SAINT PIERRE de MAILLOC


NOTES sur SAINT PIERRE DE MAILLOC

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Saint-Pierre-du-Tertre jusqu’en 1729.
La commune de Saint-Pierre-de-Mailloc appartenait autrefois au canton de Courtonne-la-Ville, et fut rattachée à celui d’Orbec par arrêté du 6 brumaire de l’an X ( 29-10-1801).

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

5 – SAINT-PIERRE-de-MAILLOC

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition Floch, tome III, page 817.
(château de Mailloc page 820)
Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Calvados page 1250,
PANNIER Arthème : voir Archives SHL, NE12, 2e carton.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT
St-Pierre-de-Mailloc, ecclesia sancti Petri de Colle aux XIVe, XVe et XVIe siècles ; St-Pierre-du-Tertre jusqu’en 1729.
L’église de St-Pierre-de-Mailloc occupe le sommet d’un coteau qui domine la rive gauche de l’Orbiquet, et s’élève au centre d’une place entourée de maisons basses formant le village.
Le mur occidental de la nef, construit en blocage et soutenu par deux larges contreforts très-peu saillants, est roman et date du XIe ou du XIIe siècle. Il est précédé d’un porche en maçonnerie et en bois, sans caractère, et surmonté d’un clocher couvert en essente, dont les quatre faces sont garnies de plusieurs abat-sons ou évents. La pyramide, de forme octogone, est également revêtue d’essente.
Cette église possède une cloche, dont voici l’inscription :
J’Al ÉTÉ BÉNITE PAR MAÎTRE JEAN MONTHOURE , CURÉ DE CF. LIEU, ET
NOMMÉE LOUISE PÉRINEL PAR TRÈS-HAUT ET TRÈS-PUISSANT SEIGNEUR
CÉSAR-LOUIS-MARIE-FRANÇOIS-ANGE DE HOUDETOT, VICOMTE DE HOUDETOT ET
MARQUIS DE MAILLOC, SOUS-LIEUTENANT DES GENDARMES DE FLANDRE, ET
HAUTE ET PUISSANTE DAME LOUISE PÉRINEL DE FAUGNES, SON ÉPOUSE.
ALEXIS LAVILLETTE, DE LISIEUX, M’A FAITE EN 1775.

Diamètre : 91 centimètres.
Les murs latéraux, primitivement sans contreforts, sont recrépis et datent de la même époque.
Le mur septentrional de la nef, soutenu par de larges contreforts du XVIIe siècle, est percé de trois fenêtres cintrées, modernes. Des contreforts peu saillants s’élèvent vers l’extrémité du mur.
Le mur méridional, également percé de trois fenêtres semblables aux précédentes, offre vers l’extrémité orientale deux contreforts plats, du XIe ou du XIIe siècle.
Le choeur est en retraite sur la nef. Dans le mur septentrional s’ouvre une large fenêtre cintrée, moderne, et une fenêtre à arc surbaissé du XVIIIe siècle. La sacristie est accolée à ce mur. Le chevet, sans ouvertures, porte la date de 1769, indiquant un allongement.
Trois fenêtres à arc surbaissé sont pratiquées dans le mur du sud.
La croix du cimetière est en pierre. Une colonne dorique, cannelée, forme le fût. Ses croisillons sont terminés par des fleurs de lis; sur l’une des faces, on lit : E. VESQUE M’A FAITTE.
On remarque à l’intérieur un joli retable, style Louis XIV, décoré de deux colonnes torses. La partie inférieure du fût est garnie d’un cep de vigne. L’entablement consiste en un cintre brisé. De chaque côté du retable sont placés deux bons tableaux peints sur bois, représentant, l’un la Sainte-Vierge, l’autre le Christ, dont la tête nous a paru belle. Ces tableaux, quadrangulaires, sont entourés d’une riche bordure, artistement sculptée. Au-dessus de ces tableaux est placé un panneau cintré, où sont peints deux vases d une forme gracieuse. Le tabernacle, à pans coupés, est décoré sur les angles de colonnettes torses accouplées et surmonté d’une petite galerie formée de balustres en fuseau. Les petits vases qui surmontent la corniche sont également faits au tour.
Le tombeau en pseudo-gothique est moderne.
Le lutrin est en forme d’aigle.
L’un des autels de la nef est décoré de deux colonnes torses corinthiennes garnies de roses. Cet autel était autrefois dédié à la Sainte-Vierge. Le tableau représente le martyre de saint Laurent. A l’un des angles est peint un écusson : De gueules aux deux fasces d’or.
On remarque ,
dans la nef, une ancienne statue (XVe ou XVIe siècle) représentant saint Sanctin.
La voûte, aujourd’hui revêtue de plâtre, est en merrain.
Une porte carrée, surmontée d’un oculus, s’ouvre dans le mur occidental. Le gable est couronné d’un campanile circulaire, percé de trois baies cintrées reposant sur des pieds-droits formant pilastres. La coupole qui supporte la croix est couverte en ardoise.
A gauche, en entrant dans la chapelle, on lit l’inscription suivante :
CEUX QUI ENTRERONT DANS CETTE CHAPELLE SONT INVITÉS D’Y DIRE
UN AVE MARIA POUR LE SALUT DE Mme LA MARQUISE DE PORTES QUI L’A
FAIT RÉTABLIR DANS CET ESPOIR EN 1814.

L’autel offre une niche cintrée qui renferme une statue en bois du XVIe siècle, peinte en blanc, autrefois miniaturée, représentant Notre-Dame de la Délivrance. Au-dessus, est un tableau formant l’étable, représentant le crucifiement.
De chaque côté du sanctuaire s’ouvre une fenêtre à ogive très-aiguë, sans moulures.
La voûte de la chapelle est en lambris.

Château de Mailloc.
— Le château de Mailloc, bâti au fond de la vallée et à peu de distance de l’église, au midi, appartient à M. le marquis de Colbert Chabannais, député de l’arrondissement de Lisieux au Corps législatif et membre de l’Association normande.
Ce château, décrit par M. Raymond Bordeaux (Excursion dans la vallée d’Orbec, 11 juin 1850), est « un édifice considérable dans le style du XVIIe siècle. Flanqué de quatre grosses tours rondes, peut-être plus anciennes, que baignaient autrefois des fossés, il est bâti en pierre de taille sans sculptures. L’intérieur offre de vastes pièces. Les murs du grand salon sont revêtus de tapisseries à personnages d’une belle conservation.
Les parties supérieures du château présentent un riche pavage émaillé. Les carreaux sont variés de dessins et de couleurs. M. Raymond Bordeaux a compté, dans une pièce, dix variétés de ce curieux spécimen de l’art céramique dans notre contrée.
Mailloc était le chef-lieu d’un fief considérable, entouré des quatre paroisses de son nom : St-Martin, St-Denis, St-Julien et St-Pierre-de-Mailloc, à cause desquelles, dit-on, on appelait Hôtel des quatre Maillots, l’habitation que le seigneur du fief possédait à Rouen, rue des Maillots.
Trois maillets formaient les armes parlantes de cette ancienne famille, dont le nom se prononce Maillo.
L’antique demeure des Colbert, d’un aspect sévère et monumental, a subi à l’intérieur une grande restauration qui atteste le goût du propriétaire actuel. C’est aujourd’hui une des habitations les plus luxueuses de la contrée.
Nous devons à l’obligeance de M. Charles Vasseur les notes historiques qui suivent sur les anciens seigneurs de Mailloc :
La famille des seigneurs de Mailloc remonte à la plus haute antiquité. Jean de Mailloc suivit le duc Robert de Normandie en Terre-Sainte. Les Rôles de l’Échiquier relatent, à l’année 1180, le nom de Roger de Mailloc. Henri de Mailloc figure sur la liste des tenanciers des fiefs militaires du commencement du XIIIe siècle. Mais il est impossible d’établir une filiation entre ces divers personnages. On retrouve encore des descendants de cette famille pendant les XIVe, XVe et XVIe siècles. Il existe, aux Archives du Calvados, un aveu rendu le 29 août 1551, par Jean de Mailloc au cardinal d’Annebaut, évêque de Lisieux pour la terre de Mailloc ayant titre de baronnie, et l’un des membres du comté de Lisieux. Nous transcrivons un droit curieux relaté dans cet aveu : Et lui appartient la haquenée ou mule sur laquelle est monte ledit seigneur évêque le jour qu’il fait son entrée à Lisieux en lui aidant « descendre près la croix St-Ursin, à la sujétion de lui servir ledit jour d’écuyer tranchant. Tenu ledit fief du comté de Lisieux à foy et hommage et relief, avec 40 jours de garde à la porte d’Orbec aud. Lisieux en a temps de guerre.
La baronnie de Mailloc fut érigée en marquisat par lettres de 1693, en faveur de Gabriel-René de Mailloc, fils de Gabriel de Mailloc et de Renée de Créquy. Le premier marquis de Mailloc mourut sans postérité, le 11 octobre 1724, et sa veuve, Claude-Lydie d’Harcourt (celle qui figure sur la cloche de St-Denis), se fit adjuger le marquisat de Mailloc, qui passa plus tard au duc d’Harcourt, son frère. Si nous en croyons les inscriptions des cloches de St-Martin et de St-Julien, ce serait ce duc d’Harcourt qui aurait vendu la terre de Mailloc à la famille d’Houdetot, qui a dû la posséder jusqu’à la Révolution.
Le marquis de La Place, le fameux savant de l’Empire, posséda le château de Mailloc, et c’est de lui que l’acquit le marquis de Porte, beau-père de M. de Colbert qui l’habite maintenant.
St-Pierre-du-Tertre ( aujourd’hui St-Pierre-de-Mailloc ) avait pour patron laïque, au XIVe siècle, Henri de Maillot; aux XVIe et XVIIIe siècles, le seigneur du lieu.
Jean de Maillot, au XIVe siècle, était également seigneur de St-Hippolyte-de-Canteloup; Jean de Maillot, ou son fils, fut du nombre des trois cents chevaliers auxquels le roi Jean pardonna, le 22 décembre 1360, d’avoir pris le parti du roi de Navarre.

2 – Pièces Justificatives:

1704.
carnet de Charles Vasseur « Analyses et transcriptions ».
-3e fascicule – P.18 1704 27 janvier
Vente faite par Jean Montoure, marchand bourgeois d’Orbec à Pierre Bardel de Saint-Julien-de-Mailloc, de diverses pièces de terres situées en la paroisse de la Chapelle-Yvon et de Saint-Pierre-de-Mailloc, tenues en partie de la seigneurie dudit lieu de la Chapelle-Yvon, en partie de la seigneurie de Courthonne, et la pièce située en la paroisse de Saint-Pierre-de-Mailloc relevant du Marquisat de Mailloc
En marge est écrit : reçu le treizième du présent contrat ce 25e d’août 1705
signé : Alexandre de Belleau

1707
Archives SHL : 1F129 : 1707 : Saint Pierre de Mailloc : assemblée du commun :reconstruction du manoir presbytéral.

1720 et autres. Archives SHL. 1F538
1F538 : Diverses copies de baux et contrat de mariage; 1660 à 1795.
– famille Boulaye et autres.
– 1720 : Phillebert Roray, laboureur, de St Pierre de Mailloc, partage.

1721, 1er janvier – Saint-Martin-de-Mailloc
Obligation de François-Nicolas Lemarchand, de Saint-Pierre-de-Mailloc, envers Jean Le Clerc, tuteur des enfants de son frère, demeurant à Saint-Martin-de-Mailloc
= Arch. SHL. Analyse Et. Deville.

1820.- Archives SHL. 1F563 :
28 juin 1820 : Bail par le sieur Beauvillain à M. Médéric Foubert Despallières. (St Pierre de Mailloc, Blangy et Lisieux )

3 – Archives ShL:

Carnets de Charles VASSEUR –
DOYENNE DE :
Insinuations

Sous l’invocation de St Pierre

Curés:
Monthoure ou Montoure 1764/1774
Marie 1784/1787

Description de la cloche: J’ai été bénie par Maître Jean Monthoure curé de ce lieu et nommée Louise,Perinet par Très Haut et Puissant Seigneur César Louis Marie François Ange de Houdetot, vicomte d’Houdetot, marquis de Mailloc, sous-lieutenant des gendarmes de Flandres et Haute et Puissante Dame Louise Perinet de Faugnes, son épouse.
Alexis Lavillette de Lisieux m’a faite en 1775

Le 29 août 1551 Aveu de Jean de Mailloc au Cardinal d’Annebaut consistant en manoir, domaine, rentes, services, droit de présenter au bénéfice, et lui appartient la haquenée ou mule sur laquelle est monté ledit seigneur Evêque le jour qu’il a fait son entrée à Lisieux, en lui aidant à descendre près de la Croix St Ursin à la sujétion de lui servir ledit jour d’écuyer tranchant. Tenu ledit fief du Comte de Lisieux à foi et hommage et relief et 40 jours de garde à la porte d’Orbec audit Lisieux en temps de guerre.
La terre de Mailloc a été possédée depuis un an, au moment de la Révolution, par le Marquis de la Place et son gendre Monsieur de Convert qui l’ont revendue à Monsieur le Marquis de Porte qui la donna en dot à sa fille Mme de Colbert qui l’habite maintenant (1858).
Le 12 janvier 1640 Reçu fait par Monsieur le Baron de Mailloc d’une haquenée sur laquelle était monté le Seigneur-Evêque le jour de son entrée
Mars 1693 Lettre patente de l’érection de la terre de Mailloc en marquisat.
Jacques le Fleury curé de St Georges d’Aunay sur Odon entre 1612 et 1617 natif de St Pierre du Tertre
Guillaume de Mailloc, vicomte de Capelle les Grands et St Jean de Livet
Jean de Mailloc, vicomte de St Hypolite de Cantelou 1466

25. Nicolas de la Pérusse, Sr. du lieu , nommé en la fin de la copie du rôle de la dite parroisse, est demeurant en la ville de Rouen.
26. Jean de Mailloc, Sr. du lieu, pareillement dénommé au dit rôle, pour lui et ses freres puisnés , a baillé sa généalogie et extraction de noblesse ancienne ; et, pour justifier icelle, a produit plusieurs lettres et écritures , commençantes à l’an 1432, sur le nom. de Jean de Mailloc , écuyer, par lesquelles il a dit sa descente être suffisamment fournie, se submettant fournir en plus outre, si besoin est. V. le n°. 64.
27. Pierre Postel, Sr. du Val, combien qu’il n’eût été déclaré comme noble à la fin du dit rôle, et qu’il fût assis et cotisé en icelui à 12 liv. 10 s., dont il étoit en procès avec les parroissiens de la dite parroisse, encore indécis à la Cour de nos dits seigneurs les généraux , a baillé une généalogie pour montrer sa noblesse ancienne, et a commencé à icelle justifier par lettres de 1479 sur le nom de Jean Postel, son bisayeul ; et, parcequ’en icelles il n’étoit suffisamment fourni de noblesse ancienne , le procureur du Roi a conclu qu’il fût pour l’advenir maintenu en son assise.

Recherches de 1524:
Paroisse de Mailloc; Nicolas de Mailloc tenu pour noble d’ancienneté

Etat des fiefs en1559 Le tenant de la sergenterie de Mailloc tenue … plein fief de Haubert
Arrière ban de 1562: Christofe Filleul, écuyer, seigneur du Mesnil en la paroisse de Saint Pierre du Tertre.

Recherches de 1666:
Louis du Houlley, curé de Mailloc issu de Jacob anobli en 1646 et rétabli en 1663
Gentilshommes d’illustres familles: Monsieur le Baron de Mailloc

Archives SHL :
Achat du 11-02-2003. Lot n° 7
72 / Saint-Pierre-de-Mailloc (Calvados). 4 pièces parchemin et 1 pièce papier, 26 pages, 1752-1763 : 1752. Parchemin. Jean-Jacques Lemire, écuyer, seigneur de Villers, conseiller du roi, maître ordinaire en sa cour des comptes de Normandie, demeurant à Rouen, rue des Carmes (paroisse Saint-Lô), héritier en partie de messire Jean Lemire, prêtre, docteur en théologie de Paris, vend à Messire Georges-Alexandre Dufour, écuyer, sr de Fortieury, demeurant à Saint-Pierre-de-Cormeilles, 200 l. de rente, à prendre sur Cath. Rabot, veuve de Fr. Petit, demeurant à Lisieux. 1755. Amortissement de ladite rente par la dame Petit. 1763, Saint-Pierre-de-Mailloc, famille Armenoult ; 1763 Saint-Pierre-de-Mailloc, famille Armenoult.

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