SURVILLE



NOTES sur SURVILLE

Surville – Survilla

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

BUCAILLE Gilbert, « Au long des chemins de Surville », PAR, 44, N° 11, Novembre 1994, pp. 26-32

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados réédition Floch, tome IV, page 285.

Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1311.

FOURNEE Dr Jean, « Note sur le culte de saint Quentin en Normandie. A propos des anciennes chapelles Qaint-Quentin de Surville et de Gonneville-sur- Honfleur, et de la statue de l’église de Gonneville », AAN, 145, 1987 (1988), pp. 105-109

FOURNEE Dr Jean, « Sainte Honorine », Recueil de l’association des Amis du Vieux Havre, N° 50, 1991, pp. 51-78, ill.. Ammeville, Le Fournet, Surville, charité, Lisieux.
= Bibl. SHL

GON DE SAINT THEOPHILE (Soeur), Monographie communale de Surville, Ms. 1885, 34 p.
= Arch. Départ. du Calvados, Br. 9335

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

PONSOT Philippe, Bâtiments et équipements des usines à huile du Calvados: 1785-1883 dans L’Homme et l’industrie en Normandie. Du Néolithique à nos jours. (23e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 1988), BULL. SOC. HISTORIQUE ET ARCH. DE L’ORNE, n° spécial, 1990, pp. 347-362, carte, fig.

POUGHEOL Jacques, « Exposition des trésors d’art du Calvados et de Basse-Normandie. Eglise saint-Nicolas de Caen, Eté 1957 », Art de Basse-Normandie, n° 6, Eté 1957, pp. 27-35

RAULT Fernand, « La confrérie de charité de Surville », PAR, 27, N° 12, Décembre 1977, pp. 10-18

VASSEUR Charles-Modeste-Victor, « Le registre de la Charité de Surville », MSAN, XXV,Oct. 1864, pp. 549-570

Beaupaire – Agriculture p.294-353
Extraits de la Ste Historique de Lisieux –50-

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Notes de M. Charles Vasseur.
L’église de Surville date du XVIe. siècle. Quatre travées, sans contreforts au nord, flanquées de cinq contreforts au midi, composent la nef. Le portail a été retouché au dernier siècle, et l’on refaisait en même temps les trois grandes fenêtres cintrées percées dans le mur du nord. Les fenêtres du midi sont ogivales, subdivisées par un meneau.
Un petit clocher en charpente surmonte le rampant du pignon occidental.
Le choeur se compose extérieurement d’un pan coupé, en retraite sur le corps de l’édifice. Un contrefort butte chaque angle ; les fenêtres sont cintrées, subtrilobées. Sur le flanc nord de ce choeur s’avance une chapelle seigneuriale, toujours de la même époque avec fenêtres ogivales ; sur le mur, à l’extérieur, on distingue des vestiges d’une litre funèbre.
L’intérieur de l’église a été modernisé à un degré que l’on voit rarement, et le plâtre y a été prodigué. Ainsi, le chevet est décoré de six demi-colonnes ioniques en plâtre ; la voûte du choeur est en plâtre; les colonnes qui séparent la nef des deux bas-côtés sont en plâtre; l’arc triomphal est en plâtre. et on lit au-dessus la date de 1790.
Dans l’épaisseur du mur méridional du choeur était un enfeu, encore couvert de peintures.
On en voit un autre dans le mur du nord de la chapelle : c’est un arc surbaissé garni d’une moulure prismatique.
Dans l’épaisseur de la voussure sont peints de grands rinceaux jaunes sur fond noir; en face se détache un squelette, de grandeur naturelle, avec les emblèmes indispensables à cette époque : l’horloge, les larmes, les têtes de mort et les ossements en sautoir.
Cette chapelle et le choeur étaient garnis d’une litre funèbre, dont les blasons viennent de disparaître sous une épaisse couche de badigeon.
Quatre des stalles du choeur proviennent de l’abbaye du Val-Richer ; elles représentent successivement un culot fleuri et une tête d’ange, comme la série de la même provenance que l’on voit à St.-Jacques de Lisieux.
Ces stalles et un grand tableau représentant l’Adoration des Mages, daté de 1658, sont tout ce qui peut attirer l’attention, quant au mobilier. Il y a quelques années, MM. Bouet et Pannier avaient noté, à l’intérieur, des détails intéressants qui n’existent plus; par exemple, deux petits autels dont les tombeaux étaient ornés de peintures et de blasons remontant au règne de Louis XIV, et une pierre tumulaire qui était placée dans le choeur et sur laquelle on lisait :


CY CIST MESSIRE
ANNE DE LA ROQUE
DERNIER SEIGNEUR
PATRON HONORAIRE DE
LA PAROISSE DECEDE LE
….. 1772 ACE DE 80 ANS
PRIEZ DIEU POUR LE REPOS
DE SON AME

Il paraît que la chapelle seigneuriale avait été construite par cette famille de La Roque de Surville.
L’église de Surville était sous le patronage de saint Martin; elle faisait partie du doyenné de Touques. C’était le ministre de la Maison-Dieu de Lisieux qui nommait à la cure (Guillaume de Surville, fils de Robert de Surville, avait donné le patronage à la Maison-Dieu de Lisieux, en juillet 1206. Un peu plus tard, par une charte sans date, mais qui est aussi du XIIIe. siècle, Guillaume Harenc, sieur de St.-Melaine, ajouta à la précédente donation des terres qu’il possédait à Surville, du consentement de Pétronille, fille de Baudouin de Surville. Cette charte nous apprend, en nous parlant de Pétronille, que le fief de Surville était tombé en quenouille; mais j’ignore à qui il appartint depuis la fin du XIIIe. siècle jusqu’à la seconde moitié du XVe. Alors, grâce au Registre de la Charité, nous avons vu que le seigneur de Surville se nommait Johan Le Conte.
Au folio 10 se trouve un article ainsi intitulé :
« Cy ensuivent les noms de ceulx qui sont trespassés de la ligne de Johan Le Conte, escuier, signour dudit lieu. »
On y trouve quatre noms que voici : Guillaume Le Conte, escuier et damaiselle sa famé ; Gieffrey Le Conte et sa fame ; damaiselle Adnisce Le Conte damaiselle Katherine Le Conte.
Malheureusement on ne voit point la filiation de ces divers personnages. Au commencement du XVIe. siècle, la terre de Surville passa de la famille Le Conte dans celle deDumont, par le mariage de Françoise Le Conte avec Hélix Dumont, chevalier, qui, en 1517, se disait seigneur
de Surville.
Il existe encore une lacune dans les documents, qui nous conduit jusqu’à la fin du XVIIe. siècle. Un titre original, du 17 juin 1665, fait
mention de Jean de Vaumesle, escuier, sieur de Surville, qui avait épousé damoiselle Anne Morin, fille et héritière en partie de François
Morin, bailli vicomtal de Lisieux.
Mais est-ce bien de Surville-sur-Calonne qu’il s’agit?
En 1762, Pierre de La Roque de Bernières, écuyer, lieutenant-général civil et criminel, commissaire enquêteur, examinateur du bailliage
d’Auge, prenait dans ses sentences la qualification de seigneur et patron honoraire de Surville, Montfortet Brilly.
Je crois que cette famille est restée en possession de la seigneurie jusqu’à l’époque de la Révolution. (Note de M. Ch. Vasseur.
)

Au XVIIIe. siècle, la paroisse comptait 2 feux privilégiés et 68 feux taillables : elle était comprise dans l’élection de Pont-l’Évêque, sergenterie de St.-Julien-sur-Calonne.

La confrérie de la Charité, m’écrit M. Ch. Vasseur, remonte à 1453. Elle possède un registre manuscrit, sur vélin, petit in-folio, qui contient ses statuts primitifs et les noms des personnes qui s’y firent associer depuis l’époque de la fondation jusqu’aux premières années du XVIe. siècle. Ce curieux document sera certainement utilisé par M. R. Bordeaux dans le travail qu’il prépare sur les confréries de
Charité. Nous dirons seulement que cette confrérie « fut comenchie costituee ordonnee et establie en ladicte parroisse de Suruille par venerable et discrepte personne messire Gabriel Chiefdabbe prestre cure dudit lieu et doyen de Touque. Johan Le Conte escuier seignour temporel du dit lieu de Suruille et aultres notables personnes dycelle parroisse et denuiron. » ‘
La confrérie compta bientôt plus de quatre cents associés dans la paroisse et dans les paroisses environnantes. La noblesse ne dédaigna pas d’en faire partie, à l’exemple du sieur de Surville, et l’on y voit même figurer les noms de plusieurs des hommes d’armes qui tenaient garnison au Pontl’Évêque. Les temps sont bien changés ! Ce livre pourrait servir d’armoriai pour la vicomté d’Auge. Je vais encore en
extraire les passages suivants, qui ont un intérêt archéologique:
Lan de grâce mil iiije lxxij le dymence xje jour d’apuril auant l’asques Guillemette Laboullcntere veufue de feu Richart des Moncheaux meue en deuocion et affin quelle et ses amys parens et bienffaicteurs soient acompaignies es prières et supplicacions qi seront faictes en ceste esglise de Sainct Martin de Suruille donna au tresor de la dicte eglise vue tasse dargent pesante trois onches et vng gros.
Et veult icelle veufue que la dicte tasse serue en temps aduenir pour administrer le vin es manans et habitans de la dicte parroisse de Suruille apres ce que les iours de Pasques et aultres iours auront receu le precieux corps de lesu-Christ par ainsy que iceulx parroissiens et ca auront a ces iours en leurs prieres et oroisons la dicte veufue et ses amys. Et veult la dicte veufue que povr necessite ne indigence quel leur puisse aduenir ne soit vendue ne engagee laquelle chose luy fust accordee par lesdiz parroissiens laquelle tasse a este liuree et baillee par lehan Vigo filleul de la dicte veufue le iour dessusdict au prosne de la grant messe de ladicte parroisse. »

Devant le portail de l’église est un bel if, qui ne mesure pas moins de 10 pieds de circonférence à sa partie moyenne.
Il y avait à Surville deux chapelles peu éloignées de l’église, mais elles n’existent plus ; l’une était dédiée à saint Quentin, l’autre à sainte Honorine. Elles ne figurent point dans les pouillés, probablement parce qu’elles n’étaient point érigées en bénéfices.

SURVILLE. – Le hameau du « Châtel» à un kil. environ au N-E. de l’église, rappelle un ancien ouvrage militaire (4).
(4) Carte E.M Lisieux, N-O.

2 – Pièces Justificatives:

Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…
SURVILLE.
291. Messire Elie du Mont, chevalier, Sr. du dit lieu de Surville, la Hueniere, Fourquette, la Mote, Glanville, Saint-Julien-sur-Calonne et Asseville, pour justifier son extraction de noblesse ancienne, joûte le contenu en sa généalogie , a produit plusieurs lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe, par lesquelles il a dit faire probation suffisante de sa descente depuis Jean du Mont, son bisayeul, Sgr. des dites terres du Mont et de la Hueniere, qui épousa damoiselle Jeanne . . . . , fille du du Sr. de Bellegarde et de Harouville. L’une des dites lettres, faisant mention de ce mariage, est de l’an 1383, une autre est de 1387. V. la n°. 206.

Insinuations

Description de l’église du 25 mai 1859
Seconde description de l’église où l’on peut lire à la suite :
Bardouil ou Bardovil, seigneur de Surville vers 1770. Il portait : d’azur à la croix d’argent ancrée et flamboyée d’un rayon de même à chaque angle.

On trouve dans l’Armorial général de d’Hozier, comme seigneur de Surville un Jean du Praële qui avait épousé une fille de la famille de Nocey.

Montfaut p.28 :
Jean de Suréville, voir Touques
Helix Dumont, seigneur de Surville et Françoise le Conte sa femme (voir Charité de Surville)

Description de la cloche texte en latin suivi du détail des ornements de celle-ci. Plus croquis.

Surville – deux chapelles : St Quentin et Ste Honorine
Charité de Surville – Bulletin des Antiquaires de Normandie – 8e année tome Iv p.524

REGISTRE DE LA CHARITE DE SURVILLE –
Le registre de la Charité de Surville est un parchemin relié en maroquin rouge et se compose de 53 feuillets. A la suite des statuts se trouvent la liste des confrères classés en gens d’église, les nobles et leurs femmes puis les autres associés par paroisses. Ensuite sont écrits divers bienfaits constitués au profit de la Charité. Commencé en 1459 lors de la constitution de ladite charité il se termine en 1725.

1657-1664 et 1667 – Vicomté d’Auge
Minutes provenant de la juridiction concernant les localités de : Tourgéville, Surville, Saint-Vaast-en-Auge, Beaumont-en-Auge
= Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 664), Paris, 1976, p. 231

1718. Archives SHL : 1F17 – 1718
Demande de retrait lignager signifiée par : Philippe Lefébure premier huissier audiencier pour le Roy au bailliage de Rouen et vicomté d’Auge exploitant pour tout le roiaume de France reçu et -immatriculé aux juridictions et rôle de Pontlevesque y demeurant soug. A la requeste de Jean et Pierre biens frères enfants de Guillaume Buis demeurant scavoir ledit Jean la paroisse de Surville ou il faict ellection de domicille pour luy et son frère Pierre pour ledit seullement et led. pierre demeurant en la paroisse de Manneville-la-Pipart… et ont fondé pour leur conseil en tant que besoing Jean Jacquelain (?) advocat… d’un contrat passé devant les tabellions Roiaux de Pontlevesque le -trente de septembre mil sept cent dix huit par lequel ledit Guillaume Buis vend au sieur Pierre Sulot une portion de terre en nature de labour et plant contenant six à sept perches scituée en la paroisse de Manneville…

1848. – Archives SHL. 1F802 :
1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-L’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-L’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE TOUQUES.

Election de Pont l’Evêque
– sergenterie de St Julien sur Calonne
– 2 feux privilégiés – 68 faux taillables.

Sous l’invocation de St Martin

Patronage:
16e et 18e Minister Domus Dei Lexoviensis.

Curés:
Bron 1764
Deschamps 1766-1787
Pierre Carrel curé de Surville (Charité de Surville)
Nicolle de la Porte, curé de Surville (Charité de Surville)

C’était le titre d’une prébende du chapitre de Lisieux. Celle de Surville se composait du tiers des dimes de cette paroisse et de
quelques autres revenus.
Jehan Barat, prébendier de Surville (voir Charité de Surville)

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