. Le mur du nord et
ses fenêtres sont du style de transition : on y a ajouté, au XVe siècle, des contreforts à deux retraites. Le choeur est moderne.
Les voûtes sont en merrain, avec charpentes apparentes.
Le rétable du maître-autel remonte au règne de Louis XIV ; mais le tombeau a été refait sous Louis XV.
Les deux cloches datent du XVI, siècle, et leurs inscriptions, bien que déjà publiées par M. le docteur Billon, dans son Épigraphie campanaire, méritent de trouver place ici.
Cloche de Notre-Dame :
† LAN 1595 JEHAN GALLET PBRe CVRÉ DE CEANS † CATHERINE DE
NEVFVILLE Fe DV Sr DES MAIGNIENS t ET MARGVERITE Fe DE JEHAN
MARYE.
Cloche de St-Pierre :
IE FUST FAICTE EN LAN MIL Ve LI POUR NOSTRE DAME DE COURSON
JESUS MARIA AU MOYS DE MAY NOUS FUMMES FAICTES.
ROGIER FAREAV ; MA FAICTE.
La paroisse, comprenant 170 feux ou 850 habitants, faisait partie de l’élection de Lisieux, sergenterie d’Orbec.
La population actuelle de Courson est de 871 habitants. Elle a donc perdu près de 300 âmes depuis cent ans , comme il est facile de le voir par les chiffres que nous avons donnés.
Cette commune, dit M. de Neuville, celle du canton qui possède le territoire le plus étendu, a été formée de l’adjonction de la petite commune de St-Pierre-de-Courson à celle beaucoup plus considérable de Notre-Dame-de-Courson, par ordonnance du 4 décembre 1831. Du reste le même village servait de centre aux deux communes, et leurs églises, presque contiguës, produisaient de loin l’effet le plus pittoresque.
On a malheureusement rasé, il y a peu d’années, l’église de St-Pierre pour en employer la valeur à rebâtir le choeur de l’église de Notre-Dame dans le goût le plus déplorable.
Courson est, de tout le pays environnant, le lieu le plus anciennement mentionné, puisqu’il fut du nombre des terres données à l’abbaye de St-Germain-des-Prés par Wandemir, seigneur Franc, et Ercamberte, sa femme, par charte en date de l’an 690. Cette donation cessa, d’ailleurs, d’avoir effet par suite de la conquête de la province par les Normands.
Le droit de présentation à la cure de Notre-Dame-de-Courson appartenait à l’église cathédrale de Lisieux depuis la donation qui lui en fut faite, en 1213, par Guillaume de Tonancourt, donation ratifiée, en 1225, par Hubert de Courson, chevalier, seigneur de ce lieu. Celui-ci descendait, sans doute, de Robert de Courson, un des compagnons de Guillaume-le-Conquérant, dont le nom se retrouve dans les pages du Doomsday-Book. Cette famille de Courson s’éteignit bientôt. Nous ignorons quels furent ses successeurs immédiats; mais, en 1428, Jean de Neuville était seigneur de Courson. Il était issu de la même souche, mais d’une autre branche que les seigneurs des Loges ; ses descendants possédèrent la terre de Courson, de père en fils, jusqu’en 1662, que Gabriel de Neuville, sieur de Courson, étant mort sans postérité, sa succession fut recueillie par ses cinq tantes, Barbe, Marguerite, Florence, Charlotte et Renée de Neuville, mariées, la première, à Louis Le Prévost, sieur de Perrières; la seconde, à Denis de Pommelin, et la troisième, à Jean Le Loutrel, sieur du Pommier Enté. Elles vendirent la terre de Courson, en 1663, à Nicolas du Houlley, conseiller au Parlement de Normandie; celui-ci étant mort en 1682 eut pour héritier son neveu, Adrien du Houlley. seigneur de Courtonne et de Courson, qui mourut au manoir de Courson, en 1724, laissant pour héritière sa fille Cécile-Adrienne du Houlley, mariée, en 1714, à Nicolas Rioult, seigneur de Neuville, Ouilly et Belleau-Vauxmeslin. La famille Rioult de Neuville a possédé depuis la terre de Courson, mais le manoir et une partie des domaines sont sortis de ses
mains en 1797.
La seigneurie de Courson relevait de la baronnie de Ferrières et elle avait elle-même dans sa mouvance les fiefs de Poix à Prêtreville et St-Mards-de-Fresnes; de Lortier, à Auquainville ; de la Cauvinière, des Hayes et de Cedouet, à Courson.

Manoir de Courson. — Le manoir de Courson est une construction en bois assez singulière, et qui paraît dater de la fin du XVe ou du commencement du XVIe siècle : une tourelle de forme bizarre, recouverte en essente, se remarque du côté du nord. Cette construction s’appuie, à son extrémité orientale, sur un vieux mur en pierre et cailloutis d’une grande épaisseur et qui est, sans doute, un reste d’une construction plus ancienne. Nous pouvons constater ici que nos plus anciens manoirs en bois ont quelquefois remplacé des édifices construits en pierre ou cailloutis, mais auxquels la mauvaise qualité des mortiers employés dans ce canton n’a pas donné la durée qui est ordinairement le partage des anciennes maçonneries de ce genre.
Mais la paroisse de Courson renferme le modèle le plus remarquable et le plus connu des vieilles constructions en bois du Pays-d ‘Auge dans le charmant manoir de Belleau-la-Chapelle, situé à 2 kilomètres du village de Courson et à peu de distance de la route de Livet.

Manoir de Belleau. — Le manoir de Belleau dit M. Pannier, offre deux belles façades couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination. Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents. épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a levé cette petite difficulté eu mettant tout bonnement à plat ventre les et chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds- droits, on remarque Adam et Eve au pied de l’arbre de la science du bien et du mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes, auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs et avales-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entr’elles.
Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolade, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit.
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis a découvert un bas-relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre, à première vue, pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie, à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures. Nous donnons, page suivante, le plan du château de Belleau.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
Toutes les sculptures du premier étage sont empruntées au règne végétal. Il s’y trouve aussi un grand nombre de blasons qui méritent d’être étudiés ; car, sans nul doute, c’est l’arbre généalogique du membre de la famille de Lyée à qui est due la construction de cette splendide demeure.
Trois belles lucarnes à bordures dentelées mouvementent les grands combles. Leur poinçon porte la salamandre, indice certain que leur construction date du règne de François Ier.
La décoration n’est pas moins riche du côté opposé. Blasons, rinceaux grotesques, oiseaux, quadrupèdes, masques humains s’y disputent les sablières, les potelets, les poteaux d’huisserie, les poteaux corniers et les linteaux des baies.
Parmi les blasons, nous en avons remarqué deux, l’un portant la panetière et les coquilles de saint Jacques, avec le bourdon et un bâton croté en sautoir ; l’autre, des outils de charpentier accompagnés des lettres P.D.J
Le fief de Belleau-la-Chapelle, mouvant de la seigneurie de Carel, est entré dans la famille de Lyée par le mariage de Robert de Lyée, seigneur de Tonancourt, avec Perrette de Belleau, dame de Belleau et de la Fosse, l’an 1426.
Depuis cette époque, celte terre n’a cessé d’appartenir à leurs descendants. Après la mort, survenue en 1505, de Robert de Lyée, petit-fils du précédent et sieur de Lyée, Tonancourt, Belleau, la Fosse, le Coudray et Heurtevent, le fief de Belleau tomba en partage à René de Lyée, l’un des quatre fils qu ‘il avait eus de son mariage avec Catherine de Querville. C’est probablement de celte époque que date la construction du manoir. On trouve cependant sur un des écussons qui le décorent les armes de Marie de Martainville, dame de Bigars-sur-Risle, que René de Lyée épousa en 1518: mais il y a lieu de croire que cet écusson, laissé brut au moment de la construction, fut blasonné après coup par l’ouvrier. Le manoir de Belleau, si digne de l’intérêt des amis des arts comme de ceux du pittoresque, était encore il y a peu de temps la résidence de la famille de Lyée de Belleau; mais, à la suite d’un projet de restauration qui il n’a pas encore reçu son exécution, il a cessé d’être habité et les intérieurs en ayant été démontés, il est resté dans un état précaire qui inspire des craintes pour sa conservation. Cependant M. de Lyée, membre du Conseil général, nous affirme qu’il se propose de le faire consolider, et nous espérons que ce charmant manoir continuera à faire l’ornement de la vallée dont le gracieux aspect puise un mérite de plus dans la présence de ces vieux restes d’un autre âge.
Derrière le manoir, une jolie futaie couvre de son ombre un sol rapidement incliné : un colombier aussi ancien que la maison elle-même l’accompagne. A quelques pas se trouve aussi une chapelle du XVIe siècle qui ne manque pas d’intérêt, mais qui ayant perdu sa destination primitive, a souffert dans son ornementation.
Presque en face de ce manoir, de l’autre côté de la vallée, on voit un château du XVIIe siècle en pierre et brique : c’est un autre Belleau, distingué du premier par le surnom de Belleau-Belleau. Ce fut sans doute dans l’origine une portion du même fief, séparée depuis par un parage; elle est restée dans l’ancienne famille de Belleau, tandis que l’autre fragment entrait dans la famille de Lyée. Guy de Belleau vivait en 1184; sa descendance s’est éteinte, de nos jours, dans la personne de M. de Belleau-Courtonne ; mais celui-ci appartenait à une autre branche de la même famine : celle de Belleau-Belleau n’a pas survécu à la première moitié du siècle dernier. La propriété a passé dans les mains de la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont, qui l’a revendue il y a peu d’années. Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance.

Le manoir de la Cauvinière – situé dans la plaine qui s’étend du côté de Cernay, n’offre guère plus d’intérêt, quoique plus ancien. Le fief de la Cauvinière appartenait, en1469, à Jean du Vieu; il entra dans la famille Deshayes, en 1520, par le mariage d’Alix du Vieu avec Pierre Deshayes, seigneur de la Chapelle-Yvon : celui-ci est l’auteur des Deshayes de Forval, de Gassart et de Launay : c’est l’aînée de ces branches, celle de Forval, qui a possédé la terre de la Cauvinière jusqu’au milieu du siècle dernier, et a porté le titre de baron de la Cauvinière. Cette terre a appartenu depuis à la famille Riquier, puis à la famille Ribard, qui en est encore propriétaire.
Note ShL: Le 14 août 1721, le seigT évêque autorise le sr Ricquier, seigr de la Cauvinière, à faire dire la messe basse, en dehors du temps de la messe paroissiale « dans la chapelle située dans sa maison de la
Cauvinière, parr. de N.-D. de Courson, excepté les jours de Pâques, Pentecoste, Toussaint et du patron principal de la parr. »

Le fief des Hayes – autrefois nommé les Grandes et les Petites-Hayes, s’étendait dans la partie du territoire de Courson qui se rapproche de celui de Préaux. Il a longtemps appartenu à la famille Deshayes. Ce fief a passé depuis dans la famille de Mailloc des Éteux, et il fut vendu, en 1764, par Nicolas-François de Mailloc, seigneur de Familly. Il s’y trouvait une chapelle, dite la chapelle des Hayes.

Le fief de Pohyer – situé entre Courson et Bellou, a appartenu, en 1469, à Nicole Huet, prêtre, et aux XVIe et XVIIe siècles à la famille Le Michel, qui possédait la seigneurie de Bellou. Il lui fut porté par le mariage de Jacqueline de Malherbe, fille de Guillaume de Malherbe, sieur du Bouillon, et de Robinette de Grieu, avec Denis Michel, sieur de Bellou, sous le règne de Louis XII.
Signalons encore à Courson le manoir de Beyville, aujourd’hui dépendant de la terre de Belleau, et qui a appartenu , depuis le XVI° siècle jusqu’à nos jours, à la famille Deshayes de Bonneval et d’Apremont ; puis le manoir de Valsery, encore subsistant, et qui a servi de résidence à une branche de la famille de Bonnechose. Voici, du reste, le nom des gentilshommes qui ont fait preuve de noblesse à Notre-Dame-de-Courson, en 1666 : Thomas de Bonnechose, sieur de Valsery ; Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau, sieur de Canapville, tutrice de François et Charles de Belleau, ses fils ; Jean-Baptiste Deshayes, sieur de la Cauvinière; Philippe Deshayes, sieur de Beyville ; Jean Le Michel, sieur de La Babouelle, et Guillaume de Lyée, sieur de Belleau.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
81 . – Le 29 mars 1690, Jean-Baptiste de Liée, fils de Gabriel de Liée, Chevr. et de damlle Geneviève Drouslin, de la parr, de N.-D.-de-Courson, reçoit la tonsure. Reçoit les ordres mineurs le 5 avril 1667.

200. – Le 21 mai 1696, vu l’attestation du sr Asselin, curé de St-Pierre-de-Courson, et du sr Le Michel, curé de Bellou, dispense de bans pour le mariage entre François Camus, de là parr. de Bellou, d’une part, et damlle Gabrielle Le Michel, fille de Louis Le Michel, Esc, sr de la Babouelle, et de Françoise Agis, de la paroisse de St-Pierre-de-Courson.

91 . – Le 29 avril 1696, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Marc Samin, fils de Pierre et de Catherine Trabot, de N.-D.-de-Courson. A reçu la prêtrise le 10 avril 1700.

500. – Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir à Evreux la tonsure et les ordres mineurs :
Charles Cordier , fils de Guillaume et de Michelle Lejeune, de la parr, de N.-D.-de-Courson.
500. – Le 17 sept. 1698, furent autorisés à recevoir à Evreux la tonsure et les ordres mineurs :
Michel Aubert, fils de Gabriel et de Françoise Morin, de la parr . de N.-D.-de-Courson . Le 26 avril 1700, Gabriel Aubert, marchand, de la parr, de N.-D.-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Michel Aubert, acolyte, son fils, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente fut garantie par Me Michel Morin, pbrê, curé des Authieux-sous-Renouard. La lecture de cet acte fut faite, le 31 août suivant, à l’issue de la messe paroissiale de N.-D.-de-Courson, en présence de Me Nicolas Bellière, pbrê de lad. parr. Ordonnés diacres le 10 avril 1700.

162. – Le 7 sept. 1699, vu l’attestation du sr Delisle, pbrè, curé de Crouttes, et du sr Asselin, pbfê, curé de St-Pierre-de-Courson, dispense de bans pour le mariage entre Jean Poussin, journalier, et Catherine Bellière.

254. – Le 22 févr. 1700, vu l’attestation du sr Rioult, curé de la Croupte, et du sr Bellière, vicaire de N.-D.-de-Courson, dispense de bans pour le mariage entre François Langueneur et Anne Périaux.

443. – Le 22 sept. 1703, Jean Lechangeur, fils de Michel et de Charlotte Boutigny, delà parr. de N.-D.-de-Courson, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Ordonné sous-diacre le 23 avril 1707.

89. – Le 8 mai 1706, vu l’attestation du sr Lefebvre, curé de Mardilly, et du sr Asselin, curé de St-Pierre-de-Courson, dispense de bans pour le mariage entre Louis Le Michel, Escr, seigr des Pommerays, fils de feu Jean-Baptiste Le Michel, Escr, et de noble damlle Marthe de Gautier, de la parr, de St-Pierre-de-Courson, d’une part, et damlle Françoise-Jeanne de Huldebert, fille de feu Charles de Huldebert, vivant Escr, sr du Val, et de noble damlle Antoinette de la Morilière, de la parr, de Mardilly.

95. – Le 21 avril 1696, Me Nicolas Bellière, diacre de N.-D.-de-Courson, est ordonné prêtre.

338. – Le 22 février 1707, Mathurin Le Michel, Escr, fils de feu Gabriel Le Michel, vivant Esc., seigr de la Babouelle et du fief Poyer, et de damlle Anne Labbey, de la parr, de N.-D.-de-Courson, constitues-en sa faveur 150 livres de rente afin de pouvoir parvenir aux ordres sacrés. Ordonné sous-diacre Le 23 avril 1707. Ordonné diacre le Le 7 avril 1708.

362. – Le 23 août 1707, Adrian Buisson, laboureur, demeurant en la parr. de N.-D.-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Buisson, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Nicolas Bellière, pbrë, vicaire de N.-D.-de-Courson, et de Me Mathurin Le Michel, sous-diacre de lad. Pair. Ordonné sous-diacre le 24 sept. 1707. Ordonné diacre le 22 sept. 1708. Le 11 mai 1721, Adrian Buisson, fils d’Adrian et de Catherine Morin, de la parr. de N.-D. de Courson, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 17 sept. 1724, titre clérical fait en faveur de Me Adrian Buisson, acolyte, par Adrian Buisson, marchand, demeurant à Courson.
Le 7 mars 1724, Me Adrian Buisson, acolyte du diocèse de Lx, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen.
Le 8 mars 1724, led. sr Buisson, âgé de 21 ans accomplis, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université.
Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les Chapitres de Paris, Rouen et Tours, sur les évêchés et les Chapitres de Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez et Le Mans, et sur bon nombre d’abbayes et de prieurés de ces diocèses. Le 25 juin 1738, led. sr Buisson, pbrë de N.-D.-de-Courson, ayant élu domicile en la maison de Nicolas Erambert, « hôte de l’auberge où pend pour enseigne le Lion d’Or », parr. De N.-D.-de-la-Couture, à Bernay, fait signifier ses noms et grades aux religx de Bernay. Le 26 fév. 1738, il fait faire la même signification aux religx de Cormeilles.
Le 23 janvier 1743, Me Adrien Buisson, pbfë, Me ès-arts en l’Université de Caen, demeurant à N.-D. de Courson, ayant fait élection de domicile en la maison de Jean-Baptiste Lévesque, huissier et aubergiste, demeurant à Lx, parr. St-Germain, à l’auberge où pend pour enseigne : « A la Belle Epée », requiert des srs chanoines de Lx, en sa qualité de gradué, sa nomination à la cure de Grandval, dont ils sont patrons présentateurs, et qui est vacante par la mort de Me Christophe de la Bove, dernier titulaire, décédé dans le présent mois. Fait et délivré au sr Constant-Bernard Pecque, pbfë, secrétaire du Chapitre, pour être remis auxd. srs chanoines. Le 23 janv. 1743, la nomination à lad. cure de Grandval appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mre Jean-Henry Gérard, pbfë, licencié en théologie, chanoine prébende de Bourguignoles, se trouvant chanoine de semaine, nomme à lad. cure la personne dud. sr Buisson, et le lendemain le seigr évêque lui donne ses provisions.
Le 21 juillet 1743, le sr Buisson prend possession de la cure de S4 Pierre de Grandval, en présence de Réné-Henry de St-Clair, Escr, sr de Lessinel ; Me Thomas Deschamps, pbfë, desservant lad. parr., demeurant tous deux à Grandval ; François Deschauffour, docteur en médecine, demeurant à Ticheville, et Me Philippe Des Pomraerets, pbfë, demeurant à Courson.

558. – Le 27 février 1708, Pierre et Nicolas Cantrel, frères, de là parr, de N.-D.-de-Courson, constituent 150 livres de rente en faveur de leur frère, M* Alexandre Cantrel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Ordonné sous-diacre le 23 avril 1707.

COURSON (N.-D).
Curé. – J. de Liée de Tonsnencourt.
Vicaires. – Croisey, I. 206. – N. Bellière.
Prêtre delà paroisse. – P. Cantrel.
Clercs. – M. Aubert – N. Bellière, – J. Buisson – A.
Cantrel – P. Cantrel – C Cordier – L. Deshays de là Cauvinière – P. Halbout, – M. Le Michel – Jean Lechangeur – Jacques Lechangeur – J.-B. de Lyée – G. Mourrier – M. Samin.
Seigneurs et notables. – O. de Bonnechose – O. de Bonnechose des Parcs – T. de Bonnechose de Bonneville – J.-B. Deshays du Mesnil – C. Dutac – G. Lecordier – Jacques Lejeune – G. Le Michel de la Babouelle – G. de Liée de Belleau, – M. de Liée.
Chapelle Saint Michel de Belleau. – Chapelains. – A. Dutac – J.-B. de Liée – Patron. – Le seigneur du lieu. – G. de Liée de Belleau.

COURSON (Saint-Pierre).
Curé. – J. Asselin.
Clerc. – F. Denis.
Seigneurs et notables. – L. Le Michel de la Babouelle. – J.-B. Le Michel – L. Le Michel des Pommerays.

301. – Le 9 mars 1712, Jacques Le Michel, Escr, acolyte de la parr, de N.-D.-de-Courson, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean-Gabriel Le Michel, Esc., frère dud. acolyte, demeurant aussi à Courson. Fait en présence de Mes Pierre Costard, pbfë, desservant la parr, de Livarot, et Charles Camus, demeurant à Livarot. Ordonné prêtre Le 21 sept. 1715.

315. – Le 27 sept. 1712, dispense de bans pour le mariage entre Thomas de Bonnechose, Escr, sr de Bonneville, fils de feu Olivier de Bonnechose, aussi Escr, sr de Bonneville, et de damlle Catherine de Bocquencey. de la pari-, de N.-D. de Courson, d’une part, et Peronne Asselin, fille de feu Nicolas et de Catherine Petit, Vve de Pierre Deschamps, demeurant à la Vespière.
353. – Le 5 sept. 1712, Pierre Mourier, marchand, demeurant à N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Mourier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait à Livarot, en présence de Mesre Jean-Baptiste Deshays, Escr, sr du Mesnil, demeurant à Courson.

318. – Le 31 janvier 1713, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Le Dorey, fils de Nicolas et de Françoise de Manoury, de la parr. de Prêtreville, d’une part, et Marie de Collet, fille de Joseph et de feue Madeleine Bunel, de la parr, de N.-D.-de-Courson.

549. – Le 2 oct. 1713, Mesre Jules de Liée de Thonnencourt, pbfë, curé de N.-D.-de-Courson, pourvu de la chapelle St-Hubert de Belleau, sise dans le manoir seigneurial de Belleau, parr. de N.-D. de Courson, remet purement et simplement lad. chapelle entre les mains de Mesre François-Dominique de Belleau, chever, seigr du lieu, patron dud. bénéfice.
Le même jour, led. seigr de Belleau nomme à cette chapelle la personne de Mesre Charles-François de Montaing, pbre, chanoine en la Cathédrale. Le 28 oct. 1713, Mesre de Matignon, vic. gl, donne aud. sr de Montaing la collation dud. bénéfice.
Le 30 oct. 1713, le sr de Montaing prend possession de la chapelle St-Hubert, en présence dud. seigr de Belleau, et de Me Pierre Pergeaux, pbre, chapelain en la Cathédrale de Lx.

590. – Le 23 janvier 1714, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas Rioult, Escr, seigr de Neuville, de Douilly et autres lieux, ancien capitaine de dragons, de présent en sa terre de Neuville, parr. de Livarot, et demeurant à Paris, parr. St-Jacques-du-Haut-Pas, fils de feu Jacques Rioult, Escr, seigr de Douilly, Neuville, Vaumeslin, de Villiers-la-Garenne, du Pont-de-Neuilly et du Haut et Bas Roule, et de noble dame feue Marie de Frémont, d’une part, et damlle Cécile-Adrianne du Houlley, demeurant à Courson, fille d’Adrian du Houlley, Escr, seigr de Courtonne, Courson, et autres lieux, de présent en sa terre de Courson, et de noble dame Anne Le Metais, d’autre part.

74. – Le 24 juillet 1713, Jacques Le Dorey, marchand, demeurant à St-Pierre-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas Le Dorey, acolyte, afin qu’il parvienne aux ordres sacrés.

178. – Le 15 nov. 1714, noble et discrète personne, Mesre Jules de Liée de Tonnencourt, pbrë, chanoine prébende en la Cathédrale et pourvu de la cure de N.-D. de Courson, résigne cette cure entre les mains de Mrc François-Nicolas Caboulet, pbrë, chanoine prébende de Deauville, l re portion. Le 16 nov. 1714, la nomination à la cure ou vicairie perpétuelle de N.-D. de Courson appartenant au chanoine de semaine, led. sr Caboulet, se trouvant chanoine de semaine, nomme à cette cure la personne de Me Guillaume Vattier, pbrë, demeurant à St-Ouen-le-Houx. Le lendemain, les vicaires généraux du Chapitre donnent aud. Sr Vattier la collation dud. bénéfice. Le 20 nov. 1714, le sr Vattier prend possession de la cure de Courson, en présence de Me Nicolas Bellière, pbrë, curé de Gacey ; M Gabriel- René Lenormand, pbrë, Me Nicolas Vattier, pbrë, (vicaire de N.-D.des Vaux), se trouvant tous deux à Courson, et autres témoins.

317. – Le 17 juin 1714, Simon de Mannoury, fils de Philippe et d’Anne de Vaumesle, de la parr, de St-Pierre de Courson, rite dimissus, reçoit la tonsure et les ordres mineurs dans la chapelle du séminaire de Caen. Le 5 mars 1716, Pierre Mannoury, marchand, demeurant à St-Pierre de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Simon Mannoury, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait en présence de Me Gabriel Vattier, pbfë, vicaire de Toutainville, et Jacques Vattier, sr du Perrey, demeurant à Livarot. Le 8 avril 1719 il est ordonné diacre.

380 – Le 20 sept. 1715, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Ma Pierre Gueroult, de la parr, de N.-D. de Courson. Le 8 avril 1719, il est ordonné sous-diacre.

470. – Le 28 oct. 1715, Me Charles Vattier, pbfë, curé de St-Ouen-le-Hoult, dont le bénéfice dépend du roy, à cause de son domaine-vicomte d’Orbec, et Me Guillaume Vattier, pbrë, curé de N.-D. -de-Cou rson, dépendant du Chapitre de Lx, font mutuelle permutation de leurs dites cures, sous le bon plaisir du roy et de l’évêque de Lx.
Le 13 février 1716, Sa Majesté, « de l’avis de son très cher et très aimé oncle, le duc d’Orléans, régent » du royaume, nomme pour être pourvu de la cure de St-Ouen-le-Hoult, la personne de Me Guillaume Vattier, ci-devant curé de N.-D. de Courson. « Sy vous prions, ajoute le roy s’adressant à l’évêque de Lx, et néanmoins mandons et ordonnons que surnotred. nomination et présentation, vous ayez à pourvoir led. Guillaume Vattier de lad. cure. Car tel est notre plaisir. Donné à Paris, la l re année de notre règne. »
Le 3 mars 1716, le seigr évêque donne aud. sr Guillaume Vattier la collation dud. bénéfice.
Le 5 mars 1716, le sr Guillaume Vattier prend possession de la cure de St-Ouen-le-Hoult, en présence de Me Thomas Bellière, pbfë, curé de la Brevière ; Me Charles Fortin, pbfë de la parr . de Lisores ; Me Charles Prévost, pbfë de lad. parr, de St-Ouen ; Me Jean-Baptiste Lefrançois, pbfë de la parr, de Piencourt, et autres témoins.
Le même jour, Me Guillaume Vattier, pbrë, curé de S’ Ouen-le-Hoult, demeurant à N.-D.-de-Courson, se transporte avec le notaire au manoir presbytéral de S’ Ouen pour sommer Me Charles Vattier de prendre possession, en personne ou par procureur, de la cure de N.-D.-de-Courson dont il a été pourvu par permutation. Il trouve Me Charles Vattier malade et couché en son lit dans une des chambres du presbytère.
Il lui déclare « qu’il a pris ce jourd’huy avant midy possession dud. bénéfice-cure de St-Ouen-le-Hoult, avec tous les droits et revenus, et duquel bénéfice il prétend et entend demeurer le vray titulaire à l’advenir sans aucun contredit. » Fait en présence deMe Charles Fortin, pbfë de Lisores ; Me Jean Le Prévost, pbfë, et Guillaume Deuvre, sr des Rivières, tous deux de la parr. de St-Ouen ; Me Jean-Baptiste Lefrançois, pbrë de Piencourt; Me Jean Gontier, chirurgien, et Me Jean Loiseau, archer, tous deux de Vimoutiers.

10. – Le 13 mai 1716, le Chapitre de la Cathédrale ayant droit de nommer à la cure de N.-D. de Courson et la nomination se faisant par le chanoine de semaine, Mre Jacques de Vimont, pbfë, chanoine prébende de Bourguignoles, se trouvant chanoine de semaine, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de M Charles Vattier, dernier curé de Courson et précédemment curé de St-Ouen-le-Hoult, la personne de Me Jean Seney, pbrë de ce diocèse. Le 23 mai 1716, le seigr évêque donne aud. sr Seney la collation de lad. cure.

323. – Le 31 oct. 1717, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Nicolas Le Marchand, de N.-D. de Courson.

412.- Le 18 oct. 1716, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Philippe Mourier, de N.-D. de Courson. Le 23 sept. 1719, il est ordonné sous-diacre.

313. – Le 7 août 1720, la nomination à la cure de N.-D. de Courson appartenant au Chapitre de la Cathédrale, les srs doyen et chanoines, réunis en chapitre, nomment à cette cure libre et vacante, la personne de Me François Levavasseur, pbfë du diocèse de Lx.
Le 8 août 1720, le seigr évêque donne aud. sr Levavasseur la collation dud. bénéfice. Le dimanche 11 août 1720, avant midi, le sr Levavasseur se transporte avec le notaire à N.-D.-de-Courson pour prendre possession dud.bénéfice. Mais la cérémonie se fait simplement « par le touché de la porte de l’église dud. lieu qu’ils trouvent fermée, attendu que Me Guillaume Vattier, pbfë, refuse de donner les clefs et d’ouvrir lad. porte.
« S’est présenté led. Me Guillaume Vattier, pbrë, curé de lad. parr, de N.-D.-de-Coùrson et pourvu de celle de St-Ouen-le-Hoult, lequel a dit qu’il est fort surpris de la présente prise de possession, attendu qu’il est le curé d’icelluy bénéfice de N.-D.-de-Courson, incontestable et paisible possesseur depuis six ans et par conséquent le bénéfice n’est ni libre ni vacant par aucun genre de vacance, et que, s’il est pourvu du bénéfice cure de St-Ouen-le-Hoult, il n’en est pas paisible possesseur, puisqu’il y ;à contestation et mesme trouble par un compétiteur qui en a pris
possession. » Le sr Vattier prétend en tout cas qu’il a le droit d’opter entre les deux bénéfices et que les délais pour le faire n’étant pas encore écoulés, le sr Levavasseur vient mal à propos le troubler dans sa possession. Led. sr Levavasseur proteste de la nullité de lad. Opposition formée par le sr Vattier. Fait en présence de Me Jean-Baptiste Dutacq, acolyte, et de plusieurs habitants de lad. parr.

343. – Le 10 oct. 1720, Me Guillaume Vattier, pbrë, curé de N.-D.-de-Courson et aussi pourvu de la cure de S-Ouen-le-Hoult, donne sa procuration pour résigner sad. cure de Courson en faveur de Me Jacques Daufresne, pbfë, chapelain de la chapelle St-Louis en la paFr. de Bonneville-la-Louvet.

398. – Le 21 septembre 1720, Me Jacques Daufresne, diacre de St-Jacques de Lx, est ordonné prêtre.
Le 15 novembre 1720, led. sr Daufresne, pbrë, titulaire de la chapelle simple de St-Louis en la parr, de Bonneville-la-Louvet, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. de Courson, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Guillaume Vattier, pbrë, dernier titulaire. Le 6 février 1721, le seigr évêque donne aud. sr Daufresne la collation dud. bénéfice. Le 11 février 1721, le sr Daufresne prend possession de la cure de N.-D. de Courson, en présence de Me Nicolas Le Doré, pbrë, vicaire de lad. parr., et plusieurs autres paroissiens.

408. – Le 11 mars 1721, Mesre Nicolas de Belleau, chevr, seigr dud. lieu et seigr présentateur de la chapelle S4 Hubert, située dans le château de Belleau, parr, de N.-D. de Courson, donne son consentement à ce que Mre Charles de Montaing, pbrë, curé de la parr. de Briquebec, diocèse de Coutances et titulaire de lad. chapelle de Belleau, la résigne
en faveur de Me Christophe-Jacques Morin, clerc tonsuré du diocèse de Lx et chapelain de la chapelle de St-Thomas-le-Martyr, en la Cathédrale. Fait en la maison de Me Jacques Ricquier, greffier des Insinuations ecclésiastiques, parr. St-Germain de Lx, en présence dud. sr Ricquier, greffier, et de Jacques Ricquier, Escr, seigr de la Cauviniere, portemanteau ordinaire du roy, demeurant aussi à Lx.

499. – Le 3 juillet 1721, Me Charles de Montaing, pbrë, curé de Bricquebec, diocèse de Coutances et chapelain de la chapelle St-Hubert, sise dans le manoir seigneurial du château de Belleau, parr. N.-D. de Courson donne sa procuration pour résigner lad. chapelle entre les mains de N.-S. le pape en faveur de Me Jacques Morin, clerc, chapelain de la chapelle St-Thomas-le-Martyr, en la Cathédrale de Lx. Fait à Caen, en présence de Me Jacques Bénard, pbrë, curé de Vaucelles et autres témoins.

530. – Le 25 juillet 1721, Me Jacques Morin, clerc du diocèse de Lx, titulaire de la chapelle simple de St-Thomas-le-Martyr , en la Cathédrale, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la chapelle simple de St-Hubert du château de Belleau, vacante par la résignation faite en sa faveur par Mrs Charles de Montaing, pbrë, dernier titulaire. Le 24 septembre 1721, le seigr évêque donne son visaauxd. Lettres de provision. Le 27 octobre 1721, le sr Morin prend possession de la chapelle St-Hubert, en présence de Messire François-Dominique de Belleau, chevr, seigr et patron de lad. chapelle de St-Hubert, et plusieurs témoins de la parr. de Courson.

341 . – Le 24 nov. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Pierre de Livet, fils de Pierre et d’Anne Buisson, delà parr, de St-Jean-de-Livet, d’une part, et damlle Anne-Marguerite Deshays, fille de Jean-Baptiste Deshayes, Escr, et.de dame Marie Troterel, de la parr. De N.-D. de Courson.

515. – Le 9 mai 1724, Mesre Jean Asselin, pbrë, curé de St-Pierre de Courson, « se trouvant fort avancé en âge et hors d’état de pouvoir vacquer aux fonctions curiales qu’il fait depuis 44 ans, » donne sa procuration pour résigner led. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le Pape, en faveur de Mre Simon Mannoury, pbrë de St-Martin de Pontchardon, avec la réserve toutefois de 300 livres de pension, « d’une salle et d’une chambre dans le presbytaire, avec le jardin. ».

575. – Le 15 juin 1724, la nomination à la cure de St-Pierre de Courson appartenant au roy, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la démission du sr Asselin, la personne de Me Simon Mannoury, pbrë do S’ Martin de Pontchardon.
Le 26 juillet 1724, le seigr évoque donne aud. sr Mannoury la collation dud. bénéfice.
Le 12 août 1724, Ie sr Mannoury prend possession de la cure de St-Pierre de Courson, en présence de Me Nicolas Leguey, pbrë, vicaire de St-Sébastien de Préaux, et autres témoins.

592. – Le 9 janv. 1719, titre clérical fait en faveur de Me Simon Leprestre, acolyte, par Jean Leprestre, laboureur, demeurant à N.-D.-de-Courson.

594. – Le 4 sept. 1719, titre clérical fait en faveur de Me Philippe Mourier, acolyte, par Pierre Mourier, marchand, de N.-D.-de-Courson.

617. – Le 9 janvier 1719, titre clérical fait en faveur de Me Pierre Groult, acolyte, par Pierre Groult, tisserand, demeurant à N.-D. de Courson.

715. -Le 29 août 1723, titre clérical fait en faveur de Me Guy Hesbert, acolyte, par Claude-Antoine Hesbert, pbrë, curé de N.-D.de Courson, diocèse d’Evreux.

778. – Le 14 oct. 1724, dispense de bans pour. le mariage entre Mre Cyr-Gabriel de Liée, Escr, fils de feu Mre Gabriel de Liée, Escr, et de feu dame Geneviève de Droulin, de la parr, de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Anne-Elisabeth Tirey, fille de Mre Louis Tirey, conser du roy, et de feu clame Elisabeth Le Pingalle, de la parr, de St-Vivien de Rouen.

796. – Le 27 oct. 1724, Mre Dumesnil-Leboucher, pbfë, official de l’Evêché, fulmine la dispense d’irrégularité obtenue par Philippe Le Michel, demeurant à St-Pierre-de-Courson et né de parents illégitimes.

COURSON (Notre-Dame)
Curés. – J. de Liée – G. Vattier – C. Vattier – J. Seney – F. Levavasseur – J. Daufresne.
Vicaires. – N. Bellière – N. Le Dorey.
Prêtres de la paroisse. – J. Lechangeur – J. Buisson – Pre Mourier – Ph. Mourier.
Clercs. – A. Buisson -J. Buisson – J.-B. Dutacq – P. Gueroult – V. Leboulenger – N. Lemarchand – J. Le Michel – S. Leprestre – Ph. Mourier – Pra Mourier.
Patron.- Le Chanoine de semaine en la Cathédrale.- P.-N. Caboulet – J. de Vimont.
Seigneurs et notables. – O. de Bonnechose de Bonneville – T. de Bonnechose de Bonneville – J h de Collet – Deshays du Mesnil – A. du Houlley de Courtonne – J.-G. Le Michel de la Chapelle .- C.-G. de Liée – G. de Liée – Jq Ricquier de
la Cauvinière est autorisé à faire célébrer la messe dans son manoir.
Chapelle Saint-Hubert (manoir de Belleau). – Chapelains. – J.de Liée – G. -F. de Montaing.- C.-J.
Morin, XIII. 408, 499, 530. – Patron. – Le Seigneur du lieu. – F.-D. de Belleau – N. de Belleau.

COURSON (Saint-Pierre)
Curés. – J. Asselin – S. Mannoury.
Vicaire. – Mannoury.
Prêtre de la paroisse.
Clercs. – N. Le Dorey – P. Le Michel – S. Mannoury.
Seigneurs. – L. Le Michel de là Babouelle.

80. – Le 18 mars 1726, Nicolas Renoult, fils Nicolas, marchand, de la parr, de N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jean Renoult, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Levavasseur, pbrë, curé de N.-D. de Courson.

304. – Le 11 mars 1726, François-Auguste de Liée, chevr, seigr de Belleau, demeurant en son manoir seigneurial dud. lieu, parr, de N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de Me François Chapey, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

386. – Le 25 juillet 1727, Louis Le Michel, Escr, sr. des Pommerais, demeurant à St-Pierre-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Philippe Le Michel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Luc Le Michel, Esc, sr de Préville.

505. – Le 20 février 1727, Pierre Cordier, marchand, demeurant N.-D.-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean Lemarchand, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Nicolas et Robert Lemarchand, frères dud, acolyte, demeurant aussi aud. lieu. Fait en présence de Me Jean de la Croix, notaire à Orbec, et autres témoins.

769. – Le 30 oct. 1729, reçurent la tonsure et les ordres mineurs à Lx, des mains de Mgr l’évêque de Boulogne : Louis Mourier, fils de Pierre et de Marguerite Prévost, de la parr, de N.-D. de Courson. Le 27 août 1731, Charles Mourier, marchand, demeurant à N.-D.-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, M » Louis Mourier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

938. – Le 23 août 1730, Gabriel Deshayes, Escr, sr de Gassard, demeurant en sa terre, parr. St-Sébastien de Préaux, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Philippe Groult, acolyte de N.-D.-de-Courson, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garanti par Louis Groult, frère dud. acolyte, demeurant aussi à Courson, et par Me Pierre Groult, pbfë, vicaire de Ste Catherine d’Honfleur, aussi frère dud. acolyte. Fait en la parr. de N.-D.-de-Courson, en la maison de feu Pierre Groult, village des Bruyais, en présence de Me Adrien Buisson, pbrë de lad. parr. – Led. sr acolyte se trouvait alors au séminaire de Lx.

313. – Le 28 janv. 1737, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Gabriel-Auguste de Liée, chevr, seigr de Belleau-, fils de feu François-Auguste de Liée, chevr, seigr de Belleau, et de noble dame Suzanne Le Prévost, de la parr. de N.-D.-de-Courson, d’une part, et damlle Marie-Louise-Françoise-Rénée de Fribois, fille de Mre Jean-Joseph de Fribois, chev, seigr de Bernay et de Batilly, et de noble dame Catherine Fortin, demeurant à Argentan, parr. St-Germain.

183. – Le 20 juillet 1744, Gabriel Guilliotin, marchand, demeurant à St-Pierre-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Ursin Guilliotin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Fervaques, en présence de Me Robert Charavel, bailly vicomtal du duché de Broglie, demeurant à Orbec, et autres témoins.

220. – Le 28 déc. 1745, la nomination à la chapelle de St-Michel de Belleau, située dans l’enceinte du manoir seigneurial de Belleau, parr. de N.-D. de Courson, appartenant au seigr du lieu, Mesre Gabriel-Auguste de Liée, chevr, seigr de Belleau, nomme aud bénéfice, vacant par la mort de Mre Jean-Baptiste de Liée de Belleau, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Manson, pbre de ce diocèse. Fait et passé à Lx, en présence de Me Jean-Baptiste Lenoir, procureur en l’élection de Lx, et autres témoins. Le 29 déc. 1745, le seigr évêque donne aud. sr Manson la collation dud. bénéfice. Le 30 déc. 1745, le sr Manson prend possession de la chapelle de Belleau, en présence de Mesre Antoine-Pierre Deshayes de Gassard, pbrë ; Mesre Gabriel Deshayes, garde du corps de Sa Majesté, demeurant à Préaux, et autres témoins.

434. – Le 14 avril 1747, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Gabriel Le Michel, Escr, seigr de la Chapelle, fils de feu Mesre Gabriel Le Michel, Escr, seigr de la Chapelle, et de noble dame Anne-Diane Labbey, de la parr, de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Marie-Louise de Chaulieu, fille de feu Mesre Jean-Jacques de
Chaulieu, Escr, seigr de Lusigneul, et de noble dame Marie de Franqueville, de la parr, de Montreuil-Largillé.

141 . – Le 3 décembre 1747, la nomination à la cure de N.-D. de Courson appartenant au chanoine de semaine, Mre François -Adrien Symon de Longueville, pbfê, docteur de Sorbonne et chanoine du Val-au-Vigneur, se trouvant chanoine de semaine, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me François Levavasseur, pbFe, dernier titulaire, la personne de Me Louis Delaraare, pbre de ce diocèse, (vicaire de Fervaques). Le 19 décembre 1747, le seigr évoque donne aud. sr Delamare la collation dud. bénéfice. Le G févr. 1748, le sr Delamare prend possession de la cure de N.-D.de Courson, en présence de Me Guillaume-Pierre Milcent, pbrê, curé de St-Aubin-sur-Auquainvlle ; Me Simon Mannoury, pbre, curé de St-Pierre-de-Courson ; Me Nicolas Le Dorey, pbrë, vicaire de N.-D. de Courson, et autres témoins.

COURSON (Notre-Dame).
Curés. – F. Levavasseur -L. Delamare.
Vicaires. – 0. Marie – N. Le Dorey.
Prêtres de la paroisse. – A. Buisson – J. Buisson – P. Le Michel des Pommerets – S. Leprestre.
Clercs. – P. Chappey – P. Groult – J. Le Marchand – J.-B. Le Vigneur .- L.Mourier – J. Renoult.
Patron. – Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – F. -A. Symon de la Longueville.
Seigneurs et notables. – F.-D. de Belleau – N. de Belleau – T. de Bonnechose – J.-B. Cordier – G. Le Michel – J-G. Le Michel – F.-A. de Liée – G.-A. de Liée.
Chapelle Saint-Hubert, au château de Belleau. – Chapelains. – G.- J.Morin – J.-B. Furon.
Chapelle Saint-Michel de Belleau. – Chapelains. – J.-B. de Liée de Belleau – J. Manson – Patron. – Le sieur du lieu. – J.-B. de Liée.

COURSON (Saint-Pierre).
Curé. – S. Mannoury.
Prêtre de la paroisse. – P. Le Michel des Pommerets.
Clercs. – P. Le Michel des Pommerets – N.-U. Guilliotin.
Notables. – Le Le Michel – Le Le Michel.

110. – Le 22 sept. 1749, dispense de bans donnée par Mgr de Brancas, évêque de Lx, pour le mariage entre Mesre Gabriel-Auguste de Liée, chevr, seigr de Belleau, fils de feu Messire François-Auguste de Liée et de noble dame Marie-Françoise de Fribois, de la parr, de N. -D.de Courson, d’une part, et damlle Marie-Charlotte Labbey de la Boissière, fille de Mesre Pierre Labbey et de feue dame Catherine-Jeanne Lambert de Janville, de la parr. de Sy-Germain de Lx.

193. Le 1 er juin 1749, Pierre-Adrien Buisson, fils de Pierre et de Françoise Brière, de la parr, de N.-D-de-Courson, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 10 juillet 1753, M6 Jean Buisson, pbrë, curé du Mesnil-Josselin, Me Adrien Buisson, pbre, curé de Grandval, et François Buisson, neveu desd. srs curés, demeurant à N.-D.-de-Courson, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Adrien Buisson, acolyte, frère dud. sr François, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à N.-D. de Courson, en la maison desd. srs Buisson, en présence de Me Jean Ménage, huissier, demeurant à Fervaques, et autres témoins.
Le 18 févr. 1755, Me Pierre-Adrien Buisson, sous-diacre du diocèse de Lx, originaire de N.-D. de Courson, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 15 févr. 1758, led. sr Buisson, pbrë, âgé de 28 ans, obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges ; sur les évêchés et les chapitres de Chartres, Blois, Soissons, Orléans, Beauvais, Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Evreux, Séez et Le Mans, ainsi que sur bon nombre des collégiales, abbayes et prieurés de ces divers diocèses.
Le 12 mars 1764, le sr Buisson, vicaire de S’ Aubin-le-Guichard au diocèse d’Evreux, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult, en parlant au premier portier de l’abbaye.

353. – Le 3 avril 1754, dispense de bans pour le mariage entre Jean Chéradame, fils de François, de la parr. de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Marie-Jeanne Hardy, fille majeure de Philippe Hardy, Escr, sr de Chanvallon, et de feue noble dame Marie-Françoise Deshayes, de la parr, de Bellou. Cette rente est garantie par Me Jean-Baptiste Le Noir, procureur en l’élection et grenier à sel de Lx. Fait et passé à Lx.

143. – Le 2 mars 1757, la nomination à la cure de N.-D.-de-Courson appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale,
Mesre Marc-Antoine-Philémon Le Mercier, pbrë, bachelier en théologie de la faculté de Paris, chanoine prébende de S’ Germain, se trouvant chanoine de semaine, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M° Louis de Lamare, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jacques Vigne, pbrë de ce diocèse, (vicaire de Tordouet). Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Vigne la collation dud. bénéfice. Le 25 juillet 1757, le sr Vigne prend possession de la cure de N.-D.-de-Courson, en présence de Me Guillaume Tullou, pbrê, curé de Tordouet; Me Simon de Mannoury, pbfë, curé de St-Pierre-de-Courson, Me Nicolas Le Dorey, pbrê, desservant lad. parr, de N.-D.; Me Simon Le Cordier, acolyte; Me François-Jean-Baptiste Le Cordier, chirurgien, tous deux demeurant en lad. parr., et autres témoins.

357. – Le 24 août 1758, Nicolas Le Dorey, laboureur, demeurant à S’ Pierre-de-Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Nicolas Le Dorey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé devant le notaire d’Auquainville.

358. – Le 24 août 1758, Simon Le Prestre, laboureur, demeurant à N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Pierre Le Prestre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

335. – Le 10 mars 1760, dispense de bans pour le mariage entre Me François Le Comte, conser du roy, référendaire honoraire en la chancellerie du parlement de Rouen, fils de feu M* Charles Le Comte, ancien avocat au parlement de Rouen et aussi conser du roy, référendaire en la même chancellerie, et de dame Gratienne Hostesse, originaire de la parr. St-Laurent de Rouen et demeurant en la parr, de Monnay, d’une part, et damlle Françoise-Damienne Riquier, fille de Mesre Jacques Riquier, Escr, conser secrétaire du roy, Maison et Couronne de France près le parlement de Dijon, ancien porte-manteau du roy, seigr de la Cauvinière et des Hayes, et de dame Jeanne-Françoise-Damienne Le Normand, originaire de la parr. St-Germain de Lx et demeurant depuis plusieurs années en la parr. de N.-D. de Courson. – Suit la dispense de temps avec défense de faire aucunes noces ni festins et obligation de verser 36 livres pour les pauvres.

93. – Le 21 févr. 1763, Simon Leprestre et François Joselle, marchands, demeurant à N.-D. de Courson, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Vattier, acolyte, fils Jacques, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Fervaques. Il refusa en 1791 de prêter le serment schismatique et fut destitué. Il prit un passeport, le 11 sept. 1792 pour se retirer en Angleterre et partit.

47. – Le 11 oct. 1768, vu l’attestation du sr Mesnil, vicaire de N.-D. de là Couture, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-François Le Cordier, Me chirurgien, fils de feu Jean-Baptiste et de Marie Le Cordier, de la parr, de N.-D. de Courson, d’une part, et damlle Elisabeth Jouen, fille de Jean-Baptiste et de feue Marie-Louise Morard, originaire de la parr. Ste Croix, et demeurant depuis plusieurs années en celle de la Couture de Bernay.

COURSON (Notre-Dame).
Curés. – L. Delamare, XXVI. 143. – Jq Vigne.
Vicaires. – J. Cucu – F. Hue, jeune – Elie.
Prêtres de la paroisse. – A. Buisson – J. Buisson – P. -A. Buisson – N.-U. Guilliotin.
Clercs. – P.-A. Buisson .-S. Lecordier. – P. Leprestre – Jq Vattier .
Patron. Le chanoine de semaine en la Cathédrale. – M.-A.-P. Le Mercier.
Seigneurs et notables. – F. Buisson – J Cheradame – F.-J.-B. Lecordier – J.-B. Lecordier – P.-A; de Liée – G.-A. de Liée.

COURSON (Saint Pierre)
Curé. – S. Mannoury.
Clercs. – J h Chrétien – Jq-N. Le Dorcy.

26. – Le 3 janv. 1775, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonor Deshayes, chevr, sr de St-Pierre, fils mineur de Mesre Léonor-Jacques Deshayes, seigr dc Forval, baron des Moutiers-Hubert, seigr de St-Pierre de Courson, et de feue noble dame Marie-Anne-Antoinette Le Paulmier de Giberville, demeurant en son manoir seigneurial des Moutiers-Hubert, d’une part, et noble delle Charlotte de Lyée, fille mineure de Mesre Gabriel-Auguste de Lyée, chevr. seigr de Belleau, Le MesnilSimon, La Cristinnière et autres lieux, et de noble dame Marie-Charlotte Labbé de la Boissière, de là parr, de N.-D. de Courson.

120. – Le 23 août 1775, la nomination à la cure de N.-D. de Courson appartenant au chanoine de semaine en la cathédrale de Lx, Mre Jean -Baptiste Godefroy, pbfê, bachelier en théologie de la faculté de Paris, chanoine prébende de Paynel, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Jacques Vigne, dernier titulaire, la personne de Me Pierre Daniel, pbfë de ce diocèse, l’un des vicaires de la Cathédrale, sous-pénitencier et curé de Coquainvilliers.
Le 25 août 1775, Mr de Gruel, vie. gl, donne aud. sr Hamel la collation dud. bénéfice. Le 4 sept. 1775, le sr Hamel prend possession delà cure de N.-D. de Courson, en présence de Me Simon Mannoury, curé de St-Pierre-de-Courson ; Me Piesre Le Roy, vicaire dud. lieu de St-Pierre ; Me François Joriaux, pbre, originaire de la parr. d’Abenon, vicaire de Préaux, et, autres témoins. Le 21 mars 1781, Pierre Hamel, diacre de la parr, de St-Germain de Lx, rite dimissus, reçoit la prêtrise dans la chapelle du palais épiscopai de Bayeux.

33. – Le 23 déc. 1776, Jean Lechangeur, toilier, et Charles Lechangeur, tisserand, tous deux frères, demeurant à N.-D. de Courson, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Charles Lechangeur acolyte, filsdud. Charles, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Fervaques. Mr Ch. Lechangeur, ordonné prêtre en 1778, était chapelain des religieuses franciscaines de Bernay quand la Révolution arriva. Il prétendit n’être pas tenu au serment en qualité de chapelain des religieuses. Mais la municipalité insistant, il répondit par un refus formel et partit, en 1792, pour l’Angleterre : il se retira à Portsmouth. Nous le retrouvons en 1802 faisant sa soumission à l’évêque de Bayeux et alors il est noté dans les registres de l’évêché comme un très-bon sujet. Depuis ce moment nous perdons sa trace. (Archives municipales de Bernay. – Mss de Beux. – Archives de l’évêché de Bx.).

338. – Le 7 août 1778, Me Louis-Georges Auber, pbfë, curé de N.-D. de Giverville et nommé par Monsieur, frère du roy, au bénéfice-cure de St-Pierre-de-Courson , vacant par la mort de M. Simon Mannoury, pbrë, dernier titulaire, remet purement et simplement lad. cure de St-Pierre entre les mains du seigr évêque de Lx pour qu’il y soit pourvu par le seigr présentateur. Fait et passé au manoir presbytéral de Giverville.
Le 20 sept. 1778, en suite de cette résignation, Son Altesse Sérénissime Mgr Louis-Stanislas-Xavier, fils de France, frère du roy, (Monsieur), duc d’Anjou, d’Alençon et de Brunoy, comte du Maine, du Perche et de Senonches, nomme à lad. cure de St-Pierre de Courson la personne de Me Pierre-Philippe Champelle, pbfë, curé de S4 Aubin de Canapville. Donné à Versailles.
Le 9 oct. 1778, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Champelle la collation dud. bénéfice.
Le 12 oct. 1778, le sr Champelle prend possession de la cure de S4 Pierre de Courson, en présence de Me Pierre Hamel, curé de N.-D. de Courson ; Me Jean Manson, vicaire de de la même parr., y demeurant tous deux au manoir presbytéral ; Me Jacques Manson, pbrë, chapelain de la chapelle St-Michel de Belleau de Liée, située sur lad. parr de N.-D. de Courson ; Me Jean Montoure, pbrë, vicaire de Canapville ; Me Charles Lechangeur, pbrë, desservant la parr. de St-Pierre de Courson, et autres témoins.

354. – Le 24 janv. 1779, la nomination à la cure de St-Pierre-de-Courson appartenant à Monsieur, frère du roy, à cause de son apanage, S. A. S. Mgr Louis-Stanislas-Xavier, fils de France, Monsieur, duc d’Anjou, d’Alençon, de Vendôme et de Brunois, comte du Maine, du Perche et de Senonches, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Pierre-Philippe Champelle, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste- Augustin Quérey, pbrë du diocèse de Lx. Donné à Versailles. Le 3 févr. 1779, le seigr évêque donne aud. sr Quérey la collation dud.bénéfice.
Le 10 févr. 1779, le sr Quérey prend possession de la cure de St-Pierre-de-Courson, en présence de Me Pierre Hamel, curé de N.-D. de Courson ; Me Jacques Manson, pbrë, chapelain de la chapelle de St-Michel de Belleau de Liée en lad. parr. N.-D. de Courson ; Me Gabriel Hémery, pbrê du diocèse de Lx ; le sr Jean- Baptiste-François Le Cordier, Me en chirurgie, demeurant tous quatre à N.-D. de Courson, et autres témoins.
M. J.-B.-A. Quérey, qu’il ne faut pas confondre avec son neveu aussi appelé J.-B.-A. Quérey, était originaire de Malouy et se trouvait, en 1791, curé de S’ Pierre-de-Courson. Il prêta serment avec restriction le 23 janv. 1791, et ce serment ne fut pas admis; c’est pour quoi le saint prêtre fut destitué. Il lui fallut partir en exil le 5 sept. 1792. Il se réfugia en Angleterre et passa toute la révolution à Londres avec son neveu. Quand il revint, sa paroisse était supprimée ; il desservit la paroisse de Bellouet qui n’était plus qu’une chapelle vicariale. Il y mourut en 1806. (Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)
336. – Le 5 févr. 1779, Me Jean-Baptiste Furon, pbrë, chanoine de l’Eglise de N.-D. de Cléry et titulaire de la chapelle St-Hubert, fondée dans le manoir seigneurial de Belleau-Belleau, en la parr, de N.-D. de Courson, demeurant à Cléry, parr. St-André, résigne purement et simplement lad. chapelle entre les mains du seigr évêque de Lx, afin qu’il y soit pourvu par le patron présentateur. Fait et passé à Orléans.
Le 2 juillet 1779, la nomination à lad. chapelle de S’ Hubert appartenant au seigr du lieu, Mesre Charles-Antoine Deshayes, chevalier de Bonneval et seigr de Belleau-Belleau, chevalier de l’Ordre royal et militaire de S’ Louis, demeurant en son château dud. lieu de Belleau- Belleau, nomme à icelle chapelle la personne de Mre Charles-Constant Deshayes de Belleau-Belleau, Escs, son fils aîné, clerc tonsuré du diocèse de Lx. Fait et passé à Lx. Le 24 juillet 1779, le seigr évêque donne aud. sr Deshayes la collation dud. bénéfice. Le 27 juillet 1779, le sr Deshayes prend possession de la chapelle St-Hubert avec toutes les cérémonies ordinaires, en présence de Me Gabriel Hémery, pbfë, demeurant à N.-D. de Courson, et autres témoins.

130. – Le 28 avril 1780, Louis Gueroult, marchand, demeurant à N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de M6 Simon- Pierre Gueroult (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la maison dud. sr constituant, sise au village des Bruzets, par le ministère de Me Nicolas-Robert Jacquette, notaire d’Auquainville, demeurant à Fervaques.
Mr S. -P. Gueroult, qui avait été vicaire de Fervaques en 1783, se trouvait, en 1791, chapelain particulier de Mr de Lyée en son manoir de Belleau. Il prêta d’abord le serment schismatique ; mais il ne tarda pas à se rétracter et se retira à Rouen, rue des Deux-Anges. Il y fut arrêté le 30 vendémiaire an II (21 août 1793) et enfermé dans une prison de cette ville. Il en sortit le 25 ventôse an III (15 mars 1795) pour être déporté à l’île d’Aix. Il y mourut le 12 août 1795, à la suite des mauvais traitements et des souffrances qu’il avait endurés depuis son arrestation. Il était âgé de 39 ans. (Manseau. Les prêtres déportés.)

71 . – Le 3 févr. 1781, la nomination à la cure de N.-D. de Courson appartenant au chanoine de semaine en la Cathédrale, Mre Jean-François-Polycarpe Naudin, chanoine prébende de Cordebugle, au nom et comme procureur de Mre Michel Copin, diacre, bachelier en théologie de la faculté de Paris, chanoine prébende de Lieurey, 2e portion, qui se trouvait chanoine de semaine au moment de la mort de Me Pierre Hamel, dernier curé de N.-D. de Courson, nomme à lad. cure la personne de Me Jean Manson, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Caen, vicaire de lad. parr. Le 6 févr. 1781, le seigr évêque donne aud. sr Manson la collation dud. bénéfice. Le 2 févr. 1781, le sr Manson prend possession de la cure de N.-D. de Courson, en présence de Me Simon-Pierre Gueroult, sous-diacre de lad. parr.; et de sr Paul Crespin de la Rozière, maître en chirugie, demeurant à Meulles, et autres témoins.
M. Manson, né à Bellou en 1744, prêta serment, le 30 janv. 1791, avec; des restrictions qui ne furent pas admises. Ayant été destitué, il se retira à Bellou sur sa propriété jusqu’au 15 août 1792. Au mois de septembre, il partit pour l’exil et se retira à Gosport en Angleterre. De retour en France en 1802, il reprit sa cure de N.-D. de Courson, à laquelle on avait réuni la paroisse de St Pierre de Courson. Il mourut à la tête de cette paroisse le 5 novembre 1810, à l’âge de 72 ans. {Archives du Calvados. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

116. – Le 7 juillet 1781, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, chevr, seigr de Belleau, fils de feu Mesre Gabriel-Auguste de Lyée et de noble dame Marie-Charlotte Labbey, de la parr, de N.-D. de Courson, d’une part, et noble demlle Geneviève-Camille-Flore Le Forestier, fille de Mesre Gervais-
Charles-Louis-François Le Forestier et de noble dame Laurence-Françoise- Jacqueline de Bardoult, demeurant en la ville d’Argentan, diocèse de Séez. Les bans furent aussi publiés au Regnouard a la cause de la future originaire de cette parr.

339. – Le 7 juin 1782, la nomination à la chapelle de St-Michel de Belleau, située dans la cour du château du même lieu, parf. N.-D. de Courson, appartenant au seigr du lieu, Mesre Jean-Baptiste-Louis-Auguste de Lyée, seigr de Belleau, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Jacques Manson, pbfë, curé de Tonnencourt et dernier chapelain, la personne de Me François Joriaux, pbfë, originaire de la parr. d’Abenon et desservant celle de Tonnencourt. Fait au château de Belleau.

23. – Le 7 sept. 1782, François Joselle, marchand, demeurant à N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Jumot acolyte de la parr, de Préaux, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé devant le notaire d’Auquainville.
302. – Le 21 juillet 1783, François Lechangeur, tailleur d’habits, et Louis Moulin, laboureur, demeurant à N.-D. de Courson, constituent 150 livres de rente en faveur du sr Charles-François Lechangeur, acolyte, fils de François, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Fervaques. Led. sr acolyte absent fut représenté par Me Simon-Pierre Gueroult, pbrë, vicaire de Fervaques. Ordonnés prêtres Le 15 avril 1786.

63. – Le 3 août 1784, Mre Jacques-Damien Riquier, seigr de la Cauvinière, chanoine-prébende de la Pluvière en la Cathédrale de Lx, conseiller du roy en grande chambre au parlement de Normandie, demeurant à Rouen, en son hôtel, rue Beauvoisine, parr. St-Laurent, étant ce jour-là à Lx en sa maison canoniale, rue du Cerf, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Vimont, acolyte de lad. ville de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur la terre de la Cauvinière, sise en la parr, de N.-D. de Courson. Fait et passé en lad. maison canoniale.

173. – Le 14 avril 1786, reçurent la tonsure : Jean Martigny, fils de Charles et de Catherine Le Boulenger, de la parr, de N.-D. de Courson. A reçu le 6 avril 1786 les ordres mineurs et le Le 22 mars 1788 (samedi-saint), et le sous-diaconat : Mr Martigny, prêtre de N.-D. de Courson, vivait sans fonctions dans sa famille. Il prêta, en 1791, le serment chismalique et fut élu curé constitutionnel des Moutiers-Hubert. En 1802, il fit sa soumission a l’évêque de Bayeux ; mais il ne parait pas qu’on lui ail donné aucun poste. (Archives du Calvados. – Archives de !’évêché de Bx.)

99. – Le 6 avril 1787, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Charles Briand, fils de Jean et de Marie Delamare de la parr, de N.-D. de Courson.

143. – Le 3 décembre 178G, Mesre Charles-Constant Deshayes de Belleau-Belleau, clerc tonsuré du diocèse de Lx, titulaire de la chapelle de S’ Hubert de la Moutonnière, située en la parr, de N.-D.-de-Courson, demeurant en cette parr., résigne purement et simplement lad. chapelle entre les mains du seigr évoque de Lx, afin qu’il y soit pourvu par qui de droit. Le 7 mai 1787, la nomination à la chapelle de St-Hubert de Belleau-Belleau appartenant au seigr du lieu, Mesre Charles-Antoine Deshayes, chevalier de Bonneval, seigr et patron de la chapelle St-Hubert, nomme à icelle chapelle, vacante par la démission de Mre Charles-Constant Debhayes, Escr, « cy -devant clerc tonsuré, » la personne de son fils, Mesre Charles-Alexandre-François Deshayes de Belleau-Belleau, clerc tonsuré de ce diocèse. Donné au château de Belleau-Belleau. Le 18 mai 1787, cet acte présentation fut remis au notaire apostolique de Lx par Mesre François de Margeot, sr de S’ Ouen, capitaine d’infanterie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, seigr des Orgeries, Colandon, Argouges et autres lieux, demeurant à Lx, Porte de Paris, parr. St-Jacques. Le même jour, M. de Gruel, vic. gl, donne aud. sr Deshayes de Belleau-Belleau la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr Deshayes prend possession de la chapelle St-Hubert avec toutes les cérémonies.

34. – Le 4 févr. 1788, Jean Briand, marchand, demeurant en la parr. de N.-D. de Courson, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Charles Briand (2), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte faisait alors ses études au grand séminaire de Caen. M Briand, originaire de N.-D. de Courson, était vicaire de Meulles en 1791. Il prêta d’abord serment avec restriction le 6 février; puis le !9 juin suivant, il jura purement et simplement et fut élu curé constitutionnel de N.-D. de Courson. (Archives du Calvados.)

COURSON (Notre-Dame).
Curés. – Jq Vigne – P. Hamel – J. Manson.
Vicaire. – Jn Manson – P. Neuville, XXXI. 21, en note.
Prêtres de la paroisse -J Manson .-G. Hémery.
Clercs. – C. Briatid – O.-C. Deshayes de Belleau Belleau – G. -A. -F. Deshayes de Belleau-Belleau – S.-P. Gueroult –
G. Lechangeur – C.-F. L-changeur – Jn Martigny.
Patron. – Le chanoine de semaine. – J.-B. Gôdefroy – M Copin de Miribel.
Seign et notables. – J.-B. F. Lecordier – J.-G. Le Michel de la Chapelle – J. G. Le Michel, fils? – G. -A. de Liée – J.-B. -L.-A de Liée.
Chapelle St-Hubert, au manoir de Belleau-Belleau. – Chapelains. – J.-B. Furon – C.-C. Deshayes de Belleau-Belleau – C.-A.-F. Deshayes de Belleau-Belleau – Patron. Le seigneur du lieu.- C. A. Deshayes de Bonneval.
Chapelle St-Michel de Belleau.- Chapelains.- Ji Manson – F. Joriaux .- Patron. Le seigneur du lieu. – J.-B.-L.-A. de Liée de Belleau.

COURSON (St-Pierre)
Curés.- S. Mannoury – L.-G. Auber – P. Ph. Champelle – J.-B. -A. Quërey.
Vicaires. – P. Leroy – J.-B.-A. Quérey, neveu, en note.
Prêtre desservant. – G. Lechangeur.
Patron. – Le seigneur du lieu.- L.-S.-X. de France.

Notre-Dame-de-Courson – Rivière Jean-Pierre.
1213 – Courson
En juillet, Guillaume de Tonnencourt donne à Jourdain du Hommet le patronage de Notre-Dame-de-Courson.
« Qu’il soit connu de tous ceux à qui le présent écrit parviendra, que moi Guillaume de Tonnancourt, patron de l’église de Sainte-Marie-de-Courson que je possédais par droit héréditaire, je l’ai donnée et aumônée à Jourdain, seigneur évêque de Lisieux, de telle sorte qu’il puisse exercer lui-même ce patronat ou le confier à quelque collège que ce soit, en pur et perpétuel aumônat. Moi donc et mes héritiers nous serons toujours tenus de garantir ce dit patronat, soit à l’évêque, soit à ceux à qui il l’aura confié ou de l’échanger si nous ne pouvons le garantir. Et afin que ceci soit observé, ratifié et assuré aux temps à venir, j’ai confirmé cette mienne donation, par ma signature et mon sceau. Fait à Lisieux, l’an de grâce MCCXIII, au mois de juillet
1218, 1er mars – Notre-Dame-de-Courson
Extraictz en latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye le premier du mois de mars mil deux cens dix huict, par lequel Raoul de Faverolles et Anceline de Courson, sa femme, ensemble Hubert leur filz auroient rattifié le don et omosne faict a lad. abbye du fief Deshayes par Hugues de Thonnencourt; et ce moyennant la somme de quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moullin.
après 1218 – Notre-Dame-de-Courson
Autre extraict (« latin du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves (Saint-Pierre-sur-Dives), auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218) par lequel l’abbé dudit lieu de St. Pierre sur Dyves auroit baillé et délaissé à Hébert Deshayes toutes et telles tenances que luy avoit omosné led. Hugues de Thonnencourt lorsqu’il avait pris l’habit de religieux en lad. abbaye; et ce par le prix et redevances y mentionnées (« quarante solz, et à la charge que Hébert Deshayes et tous les participants de ladite omosne et leurs héritiers viendroient mouldre leur bled en leur moulln »)
1225, août – Notre-Dame-de-Courson
Autre extraict du mois d’Aoust mil deux cens vingt cinq par lequel Hubert de Courson auroit quitté au doyen et chapitre de Lisieux tout et tel droit de clameur qu’il pourroit avoir sur led. droit de patronage avec promesse de garantie par luy et ses héritiers, sans toutefois estre subjects à aucune eschange, et ce moyennant la somme de trente livres à luy paiés par lesdits doyens et chapitre »
1320, dimanche après la Trinité – Notre-Dame-de-Courson
Coppie de transaction faicte devant lesd. tabellions le dimanche après la Trinité mil trois cens vingt, par laquelle entre autre autres chose, Henry de Courthonne, Seigneur de Courson, auroit confirmé la rattification faicte par led. Sr. Raoul de Faverolles, Anceline de Courson sa femme, et led. Hubert de Courson leur filz, de ce que led. Hue de Thonnancourt auroit donné à lad. abbaye (« extraic… du cartulaire ou chartrier appartenant à l’abbé et couvent de Saint Pierre sur Dyves, auquel sont assignez les donations et omosnes anciennement faictes à ladicte abbaye… cf. charte du 1er mars 1218)
1346, novembre – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie d’accord faict devant lesd. tabellins entre les fermiers et tenanciers de lad. seigneurie de Courson, et Me Guillaume de Bouillonnay, sr. dud. lieu au mois de novembre mil trois cent quarante six »
1373 – Notre-Dame-de-Courson
Contract de fieffe faicte par Guillaume de Thonnencourt en l’an mil trois centz soixante et treize.
1385, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz.
1389, 8 décembre – Notre-Dame-de-Courson
Contract de fieffe faicte par led. Jean de Thonnencourt aud. Lebourgeois devant lesd. tabellions le huictiesme Decembre mil trois cents quatre vingts neuf, d’une pièce de terre y spécifiée moyennant un chapon en plume de rente par chacun an.
1394, 3 mars – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
1395, 12 février – Notre-Dame-de-Courson
Pierre de Belleau rend aveu des fiefs de Courson et de Belleau.
1400, 12 octobre – Notre-Dame-de-Courson
« Deux aveux renduz par Geuffroy Lebourgeois à Jean de Thonnencourt, Sr du lieu, les douziesme Octobre mil trois centz quatre vingt cinq et douzeiesme octobre mil quatre centz. »
1411, 8 octobre – Notre-Dame-de-Courson
1419, 31 octobre
1421, 9 juin
Autres copies d’acquitz des huictiesme Octobre mil quatre centz onze, pénultième Octobre mil quatre centz dix neuf, et neuf juing mil quatre centz vingt et ing pour les aydes et reliefs paiez a l’acquit du sieur de Ferrières, tant par ledit sieur Pierre de Belleau que par ses héritiers, à cause de ses fiefs de Courson et de Belleau.
1423, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
Autres coppies des lotz et partages faict devant les tabellions de Lisieuxle quinziesme Apvril mil quatre centz vingt trois entre Jean et Richard de Belleau des héritages et ventes provenant de la succession dud. feu Pierre de Belleau leur père, par lesquels entre autres choses lesdits fiefs de Courson et de Belleau seroient escheuz aud. Jean aisné avec les dignitez, droitz et libertez dependants d’iceulx.
1424, 11 décembre – Notre-Dame-de-Courson
Autre copie de contract de fieffe faicts devant les tabellions de la vicomté d’Orbec, le unziesme Decembre mil quatre centz vingt quatre, par ledit Jean de Belleau à Pierre Hacqueville de plusieurs héritages y spécifiez par le prix et charges y contenus.
1433, 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le septiesme Juing mil quatre centz trene trois par lequel led. sieur de Ferrières auroit baillé au. Richard de Belleau la tution, garde et gouvernement de Damoiselle Mariette de Belleau, fille et héritière dud. feu Jean de Belleau avec la garde dud. fief de Courson, en circonstances et deppendances pendant la minirité de ladite fille, et ce par quarante cinq solz par chacun an.
1434, 27 avril – Notre-Dame-de-Courson
1435, 26 novembre
Autre coppie de deux acquitz de lad. somme (de 45 sols) payée par led. Richard de Belleau au recepveur de lad. Seigneurie de Ferrières, des vingt septiesme Apvril mil quatre centz trente quatre et vingt sixiesme Novembre mil quatre centz trente cinq  » (pour la garde noble de sa nièce Mariette de Belleau).
1437, 9 avril – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le neufiesme Apvril mil quatre centz trente sept par lequel entre autres choses led. sieur Richard de Belleau auroit accordé que le mariage faisant d’entre Jean de Neufville et lad. Marie de Belleau, ils tiendront ses fiefs, terres et seigneuries par parage de lad. demoiselle sa niepce, à la charge par icelle de l’acquitter des hommages, ainsy que parages doibvent faire ».
1438, 26 avril – Notre-Dame-de-Courson
Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seizeiesme Mars mil quatre centz cinquante.
1445, 2 février – Notre-Dame-de-Courson
Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
1450, 16 mars – Notre-Dame-de-Courson
Deux autres contracts de fieffe faicte de plusieurs pièces de terre aux personnes y dénommées par Jean Cardonnel et damoiselle GIlberte de Tonnencourt, sa femme, seigneurs dudit lieu de Tonnencourt à cause d’icelle damoiselle, les vingt sixeiesme Avril mil quatre cente trente huict, seiziesme Mars mil quatre centz cinquante.
1451, 17 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Deux adveux présentez au Sr Baron d’Auquainville et de Fervaches, par led. (Jean) Cardonnel, d’un demy-fief de haubert nommé le fief de Thonnencourt à luy appartenant à cause de damoiselle Roberte de Thonnencourt, fille de feu Jean de Thonnencourt, vivant seigneur dudit lieu, les deuxiesme Février mil quatre centz quarante cinq et dix septiesme Juillet mil quatre centz cinquante et ung.
1476, 13 mai – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie de contract passé devant lesd. tabellions (d’Orbec) le treiziesme de May mil quatre centz soixante et seize, par lequel le Sr. Baron de Ferrières auroit octroié la mainlevée à Jean de Neufville, tant du fief de Courson, à luy apparteant, que d’un demy fief nommé le fief de Belleau, tenu par parage dudit Jean de Neufville, à charge d’en faire les foy et hommages, payer les droits seigneuriaux et en bailler adveu.
1487, 15 mars – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie d’adveu baillé par ledit Jean de Neufville audit Sr. Baron de Ferrières dud. fief de Courson, le quinziesme Mars mil quatre centz quatre vingt-sept.
1489, 27 mai – Tonnencourt
« Mandement du bailly d’Evreux ou de son lieutenant au siège d’Orbec obtenu par Robert de Lyée, Sr. de Belleau et de Thonnencourt, le vingt septiesme May mil quatre centsquatre vingts neuf.
1490, 23 avril – Notre-Dame-de-Courson
Accord et transaction faicts devant lesd. tabellions de Lizieux, le vingt troisiesme Apvril mil quatre cents quatre vingt dix, entre les Doyen, chanoines et chappitre de l’église Saint Pierre de Liizieux, d’une part et Mre Jean Guermont, chappelain de la chaelle St. Michel de Belleau, en lad. parroisse de Notre dame de Courson, et Robert de Lyée, Sr. dudit lieu de Belleau, seigneur patron de lad. chapelle, joinct avec led. Guermont, d’autre part, par lequelle lesd. chanoines auroient accordé que led. Guermont perceust la tierce gerbe d’une pièce de terre y mentionnée assise en lad. parroisee de Courson aux charges et conditions y insérées.
1533-1559-1562-1568-1589 – Notre-Dame-de-Courson
Autres copies d’adveux rendus à Thomas, Geuffroy et Gabriel de Neufville, sieurs de Courson par les personnes y desnommées les vingts Juillet et dix-neufviesme Septembre mil cinq centz trente trois, sieziesme Juing mil cinq centz cinquante neuf, pénultiesme Janvier mil cinq cents soixante deux, dernier Janvier mil cinq centz soixante huict, neufiesme et quatorziesme Juing mil cinq centz quatre vingt dix neuf…1538, 7 novembre – Notre-Dame-de-Courson
Copie d’acte exercé par devant le sénéchal de la baronnie de Ferrières le septiesme Novembre mil cinq cents trente huict, par lequel Eustace de Lyée se seroit présenté pour faire les foy et hommage et paier le relief deu à la dame baronne de Ferrières, à cause d’un demy fief noble de haubert nommé Tonnencourt, situé en la paroisse de Tonnencourt.
1545, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
« Autre acte exercé du quinziesme Apvril mil cinq cens quarante cint, contenant la présentation faicte par Jean de Lyée, Sr. de Belleau de la personne de Guillaume de Lyée au bénéfice de lad. Chappelle de Sainct-Michel, scituée en lad. parroisse de Courson; le droit de patronage de laquelle chappelle appartenoit aud. Jean de Lyée à cause de sad. terre et syeurie de Belleau.
1599, 1er et 21 septembre – Notre-Dame-de-Courson
1600, 6 et 7 juin – Notre-Dame-de-Courson
Copie de l’enquête faicte par le bailly d’Evreux, ou son lieutenant aud. siège d’Orbec, instance dud. Gabriel de Neufville, Sr. de Courson, sur le différend meu entre luy et Charles de Belleau, sieur du lieu, touchant la préséance et droits honoraires en lad. église de Courson des premier et vingt et ung Septembre mil cinq cents quatre vingt dix neuf, sixiesme et septiesme Juing mil six cens.
1600, 2 mai – Notre-Dame-de-Courson
Procès verbal de l’accession faicte par les Juges, des bancs et places contentieuses entre led. Sr. de Courson et led. Charles de Belleau, du deux May aud. an.
1600, 4 septembre – Notre-Dame-de-Courson
Autre coppie de sentence donnée aud. siège d’Orbec le quatriesme Septembre aud. an par lequelle avroit esté ordonné que led. de Neufville Sr. de Courson joyroit des honneurs et prérogatives dont est question, au préjudice dud. de Belleau, comme aussy la Damoiselle femme dud. Sr. de Courson préféreroit aud. honneurs et prérogatives la Damoiselle femme dud. De Belleau, le tout par provision et sans caution.
1601, 16 février – Notre-Dame-de-Courson
Arrest de lad. Cour du seize Febvrier mil six cents ung, par lequel auroit esté ordonné que, sans préjudice de l’appel interjeté par led. Charles de Belleau, lad. sentence (du 4 septembre 1600) seroit exécutée par provision.
1602, 8 juillet – Notre-Dame-de-Courson
Du huictiesme. Juillet 1602, devant les tabellions du siège d’Aucquainville, fut présent vénérable et discrète personne Maistre Pierre Lecesne, prébendé, curé de Marnese, lequel s’est soumis et obligé et par ce présent de submect et oblige envers très haut et très-puissant seigneur Messire Guillaume de Haultemer, Chevallier des Ordres du Roy, lieutenant -général pour Sa Majesté en Normandie, duc de Graney, pair et mareschal de France, absent, stipulé par la Dame son épouse, de norryr et entretenyr les chiens dudict Seigneur de tout ce qui conviendra pour le temps et espasse de deulx ans, commençant au premyer jour d’Aoust prochain venant et finissant lesdits deulx ans, etc., et avec ce, ledit prébendé se submet et oblige payer à Robert de Villiers la somme de quarante escus sol par chacqu’un an présents, et à Jehan Alabarbe la somme de trente trys escus ung tiers, vallant cent livres, quy sont les vallets de chiens dudict Seigneur; paîables lesdites sommes par cartier de trois moys en troys mois.
Et est lad. sujection faicte au moïen et parce que la dicte Dame faisant fort dud. seigneur, fera jouyr ledict prébendé, durant ledict temps de deulx ans, de la disme de Nostre-Dame-de-Courson, sans en excepter ny retenyr aulcune chose. Promectant lesdites partyes le contenu en se présent tenyr, etc. sur biens, etc. Présents honnestes hommes Charles Moullin, sergent, et geffrey Moullin des Loges, tesmoings »
Anne d’Allègre – Lecesne, C. Moullin, G. Moullin. Leschangeur et Lefront tabellions.
1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
Mandement de gage-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. Exploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson.
1610, 7 et 8 avril – Notre-Dame-de-Courson
1615, 18 mars
Mandement de gaige-plège dud. bailly d’Evreux ou son lieutenant, du septiesme Apvril mil six cens dix obtenu par led. Gabriel de Neufville, intimé pour faire deffenses aud. de Lyée, appelant, d’usurper et de s’attribuer lesd. droits honoraires à son préjudice. EXploit dud. mandement du huictiesme jour dud. mois et an. Autre mandement obtenu par led. de Lyée, led. jour huictiesme Apvril, pour estre receu opposant à l’encontre du gaige-plège intenté par led. de Courson. Exploit d’icelluy du quatorziesme jour dud. mois et an. – Antre mandement octroié aud. de Neuville, Intimé par le bailly d’Evreux ou son lieutenant, le dix neufiesme jour dud. mois d’apvril, pour faire comparoir led. de Lyée afin de procéder sur lad. opposition. Exploit dud. mandement du vingtiesme jour dud. mois et an. Plusieurs actes de procédures sur ce faites aud. siège d’Orbec. – Requeste présentée à lad. Court, par led. de Lyée appelant, le dernier jour de Febvrier dernier (1615), afin de faire la transcription de pièces nouvelles, laquelle requeste auroit esté ordonné de faire monstre à partie pour y bailler interdictz. – Notification au contraire par ledit appelant avec la réponse dud. Sr. de Courson à lad. requeste. – lad. production nouvelle. – et tout ce que lesd. paties ont respectivement clos, mis et produict par inventaire par chacun, lad. Court tout considéré.
« Il sera dict que la Court a mis et met lesdites interpellations et ce dont appelé au néant. Et faisant droit sur le principal, a maintenu et gardé, maintient et garde ledit de Neufville définitivement aux droitz de présence et honneurs honorificques en lad. église Notre dame de Courson, au préjudice dud. de Lyée, Sr. de Belleau, sans dépens.
(La minute signée: de Faucon et de Mathan)
1618, 15 avril – Notre-Dame-de-Courson
Du jour de Pasques, 15e Apvril 1618 devant les tabellions du siège des Moutiers-Hubert, furent présents noble homme Gabriel de Neufville, seigneur de Courson, Charles de Belleau, seigneur dudit lieu et de Canapville, Gabriel de Lyée, seigneur de Belleau, la Fosse et Bigards – et Simon Morin, Robert Levigneur, Colas Foucques, david Bellières, Charles Vastine, Pierre Morin, Robert Lebourgeois, Jacques Morin, Bonadventure et Jacques, dictz Levigneur, Jacques Blandin, Marin Motte, Jean Lebrethon, Thomas Leboullenger, Estienne Marguerye, Jacques Houssaye, Geffrey Lechangeur, Charles Pinchon, Pierre gaillard, Estienne Chesnovary, Geffrey Nicolle, Jehan Gaillard, Louys Auger, Pierre Dassyer,, et Thomas Cudorge, paroissiens de Notre dame de Courson, lesquels constituent procureur pour se présenter, au nom de la généralité et communité de ladicte parroisse, en la Court de Parlement, à Rouen, en la cause y pendante entre vénérable et discrepte personne Maistre Jacques Harenc, prébendé, curé de Notre-Dame-de-Courson, d’une part, et Messieurs les Chanoynes du chapitre de l’Esglize cathédralle de Lisieux, d’autre part, touchant la dixme en grains de ladicte parroisse ou partye d’icelle, prétendue par ledict Curé; et là remonstrer que, combien que leur dicte parroisse soyt de grande extendue, peuplée de notables familles tant nobles que roturyères, voire une des premières et plus renommées du diocèze de Lizieux, consistante en dixme de grand revenu, spéciallement en grains, quy peut valloyr de sept ou huict cens livres ts. de ferme revenant chacqu’un an au singulier proffict dudict chappitre; – Et que ledict Curé auroyt seulement le revenu des fruicts quy ne sont ordu)inayres, ains subjects aux mauvaises influence de l’ayr, en sorte qu’il n’en percoyt le plus souvent que pour son usaige, acecu les menues dixmes quy sont de très petit revenu tellement qu’il n’auroit moyen de fayre actuelle résidence en son manoyr presbytéral, ny soit assister de vicayre et aultres gens d’esglize pour cellébrer avecq luy le divin service, et administrer les saincts sacremens aux personnes demeurantes en icelle parroisse, quy peuvent bien estre sept ou huict cens communyants; – à cause de quoy il auroyt plusieurs messes discontinuées, spéciallement une première messe de Nostre-Dame, quy auroyt accoustumé estre dicte le jour du dimenche à laquelle assistoyt grand nombre de peuple pour louer et servyr Dieu; – Et supplyer ladicte Court d’avoyr esgard à ladicte remonstrance, et pourveoyr audit curé ce qui est nécessaire pour son entretien et d’aultres gents d’églize, sans l’assistance desquels il ne pourroyt deubment s’acquitter de sa charge combien qu’il soyt homme fort dilligent et capable.
= « Minutes du tabellionnage des Moutiers-Hubert, conservées au notariat de Livarot ».
1660, 2 mars – Notre-Dame-de-Courson
Le deuxe. jour de mars l’an mil six cents soixante. Par devant Gabriel Camus, tabellion royal en la Vicomté d’Orbec pour le siège des Moustiers Hubert, et Me Charles Lecourtois son adjoint, fut présent en personne Révérend Père en Dieu, Messire François de Belleau, conseiller omosnier du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis, lequel désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrières-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église, à laquelle fin ledit seigneur abbay promet et s’oblige de la faire bâtir et construire dans un an du jour des présentes, à l’endroit et place où il a déjà temps le divin service sous le bon plaisir de monseigneur illustrissime Evesque et comte de Lisieux; laquelle chapelle il désire donner et ériger en bénéfice perpétuel en l’honneur de l’auguste Trinité, du très saint nom du verbe Incarné et de sa très glorieuse Mére, sous l’invocation du bienheureux saint Hubert, que ledit Seigneur fondateur a choisi pour patron titulaire d’ycelle chapelle, ayant dès il y a long-temps conçu une singulière dévotion envers le bienheureux saint; De laquelle chapelle, toutes fois et quantes qu’elle sera vacante par la mort ou autrement, la présentation et nomination d’iycelle appartiendra audit Seigneur fondateur, et après sa mort aux seigneurs de laditte terre de Belleau-Belleau, en qualité de patrons laycs, aux privilèges et franchises donnez et octroyez aux patrons de pareille nature.
A titre de fondation, le donateur offrait deux acres de prés et la somme de 20 livres tournois de rente foncière annuelle à prélever sur tous ses biens. Il faisait don en outre de tous les ornements de sa chapelle énumérés dans l’acte.
La chapelle fut construite par Dame Marguerite de Nourry, veuve de Charles de Belleau.

Collection de Répertoires Sommaires des Documents Antérieurs à 1800 Conservés dans les Archives Communales.
Notre-Dame -De-Courson
I. Dioc . de Lisieux . — Baill. d’Orbec. – Maîtrise d’Argentan . — Gr .à sel de Livarot. Gén. et int. d’Alençon; él. de Lisieux; subd . d’Orbec .
II. Distr. de Lisieux; ch. – 1 . de canton (1) (Arrêté du 1er mars 1790 ).
III. 4° arr . communal (Arr. de Lisieux); ch. 1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Livarot (Arrêté du 6 brumaire an X ) – Pop: 706 hab. ( 1911 ).
Sup. 1939 hect 55 a. 55 c.
La commune actuelle de Notre-Dame-de-Courson a été constituée par la réunion des communes de Notre-Dame et Saint-Pierre-de-Courson qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté ( Ordonnance du 4 décembre 1831 ) .
Administration Générale:
Notre-Dame-de-Courson. Délibérations du commun. 1689-1701, 1732, 1739-1778 (Cah., 29 fol. et 86 p. ); de la municipalité cantonale (2). 7 brumaire an V- 28 floréal an VIII (Reg ., 226 fol. )
Reprise des actes et délibérations: 30 prairial an VIII .
Lacune: 1825-1826.
Saint-Pierre-de-Courson. Délibérations, depuis 1827.
État- Civil :
Notre-Dame-de-Courson.
Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1656 .
Abjurations. 1685. Délibérations du commun. 1658-1659 .
Saint- Pierre-de -Courson. – Baptêmes et mariages, depuis 1630. – Sépultures depuis 1647.
Lacunes : 1682-1683, 1686-1690, 1694, 1696-1697, 1701, 1703, 1706, 1708, 1711-1714, 1716, 1725. – Formation d’une association amicale en l’honneur de Saint- Pierre. 24 mai 1788. Audiences de contrats . 1640-1673.
Impositions :
Notre-Dame-de-Courson . Matrices des contributions : foncière. 1791-179, an V (5 cah. ); -personnelle-mobilière. 1791 , an III , an V- an VIII (8 cah . ) Patentes . An V- an VII (3 reg .).
Saint-Pierre-de- Courson.- Enregistrement des passeports . 9 nivôse an VI – 27 floréal an VIII (3 reg.)
Cultes :
Notre-Dame-de-Courson.- Délibérations paroissiales. 1783-1791 (2 cah.,17 fol.); installation de chaises. 1791 (3 p. )
Des comptes du trésor de Notre – Dame-de-Courson (1695-1792) et diverses pièces annexes ont été versés aux archives départementales en 1891.
(1) Le nom de Courson n’est pas, à proprement parler, d’origine révolutionnaire; on le trouve fréquemment employé dans les actes antérieurs.
( 2 ) Les Archives du Calvados ne conservent qu’une pièce provenant de cette municipalité . An VI. Voir Ibid., les délibérations du Comité de surveillance de Courson. 13 brumaire-22 fructidor an II (Reg .); — interrogatoires des accusés, etc. An II ( Reg . et liasse ) .

Recherche De Montfaut en l’année 1465.
Nobles Personnes. Sergenterie d’Orbec.
15. Ancelot de Neufville, Courson.

Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H. De Formeville.
No 11 f° 27 et 28.
1449. 9 Juin . Une lettre , comme messire Henri Le Nouvel , Curé de Courson , recueillit un jardin assis hors la porte de Paris , et s’obligeant en payer la rente qui était 8 s . tournois avec les droits de ville , à l’Evêque .
No 33 f° 41.
1451. 6 Mars . Lettre obligatoire , Jean Savari , Regnault le Vachier, Denis Agron, Guiffroy Lechevalier , Colin de la Rue et Jacques Pigeon , prennent, de M Henri le Nouvel , Prêtre , Curé de N. – D. – de-Courson , un jardin assis hors la porte de Paris , par 60 s, dont ils pourront franchir 48 s.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – L’abbé de la Roque.
Notre-Dame de Courson.
13. Mre. Jean Clairdonant et Mre. Jacques le Verd, prêtres, accusés de dérogeance, savoir : le dit Jean, pour marchandise de beufs et vaches, et le dit Jacques pour tenir héritages à ferme à moitié, ont été condamnés par défaut.
Vu le rapport fait contre eux, le procureur du Roi a requis que les dits prêtres fûssent assis.
14. Thomas de Neufville, Sr. de Courson, pour justification de sa généalogie et ancienne noblesse, a produit plusieurs lettres et écritures, par lesquelles il est apparu, que messire Raoul de Neufville, chevalier, premier nommé en la dite généalogie, étoit titré écuyer en décembre 1270. Le procureur du Roi a requis qu’il vérifie sa descente du dit Raoul, ou qu’il soit assis. V. le n°. 28.

La Déportation du Clergé Orthodoxe Pendant la Révolution – Emile Sevestre.
– 2311 François Tostain. Ex-fonctionnaire [vicairej de Notre-Damede-Courson, district de Vire. 55 ans, 5 pieds 3 pouces, gris, yeux noirs, nez long, bouche moyenne, menton rond, front d6couvert, visage long [Calvados].
– 3602 Manson, Jean, curé de Notre-Dame de Courson [Calvados].

Inventaire Sommaire des Archives Départementales Antérieures à 1790.
1685 . Lisieux . Extrait du registre de Louis Haimery et François Picquot, tabellions à Lisieux, portant vente par Jean Fouques, laboureur de la paroisse de Notre-Dame -de-Courson, à Robert Lancelot, greffier en l’officialité, d’une maison sise Grande-Rue, paroisse St- Germain.
H. Suppl . 43. — B. 40. ( Liasse . ) — 1 pièce , papier.

Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien – Emilie Cavanna.
Les de Lyée sont cités seigneurs de Tonnencourt dès 1465 (cf. Montfaut). C’est le même Robert de Liée, reconnu noble à cette occasion, qui se présente en homme d’armes en 1469 (cf. Montres d’Évreux). Il est vraisemblablement le fils du précédent Robert de Liée, mort durant l’occupation anglaise et dont les enfants sont mis en « garde-noble » ; il avait épousé en 1426 Perrette de Belleau, soeur et héritière de son frère, Jean de Belleau, seigneur du lieu (Notre-Dame-de-Courson) et de la Fosse (Cheffreville). C’est sans doute par ce mariage que le fief de Tonnencourt échut aux de Lyée, car depuis le début du XIIIe s., les archives témoignent de possessions à Notre-Dame-de-Courson, notamment par le biais de l’abbaye. Dans le manoir actuel, des éléments architecturaux plus anciens en situation de réemploi, témoignent de l’existence d’un manoir datant du XVe s., construit sur une motte attenante. Il s’agit d’une construction datée du XVIe s., ornée d’une fresque de la seconde moitié du XVIe s. représentant Guillaume de Lyée, seigneur de Tonnencourt, à la bataille de Marignan (1515).

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados- 1895.
Le Château De La Cauvinière.
Le domaine de la Cauvinière, à Notre-Dame-de-Courson, est situé sur le plateau qui s’étend à l’est de la vallée de la Touque, dans la direction de Cernay.
Le manoir paraît dater de la fin du XVIe siècle ou du commencement du siècle suivant. C’est une construction en bois, bâtie en équerre et précédée de deux Pavillons de la même époque, dont l’un à destination de chapelle. Le tout est
entouré de douves profondes.
La seigneurie de la Cauvinière appartenait, en 1469, à Jean du Vieu. Elle fut acquise, quelques années après, par Geoffroy des Hayes, qui habitait le manoir voisin des Hayes, à Préaux, aujourd’hui nommé Gassart. Son arrière-petit-fils, Gabriel des Hayes, sieur de la Cauvinière, guidon de la compagnie des gendarmes du duc de Montpensier, fut tué à l’attaque de Bernay, quand ce prince prit la ville sur les ligueurs, en 1588. L’aîné de ses fils, aussi nommé Gabriel, obtint en conséquence la protection royale; il devint chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et son écuyer en la petite écurie. Il mourut en 1652, sans avoir eu de postérité de Marie Baudouin, dame de Préaux, veuve de Scipion de Moges, qu’il avait épousée en 1615, mais laissant sept enfants d’un second mariage contracté en 1641 avec Françoise d’Espinay de Campigny. Jean-Baptiste des Hayes de la Cauvinière, son fils aîné, épousa, en 1673, Marguerite d’Avesgo, et devint châtelain de Forval et baron des Moutiers-Hubert. Mais à sa mort, en 1714, ses enfants vendirent la terre de la Cauvinière et le fief des Hayes à Jacques Riquier, habitant de Lisieux. Celui-ci fut le père de Jacques-Damien Riquier, abbé de la Cauvinière, chanoine de Lisieux et conseiller-clerc au Parlement de
Normandie, qui survécut à la Révolution.
(Nous suivrons Mr de la Cauvinière remplissant les fonctions canoniales jusqu’au jour où la Révolution supprima le Chapitre et l’Evêché de Lx. M’ de la Cauvinière n’eut pas à refuser de prêter le serment à la Constitution civile du Clergé, puisqu’on ne la demandait qu’aux ecclésiastiques en fonctions. Il se retira dans sa terre de la Cauvinière et y prêta en 1792 le serment de Liberté et Egalité et prjs tard celui de haine à la royauté. Au moyen de ces concessions que sa conscience lui permit peut-être, il put jouir à N.-D.-de-Courson d’une tranquillité relative et traverser les jours si néfastes de la Révolution. Il mourut dans son manoir, le 3 octobre 1802, au moment où la paix était rendue à l’Eglise de France. Transcriptions Piel).
Il vendit sa terre à fonds perdu, le Ier messidor an VI, à demoiselle Agathe Guisier, mineure représentée par Antoine Adrien Nicole, son tuteur. Cette dame apporta par mariage la terre de la Cauvinière à la famille Ribard; c’est son petit-fils, M. Prosper Ribard, qui en est le propriétaire actuel.

Congrès archéologique de France – Séances Générales Tenues à Lisieux en 1870.
Château de Belleau. -Le château de Belleau , à Courson , vient malheureusement d’être détruit .
Le manoir de Belleau, dit M. Pannier, offre deux belles façades, couvertes de bas-reliefs, d’arabesques et d’écussons, sur lesquelles le ciseau naïf du sculpteur s’est plu à reproduire tous les caprices de son imagination . Sur l’encorbellement du rez-de-chaussée de la façade méridionale est représentée une chasse au cerf, dont les différents épisodes sont retracés avec cette naïveté charmante qui caractérise les oeuvres des artistes de la dernière période ogivale. Dans sa simplicité, l’artiste, manquant de hauteur pour placer ses figures debout, a levé cette petite difficulté en mettant tout bonnement à plat ventre les chasseurs et piqueurs qui poursuivent la bête. Parmi les curieux bas-reliefs qui décorent les poteaux ou pieds droits, on remarque Adam et Ève au pied de l’arbre de la science du Bien et du Mal. Ève tient dans ses mains une pomme. A travers le feuillage apparaît le serpent à tête humaine, qui se réjouit malicieusement d’avoir trompé la première femme. La sablière, couverte de gracieux rinceaux, se termine à ses extrémités par des têtes de monstres grimaçantes , auxquelles les archéologues ont donné les noms significatifs de rageurs ou avale-poutres.
Les potelets qui garnissent les colombages sont décorés de légers contreforts surmontés de pinacles. Les tuiles inclinées, placées entre les colombages, étaient de deux couleurs différentes, rouges et noires, alternant entre elles. A Deux jolies portes à arc surbaissé, flanquées de gracieux contreforts et surmontées d’ogives en accolades, s’ouvrent vers les extrémités de la façade. L’étage supérieur, construit en encorbellement, est surmonté de trois belles lucarnes festonnées qui font saillie sur le toit .
En démolissant un petit bâtiment en charpente adossé contre la façade septentrionale, on a mis à découvert un bas – relief dont M. Bouet a fait un dessin. Ce bas-relief, parfaitement conservé, représente deux oiseaux fantastiques buvant dans un vase dont la forme est celle d’un calice. Les cous de ces oiseaux, que l’on pourrait prendre à première vue pour des cygnes, sont passés dans une couronne formant collier. Une jolie tourelle octogone, renfermant l’escalier, est appliquée contre cette façade où était placée autrefois l’entrée principale. Une galerie, à gauche de l’escalier, précède les pièces du rez-de-chaussée, dont les poutres saillantes étaient autrefois couvertes de peintures.
Parmi les armoiries qui décorent l’une des façades, nous avons remarqué celles de Bretagne, un écusson chargé d’hermines, qui fixe la date de ce manoir, l’un des plus curieux spécimens des constructions en bois élevées sous le règne de Louis XII.
1755, 8 janvier – Le Mesnil-Simon
Par devant Louis Questel Notaire, tabellion royal au Baiiliage d’Auge pour le siège de Cambremer Crévecoeur
Fut présent Messire Adrien Lambert Chevalier, Seigneur de Formentin et autres Lieux, Conseiller au Parlement de Normandie, demeurant à Rouen, Paroisse Saint Patrice, maintenant en son Château de Formentin.
Lequel a par ces Présentes Vendu et Promis Garantir
A Messire Gabriel Auguste de Lyée, Chevalier Seigneur de Belleau, Cropus et la Christinière, demeurant en sa terre de Belleau, paroisse de Notre-Dame de Courson, acquéreur pour luy, ses hoirs ou ayant Cause.
La terre Noble Du Mesnil-Simon qui Est un plein fief de haubert Entier, nommé le fief du Mesnil-Simon et S’étend ledit fief Tant en laditte Paroisse qu’en celle du Chesne De Lessard et des Monceaux, et Consiste tant en domaine fieffé, Rentes, Seigneurialles et droits seigneuriaux, qu’en domaine non fieffé, Sur lequel il y a Manoir Seigneurial, plusieurs autres maisons un Colombier et un Moulin à Bled.
La dite Terre Du Mesnil Simon en toutes Circonstances et Dépendances et sans par ledit Seigneur vendeur S’en Rien Réserver ny Retenir.

Saint-Pierre-de-Courson.
Saint-Pierre-de-Courson (Calvados ; jusqu’en 1831)
Histoire administrative :
Saint-Pierre-de-Courson est réuni à la commune de Notre-Dame-de-Courson par l’ordonnance du 4 décembre 1831.
TA Notre-Dame-de-Courson (Calvados; jusqu’en 2015)

3) Archives ShL.

1 – Le Château de Belleau-Belleau à NOTRE-DAME-De-COURSON.
Michel Cottin – 1993.
La commune de Notre-Dame de Courson [1] est une vaste commune dont l’histoire est riche, à la mesure d’un nombre de fiefs assez peu fréquent: outre les deux fiefs de haubert de Courson et de Belleau – ce dernier divisé au XVe siècle en deux branches: celle de Belleau-la-Chapelle et celle de Belleau-Belleau, l’on y trouve aussi les petits fiefs de la Cauvinière, des Hayes, du Poyer, etc.
Une documentation particulièrement abondante nous est parvenue qui a servi de base a de nombreux travaux portant sur des points de détail [2] nous offre des synthèses de ces recherches. Elle possède aussi un intéressant patrimoine architectural [3] et si les deux éléments les plus connus, le Manoir de Courson et le Manoir de Belleau ont été souvent décrits: pour compléter cette documentation nous nous intéresserons ici au Château de Belleau-Belleau qui n’a suscité qu’une très courte mention de Charles VASSEUR et une étude portant sur l’histoire de sa chapelle.

Les Seigneurs De Belleau.
Il est toujours délicat lorsque l’on aborde l’histoire des domaines de reconstituer l’histoire des familles qui l’ont construit ou qui l’ont habité en l’absence de leur chartrier [4]. Cette restriction faite, la présence d’un même lignage pendant plus de cinq siècle est particulièrement remarquable même si d’innombrables méprises peuvent naître de leur ancrage dans une petite région: prénoms communs, croisements de toponymes sont autant de causes d’erreurs et cet essai est un premier pas dans une recherche qui devra être confirmée.
Dès 1320 une famille de Belleau est implantée à Courson où deux frères, Michel et Guillaume, possèdent, indivisément un fief de haubert tandis que Guillaume de Belleau, écuyer, tient seul une roture nommée le fief Le Roy , aux Moutiers-Hubert. L’indivision de la terre de Belleau, la tenure en parage, pour employer le terme approprié, mérite peut-être d’être explicitée car il est assez rare de rencontrer des textes concernant cette pratique.
A l’origine existe donc un plein fief de haubert – relevant de la baronnie d’Auquainville – possédé par un seul tenant qui vivant à la fin du XIIe siècle reste pour nous un inconnu. Ses fils, Michel et Guillaume, vont en hériter sans procéder au partage du bien patrimonial car, comme le souligne R. GENESTAL,[5]..le droit d’aînesse et le parage apparaissent à l’aube même du droit normand. Un changement de forme seulement devait modifier bientôt cette dernière institution. Dans le parage du Xe siècle, les puînés doivent hommage à leur aîné. Cet hommage disparaîtra au XIIe siècle sous l’influence angevine… Par le parage, l’aîné succède à son père comme chef de famille, les personnes qui composaient du vivant du père la famille, restent groupées sous l’autorité de l’aîné, les biens qui composaient du vivant du père le patrimoine familial, continuent de former une seule masse, dont l’aîné est seul héritier et seul titulaire vis-à-vis des tiers… ». Après Michel et Guillaume puis Pierre de Belleau, les deux fils de ce dernier Jean et Richard [6] continuent à maintenir l’intégrité du domaine. Mais lorsque Jean meurt avant 1433 sans postérité, sa sœur Perette devient dame de Belleau. Or si le principe de l’indivisibilité du fief est toujours appliqué aux héritiers mâles – c’est le parage général – les « filles » peuvent bénéficier du parage particulier qui autorise le partage du fief. Et de la vont naître deux nouvelles entités: le fief de Belleau qui deviendra Belleau-la-Chapelle et le fief de Belleau-Belleau. Le premier conservera toutes les dignités attachées au plein fief: la chapelle, le colombier et peut-être quelques droits honorifiques réservés aux seigneurs dans l’église paroissiale. En épousant Robert de Lyée, seigneur de Thonnencourt, en 1426, Perette apportera dans sa corbeille de mariage une terre qui restera dans la famille de Lyée de Belleau pour près de cinq siècles.
La nouvelle situation est bien décrite dans l’aveu rendu en 1604 par Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières dont relève Auquainville.[7] Si ce document est très postérieur au partage, sa précision rend bien compte d’une situation figée depuis longtemps [8]
 » Item, Charles de Belleau, escuyer, tient de moy, par foy et hommaige ung demy fief de haubert, nommé le fief de Belleau qui fut Richard de Belleau, à court et usaige, assis en la dicte paroisse de Courson et aux environs; à cause du quel fief il m’est tenu pour luy et ses soubz tenantz, en garde noble, le cas advenant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais quant le roy nostre sire prend son ost ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avec reliefz, XIIIe , aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville.et
 » Item, Gabriel de Liéez, escuyer, tient de moy, comme dict est, en la dicte branche d’Aucquainville, un demy fief de haubert nommey le fief de Belleau, assis en la dicte paroisse de Courson et m’est tenu faire, pour luy et ses soubz tenantz, foy et hommaige, et en garde noble, le cas offrant, et en vingt jours de garde en mon chasteau de Chambrais ainsy que les aultres tenantz noblement en ma dicte baronnie en la dicte branche d’Aucquainville avecques reliefz, XIIIe , aydes feaulx et coustumières quant ilz eschient et le cas s’offre, et aultres charges et subjections, ainsi que les aultres tenantz noblement en la dicte branche d’Aucquainville [9]
Nous avons donc ici deux demis-fiefs de haubert, du nom de Belleau, qui fort souvent ne sont pas autrement distingués.

BELLEAU-BELLEAU
La branche cadette des Belleau [10] la seule, représentée par Richard de Belleau fils de Pierre, venant en possession du premier des fiefs de Belleau décrits ci-dessus, celui-ci fut alors dénommé Belleau-Belleau pour rappeler peut-être, selon l’hypothèse d’Henry Pellerin, qu’elle restait dans la famille de Belleau [11]
Après Richard II, Jean I [12] et Richard, titré seigneur du lieu et d’Auquainville, la seigneurie passera à Geffroy [13] à Richard [14] , etc.. Avant 1657, elle est aux mains de Charles de Belleau, qui mourra vers cette époque. De son mariage avec Marguerite de Nourry, il avait eu au moins deux fils[15]: François-Dominique de Belleau et Charles de Belleau dont l’un au moins était encore mineur le 12 juillet 1674, jour où leur mère recevait encore des aveux en leur nom, tandis que l’aîné quelques jours plus tard baillait fieffe en son nom.
Cette période est une grande époque de mutations pour le domaine. Les de Lyée ayant leur propre chapelle, les Belleau vont vouloir faire construire la leur. Mais Charles de Belleau étant mort, c’est un parent, Messire François de Belleau, conseiller « omosnier du Roy, abbay de l’abbaye de Nostre Dame d’Ollivet, et prieur de Montargis », qui va engager les démarches et fournir les fonds tant pour la création du bénéfice que pour la construction de la chapelle. Devant notaire, après le préambule habituel aux fondations pieuses, il déclare qu’il « désire rendre Dieu dispositeur de quelque partie des biens temporel dont il reconnoist avoir esté gratifié par la bonté infinie, et les consacrer à son honneur et à sa gloire, a dict et déclaré qu’il veut et entend, tant en son nom qu’en qualité des enfants mineurs de deffunct Messire Charles de Belleau, vivant chevalier, seigneur de Belleau-Belleau, ses arrières-neveux, fonder et ériger à perpétuité, dans le manoir seigneurial dud. lieu de Belleau-Belleau, paroisse de Notre-Dame-de-Courson, diocèse de Lisieux, et lieu de l’extraction et famille originaire de ladite seigneurie de Belleau, une chapelle et église». Il mènera d’ailleurs matériellement la tâche à bien, mais l’opposition du curé compromettra longtemps son usage.
Après 1726, François-Dominique de Belleau est relativement âgé, nous voyons assez régulièrement Antoine-César-Désir de Lyée, chevalier, seigneur et patron de Tonnancourt, Lyée et Belleau, recevoir les aveux des aînesses de Belleau-Belleau. Sans doute a-t-il acquis le bien des Belleau et rassemblé ainsi les deux parties du domaine, mais le nom de Belleau-Belleau ne figure plus dans les aveux qu’il reçoit. Il faut attendre 1772 pour voir le nouveau possesseur, Charles-Antoine Deshayes, écuyer, seigneur de Bonneval, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, prendre de nouveau le titre de seigneur de Belleau-Belleau. Il occupera d’ailleurs souvent son château dans lequel son fils, Charles-Alexandre-François Deshayes, qui après avoir reçu la tonsure avait épousé Léonor Deshais de Forval mourut le 19 avril 1818, sans postérité [16].

ETUDE MONUMENTALE.
De la route qui serpente de Notre-Dame de-Courson à Lisieux, on aperçoit sur la droite, une importante construction de brique et pierre qu’un modeste écriteau nous présente sous le nom de Belleau-Belleau.
En pénétrant dans la cour d’honneur, nous découvrons une vaste demeure de pierre et brique assez homogène. Alors qu’il préparait pour Arcisse de Caumont son étude sur les monuments de la région lexovienne, Charles Vasseur vint en ce lieu et écrivit à son sujet :  » Le château, d’ailleurs bien construit, est d’un intérêt médiocre, de même qu’une petite chapelle qui se trouve à peu de distance » [17]
Ce jugement de Charles Vasseur sur le château de Belleau-Belleau paraît un peu rapide car le monument recèle un certain nombre d’éléments intéressants qui bien que n’ayant pas retenu son attention méritent cependant qu’on s’y arrête.

Plan et situation
En plan, ce château présente un quadrilatère flanqué de deux larges pavillons formant saillie sur les deux façades et chacun de ces pavillons possède une cheminée implantée sur son pignon. C’est un plan que l’on rencontre fréquemment dans la région, au château du Pin-en-Lieuvin ou au Montfleury, à Saint-Pierre-des-Ifs, etc., typique de l’architecture du XVIIe siècle et si la lucarne centrale s’inscrit dans la ligne de celles de Fumichon ou du Pavillon, à Fauguernon, les autres, avec leur couronnement en chapeau de gendarme se rattachent à une campagne plus tardive, correspondant au chronogramme de 1696 qui se lit sur le pavillon Est.
Il est campé sur une plate-forme aménagée, isolée, borné à l’est par le coteau, surplombant les prés environnants, ouvrant une large vue du nord au sud sur la vallée. Il est relié de nos jours à la route qui le borne par une avenue débouchant sur son pignon ouest tandis que l’on devait y accéder autrefois par un cheminement contournant sa cour d’honneur pour déboucher entre la chapelle et le petit bâtiment est.

Un manoir médiéval.
Une étude un peu plus attentive de la façade du logis central laisse apparaître un déséquilibre dans le percement des ouverture [18] et le désordre des maçonneries sur les deux façades – sur le pavillon de gauche des ouvertures coupent le cordon d’étage – nous ont amené à en rechercher les causes et a découvrir, masqué par la maçonnerie de pierre et brique, un authentique manoir de bois largement antérieur au manteau actuel.
Quoique isolées de leur contextes, les structures de bois subsistantes sont cependant suffisamment importantes pour nous permettre de proposer une restitution qu’il serait bien entendu nécessaire contrôler par quelques sondages.
Selon nos relevés, il pourrait s’agir d’une construction, longue de près de 30 mètres, éventrée en sa partie centrale pour loger le logis neuf du XVIIe siècle. Si l’on se réfère aux différences existantes entre les éléments conservés de la façade arrière, aujourd’hui intégrés dans les pavillons, on peut avancer l’hypothèse d’une édification en deux temps ou de deux manoirs accolés, ce qui paraîtrait plus vraisemblable. Ces logis comportaient une large galerie arrière – plus de 2.60 m. – faisant office de coursive comme dans beaucoup de demeures augeronnes de l’extrême fin du XVe siècle ou du début du siècle suivant: manoir de la Bucaille, à Marolles[19] : manoir Desmares à Lisieux [20] à Cricqueville, à Fumichon, au Manoir du Grand-Lieu, à Saint-Julien-sur-Calonne, etc.
Les accès aux étages devaient être assurés par des tourelles hors oeuvre – disposition classique – renfermant sans doute des vis. Ainsi, l’escalier desservant de nos jours la partie ouest occupe selon toute apparence l’emplacement d’une vis primitive, celui que nous voyons actuellement ne remontant pas au-delà des grands remaniements du XVIIe siècle [21].
Il est par contre impossible de déterminer l’ancienne ordonnance intérieure, tout au plus peut-on encore voir la place d’une ancienne porte, située au pied de l’ancienne tourelle ouest, permettant d’accéder au rez-de-chaussée.
Les sections des bois utilisés pour les pans de bois et leur disposition révèle une construction puissante élevée à une période riche en arbres de belle venue, ce qui peut correspondre justement à la fin du XVe siècle ou au premier quart du siècle suivant.
Quant aux deux cheminées des pavillons, elles ne paraissent pas offrir les caractéristiques de cette époque et sans doute doit-on les rapporter à une transformation de la seconde moitié du XVIe siècle.

Le château du XVIIe siècle.
Au XVIIe siècle, ce manoir, fit l’objet de travaux importants et nombreux qui lui donnèrent la physionomie que nous lui connaissons. Dans un parti architectural nouveau, l’on créa vers le sud une cour d’honneur ouverte accompagnée de deux bâtiments parallèles, l’un destiné à la chapelle et l’autre dont l’usage ne paraît pas établi.
La transformation du plan et des distributions intérieures.
Dans une première campagne, nous l’avons dit, le manoir médiéval fut éventré pour construire deux salons et implanter à la suite un large escalier. Sa situation, venant après ce que nous avons noté pour la fin du XVIe siècle [22] peut étonner mais correspond comme le remarque François Blondel [23] dans sa réédition du L’architecture à la française … de Louis Savot [24] à une mode venue d’Italie et contre laquelle il s’élève: « j’ai toujours cru que l’on ne devrait pas quitter si facilement cet usage, que je préférerai toujours à tous les autres dans la construction des grands édifices, quoique le commerce que l’on ait et depuis en Italie ait fait changer la mode de nos escaliers ». Adepte de l’escalier central [25], Blondel en souligne cependant les inconvénients: « cela se pratiquait autrefois de cette manière, mais comme on en a reconnu les incommodités, qui sont telles qu’il empêche la communication de plein pied de la cour au jardin, qu’il sépare le logement en deux, dont les pièces n’ont plus de communication l’une avec l’autre et qu’il en occupe inutilement le plus bel endroit, l’on a trouvé plus à propos de le placer dans une des ailes où l’on peut lui donner autant d’étendue que l’on veut pour la rampe et où il laisse le logement tout entier libre et dégagé, dans lequel on peut faire plusieurs pièces l’une après l’autre, de plein pied, et sans être entrecoupées ». Ici comme à Courtonne-la-Meurdrac au château du Houlley [26] la façade de trois travées est entièrement déséquilibrée dans ses percements avec un mur aveugle au rez-de-chaussée, à droite de la porte. Le principe énoncé par Blondel n’est pas entièrement respecté ici, en raison probablement de la réutilisation de la pièce à feu intégrée dans le pavillon est et conservée selon toute apparence comme cuisine.
En effet, aux deux extrémités le pan de bois arrière fut conservé en cloison de refend, en même temps que la galerie en encorbellement – peut-être sur poteaux – était intégrée au nouveau volume par une chemise de pierre et de brique comme ce fut souvent à cette époque [27] qui enveloppa également les murs des pignons sur lesquels étaient adossées les cheminées.Ce qui subsistait de la galerie arrière, incorporé dans la nouvelle construction, perdit à l’étage son rôle de distribution et fut transformé en garde-robe tandis qu’au rez-de-chaussée, l’espace maintenant fermé était utilisé comme local de service.

Les escaliers.
A l’extrémité est du corps central, un large escalier d’apparat à deux volées droites et palier de repos avec jour central fut donc implanté porté par un puissant limon mouluré orné de balustres chantournées supportant une main courante moulurée. Cet escalier de deux étages conduisait aux grandes chambres du pavillon et du corps central ainsi qu’aux combles. Le pavillon ouest pour sa part, mais aussi accessoirement la grande chambre ouest furent desservies par un escalier à volées droites rampe-sur-rampe à la mode du troisième du siècle précédent inclus dans l’ancienne tourelle hors oeuvre déjà évoquée.

Décoration intérieure.
Tant dans l’escalier est que dans les étages, l’enduit des murs garde la trace d’une décoration peinte intéressante, non par sa qualité picturale, mais par sa composition.Dans la chambre est du second étage se voit encore sur le manteau de la cheminée, les traces d’une décoration peinte avec un médaillon entouré de lauriers enfermant semble-t-il un paysage, tandis qu’à chaque extrémité subsistent d’élégantes chutes de fleurs et de fruits. La stylistique de ce décor est à rapprocher des oeuvres de la fin du XVIe siècle ou des premières années du XVIIe siècle et en particulier de certains éléments du décor peint du manoir proche de Tonnencourt [28] Dans l’escalier, pour autant qu’on puisse en juger, une décoration en trompe-l’oeil offrait une architecture de baies ouvrant sur un paysage au dessus d’une balustrade reproduisant la main courante et les balustres de l’escalier. Des frontons, des enroulements, des pots à feu se distinguent encore çà et là.

Les toits.
Le volume et l’inclinaison des toitures ont fort varié dans le temps, en fonction des matériaux de couverture et des modes. Nous nous trouvons ici en face d’un toit relativement plat qui correspond bien aux canons de la fin du XVIIe siècle. Mais il semblerait aussi que l’on ait conservé en partie certains éléments des charpentes antérieures et l’élargissement du bâtiment par son « emparement » en pierre et brique ont pu amener à élargir les pieds de ferme et par conséquent à baisser l’angle de la toiture. Cet abaissement des combles et l’ouverture de lucarnes laissent à supposer qu’ils aient été habités [29], ou projetés de l’être, sur toute leur surface, mais seuls les pavillons reçurent des aménagements en conséquence.

Chapelle.
Face à la façade principale deux petits bâtiments à chevet à 3 pans contiennent l’un la chapelle sous le titre de Saint-Hubert fondée au XVIIe siècle et l’autre, peut-être, l’ancien logement du chapelain.
Le bâtiment, de plan rectangulaire avec un chevet à deux pans, liturgiquement orienté, est fort petit et n’offre pas d’éléments caractéristiques tout au plus a-t-il conservé une intéressante carène. Il est éclairé au nord et au sud par deux larges baies cintrées et un porte au nord y donne accès.
Tel qu’il nous est parvenu, avec son environnement, son escalier, ses cheminées et sa décoration intérieure, il constitue un document d’un extrême intérêt sur l’évolution de ces demeures au cours du XVIIe siècle.

Essai de datation.
Au terme de cette visite il paraît plus aisé d’assigner une date aux diverses campagnes. L’existence, en ce lieu, d’un manoir dès le XVe siècle ou les premières années du siècle suivant est incontestable car si le parage interdisait le fractionnement des fiefs, il n’imposait pas pour autant l’obligation d’une vie commune et, semble-t-il très tôt le site qui nous intéresse fut occupé. Les premières traces relevées sont celles de la ou des grandes constructions de bois. Reste bien entendu à déterminer laquelle des deux extrémités subsistantes est la plus ancienne. La typologie du plan, la puissance des poteaux et des sommiers militent pour une date assez haute, à la jonction des XVe et XVIe siècles.

2 – Manoir de la Cauvinière
Historique
Ce fief de la Cauvinière relevait de la baronnie d’Auquainville qui à l’époque de la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste appartenait à Hugues de Brucourt. Lorsque cette seigneurie fut rattachée à la baronnie de Ferrières, elle releva alors de celle-ci sous la branche d’Auquainville. Elle est ainsi décrite dans l’aveu rendu en 1604 à Charlotte des Ursins, baronne de Ferrières:
Item, du dict fief de Courson sont tenus plusieurs fiefz:
Premièrement le fief de Poys, que tient à présent le seigneur de Farvacques, mareschal de France, par un quart de fief.
Le fief de la Cauvinière tenu par les hoirs de feu Gabriel des Hays, vivant escuyer, par un quart de fief.
La liste des différents possesseurs ayant été établie par Louis Rioult de Neuville et reprise par Henri Pellerin en l’absence de nouvelles recherches, nous l’utiliserons:

1469  – Jehan du Vieu, sgr. de la Cauvinière et des Castelets. + 1465 – vend la Cauvinière à:
Geoffroy DES HAYES x Perette de Chesnevarin dame de la Chapelle-Yvon. dont:
Pierre DESHAYES sgr. de la Cauvinière et de la Chapelle-Yvon Annobli 1544 + 1556 x Alix du Vieu fille de Jean, sgr. de Bellou. dont:
1) – Pierre DESHAYES x 1544 Madeleine de Malherbe, fille de Jacques.
2) – Jacques DESHAYES sgr. La Chapelle-Yvon x Jeanne Goulaffre de Jacques fille de Guillaume sgr. de Gassart
3) – Thibaut DESHAYES curé de Capelles-les Grands
4) -Jean DESHAYES de Malherbe,
De Pierre DESHAYES et Madeleine de Malherbe:
1-a) – Gabriel DEHAYES + 1588 devant Bernay x Ambroise de Trihan, fille de Jean, sr. de Bourgeauville et de Fleurance de Pellevé.
1-b) – Marguerite DESHAYES x Jean de la Houssaye sgr. du Plessis
De Gabriel DEHAYES et Ambroise de Trihan:
Gabriel DEHAYES sgr. de la Cauvinière + 1652
x1 1614 Marie Baudouin, dame de Préaux
x2 1641 Françoise d’Epinay de Campigny, fille de Jean, sr. de Campigny, Granval, la Halleboudière, et de Marie Ozanne. Dont:
1) -Jean-Baptiste DESHAYES
2 )Lanfranc-Charles etc.(5 autres enfants)
1) Jean-Baptiste DESHAYES, sr. de la Cauvinière, baron des Moutiers-Hubert (engagiste) et de Forval + 1714 x 1673 Marguerite d’Avesgos. Dont:
1-a) Léonor DESHAYES
1- b) Charles -Emmanuel, Marc-Antoine
Léonor DESHAYES et Marie Thuret vendent la Cauvinière avant 1721 à:

Jacques RIQUIER, receveur des décimes x Jeanne Panthou dont:
Jacques RIQUIER x 1718 Françoise-Damienne LE NORMAND, fille de Thomas, sr. du Val et sgr. de Victot et de Jeanne du Lys.
De Jacques RIQUIER et Françoise-Damienne LE NORMAND:
Jacques-Damien RIQUIER, chan. préb. de la Pluyère
Damienne-Jeanne-Jacqueline RIQUIER x 1760 Jacques de Bocquencey
De Jacques-Damien RIQUIER qui vend la Cauvinière le 1er Messidor an VI
Françoise-Damienne RIQUIER x 1760 François Le Comte
François-Jacques et Jean RIQUIER, sr. de la Bonnevalière x 1766 Julie-Victoire de Jort.
Agathe GUISIER x Pierre-Prosper RIBARD dont:
Joseph RIBARD + 1876 x1 Edith de Bray + 1865
x2 Blanche-Marie-Adèle-Noémie Anot de Mézière dont:
Prosper RIBARD x Marie Carel dont:
Robert RIBARD x Renée de Vanssay dont:
Xavier RIBARD et Guy RIBARD demeurant à la Cauvinière
Il est assez remarquable que cette propriété n’ait connu depuis le milieu du XVe siècle que cinq familles dont deux l’on conservée près de deux siècles.
Cauvinière (la) : M. P. Ribaud. 1906.

Notes pour Servir à L’histoire de Lisieux Au XV° Siècle-Bulletin De La Société Historique De Lisieux – Année 1874, n°5.
Un acte de fieffé du 9 juin 1449 (f° 43) constate encore ce qui suit. L’évêque de Lisieux était devenu propriétaire, par droit de déshérence, d’un jardin situé en la paroisse S. -Jacques, hors la Porte de Paris et longeant le chemin de la Croix S. Ursin. Ce jardin avait été fieffé antérieurement par Guillaume le Tousey, curé de Notre-Dame-de-Courson à Guillaume Viel, moyennant une rente de 12 sous, que celui-ci avait affectée depuis, par testament, à la fondation d’un obit en son église, pour lui et pour sa famille.
Br 057 Manoir (le) de Courson PELLERIN Henri
p.51 – 27 octobre 1754
Constitution par haut et puissant seigneur Jacques Guy Henry de CHAUMONT et Antoine Anne François de CHAUMONT-GUITRY au profit et bénéfice des nobles enfants de feu Messire Gabriel LE MICHEL seigneur de la CHAPELLE représentés par Noble Dame Marie-Louise de CHAULIEU leur mère et tutrice demeurant en la paroisse de COURSON de la somme de 1000L de rentes au denier 20 représentant 2.000 L de capital.

FONDS DUVAL Georges 2S
2S287 – Notre-Dame de Courson
2S378 – Courson: église (plans)

Cartulaire de L’évêché de Lisieux.
– l449.9 Juin. – Une lettre, comme messire Henri Le Nouvel, Curé de Courson, recueillit un jardin assis hors la porte de Paris, et s’obligeant en payer la rente qui était 8 s. tournois avec les droits de ville, à l’Evêque.
No 11 – f° 27 et 28.
1449. 9 Juillet. – Une lettre, comme messire Henri Le Nouvel, Curé de Courson, recueillit un jardin assis hors la porte de Paris, et s’obligeant en payer la rente qui était 88. tournois avec les droits de ville, à l’Evêque.
No 33- f° 41.
1451. 6 Mars. – Lettre obligatoire, Jean Savari, Regnault le Vachier, Denis Agron, Guiffroy Lechevalier, Colin de la Rue et Jacques Pigeon, prennent, de M Henri le Nouvel, Prêtre, Curé de N.-D.-de-Courson, un jardin assis hors la porte de Paris, par 60 s., dont ils pourront franchir 48 s.
N°0 35 – f° 43.
1449. 9 Juin. – Lettre obligatoire, ledit M° Henri prend, recueille et fieffe de Monseigneur ledit jardin par 8 s. de rente, lequel jardin avait appartenu à Henri Cadot, et depuis à M° Guilaume Le Tousey, prêtre, curé de N.-D.-de-Courson.
No 52 – f° 57.
1454. 28 Février. – Lettre année. – Guillaume Savary et sa femme, héritiers de Hélot, vendirent ledit jardin à Messire Henri le Nouvel, Prêtre (curé de N.-D.-de-Courson.)
133. – Le 17 juin 1714, Jacques Daufresne, fils de Gaspard et d’Agnès Rocques, de la parr. de St-Jacques de Lx, reçoit la tonsure dans la chapelle du séminaire de Caen. Le 19 sept. 1716, Me Jacques Daufresne, acolyte de St-Jacques de Lx, est ordonné sous-diacre. Le 18 sept. 1717, furent ordonnés diacres : Me Jacques Daufresne, sous-diacre de St-Jacques de Lx. Le 21 septembre 1720, Me Jacques Daufresne, diacre de St-Jacques de Lx, est ordonné prêtre. Le 15 novembre 1720, led. sr Daufresne, pbrë, titulaire de la chapelle simple de St-Louis en la parr. de Bonneville-la-Louvet, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. de Courson, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Guillaume Vattier, pbrë, dernier titulaire. Le 6 février 1721, le seigr évêque donne aud. sr Daufresne la collation dud. bénéfice. Le 11 février 1721, le sr Daufresne prend possession de la cure de N.-D. de Courson, en présence de Me Nicolas Le Doré, pbrë, vicaire de lad. parr., et plusieurs autres paroissiens.
– l449.9 Juin. – Une lettre, comme messire Henri Le Nouvel, Curé de Courson, recueillit un jardin assis hors la porte de Paris, et s’obligeant en payer la rente qui était 8 s. tournois avec les droits de ville, à l’Evêque.
– l459.2 Février. – Lettre. Jean Lerache ayant droit de Tassin de la Balle, recueillit de Monsieur de Lisieux, une place et masure aux faulxbours de la porte de Paris, et s’obligeant en faire la rente ancienne qui était 24 s. tournois et 5 capons avecques droits de ville.

Archives NEDELEC Communes
Com.55.2.1 Notre-dame de Courson Château de Belleau. Famille de Liée de Belleau.Chapelle St Michel
Com.55.2.2 Notre-dame de Courson Vie de la commune 1845-2007
Com.55.2.3 Notre-dame de Courson Manoir de Belleau-Belleau et chapelle St Hubert
Com.55.2.4 Notre-dame de Courson Notes historiques

FONDS BOUDARD SOUS-SERIE 2F M
2FM184 – 1769 à 1866 – Deshayes de Colandon et d’Atremont -terres de Glos et N.-D. de Courson.

FONDS CAILLIAU 3F1 – 3F201
3F 921892 – Notre-Dame-de-Courson : plan cadastral commune
3F 15 – 749-1852 – Notre-Dame-de-Courson : contrats de mariage, testaments:
DESHAYES de BELLEAU famille – DESHAYES de FORVAL Léonord – DESHAYES de COLANDON – DESHAYES de BONNEVAL

Fonds Etienne DEVILLE Série 9 F
9 FA. Communes N. – Notre-Dame-de-Courson
Fiefs de Belleau

Les bulletins SHL.
Numéro 42, septembre 1998 Michel Cottin.
– Le château de Belleau-Belleau à Notre-Dame-de-Courson.
[1] Celle-ci est formée de la réunion par ordonnance du 4 décembre 1831, des deux paroisses de Saint-Pierre et de Notre-Dame de Courson. Voir Georges BESNIER, Répertoire sommaire des documents antérieurs à 1800 con­servés dans les archives communales Département du Calvados , Caen, Delesques, 1912. In-8°, pp. 406-407.
[2] La plupart de ces articles dont Jean-Pierre Rivière a dressé la liste ont été publiés dans la revue Le Pays d’Auge .
[3] Voir les articles consacrés aux manoirs de cette commune dans les ouvrages de Philippe DETERVILLE.
[4] Au XIXe siècle un membre de la famille de Lyée entreprit un travail considérable de dépouillement des fonds d’archives de toute la région: registres paroissiaux, tabellionnages, etc. qui a été versé aux archives départementales du Calvados, cote F 551 à 4568. A plusieurs reprises la maison de Belleau apparaît en raison de ses alliances. Ces notes ayant été utilisées par Jean-Pierre RIVIERE qui les a éditées en partie, nous renvoyons à son ouvrage.
[5] R. GENESTAL, Le parage normand , Caen, Jouan, 1911, p. 3.
[6] Voir Henri de FRONDEVILLE, Compte de Jehan Le Muet dans Etudes lexoviennes , 1936, p. 213.
[7] Voir archives informatiques de la SHL.
[8] Voir également confirmation dans l’Etat de la consistance de la Baronnie d’Auquainville et des terres et seigneurs de Fervaques, Prestreville, Cheffreville et la Croupte , manuscrit in-folio offert par Me André Carles aux Archives départementales du Calvados où il est conservé avec le chartrier de Fervaques – 74 :
[9] Aveu de la baronnie de Ferrières reproduit par Auguste LE PREVOST, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure , Evreux, Hérissey, t. III, 1869, p. 83 sq. .
[10] A notre connaissance, il n’existe pas de généalogie de cette branche des Belleau. Celle signalée par le chanoine Georges-Abel SIMON, Les études généalogi­ques en Normandie depuis le XVII° siècle, suivi d’un Essai de Bibliographie nobiliaire , Caen, Jouan et Bigot, s.d. (ext. du BSAN , t. XXXVI) – concerne la branche de Courtonne. Quant à celle relevée par Etienne ARNAUD: R. de RATON, Les Arrêts du Grand Conseil portant dispense du Marc d’Argent de Noblesse , Paris, 1951, In-8°, XXIII-541 p. – nous n’avons pu la consulter. Nous proposons en annexe un essai qui devra être vérifié.
[11] Henri PELLERIN, PAR , 23, N° 9, Septembre 1973, p. 22..
[12] Figure dans la Recherche de Montfaut ,
[13] Reçoit en 1567 l’aveu de l’aînesse des Nenestières.
[14] Mention de son décès dans l’aveu de 1604
[15] On ne saurait dire si le Geoffroy de Belleau recevant l’aveu de Jacquette Mouton, le 14 juin 1663, pour l’aînesse de la Moutonnière ne serait un troisième fils.
[16] . Jean-Pierre RIVIERE, op. cit. p. 87.
[17] Arcisse de CAUMONT, Statistique monumentale du calvados , t. V, Caen, Hardel, 1867, p. 738.
[18] Ce fait est peu courant dans l’architecture classique de la fin du XVIIe siècle mais cependant pas unique.
[19] Raymond QUENEDEY, Les provinces de l’ancienne France. La Normandie. Paris, F. Contet, 2e série, 1927, pl. 7.
[20] Sur l’état ancien de ce manoir, voir: François COTTIN, Le Manoir Desmares , Conférence, Association des Amis du Vieux-Lisieux, 11 septembre 1945, plans et essai de restitution reprise par FEUILLEBOIS, Maisons à pans de bois. relevé du Centre de documentation des Monuments historiques. planche D. 3485; Michel COTTIN, Le Manoir Desmares et le quartier Nord-Est de la ville aux XV°-XVI° siècles , Communication SHL, 23 février 1990 .
[21] Nous avons relevé une transformation identique au Manoir du Coudray, à Coudray-Rabut..
[22] Voir notre article: Michel COTTIN, « Le Manoir de la Roque, à Montpinçon » Bulletin du foyer rural du Billot , Septembre 1991, N° 35, pp. 9-18.
[23] Louis SAVOT, L’architecture française des bastiments particuliers avec des figures et des notes de M. Blondel , Paris, 1673, pp. 49-50.
[24] Cité par Claude MIGNOT, L’escalier dans l’architecture française (1550-1640) dans Jean GUILLAUME, dir., L’escalier dans l’architecture de la Renaissance Paris, 1985, p. 53.
[25] Voir son Cours d’architecture , Paris, 1675-1683, pp. 687-688.
[26] Et dans d’autres châteaux proches: Bonnemare à Radepont, au Manoir des Minières à Beaubray, Aubigny près Falaise, etc.
[27] Voir à ce sujet notre article sur Fumichon: Michel COTTIN, « Le château de Fumichon », PAR , Février 1991, pp. 14-21; Mars 1991 , pp. 19-26.
[28] Sur cette décoration, voir entre autres: Yves LESCROART, « Décors peints en Pays d’Auge », Monuments histori­ques , N° 159, octobre-novembre 1988, pp. 41-45 et Henri PELLERIN, « La décoration intérieure du manoir de Tonnancourt », PAR , février 1971
[29] Sur cette question, voir Jean-Marie PEROUSE de MONTCLOS, L’architecture à la française – XVI° – XVII° – XVIII siècles , Paris, Picard, s.d. (1982), p. 44 sq.
[30] Sur le caractère restrictif de cette attribution et ces carrelages, voir: Michel COTTIN, La maison traditionnelle en Pays d’Auge – Matériaux et tech­niques. Catalogue exposition – Saint-Désir-de-Lisieux , Octobre 1985, s.l.n.d. (1985) et « La Céramique en Normandie Centrale du Moyen Age au milieu du XIXe siècle » Bulletin du Foyer rural du Billot , N° 38, Juin 1992, pp. 37-

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Société historique de Lisieux

Fondée en 1869, elle a pour but de rechercher, de conserver et de faire connaître, notamment grâce a la revue qu’elle publie, les documents relatifs à l’histoire de l’ancien diocèse de Lisieux.