MANNEVILLE la PIPARD

NOTES sur MANNEVILLE-la-PIPARD – 14399

Archives du Calvados
MANNEVILLE- LA-PIPARD
I. Dioc. de Lisieux. subd. de Honfleur. – Baill. et maîtrise de Pont-l’Évêque. Gr. à sel de Honfleur. Gén. et int . de Rouen; él. de Pont-l’Évêque.
II. Distr. de Pont-l’Évêque; canton de Blangy (Arrêté du 1er mars 1790) .
III. 3 arr. communal (Arr. de Pontl’Évêque); canton de Blangy (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 264 hab. ( 1911) . Sup.: 631 hect. 35 a. 60 c. ADMO Gale. Délibérations, depuis le 15 pluviose an XII .
ÉTAT- CIVIL (1). Baptêmes et mariages, depuis août 1628. Sépultures, depuis mai 1636. Délibérations du commun et audiences de contrats. 1642 , 1645, 1668-1669 Table chronologique. 1635-1667.
IMPOSITIONS. an V (1 p.) an VI (3 cah.); Procès-verbal de sectionnement. 20 thermidor Matrices des contributions : foncière. 1792 ?, -personnelle- mobilière. An V, an VII (2 p.) Des états de sections de 1791 ? (3 cah., 107 fol.), cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 26 septembre 1859, n’ont pu être retrouvés.
AFFAIRES MILITAIRES . Mars 1793 (Cah., 6 fol.); 1792 ( Cah., 3 fol.)
POLICE. (3 fol.) Inscriptions dans la garde nationale. déclarations des armes. Décembre Inscriptions pour le jury. Décembre 1792 ( Cah., 3 fol.)
BIENS NATIONAUX. Correspondance. 1793- an III (3 p. )
( 1) Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Mannevillela-Pipard. 1718-1719, 1771 (Série G. Manneville-la-Pipard, 3 cah.)

1 – Bibliographie
2 – Pièces Justificatives
3 – Notes de Charles VASSEUR

1 – Bibliographie :

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV, page 374.
COULTHARD Nicola : de SAINT-JORES Jean-Xavier : Le petit Paroir. BSHL n° 34 Déc.1995
COULTHARD Nicola : Les incinérations d’enfants gallo-romains. Bulletin du Foyer rural du Billot, n°61B, Mai 1998.
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 239.
GONCALVEZ Jeanne : Promenade à Manneville la Pipard.. BSHL n°62. AVRIL 2007.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999.
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.
PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.
Manneville-la-Pipard, Fierville-les-Parc, Honfleur: importation et exportation, huilerie et savonnerie des frères Sorel emploie 130 personnes. Quetteville, Les Authieux-sur-Calonne, Surville, Bonneville-la-Louvet

2 – Pièces Justificatives :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes par M. Charles Vasseur.
Manneville-la-Pipart, Magnevilla Pipardoe, Magnavilla, Pipardi, Magneville.

Cette paroisse tire son surnom de la famille Pipart qui en posséda pendant longtemps la seigneurie.
L’église est considérable, à cause de l’adjonction de deux chapelles qui forment transept. Le portail, à l’ouest, est obstrué par une tour moderne, construite en briques, avec le peu d’art qui distingue notre époque, et que termine un clocher disgracieux en charpente. Ce travail remonte à l’an 1836, époque où l’on a voulu faire disparaître l’ancien clocher qui se trouvait assis sur l’intertransept.
L’ancien mur du portail datait, comme la nef, dans son ensemble, du XVIe. siècle. Quatre contreforts le soutiennent.
La porte était ogivale ; deux fenêtres [cintrées de l’époque l’accompagnent.
Le mur du nord, soutenu par deux contreforts trapus, est construit en pierre de taille et moellons, et percé de trois petites fenêtres cintrées, subtrilobées. Le mur du midi est en blocage et pourrait être ancien. Il n’a qu’un seul contrefort près de l’angle occidental. Ses deux fenêtres sont semblables à celles du côté correspondant.
Les deux murs latéraux ont été surélevés, en briques, lorsqu’on a construit la tour.
Les deux chapelles, qui forment transept, sont pentagonales.
Leurs dimensions ne sont pas tout-à-fait les mêmes; elles sont, du reste, bâties d’après le même système. Murs de pierre de marne, surmontés d’une corniche en bois assez haute, sans sculptures; un léger contrefort sur chaque angle.
Le choeur remonte jusqu’à la période de transition, sauf les remaniements opérés au XVIe. siècle. Les deux murs latéraux, en blocage grossier avec contreforts plats, sont de la fin du XIIe. siècle. Dans celui du nord apparaît la trace d’une étroite fenêtre cintrée, large d’un pied environ, haute de cinq, qui est malheureusement destinée à disparaître complètement.
Les autres ouvertures sont modernes.
A ce choeur primitif a chevet droit vient s’ajouter une sacristie polygonale, construite au XVIIe. siècle.
L’intérieur est partagé en trois nefs, grâce à huit colonnes d’ordre ionique en plâtre, évidemment modernes. L’arc triomphal est détruit; ses deux piles ont été remplacées par des colonnes ioniques, en plâtre, qui n’ont rien à supporter.
Les deux chapelles ont à peu près conservé leur physionomie primitive. Toutes les voûtes sont en bois.
Le maître-autel est sans intérêt; mais il a une jolie exposition, style Louis XV, composée d’une couronne fermée, portée par deux palmes gracieusement contournées, autour desquelles s’enroulent des guirlandes de roses.
Dans le mur méridional est une piscine cintrée, sans moulures.
Est-elle primitive ou seulement du XVIIe. siècle? Il est difficile de le dire.
Les deux autels des chapelles sont insignifiants. Un vieux tableau, fort détérioré, du XVIII. siècle, quelques statues de la même époque, voilà tout ce qui peut attirer l’attention.
Les fenêtres ont conservé quelques fragments de vitraux de la Renaissance et du XVIII. siècle, consistant principalement en bordures.
Enfin, près de la petite porte de la chapelle du midi est un bénitier en cuivre dont la forme rappelle le XIIIe. siècle.
Je suis loin d’affirmer pourtant qu’il ait une antiquité aussi reculée.
Il reste, sur les murs, des vestiges d’une litre funèbre dont les blasons portaient sur leur champ un lion rampant.
En effet, le patronage de l’église était laïque. Elle se trouvait comprise dans le doyenné de Touques; sa fête patronale avait lieu le jour St.-Pierre.
L’inscription de la cloche mérite d’être transcrite; la voici :

GUI HENRY MARIE ET CHARLES FRANÇOIS GUI DUVAL DE BONNEVAL
FRERES FILS DE FEU TRES HAUT ET Pt SEIGr MESSIRE GUI CLAUDE NICOLAS
DUVAL DE BONNEVAL CHEVALLIER SCr ET PATRON DE MANNEVILLE-LA-PIPARD
BREVEDENT LA HOUBLONNIEIRE BARON DE BONNEBOSC ET AUTRES
LIEUX CONSEILLER DU ROY EN TOUS SES CONSEILS PRESIDENT A MORTIER
AU PARLEMENT DE ROUEN. IAY ETE BENIE PAR &18 PIERRE LECOQ CURÉ
DE CE LIEU.
LAVILLETTE DE LISIEUX MA FAITE EN 1775.

Château.
— Au midi de J’église, le long du cimetière, s’étendent des bâtiments de l’ancien château de Manneville.
Quelques-uns pourraient dater du XVII. siècle; ils sont construits en moellon. Le principal est un pavillon carré en briques, avec toit d’ardoise à la Mansard, qui date du XVIIIe. siècle.
Nous avons déjà vu que la famille Pipart avait possédé pendant long-temps le fief de lUanneville. Les Rôles de l’Échiquier nous ont conservé les noms de Gillebert et Robert Pipart. On lit dans le Registre de Philippe-Auguste, qui date, comme on sait, du commencement du XIIIe. siècle : « Galterus Pipart 1 feodum apud Magneville et apud Ballol et apud Sureville dimidium feodum ».
Au XIV. siècle, Jean de Clère exerçait le droit de patronage.
En 1456, Jean de Betteville, seigneur de Manneville-la-Pipart, met au nombre de ses prérogatives, dans les aveux qu’il rendit pour son fief, la donaison des escolles dudit lieu (Voyez L. Delisle, De L’agriculture et de la classe agricole en Normandie).
En 1463, Montfaut trouva à Manneville Robert du Mesnil et Jehan de La Porte qui laissèrent l’un et l’autre postérité, car on voit dans la recherche des élus de Lisieux, en 1540, un François du Mesnil et un Richard de La Porte.
Je n’ai pas d’autres renseignements sur les seigneurs de cette paroisse.
Manneville-la-Pipart faisait partie de l’élection de Pont-l’Évêque et de la sergenterie de Dives. On y comptait 3 feux privilégiés et 76 feux taillables.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie.
MANNEVILLE-LA-PIPART.
273. François du Mesnil, pour justification de sa noblesse, a produit plusieurs lettres et écritures, dont la Ire. est du Ier. décembre 1406, par lesquelles il paroit que les du Mesnil, ses ancêtres, étoient titrés écuyers, et tenoient les fiefs de la Couyere. Le tout vû par le procureur du Roi, il a requis qu’il vérifiat sa descente, ou qu’autrement il fût assis.
274. Richard de la Porte, Sr. de Nerval, a dit être noble, par privilége acquis aux francsfiefs , en 1470 , par Jean, son ayeul, qui y fût cotisé à 20 liv., joûte la quittance, signée Monfaut ; duquel Jean il a dit fournir sa descente par autres lettres et écritures. Néantmoins , parcequ’il n’a fourni que le dit Jean fût, avant l’an 1470 , propriétaire du fief noble , à cause duquel il peut avoir acquis la dite noblesse , le procureur du Roi a requis qu’il soit assis.

1463 Recherche de Montfaut
p. 22
LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté,par le rapport des Eleus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
126. Robert du Mesnil, Manneville-la-Pipard
134. Jean de la Porte, Manneville-la-Pipart (En 1540, les Elus de Lisieux, trouvèrent au dit lieu de Manneville, un Richard de la Porte, petit-fils de Jean, anobli par les francs-fiefs, en 1470.).
= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE.- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1607, 10 octobre – Manneville
Renée Le Valloys, dame de Manneville, veuve de Messire François Le Héricy, sieur de Creullet, de présent à Lisieux, baille à noble homme Pierre Morel, le fief et terre de Manneville.
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 2 ff.

1607, 10 octobre – Manneville
Succession du mari de noble dame Renée Le Valloys, dame de Manneville
= Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier, 2 ff.

1635, 16 avril – Lisieux
Renée Le Valois (Le Valloys), dame de Manneville, transporte à Robert De Calf, une somme de 33 livres tournois.
= Arch. M.C. Fonds Et. Deville – Minute papier

1705. Archives SHL.
1F561 : 1705 : Abbé de Vertot d’Origny (curé de St Pierre en Caux, diocèse de Rouen) et Roussel de Mannevile.

1718. Archives SHL : 1F17 – 1718
Demande de retrait lignager signifiée par : Philippe Lefébure premier huissier audiencier pour le Roy au bailliage de Rouen et vicomté d’Auge exploitant pour tout le roiaume de France reçu et immatriculé aux juridictions et rôle de Pontlevesque y demeurant soug. A la requeste de Jean et Pierre biens frères enfants de Guillaume Buis demeurant scavoir ledit Jean la paroisse de de Surville ou il faict ellection de domicille pour luy et son frère Pierre pour ledit seullement et led. pierre demeurant en la paroisse de Manneville-la-Pipart… et ont fondé pour leur conseil en tant que besoing Jean Jacquelain (?) advocat… d’un contrat passé devant les tabellions Roiaux de Pontlevesque le trente de septembre mil sept cent dix huit par lequel ledit Guillaume Buis vend au sieur Pierre Sulot une portion de terre en nature de labour et plant contenant six à sept perches scituée en la paroisse de Manneville…

1221
Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge…..
ecclesiam de Magnavilla similiter (Manneville-la-Pipard)….
=¸ EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207
+ IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir !!!!!

Fonds Michel COTTIN :
11 FA – 37 – Divers. Région de Pont-L’Evêque, Bonnebosq, Clarbec, Reux, Drubec, Beaumont, Villers, Manneville-la-Pipard, Manoir de Pommereul à Sainte-Marthe (Eure) etc.

Fonds IMPRIMES :
II A 40 : Compte rendu des délibérations du Conseil général du Calvados :
(avec indication des principales questions traitées.)
– 26e séance du 10 août 1792 (an IV) – affaires diverses, canton de Troarn (Manneville), Bayeux.

3 – Notes de Charles VASSEUR :

Fonds Charles Vasseur : « Doyenné de Touques ».
12 – MANNEVILLE LA PIPARD – Magneville – Magnavilla piparda – Magnavilla Pipardi

Voir :
Manneville la Pipart – Beaurepaire Agriculture p.130
Election de Pont-l’Evêque, sergenterie de St Julien sur Calonne – 3 feux privilégiés et 76 feux taillables.

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage :
14e Johannes de Clere
16e Rex patrones.. dominus de Cléry
18e le seigneur

Curés :
Le Coq 1764
Le Coq 1771-1787

Cette paroisse tire son surnom de la famille Pipart. Le plus ancien personnage que l’on en connaisse est Gilbert Pipart dapifer (?) de Milon Crespin en 1107. On trouve dans les Magni Rotuli Normaniae Gillebert Pipart et Robert Pipart.

Le Jean de Clère, patron au 14e siècle, ne peut être que Jean II du nom, fils de Philippe de Clère et de Jeanne Meulan ou Jeannot de Clère, fils de Guillaume de Clère, écuyer.

De Clère, seigneur de Manneville la Pipart (Mémoires des Antiquaires de Normandie 1864 tome XXV p.699)

Insinuations :

Deux descriptions de l’église dont l’une du 14 juin 1860

Description de la cloche
Gui Henry Marie et Charles François Gui Duval de Bonneval, frères, fils de feu Très Haut et Puissant Seigneur Messire Gui Claude Nicolas Duval de Bonneval, chevalier, seigneur et patron de Manneville la Pipart, Brévedent, La Houblonnière, baron de Bonnebosq et autres lieux, conseiller du roi en tous ses conseils, président à mortier au Parlement de Rouen, j’ai été bénie par Messire Pierre Lecoq, curé de ce lieu.
Lavillette de Lisieux m’a faite en 1775.

28 Xbre 1313
Arrêt renvoyant absous Richard, dit Pippart, chevalier, et Robert de Cantelu, écuyer, accusés de la mort de Philippe de Grandoit. Ils s’étaient soumis à l’enquête mais leur acquittement ne s’appliquant qu’aux poursuites dirigées d’office par la Cour « de facto predicto quantum ad officium curie nostra absoluti » sauf le droit des intéressés de les poursuivre pour le même fait quand ils voudraient.
(Criminel I f°36 Archives Impériales – Actes du Parlement tome II p.115)

20 août 1317
Mandement au Bailli de Rouen lui ordonnant à la requête de Richard Pipart de remettre en prison Jean de Marainville, chevalier et ses complices qui avaient été déjà arrêtés sous l’accusation d’avoir cassé 10 dents et coupé la lèvre supérieure au plaignant mais que le bailli avait mis en liberté. On procédera contre les coupables.
(Criminel I f°85 –archives impériales – Actes du Parlement tome II p.197)

1456 – Jean de Betteville, seigneur de Manneville la Pipart, avoue la « donnaison des escoles dudit lieu » (Delisle –Classe agricole)

N.Burnel, seigneur de Manneville
Robert Burnet 1312 à Mesnil-Mauger
(Extrait des Chartes)

Registre de Philippe-Auguste XIIIe siècle
Galterus Pipart I feodum apud Magneville et apud Ballal et apud Sureville dimidium feodum

Voir Montfaut 28
Robert du Mesnil de Manneville
Richard de la Porte de Manneville
(voir Charité de Surville – d’Hozier 342)

Manneville la Pipart
Robert du Mesnil
Jean de la Porte
figurent à la Charité de Surville

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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