BONNEVILLE sur TOUQUES

NOTES sur BONNEVILLE-sur-TOUQUES.


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Archives du Calvados.
BONNEVILLE- SUR- TOUQUE
I. Dioc. de Lisieux. – Baill. et maîtrise de Pont- l’Évêque.- Gr. A sel de Honfleur. Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque et subd. de Honfleur.
II. Distr. de Pont- l’Évêque; canton de Touque (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont-l’Evêque); canton de Touque (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Pont-l’Évêque (Arrêté du 6 brumaire an X). Pop.: 347 hab. (1911). Sup. 662 hect. 81 a. 87 c.
ADMon Gale. – Délibérations, depuis le 21 mai 1815.
ÉTAT- CIVIL. Baptêmes, depuis 1642. 1621 et depuis 1650.- Sépultures, depuis 1649. Mariages. 1604- 1621 et depuis 1650.- Sépultures, depuis 1649.
Lacunes : baptêmes de 1666-1667, actes de 1674, 1685-1687,
1692, 1741 , 1749, 1752, 1786. Matricule de la confrérie Saint-hubert, adjudication du cierge. 1630-1666. Délibérations du commun. 1706, 1710-1728. Délibérations relatives à l’église paroissiale. 1761-1772.
IMPOSITIONS. États de sections (Sections A-D). An V (4 cah. , 72 fol.)
Des matrices de 1791 , an III (2 cah.) , cote G. 4 de l’inventaire arrêté le 2 mai 1860, n’ont pu être retrouvées. En réalité, la paroisse de Bonneville- sur-Touque jouissait du privilège
d’user du sel de ses salines pour toutes ses salaisons (Ordonnance de mai
1680 , titre XIV, art. 37).
Voir aux Archives du Calvados les actes de catholicité de Bonneville-sur-Touque. 1673, 1676, 1717-1720 (Série G, Bonneville-sur-Touque, 5 cah.)

Les noms de lieux du Calvados attestés entre 911 et 1066 In: Annales de Normandie
Bonneville-sur-Touque (cant, de Pont-l’Evêque) :
Bona villa [a] ) 1014 (1) : Bonavilla [b]
Donation de Richard II à la cathédrale de Chartres. (« Privil. Eccl. Carnot. », n° 33, Bibl. Nat. ms. lat. 10094. p. 40 [a], et ms. lat. 10095, fol. 18 r» [a] ; cop. fin du xvir s., Bibl. Nat., ms. lat. 5185 i, p. 327 [b] ; de Lépinois et Merlet,
Cartul. N.-D. Chartres [fact.], n° 12, t. Iw, p. 86 [a] (2)) ;
[Ace] Bonavillam (sic). 1059: Donation à St-Julien de Tours. (Cop.collât, xvi ir- s., Arch. Calv., reg. A 151, fol. 2 r° et v° ; Denis, Ch.
St-J. Tours, n° 26, 1er fasc, p. 39) ;
[Ace] Bonam villam. 1063 : Confirmation par Guillaume le Bâtard de la donation précédente. (Cop. fragment, fin du xvne s. ou l1-68 années du XVIII, Bibl. Nat., ms. lat. 5443, p. 49 ; cop. 1295 d’un vid. 1160 :
cop. xvir s., Bibl. Nat., ms. lat. 12677, fol. 194 r° ; cop. fin du, xvn° s. ou lre« années du xvnr3, Bibl. Nat., ms. lat. 5443, p. 51 ; cop. XVIII s.,
Arch. Calv., reg. A 151, fol. 6 v° ; Denis, Ch. St-J. Tours, n° 29, lur fasc, p. 44 ; Delisle et Berger, Bec. Actes Henri //, n° 137, t. Ier,p. 247).

388. — Bonneville-sur-Touque (Pont-l’-Evêque, C.) :
Bona villa, [varte dans un des trois mss. cités :] Bonavilla 1014 :
A.d.G., NL Calv., dans Ann. de Norm., II, 1952, p. 220.

Bonneville-sur-Touque, canton de Pont-1’Évêque.
Bonavilla, 1014 (ch. de Richard II en faveur de la cathédrale de Chartres).
Bonavilla in Lisvino, 1026 (dotal. Judith).
Bonavilla supra Touquam, 1077 (ch. de l’abb. de Saint-Étienne).
Abonevilla, Bonavilla supra Tocham, 1172 (titres de Saint-Désir de Lisieux).
Bonevilla super Tosquam, 1204 (cart. norm. n° 111 p.19).

Les noms des communes de Normandie – VII Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur
388. — Bonneville-sur-Touque (Pont-l’-Evêque, C.) :
Bona villa, Bonavilla 1014 :
A. d. G., NL Calv., dans Ann. de Norm., II, 1952, p. 220.
Sens évident. — Les localités appelées [La] Bonneville sont nombreuses en France, sans qu’on puisse toujours affirmer qu’il s’agisse de bonne + ville.

– Le fief de Préaux, 8° de fief, assis à Bonneville-sur-Toucques, tenu de l’abbaye de Préaux,vicomté de Pont-Audemer.
Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
SERGENTERIE DE BONNEVILLE.
La sergenterie, possédée par feu Michel Janon.
La franche vavassorerie de Canappeville, autrement Manneville, possédée par Jehan du Fossey, écuyer.
Le fief Cavelot, assis à Bonneville, possédé par le titulaire du bénéfice et cure de Bonneville.
Les fieffermes de Bonneville et Canappeville, fieffées d’ancienneté auxdites paroisses par soixante et six livres de Rente domaniale, au moyen de quoi leur appartiennent les reliefs et treizièmes et les rentes domaniales audit domaine d’Auge .

Hameaux de BONNEVILLE-sur-TOUQUES:
BLANC (LE), BRINDELLIÈRE (La), Caille (La), Carrière (LA), Cour-Barbery (LA), Cour-Bavent (La), Cour-Biette (LA), Cour-Cordeur (La), COUR-DE-BAS (LA), Cour-de-la-Bindelière (La), Cour-de-la-Commune (La), Cour-du-Bosq (LA), Cour-Durand (La), Cour-Du-Routeu(LA), Cour-du-Vieux (La), Cour-Folleville (LA), Cour-Hurel(La), Cour-Hussault ( La), Cour-Jourier (La), Cour-Morin(La), Cour-Rieu (La), Fieffés (Les), Folleville q, Forêt (LA), FORGE (LA), Grèves (Les Basses-), HARCOURT, Lied-Durand (Le), Lieu-Grenel (LE), Lieu-Hugue (LE), Lieu-Liéjard (Le), Lieu-Péloin (LE), Martin, Sablons (Les), Tolleville, VAL (LE), [Vieux (Château et COUR DE)],

Par. de Saint-Germain, auj. de Saint-Pierre;
patr, le roi, puis le chapitre de Cléry.
Dioc. de Lisieux,
doy. de Touque.
Génér. de Rouen
élect. de Pont-l’Évêque,
sergent. de la vicomté d’Auge.

1 – Bibliographie.
2 – Références historiques
3 – Archives SHL.
4 – Carnets de Charles Vasseur : Doyenné de Touques.

1 – BIBLIOGRAPHIE :

Monographie communale de Bonneville-sur-Touques, ms. s.d.
= Arch. Départ. Calv., Br 9356

BOUARD Michel de, « Fouilles au château de Bonneville-sur-Touques », Ann. de Norm., 16, 1966, pp. 361-378

BUREAU Dr Jean et CHENNEBENOIST Jean, Touques, ses monuments, son passé. Le château de Bonneville-sur-Touques, Trouville, 1968

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome IV pages 425

CHATELAIN André, « Recherche sur les châteaux de Philippe-Auguste », Archéologie médiévale, XXI, 1991, pp. 115-161

CHENNEBENOIST Jean, « Graffiti sur les murs du Château de Bonneville-sur-Touques », PAR, 12, N° 2, Février 1962, pp. 10-11, ill.

COLLET, « Le service du guet au XV e siècle particulièrement au château de Bonneville-sur-Touques », BSAN, L, 1946-1949, pp. 152-222

COTTIN François, Communication d’un acte du XVe siècle, Communication SHL, juin 1959

COTTIN François, « Note sur un acte du 10 juin 1448 concernant le château de Touques », BSHL, 1959-1960, N° 30, pp. 35

DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, pp. 157-161

Bonneville-la-Louvet, Le Manoir de la Morsanglière, CDMPA, pp.135-137; famille Hauvel, Tournebut, de Saint-Pierre

Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Calvados, page 1285.

« Excursion du 20 août 1918 (Bonneville-sur-Touques, Touques, Saint-Arnoult) », BSHL, N° 23, 1918, pp. 14-15

L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ETARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie. 1999 page 143, 250, 437.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie in MSAN ., XXXVI, 1961, pp.229-230.
93-96, 120-124, 362

GILBERT André, Le Château de Bonneville-sur-Touques in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.; réédit.Corlet, t. II, pp. 185-198

GILBERT André LE CHATEAU DE BONNEVILLE-SUR-TOUQUES Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie

GUIDECOQ Paul , Les baillis de Bonneville-sur-Touques et la forêt

HUNGER Victor-René, « La chapelle du Château de Touques », BSHL, N° 27, 1926-1930 (1930), pp.176-182; t. à p.: Joigny, 1930

LE COURT Charles-Victor, Touques et le château de Bonneville ancienne résidence de Guillaume-le-Conquérant et des ducs de Normandie: description du château et notice historique sur ce château et le bourg de Touques, Pont-l’Evêque, C. Delahais, 1868. In- 16, 32 p, planche et tableau

LE COURT Henry, « Bonneville-sur-Touques et ses deux châteaux », BSHL, N° 12, 1900, pp. 62-65

LEONARD E.-G., « Les plus anciennes chartes originales d’histoire normande ou anglaise de la Bibliothèque Nationale », Normannia, 8, 4-1935, pp. 427-493
cf. table: Bonneville-sur-Touques, Le Breuil (Mézidon), Cheffreville, Cormeilles, Englesqueville-sur-Touques, Gonneville, Lieuvin, Montgommery, Pont-Audemer, Roncheville, Saint-Julien-sur-Calonne, Ticheville, La Touque.

LESQUIER Jean, « Les plus anciens textes de la Société Historique de Lisieux – 1208-1450 », BSHL, N° 22, 1914-1915, pp. 27-55; t. à p., Caen, Domin, 1915. In-8°, 31 p.
Orbec, Mesnil-Gonfrey, Neuville-sur-Touques, Bienfaite, Beaumont-en-Auge, Bonneville-sur-Touques, Blonville, Heullant, Vauville, Tordouet.

LESQUIER Jean, « Quittance pour fourniture de corde au château de Bonneville – 1395 », BSHL, N° 23, 1918, p. 18

MANEUVRIER Christophe, Le château de Bonneville-sur-Touques, Communication SHL, 28 janvier 1994

MANNEVILLE Philippe, Le château de Bonneville-sur-Touques.

MARTIN, Monographie de la commune de Bonneville-sur-Touques, Ms., 1885, 17 p. A.D. Calvados, Br. 9356

MOLLAT Michel, Jacques Coeur ou l’esprit d’entreprise, Paris, Aubier, 1988, 135 x 220, 495 p., p. 67

MUSSET Lucien, « Le château ducal de Bonneville-sur-Touques dans l’histoire de la Normandie », AAN., 145, 1987 (1988), pp. 5-7; 89-92

NODIER Charles, TAYLOR J. et DE CAILLEUX Alph., Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France par …. Paris, Firmin-Didot,1820; rééd. 1825; rééd. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1878; rééd. anastatique réduite Editions Culture et Civilisation, 1979, 3 tomes en 1 vol., 322×235, 131-190-XXXI et 141+3 p., pl. h.t.
III .- Bonneville-sur-Touques, p. 11.

La Normandie illustrée. Monuments, sites et costumes de la Seine-Inférieure, de l’Eure, du Calvados, de l’Orne et de la Manche dessinés d’après nature par F. Benoist et lithographiés par les premiers artistes de Paris. Texte par M. Raymond Bordeaux et Melle Amélie Bosquet sous la direction de M. André Pottier, Conservateur de la Bibliothèque de Rouen, pour la Haute-Normandie et par MM. Charma, Le Héricher, De la Sicotière et Travers, sous la direction de M. Georges Mancel, Conservateur de la Bibliothèque de Caen, pour la Basse-Normandie, Nantes, Charpentier, 2 vol. 1852, 340 x 475; t. II, p. 53-54

PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 1er carton.

ROUND J.-H, (sur le mode de rétribution des chapelains, English historical Review, XXXVIII, 1920, p. 91

VUAGNEUX Henri, A travers le Pays d’Auge, Paris, Dentu, 1889. In-8 °,243 p.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados, 1re [-2e] partie…. 1895. LE CHATEAU DE BONNEVILLE-SUR-TOUQUES.

Essai historique sur Honfleur et l’arrondissement de Pont-L’évêque, par A. Labutte

Touques et le château de Bonneville – Jean Chennebenoist.
Le château de Bonneville-sur-Touques – Dr. Jean Bureau.
Le château de Bonneville-sur-Touques – Philippe Manneville
Le château ducal de Bonneville-sur-Touques dans l’histoire de la Normandie – Lucien Musset.
Les baillis de Bonneville-sur-Touques et la forêt / Paul Guidecoq
Le château de Bonneville-sur-Touques – André Gilbert
Fouilles au château de Bonneville sur Touques – Michel de Boüard
Touques et le château de Bonneville, ancienne résidence de Guillaume-le-Conquérant et des ducs de Normandie rois d’Angleterre : description du château et notice historique (…) – C-V Le Court.

Voir :
Annuaire de l’Institut des Provinces 1866 p.152
Histoire du Val Richer p.198
Delisle – Echiquier p.19 n°70-p.26 n°98-p.39 n°151-p.55 n°215
Mémoires des Antiquaires de Normandie tome XXVI p.29-86
Formeville I et V
Catalogue de la Ste Historique de Lisieux 1872 p.13 n°6
Extraits id 54
Delisle – Catalogue des Actes de Philippe Auguste n°805 et 972 et p.509
Le Fief du Mesnil près Bonneville-en-Auge – Bibliothèque de l’Ecole des Chartes 1ere table p.9 col.1 B IV 521
Capitulation de Bonneville sur Touques donnée par de Caumont dans son cours – Atlas 5e partie

2 – REFERENCES HISTORIQUES :

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
Bonneville-sur-Touque, Bonavilla, Bonevilla.
Tout près de Touques, sur le coteau qui domine la rive droite de la rivière, se trouvent le château de Bonneville et l’église de la paroisse.
Le château offre encore une enceinte de murailles garnie de plusieurs tours et une porte en ogive assez belle, qui pourrait dater de la fin du XII ». siècle ou du commencement du XIIIe. (Une simple poterne existait à l’extrémité opposée ; il n’y avait pas d’autre porte) elle était précédée d’un pont-levis. Les fossés, autrefois pleins d’eau, sont encore profonds du côté du Nord et du Nord-Ouest.
Les murs d’enceinte, qui ont 8 à 10 pieds d’épaisseur, étaient, en 1780, bien plus élevés qu’aujourd’hui; les débris ont été dispersés et jetés en partie dans la cour du château.
Voici ce que je disais de Bonneville, en 1833 : « Le niveau actuel de la cour est élevé de 10 pieds au-dessus de l’ancien, ainsi que des excavations l’ont prouvé, et le rez-de-chaussée tout entier de l’ancien château se trouve sous terre. Il ne reste plus que le mur d’enceinte ; les logements intérieurs ont disparu. La tour la mieux conservée domine la riche vallée de la Touque et l’embouchure de cette rivière, où nos ducs s’embarquaient pour l’Angleterre et débarquaient si souvent, lorsqu’ils revenaient sur le continent.
Ce qui reste des murs du château de Bonneville ne m’a pas offert de caractères d ‘ancienneté qui puissent le faire reporter jusqu’au XIe. siècle : les parties les plus anciennes, sauf pourtant le blocage intérieur dont on ne peut reconnaître l’âge, dateraient de la fin du XII ». siècle ; mais bien des parties ont été refaites postérieurement à cette date. Les tours, entr’autres, ne paraissent pas se lier au mur primitif: ce sont, quelques-unes au moins, des applications postérieures. »

Mais depuis que j’ai visité pour la première fois le château de Bonneville , en 1828, on y a fait des changements à l’intérieur: il était alors rempli de pierres jetées sans ordre, provenant de la démolition des murs ; on l’a déblayé. On a bâti, il y a quelques années, au fond de la cour, un pavillon adossé contre le mur du nord et qui est habité aujourd’hui. C’est cette maison moderne que l’on voit dans la vue cavalière de la place, telle qu’elle se présente actuellement (V. la page 264).
Si les murs du château de Bonneville sont délabrés et dans un état de ruine très-avancé, les fossés, au contraire, avec leur contrescarpe sont à peu près intacts, et j’en recommande la visite à ceux qui voudront voir un retranchement entier, tel que t avaient autour de leur enceinte murale nos châteaux-forts du XIIIe. siècle les plus importants. Je ne connais pas de fossés plus complets que ceux-là. Il n’est pas douteux qu’on pouvait les remplir d’eau.
Il y avait une chapelle dans l’intérieur du château.
Nous avons vu comment Guillaume-le-Roux arriva à Bonneville, en 1091.
En 1112, Robert de Bellême, seigneur puissant et rusé, d’un caractère violent et cruel, dit Orderic Vital, après avoir exercé toutes sortes de ravages dans les contrées soumises à sa domination, prit parti pour Foulques d’Anjou et les autres ennemis de Henri Ier. Le roi le cita par trois fois devant sa justice à Bonneville : le fier seigneur refusa de comparaître ; enfin, ayant osé se présenter comme envoyé du roi de France (Louis-le-Gros ), il demanda à être compris dans l’amnistie, comme tous ceux qui avaient pris parti contre le souverain légitime; mais, par un jugement de la Cour du roi, rendu à Bonneville, il fut condamné, comme félon, à une prison perpétuelle.
En 1109, le comte d’Anjou, Geoffroy Plantagenet, s’empara du château de Bonneville ; mais il ne l’occupa pas longtemps. Guillaume Troussebot, gouverneur du château, profita de l’imprudence des Angevins : il fit mettre le feu à la ville, et ceux-ci se retirèrent à la hâte.
Le comte Geoffroy s’arrêta dans un cimetière pour y rassembler ses soldats et s’enfuit au point du jour. M. Labutte pense qu’on peut trouver un souvenir de cet événement dans des monticules de terre appelés Monts-d’Anjou, sur la commune de Canapville : ce serait là que le comte aurait réuni son armée avant de battre en retraite (Essai historique sur l’arrondissement de Pont l’Évêque, p. 158).
Henry, fils du roi Henry II, ayant donné quelques signes de rébellion contre l’autorité de son père, fut envoyé en Normandie au château de Bonneville, vers l’an 1175 Hugues de Chaumont, favori de Philippe-Auguste, fut enfermé à Bonneville, par ordre de Richard Coeur-de-Lion; il parvint à s’en échapper.
Bérangère, veuve du roi Richard, eut en douaire un certain nombre de places, parmi lesquelles figure Bonneville.
D’après le tableau que nous avons déjà cité, Jean-sans-Terre était à Bonneville le 4 janvier 1200 ; le 7 mai, même année; le 2 juin 1201; le 30 octobre, même année; le 30 mars 1203 ; les 10, 11 et 12 mai, même année ; le 7 octobre, même année ; les 12 et 13 novembre, même année.
Bonneville fut bientôt après réuni à la France par Philippe-Auguste.
On voit que les faits historiques ne manquent pas, et nous pourrions en citer bien d’autres. C’est à tort cependant que certains auteurs ont placé à Bonneville la cérémonie du serment, que Harold réitéra, en présence d’une nombreuse assemblée, d’abandonner ses droits à la succession d’Édouard-le-Confesseur, roi d’Angleterre, en jurant sur les reliques de tenir cette promesse; il est évident que cette scène se passa à Bayeux.
Guillaume, comme le dit M. A. Thierry, fit apporter des ossements et des reliques de saints, en assez grande quantité pour en remplir une cuve, que l’on plaça, couverte d’une riche tenture, dans la salle du Conseil. Quand le duc se fut assis, tenant en main une épée nue, il requit Harold de confirmer par serment ses promesses. L’Anglais, pris au dépourvu et n’osant renier ses précédentes promesses, étendit la main sur les reliques et jura de les exécuter. Aussitôt après Guillaume fit enlever le drap, et l’on découvrit les ossements dont la cuve était remplie jusqu’au bord.
Ce drame était important dans l’histoire de la Conquête : aussi le trouvons-nous représenté sur la Tapisserie de Bayeux (D’après la Tapisserie, il y aurait eu deux cuves pleines d’ossements ou deux grands reliquaires. Harold, placé entre les deux, étend les bras sur chacune de ces cuves au moment où il prononce son serment).
Et pour qu’il ne reste aucune incertitude sur le lieu, l’inscription suivante se lit au-dessus du tableau :

HIC WILLELM : VENIT BACIAS
VBI HAROLD : SACRAMENTVM : FECIT WILLELMO DYC1

Si M. Augustin Thierry avait connu ce fait, il n’aurait pas hésité entre Avranches et Bayeux, et M. Labulte n’aurait pas pensé à choisir le château de Bonneville pour l’y placer.
En 1417, le roi d’Angleterre débarqua à Touques et assiégea immédiatement le château de Bonneville. La garnison, commandée par Guillaume Le Comte et Jean de Bonenfant, capitula au bout de quelques jours. Voici le texte de cette capitulation :
« Censuit lenpointement du traitee et endenteez prise et accordez le marsdy le tierce jour Daugust apres que la siege fust mise devant le chastell de Touque par lordenance du tres haut et tres puissant Prince le tres excellent Roy de France et Dengleterre est assavoir. Pour la partie du dit tres excellent Roy commise de sa grace ou dite traitee et appointement vaquer et entendre sez homes lieges monsieur Johan Cornewaille et monsieur Guillaume Porter chivaler.
Et pour la partie de ladversaire dessusdit tres excellent Roy Guilliam le Comte lieutenant de monsieur Johan Daugere capitaine du dit chastell et Johan Boneffant esquiers la dite appointement accorde en cest forme. —Que sency nest que le dit chastel soit recussez ou sucurrez dedeins lundy le noefisme jour du susdit mois proschein venant devant heure Il de midy par puissance du capitain acompainez de gentz darmes que a ycelle heure le lieutenant rendra le dit chastell de Touque en les mains du tres excellent Roy de France et Dengleterre ou a autre de sa noblesse a ceo commys pour le resceivoir. Et sur cest traitee et appointement a le Roy de sa benygne grace ottroye a tous ceux soiantz dedeins le dit chastell leur vies ovesques toutz lieur biens harnois monturez armurez et autres choses que la conques hormys vitaillez et artillarie appartenantz au dit chastell. Et pour yceste traitee et appointement entretenir bien loialment saunz fraude et male engyn ount les susditz deux esquiers faitz serement solempnell et sur peine de reprouche et ovecque ce bailles et delivre hors du dit chastell sept hostages bones notables ersuffisantz a la voluntee-du Roy et apres la delivrance du dit chastel devestre renduz franchement et quietement corne les autrez qui sont demeurez dedeins purveu que si le dit chastell soit par force corne dit est sucurrez adunque les hostages parailment devestre renduz. Et pur yceste desuis contenuz plus veritablement approver et entretenir ount les parties susdite mises a cestes presentz leur sealx les quelles feurent escripz et sealez le suis dit tercie jour du cest present moys en lan notre Seigneur mill cccc xvjj. »

Le capitaine et le lieutenant qui avaient consenti cette capitulation, laquelle entraîna bientôt la conquête de tout le pays, furent jugés à Paris et condamnés pour n’avoir pas fait une assez longue résistance.
Le sieur de Bonenfant, qui commandait en second la garnison de Bonneville en 1417, était un des membres d’une famille considérable à cette époque dans le canton de Mézidon (Magny-le-Freule , Méry-Corbon, Le Breuil, Quettiéville, etc., etc. ), et dont nous parlerons quand nous serons arrivé à cette partie de notre Statistique (La famille est éteinte aujourd’hui. Le petit château de Montfreule, à Méry-Corbon , ferme que je possède, a appartenu au dernier des Bonenfant, capitaine d’infanterie, chevalier de St.-Louis, mort il y a plus de cinquante ans dans cette résidence ; c’était le grand-père maternel de Mme. de Caumont.).

M. le comte G. de Soultrait, qui a dépouillé dans les archives du château de Magny-le-Freule un certain nombre de chartes ou aveux , y a constaté les faits suivants :
De 1315 à 1316, Étienne de Bonenfant était seigneur de Magny-le-Freule ;
De 1351 à 1387, Raoul de Bonenfant était seigneur de Magny-le-Freule et du Breuil;
De 1387 à 1392, Jehan de Bonenfant (1) était seigneur des mêmes paroisses ;
Le 10 mai 1418, Jean de Bonenfant, fils d’un autre Jean de Bonenfant, fut réintégré par le roi d’Angleterre dans la terre de Magny-le-Freule.
On trouve ensuite, de 1455 à 1458, Geoffroy de Bonenfant;
De 1484 à 1699, Jehan de Bonenfant; En 1509, Pierre de Bonenfant ;
En 1517, Philippe de Bonenfant;
En 1548, Loys de Bonenfant, conseiller du roi ;
En 1570, Jehan de Bonenfant, qui avait pour femme Anne Le Prevost.
(1) Nous avons vu, en parlant du château de Bonneville-sur-Touque, qu’en 1417, Jehan de Bonenfant était le lieutenant du capitaine commandant la place, et nous avons publié le texte de la capitulation qu’il fit. Nous pensons que ce Jehan de Bonenfant est celui dont font, mention les pièces trouvées dans les archives de Magny-le-Freule par M. G. de Soultrait.

Église de Bonneville.
— L’église, assez grande, tout près et au nord du château, a été construite à peu près en entier, au siècle dernier, en pierre calcaire de grand et moyen appareil.
Quoiqu’en forme d’ogive, les fenêtres de la nef doivent être du même temps.
Quelques parties du choeur paraissent pourtant plus anciennes: les fenêtres se divisent en deux baies cintrées, surmontées d’un oculus et encadrées sous une arcade cintrée, le tout d’une pesanteur remarquable ; elles pourraient remonter au XVIIe. siècle.
Au-dessus de la porte latérale de la nef, qui est l’entrée principale, on voit le millésime 1745 ; c’est au moins la date de la nef.
La tour est terminée par une flèche en bois couverte en ardoise ; la base qui la supporte forme saillie dans la façade occidentale ; aussi n’a-t-on pas percé la porte de ce côté et l’entrée se trouve-t-elle au sud, comme je viens de le dire.
On voit deux beaux ifs dans le cimetière, l’un au sud de la nef, l’autre au sud du choeur.
Cette église est sous l’invocation de saint Germain. Le roi de France nommait à la cure au XVII. siècle. Au XVIIIe. siècle, c’était le Chapitre de Cléry.
Il y avait 78 feux taillables à Bonneville et 3 feux exempts de taille.

BONNEVILLE-SUR-TOUQUES. – Tout porte à croire que le château-fort de Bonneville a été construit sur l’emplacement d’une forteresse plus ancienne: L’importance des fossés, les traditions légendaires attachées aux terrains du voisinage, tels que le « Fief noble» où
de grandes quantités d’ossements humains ont été découverts (1).
(1) Cf. Gilbert, Le château deBonneville-sur-Touques (Bull. S.A. N., XVI, 1892, p. 385 sq.- X… , Manogr. de Bocneville-sur-T», 1885, mss. Archiv, du Calv.

Le fief noble de Bonneville-sur-Touques fut détenu successivement par
1204. Johannes de Porta (1), seigneur de Bonneville (Rec. des Hist. XXIII, f » 634-615).
1217. Philippus de Alneto, seigneur de Bonneville (Ms. Bibl. Rouen Y. 9. 90).
1350. Jean Garnier, sieur de Bonneville, bourgeois de Pontoise.
1374. Pierre Garnier, sieur de Bonneville, bourgeois de Pontoise, fils du précédent.
1393. Frère Guy de Gless, abbé de Saint-Ouen de Rouen, seigneur en partie de Bonneville.
1410. Johannes de Bonnavillâ (Clairarabault Reg. coté 165 p. 1348).
1414. Guillaume d’Estouteville, seigneur de Bonneville, évêque de Lisieux.
1417. Messire Laurent Doullon, prêtre, seigneur en partie et curé de Bonneville.
(1) Le fief de Bonneville était, au XIIIe siècle, subdivisé en huit membres de fief, qui semblent avoir subsisté jusqu’à la fin du XVIe siècle (Rec. des Hist., XXIII, f°615.) N.-B. Cette liste, presque toute entière, sauf les exceptions signalées, a été rédigée d’après les documents contenus aux Arch. Nat. dans les Registres cotés R4 1101 à 110R, poxxim, (prnrps-verhaux de foi et hommage et dénombrements).
1452. Jehan Esnault de Bonneville (Rot. Norm. merab.7) 1453. Jehan du Mesnil, écuyer, sieur de Bonneville. 1484-1498-1525. Pierre du Mesnil, écuyer, seigneur en partie de Bonneville, 1er fils de Jean du Mesnil.
1503-1520. Frère Jacques de la Courbe, sieur de SaintArnoul, seigneur en partie de Bonneville.
1495-1518. Jacques du Mesnil, escuyer, sieur de Bonneville, 2° fils de Jean du Mesnil.
1529-1541. David du Mesnil, écuyer, seigneur en partie de Bonneville, 1er fils de Jacques du Mesnil.
1531. Guillaume du Mesnil, écuyer, seigneur en partie de Bonneville, 2e fils de Jacques du Mesnil.
1532. Jean du Mesnil, escuyer, sieur de Bonneville, fils de Pierre du Mesnil.
1585. Robert (!u Mesnil, escuyer, sieur de Bonneville, fils du précédent.
1595. Marguerite du Mesnil, fille du précédent, épouse de Richard Fenol de Canapville.
1690. Messire Pierre de Boucquetot, seigneur de Bonneville.
1735. (?) Jean de Bonneville, écuyer, seigneur de la Boullaie du Bocage, capitaine de dragons (1). (1) Portait d’argent à 2 lions léopardés de gueule (d’Hozier) l’un sur l’autre (Général armorial).
1758. (?) Sieur Marie de Bonneville (Ch. des C. de Norm. reg. 126).
1760-1828. (?) Nicolas de Bonneville, publiciste ). Il semble que, après avoir passé la mer à la suite du Conquérant, les anciens seigneurs de Bonneville, suivant en cela l’exemple d’une multitude de nobles Normands, aient fait souche en Angleterre, en Écosse et en Irlande, où des fiefs leur auraient été concédés après la conquête. A partir de 1066, époque où le sire de Bonneville s’embarqua sur les nefs du duc Guillaume, le nom de Bonneville se retrouve en effet très fréquemment dans les Annales anglaises.

Essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement – par Gervais de La Rue.
Extraits:
– 1064 – Arrivée du Prince Anglais Harold à la cour de Guillaume, Ce dernier qui avait déjà axé ses vues sur la couronne d’Angleterre, désirant éviter la concurrence de Harold, tire de celui-ci des promesses, suivies de serments solennels, par lesquels il s’engage, la mort du Roi Edouard
survenant, à ne former aucunes prétentions sur son héritage, et à s’employer au contraire à faire valoir celles de Guillaume, qui, à ces conditions, lui promet de son côté, la main de sa fille Alix.
Il parait que ce serment fut prêté d’abord à Bonneville-sur-Touque, et renouvelé ensuite à Bayeux, (ou peut-être à Rouen), et de cette fois sur des reliques cachées, qu’on ne découvrit à la vue de Harold, que lorsque déjà l’acte d’engagement était consommé de sa part.
– 1172 – Henri II vient à Caen à l’Ascension…. Le jeune Roi Henri et la Reine Marguerite de France, son épouse tiennent à Noël leur Cour Plénière, au château de Bonneville sur Touque.
– 1190 – Départ du Duc Richard pour la Terre-Sainte. Il épouse dans l’île de Chypre, Bérengère de Navarre, et la fait couronner Duchesse de Normandie par l’Evêque d’Évreux. Parmi les objets qu’il lui donne en dot, on remarque les Châtellenies de Bonneville-sur-Touque., de Falaise et de Domfront.
– 1523 – Charles IV, à Bonneville-sur-Touque, expédie au mois d’août des lettres en faveur des Chapelains de la cathédrale d’Avranches.

The loss of Normandy (1189-1204)– F. M. POWICKE, M.A.
Extrait:
Robert de Roos semble avoir été connétable de Bonneville-sur-Touques sous le règne de Richard en partie en raison de sa relation avec la famille Trossebot.

Souvenir of the visit of the Queen’s own Rifles of Canada in the Guildhall of the City of London – Collection Robarts; Toronto
Extrait:
Charte du roi Jean accordant aux citoyens de Londres, le shérif Wick de Londres et de Middlesex, à un prix ferme de loyer de ; 300 £. Daté à Bonneville-sur-Touques, 5 juillet, 1199 après J.-C.

Documents relatifs à la marine normande et à ses armements aux XVIe et XVIIe siècles – Par Charles et Paul BRÉARD.
Extrait:
1583, 27 avril. — Georges Davoy, sieur du Mont, demeurant à Bonneville-sur-Touque, capitaine du navire la Fortune, de 30 tonneaux, étant en rade de Villerville, reconnaît avoir receu la somme de 20 escuz 40 solz pour lui subvenir au voyage du Pérou et cap de Verd.

Catalogue des actes de Philippe-auguste – Léopold Delisle.
Extraits:
1204, du 25 av. à déc., Paris. (Parisius, a. 1201.) — Bérengère, reine d’Angleterre, abandonne à Ph.-Aug. les droits de douaire qu’elle avait à Falaise, à Domfront et à Bonneville-sur-Touque; le roi lui donne la ville du Mans en échange.
Guillaume Troussebot, fils de Geoffroi, fils de Paien, épousa Aubree de Harcourt; ils avaient des propriétés dans l’Yorkshire. Voyez le Mon. Anglic t. II, p. 43. Il était gouverneur de Bonneville-sur-Touque en 1138.

Bulletins de la Société de l’histoire de Normandie – Getty Research Institute
Extraits:
– Séjour de Charles VI au château de Bonneville-sur-touques, en 1394.
La présence certaine de Charles VI au château de Bonneville- sur-Touques, à cette époque. Il en résulte que les séjours des derniers jours de février et des premiers jours de mars 1394, qui avec juste raison paraissaient discutables, sont acceptables maintenant. Le roi fit son retour par Lisieux, le château de Bonneville-sur-Touques, Montfort- sur-Risle (26 février), Louviers (27 février), et passa par Mantes pour se rendre à Vincennes (3 mars).
– les noms des capitaines du château de Bonneville-sur-Touques au temps de Charles V et après. Des textes et diverses quittances permettent d’y ajouter des noms et des dates :
Régnault de Lesglentier, sergent d’armes du roi, garde et châtelain du château de Bonneville-sur-Touques, en 1345 et 1350. — Robert de Neubourg , capitaine en 1347. — Jean -Malet, sire de Planes, capitaine et châtelain en 1356 et 1359.
— Jean Le Baudrain de la Heuse, amiral, châtelain et garde du château de Bonneville-sur-Touques en 1362, 1380, 1386.
— Andrieu Olgardt, chevalier anglais, capitaine de Vire et de Touques, en 1427. — Jean Naufan (et non Neufau), écuyer anglais, capitaine en 1438, 1440. — Jacques Cœur, conseiller et argentier du roi, capitaine en 1450. — Jean, bâtard d’Orléans, comte de Dunois, capitaine de Touques par lettres datées du 15 décembre 1450. — Jean de Mon- Tuban, amiral, capitaine de Touques en 1463. — Georges de Bissipat dit le Grec, capitaine au château de Touques en 1477 et 1483. — Aimeri de Rochechouart, seigneur de Mortemart, capitaine de Touques et vicomte d’Auge en 1491. — Bertran de Tilly, chevalier, pannetier du roi, capitaine de la grande nef la Louise, garde et châtelain de Touques en 1524 et 1530. — Jean du Bois-Lambert, écuyer, capitaine de Touques en 1545.

Old Yorkshire – Smith, William.
Extrait:
En 1196, un combat de nature amicale, semble-t-il. une agréable passe d’armes ayant lieu en Normandie entre les partisans du roi de France et ceux du roi d’Angleterre, Hugues de Chaumont, vaillant et riche chevalier, et ami très intime du roi de France, fut fait prisonnier remis au roi d’Angleterre. Richard le livra à la garde de De Ros, qui le livra à Guillaume de L’Espinay, son serviteur, pour le garder au château de Bonneville-sur-Touque, où nous rencontrâmes pour la première fois William Trousebot, le grand-père de De Ros, en 1138.

Histoire de la Normandie sous le règne de Guillaume-le-Conquérant et de ses successeurs, depuis la conquête de l’Angleterre jusqu’à la réunion de la Normandie au royaume de France – Depping, Georg Bernhard.
Extrait:
Dans une de ces rencontres, Hugues de Chaumont l’un des vassaux de Philippe, tomba au pouvoir de ses ennemis. On le livra au roi d’Angleterre ; celui-ci le donna à garder Richard de Ros, qui envoya le prisonnier dans son château de Bonneville-sur-Touque. Il avait pour châtelain un chevalier nommé Guillaume d’Épinai. Ce gardien surveilla peu le prisonnier français, et une nuit Hugues de Chaumont se sauva par-des- sus les murs du fort; on présuma qu’il avait gagné le châtelain. Le roi, irrité d’avoir perdu un personnage important, puisque Hugues de Chau- mont était un des courtisans favoris du roi de France, fit tomber sa colère sur ceux dont le de- voir était de le garder étroitement. Il fit arrêter le seigneur et le châtelain de Bonneville; ce der- nier, en sa qualité de subordonné, fut pendu, et il en coûta 1500 marcs d’argent à Richard de Ros pour recouvrer sa liberté.

The ecclesiastical history of England and Normandy – Ordericus Vitalis
Extraits:
– Guillaume Troussebot, fils de Geoffroy, fils de Paganus, épousa Aubrey de Harcourt. Ils avaient des domaines dans le Yorkshire ; voir Mnnast, Anglic., t. ii. p. 43. Il fut gouverneur de Bonneville-sur-Touque en 1138, charge héréditaire dans cette famille, dont une branche possédait des domaines dans le quartier de Bonneville, qui était une résidence royale. Le siège d’origine de la famille de Troussebot se situerait dans la partie nord-ouest de l’arrondissement de Neuborg, près de celui de Robert I. de Harcourt, père d’Aubrey, qui était marié à William Troussebot.
– Robert de Belesme montra la grande méchanceté qu’il avait longtemps nourrie contre le roi, et l’ayant jusque-là flatté avec un venin caché, il se mit maintenant à se rebeller ouvertement. C’était un seigneur rusé et puissant, plein d’avarice et de cruauté, et un oppresseur implacable de l’église de Dieu et des pauvres ; de sorte que, si je puis ainsi parler, l’histoire chrétienne ne montre pas son égal en méchanceté. Cette personne a ouvertement encouru la culpabilité de parjure en rompant son serment de fidélité et en désertant Henri, son seigneur naturel, à une époque où il était exposé aux attaques de nombreux ennemis, et en aidant Foulque d’Anjou et les autres adversaires déclarés de son suzerain avec ses conseils et ses forces. 1 En conséquence, des accusations légitimes furent portées contre lui par le roi à Bonneville la veille du nones [le 4] novembre 2 , d’avoir agi illégalement contre son seigneur, pour avoir été trois fois convoqué à sa cour, il avait donné aucune comparution, pour n’avoir fait aucun retour, comme vicomte et officier du roi, des revenus royaux d’Argentan, d’Exmes et de Falaise, ainsi que d’autres délits.
Les historiens français donnent la date du 4 novembre 1112, pour le voyage de Robert de Belesme à Bonneville-sur-Touque et son arrestation. Il paraît s’y être aventuré en qualité d’ambassadeur de Lewis-le-Gros, qu’Henri ne respectait pas en la personne de son propre vassal.

L’émigration normande et la colonisation anglaise en Normandie au 15e siècle – Léon François Puiseux.
Le 1 août 1417, le roi d’Angleterre paraît avec toutes ses forces à l’embouchure de la Touque et débarque son armée sur la plage même où s’est élevée de nos jours la ville de Trouville. Trois jours après, le fort château de Bonneville-sur-Touque capitulait, et le 9 il ouvrait ses portes, le château voisin d’Auvillars capitulait le 7 et se rendait le 14.

William the Conqueror; the Norman impact upon England – Douglas, David Charles.
Extrait:
Le 30 mars 1073 Guillaume était à Bonneville-sur-Touques en compagnie d’Arnold, évêque du Mans, et il y confirma les droits dans le Maine de l’abbaye de Solesmes {Cart. S. Pierre de la Couture, n. IX). Il semble peu probable qu’il aurait émis cette charte avant d’avoir lui-même recouvré sa juridiction dans le Maine, et s’il en est ainsi, la campagne doit avoir eu lieu très tôt en 1073.

Cité de Londres: Éditeur : impr. de Blades, East and Blades (London)
Extrait:
– Charte du Roi Jean, accordant aux citoyens de Londres le droit d’élire les échevins de Londres et de Middlesex à condition d’un payement de 300 livres sterlines.
Datée de Bonneville-sur-Touque 5 Juillet, 1199.

Jetons, médailles et sceaux. Monnaies françaises, royales, bretonnes, etc. Coll. S. 1897.
Extrait:
216 – Mairie de Bonneville-sur-Touque (Calvados). Cachet en cuivre de la Révolution. — S’IEHAN LESCHANS. Ecu écartelé de la famille Leschamps, de Normandie. Matrice ronde XVe siècle. Br.

Généalogie de la famille Le Cordier – par Henry Le Court.
Extrait:
C’est dans un aveu au roi vers la fin du XIVe siècle que nous rencontrons la première mention de la famille qui nous occupe.
Nous trouvons là JEHAN LE CORDIER, rendant aveu au roi Charles VI, le 15 septembre 1382, d’une sergenterie « en la forêt de Bonneville-sur-Touques » (1).
(1) Archives Nationales. — P. 277, I. 26, P. 307, 46, P. 282, II. 55.

La maison du Bosc, célèbre en Normandie, proviennent plusieurs familles très anciennes de notre province : MM. de BOURG – ACHARD. Cette seigneurie, et Ameline du Bosch, dame de Bourg-Achard et de Planes, par son mariage avec Guillaume Malet de Gravie, fils de Jean, la fit passer dans cette illustre famille normande.

Monographies des communes de la France – Gaston d’Hailly et Charles Levesque
Extrait:
Le plus jeune enfant de Guillaume I er et d’Améline du Bosc, Jean Mallet, « qui avait été dans sa minorité en la garde du roi de France », c’est-à-dire élevé à la cour. Ce passé ne le rendit point fidèle. Il fut, comme ses aînés, un des plus ardents partisans du Navarrais. Après avoir servi d’abord en Picardie, il fut nommé, en 1355 Capitaine-chevalier de Bonneville-sur-Touques «avec 14 écuyers et 7 serjens ».

Le fonds français du département des manuscrits. Tome II. Quittances administratives – Michel Nortier.
Extraits:
345. 1352, 26 mai
Mahieuh et du Galchel et Johan Le Conte donnent quitt. au vie. d’Auge des sommes ci-après à eux dues pour divers travaux :
40 s.t. « pour tournoier et freer la hambergerie » du château de
Bonneville-sur-Touques ; 20 s.t. « pour nettier et haussier les chemins » ; 40 s.t. (dus au second seulement) pour redresser et refaire à neuf les
préaux (?) du château. 40 s.t. (dus au second seulement) pour redresser et refaire à neuf. Acte de Jehan Target (cf. n° 341). Fr. 25999, 148 (taché).
– 341. 1352, 19 mai
Colin de Saint-Amant et Jehan du Mont donnent quitt. au vie. d’Auge de la somme de 40 l.t. en doubles noirs de 2 d.t. pièce à valoir sur ce qui leur est dû pour trois tâches à eux confiées par M. Guill. Millet, maître des œuvres de charpenterie au bailliage de Rouen, inscrites à son compte du terme de Pâques dernier, à savoir :
1) couvrir de bonnes tuiles l’appentis de la grande salle du château de Bonneville par devers la forge (35″ l.t.)
-2 78. — Droits d’usage du prieur de St-Arnoult [Calv., c. Trouville-sur-Mer] en la forêt de Bonneville-sur-Touques.

Nobles ou vivant noblement à Pont-l’evesque Par Henry LE COURT.
Extrait:
– Une autre branche de la famille du Mesnil posséda au XVIe siècle la terre de Bonneville-sur-Touques (depuis Tolleville ), qui en sortit par le mariage de Marguerite du Mesnil, fille de Rober, avec Richard Fresnel.
– Autre Guillaume Orieult, fils de Jean, de la paroisse de Bonneville-sur-Touques, rendit aveu le 19 juin 1628, au roi et à Mlle de Montpensier, de terre en cette paroisse, bornée par Jacques Orieult.

Chartes et Documents Historiques Titres Nobiliaires, Etc.
2003. Philippe, roi de France, au bailli de Rouen, pour ce que le château de Bonneville-sur-Touque est confié à la garde de Regnaut de l’Eglantier, ordre de payer les gages dudit Regnaut. (2 avril 1345.)
2004. Quittance de Jean Gueuselin, demeurant à Touque, vicomté d’Auge, de 22 livres, pour le prix (le quatre tonneaux de cidre, mis et rendus au château de Bonneville, pour l’usage de la garnison dudit château. (1356.)
2005. Quittance de Thomas, bourgeois de Touque, de 11 livres, purle prix de deux tonneaux de cidre achetés par Ancel de Boutranvilliers, vicomte d’Auge . et destinés à la garnison du château de Bonneville. (1356.)

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux.

167 – Le 17 oct. 1697, Mre. Pierre Audran, vic. gl, donne à Me. Pierre Lenormand, pbrë du diocèse de Rouen, habitué en la collégiale de Cléry, la collation de la cure de St-Germain de Bonneville-sur-Touques.

280. – Le 21 nov. 1701, vu l’attestation du sr. Hémery, vicaire de Bonneville-sur-Touques, dispense de bans pour le mariage entre Charles Marais et Elisabeth Michel.

204. – Le 5 mars 1707, vu l’attestation du sr. Morin, curé de St-Thomas de Touques, et du sr. Dumont, vicaire de Bonneville-sur-Touques, dispense, de bans pour le mariage entre Jacques Lion et Marie Desplanches.

Curés.- C. Boussard – P. Lenormand.
Vicaires.- Méline – Hémery, VI. 280. – R, Dumont.
Prêtres de la paroisse, – L. Leroux, UL 411, 177, – F, Dupuis.
Patron, – Le chapitre de Clêry.
Chapelle Saint Marc du château de Touques. – Chapelain. – R.
Leroux – Patron. -Le chapitre de Cléry.

99. – Le 5 août 1722, vu l’attestation du sr. Lenormand, curé de Bonneville-sur-Touques, et du sr. Sandret, vicaire de St-Etienne-la-Thillaye, dispense de bans pour le mariage entre Louis Dumont et Marie Jacqueline.

784. – Le 6 oct. 1724, la nomination à la cure de St-Germain de Bonneville-sur-Touques appartenant au chapitre de Cléry, les chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me. Pierre Le Normand, dernier titulaire, la personne de Me. Jacques-Jean Damour, pbrë du diocèse de Lx, habitué en lad. collégiale.
Le 21 oct. 1724, le seig. évêque donne aud. sr. Damour la collation dud. bénéfice.
Le 7 nov. 1724, le sr. Damour, demeurant à Cléry et représenté par Mrs. Robert Levillain, pbrë, curé de Pont-l’Evêque et doyen de Beaumont-en-Auge, prend possession de la cure de Bonneville, en présence de Mrs. Charles Leliepvre, pbrë, curé de Roncheville : Mrs. Renout, curé d Englesqueville; Mrs. Pierre Levillain, curé de Canapville : M. Nicolas Duclos, vicaire de St-Thomas de Touques Mrs. Robert Letardif, pbrë, desservant la parr, de Bonnevile ; Mrs. Jean-Pierre Delaporte, pbrë de St-Martin-aux-Chartrains ; Mrs. Julien de Nollent, Esc. et autres témoins.

Curés. – P. Le Normand – J.-J. Damour.
Vicaires. – S. Laisney – R. Letardif.
Patron. – Le Chapitre de Cléry.
Seigneurs.- J. de Nonant – F. de Nollent.
Chapelle Saint-Marc du château de Touques. – Chapelain – R. Le Roux.
Chapelle Sainte-Geneviève (au manoir de Tolleville). – Sa fondation. Patron. – Le seigneur du fief. – G-L. Coquet.

302. – Le 19 nov. 1748, vu l’attestation du sr. St- Denys, vicaire de Bonneville-sur-Touques, dispense de bans pour le mariage de Charles Guîllemard.
Curé. – J.-J. Damour.
Vicaires.- G. Gastinnes – St-Denis.

295. – Le 30 déc. 1757, la nomination à la cure de St-Germain de Bonneville-sur-Touques appartenant au chapitre de N.-D. de Cléry, diocèse d’Orléans, les sr. chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me. Jacques-Jean Damour, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me. Thomas Cruet, pbrë du diocèse de Coutances, l’un des habitués de lad. Eglise de Cléry.
Le 14 avril 1758, sur le refus dud. sr. Cruet, les sr. chanoines de Cléry nomment à la cure de Bonneville-sur-Touques la personne de Me. Christophe Lefebvre, pbrë du diocèse de Lx, et aussi habitué en lad. collégiale.
Le 21 avril I758, le seig. évêque donne aud. sr. Lefebvre des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 18 mai 1758, le sr. Lefebvre prend possession de lad. cure de Bonneville, en présence de Me. Jacques Dumont, pbfë, curé de Canapville et doyen de Touques; Me. Victor Hyacinthe-Aimé Le Cordier, pbrë, curé d’Englesqueville ; Me. Jacques Deriot, pbfë, desservant lad. parr. de Bonneville : Me. Francis-Jean-Baptiste Queniel, cons. du roy au bailliage du Pont-l’Evêque, y demeurant, et autres témoins.

236.- Le 11 mai 1762, dispense de bans pour le mariage de M. Charles-François-Damien de Launoy, fils de feu Mers. Charles- François de Launoy et de damll. Marie-Anne de Vaumorel, originaire de la parr. de Coudray et demeurant en celle d’EquemauvilIe, d’une part, et damll. Marie-Anne Duprey, fille de feu Pierre, de la parr, de Bonneville-sur-Touques.

65. – Le 27 déc. 1762, Jean et Jacques Léproux, frères, demeurant aux parr, de Bonneville-sur-Touques et du Mesnil-sur-Blangy. constituent 150 livres de rente en faveur de Me François Leproux, acolyte de lad. parr. du Mesnil. Cette rente est hypothéquée sur diverses pièces de terre sises au village de la Butte aux Proux. Fait et passé à Pont-l’Evêque.

198. – Le 9 janv. 1766, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Jacques-Pierre Voille, Esc, sr. de la Garde, veuf de damll. Magdeleine-Judith Raisin du Perron, fils de feu Mesr. Jacques Voille, Esc. sr. de la Garde, ancien directeur général des dixièmes et vingtièmes de la généralité de Rouen, et de noble dame Marie-Marguerite Lavoisé, demeurant en la parr, de St-Laurent de Montivilliers, diocèse de Rouen, d’une part, et noble dame Marie-Anne Duprey, veuve de Mesr. Charles de Launey, Esc. sr. du Buquet, fille de Pierre Duprey Jecuvrot, de la parr,de Bonneville-sur-Touques.

214. – Le 18 août 1769, la nomination à la cure de St-Germain de Bonneville-sur-Touques appartenant par induit royal au chapitre de N.-D. de Cléry les sr. chanoines de lad. collégiale nomment à cette cure, vacante par la mort de Me. Christophe Lefèvre, dernier titulaire, la personne de Me. Jean-François Cardin, pbrë du diocèse de Coutances, l’un des habitués de leur Eglise.
Le 5 sept.1769, led. sr. Gardin présente au seig. évêque de Lx ses lettres de nomination et lui demande un délai pour requérir son institution canonique; ce qui lui est accordé.
Le 26 oct. 1769, le seig. évêque donne au sr. Gardin la collation dud.bénéfice.
Le lendemain, le sr. Gardin prend possession de la cure de Bonneville, en présence de Me. Jacques-André Mauger, curé de St-Gatien-des-Bois ; Me. François Enguchard, preb. vicaire de Gouvets, du diocèse de Coutances; Me. Gabriel Mallière, pbrë, desservant la parr, de Bonneville, Thomas Chemin, trésorier de lad. pair. et autres témoins.

105. – Le 22 août 1770, vu te certificat du sr. Mallière, vicaire de Bonneville-sur-Touques, dispense de bans pour le mariage de Pierre Le Cordier.

Curés. Jq. Je Damour – T. Cruel — C. Lefebvre. – J.-F. Cardin.
Prêtres desservants.-Jq. Deriot. – G. Mallière.
Patron.- Le chapitre de Clêry.
Notables. – P. Duprey-Jecuvrot – T. Chemin.

105. — Le 22 août 1770, vu te certificat du Sr. Mallière, vicaire de Bonneville-.sur-Touques, dispense de bans pour le mariage de Pierre Le Cordier.

Pierre-Michel Baron, aussi garde de la forêt, demeurant à Bonneville-sur-Touques

272. — Le 23 sept. 1782, la nomination à la cure de Bonneville-sur-Touques appartenant au chapitre de Cléry, les Sr. chanoines nomment à lad. cure, vacante par la mort de Me Jean-François Gardin, dernier titulaire, la personne de Me. Pierre Plaine, pbre du diocèse de Coutances, titulaire de la chapelle St-Sauveur en lad. collégiale et habitué de la même église.
Le 30 sept. 1782, le seig. évêque donne aud. Sr. Plaine la collation dud. bénéfice.
Le 6 oct. 1782, le Sr. Plaine prend possession de la cure de St. Germain de Bonneville-sur-Touques, en présence de M. Jacques-Guillaume Sebin, pbre, desservant lad. parr. ; Mesr. Jean-Alexandre de Costard, chev., seig. et marquis de St-Léger, seig. des nobles fiefs du Plein-Chesne, de Ransonnière, d’Ivrande et autres lieux, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, gouverneur des ville et château de Touques, chef et commandant de la division des canonniers gardes-côtes de Touques, conservateur de chasses de S. A. S. Msg. le duc d’Orléans en sa vicomte d’Auge, demeurant en son château
du Plein-Chesne, parr. St Gatien-des-Bois ; Mesr. Jacques-Louis-Joseph Le Court de Boslecourt, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant à Pont-l’Evêque ; Mesr Jean-Baptiste-Guillaume de Mire, capitaine d’infanterie, demeurant en la parr. de St-Sulpice de Canapville, et autres témoins.

Curés. J.-F. Gardin – P. Plainne
Vicaires. G. Mallière – F. Halley
Prêtre desservant Jq.- Sebin
Patron. Le chapitre de Cléry

Les possessions du chapitre de Chartres au pays d’Auge.
Autrefois paroisse de la généralité de Rouen, élection de Pontl’Evèque, sergenterie de Bonneville. archidiaconé de Pont-Audemer, doyenné de Touques, 81 feux, actuellement commune du canton de Pont-l’Evêque de 387 hab.
Bonneville (Bonavilla)figure dans la liste des paroisses données en 1014 à Notre-Dame de Chartres.
Mais, dans la suite des temps, le patronage de cette paroisse fut contesté au chapitre de Chartres par celui de la collégiale de Cléry et le procès se termina en 1512 en faveur de ce dernier par un arrêt de l’Echiquier de Normandie (1).
La paroisse, ancien chef-lieu de la sergenterie de Bonneville, renfermait plusieurs fiefs dont les seigneurs n’avaient pas le patronage de l’église.
En 1540. nous y trouvons Jean et Jacques du Mesnil. esc. de la famille des seigneurs de Lepiney et de Saint-Germain à Saint-Thomas de Tourques, du Coudray et de la Caouyère descendus de Jean du Mesnil, esc. vivant en 1406 (2); et aussi Alexis. Elie, Jean et Charles Mauvoisin esc. tous issus de Richard, vivant en 1360 et qui appartenaient à une antique race normande (3).
Au siècle suivant, les du Mesnil étaient représentés à titre successif par les Fresnel que remplacèrent par acquêt les Coquet, qui ont possédé pendant le XVIII° siècle la principale seigneurie à laquelle ils avaient donné le nom d’une autre de leurs possessions, celui de Tolleville : une chapelle, actuellement détruite, attenait à ce manoir (4).
Aux XVII° et XVIII° siècles on trouve aussi à Bonneville des branches de deux anciennes familles de la contrée, les Carrel qui possédaient à Touques la terre de Meautrix et les de Nollent-Tancarville, seigneurs et Maître des paroisses de Trouville-sur-Mer et d’Hebertot(5)

(1) Bibl. nat. fonds latin, rcg. n° 2232.
(2) Recherches de 1540. mss. de Lierremont,
(3) Archive de Lierremont, Gen. Mauvoisin.
(4) Etudes d’histoire normande, Lisieux, 1901. Pass.
(5) Etat civil de Bonneville, Archives de Lierremont. Armes des Carrel : d’hermines à carreaux d’azur 2 et 1.
armes de Nollent : d’argent à fleur de lys de gueules en coeur accompagnée de 3 roses de même 2 et 1.

L’ADMINISTRATION DES EAUX ET FORETS DANS LE DOMAINE ROYAL EN FRANGE AUX XIVe ET XVe SIÈCLES.
7. A. N., P 307, n° 46 : Jean le Cordier, sergent fieffé de la forêt de Bonneville-sur-Touques, se reconnaît tenu à servir le roi « de jour et de nuit, de pié et de cheval quant mestier est » (1382, 15 sept.). — P 305, n° 113 : Henri de Montessart et Robin de Longchamps, sergents fieffés de la forêt de Touques, doivent au roi le service « a cheval, montez et armez bien et souffisaument; et s’il avient que les chevaulx d’iceulx sergens l’eussent blessez ou tuez en faisant et exerçant led. office de sergenlerie, le roy notre s. est tenu de leur rendre et restituer » (1411, 18 juill.). Cf. P 305, n°s 107, 117, 134; P 307, n° 68.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection…Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
BONNEVILLE – SUR – TOUQUE.
SAINT-SAMSON.
234. Robert Mauvoisin a fourni l’état de sa noblesse avec Alexis Mauvoisin en la parroissede Bonneville, n°. 284.
245. Jean Mauvoisin a fourni en la parroisse de Bonneville-sur-Touque, n°. 284.
268. Louis Mauvoisin s’est aidé de semblables généalogie, lettres et écritures que Alexis Mauvoisin, sur la parroisse de Bonneville-sur- Touque, n°. 284.
283. Jean et Jacques du Mesnil ont produit avec Guillaume, Sr. de Lespinay, leur frere aîné, sur la parroisse de St.-Thomas-de-Touque, n°. 307.
284. Alexis , et Elie Mauvoisin , Jean , leur frere , et Jean et Charles Mauvoisin, ont baillé leur généalogie, et, pour la justifier, ont produit plusieurs lettres et écritures à plein déclarées en icelle, et faisant mention des titres de noblesse de leurs prédécesseurs, à commencer à Richard Mauvoisin, nommé écuyer dans plusieurs des dites lettres , depuis l’an 1360.
Louis Meauvoisin , demeurant au Pont-l’Évêque , s’est présenté, et a dit s’aider de semblables généalogie , lettres et écritures, que les dessus dits, et a de plus produit un extrait des registres du 25 mars…. sur le nom et litre de noblesse de Jean son perc. Le tout veu , le procureur du Roi a requis que les dits Mauvoisin justifient leur descente, autrement qu’ils soient assis. V. les n°s. 234, 243, 268.
285. Melchior Borel a baillé sa généalogie avec le Sr. de Manerbe, sur l’article et parroisse du dit lieu de Manerbe, n°. 199.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661
1447. Robert Morin, fils Laurans, sergeant de Bonneville sur Touques, annobli 1556. El. de Pont-l’Evêque.

1779, 5 février – Englesqueville
Aveu rendu à Alexandre-Anne-Gabriel-Augustin de Cairon, chevalier, marquis d’Esmalleville, seigneur de Penneville, Fréville, Carville, Rabu, Monney, Ternant, Cani, le Vuy, Gruchet, Vaudain, Baudissart, Caniel, Vasouy, Château-Baudry, Caltôt, la Rivière, Beuzebosc, le Reu, les Roches, les Retailles, Bonneville-sur-Touques, Cavelot, etc., à cause de Marie-Madeleine-Gabrielle d’Esmalleville, son épouse, par Louis Martin, pour terre à Englesqueville, tenue du fief Cavelot.
= Arch. SHL. FL 324.

Jacques du Merle l’aîné, marié le 10 mai 1561 avec Catherine des Buats , fille de Nicolas des Buats, capitaine du château de Touques ; il décéda en 1587.

HISTOIRE DE LISIEUX (VILLE, DIOCÈSE ET ARRONDISSEMENT)
PAR M. LOUIS DU BOIS.
1112 : 4 novembre. Henri Ier fait citer Robert de Béléme, comte d’Alençon, devant la justice à Bonneville-sur-Touque pour qu’il eût à se disculper des griefs qui lui étaient imputés (projets de révolte contre le roi).

1135 : 1er décembre. Mort de Henri Ier à Saint-Denis-le-Tibout, près de Lions-la-Forêt. Son corps, transporté en Angleterre, passe par Pont-Audemer et Bonneville-sur-Touque.

1139 : novembre. Guillaume Troussebot, gouverneur de Bonneville-sur-Touque pour Étienne de Blois; attaque Geoffroi qui venait de s’établir à Touques, alors place opulente, et s’était emparéde Bonneville.

GUILLAUMEVIII d’Estouteville : Il fonda deux Demi-Douze-Livres pour la cathédrale, et en 1414 il légua des maisons qu’il avait achetées auprès de l’église Sainte-Geneviève, à Paris, ainsi que sa terre de Bonneville-sur-Touque, pour le collége de Torci (appelé depuis collége de Lisieux) qu’il fonda.

GISLEBERT acquit en 1240, de l’Abbé de Sainte-Marie-du-Vœu, quelques biens à Englêqueville et à Bonneville-sur-Touque. En 1246 il est encore question de Gislebert. Ce fut de son tems que Roger d’Argences fonda les cinq moines dont nous avons parlé. On l’inhuma dans le chapitre.

Les fortifications circulaires isolées en France In: Annales de Normandie, 15e année n°3, 1965
BONNEVILLE-SUR-TOUQUES (Calvados). — Feuille Le Havre.
Château féodal à double enceinte ovale. Mission Le Havre – Rouen 1955, n » 192-193.

3 – Archives SHL :

– Pièces originales, acte, passé à Beaumont-en-Auge et daté du 8 juillet 1345, par lequel Robert Bertran « sire de Briquebec, capitaine
commis de par le roy monseigneur à la garde et gouvernement du pais de Normendie sur les frontieres de la mer depuis Honnefleu
jusques en Bretaigne » ordonne à Robert de Pîtres, vicomte d’Auge, d’approvisionner le château de Bonneville-sur-Touques2. Ce document est le seul à avoir conservé son sceau de cire rouge. Il s’agit cependant d’un élément sigillographique important puisqu’il s’agit du sceau de Robert Bertran de Bricquebec, né vers 1285, maréchal de France à partir de 1326, et décédé le 3 août 1348, qui n’était jusqu’alors connu que parune empreinte très fragmentaire.
Voir Numéro 69, Premier semestre 2010.

– LEMETAYER-DESPLANCHES : Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.

– 2 – Dossiers « LIEUX ». A-LIEUX : A à K
40 – excursion association « Le Pays d’Auge » : Touques et Bonneville sur Touques.

1F802 : 1848 : Enquête commerciale, artisanale et industrielle concernant la région de Pont-l’Evêque (Bonneville, Canapville, Clarbec, Drubec, Englesqueville, Pont-l’Evêque, St Arnoult, St Hymer, St Etienne la Thillaye, St Martin aux Chartrains, Ste Melaine, Surville, Tourgéville, Touques, Tourville, Trouville, Villerville.

FONDS BOUDARD : 2FB110 : 1764, bail. (Bonneville sur Touques)

Fonds Charles VASSEUR :
Carnet « Analyses et transcriptions …. »
– P.65. 1779 5 février
Aveu baillé pour prévenir les suites de la réunion du fond ci-dessus à Haut et puissant seigneur Messire Alexandre Anne Gabriel Augustin de Cairon, chevalier marquis d’Esmalleville, seigneur et patron de Pumeville, baron et patron des paroisses de Fréville et Carville, seigneur patron des paroisses de Rabu, Monney-Ternant, seigneur des fiefs de Cani, Cerni, Cruchet, Vaudain, Caudinart, Caumel, Vasani, Château Beaudry, Caltot, La Rivière Beuzebosq, le Reus, les Toches, les Resnilles, Bonneville-sur-Touques, Cavetot et autres lieux, à cause de Haute et puissante Dame Marie Madeleine Gabrielle d’Esmalleville son épouse.
par Louis Martin, d’une cour située à Englesqueville, tenue dudit seigneur, à cause de sa haute justice dudit fief Cavetot situé aux paroisses de Bonneville et Englesqueville.
– P.70
1619 12 juillet
Aveu rendu à Vénérable et discrète personne Pierre Regnier, prêtre curé et recteur de Bonneville-sur-Touques, à cause d’icelui bénéfice seigneur de la Haute Justice des Franches Aumônes du fief Cavelot assis aux paroisses de Bonneville-sur-Touques et Englesqueville par Jean Saucisse de Bonneville d’une pièce de terre située dans ladite paroisse dépendante dudit fief, à lui échue par la mort et trépas de feu Jean Mauvoisin, vivant escuyer, sujette à une rente sieurale à la mi-mars de une plys (?) ou trois sols pour icelle à son choix, foy, hommages, reliefs, treizièmes quand ils échoient avec exemption de fourrages, pennages, gué et coustumes es quatre parts de Normandie
– page 182 ; 1728 9 octobre
François Armand de Nollent, escuyer, sieur de Préaux, demeurant à Bonneville-sur-Touques
– Page 213 : 1721 31 mars
Damoiselle Marie Anne de Nollent, fille de feu Messire François de Nollent et Noble dame Anne Carrel, demandant sa légitime à Messire François Armand de Nollent, sieur de Préaux, son frère, demeurant l’un et l’autre à Bonneville-sur-Touques (on transigea par 50 livres de rente, la demoiselle de Nollent fit une croix, ne sachant pas signer le 5 mai 1721)
Ladite demoiselle avant le 4 mai 1726 Jean Costard escuyer sieur de Valmesnil demeurant en la paroisse de Tourville
– page 228 – 1770 29 octobre
Maître Jean François Gardin, prêtre curé de Bonneville-sur-Touques intervenant au procès de Jean Baptiste de Mire, escuyer, sieur de Longdouët, administrateur et receveur de la fieffeferme de Bonneville et Canapville contre l’héritier de Maistre Christophe Lefebure en son vivant curé de Bonneville-sur-Touques
– page 238 – 1741 17 août
Maistre Jean Jacques Damour, prestre curé de Bonneville
Messire Abel Toussaint d’Eterville comte de Bapeaume
1741 7 octobre
Maistre Jean Jacques Damour, prestre curé de Bonneville
Page 247 : 1742 22 octobre
Maistre Jean Jacques Dancourt prestre curé de Bonneville

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940:
1014, 21 septembre – Richard II pour réparer les graves dommages causés par lui dans le voisinage de Notre-Dame-de-Chartres donne à cette église ….
« in Lisvino aecclesiam solam de Bona Villa, et in eodem territorio Angliscam villam totam cum aecclesia, et Runciam villam totam cum aecclesia, et aecclesiam de Sancto Juliano cum duobus menbris appendentibus. Haec itaque donum pro qualitate quidem peccatorum nostrorum modica, excellentia vero Sanctae Mariae fere nulla… (Bonneville, Roncheville, Englesqueville, Saint-Julien). = FAUROUX M. 1961, n°15, p. 95

Août 1177 – Juin 1181 – Tours. Confirmation par Henri II d’Angleterre, à la cathédrale de Chartres, de tout ce que Richard II avait donné à celle-ci tant dans le comté d’Evreux, à Vraiville, dans la forêt de Bord, à Hauville-en-Roumois, que dans le Lieuvin, à Bonneville (sur-Touques), Englesqueville (sur-Touques), Roncheville et Saint-Julien-sur-Calonne. = A.N. Latin, nouv. acq. 2231, n° 2.
DELISLE et BERGER, n° DLXIII, t. II, p. 142.; Fac sim. dans l’Atlas de DELISLE, pl. XXI.
+ LEONARD, « Les plus anciennes chartes … », Normannia, 4-1935, n° 59, p. 439; NORTIER Michel, Sources de l’histoire de Normandie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale – Fonds des Nouvelles acquisitions latines, Nogent-sur-Marne, 1959; p. 52, n° 8.

15 octobre 1316 – 4508 – Mandement au bailli de Rouen de mettre en liberté sous caution Guillaume de Beaumoncel, chevalier qui était tenu en prison, où il avait été mis sous le règne précédent pour avoir chassé dans la forêt de Bonneville sur Touques ; on lui rendra ses biens et on le jugera (Criminel I f°85- Archives Impériales – Actes du Parlement Tome II p.149)

1324 – Devis des travaux à faire en la vicomté d’Auge. Fragment concernant le château de Bonneville-sur-Touques; adjudication faite par Nicole Le Loquetier et Jehan Herpin commis sur ce.= B.N Fr. 25994, 327
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Juin 1962, n° 68.

1344, 8 juillet – Bonneville-sur-Touques. Lettre de Robert Bertran, sire de Bricquebec, à Robert de Pistres, vicomte d’Auge, lui mandant de garnir d’hommes et de munitions le château de Bonneville-sur-Touques. De Beaumont-en-Auge, 8 juillet 1344. Sceau de cire rouge. Arch. SHL. A. 6.

1350 Terme de Pâques – Rôle des amendes des forêts de la vicomté d’Auge taxées par Regnault Le Prévost, lieutenant du verdier (forêt de Bonneville et hayes du Theil-en-Auge) et de Honfleur. = B.N Fr. 25998, 5791 et 2 + IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Octobre 1962, n° 257

c. 1350 Droits d’usage du prieur de Saint-Arnoul en la forêt de Bonneville-sur-Touques.= B.N Fr. 25999, 42
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Décembre 1962, n° 278

1352, 22 mai – Michaut Morin et Guillaume Maaille, donnent quittance au vicomte d’Auge pour eux et leurs compagnons de la somme de 40 l.t. à valoir sur ce qui leur est dû pour quatre tâches a eux confiées par Guillaume Millet, maître des oeuvres de charpenterie au bailliage de Rouen, à savoir:
_ pour poser 20 milliers d’essendes (= escandes, tuiles) au château de Bonneville-sur-Touques (20 l.)
_ pour poser 1 millier de lattes (40 s.t.)
_ pour poser 40 milliers d’autres essendes audit château (40 l.)
_ pour 10 milliers d’essendes au manoir du roi où demeure le verdier (10 l.t.)
Acte de Jehan Target, garde du sceau des obligations de la vicomté d’Auge.
= B.N Fr. 25999, 147. (id° 161, Quittance semblable pour le complément restant du, 32 l. (10 juillet 1352)
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Décembre 1962, n° 343.

1352, 26 mai – Mahieuhet du Galchet et Jehan Le Conte donnent quittance au vicomte d’Auge des sommes ci-après à eux dues pour divers travaux:
– 40 s.t. « pour tournoier et freer la hambergerie » du château de Bonneville-sur-Touques;
– 30 s.t. « pour nettier et haussier les chemins »
– 40 s.t. (dus au second seulement) pour redresser et refaire à neuf les praux (?) du château;
– 40 s.t. (au second seulement) pour redresser et refaire à neuf.
Acte de Jehan Target.
= B.N Fr. 25999, 148.
+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Décembre 1962, n° 345.

1354, 22 septembre Inventaire fait par Robin Lescot, sergent de Touques, des biens meubles de Jehan de Maliavalla dit Bon Ami, qui s’était pendu, vendus pour 37 l. 7 s. 4 d. sans compter un écu de Philippe, deux de Jehan, deux gros tournois du temps de saint Louis et 3 plombs à faire menu sel que le vicomte se proposait de faire fondre avec le vieux plomb des gouttières du château de Bonneville. = B.N Fr. 26000, 297. + IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources … Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Juin 1963, n° 418.

1412-1696 – Vicomté d’Auge – Comptes, livres de plaids des sergenteries de Pont-l’Evêque, Bonneville et Canapville et de la baronnie de Roncheville, gage-pleige de Saint-Clair-en-Auge = Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 524), Paris, 1976, p. 207.

4 – Carnets de Charles Vasseur : Doyenné de Touques.

4 – BONNEVILLE-SUR-TOUQUES –Bonavilla – Bonavilla supra Touquam

Sous l’invocation de St Germain
Patronage:
14e siècle Rex Franciae (à cause de son duché de Normandie)
16e siècle dominus loci
18e siècle le chapitre de Cléry

De l’élection de Pont l’Evêque : formait une sergenterie particulière avec Canapville et qui ne se composait que de ces deux paroisses sous le titre : Sergenterie de Bonneville et Canapvile. Comptait 3 feux privilégiés et 78 feux taillables.

Elle était comprise dans la donation de Richard II à la cathédrale de Chartres, cependant le patronage paraît être resté laïc.

Curés:
Le Febvre 1764
Gardin 1774
Plaine 1783-1787

Déclaration de 1751
Patron : chapitre de Cléry sur Loin aux droits du Roi
Curé:
d’Amour

Laurens Doullon curé de Bonneville voir Charité de Surville

Insinuations
Description de l’église par Pannier
Description des cloches :

1ere cloche :Laudate dominum in cimbalis bene sonantibus. L’an 1750 j’ai été bénite par Messire Jean Jacques Damour prêtre curé de Bonneville, doyen de Touques, Monseigneur le Duc d’Orléans, seigneur et patron au droit du Roy, Messire de Manerbe, gouverneur.

2e cloche : L’an 1817 j’ai été bénite par Monsieur Pierre Plaine curé de Bonneville sur Touques, Monsieur Jean François Goupil et Dame Clotilde Labbey, épouse de Monsieur Jean Pierre Marin Lecerf, tous deux propriétaires, étant Messieurs Jean Robert Tragin, maire et Guillaume Héroult, trésorier.
Louis Maire fondeur.

Anc. château fort; en reste une tour dominant la vallée de la Touque. Vicomte dépendant du comté de Lieuvin. Fief de Préaux tenu de l’abbaye de ce nom, vicomté de Pont-Audemer, et relevant du fief de Corbon, 1620 (fiefs de la vicomte d’Auge); fief Cavelol. (ibid.).

Description du château par Pannier

Aveu rendu à Vénérable et Discrète Personne Maître Pierre Regnier, prêtre, curé et recteur de Bonneville sur Touques, à cause d’ycelluy bénéfice, seigneur de la haute justice des franches osmones du fief Cavelot assis aux paroisses de Bonneville et Englesqueville par Jean Saucices de Bonneville sur Touques, pour un acre de terre nommée le Prey Mancoys assise en ladite paroisse de Bonneville, bornée par Richard Vignon, Guillaume Le Monnier, Jean Rioult, à cause de Marguerite Saucices sa femme, à luy appartenant au droit de la succession, à luy eschue par la mort et trespas de feu Jean Manvoisin, escuyer, sujette à une plye ( ?) ou troys sols par ycelle à mon choix, de rente au terme de my-mars, foy, hommage, reliefz et treizièmes – exempt de foirage, permage ( ?) guet et coustumes es quatre ports de Normandie ainsi que les autres tenants d’ycelluy fief.
Au gaigeplège de ladite sieurie et haute justice tenu sur le fief en la maison de Michel Vignon par Jean Jourdain, licencié-es-loi, avocat, sénéchal, présence de Michel Ferey, avocat, pris pour adjoinct le 12 juillet 1619
(Original en parchemin communiqué par M. Vasseur le 3 août 1869)

Itinéraire de Jean Sans Terre – Bonneville sur Touques
4 janvier 1200
7 mai 1200
2 juin 1201
30 juin 1201
25 – 30 mars 1203
15 -17 avril 1203
10-12 mai 1203
5 septembre 1203
7 octobre 1023
9 octobre 1203
12-13 novembre 1203

Bonneville-sur-Touques – Le Roi Saint Louis y passa en 1256
(voir Pont Audemer – Voyages de Saint Louis en Normandie par M.L Delisle)

Visite du Roi Saint Louis en Normandie
1256 – Rouen, Le Bec, Pont-Audemer, Bonneville sur Touques, Caen etc.
1269 Caen, Troarn, Pont-Audemer, Rouen
(Mémoires des Antiquaires Tome XX p.162 L.Delisle)

1260 – Arrêt portant que le bail fait par les gens du Roy d’un lieu dans lequel les paysans de Bonneville avaient des droits d’usage, sera maintenu conformément à un arrêt rendu précédemment à l’Echiquier (Olim I f°102 2e) Archives de l’Empire Tome I p.36 n°420 – Actes du Parlement)

Olim Tome I p.467 An 1259 texte en latin

Olim tome I notes p.961
« De valor redditum Bonneville » – texte en latin

Bonneville-sur-Touques – Château fut la première place attaquée par les Anglais en 1417. Il offre encore une enceinte de murailles garnie de plusieurs tours et une porte en ogive assez belle, qui pourrait dater de la fin 12e siècle ou du commencement du 13e, c’était la seule qui donnait accès à la place.
Les murs d’enceinte ont 8 à 10 pieds d’épaisseur, actuellement le rez-de-chaussée tout entier est sous terre. Les logements intérieurs ont disparu.
(Bulletin tome 9 p.309)

Touques et le château de Bonneville – Description du château et notice historique sur ce château et le bourg de Touques avec une vue de la porte d’entrée et un tableau généalogique des Ducs de Normandie et des Rois et Reines d’Angleterre depuis Rollon jusqu’à nos jours par C.V Le Court In.12 32 pages Pont l’Evêque Imprimeur Delahais.

Serment d’Harold à Bonneville sur Touques (Chronique de Benoist tome III p.169)

Le Seigneur de Bonneville prend part à la conquête d’Angleterre.
En 1119 Geoffroy Plantagenet fait déloger la garnison du palais et château de Bonneville qui ne lui opposa point de résistance. Mais le gouverneur Guillaume Troussebot l’en chassa par ruse le soir même.
En 1200 la Reine Bérangère eut en douaire Falaise, Domfront et Bonneville.
Il resta au pouvoir des étrangers jusqu’en 1449, il fut repris par Dunois il est aujourd’hui en ruines.
Guillaume Le Comte et Jean de Bonenfant, gouverneurs du château se rendirent aux Anglais en 1417.
Registre de Philippe Auguste 13e siècle
Ballivia Boneville que dicitur ballivia
Johannis de Porta
Voir : Orderic Vital – Touques tome IV p.518
Montres du Bailliage d’Evreux p26.

Deux coupures de presse « La Plage de Trouville » des 10 et 17 février 1867 concernant Bonneville sur Touques –Eglise, château etc..

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

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