Le HAM

Notes sur LE HAM.


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LE HAM rattaché à HOTOT EN AUGE – 26-12-1972.

Archives du Calvados.
Le Ham (Calvados; jusqu’en 1972)
Canton actuel : Mézidon-Canon
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14323
Histoire administrative : Une partie de la commune d’Hernetot située rive droite de la Dives est rattachée au Haùm par l’ordonnance du 29 juillet 1829. Le Ham fusionne avec les communes de Brocottes et d’Hotot-en-Auge par l’arrêté du 26 décembre 1972 sous le nom de Hotot-en-Auge.

Société des Antiquaires de Normandie: Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie.
ham probablement ne peut qu’être bas­allemand ou anglo-saxon, le mot équivalent étant heim en norois comme en haul-allemand. Ce vocable s’emploie soit seul, –comme dans le Ham-sur-Dives (Auge)
Ham, presqu’ile de l’Orne, non loin du Bo, Ham-au ­Groult, Ham-sur-Merderel (Cotentin), soit le plus souvent comme suffixe, par exemple dans Etreham (Bessin), Ouistreham (plaine de Caen) (3), et peut-être Cannehan (Bray), Cahan (Bocage), Escalhan, hameau du Cotentin et Grohan (Évrecin). On le retrouve encore sans doute dans les noms de delles ou de lieux , Croham, Goham et Groham, mentionnés par Pluquet

Le Héricher, Édouard: Avranchin monumental et historique.
Le Ham est un mot saxon qui signifie aussi habitation et par suite village : aussi le Ham est-il très-commun : nous le trouvons sous sa forme pure et primitive en Vessey et en Brecey, sous la forme de Hamelets à Champeaux, diminutif de sa forme française Hamel: ce mot a donné Hamelin, d’où la Hamelinaie; de là encore la Hamelotière, en Vessey.
Quant à hamum, il est permis d’y voir le ham et hamme, mots saxon et teuton, signifiant maison, village, hameau (voir Du Cange). Jal, A.: Archéologie navale. 2

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. HIPPEAU.
Hamus, le Han, Haynum, le Ham sur Dive. Le Ham.
Ham (Le), canton de Cambremer. – Le Hun, 1210 (liv. blanc de Troarn). – Le Ham sur Dives, Sanctus-Martinus de Hayno , XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 44). -Sanctus Martinus de Hamo , XVI° s° (ibid.). – Le Han, 1620 (carte de Templier).
Par. de Saint-Martin, patr. l’abbé de Troarn.
Dioc. de Lisieux , doy. de Beuvron. Génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Évéque, sergent, de Beuvron. La terre et seigneurie du Ham relevait de la seigneurie du Mesnil-Oger. Le fief au Roi ou fief Boullemer, en cette paroisse, mouvait de la vicomté d’Auge, ressortissant à la sergenterie de Dive.

Bac-du-Ham (Le), min, – Cour-de-l’Angle (La), h. – Cour-de-l’Hôpital (La), f. – Pont-de la-Doreite (Le) – Pont du Ham (Le), sur la Dive –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BRIERE Christophe: L’Habitat seigneurial du Ham et l’occupation du sol au bord de la Dives. BSHL n°56, juin 2004.
Lucien MUSSET, «Autour de la basse Dive: le prieuré de Saint-Pierre-de-Rouville et ses dépendances d’après ses plus anciennes chartes», BSAN, LIX, 1969-1989 (I), (1990), pp. 246-258 Le Ham.

2 – Pièces Justificatives.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L

85. – Le 15 avril 1693, vu les attestations du sr Lemarchand, curé de Nonant (Gacé), et du sr Fernot, pbrë, desservant la parr, de Brocotte, dispense de bans pour le mariage entre Marc de Courseulles, Esc.-, sr de Brocotte et du Ham, fils de feu Thomas de Courseulles et de damlle Marguerite Dumoucel, de lad. parr, de Brocotte, d’une part, et damlle Anne-Antoinette de Maurey, fille de Gilles de Maurey, Esc., sr du Plessis, et de feue damlle Charlotte du Moulinet, de lad. parr, de Nonant.

334. – Le 13 déc. 1706, Me Jean Rabel, pbrë, curé de St-Martin du Ham, doyenné de Beuvron, dépendant de l’abbaye de Troarn, demeurant au Ham et se trouvant présentement à Caen, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Philippe Samin, pbrë de ce diocèse.

LE HAM (Saint-Martin)
Curés. – J. Rabel – P. Samin.
Patron. – L’abbé de Troarn.

380. – Le 25 juin 1710, la nomination à la cure de St-Martin-du-Ham, appartenant au seigr abbé de Troarn, Mesre Jean-Louis de Sourches, pbfë, conser et aumônier ordinaire du roy, abbé commendataire de l’abbaye de Troarn, nomme aud. bénéfice, vacant par la mort du dernier titulaire, la personne de Me Jacques Naude, pbfë du diocèse de Bayeux. Le 15 juillet 1710, Mre Pierre du Mesnil, vie. gl, donne aud. sr Naude la collation de la cure du Ham.

398. – Le 26 déc. 1710, Me Jacques Naude, pbrë du diocèse de Bayeux, demeurant à Troarn, pourvu de la cure du Ham, prend possession dud. bénéfice vacant, par la mort de Me Philippe Samin, pbrë, dernier titulaire. Fait en présence de Michel-Claude de Piédoue, Escr, sr des Chapelles, demeurant à Caen.

358. – Le 12 nov. 1720, vu l’attestation du sr Naude, curé du Ham, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel-Louis de Marguerie, Escr, sr d’Argences, fils de Jacques-Louis de Marguerie, Escr, seigr de Neuville, et de noble dame Renée Dallençon, de la paff. De St-Patrice du Mesnil-d’Argences, d’une part, et damlle Elisabeth de Borel, fille de feu Guy de Borel, Escr, sr de la Pommeraye, et de noble dame Hélène Patry, de la parr, du Ham.

633. – Le 19 octobre 1722, Me Jacques Naude, pbrë, curé du Ham, remet entre les mains du seigr évêque de Dol la prébende diaconale de St-Samson-sur-Risle et la chapelle de N.-D. de Pentale, situés l’une l’autre dans l’exemption de St-Samson, diocèse de Dol.

164. – Le 7 oct. 1722, Me Jacques-Pierre Hain, pbrë du diocèse de Bayeux, vicaire de Monts aud. diocèse, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure du Ham, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Jacques Naude, pbrë, dernier titulaire. Le 31 décembre 1722, les vicaires généraux du seigr évêque donne leur visa auxd. provisions. Le 12 janvier 1722, led. sr Hain prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Jacques Exmelin, curé des Monts, et autres témoins.

347. – Le 15 déc. 1723, par devant Me Jacques Daubichon, pbrë, notaire royal-apostolique au diocèse de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Germain, Me Jacques-Pierre Hain, pbrë, curé du Ham, donne sa procuration pour résigner sond. bénéfice entre les mains deN.-S.-P. le pape en faveur de Me Philippe Denis, pbrë, originaire de Courson, diocèse de Coutances, et présentement vicaire de Roncheville, diocèse de Bayeux.

559. – Le 8 juin 1724, le seig. évêque donne son visa aux lettres de provision de la cure du Ham obtenues en cour de Rome, le 5 janvier dernier, par Me Philippe Denis, pbrë du diocèse de Coutances, en conséquence de la résignation faite en sa faveur par Me Jacques-Pierre Hain, dernier titulaire. Le 10 juin 1724, led. sr Denis prend possession de lad. cure du Ham en présence de Michel-Claude Piédoue, Escr, sr des Capelles; Me Jean-Baptiste Esolier (?), diacre, et plusieurs autres témoins.

LE HAM (Saint-Martin).
Curés. – P. Samin – J. Naude – J.-P. Hain – P. Denis.
Patron.- L’abbé de Troarn. -J.-L. Bouchet de Sourches.
Seigneur et notable. – G. de Borel de la Pommeraye – M.-C. Piédoue des Capelles.

524. – Le 29 avril 1738, la nomination à la cure de St-Martin du Ham appartenant au seigr abbé de Trouard (Troarn), Mgr Jean-Louis de Bouchet de Sourche, évêque et comte de Dol et abbé commendataire de Trouard, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Gilles Robillard, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Nicolas Dollé, pbrë du diocèse de Coutances et actuellement vicaire de Beaufour. Le 5 mai 1738, le seig r évêque de Lx donne aud. sr Dollé la collation dud. bénéfice. Le 8 juin 1738, le sr Dollé prend possession de la cure du Ham, en présence de Me Guillaume Hamel, pbrë, curé de St-Martin de Beuvron; Me Guillaume Massue, pbfë, curé d’Héritot, diocèse de Bayeux; Me François Pastey, pbfë, chapelain et vicaire de Beuvron; Michel Piédoue, Escr, sr de la Chapelle, et autres témoins.

216. – Le 30 mai 1744, la nomination à la cure du Ham appartenant au seigr abbé de Trouard (Troarn), Mgr Jean-Louis de Bouchet de Sourches, évêque et comte de Dol et abbé commendataire de Troarn, nomme à lad. cure, vacante par la mort de M Nicolas Dollé, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Richer, pbrë du diocèse de Bayeux. Fait et passé à Dol. Le 4 août 1744, les vicaires généraux donnent aud. sr Richer la collation dud. bénéfice. Le 5 oct. 1744, le sr Richer, nommé à la cure du Ham en sa qualité de gradué, en prend possession, en présence de plusieurs témoins de la parr, et des environs.

543. – Le 30 juin 1828, Mre Gilles Robillard, pbfë du diocèse de Bayeux, curé de Presle, aud. diocèse, résigne sa cure entre les mains des srs vicaires généraux capitulaires de Bayeux, le siège épiscopal vacant, en faveur de Me Philippe Denis, pbfë, curé du Ham, au diocèse de Lx, et led. sr Denis résigne aussi son bénéfice entre les mains du seigr évêque de Lx, en faveur dud. sr Robillard, pour cause de mutuelle permutation. Fait à Caen, en présence de Me Pierre Buquet, pbfë, curé de St-Sauveur, y demeurant, rue de la Chaine. Le 5 août 1728, le seigr évêque donne aud. sr Robillard la collation de la cure du Ham. Le 6 août 1728, le sr Robillard, demeurant à Troarn, prend possession dud. bénéfice, en présence de Me Philippe Denis, ancien curé, et de plusieurs autres témoins.

LE HAM (Saint-Martin)
Curés. – P. Denis – G. Robillard – V.Dollé – J.-B. Richer.
Patron. – L’abbé de Troarn. – J.-L. Bouchet de Sourches.
Seigneur. – M. Piédoue de la Chapelle.

36. – Le 24 déc. 1758, la nomination à la cure de St-Gabriel de Valsemey appartenant au seigr du lieu, Me Jacques-Adrien Binette, avocat au parlement de Paris, seigr et patron de Valsemey, demeurant à Reux, nomme par procuration à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean Madelaine, pbre, dernier titulaire, la personne de Me Jean- Baptiste Richer, pbfë, curé du Ham. Fait et passé à Lx, en présence de Mre Robert Mignot, Escr, officier de feu Son Altesse royale Madame, demeurant à St-Désir. Le 28 déc. 1758, Mr Mery, vic. genl du seigr évêque, donne aud. sr Richer la collation dud. bénéfice. Le 30 déc. 1758, le sr Richer prend possession de la cure de Valsemey, en présence de Me François-Robert Oriot, pbrë, demeurant à la Chapelle-Hainfrey; Mesre Michel-Réné de Piédoue de la Chapelle, chevr, seigr et patron de Clarbec, Argences, Drumare en partie et autres lieux, ancien mousquetaire de la garde ordinaire du roy, capitaine de cavalerie, demeurant à Paris, rue de Charenton, faubourg St-Antoine, parr. Ste Marguerite, et autres témoins.

346. – Le 26 févr. 1761, Me Jean-Baptiste Richer, pbrë, curé du Ham, obtient en cour de Rome des lettres de provision, dites de per obitum de la chapelle du château de Silly, en la pafr.de Dozuley, vacante depuis plus de quatre mois par la mort du dernier titulaire.

166. – Le 10 déc. 1763, la nomination à la cure de St-Martin du Ham appartenant au seigr évêque, Sa Grandeur nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Me Jean-Baptiste Richer, dernier titulaire, la personne de Me Jean Lautour, pbrë de ce diocèse. Le 31 déc. 1763, led. sr Lautour (1) prend possession de la cure du Harn, en présence de plusieurs habitants du pays.
(1) Mr Lautour, venait de mourir en 1791, quand on demanda le serment. M.Viquesnel qui desservait la paroisse, refusa de le prêter et fut destitue (Archives du Calvados).

LE HAM (Saint-Martin)
Curés. – J.-B.Richer – J. Lautour.
Patron. – L’évêque de Lx.

Statistique Monumentale Du Calvados Par Arcisse De Caumont.
Le Ham, ecclesia de Hayno,.Sanctus Martinus de Hayno.

L’église du Ham s’élève au bord de la vallée de la Dive, Sur un petit monticule formé par les couches du calcaire kellovien, en face du passage qui conduit à un ancien bac aujourd’hui remplacé par un pont.
La nef et le choeur, rectangulaires, offrent très-peu de caractères; les fenêtres ont toutes été refaites et sont carrées avec une légère courbure au sommet; mais il est probable que quelques parties des murs sont anciennes. En tous cas, d’église actuelle a remplacé une église de style roman , car on voit, du côté du sud, quelques pierres sculptées dont une paraît représenter un boeuf et l ‘autre des enlacements. Du même côté, il subsiste encore un mètre environ de l’ancienne corniche, qui présente la figure suivante. La porte est peu ancienne, peut-être de la fin du XVIe. siècle. La tour, en bois, est couverte d’ardoise; elle s’élève sur la première travée de la nef, à plomb du mur occidental.
L’église est sous l’invocation de saint Martin. L’abbé de Troarn nommait à la cure au XIVe. siècle. Au XVIe. siècle c’était Thomas de Silly, seigneur considérable du pays, dont nous avons déjà parlé; mais, au XVIIIe. siècle, l’abbaye de Troarn était rentrée en possession de ce patronage. Il y avait au Ham 1 feu privilégié et 23 feux taillables.
Le Ham fut possédé par la maison d’Estouteville. La Roque, dans son Histoire de la maison d’Harcourt, mentionne Simon d’Estouteville, sire de Brucourt, Criquebeuf, Missy, Le Ham, etc., dont les biens furent confisqués par le roi d’Angleterre, au bénéfice de Nicolas de La Porte.
Il n’eut pas d’enfants, et sa soeur Perrette, qui avait épousé Richard de La Rivière, hérita de ses biens. Le Ham passa, avec Brucourt, à leur troisième fils, nommé aussi Richard, qui épousa Jeanne de Bétheville (Notes de M. Ch. Vasseur).
En 1540, les élus de Lisieux firent une recherche de la noblesse; leur procès-verbal a été publié par M. de La Roque. Les faits qui y sont consignés ne concordent point avec l’ Histoire de la maison d’Harcourt. En effet, on y lit, à l’article LE HAM, qu’à cette époque Robert de Courseulles et Robert, son fils, en étaient seigneurs, et il résulte d’un autre article que leur production remontait jusqu’à Guillaume de Courseulles, écuyer, sieur du Ham et d’Ailly, dont le fils, Jacques, épousa damoiselle Suzanne de Courcy, selon le traité de leur mariage, de l’an 1348. Dans le doute, c’est ce dernier document qui paraît le plus authentique.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection- Labbey de La Roque.
LE HAM.
236. Robert de Courseule , et Robert son fils, ont baillé leur généalogie, commençante à Guillaume de Courseule, vivant en 1384, et nommé noble personne dans une lettre de la dite année, duquel ils disent fournir leur descente par autres lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 304.
Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie

Archéologie médiévale Année 1984 Hotot-en-Auge (Calvados). Le Ham – Brière Christophe.
HOTOT-EN-AUGE (Calvados). Le Ham. (Coord. Lambert : 167,30 x 422,300). — C’est dans la région du Pays d’Auge que ce sondage a été entrepris, sur un site de maison-forte menacé, à moyen terme, de destruction.
Il s’agit plus précisément d’une plate-forme fossoyée, de 75,50 m x 52 m, située dans le village du Ham ; son tracé ovoïde est accentué par un affaissement sensible des terres dans les angles. Ce tertre constitue l’extrême pointe d’une cuesta dont le front plonge en pente douce vers les marais de la Dives, situés au pied du site. Celui-ci a été aménagé, semble-t-il, par une simple échancrure du relief naturel, dont la rupture de pente, face aux marais, fait fonction de retour du fossé. Ce fossé ceinture toute la base du tertre avec une largeur, en surface, qui varie entre 10 m et 13 m ; la profondeur, mesurée par rapport au sommet de la plate-forme, se situe quant à elle entre 2 m et 2,20 m. Le profil général permet de l’apparenter a priori aux fossés du type «fond de cuve ».
Sur la plate-forme, le terrain est marqué par un petit tertre de 17 m x 13 m circonscrit par une légère dépression qui débouche, de part et d’autre de ce tertre, sur le fossé.
C’est sur cette anomalie du relief que l’essentiel des investigations a été con¬ centré. Le sondage a concrétisé ce choix de façon positive en révélant un bâtiment, sans doute de plan rectangulaire, que seules les tranchées de récupération des matériaux des murs permettent de situer. Ces tranchées sont comblées par une démo¬ lition uniformément rencontrée sur les surfaces internes du bâtiment, démolition dont la composition est essentielle pour la connaissance de cet habitat : torchis rubéfié, charbons de bois, fragments de tuile, céramique, tessons de verre, multiples objets métalliques à usage domestique, d’autres plus fins en bronze. L’abondance et la richesse du mobilier ainsi que l’étendue du bâtiment que les dimensions du tertre permettent de deviner, laissent à penser que ces structures sont celles du logis seigneurial, «l’ostel» évoqué par les textes du xve s. Celui-ci se présentait peut-être sous la forme d’une grande bâtisse aux murs étroits (entre 0,35 et 0,40 m de large), pratiquement posés sur un remblai qui recouvre le substrat, murs aux fondations modestes et sans doute limités à un simple solin de pierres sur lequel s’élevaient des pans de torchis. Un parement longe la façade est de ce bâtiment et s’en écarte progressivement ; l’aménagement de cette structure, postérieur à la construction du site, ne peut être expliqué pour l’instant : doit-elle être mise en rapport avec le bâtiment précédent ou s’agit-il d’une autre construction ? De nouvelles recherches pourraient en préciser la fonction. Le sol, en terre battue, présente des plaques d’argile rubéfiées et cendreuses, vraisemblablement des foyers.
Un petit sondage qui coupe la dépression ceinturant ce bâtiment a permis de constater l’existence d’un fossé intérieur aux limites encore imprécises (une démolition importante en volume le comble), fossé qui débouchait certainement sur celui de la plate-forme isolant ainsi totalement la demeure seigneuriale.
La physionomie de cette maison-forte était déjà sensiblement suggérée par un aveu et dénombrement de 1423 faisant état des éléments constitutifs du «nouvel ostel et place forte a pont levenz cloz a eaue», récemment édifié, et qui succédait à un premier «manoir fort » détruit lors des incursions anglaises sur les côtes normandes.
La date de construction du second manoir (début XV°s. d’après ces sources) n’a pu être précisée ni confirmée, mais plusieurs liards de France découverts dans les niveaux supérieurs fixent l’abandon du site à la fin du XVII° s.

The Norman People And Their Existing Descendants In The British Dominions And The United States Of America – Henry S. King & Co.
Le Ham, du Château de Ham, Normandie.
Guillaume du Ham, Normandie, 1180-98 (MRS); Guillaume et Alexandre de Ham, Angleterre, ch. 1272(RH).

Les fortifications circulaires isolées en France – Annales de Normandie.
LE HAM (Calvados). – Feuille Caen. Motte avec fossés, près de la rivière. – Mission Caen – Brionne 1955, n° 202-203.

Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie.
LE HAM (doyenné de Beuvron, canton de Cambremer). L’église de Saint-Martin du Ham fut donnée à Troarn, vers la fin du XII° siècle, par Gilbert de Brucourt. Les descendants du donateur en confirmèrent la possession à l’abbaye, qui se la vit assurer, en 1353, contre le fils du seigneur du Ham, Jacques de Courseulle. Si l’on excepte le patronage de l’église, les moines ne paraissent pas avoir eu de possession au Ham.

3 – Archives ShL.

Carnets de Charles Vasseur: Doyenné de Beuvron.

Fonds Photos GOUPIL.
81 1950 Le Ham décoration – plaque1600-1616 17 Numérisées

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