BREUIL EN AUGE

NOTES sur: BREUIL-en-AUGE ( Le ).
Accrue de ECORCHEVILLE

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Archives Calvados.
Le Breuil-en-Auge (Calvados) – Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel: Lisieux
Code INSEE : 14102
Histoire administrative: La commune intègre Écorcheville par l’ordonnance du 28 novembre 1827. Le complément « en-Auge » est ajouté par le décret du 23 novembre 1894.
LE BREUIL {en-Auge}
I. Dioc. de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. – Gr. à sel de Lisieux. Gen. et int. d’Alençon; él. et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Blangy (Arrêté du 1° mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque); canton de Blangy (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 503 hab. (1911). Sup.: 939 hect. 60 c. La commune du Breuil a été constituée par la réunion des communes du Breuil et d’Ecorcherille, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté (Ordonnance du 28 novembre 1827).
ADMINISTRATION GÉNÉRALE : Le Breuil. Délibérations et enregistrement des lois. 7 septembre 1788-26 août 1790 (2 reg., 47, 76 fol.) Délibérations. 18 février 1790-20 nivôse an IV (3 reg., 98, 74, 42 fol.) Reprise des délibérations : 29 fructidor an VIII. Écorcheville. Néant, dès l’inventaire arrêté le 7 juin 1859.
ÉTAT-CIVIL : – Le Breuil. Baptêmes. Décembre 1601 – août 1619. – Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1636. Quelques actes de mariage et sépulture. 1607, 1616-1619. – Lacune : 1641-1643. Notes sur des ventes de foins, de bétail, lait, beurre, 1619, etc. Délibérations du commun. 1613, 1625- 1626 , 1638. – Quelques comptes du trésor, passim. Écorcheville.-Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1637. Lacune : 1685-1692.
IMPOSITIONS : Le Breuil. 1793 (Cah.); – Impositions de 1790 (2 p.) États de sections. An V (Reg., 116 fol.) Matrice. An III (Cah.) La consistance actuelle de ce dossier n’a pu être exactement contrôlée.
TRAVAUX PUBLICS : – Le Breuil. Réparations du pont : procédure contre le seigneur. 1750-1775 (3 p.) – Régime de la Touque : arrêt du Conseil. 1717 (1 p.)
CULTES ET INSTRUCTION PUBLIQUE : – Le Breuil. Trésor paroissial. Délibérations et comptes. 1643-1670 (Reg., 43 fol.); comptes. 1675-1792 (3 cah. et 141 p.); inventaire des titres. 1770 (Cah. , 20 fol.); – délibération pour la transformation de l’église. 1770 (1 p.); – rentes. 1722- 1769 (7 p.); baux des chaises et bancs. 1670-1792 (34 p.). Établissement d’un vicariat. 1738-1739 (8 p.). Confrérie de charité. Statuts. 1670; délibérations. 1670-1694, 1726-1770. (Reg., 61 fol.); rentes. 1669-1699 (7 p. Fondation d’une école de la Providence par J.-Ph. Bence , veuve de Cl. de Lafond, intendant de Franche- Comté et Alsace, dame du Breuil. 1730 (4 p.)

Adigard des Gautries Jean, Lechanteur Fernand. Les noms des communes de Normandie – X.
484. — Le Breuil-en-Auge (Blangy-le-Château, C.), accrue d’Ecorcheville en 1827 ; officiellement -en-Auge depuis 1894 :
Broil [1026 env.] : A. d. G., NL Calv. 91Î-10M, dans Ann. de Norm.,
II, 1952, p. 221.

Breuil(Le), canton de Blangy.
Broil super Toleam fluvium, XI s (pouillé de Lisieux, p. 38, note).
Brueil-sur-Touques 1172 (ch. de Henri Il pour Saint-Etienne).
Bruil, Bruilleium, 1198 (magni rotuli, p. 26 et 41).
Bruillum, 1269 (ch. de Saint-Pierre-sur-Dive).
Le Bruiel-sur-Touque, 1309 (pouillé de Lisieux, p. 38, note 2 ).
Broil,Brolium, 1350 (ibid.)

Hameaux de Le BREUIL-en-AUGE:
Bosquet (LE), BOULAYE (La), Carnat (LE), Chien.(Le), CORDIERS (Les), Cour-des-Hayes-Fondues (LA.), COUR D’ORANGE(LA), Cour-du-Chàteau (La), Coutures (Les), Croix-Potage (La), Fauquet (LE), [Fosses-Gosses (LES) La Cour à Defosses Gosset], Gentil-Lieu (Le), GOSSETS (Les), Lieu Gagain, Hardys,(Les), Hénault ?, Lieu-Monlion (LE), LIEU-POTERIE (LE), Lieu-Sevestre (Le), Louteries (Les)?, Loutrel, MARAIS ?(LE)?, Mare (La), [Mont-Massus, Mont-Massue, 18/17 ( Stat. post.)]
Nid-de-Chien (LE), TOUSTAINS (Les), Vivier (LE),

Par. de Saint-Germain,
patr. le seigneur.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér. d’Alençon,
élect. de Lisieux,
sergent. de Moyaux.

  • Plein fief de chevalier relevant de l’abbaye de Saint-Wandrille.
  • Le fief du Breuil, plein fief, assis au Breuil, tenu de l’abbaye de Saint-Wandrille. Ledit fief assis sur la vicomté d’Auge en partie et en autre partie sur la vicomté d’Orbec, possédé par messire de Montgomery, comte de Ducey.

  • Le fief de Vazouy, plein fief assis à Vazouy, possédé par Gilles de Giverville, écuyer, sieur du Breuil.

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Arcisse de CAUMONT : Statistique Monumentale du Calvados, pages 425 à 433 du livre IV de la réédition Floch(1). Ce texte étant rédigé selon des notes de Charles VASSEUR il peut être utile de chercher dans ces documents dont certains sont à la SHL.
Dans ce commentaire Le Breuil est appelé « Le Breuil sur Touques ». Le texte porte sur :
– l’église. – le château. – les seigneurs du Breuil. – les possessions de St-Vandrille – la chapelle St Pierre des Prais.
(1) consultable à la SHL.

BEE Michel, Sociabilité et société : la confrérie de charité du Breuil-en-Auge au XVIII è siècle

Breuil-en-Auge, Manoir du Breuil, PGMPA(2), pp. 136-137; pavillons de bois très modifiés, traverse d’allège et panneaux de croix de Saint-André entrecroisées et pattées, grande console, cheminée centrée sur le pavillon de droite
(2)PGMPA: Petits et grands manoirs du Pays d’Auge de Philippe DETERVILLE.

Breuil-en-Auge, Le Lieu-Toutain, PGMPA, p. 139; façade à feuilles de fougères et Y couchés, grandes reprises, chronogramme et inscription : T GOSSET M A FAIT FAIRE // N RENIER M A FAITE EN 1788

Breuil-en-Auge, Manoir de la Vallée, PGMPA, p. 138; trois ou quatre campagnes de construction, cheminée centrée sur une partie

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 224

JAMBU Jérôme, Histoire du Breuil-en-Auge

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. Dep. D’Archéologie. 1999 page 42.

GONCALVEZ Jeanne : La confrérie de Charité du Breuil en Auge. BSHL n°46 Juin 2000.
GONCALVEZ Jeanne : Mémoires d’Edmond Morel (Prisonnier de guerre 1940-46) BSHL n°57, Décembre 2004.

NEDELEC Yves, « Le château du Breuil-en-Auge », Société d’archéologie et d’histoire de la Manche – Mélanges multigraphiés, 11e série, 1982, pp. 1-11
* publié in PAR. (Revue Le Pays d’Auge).

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

REULOS Michel, Les livres de Jean de Bouquetot, sieur du Breuil[-en Auge] (1611)

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Ch. Vasseur.
Le Breuil-sur-Touque, Brolium, Broil, Le Breuill sus Touque, Le Breul, Le Breuil.

C’est au XIIIe. siècle seulement qu’il faut faire remonter les parties les plus anciennes de l’église du Breuil. Bien que ce ne soit pas un monument, néanmoins elle offre de l’intérêt, car on peut y étudier tous les styles d’architecture qui se sont succédé depuis le XIII ». siècle jusqu’au dernier siècle inclusivement.
Le portail, flanqué de quatre contreforts à retraits, sa porte ogivale garnie d’un tore, la lancette qui la surmonte, la travée visible du mur du midi de la nef, les deux murs latéraux du choeur datent de cette première époque. Un des contreforts de la nef, au midi, et la première des deux chapelles qui se voient de ce même côté, avec sa belle fenêtre rayonnante, datent du XIVe. siècle. Le reste des grosses constructions de la nef, notamment le mur du nord tout entier, la seconde chapelle, appartiennent au XVe. siècle ; le XVII. a laissé la plupart des fenêtres et le chevet pentagonal du choeur. La porte de l’une des chapelles a été ouverte sous le règne de Louis XIV. C’est aussi à ce règne qu’il faut attribuer les vantaux de la grande porte d’entrée, qui sont ornés de rinceaux sculptés en relief et d’une cariatide à tête d’ange. La petite porte du nord du choeur date de Louis XV.
Le clocher en charpente, couvert d’ardoise, n’accuse point d’époque; il est assis sur le portail.
L’analyse de l’intérieur sera rapidement faite. Les voûtes du choeur de la nef et des deux chapelles sont en merrain.
Elles ne paraissent pas avoir reçu d’ornements, si ce n’est celle de l’une des chapelles qui avait son sous-faîte garni de petits pendentifs en bois tourné. On a coupé systématiquement les poutres apparentes, à une époque qui ne peut-être éloignée de nous. C’est, sans doute, par suite des mêmes embellissements qu’on ne trouve plus d’arc triomphal entre le choeur et la nef (L’église du Breuil n’est pas heureuse. Au moment où t’on imprime ces notes, elle est de nouveau soumise à des restaurations d’un style encore plus mauvais).
Les arcades qui servent d’ouvertures aux chapelles n’ont point de caractère nettement tranché ; elles doivent naturellement être contemporaines des constructions qui les ont nécessitées.
Il y a bien peu de chose-à dire du mobilier. Ce qui frappe d’abord la vue, ce sont les fragments, encore assez notables, de vitraux de la Renaissance qui sont restés aux fenêtres. Ainsi, dans la nef on distingue, à l’une des fenêtres du nord, une Vierge et la partie supérieure d’un panneau qui représentait un évêque, avec le riche dais qui l’enchâssait.
Au chevet, deux figures d’évêques garnissent la fenêtre qui regarde le nord. Dans l’autre, est un donateur pieusement agenouillé, portant sur son bras l’aumusse de chanoine ; à côté, j’ai relevé un blason de gueules à 2 fasces d’or au franc quartier d’hermine ; et au-dessous, dans un cartouche, ces mots :

F : DE BOV
QVETOT.

Un chanoine de Lisieux portait ce nom au commencement du XVIe. siècle; et cette famille posséda longtemps la terre du Breuil.
Elle possédait le patronage, qui était laïque ; aussi retrouve-t-on encore d’autres traces de sa munificence. C’est un lutrin en bois sculpté qui date aussi du règne de François Ier. Il a été dessiné par M. Bouet et figuré dans les diverses éditions de l’Abécédaire d’archéologie (architecture religieuse et ameublement). Il est presque identique avec celui de Coquainvilliers, donné par la même famille et sculpté probablement par le même artiste. L’écusson en a été bûche; mais on distingue encore suffisamment les traces des deux fasces et du franc quartier.
Le clocher renferme trois cloches. Deux ont été fondues pour le Breuil en 1819; l’autre vient de l’église ruinée d’Ecorcheville, dont le territoire est maintenant annexé à cette paroisse. Son inscription mérite d’être transcrite :

LAN 1743 IAY ETE BENITE PAR MAISTRE NICOLAS BAZIN CVRE DE
CE LIEV ET NOMMEE PAR MADAME LA MARQVISE DE NERY ET MONSIEVR
LE MARQVIS DE NERY SO(N FILS) ET HERITIER DE FEV MONSIEVR LE
MARQUIS DE PIERRECOVRT DE PRE ( SENT) SEIGNEVR ET PATRON DE CORCHEVILLE
ET AVTRES LIEVX.

L’église du Breuil est sous l’invocation de saint Germain.
Elle dépendait du doyenné de Touques, dont elle formait la limite de ce côté.

Château.
— Le château est situé à une certaine distance de l’église, au centre de la vallée, près de la rivière qui remplissait autrefois les fossés formant une enceinte à peu près carrée.
Le principal corps-de-logis se compose de deux gros pavillons carrés, en bois, avec base en pierre, que réunit une construction intermédiaire, récemment modernisée, et dont le caractère primitif a disparu sous une épaisse couche de plâtre. Les pavillons, qui sont restés intacts, accusent l’époque de François 1er., par l’encorbellement de leurs corniches et les sculptures de leurs poteaux corniers.
Quelques-unes des fenêtres ont conservé leurs divisions en croix et leur vitrage à petit plomb.
L’intérieur est complètement défiguré et transformé conformément aux usages de la prétendue civilisation moderne. A l’une des lucarnes du grand comble est suspendue une clochette portant cette courte inscription:
gilles dumas gillette dumas
Cette petite cloche n’est point là à sa place. Je n’ai pu trouver aucune indication sur les noms qu’elle porte; mais il y a vraisemblance qu’elle provient d’une petite chapelle, située autrefois à quelques toises seulement du château, qui était déjà ruinée du temps de Cassini. Cette chapelle doit être la même que celle désignée dans les Pouillés sous le titre de St.-Pierre-des-Prais, dont le patronage appartenait au seigneur du lieu.

Parallèlement à ce corps principal, de l’autre côté de l’enceinte, sont les communs qui présentent, en plan, la même disposition, bien que postérieurs de deux siècles.
Leur toit est brisé à la Mansard ; ils sont construits en briques avec chaînages de pierre. Un mur ferme le troisième côté de l’enceinte, vers l’occident. Au centre se trouve la grande porte d’entrée, qui m’a paru contemporaine de ces dernières constructions. Elle est cintrée, surmontée d’un fronton, et accompagnée de deux petites poternes devant lesquelles se relevait jadis un pont-levis. Quatre beaux vases de pierre sculptée, dont on voit encore les fragments, ornaient les courbes du mur et contribuaient à donner à cette entrée un certain air de dignité.
On a déjà vu figurer dans cette notice le nom de Bouquetot.
Cette famille était en possession de la terre du Breuil avant le XVe. siècle. Le plus ancien personnage que les généalogies mentionnent comme seigneur du Breuil est Martin de Bouquetot, qui avait épousé Jeanne de Grengues.
Son fils Girard fut, après lui, seigneur du Breuil ; sa femme se nommait Perrette de Samoy. Après eux vient Jean de Bouquetot, mari de Louise Lescot, fille et héritière de Jean Lescot, seigneur de Rabu, qui vivait en 1434. Son fils Guillaume qui, outre le Breuil, possédait aussi Rabu, du chef de sa mère, eut, de Catherine d’Angerville, trois fils, Guillaume, François et Jean, qui firent leurs preuves devant les élus de Lisieux, en 1540, sans compter une fille nommée Claude, qui épousa, en 1552, le seigneur de Morsan. Guillaume était seigneur du Breuil ; Jean, seigneur de Coquainvilliers, et François, seigneur de Rabu.
Le dernier rejeton mâle de la branche aînée, celle qui nous occupe, fut Jean III de Bouquetot, seigneur de Rabu et du Breuil. Il avait pour femme Esther d’Orbec, dame et baronne dudit Orbec, qui était veuve en 1612, ainsi que nous l’apprennent des aveux originaux de la baronnie d’Orbec.
Deux filles étaient sorties de ce mariage : damoiselles Louise et Guyonne de Bouquetot, qui héritèrent de leur père et de leur mère, et s’allièrent, dans la suite, à des frères de la famille de Chaumont-Quitry. Il est probable qu’elles aliénèrent la terre du Breuil. Un acte du 16 décembre 1628 les dit habitantes à Bienfaite, près Orbec, sur les terres de leur mère.
Dans tous les cas, Guillaume de Bonnechose, gouverneur de la ville de Lisieux en 1568, se qualifiait seigneur du Breuil.
A la fin du XVII’. siècle, une famille Bence, qui tirait son origine d’un bourgeois de Lisieux, comme les Le Vallois, les Filleul et autres, possédait la terre du Breuil. Me. Adrien Bence, conseiller, secrétaire du roi, y mourut à l’âge de 73 ans, le 26 octobre 1696. On le tenait riche de plus de cent mille livres de rente.
Il eut pour héritier Pierre Bence, conseiller au Parlement de Paris, qui lui-même laissa tous ses biens à sa soeur, Jeanne-Philippe Bence, veuve de messire Claude de Lafond, intendant de Franche-Comté et d’Alsace (Dans une des fermes provenant de cette famille (la ferme de Maulion), on voyait, il y a cinq ans, une vis de pressoir, en bois d ‘orme, portant la date 1750 ; deux des tonnes portent aussi leur date, elles ont plus de 120 ans).
L’abbaye de St.-Vandrille, au diocèse de Rouen, possédait, dans la paroisse du Breuil, des terres pour lesquelles elle payait, d’après les Pouillés, 33 livres de décime. Quoique je ne connaisse aucun manoir qui ait pu lui appartenir, toujours est-il que ces terres devaient être un fief noble, puisque l’abbaye était tenue, à cause d’elles, au service militaire.
On en trouve une preuve dans le passage suivant des Monstres de la Noblesse du bailliage d’Evreux, en 1469 :
« Damp Jehan Hamel, pour lui et procureur des autres religieux, abbé et couvent de Saint Vandrille, se présenta disant que Monsseigneur Jehan de Bouquetot, chevalier, seigneur du Breuil, estoit subgiet et les acquiter du service en quoy ils estoient subgiets; et pour ce que le dit chevalier n’estoit présent, icelui procureur présenta pour faire le dit service, Pierre Salmon, en abillement de homme d’armes, accompaignié de deulx brigandiniers, vougiers et vng varlet, à quatre chevaulx, protestant, icelui procureur oudit nom avoir récompense, sur le dit chevalier.»
J’ai trouvé, dans les archives de l’hospice de Lisieux, quelques documents relatifs à la chapelle de St.-Pierre-des-Prais, ou des Prez, dont j’ai parlé plus haut. Le premier est un acte de collation faite par le vicaire-général de Monseigneurde Matignon, le 14 juin 1680, à Pierre Bernière, de ladite chapelle Si Petri de Pratellis, vulgo Desprez, intra limites parrochioe du Breuil sitam. Elle était vacante par le décès du sieur Germain, prêtre, dernier titulaire. La collation avait lieu sur la présentation d’Adrien Bence, chevalier, seigneur et patron de ladite chapelle.
M. Bernière se fit installer le 27 juin suivant; mais, par lettres-patentes datées de 1693, son bénéfice fut réuni avec d’autres à l’Hôpital général de Lisieux, comme léproserie ou maladrerie rurale. Il n’est pas présumable pourtant, vu sa proximité du château, que cette chapelle ait eu une pareille destination. On plaida : une sentence du 13 janvier 1700 ordonne la mise en état pour plaider à quinzaine. La présence des pièces sus-mentionnées dans les archives de l’Hospice fait assez présumer quel fut le résultat.
Le Breuil faisait partie de l’élection de Lisieux et de la sergenterie de Moyaux. On y comptait 211 feux.
On distingue encore, sur un très-long parcours dans les herbages, à gauche de la grande route actuelle, la trace de l’ancien chemin de Lisieux à Pont-l’Évêque.

LE BREUIL-EN·AUGE. – Ici encore le château entouré de fossés où coulent les eaux de la rivière, a pu succéder à un autre château plus ancien ( Caumont, Stat. mon., IV, p. 433).

2 – Pièces Justificatives:

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

158. — Le 4 septembre 1693, vu l’attestation du sr Paisant, curé du Breuil,.et du sr Lacroix, prieur-curé de Monceaux, dispense de bans pour le mariage de Pierre Fauchet et de Marie Verson.

154. — Le 7 avril 1696, vu l’attestation du sr Paysant, pbrë, curé du Breuil, et du Sr Taupin, vicaire de S1 Aubin-de-Scellon, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Durai et Anne Drugeon.

306. — Le 24 sept. 1696, vu l’attestation du sr. Paysant, curé du Breuil, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Lancelot, de la parr, de St-Martin-du-Val-d’Orbec (St-Martin-de-Mailloc), et Marie Toustain, de la parr, du Breuil.

101.-Le 7 mai 1701, vu l’attestation du sr. Paisant, curé du Breuil, et du sr. de Lannoy, vicaire de Pont-l’Evêque, dispense de bans pour le mariage entre Michel Taillois et Gabrielle Cordier.

266. -Le 14 nov. 1701, vu l’attestation du sr. Paisant, curé du Breuil, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Fauchet et Marie Valsemey.

388. -Le 15 avril 1702, vu l’attestation du sr. Desperroys, pbfë, curé de St-Martin-d’Ouilly, et du sr. Paisant, pbrë, curé du Breuil, dispense de bans pour le mariage entre Germain Lebailly, fils de Gabriel et de Geneviève Le Héribel, de la parr, du Breuil, d’une part, et Suzanne Crémont, fille de feu Coesar et de Barbe Leterrier, de lad, parr. d’Ouilly.

Curé. — Paisant.
Clerc. -A. Drugeon.

298. -Le 29 janvier 1712, Richard Bloche, laboureur, demeurant à Pierrefitte, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils,. Me. François Bloche, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Pierre Bloche, oncle dud. acolyte, demeurant aussi à Pierrefitte, et par Jean-Pierre Bloche, son frère, demeurant au Breuil. Fait en présence de Me. Jean Leperchey, pbfë, demeurant à St-Hymer.

422. -Le 20 nov. 1715, la nomination à la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, haut et puissant seig., .Mesr. Pierre Bence, cons. du roy au parlement de Paris, baron d’OuIme, en Poitou, seig. et patron du Breuil, de Victot et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, étant présentement en sa terre du Breuil, nomme à cette cure, vacante par la mort de Me. Christophe Paisant, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Bernière, pbrë, natif de lad. pair, du Breuil et y demeurant.
Le 28 nov. 1715, le seig. évêque donne aud. sr.Bernière la collation dud. bénéfice.
Le 3 déc. 1715, le sr. Bernière, pourvu de la chapelle de St-Pierre-des-Prés, située en la parr, du Breuil, prend possession de la cure du Breuil, en présence de Me. François Hélix, pbrë. curé d’Ecorcheville, et de plusieurs habitants du Breuil.

576. -Le 19 août 1724, vu l’attestation du sr. Leprestre, vicaire de St-Germain du Breuil, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume Lebailly et Geneviève Pitrais.

827. -Le 7 janv. 1725, la nomination à la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, Madame Jeanne-Philippe Bence, dame et patronne du Breuil, vve. de Me. Claude de la Fond, cons. du roy en ses conseils, maître des Requêtes honoraire de Son Hôtel, demeurant à Paris, nomme à lad. cure du Breuil, vacante par la mort de Me. Pierre de Bernières, dernier titulaire, la personne de Me. Philippe Noncher pbrë de Fauguernon et vicaire de Thibouville, au diocèse d’Evreux.
Le 5 fév.1725, le seig. évêque donne aud.sr. Noncher la collation dud. bénéfice.
Le 7 fév. 1725, le sr. Noncher prend possession de la cure de St-Germain du Breuil, en présence de Me. Simon Leprestre, pbrë, desservant lad. pair. Me. Léonor de Bellemare, pbrë, curé d’Hecmanville, et autres témoins.

866. -Le 30 janv. 1725, Me. Pierre Jorron, diacre du diocèse de Chartres et demeurant actuellement au grand séminaire de lad. ville, donne sa procuration pour requérir du seig. évêque de Lx la collation de la chapelle St-Pierre des Prés en la parr, du Breuil, à laquelle il a été nommé par Madame Bence, vve. du feu sr. de la Fond et patronne de lad. chapelle, le 23 janvier courant, en conséquence de la mort de Me. Pierre Bernières, dernier titulaire.
Le 4 avril 1725, le seig. évêque donne aud. sr. Jorron la collation dud. bénéfice.
Le 6 avril 1725, le sr. Jorron, représenté par Me. Simon Leprestre, pbrë, desservant la parr, du Breuil, prend possession de lad. chapelle de St-Pierre, ordinairement nommée la chapelle des Prez, scituée dans lad. parr, du Breuil, d’abord par le « toucher des vestiges de lad. chapelle », et ensuite par les autres cérémonies ordinaires accomplies en l’église paroissiale.

Le 18 déc. 1725, le seig. évêque donne aud. sr. Noncher la collation dud. Bénéfice.
Le 19 déc. 1725, le sr. Noncher, curé du Breuil, pourvu de lad. cure de Franqueville, remet purement et simplement lad. cure du Breuil entre les mains de noble dame Jeanne-Philippe Bence, vve. de Me. de la Fond, maître honoraire des Requêtes, et dame et patronne de lad. Parr. Fait à Lx. en présence de Me. François Marey, pbrë, et Jacques Copie, sous-diacre de St-Germain de Lx.

Curés. -C. Paisant. -P. Bernière -P. Noncher.
Vicaire. -S. Leprestre.
Prêtre de la paroisse. -P. Bernière.
Patron. -Le Seigneur du lieu. -P. Dence -J.-Ph. Bence, Vve- de Lafond,
Chapelle Saint-Pierre-des-Prés.–Chapelain P. Bernière -P. Jorron.

46. -Le 15 mars 1726, la nomination à la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, noble dame Jeanne-Philippe Bence, veuve de Me. Claude de Lafond, cons. et maître des requêtes honoraire et intendant pour Sa Majesté en Franche-Comté et Alsace, dame et patronne des parr, du Breuil et de Criqueville, à raison de ses fiefs, demeurant au château du Breuil, représenté par Me. Jacques Le Bas, prêtre, curé de St-Germain de Lisieux, nomme à lad. cure du Breuil, vacante par la démission de Me. Philippe Noncher, dernier titulaire, la personne de Me. Louis Féron, pbrë, chapelain à Criqueville.
Le 16 mars 1726, le seig. évêque donne aud. sr. Féron la collation dud. bénéfice.
Le 18 mars 1726, le sr. Féron, pbrë du diocèse de Bayeux, prend possession de la cure du Breuil, en présence de Me. Simon Leprestre, pbrë desservant, et plusieurs autres témoins.

153. -Le 8 août 1726, Me Louis Féron, pbrë, curé du Breuil et pourvu de la cure de St-Ouen de Brachy, diocèse de Rouen, remet purement et simplement led. bénéfice de Brachy entre les mains de Mr. l’abbé de Lisle-Dieu qui en est patron présentateur. Fait au Breuil, en présence de Me. Louis Leprestre, vicaire du lieu.

1317. -Le 7 janv. 1733, la nomination à la cure de St-Germain du Breuil appartenant au seig. du lieu, noble dame Jeanne-Philippe Bence, dame et patronne du Breuil, vve. de Mesr. Claude de Lafond,cons. du roy en ses conseils, Me.des requêtes honoraire de son hôtel, demeurant à Paris, rue de la Seine, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Louis Féron, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Forgeant, pbrë du diocèse de Lx et vicaire du Breuil. Fait et passé à Paris.
Le 12 janv. 1733, le seig. évêque donne aud. sr. Forgeant la collation dud. bénéfice.

Le 18 janv. 1733, le sr. Forgeant prend possession de la cure du Breuil, en présence de Richard-Louis Féron et de Jean Féron, marchands, demeurant à Maisoncelles-Pelvey, diocèse de Bayeux, et autres témoins.

4. -Le 8 sept. 1734, la nomination à la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, dame Marie-Anne-Louise-Céleste de la Rivière, Vve de Mesr. Claude-Adrien de Lafond, chev., seig. de la Ferté, de la Beuvrière, Limery et autres lieux, marquis de Paudy, cons. du roy en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son Hôtel, au nom et comme tutrice de Me. Charles-Jean de Lafond, chev. son fils mineur, seul et unique héritier et légataire universel de dame Jeanne-Philippe Bence, son aïeule paternelle, lad. dame de Lafond, demeurant rue d’Enfer, à Paris, nomme à Lad. cure du Breuil, vacante par la mort de Me. Pierre Forgeant, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-Julien Meheust, pbrë du diocèse de St-Brieuc. Fait à Paris, en l’hôtel de lad. dame de Lafond.
Le 10 nov. 1734, le seig. évêque donne aud. sr. Meheust la collation dud. bénéfice.
Le 11 nov. 1734, le sr. Meheust prend possession de la cure de St-Germain du Breuil, en présence de Me. François Delataille, pbrë, desservant lad. parr., et autres témoins du lieu.

61.-Le 1er mars 1735, Jean Lichey, marchand, de la parr. du Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Baptiste Lachey, acolyte de la parr, de Norolles, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé au château du Breuil.

89 -Le 8 avril 1735, la nomination à la cure de St-Germain du Breuil appartenant au seig. du lieu, le roy, à cause de la garde-noble des enfants mineurs du sr. De Lafond, nomme à cette cure, vacante par la mort du sr. Forgeant, dernier titulaire, la personne de Me. Julien Meheust, pbrë du diocèse de St Brieuc.
Le 3 juin 1735, le seig. évêque donne aud. sr. Meheust la collation dud. bénéfice.
Le 4 juin 1735, le sr. Meheust prend possession de la cure du Breuil, en présence de Me. François Delataille, pbrë, desservant lad. pair., et autres habitants du lieu.

332. -Le 36 oct. 1738, Robert Le Rat, fils de Pierre et de Marie Lampérière, de la parr. Du Breuil, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.
Le 30 mars 1743, il est ordonné prêtre par Mgr. Charles-Alexandre Le Filleul de la Chapelle, évêque et comte de Vabre, faisant l’ordination générale dans l’église N.-D. d’Orbec.

202. -Le 29 juillet 1744, Me. Robert Menard, acolyte de la parr, du Breuil, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie Me. Michel-Louis Rioult, Esc. garde de la porte du roy, seig. et patron du Breuil, St-Pierre des-Prés et autres lieux, demeurant en son château du Breuil, et par Me. Robert Le Rat, pbrë, vicaire de lad. parr. du Breuil.

Curés.-P. Noncher -L. Féron -P. Forgeant -Ja-Jt. Meheust.
Vicaires.-S. Leprestre, XV. 46, 153. -P. Forgeant -Jq. Bazin.
Prêtre desservant. -F. de la Taille.
Clercs. -J.-B. Lachey -R. Menard – R. Le Rat.
Patron.-Le seigneur du lieu. -J.-Ph. Bence, Vve de Lafond – M.A. de la Rivière, Vve. de Lafond -Le roy(ob tulelam).
Seigneurs et notables. -C. de Chambon –Ph. Jouen Jq Le Mire -M.-L. Rioult.

314. -Le 28 mai 1758, la nomination à la cure de St-Germain du Breuil appartenant au roy à cause du litige élevé entre les patrons, Sa Majesté nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jean-Julien Meheust, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. François-Robert Oriot, pbfë du diocèse de Lx. Donné à Versailles.
Le 3 juill. 1758, le seig. évêque donne aud. sr. Oriot la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. Oriot prend possession de la cure du Breuil.
Le 8 juill. 1758, la nomination à la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, Mesr. Michel-Louis Rioult, seig. et patron du Breuil, de St- Pierre-des-Prés et autres lieux, nomme à lad. cure, vacante par la mort du sr.Meheust, dernier titulaire, la personne de Mesr. François-René de Souvigny, pbfë, curé de St- Martin de Champaubert, diocèse de Séez. Fait et passé à Lx.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. sr.de Souvigny la collation dud. bénéfice.
Le lendemain, le sr. de Souvigny prend possession de la cure du Breuil.

23. -Le 28 déc. 1758, la nomination a la cure du Breuil appartenant au seig. du lieu, Msr. Michel-Louis Rioult, seig. et patron du Breuil, St-Pierre-des-Prés, et autres lieux, agissant en sa qualité de patron et aussi en qualité de cessionnaire des droits du roy, suivant les lettres de sortie de garde royale à lui accordées par Sa Majesté, le 29 novembre dernier, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jean-Julien .Maheut, pbre, dernier titulaire, la personne de Msr. François-René de Souvigny, pbfë, curé de St-Martin de Champaubert, diocèse de Séez, et ce sans déroger a la nomination dud. Sr. de Souvigny, précédemment faite à lad. cure par led. seig. du Breuil.
Le 28 décembre 1758, le seig. évêque donne aud. sr.de Souvigny la collation dud. bénéfice.
Le 20 déc. 1758, le sr. de Souvigny prend possession de la cure du Breuil, déclarant aussi que par cet acte il n’entend en rien déroger aux droits qu’il a acquis par sa prise de possession antérieurement faite, mais plutôt confirmer ces mêmes droits. Fait et passé en l’église du Breuil, en présence de Me. François Dubois, pbfë, desservant lad. parr.et autres témoins.

324.-Le 18 févr. 1759, la nomination à la cure de St-Germain du Breuil appartenant au seig. du lieu, mais celui-ci ne s’étant pas fait relever de sa garde-noble, le roy nomme aud. bénéfice, vacant par la mort du sr. Maheust, dernier titulaire, la personne de Me. François-Robert Oriot, pbrë du diocèse de Lx.

114. -Le 31 juill. 1761, vu l’attestation du sr. Oriot, pbrë, curé du Breuil, dispense de bans pour le mariage de Marie-Marguerite Geneviève Le Garand.

162. -Le 1er juin 1769, la nomination à la chapelle de St-Pierre des Prés, située en la parr, du Breuil, appartenant au seig. du lieu, Mesr. Michel-Louis Rioult, seig. et patron du Breuil et de St-Pierre des Prés, nomme a lad. chapelle, vacante par la mort de Me. Pierre Jorron, curé du Thil, diocèse de Rouen, et dernier titulaire, la personne de Me. François-René de Souvigny, pbrë, curé de Champaubert, diocèse de Séez. Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, en la maison de Me. Marc-François Gondouin, ancien cons. du roy, échevin de lad. ville de Lx.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. sr. de Souvigny la collation dud. bénéfice.
Le 15 juin 1769, le sr. de Souvigny prend possession de la chapelle St-Pierre des Prés « par la libre entrée en lad. chapelle, prière à Dieu en icelle, toucher des vestiges et murailles qui font l’enceinte de lad. chapelle. »

Curés. -J.-J. Meheust – F.-R. de Souvigny – F.R. Oriot.
Vicaires.-Vattier -Decourdemanche.
Prêtre desservant. -F. Dubois.
Patron. -Le roy – Le seigneur du lieu. – M.L Rioult.
Notables. -P. Jouen -M.-T Quesney.
Chapelle Saint-Pierre des Prés. – Chapelain.-P. Jorron -F.-R. de Souvigny – Le seigneur du lieu.- M.-L. Rioult.

346. — Le 9 mai 1774, la nomination à la chapelle de St-Pierre des Prés, en la pair, du Breuil, appartenant au seig. du lieu, Mesr. Michel-Louis Rioult, chev. seig. et patron du Breuil et de St-Pierre des Prés, nomme à lad. chapelle, vacante parla mort de Mesr. de Souvigny, pbrë, curé de Champaubert, diocèse de Séez, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Cauchie, diacre du diocèse de Rouen. Fait et passé à Lx.
Le même jour, le seig. évêque donne aud. sr. Cauchie la collation dud. bénéfice. Donné au château des Loges. en présence de Me. Pierre Lefrançois et de Jean-Baptiste Manson, pbrës, vicaires de la Cathédrale.
Le 19 mai 1774, le sr. Cauchie prend possession de la chapelle des Prés « par la libre entrée sur la place où était cy-devant bâtie lad. chapelle, prière à genoux sur icelle place, toucher des débris et d’un reste de la muraille », en présence de plusieurs personnes du pays.

25. — Le 31 Décembre 1776, Me. François-Robert Oriot, curé du Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de Me. Jean-Baptiste Renier, acolyte de Lad. parr. afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Faite! passé au manoir presbytéral du Breuil par le ministère de Me. André-Adrien Picquot. notaire aud. lieu, en présence rie Me. Jean Jullien, vicaire d’icelle parr, et autres témoins.

267 — Le 28 juillet 1782, Jean-Pierre Pitraye, marchand, demeurant au Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me. Jean-Pierre Pitraye, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre, nommée le Perré, située en la parr. du Breuil et bornée, d’un côté, par le chemin du Torquesne à Pont-l’Evêque et, d’un bout, le chemin du Breuil à St-Hymer. Fait et passé au Breuil.

Le 14 avril 1786, reçurent la tonsure et les ordres mineurs :
François Hanton, fils de François et de Marie-Elisabeth Mignot, de la pair, du Breuil.

Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat:
François Hauton, acolyte de la parr. du Breuil.

94. — Le 17 févr. 1788, dam Mario Crémond, Vve de François Mignot, demeurant au Breuil, constitue 150 livres de rente en faveur de son petit-fils, Me François Hauton (I), acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur trois pièces de terre, sises au Breuil ; la 1 ère en cour et plant, une maison à demeurer dessus étant, était bornée, d’un côté, par M. Bouteiller, vicaire du Breuil, et, d’un bout, par l’ancien chemin de Lx à Pont-l’Evêque; la 2-ème se nommait les Coutures et la 3-ème le Champ-Boullay. (les deux dernières se trouvaient dans le voisinage de la première qui elle-même devait être à peu près vis-à-vis la porte principal de l’église du Breuil, ou un peu plus loin vers le nord.) Fait et passé au Breuil, par le ministère de Me Jacques-François-Joseph Ferey, notaire du roy aud. lieu.
Led. Sr acolyte fut représenté dans cet acte par son père, François Hauton, marchand, demeurant en lad. parr. du Breuil. (V. 47.)

(I) Mr Hauton, né au Breuil près Lisieux le 31 janvier 1767 se trouvait parmi les diacres dont le supérieur du séminaire remit les noms à la municipalité en 1791. Il fut ordonné prêtre par Claude Fauchet et presque aussitôt après fut .?. cure constitutionnel de de St.Aubin sur Algot. Pendant toute la tourmente, il resta dans le presbytère dont il s’était fait l’acquéreur et ne fut jamais troublé par les révolutionnaires qui, du reste, ne s’attaquaient que bien rarement aux prêtres assermentés. Il remplit les fonctions de maire jusqu’en 1793; mais à cette époque il dut cesser et les fonctions de maire et les fonctions de curé. On demanda alors aux curés constitutionnels de renoncer à l’état ecclésiastique: M.Hauton se soumit; mais il ne tarda pas longtemps à reprendre le ministère paroissial. Dès l’an VI il faisait des inhumations religieuses à St.Aubin, ce qui ne se voyait nulle part dans notre pays. En 1802, il rétracta ses serments et fit sa soumission à l’évêque de Bayeux qui légitima sa présence à Saint Aubin. Mr Hauton y mourut subitement le 10 septembre 1834, et ses paroissiens le pleurèrent comme un père. (Liste des élèves du séminaire de Lx 1791.- Arch de la mairie et de l’église de St-Aubin.

39. — Le 7 mars 1789, Mr François Hauton, sous-diacre de la parr du Breuil, est ordonné diacre.

61 – Le 3 nov. 1789, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Pierre de Philippes, chevalier de Beaumont, officier d’infanterie, capitaine aide-major de la milice nationale de Lx, originaire de La parr. de Percy, diocèse de Séez, et demeurant à Lx, parr. St-Jacques, fils de Mesr François-Thimothée de Philippes de Beaumont et de .?. noble dame Louise-Marguerite de Piquot, d’une part, et de deml. Rioult de Victot, fille de feu Mesr Michel Louis Rioult, chev, seig. et patron du Breuil, et de feue noble dame Françoise Marguerite Gondouin, originaire de lad. parr, du Breuil et demeurant aussi en celle de St. Jacques de Lx depuis huit mois.

LE BREUIL. (St.Germain)
Curé. — F. R. Oriot – 1759-1787
Vicaires. —J. Julien-J-L. Bouteiller.
Prêtres de la paroisse. — R. Menard – J.-P. Pitrais,
Clercs. — J.-B. Renier — J.-P. Pitrais — F.Hauton.
Seigneurs et notables.— L. Rioult du Breuil- J.F.-Jh Férey.

PAROISSE DU BREUIL.
64. Guillaume de Bouquetot, Sr. du lieu ; François, Sr. de Rabu, et Guillaume, Sr. de Caucainvilliers, ont baillé ensemble leur généalogie et extraction de noblesse, commençante à Mre. Guillaume de Bouquetot, chevalier, vivant en 1441, le vendredi la Saint-Martin d’été, duquel ils ont fourni leur descente de père à fils, par plusieurs degrés de consanguinité, selon qu’il appert par leur généalogie, et lettres par eux produites, dont la copie est demeurée au greffe. V. les nos 258, 272.

1463
Recherche de Montfaut
p. 22 LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.

NOBLES PERSONNES : Sergenterie de Moyaux
43. Mre Jean de Bouquetot, cher, le Breuil,
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1513, 28 janvier – Norolles
Jehan Bense (Bence) et Jehanne, sa femme, de Saint-Germain de Lisieux, vendent à Jehan Tillaye, du Breuil, une pièce de terre, contenant treize perques, sise à Norolles, jouxte d’un côté led. Tillaye à cause de sa femme d’autre côté Michault Esnault, d’un bout Jehan Esnault. La vente faite pour 37 sols six deniers
= Arch. SHL. 9F Deville.

1537, 21 avril – Prêtreville
Vente par Guillaume de Boucquetot, seigneur du Breuil, à Maître Henri Macquefer, avocat en cour laye et bourgeois de Lisieux, du fief, terre et seigneurie d’Auge, à Prêtreville et Saint-Germain-de-Livet, moyennant 250 livres tournois et 12 livres de vin.
Passé audit Lisieux, en l’Hôtellerie du Cheval Blanc.
= Tabell. Lisieux. Cf. copie: 9 FB. 3.- Fonds Et. Deville. Notes et documents. Environs de Lisieux.

1540
RECHERCHE DES NOBLES DE L’ELECTION de LISIEUX
faite en 1540…

Beuvillers
126.- Thomas Osmond, Sr du dit lieu p. 51. de Beufvilliers, et Jean, Sr de Malicorne et de Marolle, son frère, ont baillé leur généalogie, justifiée par plusieurs lettres, chartes et écritures ; la 1re desquelles, du 15 décembre 1390 est sur le nom de Jean Osmond, leur trisayeul, seigneur de la Roque, du Mesnil-Eudes, du Castellier, Creuly, Ofey, marié à damoiselle Jeanne, soeur de Mre Marin de Bouquetot, chev, Sr du Breuil, duquel ils ont dit fournir leur descente « , cité par
LABBEY de LA ROQUE.- Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election, Caen, Poisson, 1827, In-8°, 170 p.

1770, juillet – Le Pin-en-Lieuvin, Le Breuil-en-Auge
Par devant Jean Baptiste… garde note du Roy au Bailliage d’Orbec pour le siège de Blangy, Furent présent Jaques Guesnel, journalier fils et héritier de pierre qui était fils de Louis demeurant en la paroisse du Pin, Lequel, instance et requête de Catherine Toutain veuve de Thomas Gossey fille et héritière de feu Adrien qui avoit Epouzé Françoise Quesnel soeur dudit louis demeurant en la paroisse du Breuil, a reconnu être tenu, sujet, obligé faire et payer au vingt neuf juin de chaque année à ladite veuve Gossey ce acceptante, une partie de soixante sols de rente dotale devenue foncière en laquelle ledit Louis Quesnel se seroit constitué et obligé envers ladite Françoise Quesnel pour sa légitime en mariage avenant sur les successions de leurs père et mère, par contrat passé devant Jouen notaire au Breuil vingt neuf décembre mil sept cent vingt deux…
= M.C. pièce mutilée servant de couverture à l’Abrégé / de l’Histoire / Sainte / Par demandes et par réponses / Pour faciliter à ceux qui instruisent les Jeunes / Gens, les moyens de leur inspirer de bonne / heure des sentiments chrétiens, et d’établir / solidement dans leur esprit les vérités de notre sainte Religion./ Nouvelle édition./ Lisieux./ A la Librairie Religieuse et Classique / de J.J. Pigeon,/ Rue Grand’Rue, n° 63 / 1845./ in-32°, XI – 128 p., front.  » Le Déluge  »

Recherche de Montfaut 1463
Messire Jean de Bouquetot, chevalier, du Breuil (p.24 Ed L’Abbey)

L’abbé de St Wandrille, payait pour les biens qu’il avait au Breuil 33 livres de décimes, mais on ne voit pas qu’il ait possédé aucun manoir ni aucun fief important bien qu’il fut tenu au service militaire.

Monstres du Bailliage d’Evreux
Monseigneur Richart Malortu (Malortie) chevalier détenu prisonnier en Englesterre, seigneur d’un fief assis à Brésvedent, un autre à Fontaine et du fief du Breuil

L’abbaye de St Wandrille au diocèse de Rouen, possédait dans la paroisse du Breuil des terres pour lesquelles elle payait, d’après les Pouillés, 33 livres de décimes Quoiqu’on ne connaisse aucun manoir qui ait pu leur appartenir, toujours est-il que ces terres devaient être un fief noble puisque l’abbaye était tenue au service militaire. Ainsi on trouve dans les Montres du Baillaige d’Evreux de 1469 que « Denys Jehan Hamel pour lui et procureur des autres religieux, abbé et couvent de St Wandrille, se présenta disant que Monseigneur Jehan de Bouquetot, chevalier, seigneur du Breuil, estoit subgiet et les acquitter du service en guay, ils étaient subgiets et pour ce que ledit chevaleir n’estoit présent ; icelui procureur présenta pour faire ledit service Pierre Salmon en abillement de homme d’armes, accompaignié de deux brigandines, vougiers et ung varllet, à quatre chevaulx ; prostestant icelui procureur oudit nom avoir récompense sur ledit chevalier » (Montres du Bailliage d’Evreux en 1469 p37)

– p.12 – 1 mai 154…
Vente faite par Jehan VOYSIN de la paroisse de MONTEILLE à Noble Homme Rouend (?) MOREL, sieur du BREUIL et du TEILLEUL, d’une pièce de terre située au BREUIL, celle du POERIER et dépendant de la sieurie du BREUIL.

– p.15 – 4 juin 1548
Rouen MOREL escuyer s’est présenté devant Vincent EUDE et a dit avoir acquis de Guillaume de FALAIZE et de sa femme le fief du BREUIL tenu du Roy à cause de sa vicomté de FALAIZE par 28e de fief par devant de SAINT-LAURENS.

p.17 – 28 mai 1570
Echange fait par Rouend CAPPEL bourgeois de MEZIDON, avec Gaston CHILLARD, de la paroisse de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS de :
– une pièce de terre en pré assise en la paroisse du BREUIL près le HAMELET. Réserve de la jouissance pour 3 mois au bénéfice du Noble Homme Maistre Georges DELESPEE, sieur de la BRIERE. – contre un herbage assis en la paroisse de BLANGY.
(NDLR : s’agit-il du Breuil en Auge ou du Breuil sur Dives ?)

– p.18 – 26 novembre 1571
Vente par Honorable Homme Gaston CHILLARD de SAINT-PHILLIBERT-DES-CHAMPS à Noble Homme Georges de LESPEE absent, stipulé par damoiselle Gonffine NEEL, sa femme, d’une pièce de terre en pré située en la paroisse du BREUIL, près SAINTE-BARBE-EN-AUGE bornée en partie par la commune du dit lieu et d’un bout de la rivière de DYVE.
Témoins : Noble Homme François NEEL, sieur DESCORCHEVILLE et un autre.p.19 – 30 juin 1574
Vente d’un pré faite à Noble Homme Jehan MOREL sieur du BREUIL et de la Cour BONNET par Maistre Georges de LESPEE, escuyer, sieur de LA BRUYERE lequel reçoit pour partie du paiement une obligation souscrite par son fils Ollivier de LESPEE à cause du fermage de grains pour la dîme du BREUIL que Bercherand AUZEREY avait sous baillée au dit Ollivier.

p.20 – 4 novembre 1578
Vente faite par Georges de LESPEE escuyer de la paroisse du BREUIL, à Noble Homme Jehan MOREL seigneur du BREUIL de la CORBONNET DAUMESNIL et vicomte de FALAIZE, de diverses pièces de terre situées en la dite paroisse et seigneurie du BREUIL.
Témoins : Maistre Guillaume BLANCHARD escuyer et deux autres.

p. 53 – 2 décembre 1653
Vente par Pierre ESTIENNE de la paroisse du BREUIL, à Messire Pierre de CAUVIGNY, chevalier seigneur de BERNIERES et du BREUIL, de cours et maisons sises en la dite paroisse du BREUIL tenues de la seigneurie du BREUIL.

Devant les notaires de LISIEUX, comparaissent :
-Claude de FRANCQUEVILLE, escuyer, sieur de la VALLEE et Damoiselle Jacqueline de BONNEVILLE, son épouse,
– Jacques et Jean de FRANCQUEVILLE, frères, escuyers, leurs enfants, demeurant en la paroisse de GLOS, d’une part
et d’autre part :
– Jean LE MICHAULT, escuyer, sieur de BOEUFVILLERS et du VAL-DURAND, et Damoiselle Marguerite PARFAICT, son épouse,
– Guillaume LE MICHAULT, escuyer et Damoiselle Françoise LE MICHAULT, frère et soeur, leurs enfants, demeurant en leur manoir seigneurial dudit lieu de BOEUFVILLER
réglant les conditions de mariage entre Jacques de FRANCQUEVILLE, escuyer, et Damoiselle Françoise LE MICHAULT

La mariée a en dot l’herbage de Michault comptant 3 acres situé à GLOS près de la vallée sur la rivière, tenue de la baronnie de GLOS et de la sieurie du COQ en partie, plus 4500 livres tournois, plus les meubles suivants :
– une robe de moire, une jupe de satin avec passement d’or, une jupe à fleurs à mettre dessous, un autre habit complet avec passement d’or, 2 mouchoirs de passement de Flandres, 2 fils de perles, 1 croix de diamants, 1 Saint Esprit de diamants, 1 montre d’or, 1 tapisserie de Rouen, 1 lit complet, 12 chaises et tabourets de tapisserie, tapis, de même le lict, landiers, coffres ou armoires, un petit coffre de tapisserie, 2 toilettes de…, 6 draps de fin lin de 3lez, 18 draps de rouge lin, 2 douzaines de draps de chambre, 2 douzaines de draps d’étoupe, 1 douzaine…, 6 douzaines de serviettes de lin, 1 douzaine de nappes de chanvre, 6 douzaines de serviettes de chanvre, 1 douzaine de chemises, etc. le tout estimé à 1200 livres.
Les mariés feront leur demeure à la VALLEE.
Fait le 2 décembre 1653.Présents : Guillaume LE MICHAULT, escuyer sieur de BOEUFVILLERS, fils ainé dudit sieur du VAL-DURAND, et René LE MICHAULT second fils
Ont signé : LE MICHAULT, Jacques de FRANCQUEVILLE, de FRANCQUEVILLE, Françoise LE MICHAULT, Marguerite PARFAICT, LE MICHAULT, F.de FRANCQUEVILLE, J. LEBOTTEY, BONNEVILLE, BONNECHOSE, Reney MICHAULT.

La grosse notariée est datée du 14 décembre 1653, présents Maître Charles DUBOIS, prêtre de BOEUFVILLER, et deux autres.
A la suite en date du 24 janvier 1654, intervention de Maître Louis de FRANCQUEVILLE escuyer, prêtre curé de DESANCHENITTE (?) diocèse de CHARTRES, fils ainé dudit sieur Claude de FRANCQUEVILLE et frère dudit Jacques, et de Maître René LE MICHAULT, fils du sieur de BOEUFVILLER.

P.63 – 28 juillet 1673
Subrogation de biens décrétés sur un nommé du CHEMIN du BREUIL à la requête de Damoiselle Hellainne de MOREL veuve de Maistre Nicollas LEMAIGNEN vivant escuyer, sieur de BRETHEVILLE, faite par un sieur BOURGET au profit de Messire Louis François de CAUVIGNY, chevalier seigneur du BREUIL et de CLINCHAMP, représenté par Messire Anthoine de BEAUREPAIRE, chevalier seigneur et chastelain de PONT, de JORD et de PIERREFITTE.

– dans propriétés de Pierre THIRON : page 4.
Le Breuil et Norolles
Se composent de 7 corps de logis. La cour relevait partie de Fauguernon, partie de la sieurie du Breuil parce qu’il y en avait une partie sur la paroisse de Norolles et l’autre sur le Breuil.
Une pièce nommée le Champ Cordier relevait de la sieurie de Mallou.
La plupart de ces pièces de terre étaient sur la Rue tendant du Bois du Nieux au grand chemin de Lisieux et sur un autre allant de l’Eglise du Breuil à celle de Norolles appelé dans les viels titres le Chemin ces Carrières
Une pièce dépendait de la Chatellerie de Fauguernon dans la vavasserie de la Monteillerie.
L’une d’elles était bornée par le bois du Nieux.
Il n’est point indiqué de contenance totale mais le nombre de pièces de terre est assez considérable.

Le Lieu du Vivier
Cette terre est située également au Breuil sur le Grand chemin de Lisieux en seule pièce avec 2 bâtiments et un vivier carré dépendant de la terre du Breuil.
Plusieurs pièces y furent jointes dont l’une relevait partie du Breuil partie du fief Becquet
Un labour non loin du Bois du Nieux était borné par Robert le Cannellier (?) sieur des Vaulx.
Le Bois du Nieux était une aînesse de la chatellerie de Fauguernon sur la paroisse de Saint-Philbert-des-Champs.

Héritages assis en la praie (?) du Breuil au nombre de 11 pièces relevant de la seigneurie du Breuil et contenant 5 acres et 3 vergées.
Il faut en excepté de petites parcelles relevant de Mallou et le seigneurie de Saint-Pierre (ne regarde la praye mais d’autres terres du Breuil)
d° page 6 :
Deux pièces de terre situées à Saint-Philbert du dixmage d’Escorcheville relevant de la sieurie du Bois Ravenot en l’aînesse à la Regniére.
Le Poirier Honoret relevant de la sieurie de Saint-Pierre paroisse de Norolles en partie et en partie de la sieurie de Cormeilles.
La pièces des Coutures de Cormeilles sur le chemin de l’Eglise de Norolles à celle de Saint-Philbert, dépendant de la chatellerie de Fauguernon.
Le Pommier de Bourgogne paroisse de Norolles près du domaine non fieffé de la Touraille; dépendant le sieurie de Cormeilles.
Le Tiers d’Acre et la pièce Montfort relevaient pareillement de la sieurie de Cormeilles appartenant à la damoiselle de la Belletière.
Récapitulation du Breuil
Ainesse Gaulthier Toustain
12 pièces contenant 19 acres 1/2 22 perches 15 piedz

-dans LISTE DE NOTAIRES :
LE BREUIL
1681 – Architriclin Noucher et Jean Millet gardes-nottes pour le Roy au siège du Breuil

L’électricité comme force motrice – Th.Du Moncel, Frank Geraldy.

A la blanchisserie du Breuil-en-Auge, près Lisieux, dont le propriétaire est M. Duchesne-Fournet, on emploie l’électricité au ramassage des toiles.
M. Dupuy, ingénieur de cette maison, a fait installer en tête des prairies un petit chemin de fer. Le train qui roule sur cette voie comprend d’abord deux fourgons. Le premier renferme des accumulateurs électriques du système Faure. Derrière lui vient le fourgon qui renferme le moteur.

A.N. Latin, 16738, n° 3. – FAUROUX M. 1961, n°55, p.176
1025-1026 – Le Breuil-en-Auge, Ticheville
Richard II et Richard III souscrivent la charte par laquelle une certaine Imma entrant en religion, donne à Saint Wandrille les deux domaines de Ticheville et Breuil-en-Auge, situés sur la Touques et la Croisille, sur le Lesme.
« … duas villas super Tolcam fluvium sitas, quarum una vocatur Tegisvilla et Broil altera, cum molendinis et pratis, nemoribus et omnibus earum appendiciis ».
+ LOT, Etudes critiques sur ‘abbaye de Saint-Wandrille, p. 50; E.-G. LEONARD, « Les plus anciennes chartes originales d’histoire normande ou anglaise de la Bibliothèque Nationale », Normannia, 8, 4-1935, pp. 427-493 (mauvaise attribution géographique)

Annuaire des cinq départements de l’ancienne Normandie 1850.
M. Chauvel aîné, de Lisieux, a établi, au Breuil, une filature de lin. Il a créé, en 1835, dans la même commune, un établissement pour la mouture des grains. Il occupait 200 ouvriers, avant la révolution de 1848.

3 – Archives ShL:

Inventaire des enveloppes.
– Enveloppe n° 153 Don de Mr de Russé – août 2011 E. Perier (Charbons en tous genres) au Breuil en Auge.
– Enveloppe n° 236 Don de Mr Catherine (janvier 2012) Etiquettes du Calvados du Pays d’Auge (Bizouard du Breuil)

Carnets Arthème Pannier numérisés
2 – Documents et notes : NE 12.1 – 1er carton « Communes ». Breuil en Auge.

Fonds PUCHOT Charles NE 15
8 – Notes PUCHOTS – Le Breuil arrd Pont-l’Evêque

NOTES sur 25 F – Fonds LEMETAYER-DESPLANCHES
13/08/1843 voyage de Trouville, route de Lisieux à Pont l’Evêque Le Breuil usine à usage de moulin, nouvelles constructions, maisons de M. Labigne et de M. Bunel, coucher de soleil (quatre feuilles –

FONDS 1F:
1F622: XIIe siècle: lettres patentes portant érection de fief en faveur Charles de Parey sieur de la Monteillerie (le Breuil-en-Auge?)
-après 1630 : succession de Pierre Feullet : Le Breuil en Auge.

1F713 : 28 novembre 1780 : gabares sur la Touques, obstruction de la rivière par M. Rioult au Breuil en Auge.

FONDS BOUDARD :
2FA212 : 1775-1780 : quittances de François DAVID demeurant au Breuil.

IMPRIMES :
I J 12 : Mémoire pour valoir des moyens des griefs et moyens d’appel que donnent devant nos seigneurs du Parlement de Rouen J.R.J.G. de Mauduit, chevalier, seigneur de la Rosière etc.… le 7 mars 1785 contre J. Lebailly, marchand.
(Il est question d’une déviation du cours de la Touques dans la paroisse du Breuil en Auge et du rétrécissement de la rivière, d’où l’échouage d’une gabare)

LES BULLETINS SHL.
– Numéro 46, juin 2000 .
Jeanne Gonçalvez – La charité de confrérie du Breuil-en-Auge.
– Numéro 62, Avril 2007.
Raymond Raveaux – Salon du livre : Château du Breuil-en-Auge 20 mai 2007.

Archives NEDELEC Bibliographies..
6.55. -1- Jambu Jérôme Raconte le Breuil-en-Auge

Archives NEDELEC Communes.
Com.10 Le Breuil-en -Auge

Fonds Etienne Deville – Carton n° 04
C4/17 – Divers :Carte de correspondant de M. Etienne Deville.
Fiches manuscrites sur, Bernay, Norolles (église et château Malou) Le Breuil, Ouilly-du-Houlley, Firfol.

Charles VASSEUR : « Doyenné de Touques ».

LE BREUIL – Ecclesia de Brolio – Broil – Le Breuil sus Touques
voir :
Bence, seigneur du Breuil – MSS anonyme p.23.
Bulletin Monumental 1862 p.552
Extraits de la Ste Historique de Lisieux 46-112
– Election de Lisieux – sergenterie de Moyaux – 211 feux.
Sous l’invocation de St Germain
– Patronage 14e, 16e et 18e : dominus loci
– Capella de Brolia – Cap.S. Petri des Prais intra metas Parrochiae du Breuil
– Sous l’invocation de Notre-Dame
– Patronage 14e, 16e et 18e : dominus loci

Insinuations

Descriptions de l’église des 18 juin 1853 et 14 juin 1860
Dans la description de 1853 on relève qu’il existe un vitrail dans lequel est un donateur pieusement agenouillé portant l’aumusse de chanoine et un écusson de gueules aux deux faces d’or au franc quartier d’hermine et en-dessous dans un cartouche carré : F. de Bouquetot
S’il faut en croitre Gilles de La Roque cette famille de Bouquetot serait une branche de la fameuse maison d’Harcourt. Quoiqu’il en soit on ne la trouve pas en possession de la terre du Breuil avant le 15e siècle. Le plus ancien personnage que les généalogies mentionnent comme seigneur du Breuil est Martin de Bouquetot, qui avait épousé Jeanne de Grengues, son fils Girard, fut aussi seigneur du Breuil, sa femme se nommait Perette de Saunoy, après eux vient Jean de Bouquetot, mari de Louise Lescot, fille héritière de Jean Lescot, seigneur de Rabu, qui vivait en 1434. Jean eut une fille Philippe épouse en secondes noces de Gilles de Nollent-St Contest, seigneur d’Eschauffour en Auge. Son fils Guillaume, qui possédait aussi Rabu du chef de sa mère, eut de Catherine d’Angerville, trois fils, Guillaume, François et Jean, qui produisirent leurs preuves de noblesse devant les Elus de Lisieux en 1540, et une fille Claude, qui épousa le 5 février 1552 Jean le Sens, seigneur de Morsan.
Guillaume était seigneur du Breuil, Jean, seigneur de Coquainvilliers, paroisse limitrophe et François seigneur de Rabu. Le document peut donc donner une date aux vitraux qui accompagnaient l’écusson et le nom du donateur.

Description des cloches
1ere cloche : En l’an 1819 j’ai été bénite par Monsieur Bernièrre, curé du Breuil, nommée St Germain par Noble Dame Louise Marie Madeleine Adrienne Lucas, veuve de Messire Marc Antoine Philémon Jacques Le Mercier, chevalier de l’Ordre royal de St Louis, accompagnée de Messire Jérôme François Rioult, écuyer. FG Gohier, C Roger : marguilliers. JP Gobillet maire.
Louis Maire et Pierre Cartenet, père et fils fondeurs.

2e cloche : En l’an 1819 j’ai été bénite par Monsieur Bernièrre, curé du Breuil, nommée Alexandre Emilie par Noble Dame Claire Emilie Lebourg, épouse de Messire Rioult, écuyer, accompagnée de Messire Alexandre Gontrand Lespéron, écuyer, sieur d’Amfreville. FG Gohier, C Roger, marguilliers. JP Gobillet, maire.
Cloche d’Escorcheville
L’an 1743, j’ai été bénite par Maistre Nicolas Bazin, curé de ce lieu, et nommée par Madame la Marquise de Nery et Monsieur le Marquis de Néry …… et héritier de feu Monsieur le Marquis de Pierrecourt de Pre….. seigneur et patron de Corcheville et autres lieux.

Description du château où on peut lire..
On a vu la famille de Bouquetot en possession du fief du Breuil pendant les 15e et 16e siècle. Elle s’éteignit vers 1600 dans la personne de Jean III de Bouquetot, seigneur de Rabu et du Breuil, mort sans héritier mâle et dont les deux filles, Guyonne et Louise épousèrent deux membres de l’ancienne et illustre famille de Chaumont-Quitry ; mais rien n’indique que ses filles se soient partagé ses terres. Il paraît plus vraisemblable de croire qu’elles ont été aliénées. Quoiqu’il en soit Guillaume de Bonnechose, gouverneur de la ville de Lisieux en 1568 se disait seigneur du Breuil. Plus tard on trouve dans un mémoire … d’un habitant de Lisieux la mention « le 26 du mois d’octobre 1696 Maistre Adrien Bence, conseiller secrétaire du Roy, seigneur du Breuil, d’Ouillye etc., mourut âgé de 73 ans en son manoir du Breuil. On le tenait riche de plus de 100000 livres de rente. Il était originaire de Lisieux. »
La Branche aînée des Bouquetot s’éteignit après 1600 dans la personne de Jean III de Bouquetot seigneur de Rabu et du Breuil, mort sans héritier mâle. Une autre branche fixée au Mesnil-Tison, élection de Pont l’Evêque, fut maintenue dans sa noblesse ancienne le 10 septembre 1668. Mais à cette époque la maison de Bouquetot n’avait plus de droits sur la paroisse qui lui avait donné son nom.

Noble Dame Esther d’Orbec, dame et baronne dudit Orbec, veuve de feu Messire Jehan de Bouquetot, vivant chevalier, sieur du Breuil – 20 octobre 1612-13 novembre 1612 et 2 mars 1613.

Damoiselles Louise et J…. dictes de Bouquetot, sœurs, filles et héritières du feu seigneur du Breuil, demeurant audit Bienfaite.- 16 décembre 1628.

18 octobre 1612 – Jean de Bouquetot, décédé, qualifié chevalier de l’Ordre du Roy, seigneur du Breuil.

1602, 9 mars – Prêtreville
Damoiselle Madeleine de Bonnechose, dame du Breuil, vend à Michel Le Mire, sieur Delannoy, maître des grosses forges de Putanges, une pièce de terre en pré, à Prêtreville.
= Arch. SHL. 9F. Fonds Et. Deville. Dossier Prêtreville. Papier.

1604 – 22 juillet – Formentin
Demoiselle Marie de Camigny veuve de noble homme Jehan Lambert, sieur de Formentin, reconnaît avoir reçu de Gilles de Giverville, sieur du Breuil, le franchissement d’une rente
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Dossier Formentin – Minute, papier, 2ff.

Après 1630
Archives SHL : 1F622 : XIIe siècle : lettres patentes portant érection de fief en faveur Charles de Parey sieur de la Monteillerie (le Breuil en Auge ?)
– après 1630 : succession de Pierre Feullet : Le Breuil en Auge.

Chapelle St Pierre des Prais.
Les archives de l’Hospice contiennent quelques documents relatifs à cette chapelle. Le premier est une collation donnée par le vicaire général de Monseigneur de Matignon, le 14 juin 1680, à Pierre Bernièrre, de ladite chapelle. St Petri de Pratellis vulgo Desprez intra limites parrochia du Breuil sitam. Elle était vacante par le décès du sieur Germain, prêtre. Cette collation est donnée sur la présentation d’Adrien Bence, chevalier, seigneur et patron de ladite chapelle.
Le titulaire se fit installer le 27 juin suivant. Il en jouit peu d’années, car cette chapelle est comprise dans celles qui furent réunies à l’hôpital général de Lisieux par lettres patentes de 1693. Il n’est pas présumable pourtant, vu sa situation à proximité du château, qu’elle eut été une maladrerie ou une léproserie. Aussi on plaida. Une sentence du 13 janvier 1700 ordonne la mise en état pour plaider à quinzaine.

Emplacement supposée de la chapelle St.-Pierre-des-Prais. Les Archives du Calvados
Plans, états de sections du cadastre napoléonien réalisé entre 1808 et 1830. Parcelle 219 La chapelle.

Pierre Bence, conseiller au Parlement de Paris et probablement seigneur du Breuil, ne laissa qu’une sœur pour héritière, Jeanne Philippe Bence, veuve de Messire Claude de Lafond, intendant de Franche-Comté et d’Alsace, d’après une obligation de cette dame, au profit des pauvres de Lisieux et Rouen, datée du château du Breuil le 31 mai 1730.

La Touque traverse le Lieuvin, passe à Lisieux, et de là descend à Pont l’Evêque d’où elle se rend à la mer. Cette rivière est navigable depuis Lisieux pour les mêmes bateaux plats les gabares. Ils servent à voiturer des bois pour la construction des bâtiments au Havre, à Dieppe etc. pour transporter des cidres Les fermiers des gabelles s’en servent aussi pour voiturer leurs sels. Un particulier nommé le Sieur Bance, a fait un empêchement à cette rivière pour l’avantage de son moulin de « Breuil » à deux lieues de Lisieux et malgré le préjudice qu’il porte au public il a eu le crédit de s’y maintenir. (Boullainvilliers – Etat de la France tome IV 1737).

Depuis environ un demi-siècle, plusieurs carrières ont été ouvertes dans la vallée de la Touques entre Pont-l’Évêque et Lisieux.
L’exploitation de certaines d’entre elles a permis des découvertes préhistoriques intéressantes. Ainsi, à La Goulafre, commune du Breuil-en-Auge, dans une briqueterie, on a mis au jour vers 1930, quelques vestiges de faune, des bois de cerf travaillés, des silex taillés, des haches polies et « de nombreux fragments d’une armure en bronze ». Cette dernière n’est connue que par les dires des ouvriers. La plupart des autres objets avaient été recueillis par M. Cottin, conservateur du Musée de Lisieux.
Ils ont disparu au cours des bombardements, sauf une gaine d’outil en bois de cerf, encore conservée au Musée municipal.
Au même endroit, l’extraction du gravier de la nappe alluviale a montré que cette dernière contenait beaucoup d’ossements d’animaux. Il
n’en a rien subsisté.
Actuellement plusieurs carrières sont encore ouvertes dans cette région. On y trouve une faune abondante et des objets préhistoriques, repérés grâce à l’intervention de MM. C. Lemaitre et R. Caillaud.

Le Breuil en Auge.
La Goulafre occupation antique
site du château 16ème (1MH) occupation médiévale

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