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RENOUARD Le 61



NOTES  sur LE RENOUARD (61)
MESNIL-IMBERT : cette commune fut supprimée en 1802 et réunie à  LE RENOUARD

NOTES sur LE RENOUARD (61)
1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.
2 – Pièces justificatives :
3-  Bibliographie.
4 – Carnets de Charles Vasseur.

1 – Promenade Association Le Pays d’Auge.

Michel COTTIN
Octobre 1994

Si l’on suit la charmante rivière de la Monne en remontant vers l’Hostellerie-Faroult, on découvre soudain, à un détour de la route, la pittoresque silhouette d’un bel ensemble de pierre et de bois, mi-manoir, mi-château. Le « Château du Renouard » se découpe à flanc de coteau, isolé, en contrebas de l’église  dans un cadre sauvage, enserré de toutes parts dans la verdure.
Malgré tout son charme, il est rarement cité et l’on peut s’étonner de ne pas le retrouver dans les grands albums de lithographie du XIXe siècle. C’est cependant l’un des intéressants monuments de l’actuelle commune du Renouard [1] – formée de la réunion des deux paroisses de Saint-Pierre du Mesnil-Renouard et du Mesnil-Imbert, dont l’histoire, faute de recherches, reste encore en partie inconnue bien qu’au siècle dernier, l’historien Dallet, lui ait consacré une intéressante monographie. Malheureusement, faute d’esprit critique, en annexant sur ce site des renseignements, glanées çà et là, sans aucun rapport direct avec son sujet, son travail n’est d’aucun secours pour les époques les plus reculées [2], mais fort estimable pour l’époque moderne.
A la fin du Xe siècle, ce territoire était adossé à l’ouest et au sud à l’antique forêt d’Auge et à l’est, au domaine de Crouttes qui à cette époque appartenait au duc Richard Ier ou à des particuliers. Très vraisemblablement, il fut distrait au début du XIe siècle de la paroisse de Crouttes, lorsque certains « mesnils », jadis appendices de domaines importants, accédèrent à l’autonomie [3]. En 1025 [4] , cette scission est consommée, puisque dans sa charte de confirmation des donations faites à l’abbaye de Jumièges, par son père Richard Ier du Mesnillum Renardi [5] ou quelques uns de ses sujets, Richard II le désigne nommément en le distinguant des autres donations assises à Crouttes. L’on sait ainsi qu’un certain Vualterius y possédait la moitié de l’église et seulement un quart de ce masnile quod dicitur Rainuardi [6] tandis que l’abbaye de Jumièges, selon un acte confirmatif de 1172, devait se contenter d’un quart de l’église [7].
Selon une assertion de Lucien Musset, il s’agit très probablement là d’anciens domaines ecclésiastiques ayant appartenu à l’époque carolingienne aux églises ou à des abbayes. Dans un premier temps, les ducs normands les confisquèrent  en fonction de leurs besoins en terre – puis les restituèrent, très partiellement d’ailleurs, puisqu’ils en avaient doté certains membres de leur famille – tels les Montgommery. Ceux-ci possédaient un immense domaine avec, en particulier, une grande partie de la forêt d’Auge et le bourg de Trun dont ils firent don à l’abbaye de Saint-Etienne de Caen. Mais, remarquons-le, ces seigneurs si généreux soient-ils envers les églises ou les abbayes, n’en restituèrent qu’une faible part ayant dû eux-mêmes installer un grand nombre de leurs vassaux sur ces donations ducales.
Au début du XIIe siècle, une partie de cette paroisse, sans doute celle appartenant à Vualterius, est entre les mains d’un représentant de la famille de Bailleul, famille largement possessionnée dans la région, à Bailleul-en-Gouffern [8] et à Villedieu-lès-Bailleul. Mais, rappelons-le, s’agissant d’un nom très répandu en Normandie, il faut toujours être d’une extrême prudence dans l’identification des documents les mentionnant.
Un Rainaud de Bailleul – le prénom est à rapprocher du nom de la paroisse – figure parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommery en faveur de l’abbaye de Saint-Evroult (1082). Une note de Léopold Delisle [9], laisse à entendre qu’il aurait épousé une nommée Aimerie [10], soeur semble-t-il de Roger II de Montgommery, dont il eut un fils, nommé également Rainaud de Bailleul, qui se trouvait ainsi être le petit-neveu du comte Roger de Montgommery. Dans le contexte de la révolte de certains seigneurs normands contre le roi Henri Ier, en 1119, ce Rainaud II s’opposa ouvertement contre le souverain et, dans son Histoire ecclésiastique, Orderic Vital raconte ainsi les circonstances dans lesquelles il y perdit sa forteresse: « … Dans le même temps, les Exmois songèrent à sa révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».[11]
Les renseignements que nous pouvons tirer de cette narration, nous montrent bien la puissance à la fois des liens féodaux et des liens lignagers. Dans le premier cas, Rainaud de Bailleul doit fidélité à la cause de son seigneur, les Montgommery-Bellême qui aussi bien en Normandie qu’en Angleterre s’opposent au pouvoir du roi Henri et ont su mobiliser d’autres de leurs vassaux ou de leurs obligés, les Montpinçon, les Courcy et les Grandmesnil. Si l’on y ajoute la reconnaissance de la parenté qui les unit, nous trouvons facilement l’explication de son implication dans ce conflit [12]. A l’occasion nous apprenons qu’il pouvait s’appuyer sur une forteresse de pierre et sur une maison-forte, celle-là même que son suzerain lui réclamait.
Lors de la rédaction du pouillé du diocèse de Lisieux, vers 1350, on n’y retrouva plus qu’un seul patron, Falco de Ballolio [13]
Il existait cependant d’autres possesseurs de fiefs sur cette paroisse du Renouard, car les mentions d’un Roberto de Maisnillo Reinnard [14], d’un Johannus de Maisnillo Renardi [15] et d’un Frogerus de Maisnil-Reinart [16] n’implique nullement qu’il s’agisse de membres de la famille de Bailleul mais laisse à supposer l’existence d’une autre famille portant le nom de sa paroisse éponyme comme le cas est très fréquent en Normandie à cette époque où il n’est pas inhabituel de trouver trois ou quatre fiefs nobles sur une même paroisse.
Grâce à l’Aveu par Dénombrement du Comté de Montgommery rendu au roi par le comte de Montgommery en 1696, nous pouvons tenter de reconstituer les tenures féodales mais on peut supposer que celles-ci n’avaient pas dû beaucoup se transformer depuis le XIIe siècle puisque l’on relève par exemple dans la désignation des droits dus par le fief de Fresné-la-Mère des redevances en « angevinnes », preuve d’une reprise d’un document beaucoup plus ancien, actualisé seulement pour ses tenants. L’on y trouve immédiatement après les droits sur les marchés et les églises, l’aveu de la seigneurie de Rupierre-Maisy et immédiatement après la seigneurie de Bailleul, appartenant alors à Jacob de Bailleul qui « tient nuement dudict Comté, le fief terre et seigneurie de Bailleul pour un fief entier dont le chef est assis en la paroisse de Bailleul et s’estend es paroisses de Survie, Saint-Pierre-de-la-Rivière, Escorches, Trun, Neauphe, et aux environs et duquel fief de Bailleul sont tenus les fiefs terres et seigneuries qui ensuivent, ledit fief de Bailleul contenant cinq fiefs et demi et un huictième;
Fresné-la-Mère….
Tournay
Mesnil-Regnouard.- Item, les héritiers et représentants Messire Gille de Souvray, vivant chevalier à cause de la dame, Françoise de Bailleul son épouse, tiennent un fief entier, nommé le fief du Mesnil-Regnouard et s’estend icelle paroisse et aux environs, à présent possédé par Monseigneur de Louvois »…..
et Trin du Renouard entre les mains des représentants des Bailleul relevait encore du Comté de Montgommery.
Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la terre du Renouard resta entre les mains des Bailleul puis, par mariage, passa dans la famille de Souvré. Pour cette histoire plus proche de nous, nous pouvons suivre la monographie de Dallet:
 » Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
 » Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
 » Le château actuel [17], style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

 » Ils avaient eu trois fils:
 » Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
 » A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
 » A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
 » En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.

Le manoir que nous pouvons encore voir de nos jours – les dernières traces du château de brique du XVIIIe siècle ayant disparu depuis quelques années – A été très fortement remanié à différentes époques  et tout récemment encore au point qu’il est difficile de restituer les diverses étapes de ses transformations.
Un examen des maçonneries visibles, ne permet pas, comme on pu l’écrire certains auteurs, de retrouver dans les substructions de ces bâtiments des traces de la forteresse détruite au XIIe siècle. Pour la partie la plus spectaculaire – le grand logis avec sa tourelle d’escalier – sur la foi d’une inscription ayant autrefois garni l’une des cheminées et portant la date de 1448, il était généralement admis que l’ensemble de la construction remontait à cette époque. En fait, le grand corps quadrangulaire – amputé vers le Nord de quelques mètres – ce qui déséquilibre sa symétrie et son ordonnance générale – remonte au XIVe siècle comme en témoignent les ouvertures retrouvées lors de la dernière campagne de travaux et qui avec leurs arcs surbaissés, sont caractéristiques de cette période.
Au milieu du XVe siècle doivent se rattacher l’édification de la tourelle d’escalier extérieure – qui depuis la fin du XIXe siècle est couronnée d’un lanternon – et le puissant mur de clôture, avec ses portes cavalière et piétonne, greffé d’un côté sur cette maison-forte et de l’autre sur un bâtiment dont il ne subsiste que les murs pignons. Cette courtine devait entourer une cour sans doute elle-même construite de quelques bâtiments.
A l’extrême fin du siècle, ou au début du suivant, l’on ouvrit la façade sur cour de larges baies à meneaux et croisillons et semble-t-il, on greffa de petites échauguettes sur l’angle dont on voit encore les assises à l’intérieur et les arrachements sur l’extérieur.
Au XVIe siècle, peut-être à la suite d’un incendie dont on retrouve les rubéfactions sur un grand nombre de pierre, on remplaça la construction de pierre au sud du porche, par une maison à pans de bois d’un type d’élévation spécial à la région et dont on trouve quelques exemples à Vimoutiers.
La fin du siècle, et le passage du domaine dans la maison de Souvré fut marquée par une grande campagne de transformation du logis qui vit l’implantation de deux puissants massifs de cheminées, de grande qualité.
Au-delà de cette époque, l’ensemble des constructions encore visibles, ne subit plus de transformations jusqu’à la fin du XIXe siècle où, sans doute pour remplacer le mur pignon nord disparu, M. Renouard y fit élever un pastiche néo-normand avec une ferme débordante et lors de la dernière campagne, le bâtiment entre le logis et la porterie a été exhaussé d’un demi-étage et a perdu son ancien perron de pierre.
Implanté dans un site d’une grande beauté on peut espérer que le temps estompera toutes ces reprises et que l’ensemble conservera encore longtemps son allure fière et toute de sobriété.

Michel COTTIN
Octobre 1994

 » Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».
(nom d’une famille qui posséda ici, entre autres des propriétés plus ou moins éloignées, un fief d’une certaine importance.)

Le Château

Foucaud de Bailleul 424
vavssorie 449
Hamon de Bailleul, 780
Françoise de Bailleul, 1435
Dîme 1952
Renaud de bailleul 1955, 1994
Habitants 3224, 3230
Bois 4207
Pierre de bailleul 4250
Seigneurs 4813
René de Souvray 4818
de Bailleul 5368
Simon de Bailleul 5526

2 – Pièces justificatives :

Vers 994
Mesnillum Renardi – Charte de Richard Ier
= Cité par DALLET

1025 – Vimoutiers, Crouttes, Honfleur, Dives
Richard II rappelle la restauration de Jumièges par son aïeul Guillaume Longue-Epée et confirme les restitutions faites par ce dernier; Jumièges et ses dépendances entre Bliquetuit et l’Anerie et même au-delà jusqu’à Yville sur-Seine, le Trait, Saint-Paul, Duclair,… le bourg de Quillebeuf, Saint-Aubin-sur- Quillebeuf avec les églises, le droit de passage, le tonlieu et tout ce qui revient au domaine ducal…
Richard II énumère ensuite les donations orales faites par son père ou avec son consentement:… huit hostises à Hennezis, vingt hostises à Guiseniers et deux charruées de terre entre ces deux domaines, l’église de Guiseniers, Vimoutiers avec la forêt comprise entre la rivière et la forêt de Saint-Pierre de Lisieux, une partie de Crouttes avec la moitié de l’église et le quart du Renouard; la forêt entre Vimoutiers et Crouttes, jusqu’au pont près de la route du Mont-Saint-Michel; plusieurs biens à Ouézy et Vieux-Fumé…..
« …dedit quoque Vimonasterium Osmundus Gelth et omnes qui cum illo partem habebant, cum omnibus appendiciis suis, pratis, aquis molendinis, et piscariis, et silva que est in altera parte fluminis ab ipso loco usque ad divisionem silve Sanct Petri Lisoye urbis. Dedit et Walterius mediatem ville que dicitur Cruptas et alterius medietatis terciam partem et ecclesie medietatem et quartam partem de Masnille quod dicitur Rainuardi videlicet in ecclesia et in terris, pratis, silvis. Dedit quoque silvam ex integro, que est inetr Vimonasteriaum et Cruptas, usque ad Pontem seccus viam qua itur ad Montem Sancti Michaelis.
Richard II donne quant à lui  le tonlieu et les foires annuelles de Vimoutiers « et theloneum de Vimonasterio et nundinas singulis annis » et quatre salines à Honfleur… do etiam salinas quatuor ad Hunefloth…
Enfin il confirme les donations faites par ses fidèles:… et octo hospicia que dedit Odo Constabularius in marisco Dive, et partem quam habebat in ecclesia ville que dicitur Sancte Marie (Dives) et LX ambras salis, et duos tractus piscatorios
= EDIT.: FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140

1119
291
Dans le même temps, les Exmois songèrent à se révolter. Les habitants de Courci et ceux d’autres places fortes dans le voisinage, apprenant que presque tous les Normands abandonnaient le Roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution. En conséquence, le premier de tous, Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roi ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roi lui dit; « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action ». Rainauld s’étant retiré aussitôt, le Roi rassembla son armée, et dès le soir arriva devant la place, presque en même temps que lui. Alors, ce seigneur, voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roi, lui remit sa forteresse. Aussitôt le Roi fit mettre le feu au château qui était en pierre et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé. En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courci, de Grandmesnil et de Mont-Pinçon, qui avaient essayé de se p. 292 révolter restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort, et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître ».
= VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°; t. IV, pp. 291-292.

1119
Eodem tempore, Oximenses de rebellione tractaverunt. Nam Curceienses, aliique oppidani qui in vicinio erant, audientes quod pene omnes Normanni, relicto rege, nepoti ejus faverent, ipsi quoque decreverunt similia perpetrare. Unde primus Rainaldus de Bailol [18]., rebellare nisi, siluerunt, et malivolos conatus, ne similia paterentur, continuo compresserunt, nec ulterius in dominum regem sustollere cornua praesumpserunt ».
= VITAL éd. DELISLE 1838.
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

1128
Gallia Christiana, XI, p. 206 d.

1144 – Saint-André-de-Gouffern
Lucius III confirme les biens de l’abbaye de Saint-André-de-Gouffern.
« Desiderium, quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere monstratur, animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum impertiri suffragium. Eapropter, dilecti in domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium, in quo divino mancipati estis obsquio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti priviligio communimus. Statuentes, ut quascumque possessiones, quecumque bona idem monasterium in presentiarum iuste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliquiis iustis modis Deo propitio poterit adipisci, firma vobis vestrique successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis: ex dono Willelmi comitis Pontivi nemus, ubi ipsum monasterium situm est, et totum dominium suum de Croceio (Crocy) et molendinum de Magnavilla (Manneville  ?) cum appendiciis suis et molendinum de Monte Gomerici (Montgommeryi) cum LX acris terre et apud Bernacum (Bernay) XV libras denariorum et totum dominium suum de Monte Warout (Montgaroult, 61, canton  d’Ecouché) et molendinum  de Vado Petroso (Le Gué Pierreux ???) et in foresta sua de Almaneschis mairramentum ad totam edificationem ecclesie sufficientem et in omnibus forestis suis pasnagium et in tota terra sua quietantiam omnium consuetudinem, ex dono Roberti Caisnel et filiorum suorum LX acras terre apud Fraisneium, ex dono Roberti de Sicca Quercu V acras  terre, ex dono Roberti Bordet et  Willelmi de Neirs terram apud Neirs, ex dono Willelmi Tanetin et Roberti de Bretevilla terram de Rueta, ex dono Roberti Rabel terram apud Bretevillam (Bretteville-le-Rabet), ex dono Hugonis Pantulfi (Panthou) et Willelmi fratris sui terra de Samaella (Samesles) et terram  de Virgulto Isembardi, ex dono Fuclonis de Alnou (Foulques d’Aunou) locum de Calido Monte cum appendiciis suis, ex dono Roberti Maleherbe (Robert Malhrbe) locum sancti Albini cum appendiciis suis, ex dono regis Henrici quietantiam omnium consuetudineum per totam terram suam, ex dono Willelmi Pointel et Roberti filii sui apud pontem Vie (Pont-de-Vie), ex dono Rainaldi de Bailleul (Renaud de Bailleul) pratum apud Pontem Vie, ex dono  Roberti Sansonis terram apud Fraisneietus (Frenay-le-Samson), ex dono Roberti de Raveton pratum de Seirans, ex dono Thome et Agnetis matris sue sedem excluse molendini de Vado Petroso cum tribus acris terre, ex dono filiorum Gisleberti sacerdotis terram apud Brevillam, ex dono Radulfi Gothoni et filiorum eius terram apud Renerii Magnil, ex dono Roberti filii Bernardi terram cum prato apud perditam Villam, ex dono Roberti Gargasalie (Guerquesalles) et fratris sui terramet pratum ibidem, ex dono Guiburgis terram ad IIIor carrucas, duas ad Guiburgivillam et duas apud Bellam Silvam. Preterea de laboribus, quos propriis manibus aut sumptibus colitis, seu de nutrimentis vestrorum animalium a quolibet clerico sive laico decimas a vobis exigi prohibemus.
= ORIG.: AD. 14, H 6529
ED: Ramackers J. Papsturkunden in Frankreich, II, n° 26, pp. 89-91

1172-1173
Confirmation des biens de l’abbaye de Jumièges à Vimoutiers, Crouttes, Thuit, Fourneville, Trouville, Honfleur, Le Renouard, Divette, Varaville, etc.
Henricus rex… salutem.
Sciatis me concessisse et presenti carta confirmasse ecclesie Beate marie et sancti Petri de gemmetico…
Vimonasterium cum ecclesia et omnibus allis appendiciis, terram totam et nemero usque ad viam Asinariorum, Cruptas cum ecclesia et omnibus aliis ville pertinentiis, exceptis duabus vavassores, et quartam partum de Mesnillo Renuardi, boscum quod est inter Vimonasterium et Cruptas et terram iusque ad Pontem de Vie, sicut via dividit que vadit ad Montem Sancti Michaelis.
Turovillam, cum ecclesia et omnibus aliis appendiciis, boscum a portu qui dicitur Twit usque ad Vallem Furneville… et quatuor salinas apud Huneflotum apud Divetam vel Waravillam, sedecim salis sextarios. Ex dono Roberti Bertranni septem sumnas salis.
= EDIT.: DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93

1552
Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552
657.- Messire de Jean de Bailleul, chevalier, sieur du Renouard, est tenant du fief de Barul, assis à Airey, vallant                           LX l.t.
S’est comparu Jehan Feveau, escuyer, lequel a excusé le dict sieur du Renouard, disant qu’il est pannetie du Roy nostre Sire, et mesmes qu’il est lieutenant de Monseigneur d’Annebault, parquoy exempt [19]
=TRAVERS Emile, Rôle du ban et de l’arrière du bailliage de Caen en 1552 , Rouen, 1901. In-8°

1782 , 7 juin – Tortisambert
Par devant Jean Bte Cordier, notaire Royal, Garde notes pour le siège de Mesnil Durant, Bailliage d’Argentan et autres sièges et Lieux, résident au bourg de Livarot, soussigné

Le vendredy sept iesme jour de juin l’an mil sept cent quatre vingt deux en la paroisse de Tortizambert, sur la Cour de Pierre Ouïn , viron midy.
Furent présents Messire pierre jean Baptiste augustin de Cordey, chevalier, seigneur de Glatigny, grosdouet et autres lieux, demeurant en son château de Glatigny, paroisse de Saint-Gervais des Sablons et Messire Philippe François Isaac de Cordey, chevalier Seigneur et patron du Renouard, avenelles , du Parc et autres lieux, demeurant en son chasteau paroisse du Renouard, frères.
Lesquels ont par ces présentes, volontairement vendu quitté, cédé abandonné dès maintenant et pour toujours…
A messire Luc Jean Baptiste de Gaultier, chevalier, seigneur et patron de saint Bazille et de perteville  En Heurtevent, demeurant en la paroisse de Saint Bazille et aussy présent et acceptant…. C’est à savoir, une pièce de terre et ferme vulgairement nommée auxdits seigneurs vendeurs appartenant de leur propre, située en la paroisse de Tortizambert consistant en six pièces de terre
La première en court plant et Bâtiments à usage de demeure et autres usages Bornée d’un côté et d’un bout le chemin de la varinière à Livarot, D’autre côté la cour Magny cy après bornée et d’autre bout le Ruisseau de la varinière.
La Seconde nommée La Cour Magny, sur laquelle il y a un corps de Bâtiment à usage de demeure, bornée d’un côté au midy, La Cour ci dessus bornée, D’autre côté Le chemin tendant de l’église de Tortizambert au moulin de Caudemonne, d’un bout ledit chemin de la Varinière à Livarot et d’autre Bout ledit Ruisseau, et la pièce cy après en partie
La troisième en herbage nommée L’Acre bornée d’un côté le chemin de la varinnière tendant à l’église de Tortizambert et ledit acquéreur en partie; D’autre côté Ledit chemin tendant de l’église au Moulin de Caudemonne, d’un bout ledit ruisseau de la varinnière, et D’autre bout la pièce cy après et le prey du trésor dudit lieu De Tortizambert, chacun en parties.
La quatriesme en nature de prey à faucher , bornée d’un côté le chemin de la Varinière
= AD Orne 1E 1027

An II , 26 nivôse (1794 , 15 janvier) – Mesnil-Imbert
 » Aux Citoyens Representans du Peuple d’Alençon
La Citoyenne Margueritte Cordey détenue dans la maison paternelle scituez dans la paroisse comme sœur demigrés Vous représente qu’il est a votre connoissance qu’un de ses frères est argentan et Lautre à Laigle un troisième déporté En sa qualité de prêtre fonctionnaire publique , un quatrième Enfin Etabli depuis plus de Vingt ans dans le Luxembourg mais quant il seroit vray quel seroit soeur d’émigrés Elle seroit peut etre la seule dans le district qui auroit Eté mise En arrestation du moins ny Ena ton mis aucune argentan qui est le chef lieu….. (doit subvenir et assurer les soins à ses parents âgés de 90 et 82 ans)….
 » Requeste de Margueritte Corday donné au Comité de Surveillance de la Commune du Mesnil Imbert pour faire tenir au citoyen Représentant du peuple d’Alençon Les Motifs De Leurs arrestation qui n’ont jamais Manifesté Leurs attachement à La Révolution et n’ont jamais donné de Certificats de Rezidence De Leurs Enfans au terme de la Loy. Fait en notre Bureau Ce 7 pluvios Lan Deuxie….
=(A.D. Orne. L 480335 – * photocopie )

An II , 19 prairial (1794 , 7 juin) – Le Renouard
 » Sur la convocation du président nous nous sommes assemblez et on a délibéré Sur la proposition  d’un membre que Marie Picot persiste à tenir les petites Ecoles Et même son Club ordinaire Et a publier une lestre qui doit Estre jugez prohibez , malgré les defance a Elle faitte Et meme acceptez le vingt ieme jour du segond mois de la segonde année de la republique , Et Elle sera Contrainte par la force publique de représenté sa ditte lestre…
… fut présenté le Citoyen michel Du fresne tanneur originaire de la commune dacville conaton darcourt district de Falaise Departement du Calvados qui nous a Déclaré Continuer sa residence chez le Sitoyen pierre Dubocq aussy tanneur pour travailler de sa vacation muny dun permis du Citoyen Garnier de Saintes alors représentant du peuple pres le département de lorne….
=(A.D. Orne – L.479027 – photocopie)

An II , 10 messidor (1794 , 28 juin) – Le Renouard
(rapport décadaire)  » Citoyens
voila la quinzaine de notre Comité que je vous renvoie sy il a avoit que que chosse ou nous pouvons manquer faitte le nous Connoitre on vous sera obligé.
Salut fraternité
= (A.D. Orne – L.479026 – photocopie)

An III , 5 germinal (1795 , 26 mars) – Le Renouard
Procès-verbal des vols et déprédations commises dans la maison commune et  » écriteaux  »
 » Sur l’avertissement que la Chambre Commune…avoit été effondrée , et que plusieurs papiers étoient déchirés dans la Cour du presbitaire , nous sommes transportés a Lad maison commune ou nous avons trouvé une Croisée fopcée et plusieurs vitres Cassées , La muraille et Les pagis endommagés , deux armoires dont les serrures ont été Levées et forcée dans Les quels etoient tous les decrets  Registres et autres papiers concernant la République , qu’une partie ont été déchirés et Semés dans la Cour et Jardin du presbitaire et dans le cimetiere , avec des écriteuax affichés contenant des invectives contre La Republique et La municipalité… »
= (A.D. Orne , L. 508 * photocopie)

3 – BIBLIOGRAPHIE

Le château  du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999. p. 51
Association des Amis de la Vallée de la Monne : Le manoir de Cauvigny au Renouard, Bulletin du foyer rural du Billot, N° 92 décembre 2005
COTTIN Michel : notes sur le Château du Renouard.  Bulletin du foyer rural du Billot n°65 mars 1999.
DALLET A., « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374
« Le Château du Renouard », Annuaire de l’Orne, 1885, p. 86
« Le Château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers 1938 (1939), pp. 130-131

« Nous donnons sur ce château un extrait des notes inédites de M. Renouard rédigées en 1868.
« Sur l’emplacement du manoir actuel qui date de 1448 existait un château-fort. Suivant la chronique extraite des manuscrits (Bibliothèque Nationale) publiés par Orderic Vital-Odolant-Desnos, dès avant 1066, cette forteresse appartenait à la Maison de Bailleul.
Le plus ancien d’entre eux auquel nous puissions remonter se nommait Rainault de Bailleul lequel accompagna Guillaume le bastard, dit le Conquérant à la conquête de l’Angleterre.
« Il semble probable que la paroisse où se trouvait placée la forteresse prit le nom de son seigneur, désigné sur les mémoires du temps, écrits en latin par le mot Renaldin ou Regnardin – d’où est dérivé le nom de la paroisse…
« En 1119 se place un fait intéressant la forteresse du Renouard. Guillaume Clyton fils de Guillaume le Roux veut reconquérir la Normandie et il est  soutenu dans sa prétention par Louis VI dit le Gros, roi de France (Odolant-Desnos).
« Henri Ier n’avait éprouvé de tous côtés dans ces guerres que des humiliations. Cela avait incité à la révolte les principaux seigneurs de l’Exmois qui lui avaient donné autrefois tant de preuves d’attachement. On distinguait parmi les rebelles Renaud de Bailleul, proche parent de Bellême, les seigneurs de Courcy, de Grandmesnil, de Montpinçon. Henri Ier occupait alors la forteresse de Falaise. Il fit sommer Bailleul qui se trouvait à sa Cour de lui remettre son château du Renouard. Sur son refus, le Roi ne voulut pas le faire arrêter et lui dit: Renaud je ne veux pas te le prendre maintenant car tu es venu en Cour sous ma parole mais sois assuré que ton infidélité ne demeurera pas longtemps impunie. Puis il le fit suivre de si près par ses troupes qu’elles arrivèrent presque aussitôt que lui devant le Renouard qui fut investi le soir même. Bailleul qui n’était pas en état de résister se rendit le lendemain matin auprès du Prince et lui remit sa forteresse. Le Roi la fit détruire et brûler avec ses vivres et tout ce qui s’y trouvait. Il pardonna plus tard à Bailleul ».
On suppose que la forteresse est restée à l’état de ruines pendant trois siècles de 1119 à 1448.
Les puissants Seigneurs de Bailleul ont dû occuper d’autres domaines.
Un Bailleul – Jean de Bailleul – fut roi d’Ecosse.
Il faut citer aussi la légende de Gilles de Bailleul (1280)
« Un serpent monstrueux…. (cette légende paraît concerner Villedieu-lès–Bailleul)… ».
Nous devons parler aussi de la mort de Madeleine de Bailleul du Renouard brûlée à 16 ans dans un incendie à Rouen le 4 mai 1569 au cours d’une fête donnée pour un mariage. Un ex-voto rappelant ce triste événement et ayant appartenu à la famille de Bailleul est conservé dans le manoir actuel.
Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, oncle de Charlotte de Corday.
Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
Le château actuel, style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son 3e fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

Ils avaient eu trois fils:

Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre.
En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec Mr. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants: 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puyis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du Château du Bourg-Saint-Léonard.
Le Manoir attenant à la ferme a été édifié en 1448 sur l’emplacement d’un château-fort rasé pendant la guerre de Cent Ans. La dame de 1448 est sculptée sur dans la pierre d’une des cheminées au dessus du toit. Les documents indiquent qu’à cette époque le propriétaire du domaine était foulques de Bailleul (1429 à 1452) ».

DETERVILLE Philippe, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge , pp. 168-170
Roiville , Manoir du Mesnil de Roiville,  PGMPA , pp. 156-158; logis modifié,  décor de godrons,  portes jumelées au centre,  cheminées aux extrémités du logis,   tourelle d’escalier dans l’axe des portes,  pavillons en saillie,  toits en hache,

DUVAL 1903
DUVAL Louis, Préfecture de l’Orne. Rapport sur l’orthographe des noms de communes du département de l’Orne, Alençon, A. Herpin, 1903, In-4°, 127 p; pp. 74-75.

FAUROUX Marie, Actes des Ducs de Normandie dans MSAN, XXXVI, 1961
Détail des biens des abbayes dans le Pays d’Auge, l’Hiémois et le Lieuvin:

Jumièges: Vimoutiers, forêt de Saint-Pierre-de-Lisieux, Crouttes, le Renouard, 135-141, pp. 214-216 (marché);

GREEN 1988
GREEN Judith A., « King Henry I and the aristocracy of Normandy », 111e Congrès nat. des Soc. sav. Poitiers 1986, Hist. médiévale. T. I. La « France anglaise » au Moyen Age , Paris, 1988, CTHS, pp. 161-173

LELONG Danièle : Le seigneur de Bailleul et le dragon
Bulletin Foyer rural du Billot n°63, septembre 1998.

MANEUVRIER Jack : Démolition du temple protestant du Mesnil-Imbert en 1665. Bulletin du Foyer rural du Billot, n° 69, mars 2000.

LE VAVASSEUR Gustave, « Excursion au château du Renouard », AAN, Congrès de Vimoutiers, 1885, pp.249-257
signale la fresque « La naissance de l’enfant ». Voir le mémoire illustré figurant dans les archives de l’Association Normande.

MUSSET 1945.1.
MUSSET Lucien, « Notes pour servir d’introduction à l’histoire foncière de la Normandie. Les domaines de l’époque franque et les destinées du régime domanial du IXe au XIe siècle », BSAN, XLIX, 1942-1945, pp. 7-97
57: « au temps de Richard Ier un certain Vualterius possédait 4/6 des terres, 1/2 de l’église et seulement 1/4 d’une dépendance (masnile quod dicitur Rainuardi du village de Crouttes…. p. 58: « Seule, l’accession à l’autonomie des certains « mesnils », jadis « appendices » de domaines importants, semble être un phénomène général et indiscutable au XIe siècle [20], de même que plus tard l’établissement de paroisses sur des territoires défrichés pourra donner naissance à des villages d’étendue et de configuration nouvelles ».

PERNELLE A., « Le château du Renouard »,
Photocopie

SIMON Georges-Abel, Un Curé d’autrefois. Mre Louis Dubosq, Curé de Beuvron (1721-1795), Caen, Jouan. 1918. In-8°, 38 p.
Le Renouard « gros bourg du doyenné de Vimoutiers »; familles Le Sens, Le Tellier de Louvois, Harcourt, Hue; dans un aveu de 1540, à Beuvron, le château est dit « château d’ancienneté, clos à motte, grands fossés et pont-levis » (Arch. de Lierremont).

VITAL Orderic, Histoire de Normandie par Orderic Vital, moine de Saint-­Evroul, publiée pour la première fois par M. GUIZOT (Traduction de Louis Du Bois), Caen, Mancel, 1826, 4 tomes, In-8°
VITAL Orderic, Historiae ecclesiasticae libi tredecim… Emandavit Au­gustus Le Prevost, Préface de Léopold Delisle, 5 vol. Parissis, 1838-1855. In-8° –
IV, pp. 339-340

Voir Antiquaires de Normandie VI p.448

4 – Carnets de Charles Vasseur.

« Doyenné de Vimoutiers »
14 – LE RENOUARD – de Mesnillo Regnouardi – de Regnouardo – Mesnillum Renoaldi – le Regnoart – le Regnouard
Election d’Argentan, sergenterie de Trun, 180 feux

Sous l’invocation de St Pierre

Patronage :
14  Zalco de Ballolio ( ?)
16 Dominus loci
18

Curé :
de Manourry 1756-1787

Chapelle de Lolney

Priorissa de Vinaz apud Mesnillum Renouart

insinuations

Paroisse de Regnouart en Normandie, appartenant à Sa Majesté.
Ordonnance originale de l’an 1448, rendue par la Chambre des Comptes de Rouen et par les Trésoriers et Généraux Gouverneurs de toutes les finances de Sa Majesté, en France et en Normandie, et adressée au Vicomte de la Châtellerie d’Argentan, pour donner à fief certains héritages situés en la paroisse de Regnouart et appartenant au Roy (Dictionnaire des Titres Originaux p.156 tome III)
Recherche de 1666
Charles de Bailleul, seigneur des Ventes ancien noble
Jacques du Merle, seigneur de Grandchamp, issu de Jean ennobli en 1651.
Guillaume Labbé, exempt de taille, huissier de la bouche de Me……
Inscription dans l’église du Renouard, lue par Arcisse de Caumont  – Mémoire des Antiquaires tome VI 1832-1833 p.448 et 449)
Dans le même temps (vers 1119 ?) les Exmois songèrent à se révolter En conséquence le premier de tous Rainauld de Bailleul se rendit à Falaise, remit au Roy ses serments de fidélité, et refusa orgueilleusement de lui rendre, sur sa demande, une maison qui appartenait à ce prince dans la terre du Renouard. Alors le Roy lui dit :.. » vous êtes venu à ma Cour je ne vous ferai point arrêter, mais vous vous repentirez d’avoir entrepris contre moi une méchante action »
Rainauld s’étant retiré, aussitôt le Roy rassembla son armée et dès le soir arriva devant la place presque en même temps que lui.
Alors ce seigneur voyant qu’il n’était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et implorant la clémence du Roy lui remit sa forteresse.
Aussitôt le Roy fit mettre le feu au château, qui était de pierre, et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s’y trouvait renfermé.
En apprenant ces nouvelles les garnisons de Courcy, Grandmesnil et de Mont-Pinçon qui avaient essayé de se révolter, restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d’éprouver un pareil sort et n’eurent plus désormais l’audace de se soulever contre leur maître. (Orderic Vital Livre XII traduction Guizot tome IV p 291)
Documents inédits – Lettres d’Henri IV tome I p.381
Note 9 : Françoise de Bailleul, dame de Renouard et de Messey, fille et héritière de Jean de Bailleul et de Jeanne d’Aché, mariée par contrat du 9 mai 1582 à Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, chevalier des Ordres du Roy, maréchal de France.

Le feuillet sur MESNIL-IMBERT (doyenné de Livarot) est manquant.
61… Mesnil-Imbert (Le). Rattaché au Renouard.
– Ancien diocèse de Lisieux, archidiaconé de Gacé, doyenné de Livarot
– Dédicace saint Martin
– Con de Vimoutiers
CHRETIEN 1842, Descript. féodale: Demi-fief relevant du fief de Boessey-Meurdrac.- Demi-fief dit de Launay-Richard, tenu du fief de Boessey-Meurdrac

[1] Sur les autres monuments et l’église, voir Philippe DETERVILLE, Le Manoir de Cauvigny (Le Renouard) dans Charme discret des Manoirs du Pays d’Auge, pp. 168-170 et Images du Patrimoine. Canton de Vimoutiers, Alençon, Imp. alençonnaise, 1994.
[2] A. DALLET, « Essai de topographie, de statistique et d’histoire de la commune du Renouard », BSHAO, XI, 1892, pp. 343-374.
[3] MUSSET 1945.1, p. 58.
[4] FAUROUX M. (1961), n° 36, p. 140,
[5] Voir Louis DUVAL 1903, pp. 80-81, qui date la charte primitive des environs de 994.
[6] MUSSET 1945.1, p. 58.
[7] DELISLE et BERGER, Recueil des actes de Henri II, t. II, DXXVII, p. 93.
[8] Canton de Trun. Figure sous la forme Baillol dans une charte de 1113 en faveur de Saint-Evroult mentionnée par DUVAL 1903, pp. 74-75.
[9] VITAL éd. DELISLE 1838, IV, pp. 339-340.
[10] Le récent ouvrage de Gérard Louise ne donne aucun renseignement sur cette parenté.
[11] VITAL éd. DU BOIS, t. IV, pp. 291-292.
[12] Sur ce sujet voir en dernier lieu, l’étude de GREEN 1988, p. 164.
[13] FORMEVILLE 1873, II, pp. lxxij-lxxv.
[14] id°, p. lxxv d’après les Magni Rotuli Sc. Normanniae, II, p. 329
[15] id°,  p. 353.FIN NOTEB
[16] FORMEVILLE, id°.
[17] Détruit de nos jours.
[18] Rainaud de Bailleul en Gouffern. Nous avons déjà vu un personnage de ce nom, probablement le père de celui-ci, parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommeri en faveur de Saint-Evroult (1082). Par sa mère Aimerie, Rainaud II de Bailleul était petit-neveu du comte Roger. Il paraît que cette dame avait contracté un mariage avec Warin-le-Chauve, châtelain de Shrewsbury. Le château du renouard, canton  de Vimoutier ».
[19] F. de Barul, assis à Ayrey. Mauvaises leçons. Il s’agit d’un f. de ou du Breuil, assis à Airan, canton de Bourguébus..
[20] On en constate des manifestations dans le pays de Caux, – surtout semble-t-il dans le Nord -; le long de la Seine; près de Vimoutiers…

Le PIN

NOTES sur LE PIN en Lieuvin – 14504
Cf. Saint-Jean-d’Asnières – 14504


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Archives du Calvados

Collection De Répertoires Sommaires Des Documents Antérieurs A 1800 Conservés Dans Les Archives Communales.
LE PIN
I. Dioc, de Lisieux. Baill. d’Orbec. Maîtrise d’Argentan. Gr. à sel de Lisieux. Gén. et int. d’Alençon; él, et subd. de Lisieux.
II. Distr. de Lisieux; canton de Moyaux (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 4 ° arr, communal (Arr. de Lisieux); canton de Moyaux (Loi du 28 pluviôse an VIII); canton de Lisieux (1  » section) (Arrêté du 6 brumaire an Xi.- Pop.: 451 hab. (1911). – Sup 1146 hect. 80 a. 37e.
Le hameau d’Asnières a été détaché de la commune du Pinet réuni à St-Jean d’Asnière (Loi du 22 Juillet 1843 – Eure, canton de Cormeilles.).
Admn Gale. – Délibérations (?). 1er septembre 1788-29 pluviôse an II (S reg., 288 fol.; 6 reg., fol. 1-8). – Enregistrement des lois et décrets. 2 décembre 1792 – an VI (3 cah., 136 fol. 4 cah, fol. 9-22).
Reprise des délibérations le 15 pluviôse an IX.
ÉTAT-CIVIL.- Baptêmes, mariages et sépultures, depuis 1599.
Lacunes : mariages de 1608-1616.
SUBSISTANCES. Déclarations et états des récoltes. Septembre-novembre 1793 (1er cah., 13 fol.; 2 cah., fol. 1-4); messidor an II (2 fol.) Déclarations demandées pour la surveillance des accaparements. 16 septembre 1793-10 nivôse an III (Cah., 17 fol.) – Sommier des livraisons des cultivateurs. Fructidor an II-brumaire an IV (Cah.) Acquits à caution. 26 nivôse an II- 14 brumaire an IV (Cah., S fol.; vérification des acquits de la vente du blé. Brumaire an II Cah.) Déclarations, par ménage, des grains possédés et des bouches à nourrir. 2 ventòse-22 prairial an II (Cah.) Bons de subsistances délivrés aux journaliers. 23 mai 1793-10 pluviôse an III (1er cah. (), fol. 5-16; 2-4 cah., 24, 25, 22 fol.); 4e jour complémentaire an III (Cah., 6 fol.).
IMPOSITIONS. Des états de sections de 1792 (4 cah.), et des matrices depuis 1791, cotes G. 9 et 4 de l’inventaire arrêté le 13 septembre 1858, n’ont pu être retrouvés.
AFFAIRES MILITAIRES. Contingent, engagements de volontaires. 21 mars- 11 octobre 1793 (2 cah., 11,3 fol.) – Fournitures de literie. Ventôse an II (Cah., 30 fol.)
POLICE. Arrêtés de police et enregistrement de passeports. 1er juin 1792-20 vendémiaire an IV (1er reg., 44 fol.; 2 reg., fol.1-8). Déclarations d’armes. 22 juillet 1792-30 pluviôse an IV (Reg., 14 fol.)
PERSONNEL. Inscription des jurés. 11 avril 1792-24 frimaire an II (Reg., 28 fol.)
DIVERS.
PROPRIÉTÉS COMMUNALES. Vente du presbytère. An VI (1 p.) Papiers du maire Marquand. Journal de caisse de la recette des sous pour livre dans la direction de Caen de
la Régie des Aides. 1784-février 1788 (Reg., fol. 1-22). Comptes d’opérations sur les grains. Septembre 1796-1800(Cah., 4 fol.)
Voir aux Archives du Calvados les enregistrements des lois et des déclarations des étrangers pour le Comité de surveillance du Pin. An II (2 reg.)
Suite du 2º cahier des arrêtés de police.
Suite du 2 cahier des déclarations de récoltes.

PIN (Le), canton de Lisieux ( 1° section).
Pinus, Pynus, le Pyn,
Le Pin en Lieuvin, XIV° siècle (pouillé de Lisieux, p. 25).

1 -Bibliographie.
2 – Pièces Justificatives.
3 – Archives S.h.L.

2 – Bibliographie:

CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, page 55.
Editions Flohic : Le Patrimoine des communes du Calvados, page 533.
Sur la famille Le MIRE, cf. LESQUIER Jean, « Notice sur les Rouges-Fontaines au XVe siècle », BSHL., N° 24, 1919, pp. 3-4
« Richard Le Myre, sénéchal de la prébende Paynel – 28 septembre 1402 »
CORNU Joseph, Promenades à travers les communes rurales des environs de Lisieux, Lisieux, Emile Morière, 1938, 95 p.; pp. 65-67 VASSOIGNE marquis de.
COLACE Henri, « Mon village de long en large – Le Pin, hier, aujourd’hui, demain », Ev. de Lisieux, 11 août 1983, pp. 18-19, ill. VASSOIGNE marquis de.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , Condé-­sur-Noireau, Corlet, 1989, 250 x 330, 301 p.
Le Planquay, La Mercerie, DETERVILLE Philippe, Un liard pour trois communes, Maisons normandes, n° 6, septembre 1991, pp.33-366. Découverte d’un liard de Gaillon, de 16432 dans une brique de la cheminée.
LOUIS, « Château et bataille de Brécourt », AAN, 149, Congrès d’Evreux 1991 (1992), pp. 20-24, ill.

2 -Pièces Justificatives:

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS PAR ARCISSE DE CAUMONT.
Le Pin-En-Lieuvin, Ecclesia de Pynu, de Pin.

Celte localité, traversée par la voie antique de Lisieux à Pont-Audemer, a très probablement une origine romaine.
Dans la campagne, à l’est de l’église, on a trouvé des tuiles à rebords et des substructions. De plus, il existe dans un bois, situé à une demi-lieue de l’ancienne voie romaine, un camp carré qui doit dater aussi de cette même époque (V. Cours d’antiquités, t. II, p. 237 et 323).
L’église ne paraît pas remonter au-delà du XVIe. siècle : tous ses murs sont construits en blocage formé de silex non
taillés, genre de construction dont il est impossible de préciser la date ; mais la plupart des contreforts, qui sont en pierre de taille, portent le cachet de la dernière époque ogivale, ainsi que celles des fenêtres qui n’ont point été mutilées.
La tour, en avant-corps sur le pignon occidental, accuse parfaitement aussi ce même XVIe. siècle. Elle est carrée, construite en grand appareil, avec deux contreforts sur chaque côté, mais posés sur les angles. Elle est terminée par une sorte de dôme en ardoise, surmonté d’une lanterne qui date probablement du XVIIIe. siècle.
Beaucoup de retouches ont été faites alors dans l’église, car on lit sur les panneaux de la porte d’entrée, sur les fenêtres et ailleurs, les dates 1664, 1770, 1773.
L’intérieur, pas plus que l’extérieur, n’arrêtera longtemps l’archéologue. Les voûtes sont en charpente, mais on a enlevé les entrait: de celle du chœur. Les fenêtres, régularisées pour la plupart, ont reçu des vitraux modernes des fabriques de Paris.
Une chapelle seigneuriale communique avec le chœur par un cintre brisé, garni d’un tore qui retombe sur deux colonnes engagées, à chapiteaux toscans. Deux culs-de-lampe dans le chœur, sculptés en pierre et d’un travail du XVIe. siècle, représentent des anges à longues robes flottantes soutenant des écussons. En les examinant attentivement, j’ai cru reconnaître qu’ils avaient été chargés d’un lion rampant (1). Sous le badigeon, reparaît aussi le contour des blasons d’une litre funèbre où étaient peints des croissants (2).
La chaire est une bonne menuiserie de la fin du règne de Louis XIV. Les autels sont des dernières années du XVIIIe.
siècle.
La cloche, qui mesure 3 pieds de diamètre inférieur, porte l’inscription qui suit :
LAN 1731 IAY ÉTÉ BENITE PAR DISCRETE PERSONNE M » JEAN PIERRE
PIGNY Plr CYRE DE CETTE PARCOISSE DV PIN, NOMMÉE
MARIE PAR MESSIRE JEAN LEONOR DV FOVR CHEVALIER SEIGNEVR
ET PATRON DV PIN DV BEAVGOVET ET AVTRES LIEVX ET NOBLE
DAMOISELLE MARIE ANNE ACHARD DV FAYLQ MON PARRAIN ET
MA MARRAINE. Mre NICOLAS ROVSSEL P' » VICAIRE ET FRANÇOIS SIMON TRESORIER.

L’if du cimetière mesure environ 8 pieds de circonférence à sa partie moyenne.

Le Pin dépendait de l’élection de Lisieux, sergenterie de Moyaux : on y comptait 203 feux (3). Pour l’administration
ecclésiastique, elle était comprise dans le doyenné de Moyaux.
L’église est sous l’invocation de Notre-Dame.
Le patronage était laïque. Au XIVe. siècle, Roland de Vassy était seigneur et patron
du Pin (1337-1338-1339). En 1463, Montfaut n’inscrivit dans sa Recherche qu’un seul gentilhomme demeurant au Pin, c’était Jehan d’Anisy. Six ans plus tard, il comparut aux montres du bailliage d’Évreux, et il est qualifié de seigneur des fiefs Tillars, du Moustier, de Creully, la Table et Asnières assis au Pin. Il était gendarme de l’ordonnance du roi.
A la même montre figurèrent Richard Le Mire, seigneur du fief du chastel du Pin et autres fiefs, puis Perrin des Haies cc pour la vavassourerie dudit assise au Pin. »
Dans la Recherche faite par les élus de Lisieux, en 1540, on trouve Charles d’Anisy, qualifié seigneur dudit lieu du Pin. On y voit aussi Marin Le Mire, sieur de La Pinterie. Le chastel du Pin était alors entre les mains d’une autre famille ; car on a vu, dans un acte de 1537, cité à l’article de FAUGUERNON, que noble dame Marie de Cerisay ajoutait à sa qualité de vicomtesse de Fauguernon, celle de « dame du chasteau du Pin. »
Ce chastel ou chasteau du Pin est un monument archéologique intéressant. Il est situé non loin de l’église. Il a été figuré dans l’Abécédaire d’archéologie et dans l’Histoire sommaire de L’architecture au moyen-âge.
Ce château est peu considérable, mais fort curieux ; il offre deux enceintes entourées de fossés. La première enceinte ou basse-cour présente la forme d’un demi-cercle, dont le grand diamètre est de 120 pieds et le petit diamètre de 76.
La seconde enceinte est ovale. Elle renferme les ruines d’un donjon carré-long, dont les murs, épais de 8 pieds, s’élèvent encore, d’un côté, à une hauteur de 10 à 12 pieds ; ils sont revêtus de petites pierres cubiques fort régulières, comme on en voit dans les murailles romaines : ce qui déjà nous autoriserait à assigner à cette construction une date assez reculée, quand nous ne saurions pas que le seigneur du Pin assistait à la bataille d’Hastings. Ce donjon, l’un des plus petits que j’aie observés, contenait seulement, au rez-de-chaussée, deux appartements carrés de 17 pieds chacun, et il n’avait que 52 pieds sur 34 hors œuvre. Les fossés ont à peu près 25 pieds de largeur, et l’on devait communiquer, au moyen d’un pont, de la première à la seconde enceinte.
Il est probable que la destruction de cette forteresse date de l’année 1374; car on voit que ce temps Pierre du Terte, secrétaire du roi de Navarre, ayant assemblé des gens d’armes de la contrée alla s’emparer du fort du Pin, défendu par Taupin du Mesnil et le fit détruire (V. Canel, Histoire de l’arrondissement de Pont-Audemer, t. II, p. 370 ).
Charles-le-Mauvais était seigneur de Pont-Audemer, c’était pour le Pin un voisin dangereux.
A ce premier château en a succédé un autre, qui mérite aussi de fixer l’attention. Il a été reporté de l’autre côté de l’église, vers le Faulq. Je crois qu’on doit l’attribuer au règne de Louis XIV. ‘
Le principal corps de logis, avec deux gros pavillons formant ailes, est construit en briques et chaînages de pierre en bossages. Des lignes de briques noires vernissées dessinent dans le plein des murs des figures variées, comme losanges, etc.,
On y distingue aussi, dans un encadrement de pierre blanche faisant cartouche, si l’on peut s’exprimer ainsi, trois figures en briques noires que l’on peut prendre pour des maillets, et qui probablement ont une signification héraldique. Les combles, en ardoise, sont mouvementés par des lucarnes circulaires.
Les pavillons sont couronnés par un bel épi en plomb repoussé. Les deux façades sont identiques.
Deux petits bâtiments, à usage de communs, forment deux ailes séparées; mais je les crois seulement du règne de Louis XV.
Un puits avec armatures de fer contournées se trouve au centre du préau. Des avenues considérables existent encore.
Ce château n’est plus habité. L’une des salles, cependant, a conservé sur ses murs quatre magnifiques pans de tapisserie de haute-lice, à personnages, qui peuvent remonter au règne de Louis XIII.
La bordure qui les entoure se compose d’une série de médaillons contenant des petits sujets, répétés symétriquement dans chacun des quatre pans de tapisserie. Des inscriptions, tissées dans l’étoffe, indiquent la signification de ces représentations; ce sont six des merveilles du monde :

DIANAE• EPHESIAE MAVSOLAEVM .
TEMPLYM PHAROS
PYRAMIDES EGPTI OLYMPY . IOVIS
SIMVLACRVM.
BABYLONIS.MVRI.

Les grands sujets, qui occupent le centre, sont aussi indiqués par des inscriptions :
ASDRVBAL ROMANI.
FILIAM • SVAM • PVG.VANTES •
BECI • SYPBACI• CVM . HANIBALE • IV
IN • VXOREM • XTA • FLVMEN • TRE
TRADIT. RIAM . VICTI.

SAGTNTINI ROMANI • POST
COMBVRNT • SVAS M\ LTA – PRAELIA . TRI
OPES • DYM VMPHANTES • ROM
HANIBAL • EXPUGNA AM • REDEVNT

Les dessus de porte sont ornés de trumeaux à personnages peints sur toile, dans le genre de Boucher. Ils ne sont pas sans valeur. Enfin une belle glace, en rapport par son style avec le reste de la décoration, surmonte la cheminée.
Ce château, qui ne mérite pas l’état d’abandon dans lequel il est laissé et le sort qui l’attend, a aussi son passé historique.
Mgr. de La Feronnaye, dernier évêque de Lisieux, l’un des plus illustres prélats de ce siège, qui en compte tant d’illustres, y fit momentanément sa résidence pendant la tourmente révolutionnaire, avant son départ définitif de son diocèse. M. de Boismont, chanoine, archidiacre de l’église métropolitaine de Rouen, l’habitait déjà depuis quelque temps.
M. l’abbé de Boismont, abbé commendataire de Gretain, au diocèse de Lisieux, avait été prédicateur du roi et l’un des Quarante de l’Académie. C’est lui qui avait fait, le 1er. juin 1781, dans la chapelle du Louvre, l’oraison funèbre de Marie-Thérèse, archiduchesse d’Autriche, impératrice douairière, reine de Hongrie et de Bohême.
Tout porte à croire que ce nouveau château du Pin a été construit par la famille Achard, qui possédait cette terre aux XVII. et XVIIIe. siècles. Divers actes originaux m’ont fourni les noms de noble seigneur messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin, y résidant; de messire Joseph Achard, prêtre; de François Achard. Les deux premiers firent leurs preuves de noblesse avec un autre de leurs frères, lors de la recherche de Marie, en 1666. Charles Achard figure aussi dans l’Armoriai manuscrit de d’Hozier avec Marie-Antoinette Le Petit, sa femme. Il eut probablement pour fils, dans tous les cas pour successeur, noble seigneur messire Marc-Aurèle-François Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin et autres terres et seigneuries, demeurant en son manoir seigneurial dudit lieu du Pin, suivant des actes de 1703 et 1712.
Maintenant cette terre appartient à Mme. du Prat, née de Nonant.
Il existe aussi sur cette même paroisse, tout près de l’église, une belle habitation moderne, construite il y a quelques années par M. du Hauvel. Elle est entourée d’un beau parc.
Ce château occupe l’emplacement d’un ancien fief, car on voit encore dans les dépendances un colombier octogone du XVII. siècle ; mais j’ignore le nom qu’il portait.
Outre les familles qui ont déjà été nommées, les Recherches mentionnent plusieurs gentilshommes qui faisaient leur résidence au Pin, et probablement y possédaient fief. Ainsi, en 1666, avec les Achard, se trouvent inscrits : Philippe Le Mire, sieur des Forest, et Robert et Charles Le Bachelier, tous qualifiés d’ancienne noblesse. Maladrerie.

Il y avait encore au Pin une maladrerie qui fut réunie, en 1698, avec les autres établissements de ce genre à l’Hôpital général de Lisieux. Le protocole d’un acte du 26 mai 1676 fournit le nom de « messire Joseph Achard, prêtre, bachelier en théologie de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Madeleine du Pin, curé-recteur de la paroisse de Notre-Dame dudit lieu, protonotaire du Saint- Siège apostolique, conseiller du Roy, aumosnier ordinaire de Sa Majesté.
En dépit de cette pompeuse énumération, la Madeleine du Pin ne fut jamais une abbaye, mais une simple léproserie d’un mince revenu.
LE PIN-EN-LIEUVIN (Maladrerie de). L’ancienne maladrerie du Pin-en-Lieuvin, sous le vocable de Ste Madeleine, était assise dans le doyenné de Moyaux, ancien diocèse de Lisieux , aujourd’hui diocèse de Bayeux. Elle fut réunie, en 1698, avec les autres maisons de ce genre, à l’hôpital général de Lisieux. On trouve dans un acte du 26 mai 1676 messire Joseph Achard, prêtre , bachelier en théologie de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Madeleine du Pin, curé recteur de la paroisse Notre- Dame dudit lieu , protonotaire du Saint-Siège apostolique , conseiller du roy, aumosnier ordinaire de Sa Majesté. De Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. V, p. 63.
(1) Achard : d’azur au lion burelé d’argent et de gueules.
(2) Du Four : d’azur à trois croissants d’or et une étoile de même en abîme (La Galissonnière).
(3) 203 feux équivalent à un millier d’habitants. Le dernier recensement a constaté qu’il n’y en avait plus que 747. La proportion de la diminution est constante dans toutes les communes rurales.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

119. – Le 21 mars 1693, furent ordonnés diacres : Robert Bosquier, sous-diacre du Pin;

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : – Guillaume Buquet, fils de François et de Charlotte Cornu, de la parr, du Pin;

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : – François Hélix, fils d’Antoine et de Jeanne Gibon, de la parr. du Pin; Le 1er septembre 1693, Me Antoine Hélix, lieutenant-général en la haute-justice de Fauguernon, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M.François Hélix, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en présence de Me Guillaume Hélix, avocat au bailliage d’Orbec. – Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres : François Hélix, acolyte du Pin- Le 6 avril 1697, Me François Hélix, diacre de la parr. Du Pin, est ordonné prêtre.

121. – Le 29 mars 1693, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Charles Laugeois, fils de Jacques et de Françoise Barbe, de la parr, du Pin. Le 9 août 1693, M. Charles Laugeois, acolyte, fils de feu Jacques Laugeois, sr des Champs, et de Françoise Barbé, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. – Dans les abornements des pièces de terre sur lesquelles lad. rente est hypothéquée, on trouve les noms de Me Jean Laugeois, pbre, curé de St-Martin-de-la-Lieue ; Charles Laugeois, sr des Maliés; Jacques Roussèlet, sr de la Chesnaye; Mesr. Charles Achard, seig. du Pin. tous demeurant au Pin. Le 19 sept. 1693, furent ordonnés sous-diacres Charles Laugeois, acolyte du Pin. Le 21 sept. 1695, les diacres dont les noms suivent sont a à recevoir la prêtrise à Bayeux Charles Laugeois, diacre de la parr, du Pin.

53. – Le 12 juillet 1694, vu l’attestation du sieur Auvrey, vicaire de Moyaux, et du sr Hagueron, vicaire du Pin, dispense de bans pour le mariage de Louis Anglement et Anne Caumont.

336. – Le 19 juillet 1695, vu l’attestation du sr Hagueron, vicaire du Pin, et du sr Dumoutier, vicaire de Fontaine-la-Louvet, dispense de bans pour le mariage entre Martin Benoist et Marie Bayeux.

13. – Le 27 sept. 1695, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Bellencontre, vicaire de St-Pierre-de-Cormeilles, dispense de bans pour le mariage de Nicolas Letanneur et de Marguerite Colmar.

513. – Le 4 août 1702, dispense de parenté au 4e degré entre Charles Achard, Escr, seigr de St-Manvieu, diocèse de Coutances, demeurant à St-Manvieu, et damlle Marie Renée Achard, demeurant en la parr, du Pin.

538. – Le 26 déc. 1700, François Laugeois, fils de Françoise Barbé, de la paff. du Pin, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 9 août 1703, Me Charles Laugeois, pbre, curé du Faulq, y demeurant, et Charles Laugeois, son frère, demeurant en la paîr. du Pin, constituent 150 livres de rente en faveur de leur frère, Me François Laugeois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Le 22 sept. 1703, François Laugeois, acolyte de la parf. du Pin, est ordonné sous-diacre.

27. – Le 24 janvier 1704, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Quersent, vicaire de Lieurey, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Levavasseur et Catherine Caumont.

317. – Le 23 sept. 1704, vu l’attestation du sr Hagueron, curé du Pin, et du sr Le Filleul, curé de St-Jean-de-Thenney, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Desmares et Anne Allaire. – Délégation donnée au sr Allaire, vicaire de Capelles, pour célébrer le présent mariage.

Le Pin – (N.D)
Curé. – G. Hagueron.
Vicaire. – G. Hagueron, le jeune.
Clercs. – R. Bosquier – F. Hélix – 0. Laugeois – F. Laugeois – G. Buquet.
Seigneurs et Notables. – A. Hélix, I. 123. – J. Laugeois – C. Laugeois – J. Rousselet – C. Achard du Pin – M.-A.-F. Achard du Pin – C. Achard de St-Manvieu – L.-J. Le Conte de Pierrecourt – F. Le Mire de la Pinterie – L.-F. Lecomte de Pierrecourt.
Prieuré de Saint Eustache d’Asnières (Ordre de Prèmontré), sur la paroisse du Pin. – Prieurs. – U. Larquier -T. de Baupte.

104. – Le 5 août 1709, vu l’attestation du sr Hagueron, pbre, curé du Pin, le seigr évêque accorde dispense de bans pour le mariage entre Mesre Léonor Achard, cher seigr de Vacognes, fils de Messre Charles Achard, chev, vivant seigr et patron du Pin, et de dame Marie-Antoinette Le Petit, de lad. parr, du Pin, d’une part, et noble damlle Marguerite-Françoise Dufour, fille de Messre Barthélémy Dufour, vivant chever, seigr du Faulq, conser du roy, maître ordinaire en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, et de dame Claude-Françoise Duhamel, demeurant à Rouen, parr. Ste Croix.

104. – Le 12 août 1711, Charles Laugeois, sr des Masliers, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Laugeois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

363. – Le 19 sept. 1711, Mgr Philbert-Charles de Pas-Feuquière, faisant les ordinations générales à Lx, ordonne sous-diacres : Me Laugeois, acolyte de la parr, du Pin. Le 10 mai 1716, Me Guillaume-Antoine Laugeois, pbrë de la parr, du Pin, pourvu de la cure de Putot, 2e portion, prend possession dud. bénéfice, en présence de Mesro Jean-Baptiste de Bocquemare, chevr, seigr de Victot et de Putot en partie ; Jean-Jacques de Quetteville, pbrë, desservant lad. parr., et Mesre Philippe Le Brun, Escr, sr de Farguette, demeurant à Putot

3. – Le 10 mars 1710, Me Georges-François Hélix, du diocèse de Lx (parr, du Pin), est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 28 février 1712, Me Georges-François Hélix, acolyte de la parr, du Pin, constitue en sa faveur 150 livres de rente, afin de pouvoir parvenir aux ordres sacrés. Cette rente, hypothéquée sur des terres sises à Friardel, est garantie par Me François Hélix, pbrë, et par Charles Hélix, frère dud. acolyte, tous deux demeurant au Pin. Le 22 avril 1707, Georges-François Hélix, fils d’Antoine et de Jeanne Gibon, de la parr, du Pin, reçoit la tonsure et les ordres mineurs. Le 26 mars 1712, furent ordonnés sous-diacres : Me Georges- François Hélix, acolyte de la parr, du Pin. Le 10 mars 1717, Me Georges-François Hélix, pbfê de la parr, du Pin et vicaire du Mesnil-sur-Blangy, Me ès-arts en l’Université de Caen, fait signifier ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

333. – Le 9 oct. 1712, François-Louis Le Conte de Nonant de Pierrecourt, fils de Mre Jean-François Le Conte de Nonant, chever, et de damlle Marie-Lucie de Laney-Raray, natif de St-Paul de Paris, reçoit la tonsure à Lx, « à raison de son domicile. »
Le 1 er déc. 1712, led. sr de Pierrecourt, clerc tonsuré, demeurant au château de la Pinterie, parr, du Pin, diocèse de Lx, donne sa procuration pour requérir du seigr évêque de Soissons la collation de la chapelle Ste-Geneviève, sise en la cour du château de Bethisy, diocèse de Soissons, à laquelle il a été nommé par haute et puissante dame Françoise de Lancy-Raray, vve de Mesre Antoine-Barthélémy de Flahaut, seigr de la Billardière, en son vivant exempt des gardes du corps de Sa Majesté, mestre-de-camp de cavalerie et chevalier de l’Ordre militaire de St-Louis, laquelle dame a droit de nommer à lad. Chapelle à cause de l’engagement des châtellenies, terres et seigneuries de Bethisy et de Verberie.

204. – Le 29 janvier 1715, dispense de bans pour le mariage entre Mre Louis Achard, fils de feu Mre Charles Achard, chevr, seigr et patron du Pin, Vacognes et autres lieux, et de noble dame Marie-Antoinette Lepetit, de la parr. du Pin, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine de Giverville, fille de Mre Charles de Giverville, Escr, sr de Trousseauville, et de noble dame Françoise d’Aubert de Vertot, de la parr. St-Ouen de Pont-Audemer.

243. – Le 25 mars 1720, la nomination à la cure de N.-D. du Pin appartenant au seigT du lieu, Mesre Marc-Aurèle-François Achard, chevr, seigr et patron de N.-D. du Pin, seigr des fiefs de la Table d’Asnières, Crevilly, Thillard, Le Moustier, Alorge et autres terres et seigneuries, seigr suzerain des parr . de St-Jean et de Eustache d’Asnières, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Guillaume Hagueron, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume Leteinturier, pbrë du diocèse de Bayeux. Le 25 mars 1720, le seigr évêque donne aud. sr Leteinturier la collation de lad. cure. Le 15 avril 1720, le sr Leteinturier prend possession de la cure de N.-D. du Pin, en présence dud. seigT présentateur ; de Me Georges-François Hélix, pbrë, desservant le prieuré de St-Hymer ; Jacques Delafosse, maître d’école, et plusieurs paroissiens du Pin.

97. – Le 1er août 1722, vu l’attestation du sr Arnoult, vicaire de Moyaux, et du sr Leteinturier, curé du Pin, dispense de bans pour le mariage entre Michel Leudet et Françoise Leboullenger.

313. – Le 4 oct. 1723, dispense de bans pour le mariage entre Mre François Achard, chevr, seigr du Pin, (ils de Mre Marc-Aurèle-François Achard, et de noble dame Marie-Rénée Le Sevrey, de la pari’. du Pin, d’une part, et Marie-Anne-Madeleine de Macé, fille de feu Charles de Macé, conser du roy au présidial de Caen, et de damlle Madeleine Longuet, d’autre part.

986. – Le 1 er oct. 1725, dispense de bans pour le mariage entre Mre Léonor Achard, chever. seigr et patron de Vacognes, veuf de noble dame Françoise Dufour, fils de feu Mre Charles Achard, chever, seigr et patron du Pin, et de noble dame Marie-Antoinette Le Petit, de la parr. de Vacognes, diocèse de Bayeux, d’une part, et noble damlle Catherine Le Hure, fille de Mesre Jean-Baptiste Le Hure, chever, seigr de Baudrouet, et de noble dame Catherine de Mauvoisin, de la parr, de St-Germain de Lx.

Le Pin – (N.D)
Curés. – J. Hagueron – G. Leteinturier.
Vicaire. – G. F. Hélix.
Prêtres de la paroisse. – G. -A Laugeois – G. -F. Hélix – J. de Boessey.
Clercs. – G. -F. Hélix – G. -A. Laugeois – F.-L. Le Conte de Nonant.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-A -F. Achard.
Seigneurs et notables. – C. Achard. – M.-A. Lepetit – L. Achard.

134. – Le 20 févr. 1767, Robert Legaigneur, laboureur, demeurant au Pin, Guillaume Legaigneur, tailleur d’habits, et Nicolas Legaigneur, laboureur, demeurant tous deux ensemble à St-Pierre de Cormeilles, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas Legaigneur (1), acoiyte, fils dud. Robert, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Cormeilles. Led. sr acolyte absent fut représenté par son frère, Robert Legaigneur,
charpentier-menuisier, demeurant au Pin.
(1) Mr Legaigneur, originaire du Pin, était vicaire du Faulq quand la Révolution éclata. Suivant l’exemple de son curé, il prêta serment a la Constitution civile du clergé en 1791 et fut élu curé de Saint Léger-d’ouilly. Mais il refusa de prendre la place du pasteur légitime et rétracta son serment le 12 mai de la même année. Il partit pour l’Angleterre en 1792 et passa une partie de la révolution a Reading ; il y était encore le ler décembre 1801(1). Il revint en
France après le Concordat et en 1803, il fut nommé curé du Brèvedent. Il y mourut en 1819. (Archives du Calvados. – Nécrologe anglais de Bx. – Ordo de Bx.)

Le Pin – (N.D)
Curé. – J.-P. Pigny.
Vicaire. – T. Du val.
Prêtres de la paroisse. – P-A-R. de Carrey – J.-J.Baucher.
Clerc. – N.-R. Legaigneur.
Seigneurs. – J.-B. -F. de Carrey – L.-F.-A. de Carrey – J. Le Conte de Nonant-Raray.

353. – Le 30 oct. 1771, Nicolas-Joachim-Gilles Dieuzy, marchand, demeurant à Blangy, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Pierre Delamare, acolyte de la paFr. du Pin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
Led. sr acolyte était fils de Pierre Delamare et d’Anne-Françoise Riquier.

106. – Le 15 octobre 1774, la nomination à ia chapelle St-Charles du château seigneurial du Pin appartenant au seigr du lieu, noble dame Marie-Reine Victoire de Durcet, marquise de Raray, dame et patronne du Pin et de la chapelle St-Charles, en conséquence de l’abandon qui lui a été fait de lad. terre et seigneurie par le marquis do Raray, suivant
leur contrat de mariage passé au Breuil, le 7 décembre 1761, nomme à lad. chapelle la personne de Me Marie-Pierre-Claude Chéron, de l’Oratoire, clerc tonsuré, originaire de la ville d……(1) parr. St-Laurent, diocèse du Mans. Fait au château du Pin.
Cet acte fut déposé, le 11 avril 1775, aux minutes du notariat apostolique de Mesre Mathieu-Simon de Lachaume, pbrë, chanoine do Lx et grand archidiacre du Lieuvin. Ce même jour (11 avril) le seigr évêque donne aud. Sr Chéron la collation dud. bénéfice. Le 19 juin 1775, le sr Chéron, de l’Oratoire, demeurant au collège de L’Oratoire de Niort, et représenté par Me Jean -Pierre Pigny, curé du Pin, prend possession de la chapelle St-Charles.

184. – Le 25 janv. 1776, Louis Rogerey, laboureur, demeurant au Pin, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean-Jacques Rogerey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aix ordres sacrés. Fait et passé au Pin, par le ministère de M9 Etienne Combault, notaire à Blangy.

300. – Le 31 juillet 1782, Nicolas Thonnel et Pierre Ollivier, laboureurs, demeurant au Pin, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Thonnel, acolyte, fils dud. Nicolas, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Blangy, en l’étude de Me Jean Fresnel, notaire, et en présence de Me François-Robert Oriot, curé du Breuil, et de Me Victor-Jacques-Louis Bouteiller, vicaire de la même parr.

133. – Le 8 août 1783, la nomination à la cure de N.-D. du Pin appartenant au seigr du lieu, haute et puissante dame Marie-Reine-Victoire de Durcet, baronne de Pouce, première châtelaine du Bas Vendoraois, usufruitière de la seigneurie du Pin, épouse, séparée de corps, de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, chevr, marquis de Raray, ancien cornette des chevau-légers de la reine, ancien mestre-de-camp de cavalerie et chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, lad. dame demeurant ordinairement a Paris, rue et parr. St-Sauveur, et se trouvant actuellement en son château du Pin, nomme à lad. parr., vacante par la mort de M. Jean-Pierre Pigny, dernier titulaire, la personne de M. Nicolas Houel, pbre du diocèse de Lx, vicaire de Norolles. Fait et passé aud. château.
Le 11 août 1783, le seigr évoque donne aud. sr Houel la collation de ce bénéfice. Le 18 août 1783, le sr Houel (1) prend possession de la cure du Pin, en présence de Me Louis-Antoine Pouchin, vicaire du lieu ; Mesr. Gabriel-François Deshayes de Gassart, lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, demeurant à Lx, parr. St-Jacques ; Mre Charles-Louis Fontaine, pbrë, chanoine de la Cathédrale de Lx, demeurant en lad. ville, parr. St-Germain ; Mesre Jean-Pierre, chevalier de la Foye, (originaire de Norolles), lieutenant au régiment de Lorraine-Infanterie , en garnison à Caen ; et Me Nicolas Hagron, premier huissier en l’élection de Lx, y demeurant parr. St-Jacques.
(1) Le 30 janv. 1791,1e curé du Pin et son vicaire refusèrent le serment en des termes pourtant bien modérés, mais qui furent trouvés injurieux. Ils furent destitués, et on les remplaça par Fr. Ch. Denis, vicaire assermenté de Cormeilles. Malgré l’arrivée de L’intrus, M. Houel resta encore au Pin jusqu’au 28 novembre ; mais il dût enfin céder la place. Il passa en Angleterre en 1792 et se retira à Gosport chez M. Case, rue Damans Rowe. Après la Révolution, il reprit sa cure du Pin et y mourut en 1823, à l’âge de 73 ans. (Archives du Calvados. – Mss de lieux. – Ordo de Bx.)

312. – Le 17 janv. 1785, dispense de bans pour le mariage entre haut et puissant seigr Joseph-Antoine-Alexis Le Conte, comte de Nonant, officier au régiment colonel général cavalerie, fils mineur de haut et puissant seigr Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Rarey et de haute et puissante dame Marie-Reine-Victoire de Durcet, domicilié de droit en la parr. du Pin et de fait en celle de la Madeleine de la Ville-l’Evêque, à Paris, d’une part, et haute et puissante demlle Rose Le Conte de Nonant de Pierrecourt, fille mineure de feu M. le marquis de Pierrecourt et de haute et puissante dame Cécile-Jeanne-Blanche Barbe de Grandbourg, de la parr. St-Roch de Paris.

17. – Le 22 mars 1785, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Alexandre de Carrey, chev, seigr de la Tour d’Asnière et autres lieux, et de feue noble dame Madeleine Colombel, originaire de la pari’, du Pin et demeurant à Metz, d’une part, et demlle Agnès de Guerchin, fille mineure de feu Mesre Valentin de Guerchin, chev, seigr de Legue(?) et autres lieux, et de feue dame Agnès de Laval, demeurant en la parr, de St-Vincent de Metz.

173. – Le 14 avril 1786, reçurent la tonsure : Théodoret Signol (1), fils de Pierre-Noel et de Marie-Hélène-Elisabeth Legendre, de la parr, de N.-D. du Pin.
(1) M. Signol fut ordonné prêtre par Fauchet, évêque constitutionnel du Calvados et nommé par les électeurs, le 25 septembre 1791, curé constitutionnel de St Jean-d’Asnières. Vers 1804, il fut choisi pour curé de St Gervais-d’Asnières où il mourut en 1856. Il avait reçu le titre de chanoine honoraire de la cathédrale d’Evreux, à cause de son grand âge.
(Archives de l’Eure. – Ordo d’Evreux.)

Antoine Ancel : M r Ch.-N -A. Ancel était né au Pin, près Lisieux, en 1764 : mais il partit pour Rouen de très jeune âge. Il entra en 1783 dans la Congrégation des Eudistes et fut ordonné prêtre en 1788. Rempli de vertus et de science, il fut envoyé au grand séminaire de Lisieux pour y professer la rhétorique; puis on le chargea de la chaire de philosophie dans le même établissement. Comme tous les autres directeurs de cette maison, il refusa, en 1791, de prêter le serment constitutionnel et se retira au Pin dans sa famille. Mais il vint un moment où il ne pouvait plus y rester davantage sans compromettre ceux qui lui donnaient l’hospitalité ; il alla se cacher à Rouen. Il y fut arrêté le 23 avril 1793 et condamné à la déportation au delà des mers. Reclus au séminaire de St Vivien en attendant le départ du bateau, il fut embarqué, le 9 mars 1794, sur les Deux-Associés et mourut à bord le 29 juillet suivant, à l’âge de 30 ans. Il fut inhumé à ,l’Ile-d’Aix. (Archives du Calvados. – Manseau. Liste des prêtres déportés.)

Curés. – J.-P. Pigny – N. Houel.
Vicaires. – A. Gohier – L.-A. Pouchin – J.-P. Hauzey (1).
Prêtres de la paroisse. – N.-R. Legaigneur – L.-A. Pouchin.
Clercs. – J.-J. Rogerey – T. Signol. – P. Thonnel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-R.-V. de Durcet, dame de Nonant.
Seigneurs. – L.-F.-A. de Carrey de la Tour d’Asnières – L.-A. de Carrey – J n -J h Le Conte de Nonant de Raray – J h-A -A. Le Conte de Nonant.
Chapelle St-Charles, au château du Pin. – Chapelain. – M.-P.-C. Chéron – Patron. – Le seigneur du lieu. – M.-R.-V. de Durcet de Raray.
(1) Mr Hauzey était vicaire du Pin quand vint la Révolution. Il refusa de prêter le serment à la Constitution civile du clergé et se retira à Rouen, rue des Charetles, 83. Il partit pour l’Angleterre au mois de septembre 1792 et résida à Londres. Il y resta jusqu’en 1802. A son retour, il fut nommé curé du Faulq, et dirigea cette paroisse jusqu’à sa mort
arrivée en 1852. Il était âgé de 98 ans. Il avait été nommé chanoine honoraire de Bayeux en 1836. (Archives du Calvados. – Archives de l’Hôtel-de-Ville de Rouen. – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection.
.LE PIN.
68. Charles d’Anisy, Sr. du lieu, pour la justification de sa noblesse ancienne, a produit plusieurs lettres et écritures, la 1re. desquelles datée de l’an 1315, est sur le nom de Mre. Torcer d’Anisy, cher., et de dame Peronelle ou Perrette de Malemains, desquels il a dit fournir sa descente en titre de noblesse jusqu’à lui, faisant le 6e. dégré.
69. Marin le Mire, Sr. de la Pinterie, a fourni avec le Sr. du Buquet en la parroisse de St-Philbert des Champs, n°.
118. Jean le Mire, Sr. du Buquet, et Martin, Sr. de la Pinterie, son neveu, ont dit être nobles de toute ancienneté, et, pour le justifier, ils ont produit un arrest de nos dits Srs. les généraux, donné le avril 1483 au profit de Richard le Mire, père du dit Jean et ayeul du dit Martin, sur le lait de sa noblesse; duquel Richard ils ont dit fournir leur descente.

Archives S.h.L.

FOND CAILLIAU – Sous-série 3 F.
PIN Le – 96a

FONDS DUVAL Georges 2S
2S383 – Le Haras du pin: plans et photos – 1955-1957

Fonds Moisy Sommaire Des Carnets NE 09.
ARCHEOLOGIE – 2 – Château du PIN près de Lisieux –

Fonds Enveloppes.
Enveloppe n° 14 3ème série : Le Pin, La Pommeraye, Moyaux, Rocques, Beuvillers, Glos, Le Mesnil-Germain, La Houblonnière.

Fonds Michel COTTIN Série 11F A1.
11 FA – 21 – Fonds Delamare Le Pin-en-Lieuvin.

Fonds Boudard Sous-Serie 2F M.
Le fonds BOUDARD comporte de nombreux documents concernant la commune du PIN en Lieuvin :
– Domaine de la PINTERIE : dossiers de 2FM50 à 2FM152 concernant LA PINTERIE, NONANT DE RARAY, DE BRUC
Ferme de la MANCELLERIE : (concerne souvent Nonant de Raray ou Boudard de la Mancellerie) 2FA17, 2FA34, 2FA97, 2FA99
2FM115 : Lettres importantes.
12 juin 1776 au sujet de la reconstruction du colombier du château du Pin.
22 brumaire an III : lettre de Marie-François de Bruc, lieutenant curateur de J.-J. Lecomte de Nonant, donnant mission au sieur Boudard..

2FM205 : 1779-1786 : Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
2FM50 – 1770-1790 – Terre de la Pintrie. (Le Pin en Lieuvin)
2FM51 – Marquis de Raray – terre de la Pintrie (Le Pin en Lieuvin)
2FM65 – 1687-1784 – La Pintrie, fief de Mautrix. (Le Pin en Lieuvin)
2FM66 – 1822 – comptes de la Pintrie. (artisans)(Le Pin en Lieuvin)
2FM67 – 1812 – gestion de la Pintrie.(Le Pin en Lieuvin)
2FM68 – 1824 – gestion de la Pintrie.(Le Pin en Lieuvin)
2FM70 – 1795 – comptes rendus par Boudard pour Nonante-Raray, interdit.
2FM71 – 1813 – gestion de la Pintrie pour Madame de Bruc.
2FM72 – période révolutionnaire – gestion de la Pintrie et comptes après décès de M. Le Comte de Raray.
2FM73 – 1784 à période révolutionnaire – gestion de la Pintrie. Correspondances avec Raray, du Boulay et Bruc. – livre comptes à présenter sous vitrine.
2FM74 – période révolutionnaire – gestion de la Pintrie. Comptes rendus à Mme de Bruc.
2FM75 – 2 novembre 1815 – 7e année de régie – documents importants pour la famille Raray.
2FM78 – 1777-1818 – quittances pour travaux châteaux du Pin, de Fauguernon, au moulin.
2FM79 – 1774-1781 – Curatelle de Jean-Joseph Le Conte de Nonant de Raray.
2FM80 – 1787-88 – redevance de la Baronnie de Touques et de la Baronnie de Nonant.
2FM81 – période révolutionnaire – Nonant, Raray, La Pintrie, Fauguernon, Piercourt, Norolles, Ecorcheville, Lambot.
2FM86 – 1785 – divers lettres. Gestion de la Pintrie.
2FM92 – 1788-1824 – Gestion de la Pintrie.
2FM93 – 1818-19 – La Pintrie – Lachey et Legagneur gardes particuliers du marquis Nonant de Raray.
2FM105 – 1795 – pièces relatives à La Pintrie ( pièces en mauvais état)
2FM106 – avril 1779 – lettre du marquis de Piercourt. (La Pintrie)
2FM107 – 1780 – lettres de Madame de Thevray (La Pintrie)
2FM108 – 1791-93 – quittances de contribution foncière ((La Pintrie)
2FM109 – 1788 à 1821 – gestion (La Pintrie)
2FM110 – période révolutionnaire – baux principaux de la terre de La Pintrie.
2FM111 – 1783 – dépenses de l’année (La Pintrie)
2FM112 – 1809 – comptes de la régie de La Pintrie (1ère année après décès de M; de Raray.
2FM113 – 1 brumaire an X, 1814-1820 – comptes pour gestion de La Pintrie.
2FM114 – après 1808 – (La Pintrie) comptes de gestion.
2FM115 – Lettres importantes. 12 juin 1776 au sujet de la reconstruction du colombier du château du Pin.
22 brumaire an III – lettre de Marie-François de Bruc, lieutenant curateur de J.-J. Lecomte de Nonant, donnant mission au sieur Boudard..
2FM116 – 1809 à 1811 – La Pintrie – journal des recettes et dépenses.
2FM117 – 1807 – La Pintrie – recettes et dépenses.
2FM118 – 1807 et suivantes – La Pintrie – comptes de régie après le décès de M. Lecomte de Raray.
2FM119 – 1808…-La Pintrie -comptes des biens de Mme de Bruc a u Pin.
2FM120 – 1793 – La Pintrie – liasse des contraintes en saisie, recettes du citoyen Regnault receveur des droits d’enregistrement à Pont-l’Evêque contre les citoyens fermiers du citoyen Nonant de Raray.
2FM121 – 1793-96 – La Pintrie – dépenses remises par le citoyen Dufossey pour la régie.
2FM122 – 1786 – La Pintrie – mémoires du couvreur pour Fauguernon.
2FM123 – 1793 – La Pintrie – comptes rendus à Mme de Bruc.
2FM124 – 1819 – envoi de comestibles à Mme la marquise de Bruc.
2FM125 – 1810 – La Pintrie – état des fermages (Fauguernon)
2FM126 – 1819 – La Pintrie – comptes finals de communautés de revenus des biens de La Pintrie et dépendances.
2FM127 – 1795 – La Pintrie – quittances de Vincent.
2FM128 – 25 ventôse an IV – La Pintrie – quittances de la pension de M. de Raray à Villejuif.
2FM129 – 1784 – La Pintrie – marché avec Anfrye pour percer une marnière ferme de la Forge.
2FM130 – 1824- 25 – La Pintrie – comptes des revenus des biens de La Pintrie – et du Pin.
2FM131 – an II -La Pintrie – recettes et dépenses.
2FM132 – 1795 – La Pintrie – quittances et lettre de sa fille adressée à Mme de Thevray sans date ni signature.
2FM133 – La Pintrie – 1802 -La Pintrie – mémoire pour le moulin.
2FM134 – 1787-1796 – La Pintrie – fournitures de tuiles.
2FM137 – 1784 à 97 – La Pintrie – quittances et lettres.
1815- 23 – de la Boulaye de Thévray – quittances à Nonant de Raray.
2FM141 – 1809 – contributions foncières, impôts des routes, portes et fenêtres du château de La Pintrie.
2FM145 – 1784 – La Pintrie -lettres de F. de Bruc, curateur du comte de Raray.
2FM152 – 18e siècle – correspondances, mémoires, factures, concernant les terres de Thévray, Saint-Aubin, la Pintrie.
2FM205 – 1779-1786 – Morice avocat à Rouen contre Ressencourt et Nicole Larchey de Moyaux et du Pin.
2FM297 – 1788 – La Pintrie, Baronnie de Survie – comptes de gestion.

Archives SHL: Achat du 11-02-2003.
Lot n° 71
4) LE PIN, 1516, parchemin ; franchissement de rente ; 1545, papier, accord de terre, projet de mariage ; XVIIe siècle, demande du curé du Pin contre le chapitre de Lisieux.

Fonds Ancien 1F.
1F520 : 1786 : Famille Lachey, laboureur, Le Pin.(saisie mobilière).

Carnets de Charles VASSEUR.

Fief relevant de la vicomté d’Orbec.
Par. de Notre-Dame,
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux,

4- Notes de Charles VASSEUR.
Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 203 feux
Génér. d’Alençon,
sergent. de Moyaux.
Maladrerie.
Doyenné de Moyaux:
6 – LE PIN (Ecclesia de Pynu ou Pinu) –
Patronage :
XIVe Roland de Vassie ou Vassy 1337
XVIe Dominus temporalis loci
XVIIIe le seigneur

Le Pin et la Table d’Asnières 1 plein fief de haubert
Jacques d’Anisy, seigneur du Pin en 1524.

En 1713 le Marquis de Pierrecourt se qualifie de seigneur du château du Pin et autres lieux.
Le vieux château marqué sur Cassini est à peu de distance au sud de l’église vers Lisieux sur le bord de l’ancien chemin de Cormeilles (voie romaine)
Rolland de Vassy était seigneur du Pin 1337-1338-1339
Jean Léonor du Four, chevalier
Les Achards de Vacogne 1715-1697-1720-1723-1725
En 1713 le comte de Nonant encore en 1775
Jean Pierre Du Four présente à la cure en 1729(procureur général à la Cour des Comptes)
Dispense de bans pour Messire Louis Achard, fils de feu Messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin, de Vacogne et autres lieux et de Noble Dame Marie Antoinette Lepetit de la paroisse du Pin, et de Mademoiselle Marie Madeleine de Giverville, fille de feu Messire Charles de Giverville, écuyer, seigneur de Trousseauville et de Noble Dame Françoise d’Aubert de Vertot, de St Ouen du Pont Audemer.29 janvier 1715.
Dispense de mariage pour Charles Achard, écuyer, seigneur de Saint Manvieu, diocèse de Coutances, et pour Demoiselle Marie Renée Achard, de la paroisse du Pin, parents au 4degré. 4 août 1702.
Dispense de bans pour Messire Léonor Achard, chevalier, seigneur de Vacogne, fils de Messire Charles Achard, chevalier, vivant seigneur et patron du Pin, et de Dame Marie Antoinette Lepetit, de la paroisse du Pin et pour Noble Demoiselle Marguerite Françoise du Fourt, fille de Messire Barthelemy du Fourt, vivant chevalier seigneur du Faulq, conseiller du Roy, membre ordinaire en sa Cour des Comptes Aides et Finances de Normandie et de Dame Claude Françoise du Hamel, demeurant en la ville de Rouen 17 septembre 1709.
En septembre 1713 le château du Pin était échu aux Le Comte de Nonant.

Description des vestiges d’un château du XIIe siècle
Description du château actuel

Camp du Pin
Il existe au Pin dans un bois situé à une demi-lieue de la voie romaine, allant de Lisieux à Pont-Audemer un camp carré que je n’ai pas encore visité mais que l’on me signale comme romain .Cette opinion me paraît d’autant plus vraisemblable que la campagne du Pin est jonchée de tuiles à rebords.
Tuiles à rebords et fondations de murs dans la campagne située à l’est de l’église et au nord de l’ancien château. La tradition rapporte, comme à Villiers le Sec, que le village était très anciennement place où l’on trouve des antiquités romaines.
A l’époque de la conquête romaine, Le pin aurait eut un vaste camp retranché, situé à seize ou dix-huit cents mètres de l’église.
Or, dans les bois du pin, il existe, un emplacement, bordé de fossés de forme irrégulière, qui
pourrait bien en avoir été le centre.

Nous voyons dans l’interrogatoire de Pierre du Tertre, secrétaire du Roi de Navarre, qu’il assembla vers 1374 des gens d’armes de la contrée et alla s’emparer du Fort du Pin défendu par Taupin du Mesnil. du Tertre le fit détruire.
Au XIVe siècle, Roland de Vassy était seigneur et patron du Pin Son nom figure dans les Pouillés (1337-1338-1339)
En 1463, Montfaut n’inscrit dans sa Recherche qu’un seul gentilhomme demeurait au Pin, c’est Jean d’Anisy. Il comparut aux Montres du Bailliage d’Evreux 6 ans plus tard en 1469. Il est qualifié de seigneur des fiefs Tilllars, du Moustier, de Crulley, La Table, et Asnières, assis au Pin. Il suivait ordinairement la carrière des armes et faisait partie de l’armée régulière(de l’ordonnance du Roy)
A la même montre figurent: Richard Lemire, seigneur du Fief du Chastel du Pin et autres fiefs. Il était armé en costume d’archer à deux chevaux, puis Perrin des Haies, pour la vavassorerie dudit assis au Pin, armé de brigandine, salade et vouge.
Malgré la confusion de ces documents on peut dire que le seigneur du Pin était Jehan d’Anisy.

Dans la recherche des élus d Lisieux de 1540 on retrouve Charles d’Anisy, qualifié seigneur dudit lieu du Pin, qui produisit une généalogie de 6 degrés dont la preuve la plus ancienne était; lettre de 1315 sur le nom de Messire Torces d’Anisy, chevalier et Dame Perronnelle ou Perrette de Malesmains sa femme.
Dans la même recherche on trouve aussi Le Mire, Marin Lemire, seigneur de la Puiterie, tandis qu’un acte original du 20 septembre 1537 fait mention de Noble Dame Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté de Fauguernon et du chasteau du Pin(probablement le même que le chastel du Pin).
La fin du XVIIe siècle nous montre une nouvelle famille en possession de la terre du Pin. Un reçu du XVIIe siècle d’un contrat du 4 juin 1651 donne le nom de F.Achard. D’autres actes du 10 novembre 1687 donnent les noms de Noble seigneur Messire Charles Achard, chevalier, seigneur et patron du Pin et y résidant, et de Messire Joseph Achard qui était alors décédé. Un autre acte du 26 mai 1676 lui donne les qualités de prêtre, bachelier en théologie, de la Faculté de Paris, abbé administrateur de la Magdeleine du Pin, curé recteur de la paroisse Notre Dame dudit lieu, protonotaire du Saint Siège apostolique, conseiller du Roy, aumônier ordinaire de sa Majesté.
Le même en 1683, 4 ans avant sa mort, était curé de Saint Silvin.
La Madeleine du Pin n’était pas une abbaye comme on pouvait le croire par ce titre pompeux d’abbé administrateur que prend Joseph Achard. C’était tout simplement une ancienne léproserie qui fut réunie, comme les autres établissements du même genre à l’Hôpital de Lisieux en 1698.
Charles et Joseph Achard firent leurs preuves de noblesse avec un autre de leurs frères, nommé aussi Charles lors de la recherche de 1666 et furent trouvés anciens nobles.
Charles Achard, seigneur du Pin figure aussi dans l’Armorial de d’Hozier avec Marie Antoinette Le Petit, sa femme.
Ils portaient:

  • d’azur au lion burelé d’argent et de gueules de dix pièces
  • d’azur à l fasce d’argent chargée d’un léopard de gueules.

Charles Achard eut probablement pour fils, dans tous les cas pour successeur, Noble Seigneur Messire Marc-Aurèle, François Aschard, chevalier, seigneur et patron du Pin et autres terres et seigneuries demeurant en son manoir seigneurial dudit lieu du Pin (1703/10 mars 1712)
En 1856, le château du Pin appartenait à Madame de Nonant, veuve Duprat. En 1943, un arrêté du Ministère de l’éducation nationale cite: VASSOIGNE marquis de, propriétaire du château du Pin.

Recherches de 1666
Charles et autre Charles et Joseph Achard, frères, anciens nobles.
Philippe Lemire, seigneur des Forest, ancien noble
Robert et Charles le Bachelier, anciens nobles.
Le Château du Pin fut habité momentanément par Monseigneur de la Ferronnays, évêque de Lisieux, qui y trouva refuge en 1791, avant son départ définitif de son diocèse. Monsieur l’Abbé de Boismont, archidiacre de l’église métropolitaine de Rouen l’habitait depuis quelque temps.
Ce même abbé de Boismont prédicateur ordinaire du Roy, abbé commendataire de Grétain et l’un des Quarante de l’Académie, fit le 1er juin 1781, dans la chapelle du Louvre, l’oraison funèbre de Marie Thérèse, archiduchesse d’Autriche, impératrice douairière, reine de Hongrie et de Bohême.

LE PIN. – Le tableau d’assemblage du cadastre porte deux mentions de vieux retranchements:
1° « ancien château-fort» à un kil. E.-S.-E. de l’église (B, 725) ;
2° « place d’un vieux château » à l’extrémité N.-O. de la commune, à 1.800 m. environ de l’église (B, 243).
Tous deux ont été décrits par de Caumont (8).
(8) Caumont, Cours, II, p. 323 ; V, p. 152-154 ; Stat. mon., V, p. 58-59

Cartulaire Shl avec inventaires ShL et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940.

1223 Pâques – Succession de Raoul IV Taisson . « …retour de lot de 35 livrées de terre, dû par Robert Bertran à Guillaume Painel. Il fait l’objet d’un arrêt très intéressant rendu à la session de l’Echiquier de Pâques 1223, dont voici la traduction : »Il est jugé que le moulin de Robert Bertran, à Vieux, ne peut ni ne doit, d’après la Coutume de Normandie, être donné à Guillaume Painel comme assiette des 35 livrées de terre due led. Robert est tenu d’assigner audit Guillaume à Vieux, en vertu de l’accord intervenu entre eux à l’Echiquier. Et cela, parce qu’il fut reconnu par les amis chargés de procéder à cette assiette, à savoir: Jean de la POrte et Jean d’Asnières, que les hommes assujettis à la moute de ce moulin tenaient par hommage de chevaliers tenant leur fief par fief de haubert de Robert Bertran; une partie des fiefs tenus dudit Robert est à Vieux, une autre partie à Boulon, à Thury et ailleurs…..
= IND. DELISLE Léopold, Recueil de jugements de l’Echiquier de Normandie au XIIIè siècle, cité par H. NAVEL, 1946-1951

1350 – Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:
Le Pin, R. de Vassié (id)= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

1370 – Sergenterie de Mouard (Moyaux?)
Fierville, Le Fauq, Saint-Jean-de-Lyvet (Saint-Jean-de-Livet), Brévedent, Esparfontaines (Eparfontaines), Saint Ligier d’Ouillie (Saint-Léger-d’Ouilly), Fierfol (Firfol), Fumichon, Hermival, Saint Martin d’Ouillie, Asnières, Saint-Denis-du-Val-d’Orbec, Saint Pierre, Saint Hippolyte de Canteloup, Saint Léger de Glatigny, Fontenelles, Fauguernon, Nouerolles (Norolles), Saint-Philbert-des-Champs, Escorcheville, Sainte-Croix de Cormeilles, Saint-Seveistre de Cormeilles, Mouard (Moyaux), Le Pin, L’Ostellerie (L’Hôtellerie), Saint-Martin-de-la-Lieue
= BN Fr. 26.010, N° 1087 + IND. AD 76 16 F 7. Fonds de FRONDEVILLE.

1398, 15 décembre – Information du vicomte d’Orbec pour la mise hors de garde noble de Thomas d’Asnières, fils de Jean d’Asnières.= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 339-340 + IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVI, fasc. 1-2, 1967.

1402, 1er août – Information de Guillaume de Longueil, vicomte d’Auge, pour la mise hors de garde noble de Jean d’Asnières, écuyer, seigneur de Courbépine, de Launay (Orne, commune de Gacé), et de la Saussaye (S-M, c. Yerville), né à Chaimont, le 30 avril 1380, fiels de Jean d’Asnières, écuyer, mort en octobre 1382, et de Jeanne d’Aunay.
= Arch. nat. Dom Lenoir, 6, pp. 205-206.+ IND. M. NORTIER, Cahiers L. Delisle, XVIII, fasc. 3-4, 1969, p. 10.

1444 – Compte de Jean Le Muet
La famille Le Mire est restée fixée à Saint-Philbert-des-Champs et au Pin, où elle a possédé les fiefs du Béchet, d’Angerville et de la Pinterie. Lefèvre-Pontalis signale dans son étude sur la Guerre de partisans, que Guillaume Le Mire, écuyer du parti anglais, âgé de 20 ans, en mai 1427, frappa mortellement un Français dans une rixe à Fauguernon.
= EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Jean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.

1463 Recherche de Montfaut – LISIEUX. NOBLES
En l’élection de Lisieux, ensuivent les personnes qui ont esté, par le rapport des Elus, trouvés gens nobles et extraicts de noble lignée, et non assis à la taille, et par le rapport d’aultres, à leurs âmes et consciences.
Page 23, sergenterie de Moyaux: 28 Jean d’Anezy, Le Pin (Jean d’Anisy)= P.A.M. LABBEY de LA ROQUE .- Recherche de Montfaut, Caen, 1818, in-8°.

1486.- Le Brèvedent – Procédure aux Assises d’Orbec entre Artur de Vierville, seigneur et baron de Creully et Jean d’Anisy, seigneur du Pin, concernant la possession du fief de Brèvedent.= AD14 – Baronnie de Creully . E 874

1515, 25 février – Lisieux – Michel Le Valoys bourgeois de Lisieux, fils et héritier en partie de feu Nicolas Le Valoys en son vivant sieur du Mesnil-Guillaume vend et transporte à Guillaume Carrey marchand drapier demeurant à Saint Jacques de Lisieux un fief noble appelé le fief du Pin, à court et usage de toutes ses dignités et appartenances assis en la paroisse du Pin. Lequel fief led. défunt Levallois avait eu et acquis de Jehan de Bienfaite écuyer sieur de Moyaux par lettres passées devant les tabellions de Lisieux le 22 juillet 1499. La vente faite moyennant 450 livres tournois.= Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville

1537 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Marie de Cerisay, dame et vicomtesse héréditale de la vicomté et châtellenie de Fauguernon et du château du Pin, de la vavassorerie par Guillaume Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs -= in Armand BENET, Inventaire …, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1544, 18 septembre – Lisieux
Contrat de vente entre noble homme René Bouthin (Boutin), sieur de la Thil­louze, d’une part et dame Marie de Croisar (Marie de Cerisay), dame du château du Puy (Pin), en Normandie, près Lisieux, d’autre part, veuve de maître Gaston de Brozay (Brézé), chevalier, seigneur de Faugarnon (Fauguernon).= Catalogue des Archives du Collège héraldique de France – Normandie, N°411

1557 (n. st.), mardi 26 janvier – Moyaux
Guillaume et Pierre Auber, père et fils de la paroisse de Moyaux, vendent à Guillaume Darannes, receveur de la solde des gentz de guerre des vicontez d’Orbec et Montreuil, le fief et droit seigneurial que lesd. Auber ont es fiefs et terres du Val d’Asnières, Le Pin et saint Mathias, assis ès paroisses d’Asnières, Moyaux et ès environs, contenant en domaine fieffé 60 à 70 acres de terre et autres droits seigneuriaux, moyennant 70 livres 10 sols.= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1571 – Fauguernon – Saint-Philbert-des-Champs
Copies d’aveux rendus à Louis de Brézé, évêque de Meaux, abbé de Saint-Pharon et Igny, seigneur et baron de la Haye-du-Puits, châtelain et vicomte de Fauguernon, sieur du château du Pin, de la vavassorerie par Romain Le Cordier, sise à Saint-Philbert-des-Champs = in Armand BENET, Inventaire …, 1891, H. Suppl. 58.- B.55, p. 19

1575, samedi 10 septembre – Prêtreville
Noble homme Gabriel Duquesnel, seigneur de Coupigny, gentilhomme ordinaire de la chambre de monseigneur frère du Roi, guidon de la compagnie de Monsieur de l’Héricourt capitaine de cinquante hommes d’armes, vend à maistre Jehan Desperroys, licencié ès droits, sieur de la Pinterie, bailli vicomtal et Elu de Lisieux, les fiefs, terres et seigneurie de Poys assis et situés aux paroisses de Prêtreville et Saint-Mards-de-Fresne, consistant en manoir fieffé et non fieffé, terres, manoir, colombier, droit de présentation à la cure de Prêtreville, moyennant 5.000 livres tournois. Passé à Lisieux, en la maison dudit acquéreur, présents Me Michel Deschamps, prêtre et Jehan Davoust, de Lisieux.= Tabell. Lisieux. Analyse Et. Deville.

1654, 2 octobre – Les Vaux
Jehan Herin et Françoise Noel, sa femme, de la paroisse du Pin, reconnaissent avoir vendu à Guillaume Le Vavasseur, sieur de la Coudrerie, demeurant à Lisieux, paroisse Saint-Jacques, deux pièces de terre, sises en la paroisse des Vaux .= Tabell. Lisieux. Etude Delarue. Minutier n° 237-238. Analyse Et. Deville.

1714 – Le Pré-d’Auge
Anne,(?) fille de Georges Jourdain et de Marguerite Houssaye épouse Jacques Legrand, fils de Jacques et d’Anne Vaudon de la paroisse du Pin – AD 14 – Cité par S. et H. PAUMIER, « Thuilliers … », HTPSPD, n° 37, p. 3

1715 – Le Pin-en Lieuvin
 » Mémoire pour Messire L.F. Le Conte de Nonant contre J. F. Le Conte de Nonant et Jean de Bottey – Seigneuries de Malou, du Pin, Châtellenie de Fauguernon – Nom des possesseurs-Imp. 35 p. = Arch. SHL. Catalogue des Imprimés, (I.J 2)

1770, juillet – Le Pin-en-Lieuvin, Le Breuil-en-Auge
Par devant Jean Baptiste … garde note du Roy au Bailliage d’Orbec pour le siège de Blangy, Furent présent Jaques Guesnel, journalier fils et héritier de pierre qui était fils de Louis demeurant en la paroisse du Pin, Lequel, instance et requête de Catherine Toutain veuve de Thomas Gossey fille et héritière de feu adrien qui avoit épouzé Françoise Guesnel soeur dudit Louis demeurante en la paroisse du Breuil, a reconnu être tenu, sujet, obligé faire et payer au vingt neuf juin de chaque année à ladite veuve Gossey ce acceptante, une partie de soixante sols de rente dotale devenue foncière en laquelle ledit Louis Guesnel se seroit constitué et obligé envers ladite Françoise Guesnel pour sa légitime en mariage avenant sur les successions de leurs père et mère, par contrat passé devant Jouen notaire au Breuil vingt neuf décembre mil sept cent vingt deux …
= M.C. pièce mutilée servant de couverture à l’Abrégé / de l’Histoire / Sainte / Par demandes et par réponses / Pour facili­ter à ceux qui instruisent les Jeunes / Gens, les moyens de leur inspirer de bonne / heure des sentiments chrétiens, et d’établir / solidement dans leur esprit les vérités de notre sainte Religion ./ Nouvelle édition ./ Lisieux ./ A la Librairie Religieuse et Classique / de J.J. Pigeon,/ Rue Grand’Rue, n° 63 / 1845./ in-32°, XI – 128 p., front.  » Le Déluge  »

1792 – Etat des biens sequestrés révolutionnairement dans les communes de Moyaux, Boutemont, la Chapelle-Hareng, Courtonnel, Courtonne-la-Meurdrac, Cordebugle, le Pin, Marolles, Saint-Michel-des-Monceaux, Mesnil-Simon, Ouilly-le-Vicomte, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Hippolyte-de-Cantelou.= Arch. SHL. Ms. J 96

An IV, 21 messidor (1796, 7 août) – Moyaux
Procès-verbaux des visites des moulins du canton de Moyaux:8
Le Pin, moulin d’Asnières : Georges Paisan, meunier et faisant valoir = poids exacts
Le Pin : moulin du Pin : Anthoine Verger : poids exacts.= A.D. 14 – L. Administration IV Police 41)

Camps, enceintes, mottes et fortifications antiques du Calvados, par M. le Dr Doranlo – Prospections GRAPPA.
81 – LE PIN (I. N. S. E. E. n° 504 ) « Le Vieux-Château » Clx: 453,30 x 1169,42
Motte avec Basse-cour signalée par Arcisse de Caumont.

26 – PIN (LE) (I.N.S. E.E. n? 504 )
« Camp romain » quadrangulaire au Nord-Ouest de la commune, dans un bois, à 1800 m environ de l’église. Cette fortification est placée sur le plan d’assemblage du cadastre napoléonien, parcelle B.243. (Doran lo , R., 1925)
Sources: – DORANLO R., Camps, enceintes, mottes et fortifications de terre du Lieuvin, communication à la Société historique de Lisieux, Procès verbal de la séance du 23 juin 1925.
– DORANLO R., Essai d’inventaire des camps … , Bull. Soc.Hist. de Lisieux. n° 26, 1924-25, p.6
– de, CAUMONT.A de, Statistique monumentale, t. V 1987, p.55
– de, CAUMONT.A. de, Cours d’Antiquités Monumentales ,t.,II, 1831, p.227 et 323

NOTES SUR LE CHATEAU du PIN-en-LIEUVIN
L’ancienne paroisse du Pin possédait au moins trois châteaux à la fin du XVIIIe siècle.

1) Une antique motte ovale à deux enceintes portant un donjon de pierre rectangulaire, vieux château de pierre. Une imposante demeure féodale dont on retrouve encore l’emplacement, au milieu
d’une cour, dite Ferme du Vieux- Château, laquelle est située sur le plateau, un peu en arrière de la vallée du Pin, en direction de Blangy. Ce vieux château du Pin a dû jouer un rôle pendant la Guerre de Cent Ans :

Image Géoportail – Motte

2) Un second lieu voici quelques années et connu sous le nom de la Pomme.

Le château de La Pomme, était relativement récent et à l’époque de Ch. VASSEUR [1]
et dont les origines sont également lointaines, a fait partie du Haras Guthmann, il ne reste que peu de vestiges de la construction primitive. Il appartenait, jusqu,à ces dernières années, à la Famille du HAUVEL, lointain parent de Charlotte CORDAY. Lors de sa destruction, l’on à pu voir qu’il avait été bâti à partir d’une maison à pans de bois remontant vraisemblablement au XVIIeou au XVIIIe siècle.

Image Géoportail – Ch de la Pomme et du Pin

3) Le troisième, qui selon Ch. VASSEUR aurait pris la suite féodale disons du château primitif est une élégante construction élevée d’un seul jet pour le corps de logis aux alentours des années 1617 – 1630 [2].
Le corps de logis principal de deux niveaux et de trois travées – deux correspondant aux pièces d’habitation et une à la cage d’escalier – s’élève sur un sous-sol semi-excavé. La façade sur la cour d’honneur, légèrement dissymétrique a été percée sans doute au XIXe siècle d’une porte cintrée et vers la gauche d’une fenêtre. Deux gros pavillons en saillie, sur plan bastionné[3] formant ailes encadrent cette façade et y ont été raccordés postérieurement par un passage dans les combles. Ces pavillons sur plan bastionné, étaient ici entourés de douves dont les traces ont été décelées voici quelques années. Assez courants à cette époque – Hautecoeur cite l’exemple du château de Ferrals, près Castelnaudary, daté des environs de 1625 – remplacent les tours de certains châteaux fortifiés des âges antérieurs [4]. Le comble central est éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire qui s’alignant dans l’axe des fenêtres d’origine.
Les murs en maçonnerie de pierre et de brique comportent dans les angles, autour des fenêtres ou scandant la façade des harpes de pierre encadrant des panneaux de brique. Des cartouches de forme oblongue cantonnées de demi-cercles constituent le seul décor; très sobre d’ailleurs de cette façade austère. A l’intérieur de ces cartouches formés d’une bande de briques blanches des briques noires dessinent trois maillets, rappelant nous le verrons le nom des constructeurs.
Nous sommes ici en face d’une construction facilement datable, par ses cartouches armoriés, dans la lignée de deux monuments lexoviens importants, l’aile sur cour du Palais Episcopal et l’Hôtel Le Bret du Dezert, Place Le Hennuyer. L’un et l’autre présentent en effet cette décoration de brique blanche et pour le premier, nous avons conservé le devis du marché passé entre le maçon, Pierre MORIN et les représentants de l’évêque Guillaume ALLEAUME, le 14 septembre 1626 [5]..
Postérieurs de plus d’un siècle, deux petits pavillons sans étage, avec comble à la Mansard, ouverts de larges passages cintrés furent bâtis l’un à usage de chapelle et l’autre d’écurie encadrent la cour d’honneur [6].
Nous possédons un certain nombre de renseignements sur la famille d’Anisy qui posséda la seigneurie du Pin à l’époque de la Guerre de Cent Ans et en fut dépossédées. Nous ignorons par contre comment ce domaine passa dans les mains des ACHARD et tout particulièrement de « François Achard, seigneur du Pin, gentilhomme ordinaire du roi Louis XIII et chevalier de son ordre, (qui) épousa en 1617 Madeleine de Mailloc, fille de François de Mailloc, baron de Lailly-en-Caux. Ce sont eux qui firent construire le château.
« On retrouve en effet sur les deux façades, les armoiries des Mailloc: « de gueules à trois maillets d’argent ».
En 1754, Jean Leconte de Nonant, marquis de Raray, qui habitait alors son château de la Pinterie, sur la même commune, devint possesseur de la terre et du Manoir du Pin, en vertu des clauses d’un contrat de mariage daté du 5 mars 1724.
« Depuis, cette terre est restée entre les mains des Nonant jusqu’à la mort en 1926 de Melle Ida de Nonant-Raray, dernière du nom de cette très ancienne et très puissante famille normande.[7]..
[1] CAUMONTA. de, Statistique monumentale, t. V, pp. 59-61.
[2] Dates correspondant au mariage entre François Achart et Madeleine de Mailloc au marché des travaux à l’évêché cité ci-dessous .
[3] Cf. entre autres le plan publié par Yves NEDELEC, Construire en style Louis XIII sous Louis XV. Quatre exemples manchois in Recueil d’études en hommage à Lucien Musset, Cahiers des Annales de Normandie, N° 23, 1990, pp. 467-480, fig. 8, du château de Chiffrevast élevé en 1618.
[4] Voir à ce sujet Louis HAUTECOEUR, Histoire de l’architecture classique en France, I, III**, pp. 683 sq.
[5] Archives de la Société Historique de Lisieux – Copie d’Et. DEVILLE.
[6] DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge , pp. 118 sq.
[7] D’après les notes du marquis de VASSOIGNE citées par Joseph CORNU dans

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

HONFLEUR

NOTES sur HONFLEUR


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Gallica B.N.F – Cliquez sur l’image l’image pour l’agrandir.

Huneflotum – Honeflou – Hunfluctum – Huniflatum – Honnefleu – Huneflectum – de fleot –sinus marie – Germanica Fleet (de Vallois – Notitia Galliarum)

Honfleur, Honoflerdum, St-Nicolas, prieuré bénédictin de Grestain, vers 1066 par Guillaume le Conquérant, diocèse de Lisieux, ch.-l. cant., arrond. Pont-1’Évêque, Calvados.
BEAUNTER-BESSE, VII, 207. – BRÉARD, Grestain, 114. – ID., Les archives de la ville de Honfleur, notes historiques et analyses de documents extraites des archives communales; Paris, 1885, in-8″. – CATHERINE, Histoire de la ville et du canton de Honfleur; Honfleur, 1S64, in-S ». – LABUTTE, Essai historique sur HONFLEUR

Rôle des Fiefs de la vicomté d’Auge 1620 – 1640:
Sergenterie De Honfleur En Deux Branches.
Pour la Première branche, Pour Le Traict De Honfleur, possédé par Robert de Gaillardbois, seigneur de Marcouville.

  • Le fief de Vazouy, plein fief assis à Vazouy, possédé par Gilles de Giverville, écuyer, sieur du Breuil.
  • Le fief de Notre-Dame-de-Saint-Lonard, assis en la paroisse dudit lieu, possédé par le curé de ladite paroisse.
  • Le fief de Sainte-Marie-du-Thel, 8 de fief assis en la paroisse du Theil, possédé par Jehan Apparot, écuyer.
  • le fief du Val, autrement Grandcamp, 8 de fief assis à Fourneville, possédé par Louis de Mahie, éeuyer, sieur de Saint-Clair.
  • Le fief de Fourneville. quart de fief assis à Fourneville, possédé par Jehan de Naguet, écuyer, sieur de Héline.
  • La noble sergenterie volante et traversière de la forêt de Toucques, possédée par la demoiselle Antoinette Eulde.
  • La sergenterie à garde de la forêt de Toucques, en deux portions, nommée le Mestier de forêt, l’une possédée par les héritiers de feu Guillaume Durand, et l’autre possédée par les héritiers d’un surnommé Doublet.
  • La sergenterie du Breuil et Héline, possédée par Robert Filmont.
  • La fiefferme d’Esquemauville, assise audit lieu, possédée par Hiéronisme Le Jumel. écuyer, sieur de Lizores.
  • Le fief du Heautre, 8 de fief, assis à Gonneville, possédé par Jehan de Naguet.écuyer, sieur de Hélent.
  • La sergenterie Diepdalle, en la forêt de Toucques, à présent Des Guesnards, possédée par les héritiers ou représentants François Feugère.
  • La sergenterie de Fourneville, en ladite forêt, possédée par les héritiers de feu Jehan Ceire.
  • La sergenterie de Chammelonde, en ladite forêt, possédée par Charles Desseliers écuyer.

Pour la Deuxième branche, Pour Le Traict De Toucques. voir TOUQUES.

Archives du Calvados
Honfleur (Calvados)
Canton actuel: Honfleur-Deauville
Arrondissement actuel: Lisieux
Code INSEE: 14333
Histoire administrative: Honfleur intègre une partie de la commune de Saint-Léonard par l’ordonnance du 21 novembre 1831. Les limites territoriales avec la commune de La Rivière-Saint-Sauveur sont modifiées le 31 juillet 1904.
Honfleur fusionne avec la commune de Vasouy par l’arrêté du 28 mars 1973 sous le nom d’Honfleur. La commune intègre une partie du territoire (parcelle de 244 ha 06a 78 ca) de Gonneville-sur-Mer par l’arrêté du 30 octobre 1979.

HONFLEUR
I. Dioc. de Lisieux. Siège d’un bailliage. Maîtrise de Pont-l’Evêque. Siège d’un grenier à sel. – Gén. et int. de Rouen; él. de Pont- l’Évêque, siège d’une subdélégation.
II. Distr. de Pont- l’Évêque: ch. 1. de canton (Arrêté du 1er mars 1790).
III. 3 arr. communal (Arr. de Pont- l’Évêque; ch. -1. de canton (Loi du 28 pluviôse an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). – Pop.: 9298-9125 hab. (1911). 351 hect. ?
Une portion de la commune de Saint- Léonard – la- Rivière (La Rivière-Saint- Sauveur) a été réunie à la ville de Honfleur (Ordonnance du 21 novembre 1831).
Observations préliminaires.- Les Archives de Honfleur comprennent plusieurs fonds importants étrangers au chartrier municipal. Un répertoire sommaire des archives municipales, proprement dites a été dressé, dès 1827-1828, par M. Bichot commissaire de police; mais il ne s’agissait là que d’un rangement matériel plutôt que d’un classement coordonné.
M. Charles Bréard entreprit ce classement, pour les documents antérieurs à 1790, et publia, sous le titre Les Archives de la ville de Honfleur, la première partie d’un inventaire, dont, en l’absence de table méthodique (Le volume ne comporte qu’une table alphabétique, d’ailleurs excellent)., nous croyons utile d’indiquer les divisions :
1º Texte d’un inventaire de l’Hôtel de Ville, fait en 1766. (p. 1-40).
2° Analyse de 26 cartons comprenant cartons 1- 4, les chartes et privilèges de la ville, la correspondance des souverains, ministres et hauts fonctionnaires (p. 41-66); cartons 5-12, les registres de délié rations (p. 67-264); cartons 13-19, les comptes des XVI – XVII s. (p. 265-297); cartons 20-24, des aveux et titres pour divers fiefs de la Vicomté d’Auge (p. 347-398); cartons 25-26, la correspondance du lieutenant- général de Martange. (p. 399-408). 3º État succinct des registres de l’état- civil (p. 317-346) et des papiers des amirautés de Honfleur et Touque (p. 299-315). Ce travail très utile resta interrompu. Continué par nous avec la collaboration de M. Blossier, ancien professeur au Collège, il est maintenant confié à M. Vintras, également professeur au Collège, nommé archiviste municipal. M. Vintras a déjà rédigé le répertoire des documents de la période révolutionnaire, dont on trouvera ici le résumé; il poursuit le classement de la partie antérieure dont nous donnons l’état provisoire.

Archives de la ville d’Honfleur

Cliquez sur l’image pour l’agrandir. Gallica B.N.F

Couvent des Augustines (Honfleur, Calvados)
Notre-Dame (Honfleur, Calvados ; paroisse)
Saint-Etienne (Honfleur, Calvados ; paroisse)
Saint-Léonard (Honfleur, Calvados ; paroisse)
Sainte-Catherine (Honfleur, Calvados ; paroisse)

1 – Bibliographie.
2 – Pièces historiques.
3 – Archives ShL.

1 – Bibliographie:

Archives du Calvados:
1° – Adresse du Club des Amis de la Constitution séante à Honfleur Aux Bons Citoyens Sur la Loi relative à la
2° – Convocation de la première Législature. – F. 5078, papiers Le Court.
3° – Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607 .- B. 34 – Documents divers concernant la famille Ballan, à Englesqueville, Honfleur.- Série H. Suppl. Honfleur 1861, H. 143.

Almanach des villes de Pont-Audemer, Pont-l’Evêque et Honfleur, contenant leurs corps administratifs, judiciaires, militaires et autres pour l’année 1792, Honfleur, Vasse, In-32, 96 p.
BANSSE Gaston, Réglementation de la vente des viandes en Basse-Normandie et particulièrement à Honfleur pendant l’Ancien Régime et la période révolutionnaire, Paris.
BAUDOUIN Jacques, La Sculpture flamboyante. Normandie – Ile-de-France, Nonette, CREER, 1992.
BEAUSOLEIL Jeanne et al., Paris, Rouen, Le Havre, Honfleur. La navigation de Seine à travers la Collection A. Khan.
BECCI Comte, « Excursion de la Société Historique et Archéologique (de l’Orne)- BSHAO, XLIV, 1925.
BENARD J-Claude, « Honfleur au XVIII° siècle ». Ann.de Norm. N° 3, 1959.
BENARD J-Claude, « L’armement honfleurais et le commerce des esclaves à la fin du XVIII° s », Ann.de Norm.,X,3– 1960.
BERGERET-GOURBIN Anne-Marie dir., Louis-Alexandre Dubourg. 1821-1891. Musée Eugène Boudin.
BERGERET-GOURBIN Anne-Marie, Honfleur avant l’Impressionnisme, Le Pré impressionnisme à Honfleur 1820-.
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BREARD Charles, Les archives de la Ville de Honfleur. Notes historiques et Analyses de Documents.
BREARD Charles, « Notes d’histoir et d’archéologie sur la ville d’Honfleur et sur plusieurs
BREARD Charles, La Lieutenance de Honfleur, L’église Sainte-Catherine, L’église Saint-Léonard in La Normandie Monumentale et Pittoresque. 1894. (voir ci-dessous).
BREARD Charles, Vieilles rues et vieilles maisons de Honfleur du XV° siècle à nos jours. Publications de la Société normande d’Ethnographie Le Vieux Honfleur, n° 2, Honfleur, Le Vieux Honfleur-Satie, 1900.
BREARD Charles, « Le Vieux Honfleur – Les anciennes Confréries », AAN, 1912, pp. 188-252
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BREARD Charles, Essai bibliographique sur Honfleur et son canton – A. Berranger, 1913.
BREARD Charles, Les archives de la Ville de Honfleur.
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CACHIN Joseph-Marie-François, Projet d’un canal le long de la rive gauche de la Seine, s.l., 1792
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DEVILLE Etienne, « Exposition de l’habitation normande à Honfleur », Le Progrès Lexovien, 6 août 1920
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Registres du Trésor des Chartes. Règne de Philippe de Valois. Deuxième partie. JJ 70 à 75.. Inventaire analytique par Jules VIARD et Aline VALLEE, Paris, Archives Nationales, 1979. + IND.: Honfleur, 309, 482, 1476,; églises paroissiales: 682; foire: 1476
Réponse de la Ville de Pont-l’Evêque, à la Supplique présentée à Son Excellence Monseigneur le Ministre de l’Intérieur, par les Autorités de la Ville de Honfleur le 15 décembre 1815 (pour le maintien à Pont-l’Evêque de tribunal, de la Sous-préfecture..), A Pont-l’Evêque, Vve D’Auge A.D. Calvados – série F. 5097)
RICHARD Nicole, Le coût de la vie et l’évolution des structures alimentaires à l’hôpital-hospice de Honfleur. 1814-1914, Mémoire de Maîtrise, Caen, 1971.
ROULLIER, Notice sur Honfleur, Ms. s.d. 37 p. = Arch. Départ. du Calvados, Br. 9400
SERVIERES G., « La décoration des buffets d’orgues », Gazette des Beaux-arts, 1917 + IND.: buffets de Sainte-Catherine de Honfleur.
SEYDOUX Philippe, Châteaux du Pays d’Auge et du Bessin, s.l. (Paris), Edit. de la Morande, s.d.(1985), 15 x 22, 96 p. ill. couv. ill.
SOUBLIN Léopold, Les secondaires de Rouen – Pont-l’Evêque – Honfleur – Pont-Audemer…, Jacques-Guillaume Thouret, Esquisse historiographique – Un réformiste hésitant – Les grandes réformes – Après Varennes – La Victime in Le premier vote des Normands. 1789. préface de Marc Blanpain. FECAMP, E.M.T.N., 1981 pp. 147-153 et 249-302, ill.
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TOUBLET Henri, « Honfleur pendant la Révolution », PAR, 11, N° 1, Janvier 1961
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VERNIER J.-J., Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790.
VEUCLIN V. E., « Le mobilier artistique des confréries de charités » 2e partie
VINCENT Catherine, Les confréries médiévales dans le royaume de France – XIIIe – XVe siècle, Paris 1994.
Mémoires De Jean Doublet, De Honfleur. Revue Historique – Paris Librairie Germer Baillière Et Cie.
S. Deck Honfleur 1965
F. Toublet Le curieux voyage de Binot Paulmier de Gonnevile – Honfleur 1966
E. d’ Haussy Notre-Dame de Grâce – Honfleur 1967
J. Toublet Honfleur: une bibliothèque sous l’occupation allemande 1967
F. Toublet Honfleur: A propos de la nouvelle affiche 1967
J. des Dunes Soir d’Automne à Honfleur 1968
G. de Pellegars-Mahorte L’ exposition de « graffiti maritimes » au musée du Vieux Honfleur 1969
Didier Moutier – Prospection de surface. Sites néolithiques des environs de Honfleur.
Bougerie, Dominique. – Honfleur et les Honfleurais : cinq siècles d’histoires (tome III). – Honfleur : Éditions Marie, 2004, ill.
Jan, Pierre (Éd.). – Saint-Gatien des Bois. – Honfleur : les Racines de Honfleur, 2006, 282 p., ill., 30 cm
Fournier, Dominique. – Dictionnaire des noms de rues et noms de lieux de Honfleur. – Honfleur : Éditions de la Lieutenance, 2006, 288 p., ill. en noir et en coul., couv. ill., 24 cm

Insinuations

– Cabinet des Estampes – Collection topographique département du Calvados:.
Vues et plans de Honfleur feuillets 158 159 160 à 164.
Vue Générale de la ville 166.
Vue de la porte entre les deux bassins
Gravures anciennes datées de 1787 – 170.
Tour d’enceinte avec le clocher de St Léonard en lointain feuillet 173.

– Cabinet Historique 1860 – Catalogue
48 lettres du Roi Charles VII pour faire payer à Durant de St Vaast la somme de six vingt livres en dédommagement des maisons qu’on lui avait prises pour l’édifice des grosses tours et basse court de Honnefleu. Données à Chinon le 2 avril 1459.
50 lettres des Rois Jehan et Charles V par lesquelles ils accordent aux habitants de Honfleur deux deniers des douze qui avaient cours dans ladite ville, pour lesdites sommes être employées aux fortifications d’icelle, les premières du 6 mars 1376 les deuxièmes du 14 août 1376 et les troisièmes du 22 février 1375.
51 lettre de Charles VI qui en considération des grands frais qu’ils ont supportés au temps des guerres, accorde aux habitants de la ville de Honnefleu, deux deniers à prélever sur les 12es de l’imposition octroyée. Donné au Château du Louvre le 6 mars 1376 sous le scel ordinaire, en l’absence du grand sceau.

Archives Départementales de la Seine-Maritime – Parlement De Normandie (1336-1790) Sous-série 1B
1 B 5664 Louis Legrand et compagnie, négociants à Honfleur, contre le sieur de La Neuville l’ainé, capitaine de navire au Havre (1769).
1 B 5670 Décret des biens de la succession de Jacques Bernard Quesney de Bois Quesney, négociant et armateur à Honfleur au profit de Nicolas Benoist, agent de change à Paris (1779).
1 B 5487 Cimetière Honfleur.
1 B 5505 Honfleur : préséances, octrois (1720-1788).
1 B 5519 Ecoles, collèges et universités – Honfleur
1 B 5524 Arts et métiers, manufactures – Suppression de Honfleur (1782).
1 B 5527 Manufactures d’eau forte et vitriol à Honfleur (1769-1789)

2 – Pièces historiques:

Dictionnaire Topographique De La France – C. Hippeau.
– Le doyenné d’Honfleur comptait 36 cures ou prieurés-cures.
– Les 53 compagnies de la moyenne Normandie étaient réparties de la manière suivante:
Honfleur: 5 compagnies, à Folleville, Conteville, Fatouville, Manneville et Genneviile.
– 4° Canton D’honfleur. (14 communes, 15,862 habitants, 12,663 hectares.)
Ablon, Barneville, Gricqueboeuf, Équemauville, Fourneville, Genneville, Gonneville-sur-Honfleur.
Honfleur ; Ville ch.-l de canton ;arr de Pont-l’Evêque.
Honneflo, 1198 (magni rotuli p 32,2) – Honflue, 1246 (chemin de Ste-Barbe, n° 151) – Honeflé, 1260, (ch. De Saint-Etienne de Fontenay). – Honefleudum, v 1284 ( ibid. n° 1028, p 266.) – Sanctus Leonardus, Sanctus Stéphanus de Honnefleuctu, au XV° siècle (pouilé de Lisieux, p 40) – Honneflieu, 1419 (rôl, n°15, p 87).e de Bréquigny.
Par.: 1° Notre-Dame ou Notre- Dame-des-Vases, patr. l’abbé de Grestain; 2° Sainte-Catherine ou Sainte-Catherine-des-Bois, patr, le seigneur de Roncheville; 3° (supprimée) Saint-Etienne ou Saint-Etienne-des-Prés, patr, le seigneur de Roncheville: 4° Sainl-Léonard, patr, l’évêque de Lisieux, puis l’abbé de Grestain. Chapelle de Saint-Antoine; ancienne léproserie. Saint-Nicolas et Saint-Siméon, hôpital et hôpital général réunis en 1687, gouvernés par des religieuses hospitalières de l’ordre de Saint-Auguslin. Chapelle de Notre-Dame-de-Grâce. Congrégation de filles de Notre-Dame, de l’institution du bienheureux Pierre Fourier, pour l’instruction des jeunes filles (mém. de Noël des Hays).
Le doyenné de Honfleur, decanatus de Honefluctu. dans l’archidiaconé de Pont-Audemer, comprenait: le Bois-Hellain, Saint-Léger-sur-Bonneville, Saint-Benoît -d’Hébertot, Colleville-sur-Mer, Magneville-la- Rault, Saint -Martin – le- Vieux -sur- Morelle, Genneville, Ableville, Ablon, Equainville, Fiquefleur, Crémanville, Notre-Dame et Saint-Léonard de Honfleur, Saint -Etienne et Sainte- Catherine de Honfleur, Pennedepie, Bonneville-la- Bertrand, Fourneville, le Theil-en- Auge, Gonneville-sur-Honfleur, Equemeauville, Cricqueboeuf-sur-Mer, Villerville, Guetteviile, la Lande-en-Lieuvin, Tonnotuit, le Vieux-Bourg, Bonneville-la-Louvet, Herbigny, Saint-Sauveur-des-Vases, sur le territoire d’Ableville, Saint-Antoine de Honfleur, Notre Dame à Fourneville, Saint-Jean de-Gatines, Saint-Louis-de-Bonnevillette, Notre-Dame-de-Grâce, près de Honfleur, Notre-Dame-des-Tôles à Bonneville-la-Louvet.
Honfleur, dépendant de l’évêché de Lisieux, de la génér. de Rouen, élect. de Pont-l’Evêque, était le siège d’un bailliage, d’un doyenné, d’une noble et franche sergenterie. plein fief de la vicomté d’Auge.
Le fief du Rozel, à Honfleur, relevait de Livet, dépendant de la vicomté. d’Orbec, 1620 (fiefs de la vic. d’Auge).
Manufacture (La), h. – Neufbourg (Le), h. – Notre-Dame-de-Grâce, chapelle près de Honfleur. —
– Ecclesia Beatoae Maria prope Honefleuetum, XVI° siècle (pouillé de Lisieux, p. 40). – Notre-Dame-de-Saint-Léonard, à Honfleur, fief relevant de la vicomté d’Auge, 1620 (fiefs de la vic). – Quarantaine (La), h.

STATISTIQUE MONUMENTALE DU CALVADOS – ARCISSE DE CAUMONT
Honfleur, Honefleuctus, Honnefleu.
MM. Labutte et Thomas ont écrit l’histoire d’Honfleur; on annonce que M. de Vildhavré a le projet d’en publier une autre très-étendue. C’est une raison de plus pour nous restreindre strictement à la statistique monumentale de cette ville.
Nous y trouvons deux églises: Ste.-Catherine et St.-Léonard. Avant la Révolution, il y en avait deux autres St.Étienne autres et Notre-Dame.

Sainte CATHERINE.
– L’église Ste-Catherine offre un intérêt particulier, en ce qu’elle est complètement en bois, divisée en deux nefs parallèles avec bas-côtés.
Des poteaux en bois portaient, comme dans les halles, les entraits et la charpente; des bas-côtés accompagnent ces deux nefs. De malencontreux travaux, comme on en a trop fait depuis un siècle, ont transformé les poteaux en colonnes cylindriques; on est parvenu, au moyen d’un revêtement de plâtre, à cacher en partie les moulures qui rattachent les traverses à leurs supports et les potences aux poteaux. Les huchiers de l’époque avaient passé un temps considérable à orner les boiseries que l’on a ensevelies, tantôt dans des douves à tonneau figurant le cylindre des colonnes, tantôt dans des massifs de plâtre.
Pour faire comprendre l’ordonnance de l’église à l’extérieur, je donne, d’après les dessins de M. Bouet, deux travées de la nef prises du côté du midi avec la partie des bas-côtés qui y correspond. Ce fragment montre les fenêtres flamboyantes, à compartiments en bois, du clérestory.
La même ordonnance se répète, de travée en travée, avec quelques légères différences qui peuvent provenir de réparations ou de modifications motivées par des changements intérieurs. Par exemple, on a pratiqué, du côté du nord, dans le sanctuaire, des fenêtres à longues baies qui n’ont aucun rapport avec le reste; je suis très-porté à croire, avec M. Bouet, qu’elles n’ont été ouvertes qu’à l’époque où l’on a établi le grand retable qu’on voit près de cette fenêtre, et pour mieux éclairer cet autel assez beau.
D’autres réparations faites à diverses époques expliquent les irrégularités qu’on observe dans diverses parties: là, on a rétabli un montant de fenêtre; plus loin, on en a agrandi une autre. Quand on voit dans les églises en pierre des travaux de même genre entrepris à toutes les époques, il est facile de.se rendre compte de ce qui s’est passé aussi dans les églises en bois. Je n’insiste pas davantage sur ces détails.
Un péristyle grec, en plâtre, de la même facture que les colonnes de l’intérieur, masque la façade occidentale de l’église Sainte Catherine. Le chevet a été refait, dans quelques parties. La tour est complètement détachée de l’église, elle ressemble à un beffroi; elle est construite sur des soubassements de pierre assez considérables; les contreforts consistent dans des poutres recouvertes d’ardoises et partant du premier étage pour aller obliquement étayer l’étage supérieur).
L’autel dont nous avons parlé, à l’extrémité de la nef septentrionale, mérite d’être remarqué; c’est un beau spécimen des autels à grands retables du temps de Louis XIV.
Les boiseries qui garnissent la tribune de l’orgue offrent de-petites arcatures à pilastres renfermant chacune une figure en pied jouant d’un instrumen; la plupart ont des mouvements qui indiquent l’inspiration musicale; quelques-unes même paraissent danser. Cette balustrade doit être de la fin du XVIe. siècle; mais il n’est pas certain qu’elle soit à sa place première, et qu’elle n’ait pas été apportée d autre part.
Si l’on faisait une monographie de l’église Ste-Catherine, on pourrait décrire les figures sculptées que l’on voit dans d’autres parties de l’église, notamment les figures d’anges qui ornent les potences des arcades là où le bas-côté du sud est accolé à la grande nef; ils paraissent porter les instruments de la Passion. Une porte latérale avec un petit porche existe du même côté.
La tourelle suivante, couverte en essente, couronne le faîte du sanctuaire.
La cure de Ste-Catherine était à la nomination des seigneurs de Roncheville, la puissante famille de Bertrand. D’après le Pouillé de Lisieux, c’était le duc d’Orléans qui, au XVIIIe. siècle, était en possession de ce droit.
inte Catherine:
Articles du Journal de Honfleur des 2 ami, 6 mai, 13 mai et 23 mai 1868, signés Pannier relatifs à l’Eglise St Catherine.
Journal de Honfleur du 4 mai 1870, article concernant le projet de restauration de l’Eglise Ste Catherine et signé Pannier.
Ste Catherine: Patron au 18è siècle: le Prieur de Beaumont
Ste Catherine et St Etienne: curé: Dupin 1762/1787 – Le Curé de Ste Catherine d’Honfleur: d’hermine à trois anneaux de gueules (d’Hozier 370)

Saint.-LÉONARD.
– L’église de St-Léonard offre trois époques bien déterminées. Son magnifique portail en style ogival de la dernière époque, avec ses découpures et ses légers festons, a surtout frappé les étrangers et les artistes; aussi a-t-il été souvent dessiné: on en a publié une lithographie. Deux portes géminées surbaissées s’ouvrent au milieu de la grande arcade de ce portail, et chacune d’elles est surmontée d’une niche à statue avec pinacle. Deux autres portes ogivales, séparées de la précédente par des contreforts, correspondent aux bas-côtés. Au dessus du brillant portail central existe une rose de la même époque; mais là s’arrête le travail du XVII. siècle. La tour, en pierre et en forme de dôme qui surmonte cette façade, doit dater du XVIIIe. siècle, et, comme quelques tours de la même époque, chacun des huit pans est percé d’ouvertures carrées rectangulaires et de fenêtres carrées surbaissées: la calotte, en pierre, couronnée d’un pyramidion, a, sur chacun des côtés du toit correspondant aux pans du la tour, une lucarne ronde coiffée d’un petit toit.
A partir du portail, le corps de l’église se compose d’une nef séparée des bas-côtés par des colonnes monocylindriques. Le sanctuaire est à pans coupés. A l’extérieur, du côté de l’épître, une inscription, conçue en ces termes, nous en indique la date:
PAX HVIC
DOMVI
1625.

Le style, de la première moitié du XVIIe. siècle, est effectivement celui de l’église, à;part le portail et la tour; et l’on a fait parfois dans les églises de cette date des fenêtres semblables à celles qui forment le clérestory, au-dessus des arcs de la grande nef.
Les frères Michel Marays, qui avaient contribué à terminer l’église, y avaient fondé un obit, ainsi que l’atteste l’inscription suivante qu’on lit toujours dans le choeur, du côté de l’évangile:
CT DEVANT GISENT MIES FRANCOY ET
MICHEL. MARAYS. FRERES. QUI. ONT • FAICT
CLORE. ET ORNER. CESTE. CHAPELLE • ET
FONDÉ A PERPÉTUITÉ. EN CESTE EGLISE
DEUX OBITS ET NEUF LEÇONS ET TROIS
GRANDES • MESSES A NOTES DIACRES ET
SOUSDIACRE LE. PREMIER LE LUNDY ET MA
RDY DEINIERS. DE CARESME LE SECOND
LE SEPT ET HUICTie DE MAY. EN OUTRE UN SAL
LE A LA FIN DES UESPRES • DES CINQ FESTES
DE. LA UIERGE DEUX HAULTS LIBERAS – UN A
PRÈS. LES UESPRES DE LA FESTE. DE TOUS
LESSAINCTS. ET. LAUTRE APRES LA GRANDE
MESSE – LE. LENDEMAIN. IOUR DES TRESPASSEZ
AVEC UN SALUE – SOLEMNEL LA FESTE DE SAINCT MI
CHEL LE TOUT DANS CESTE CHAPELLE AUEC
LES PUS BEAUX ORNEMENTS DU TRESOR
POUR LESQUELLES FONDATIONS LESDICTS SI
EURS FRERES ONT DONNÉ DIX LIURES DE
RENTE FONDIERE SUR TOUT LEUR BIEN AVEC SIX
UINGT LIURES DENTRÉE ET DIX LIURES CINQ
SOLS DEMI CHAPPON DE RENTE PAREILLEMENT
FONDIERE A PRENDRE SUR LES SURNOMMEZ
DE LOMONE LESDICTS CONTRACTS DE FO
NDATIONS PASSEZ A GRESTAIN LE. 5e IUIN
1633. ET. LE. 3e. NOUEMBRE 1652. PRIEZ
DIEU POUR EUX.

L’autel magistral est surmonté d’un baldaquin en fer-à-cheval, porté sur des colonnes corinthiennes.
On voit dans le choeur un beau lutrin en cuivre jaune, terminé par un aigle tenant un serpent dans ses serres. J’y ai lu l’inscription suivante en lettres capitales:
CE PUPITRE A ÉTÉ FAIT POSER EN CESTE ÉGLISE DE ST.-LÉONARD PAR
JEAN-BAPTISTE AUBERT TRÉSORIER COMPTABLE, EN L’ANNÉE 1791.
FAIT PAR BÉATRIX FRERES FONDEURS A VILLEDIEU.

Au XIVe. siècle, l’évêque de Lisieux nommait à la cure de St.-Léonard; mais au XVIIe. c’était l’abbé de Grestain qui exerçait ce droit.
L’ancienne Église St.-Étienne sert aujourd’hui d’entrepôt. La nef appartient au XVe. siècle, mais le choeur avec son chevet à pans ne doit être que du XVIe.

Anciennes maisons.
– Honfleur avait d’anciennes maisons, il en reste encore trois ou quatre que l’on pourrait visiter, dans la rue Basse et porte le N° 15. Quelques maisons de pierre servant d’entrepôt, à l’est de l’ancien bassin, remontent probablement au XVIe. siècle.
Enfin, les restes de la porte et du fort qu’on distingue au centre de la ville actuelle, près du quai des bateaux à vapeur, peut dater du temps de Henri IV ou à peu près; mais ils se lient à des constructions qui doivent être plus anciennes.
Les autres fortifications sont disparues: on peut lire dans l’ouvrage de M. Labutte une description qui permettra de rétablir par la pensée la ville du moyen-âge.
Je borne à ce peu de mots ce qui a trait à la statistique monumentale d’Honfleur. Des travaux hydrauliques considérables ont été faits, il y a quelques années, sous la direction de M. Tostain, alors ingénieur des ports maritimes à Caen, et l’achèvement du chemin de fer qui arrivera sur le port donnera, il faut l’espérer, une nouvelle activité au mouvement commercial.
Ce fut Colbert qui fit transformer en bassin à flot le fossé de Ste. -Catherine. Depuis lors d’autres travaux ont eu lieu à diverses époques, les nouvelles jetées ont donné au port un aspect tout nouveau.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.
– Le 5 juillet 1694, inh. de Jean Rebut, de la paroisse de Ste-Catherine de Honfleur. «lequel estoit venu en laditte parroisse avec ses associés de la pesche». (Inventaire Sommaire des Archives Départementales Antérieures à 1790).

171. – Le 26 août 1693, Me Adam-Michel Estièvre de Montessard, acolyte, demeurant à Ste-Catherine d’Honfleur, ayant dessein de parvenir à l’ordre de prêtrise et devant, d’après les lois canoniques, être titré d’une somme de 150 livres de rente viagère, quoiqu’il possède des biens en fonds et rentes bien au-delà de lad. somme, affecte à cette rente une terre à lui appartenant, appelée le Montessard. Cette terre, située en la parr., de Pennedepie, contenait 32 acres et était bornée, d’un côté, par le chemin tendant de Pennedepie à Barneville; d’autre côté, par la forêt de Touques et les hoirs Me Jean-Baptiste Auber; d’un bout, le chemin Marmion, tendant à Honfleur et, d’autre bout, lad. Forêt de Touques et plusieurs pièces de terre provenant de la succession de Me Adam Estièvre, aïeul dud. sr de Montessard, en son vivant conser et procureur du roy aux Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge.
Le 20 août 1693, le sr de Montessard avait chargé Mesre Jean de Boisseret, Escr, chevr, marquis de Ste Marie, seigr de Malassis, demeurant à Honfleur, de le représenter dans led. acte de constitution de rente. Cette rente est garantie par led. seigr de Malassis, par Jacques de Bautot,(Ecuyer, Sieur de la Rivière, lieutenant pour le Roi au Gouvernement de Honfleur et Pont-l’Evêque.) Escr, seigr de Meautrix, demeurant en son manoir seigneurial de Barneville-la-Bertrand, et par dame Marie Samson, vve du sieur Adam Giffard, aïeule maternelle dud. sr de Montessard, demeurante en la parr., de Ste Catherine.

171. – Le 18 sept. 1694, furent ordonnés sous-diacres en l’église de Courbépine: Me Guillaume Pépin, acolyte, curé de Ste Catherine d’ Honfleur.

306. – Le 13 mai 1695, vu l’attestation du sr Pépin, pbrë, curé de St-Etienne et de Ste Catherine de Honfleur, et du sr Ricquier, vicaire de N.-D. et St-Léonard, dispense de bans pour le mariage de Constantin Frébert et de Françoise Bataille.

376. -Le 13 mai 1694, Me Michel Du Tertre, pbfë, curé des églises annexées de Ste Catherine et de St-Estienne de la ville de Honfleur, y demeurant, lequel a cause de son infirmité estant destenu mallade dans un lict, d’une paralysie, sans espérance den pouvoir guérir, veu quil est aagé de soixante et dix-huit ans, donne sa procuration pour, en son nom, remettre lesd. bénéfices entre les mains de son Altesse Royale, Monsieur, frère unique du roy, qui pourra y présenter telle personne qu’il aura pour agréable; toutefois le suppliant de présenter à la nomination la personne de Me Guillaume Pépin, acolyte, demeurant en la ville de Honfleur, tant en considération des bonnes moeurs dud. sr Pépin que du soin par luy pris de l’instruction des peuples de la parr, de Ste Catherine.
Le 20 juillet 1694, Philippe, fils de France, frère du roy, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, vicomte d’Auge, nommeaux cures de St-Estienne et de Ste Catherine de la ville de Honfleur, la personne dud. sr Pépin, pour jouir de lad. cure, ajoute le duc d’Orléans, comme en a jouy led. sr du Tertre, tant qu’il nous plaira.
Le 16 sept. 1694, le seigr évêque de Lx donne aud. sr Pépin la collation desd. bénéfices.
Le 23 sept. 1694, le sr Pépin prend possession d’abord de la cure de St-Etienne par la libre entrée en l’église du dit lieu où il s’est prosterné à genoux devant le St-Sacrement de l’autel; il a baisé ensuite le maître-autel, touché le missel et puis s’est assis dans la chaise où les sieurs curés ont coutume de se mettre, de là dans celle où s’explique «la Sainte Evangile»; puis il a touché les fonts baptismaux et sonné la cloche. Il se rend ensuite à l’église Ste Catherine où il recommence les mêmes cérémonies, le tout en présence de Me Jean-Baptiste Prenthout, pbfë, vicaire de lad. parr. Ste Catherine; Me Pierre Yon, vicaire de St-Estienne; Mes François Lemare, Marin Goullay, Constantin Brière, Pierre Play, Michel Hubert, André Thouroude, Nicolas Yon, tous pbres desd. parr.

6. – Le 21 sept. 1695, les acolytes dont les noms suivent sont autorisés à recevoir le sous-diaconat à Bayeux:
Michel De la Salle, acolyte de Ste Catherine de Honfleur;

97. – Le 17 févr. 1696, vu l’attestation du sr Maupoint, pbrë, curé de N.-D. et de St-Léonard de Honfleur, et du sr Yon, vicaire de St-Etienne et de Ste Catherine de lad., ville, dispense de bans pour le mariage entre René Lebouc, fils de Michel Lebouc,.sr de la Roncherie, et de damlle Marie de Ponchis, de la parr. de. Ste Catherine, d’une part, et damlle Marie Thieu, fille de François et de Marguerite Hobey, de la parr. St-Léonard.

143. – Le 23 févr. 1695, damlle Catherine Lesaunier, Vve de Me Gilles Athinas, en son vivant conser du roy, contrôleur an grenier-magasin à sel de Honfleur, Jean de Gouge et Jeanne Jacquemard, sa femme, et Anne Manchon, Yve de Jean Decaux, tous demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Charles Marette, acolyte de lad. ville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. – Le 31 juillet 1695, à l’issue de la messe paroissiale de Gonneville-sur-Honfleur, la lecture dud. acte fut faite par Me Jacques Falaise, pbrë, vicaire de Gonneville. Le 7 août suivant, à l’issue de la messe paroissiale de St-Léonard d’Honfleur, la lecture du môme acte fut faite par Me Pierre Maupoint, pbrë, curé de lad. parr., docteur de la faculté de droit de Paris, en présence de Mes Noël Aumont, Jacques Falaise, François Dutac, Guillaume Leduc, Jacques Terrier, Pierre de Laumosne, pbres habitués en l’église St-Léonard. – Lecture dud. acte fut encore faite, le 11 sept. 1695, à l’issue de la messe paroissiale du Mesnil-Durand, par Me Jean-Baptiste de Besson, pbrë, curé du lieu. Le 14 avril 1696, led. sr Marette est autorisé à recevoir le sous-diaconat à Evreux.

198. – Le 14 mai 1696, vu l’attestation du sr Maupoint, curé de N.-D. de Honfleur, et du sr Prenthout, pbrë, desservant à Ste Catherine, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Baduel et Louise de St-Pierre.

259. – Le 29 avril 1696, reçurent la tonsure et les ordres mineurs:
Guillaume Regnoult, fils de Julien et de Françoise Pépin, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.
Guillaume Le Gallois, fils de Philippe et de Marie Lecarpentier, de la parr. de St-Léonard d’Honfleur.

343. – Le 28 août 1696, noble dame Charlotte de Fastouville, Vve de Mesre Henry Le Doyen, chevr, seigneur d’Ablon et autres lieux, demeurant en son manoir seigneurial de la Rue, parr. d’Equainville, et Philippe Galloys, bourgeois demeurant à St-Léonard d’Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Guillaume Galloys, acolyte, fils dud. sr Philippe, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Michel Leduc, pbrê, curé de Gonneville-sur-Honfleur, docteur en théologie, et par Me Jacques Falaize, aussi pbfë, chapelain en l’église St-Léonard d’Honfleur, demeurant en lad. ville. Led. sr acolyte fut représenté dans cette acte par Jean Galloys, son oncle.

360. – Le 8 août 1696, Me Julien Renoult, greffier au grenier à sel de Honfleur, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Renoult, acolyte, de la parr. Ste Catherine, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

374. – Le 21 nov. 1696, vu l’attestation du sr Riquier vicaire de N.-D. et de St-Léonard de Honfleur, dispense de bans pour le mariage entre Antoine Pottier et Pasquette Loir.

185. – Le 10 sept. 1697, Mre Michel Leduc, pbrë, curé de Gonneville-sur-Honfleur, y demeurant, et Thomas Quillet, marchand, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Michel Lemercier, acolyte de la parr. de Martainville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Laurent Pestel, pbrë, curé de Martainville. Le dimanche 15 septembre suivant, lecture dud. acte fut faite à l’issue de la messe paroissiale de Gonneville par Me Pouchin, vicaire du lieu, et à l’issue de la messe paroissiale de Fourneville par Me Pierre Vallée, pbfë, vicaire de lad. parr.

47. – Le 22 sept. 1696, Me Guillaume Guerrier, diacre de St-Léonard de Honfleur, est ordonné prêtre.

250. – Le 20 févr. 1700, vu l’attestation du sr Maupoint, curé de St-Léonard de Honfleur, et du sr-Lestorey, curé de Blonville, dispense de bans pour le mariage entre Robert Lesueur, sr des Chapelles, originaire de la parr., de Pont-1’Evêque et demeurant à Blonville, fils l’Antoine Lesueur, sr des Coutures, et de damlle Marie Hamel, d’une part, et damlle Anne-Marie-Magdeleine Dubosc, fille de Jean Dubosc, sr des Varrests, et de damlle Magdeleine Chrestien, demeurant en la parr. St-Léonard.

149. – Le 8 août 1699, vu l’attestation du sr Pépin, pbrë, curé de Ste Catherine d’Honfleur, et du sr Accard, pbrë, curé de Ste Marie-aux-Anglais, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Aubert, fils de Jean Aubert, «procureur du roy, de l’admirauté de Honnefleu», et de Marie Eliot, de lad. parr. Ste Catherine, d’une part, et Madeleine Boessey, fils de Marc-Aurèle Boessey, procureur du domaine de Pontaudemer, et de damlle Madeleine Douville, demeurant en lad. parr., de Ste-Marie-aux-Anglais.

347.- Le 18 sept. 1699, reçurent la tonsure et les ordres mineurs: Jacques Lebroc, fils de Michel et de Magdeleine Falaise, de la parr., de St-Léonard de Honfleur;

404. – Le 18 sept. 1700, furent ordonnés sous-diacres: Me Germain Boudard, acolyte de Ste Catherine de Honfleur.

417. – Le 7 oct, 1700, dispense de bans pour le mariage entre Jean de Lannoy, conser du roy, vicomte d’Auge, fils de Me Charles de Lannoy, président en l’élection de Pont-1’Evêque, et de damlle Jeanne Huchon, originaire de la parr., de Pont-1’Evêque et demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, d’une part, et damlle Anne Le Barbier, fille de feu Jacques Le Barbier, chevr, sr de Croixmare, et de damlle Marie de Lannoy, demeurant à Pont-l’Evêque.

456. – Le 23 août 1700, Me Louis Robinet, avocat, un des échevins et gouverneur de la ville de Honfleur, y demeurant, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume Robinet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

151. – Le 20 août 1700, honn. femme Jeanne Marette, veuve de Pierre Boudard, et son fils, Me Pierre Boudard, avocat, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constituent 150 livres de rente, en faveur de Me Germain Boudard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente fut garantie par Me Jean Robinet, conser du roy, lieutenant en la vicomte d’Auge, demeurant à Honfleur, et autres. Led. sr acolyte, fils de lad. veuve, et frère dud. sr Pierre Boudard, avocat, se trouvait présentement «à la mission à Lx. Lecture dud. acte fut faite, le 22 août 1700, à l’issue de la messe paroissiale de St-Gatien, par Me de Loysne, curé de St-Gatien, en présence de Me Antoine Ballargeau, pbfë de lad. parr. de St-Gatien.

616. – Le 18 février 1702, Jacques Guerrier et Madeleine Falaise, son épouse, Vve en premières noces de Michel Lebroc demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente, en faveur de Me Jacques Lebroc, acolyte, fils de lad. Madeleine Falaise, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. A ce contrat furent présents, Me Jacques Falaise, pbrë, oncle maternel dud. acolyte, et Jacques Hati en, conser et procureur du roy au grenier à sel de Honfleur, demeurant l’un et l’autre aud. Honfleur.

759. -Le 24 avril 1703, vu l’attestation du sr Pépin, curé de Ste Catherine de Honfleur, et du sr Binet, curé du Theil, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Lethiou et Elisabeth Lucas.

349. – Le 22 sept. 1703, Charles Pellecat, fils de Grégoire et de Jeanne Le Bouteiller, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

351. – Le 22 sept. 1703, Charles Fouesnard, fils de Michel et de Catherine Gallot, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

573. – Le 13 juillet 1705, dom Pierre Descalles, pbfë, religieux et prieur claustral de l’abbaye de Grestain, pourvu du prieuré simple de St-Nicole de Honfleur (1), sur la parr. de Ste Catherine, vacant par le décès de dom Gabriel Le Grand, pbfë, religieux de l’abbaye de Fontenay, prend possession dud. prieuré, en présence de Me Joachim Renoult, avocat, demeurant à Ste Catherine d’Honfleur, et autres témoins.
(1) Le prieuré de Saint-Nicolas-du-Val-de-Claire, Dépendant de l’abbaye de Grestain, située à une dizaine de kilomètres dans l’Eure, qui sera renommée, au XIe siècle, la maladrerie Saint-Nicol, abréviation de Saint-Nicolas (la rue Saint-Nicol est d’ailleurs juste au-dessus de la Sente-aux-Ladres).

75. – Le 13 mars 1705, Me Jacques Duhault, chirurgien, demeurant à Honfleur, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques Duhault, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

82. – Le 1 9 février 1 705, Jean Foesnard et Catherine Galliot, veuve de Michel Foesnard, demeurant à Honfleur, parr.. Ste Catherine, constituent 150 livres de rente en faveur de M* Charles Foesnard, acolyte, fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

246. – Le 3 janv. 1706, Adrian Giraer, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr, de N.-D., constitue 150 livres de rente en faveur de Me Guillaume Lemoine, acolyte de Honfleur, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en présence de Me Pierre Maupoint, pbrë, docteur en la faculté de Paris, curé de N.-D. et St-Léonard dud. Honfleur.

247. – Le 13 mars 1705, Suzanne Boudin, Vve de Nicolas Plouin, Adrian et Thomas Plouin, ses enfants, bourgeois, tous demeurant à Honfleur, pari’. N.-D., constituent 150 livres de rente en faveur de Me Robert Plouin, acolyte, présentement à Lisieux, à la Mission, fils de lad. veuve et frère desd. srs Plouin, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. A ce contrat sont intervenus comme cautions Mre Jean-Baptiste de Brèvedent, chever, seigr du Plessis, demeurant à Genneville, et Mesre Charles de Boislévêque, chever, seigr et patron de St-Martin-le-Vieil.

267. – Le 19 février 1706, Guillaume Fossey, fils Nicolas, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jacques Fossey, acolyte, afin qu’il parvienne aux ordres sacrés.

339. – Le 12 mars 1707, Jacques Feillolet, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, M° Gabriel Feillolet, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

340. – Le 28 février 1707, Charles Giffard, marchand, et Marie Déliée, son épouse, demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Jean Giffard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

480. – Le 23 avril 1707, Me Jacques Fossé, sous-diacre de Ste-Catherine de Honfleur, est ordonné diacre.

681. – Le 16 février 1709, Me Nicolas Havard, pbrë de Honfleur, est reçu Me ès-arts en l’Université de Caen. Le 20 février 1709, il obtient des lettres de quinquenniura du recteur de lad. Université. Le même jour, led. sr Havard, âgé d’environ vingt-six ans, est nommé par icelle sur les archevêchés et les chapitres de Paris, Rouen, Tours et Bourges; sur les évêchés et Chapitres de Bayeux, Lisieux, Coutances, Avranches, Le Mans, Chartres, Condom et Evreux, ainsi que sur la plupart des abbayes et prieurés de ces différents diocèses.

HONFLEUR, alias Honneufleu (Notre-Dame et Saint Léonard).
Curé. – P. Maupoint.
Vicaires. – Allaire, I -F. Ricquier.
Prêtres de la paroisse. – A. Morin – N. Aumont – Jacques Falaise – F. Dutac – G. Leduc – J. Terrier – P. de Laumosne – N. Havard.
Clercs. – J. Duhault – P. Dutac – D. Duval – G. Feillolet – G. Guerrier – N. Havard – J. Lebroc – Jean Leduc – G. Le Gallois – G. Lemoine – A. Morin – R. Plouin – N. Yon.
Notables. – P. Thieu – G. Duval – Jacques Duval – G. Falaise – F. de Laumosne – A. Gimer, – R. Drieu.
Chapelle Saint Clair-des-Vases. – Chapelains. – J. Bellenger – J. Leduc – L. Angomare – Patron. – Le seigneur d’Ablon.

133. – Le 27 août 1709, damlle Marie Roussel, Vve du sr Jacques Goubard, marchande, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de Guillaume Le Signerre, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte, natif de lad. ville, se trouvait présentement au séminaire de Lx.

135. – Le 23 juin 1709, Jacques De la Salle, bourgeois demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Guillaume De la Salle, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

335. – Le 17 janvier 1710, Charles Giffard, marchand, et sa femme Marie Héliot, demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Jacques Giffard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

487. – Le 14 février 1710, Elie Le Cesne, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Le Cesne, son fils, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

382. – Le 12 février 1710, Jean Caresme, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne Caresme, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

379. – Le 15 mars 1710, Marie Cazier, vve de Jacques Fourey, et Charles Fourey, son fils, demeurant à Honfleur, parr. St-Etienne, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Fourey, acolyte, aussi fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

76. – Le 3 déc. 1711, la nomination à la chapelle de St-Clair, près Honfleur, appartenant au seigr d’Ablon, noble dame Cécile de Brunon, vve de Mesre François Le Doyen, chever, seig et patron d’Ablon, Ableville, Equainville, la chapelle St-Clair, et autres lieux, demeurant à Rouen, nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Louis Angomare, pbrë, curé d’Ablon et dernier titulaire de la chapelle St-Clair, décédé le 31 juillet dernier, la personne de Mesre Claude Le Doyen, seigr du Boulley et autres lieux, pbrë, curé de Fatouville-sur-la-Mer, doyenné de Pontaudemer.

315. – Le 4 août 1711, dame Marie Guerard, veuve d’Elise Lechevalier, sr des Ysards, et Michel Lechevallier, son fils, majeur, agissant pour lui et ses frères, héritiers en partie de feu Me Robert Lechevallier, pbre, curé d’Englesqueville, leur oncle, demeurant tous à Honfleur, parr. Ste Catherine, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jacques Lechevallier, acolyte, fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

249. – Le 4 août 1711, Jean Duval, marchand boucher, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me François Duval, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

273. – Le 20 juillet 1712, vu l’attestation du sr Pépin, curé de Ste Catherine, de Honfleur, et du sr Estièvre, curé de Barneville-la-Bertrand, dispense de bans pour le mariage entre Louis Lemonnier, Escr, sr de la Croix, fils de Henry et de damlle Gabrielle Ameline, de lad. parr. de Barneville, d’une part, et Catherine Hatten, fille de Me Jacques Hatten, conser du roy et son procureur au grenier à sel d’Honfleur, et de Marie Coullon, de lad. parr. de Ste Catherine. Le même jour aussi, dispense de parenté au quatrième degré entre lesd. parties.

289. – Le 4 août 1711, Alexandre Pottier, maître de navire, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constituent 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Pottier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Guillaume Pépin, pbrë, curé de St-Etienne et Ste Catherine d’Honfleur.

312. – Le 30 août 1712, Marie Guerard, vve d’Elie Lechevallier, sr des Essarts, et le sr Etienne Lechevallier, son fils, demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Hugues Lechevallier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est cautionnée par Me Guillaume Paulmier, bailly de la haute-justice de Grestain, et par Me Charles Lechevallier, lieutenant-général à Blangy, demeurant tous deux à Honfleur.

487. – Le 30 juin 1713, dispense de bans pour le mariage entre Jacques Baslier, procureur au parlement, fils de Me Pierre Baslier et de Madeleine Avisse, de la parr., de Ste Croix-des-Pelletiers de Rouen, d’une part, et damlle Anne Patin, fille de Me Thomas Patin, vivant lieutenant en la vicomte de Roncheville, et de Marie Aubert, de la parr., de Ste-Catherine de Honfleur, d’autre part.

191. – Le 31 oct. 1714, Me Pierre Maupoint, pbfë, docteur en droit de la faculté de Paris, curé des parr. de N.-D. et de St-Léonard de Honfleur, représenté par Claude-Laurent Lebour, bourgeois de Paris, donne sa procuration pour résigner sesd. bénéfices entre les mains de N.-S.-P. le Pape en faveur de Me Pierre-Joseph Costil, pbfë du diocèse de Lisieux, licencié de Sorbonne, demeurant à Paris, se réservant toutefois une pension de 400 livres de rente sur les revenus desd. cures. Fait et passé à Paris.

333. – Le 28 nov. 1714, Me Pierre-Joseph Costil, pbrë, bachelier en théologie de la faculté de Paris, obtient en cour de Rome des lettres de provision de la cure de N.-D. et St-Léonard d’Honfleur, vacante par la résignation faite en sa faveur par Me Pierre Maupoint, pbrë, dernier titulaire. Celui-ci s’était réservé quatre cents livres de rente viagère sur les revenus de cette cure.
Le 13 juin 1715, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 8 juillet 1715, le sr Costil, pbrë du diocèse de Lx, licencié de Sorbonne, demeurant à Paris, représenté par M Michel Leduc, pbrë, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, prend possession de la parr. N.-D. d’Honfleur et de son annexe St-Léonard, par la libre entrée desd. églises et les autres cérémonies ordinaires accomplies en présence de Me Guillaume Leduc, pbrë, directeur des dames religieuses de la congrégation de N.-D. de Honfleur; Me Jacques Le Bailly, pbrë, curé de St-Julien-sur-Colonne; Me Etienne Caresme, pbrë, chapelain en l’église St-Léonard; Me Jacques Le Broc, pbrë de lad. église.

399. – Le 12 oct. 1715, dispense de bans pour le mariage entre Me Richard Pouchin, officier au grenier à sel de Honfleur, fils de Jean et de Catherine des Isles, d’une part et damlle Françoise de Courcy, fille de François de Courcy, Escr, sr d’Englesqueville, et de damlle Catherine du Votoir, tous deux de la parr. Ste Catherine d’Honfleur.

436. – Le 19 déc. 1715, vu l’attestation du sr Maupoint (1), pbrë, curé de St-Léonard d’Honfleur, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques Paulmier, conser du roy, lieutenant du sr bailly de Blangy, à Honfleur, fils de feu Me Guillaume Paulmier, bailly de Grestain, et de Marguerite Gicard, d’une part, et dam1Ie Marie-Françoise Caresrae, fille de Dominique et de Marie Pennegon, tous deux de lad. parr. St-Léonard.
(1) Il avait donné sa démission; son successeur avait pris possession le 8 juillet 1713. Mais le nouveau titulaire pouvait n’entrer en fonctions qu’après que l’année de déport était écoulée.

80. – Le 9 mars 1716, Pierre Pelcat, marchand, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Charles Pelcat, acolyte, présentement au séminaire, afin qu’il puisse parvenir aux SS. Ordres.

505. – Le 4 oct. 1718, dispense de bans pour le mariage entre Joseph Balme, fils Jean, de N.-D. du Havre, d’une part, et Louise-Magdeleine Barbel, fille de Louis Barbel, Escr, sr de Mézières, et de Catherine-Louise de Mire, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

541. – Le 27 déc. 1718, reçurent la tonsure: Bernard Le Bourgeois, fils de Jean-Baptiste et de Henriette-Léonore de Bois-Maillard de Laumosne, de la parr. de St-Léonard de Honfleur.

623. – Le 14 février 1719, titre clérical fait en faveur de Me Guillaume Duhault, acolyte, par Me Jacques Duhault, chirurgien de Honfleur, parr. St-Léonard.

614. – Le 27 février 1719, titre clérical fait en faveur de Me Toussaint Laumosne, acolyte, par Marie Anquetil, Vve Laumosne, demeurant à Honfleur.

626. – Le 3 mars 1719, titre clérical l’ait en laveur de Mc Charles François Héliot, acolyte, par François Héliot, maître de navire, de Honfleur.

644. – Le 29 août 1720, titre clérical fait en faveur de Me Michel Moullin, acolyte, par Me Olivier Moullin, chirurgien, demeurant à Honfleur.

516. – Le 8 juillet 1721, Me Charles-Jacques Lechevalier, acolyte, demeurant à Honfleur, Me ès arts en l’Université de Paris, fait signifier ses noms et grades aux religx de St-Evroult. Le 16 mars 1724, Me Charles-Jacques Le Chevalier, diacre, demeurant à Honfleur, Me ès-arts en l’Université de Paris, fait réitérer ses noms et grades aux religieux de Grestain et à ceux de Beaumont.
Fait à Lx, en présence de M° Joseph Duthrosne, pbfë, curé de St-Sulpice de Carel, diocèse de Séez, et de Me Nicolas Davy, pbrë de St-Germain de Lx. Le 17 juillet 1721, titre clérical fait en faveur de M Charles-Jacques Lechevallier, acolyte, par Me Charles Lechevallier, lieutenant général, demeurant à Honfleur. Idem Le 8 mars 1725; fait réitérer ses noms et grades aux religieux de Grestain et de Beaumont-en-Auge. Idem Le 11 avril 1726. Idem Le 1er avril 1727.

693. – Le 24 juillet 1721, titre clérical fait en faveur de Me Michel Lerat, acolyte, par Jean Lerat, sergent, et Marguerite Picard, son épouse, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard. Idem Le 24 mars 1728. Le 1er avril 1730, Me Charles-Jacques Lechevalier, pbrë, titulaire de la chapelle St-Bliaise, située en la parr. de Genneville, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, fait réitérer ses noms et grades aux religx de Grestain. Idem Le 17 mars 1731. Idem Le 20 avril 1734. Idem Le 30 mars 1735.

744. – Le 31 août 1724, titre clérical fait en faveur de Me Jacques Leduc, acolyte, par Jean Leduc, marchand, demeurant à Honfleur.

543. – Le 23 sept. 1721, dispense d’affinité au 2e degré pour le mariage entre François Descalles de Boishébert, demeurant à Grestain, et Elisabeth Chusfe de Grandval, demeurant à Honfleur.

Honfleur. (Saint-Etienne – Sainte-Catherine)
Curé. – G. Pépin.
Vicaires. – Lemoine – Delasalle – T. Moullin – Lechevalier.
Prêtres de la paroisse. – G. Delasalle – M.-A. Estièvre – P. Fouret – J. Giffard. – F. Langlois – H. Lechevalier – M. Leduc – J. Letondelier – J. Levavasseur de la Madeline.
Clercs. – T. Baillet – F. Duval – P. Fouret – J.-F. de Fresnel – C. Havard – C.-F. Helliot – P. Lecesne – C.-J. Lechevalier – H. Lechevalier – J. Lechevalier – M. Leduc – M. Lefebvre – J.-B. Lemoine – J. Le Signerre – T. Liberge – C.-F. Morin – C.-T. Moullin – M. Moullin – C. Pelcat – J. Pottier – P.-F. Renout – A. Roussel – O. Tirelet.
Seigneurs et notables. – L. Barbel, XII 505. (C.-L. de Mire, XII.
505).- R. du Cup d’Yssel – E. Deucade – G. Frémont, XIV. 103. (C. Hébert, XIV. 103). – J Frémont – A Giffard – J. Hatten – L. Hébert – F. Helliot – C. de Lannoy – O. LeBouteiller, X – C. Lechevalier, – E. Lechevalier – E. Lecouteulx, -J. Legouis – A. Le Grand – G. Le Grand – E. Lemoine – L. Lemoine – C. Lion – J. Lion – A.-A. de Matharel – L. de Matharel – G. Morel- M. Pellerin – A. Pottier – J. Pouchin – R. Pouchin – P. Prémord – G. Quillet – J. Regnoult – 0. Thierry – D. Tirelet – L. Vautier – G. Villon – E. Viquelin.
Congrégation de N.-D. – Directeur des religieuses. – G. Leduc.

Honfleur (N.-D. et Saint-Léonard).

Curés. – P. Maupoint – P.-J. Costil.
Prêtres de la paroisse. – E. Caresme – C. Guerrier – N. Havard – P. Lailler – Lebreton (D),
– J. Lebroc – J. Leduc – M. Lerat.
Clercs. – E. Caresme – M. Caresme – P.-J. Costil – G. Duhault – P. Duval – C. Havard – G.-F. Helliot – T. de Laumosne – B. Le Bourgeois – M. Leclerc – J.Leduc – M. Leduc – J. Main.
Seigneurs et notables. – J.-B. de Brèvedent – D. Caresme – A. Cotton – F. Cotton – L. Cousin – L.-M. Cousin – A. Dubosc – C. Dubosc – J. Dubosc – M. Dubosc – G. Durocher – J. Le Gallois – E. Lemercier – G. Paulmier – J. Paulmier – H. Vaquet.
Chapelle Saint-Clair des Vases. – Chapelains. – L. Angomare – C Le Doyen – J. de Saint- Pierre.
– Patron. – G. de Brunon, Vve Le Doyen.

202. – Le 7 août 1726, Me Guillaume Villey, avocat d’office en la vicomte de Blangy et maire au gouvernement d’Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Guillaume Villey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Guillaume Villey, lieutenant-général en la vicomte de Roncheville, Charles-François Villey, officiel marinier, Charles Lemonarque-Sanson, capitaine de navire, demeurant à Honfleur.

346. – Le 28 nov. 1726, Me Gentien Lechevallier, conser de Mgr le duc d’Orléans général à Blangy, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Me Jacques-Guillaume Lechevallier, acolyte, bachelier de Sorbonne, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Guillaume Villey, conser du roy, maire de Honfleur et avocat fiscal en la vicomte de Blangy, et par Me Constantin Renout, officier au grenier à sel d’Honfleur.

340. – Le 27 avril 1727, dispense de bans pour le mariage entre Jean de la Bouchardière, «se disant Ecuier, âgé de trente-quatre ans, de la ville de Loches ou de St-Pierre de Tournon, proche de Loches, archevêché de Tours, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, depuis environ quatre mois, et ayant fait auparavant sa demeure au Havre-de-Grâce», fils de Mre Jacques de la Bouchardière et de feu dam110 Boutissey, et veuf en 1 ère noces de Marie-Françoise Pitarry, décédée au Havre, le 2 mars 1723, d’une part et Geneviève Mallais, fille de Pierre, de lad. parr. Ste-Catherine.

349. – Le 29 mai 1727, dispense de bans pour le mariage entre Me Hercule-Bernard Le Bourgeois, avocat à Honfleur, procureur d’office en la haute-justice de Grestain, fils de Me Jean-Baptiste Lebourgeois,«conser et procureur du roy en vicomté à Honfleur et de police dud. lieu,»et de noble damlle Henrie-Léonore Lemare de Boismaillard, de la parr., de St-Léonard d’Honfleur, d’une part, et damIle Marie-Anne Lambert, fille de feu Me Antoine Lambert, bailly d’Annebault, et de noble damlle Marie Le Grix, de la parr. de N.-D. -du- Sépulcre de Pontaudemer. Suit la dispense de parenté au 4e degré entre les parties.

404. – Le 11 sept. 1727, Me Etienne-Benoît de Fresnel, conser du roy, lieutenant-général aux amirautés d’Honfleur, Touques et Dives, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-François de Fresnel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux Ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Olivier Vaquet, avocat, et par Me Benoit de Fresnel, conser du roy, lieutenant criminel en l’amirauté d’Honfleur, tous deux y demeurant, parr. Ste Catherine. – Led. sr acolyte était présentement au séminaire de Lx.

597. – Le 4 nov. 1728, la nomination à la 3e portion de la cure de St-Michel de Préaux et à la chapelle St-Laurent, en l’abbaye de St-Léger de Préaux, appartenant à Madame l’abbesse du lieu, Madame Anne-Thérèse de Rohan, abbesse de St-Léger de Préaux, nomme auxd. bénéfices, vacants par la mort de Me Jean Thomas, dernier titulaire, la personne de Me François Malhère, pbfë du diocèse de Bayeux, demeurant à Honfleur.

1044. – Le 15 févr. 1731, François Hérault, marchand chandelier-cirier, bourgeois, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jean Hérault, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

1365. – Le 18 juin 1732, dame Catherine de Laumône, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me François de Laumôme, acolyte, fils du feu sr François de Laumône, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me François Cotton, pbrë, licencié ès-loix, demeurant à St-Léonard.

90. – Le 6 juin 1735, dispense de bans et fulmination de la dispense de parenté au 3e degré et de compaternité pour le mariage entre Charles Thierry, conser du roy, président au grenier à sel de Honfleur, fils de Charles et de Marie-Magdeleine Estièvre, d’une part, et Anne-Elisabeth Patin, vve de Charles Vattier, procureur au parlement de Rouen, tous deux demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine. Trois ans auparavant ils s’étaient mariés dans une paroisse étrangère sans dispense et sans permission de leur propre curé. Ils avaient vécu ainsi pendant ce temps dans cet inceste scandaleux. Mais, rentrant en eux-mêmes ils ont voulu faire cesser leur désordre par un mariage dans les règles. L’official délègue le curé de Crémanville pour procéder à la célébration du mariage.

170. – Le 13 févr. 1736, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Thierry, sr de Valfontaine, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, fils de feu Charles Thierry, sr du Buquet, maître particulier des Eaux et Forêts en la vicomte d’Auge, et de dame Magdeleine Estièvre, d’une part, et damlle Anne Le Mancel, demeurant à Caen, parr. St-Pierre, fille de feu Louis Le Mancel, Escr, sr de Secqueville, et de dame Marie Gondouin, d’autre part.

189. – Le 4 août 1735, dame Marie Langlois, fille de feu Me Nicolas Langlois et veuve de Jean Thouroude, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me André Thouroude, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Guillaume Villey, ancien lieutenant en la vicomte de Roncheville et maire d’Honfleur, et autres cautions.

270. – Le 16 août 1736, Me Gabriel Duhault, chirurgien royal juré en la ville d’Honfleur et lieutenant de Mr le premier chirurgien du roy pour lad. ville et ses dépendances, et dame Marie-Anne Pouchin, son épouse, demeurant en la parr. St-Léonard, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me. François Duhault, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Etienne Desclosets, docteur en médecine, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.

420. – Le 29 août 1737, dame Marie-Anne Bellenger, Vve de feu Ollivier Langlois, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne Langlois, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jacques Leduc, pbfë, choriste en l’église St-Léonard, et autres cautions.

98. – Le 2 juin 1739, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Marie-Joseph de Matharel, chevr, gouverneur des villes et châteaux d’Honfleur, Pont-l’Evêque et pays d’Auge, demeurant aud. Honfleur, parr. Ste Catherine, fils de Mre Antoine-Augustin de Matharel (1), chevr, brigadier des armées du roy, gouverneur des villes et châteaux d’Honfleur, Pont-1’Evêque et pays d’Auge, chevr de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, ci-devant chevalier non-profès de l’Ordre de St-Jean de Jérusalem et capitaine des chevau-légers d’Anjou-Gendarmerie, et de noble dame Marie-Henriette Armand, dame et patronne de Montreuil, Cesny-aux-Vignes, dame de St-Ouen-le-Peingt, et autres lieux, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine Le Bigot, fille de Mre Louis-François Le Bigot, chevr, seigr de Martigny et autres lieux, et de noble dame Catherine Pellerin, de la parr., de Grisy, diocèse de Séez. Dont:
– baptême le 15 juillet 1741, baptême de Julie-Joseph-Alexandre de Malliarel, le 31 du même mois, inhumation, dans le choeur de l’église, dud. enfant, âgé de 16 jours.
– Le 10 février 1743, baptême d’Armand-Joseph de Matharel.
(1) Le 20 mars 1722, a été apporté par M. Thomas Moulin, prêtre habitué en la paroisse de Ste-Catherine de Honfleur, et mis dans le mur de l’église, le coeur de Messire Antoine-Augustin de Matharel, seigneur et patron de Montreuil et de Cesny-aux-Vigues, seigneur de St-Ouen-le-Pin, Quatre-Puits et autres lieux, capitaine lieutenant d’une compagnie de gendarmerie de chevau-légers d’Anjou, brigadier des armées du Roi, gouverneur des villes et château d’Honfleur,
Pont-l’Evêque et pays d’Auge, chevalier de l’ordre militaire de St-Louis, ci-devant chevalier non profès de l’ordre de St-Jean de Jérusalem, âgé de 50 ans, décédé à Honfleur le 12 mars 1722.(Inventaire Sommaire des Archives Départementales Antérieures à 1790).

268. – Le 28 juin 1740, Nicolas Heurtault, demeurant à Thuit-Simer, diocèse de Rouen, et Laurent Denize, demeurant à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Baptiste Brésil, acolyte de la parr., de Quetteville, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Beuzeville.

314. – Le 30 Tct. 1742, Me Jean Le Tailleur de Boncour, pbrë, Me ès-arts en l’Université de Paris, demeurant à Honfleur, parr. Notre-Dame, sur le refus fait par le seigr évêque de lui accorder un certificat de bonne vie et mœurs, somme respectueusement Sa Grandeur, par le ministère du notaire apostolique, en parlant au sr Henri Lecharpentier, portier du Palais épiscopal, de lui accorder la susd. attestation, afin qu’il puisse obtenir du seigr archevêque de Paris la collation de la cure de St-Jean-en-Grève. Il n’est fait aucune réponse à cette sommation.

298. – Le 17 mai 1746, Mesre Joseph-Dominique de Cheylus, pbfë, docteur de Sorbonne, chanoine de la Cathédrale de Lx, archidiacre et vicaire général du diocèse, agissant en l’absence de Mr l’official, donne dispense de bans pour le mariage entre Antoine-Paul de Bourgainville de Gondreville, contrôleur général des fermes du roy au département d’Honfleur, fils de feu Yves de Bourgainville, bourgeois de Paris, et de feue dame Marie-Geneviève Boisard, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, depuis quatre ans, d’une part, et damlle Marie de la Motte, fille de Jean-Baptiste De la Motte, négociant, et de dame Marie-Catherine Blondel, aussi de lad. parr. Ste Catherine.

337. – Le 19 sept. 1746, entérinement de la dispense de parenté au 4e degré obtenue en cour de Rome pour le mariage entre Mesre François-Jean-Antoine Poret, chevr, seigr et patron de Berjou, et damlle Marie-Anne-Irène-Lédie Geoffroy, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.

367. – Le 17 octobre 1746, vu l’attestation du sr Gontier, pbrë, vicaire de N.-D. et St-Léonard de Honfleur, et du sr Léonard Adde, curé de St-Etienne et de Ste Catherine d’Honfleur, dispense de bans pour le mariage d’Adrien Geffroy et de Françoise Ginois.

71. – Le 27 sept. 1747, dispense de bans pour le mariage entre Me Pierre Ernoult, directeur des Postes de Honfleur, fils de feu Me Pierre Ernoult, échevin au gouvernement de lad. ville, et de dame Jeanne de la Noe, d’une part, et damlle Marie-Anne-Elisabeth Goubard, fille de feu Me Guillaume Goubard, négociant, et de dame Anne Chuffe Desmarettes, tous deux de lad. parr. St-Etienne et Ste Catherine d’Honfleur.

76. – Le 17 juillet 1747, Valérien Fosse, époux d’Angélique Destin, Marguerite Destin, Vve de Robert Le Monnier, Jacques Costil, marchand, demeurant tous à Honfleur, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Valérien Fosse, acolyte de la parr. St-Léonard, fils dud. Valérien et neveu de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Charles Guerrier, pbrë, et Jacques Guerrier, marchand drapier, demeurant tous deux a Honfleur.

224. – Le 22 mai 1748, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Bernard-Evremond de Bressac, chevr, lieutenant pour le roy des villes et château d’Honfleur et Pont-1’Evêque, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, fils de feu Mesre Evremond-Bernard de Bressac, chevr, seigr de la Vache et autres lieux, et de feue noble dame Marie de Manisy de Ferrières, demeurant à Honfleur, parr. St-Etienne, d’une part, et noble damlle Elisabeth-Amable-Françoise de Bailleul, fille de Mesre François, marquis de Bailleul, chevr, seigr et patron de Vicques, Croissanville, Avenelles et autres lieux, ancien lieutenant des vaisseaux du roy, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, et de feue noble dame Marie-Françoise de Bailleul, demeurant au château de Vicques, diocèse de Séez.

246. – Le 8 août 1748, dispense de bans pour le mariage entre Me Isaac-Joseph Chauffer, avocat, fils majeur de Me François Chauffer, conser et procureur du roy en la «maîtrise de la vicomte d’Auge», seigr et patron de Barneville-la-Bertrand, et de feue dame Marie-Anne Dubreuil, de la parr. N.-D. et St-Léonard d’Honfleur, d’une part, et damlle Marie-Magdeleine-Jeanne de Parfouru, fille de feu Jean-Baptiste de Parfouru, Escr, sr du Verrier, et de dame Marie-Magdeleine de Malon, de la parr. de St-Etienne de Caen.

270. -Le 20 juillet 1748, Me Charles Thierry, conser du roy et son président au grenier à sel d’Honfleur, demeurant parr. Ste Catherine, rue de l’Homme-de-Bois, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Baptiste Duhault, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une cour plantée appartenant aud. sr Thierry, sise au lieu dit St-Nicole, parr. Ste Catherine, et bornée d’un côté et d’un bout par le grand chemin d’Honfleur à Pont-1’Evêque, d’un côté, le chemin dud. St-Nicole et, d’un bout, le nommé Hurel.

298. – Le 28 oct. 1748, dispense de bans pour le mariage entre Mesr. Thomas-Bernard de Boislévesque, Escr, fils de Mesre Bernard de Boislévesque, Escr, seigr et patron de St-Martin le Vieil et autres lieux, et de noble dame Marie Deschamps, de la parr., de St-Martin-le-Vieil, d’une part, et dlle Jeanne-Marie-Madeleine-Claude Paulmier, fille de feu Me Jacques Paulmier, conser du roy, lieutenant de Blangy, et de noble dame Marie-Magdeleine de Brèvedent, de la parr., de St-Léonard d’Honfleur.

Honfleur (Saint-Etienne et Sainte-Catherine).

Curés. – G. Pépin – L. Adde.
Vicaires. – T. Moullin – Le Chevallier – Letardif – P. Gueroult – P. Loutreul.
Prêtres de la paroisse. – G. Delasalle – F. Duval – Jq Fresnel – Jq. A. Giffard – C.-J. Le Chevallier – H. Le Chevallier – F. Malhère.
Clercs. – R. Dubosc – J.-B. Duhault – F.-T. Ernoult – J. -F. de Fresnel – A. Giffard – P. Graverau – E. Langlois – L.-J. Le Bouteiller – J.-G Le Chevallier – C. Louédin – A. Thouroude.
Patron. – Le duc d’Orléans. – L. d’Orléans.
Seigneurs et notables. – Jq. Barbel – Jq. Barbel, fils Jq – J. de la Bouchardière – L-R. Bouet – A. -P. de Bourgainville – B.-E. de Bressac – E.-B. de Bressac – P. Brière – N. Buchère – Jn Crillier – J.-B.-J. Cuvellier – E. Desclosets – C. Dubosc – P. Ernoult – J. Duruel – P. Ernoult, fils – O. Ferey – B. de Fresnel – E.-B. de Fresnel – N. Gamare – G. Gaspard – L.-M.-A. Geoffroy – M.-F. Geoffroy – A -F. de Guenille – G. Goubard – L. Hagueron – Jq. Hatten – J.-B. de la Houssaye – I.-G. de la Houssaye – J.-B. Langlois – N. Langlois – C. de Lannoy – S. La Noue – F. Laumonier – H.-B. Le Bourgeois – Jq Le Bouteiller – J. Lecesne – C. Le Chevallier – G. Le Chevallier – C. Lion – E. Lion – E.-C. Lion – N. Lion – C. Louédin – F. de Manisy de Ferrières – F. de Manisy de Ferrières, fils – A.-A. de Matharel – M.-J. de Matharel – J.-B. de la Motte – H. de Naguet – N. Paslier – A. Petit – F.-J.-A. Porel – J. Prémord – Th. Quillet – C. Renout – H.-E. de St-Pierre – M. Taillefer – A. Thibout d’Anisy – C.-A. Thibout d’Anisy – C. Thierry du Buquet – C. Thierry, fils – T. Thierry de Valfontaine – E. Turquetil. XV. 461. – O. Vaquet – G. Villey.
Prieuré de Saint-Nicolas du Val- de-Claire. – Prieurs.- P. Descauts, -J.-B. Le Camus.
Patron. – L’abbé de Grestain – J.-B. -A. de Malherbe.
Hôpital de Honfleur. – Noms de religieuses.
Congrégation de N.-D. – Noms de religieuses.

HONFLEUR, (Notre-Dame et Saint Léonard).
Curé. – P.-J. Costil.
Vicaires. – P. Groult – Piperel – Hébert – Gontier.
Prêtres de la paroisse. – F. Cotton – J.-C. Duval – C. Guerrier – J. Leduc, XVI. 420. – M. Le
Rat – J. Letailleur – J.-B. Vatteville – J.-M. Véron.
Clercs. – F. Cotton – F. Duhault – P.-V. Fosse – F Hérault – F. de Laumosne – M. Le
Rat – F. Vannier – J.-B. Vatteville – N.-G. Villey.
Seigneurs et notables. – P. dAutoyère de Barneville – A.-J de Brèvedent – J.-B. de Brèvedent – F. Chauffer – G. Dubosc – Jn Dubosc – G. Duhault – H.-B. Le Bourgeois – M.-A. Lambert – J.-B. Le Bourgeois – C. Le Monarque – Jq Paulmyer – A. Thierry du Puits – T. Thierry de Valfontaine – J. Vannier – D. Vata – N. Vata – C.-F. Villey – G. Villey.

161. – Le 10 août 1719, Dom Jean-Baptiste Le Camus, pbrë, religieux de l’abbaye de Grestain et prieur du bénéfice simple de St-Nicolas du Val-de-Claire, situé à Honfleur, parr. Ste-Catherine, et non sujet à résidence, donne sa procuration pour résigner led. Prieuré entre les mains de X.-S.-P. le pape, en faveur de Dom François-Jean-Baptiste Doisnel de la Morie, pbrë, religx de l’abbaye de Grestain, infirmier de lad. abbaye et y demeurant. Fait et passé au monastère de Grestain, dans la chambre du sr résignant, en présence du sr Jacques Bassière, receveur par procuration de Mrs Gautier et Vassol, fermiers généraux de lad. abbaye, demeurant en la parr., de Carbec-Grestain, et
autres témoins. Le 11 septembre 1749, led. sr de la Morie obtient en cour de Rome des lettres de provision dud. bénéfice.
Le 10 nov. 1749, Mre Claude-Nicolas-François Mery, pbrë, chanoine de la Cathédrale et vicaire général du seigr évoque, donne son visa auxd. lettres de provision. Le 16 déc. 1749, Dom Doisnel de la Morie prend possession du prieuré de St-Nicolas avec toutes les cérémonies ordinaires, en présence de Me Alexandre Sebire, pbrë, vicaire de N.-D. et St-Léonard d’Honfleur; Me Louis-Guillaume Renoult, acolyte, demeurant en la parr. Ste Catherine, et autres témoins.

317. – Le 20 août 1749, Marguerin Voisard, bourgeois, demeurant à Honfleur, rue des Buttes et parr. N.-D., constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Marguerin-François Voisard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Jean Vannier, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, et Pierre Grenguet, négociant, demeurant en lad. ville, parr. N.-D.

266. – Le 12 févr. 1750, damlle Catherine Laumosne, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, au nom et comme chargée de la procuration de Me François de Laumosne, pbrë, demeurant à Paris, rue Courteauvillain, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jean-Antoine Bottentuit, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jacques Cardon, consnr du roy, élu en l’élection de Pont-1’Evêque. Fait et passé à Honfleur, rue des Capucins, parr. Ste Catherine, en la maison de Mr Jean-Baptiste Quillet, seigr des fief et fietferme de Fourneville. Led. acolyte était fils de Jean Bottentuit et de Marie-Anne Anquetil.

323. – Le 12 août 1750, Jacques Pellecat, marchand, bourgeois d’Honfleur, y demeurant parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Louis Brière, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par M » Hugues Le Chevallier de Bellecour, pbre, demeurant à Honfleur.

331. – Le 29 août 1750, Marin Gazelle, marchand, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Nicolas-Jacques Carrey, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

197. – Le 13 sept. 1751, Me Pierre Mansel, pbrë du diocèse de Lx, qui avait précédemment obtenu en cour de Rome le prieuré simple et régulier de St-Nicolas du Val-de-Claire, sis en la parr. Ste Catherine d’Honfleur, à condition qu’il prendrait l’habit de St-Benoit dans l’espace de six mois et ferait profession dans led. Ordre après son année de probation, obtient de Sa Sainteté de posséder en commende led. bénéfice. Il avait donné pour raisons que les bâti mens du prieuré avaient besoin de grandes réparations qui exigeraient des sommes considérables; que des biens appartenant à ce bénéfice avaient été aliénés, et qu’il était nécessaire pour faire ces réparations et faire rentrer ces biens aliénés, de confier le bénéfice à une personne séculière. L’évêque de Lx avait attesté l’exactitude de ces motifs.
Le 18 nov. 1751, le seigr évêque donne son visa aux lettres de provision en commende du prieuré du Val-de-Claire.
Le 6 déc. 1751, led. sr Mansel prend possession dud. bénéfice, en qualité de prieur commendataire, en présence de Me Nicolas Marie, pbrë, curé de Carbec-Grestain; Jacques Bellière, receveur de l’abbaye de Grestain, Germain Horionnay, ci-devant notaire royal à Vauville, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.

207. – Le 23 août 1751, Guillaume Treguilly, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue Î50 livres de rente en faveur de son fils, Me Charles-Guillaume Treguilly, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

186. – Le 5 août 1753, Nicolas Gamare, Escr, huissier du cabinet de feue Madame la duchesse de Berry, seigr et patron de Vasouy, y demeurant en son manoir seigneurial, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Ange-Nicolas Romain, acolyte de la ville de Honfleur, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Etienne-Pierre Des Closets, conser du roy, grènetier du grenier à sel d’Honfleur, et Elie Couillard, sr des Fontaines, marchand, demeurant aud. Honfleur, parr. Ste Catherine et parr. N.-D. Led. sr acolyte était fils de Pierre Romain.

407. – Le 23 août 1754, Guillaume Bertrand du Longprey, marchand-drapier, bourgeois de Honfleur, y demeurant, rue des Logettes, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Augustin-Etienne Lefèvre (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte, absent, était représenté par son frère. Il était fils d’Augustin Lefebvre et de dame Françoise-Elisabeth Vallet, «dont les biens sont éloignez et hors de notre diocèse de Lx.».
(1) Mr Lefebvre remplit les fonctions de chapelain à l’hôpital de Honfleur, puis se retira en qualité de prêtre habitué à Ste Catherine. Il refusa le serment schismatique en 1791 et partit pour l’Angleterre. Il mourut à Fareham en 1794. (Note de M. l’abbé Niquet, chan. de Bx).

316. – Le 24 août 1754, Me Gabriel Duhault, lieutenant de Mr le premier chirurgien du roy, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Léonard Duhault, acolyte, son fils, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Etienne-Pierre Des Closets, conser du roy, grènetier au grenier à sel d’Honfleur, y demeurant rue de L’Homme-de-Bois, et Jean Larcher, marchand drapier, demeurant à Honfleur, rue de La Chaussée, parr. Ste Catherine. Led. sr acolyte absent était représenté par Pierre Romain, marchand, rue Haute, parr. Ste Catherine.

369. – Le 4 nov. 1754, dispense de bans pour le mariage entre Louis-Nicolas Barel, chirurgien navigateur, originaire de la parr. St-Sulpice de Paris et demeurant depuis plusieurs années à Honfleur, parr. Ste Léonard, fils de Jean-Baptiste et de Marie-Joseph Petit, d’une part, et Marie-Jeanne Caïn, fille de feu Jean, de lad. parr. St-Léonard.

137. – Le 21 août 1755, M Jacques-Charles Le Roy, notaire et receveur des domaines du roy et de Son Altesse Sérénissime Mgr le duc d’Orléans, demeurant à Honfleur, rue Haute, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Charles-Grégoire Le Roy, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Charles Postel, ancien lieutenant général de la vicomte d’Auge, et Me. Gencien Guilbert, conser du roy, au bailliage d’Honfleur, demeurant l’un et l’autre en lad. ville.

229. – Le 22 mars 1756, Marie Leduc, Vve de Pierre Dutaillis, demeurant à Honfleur, rue de la Chaussée, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Etienne-Charles-Louis Dutaillis, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un corps de maison, à usage d’auberge, nommée le Dauphin et sise en lad. parr. Ste Catherine.

344. – Le 1er sept. 1756, «dame Marie-Magdeleine de Brèvedent, Vve de Me Jacques Paulmier, conser du roy, lieutenant particulier du bailliage de Longueville pour le siège de Blangy à Honfleur», demeurant en lad. ville, parr. St-Léonard, agissant au nom de son fils, Me Charles-Cécile-Jean-Jacques Paulmier, avocat en parlement, constitue 150 livres de rente en faveur dud. sr son fils, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé en la maison de lad. dame.

378. – Le 29 août 1757, Me Nicolas Renier, sr de la Rivière, arpenteur royal, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Nicolas-Alexis Renier, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

56. – Le 7 mars 1759, Magdeleine Drieu, Vve de Jacques Delafosse, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 1501ivres de rente en faveur de son fils, Me Richard Robert Delafosse, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

309.-Le 14janv. 1760, Me Denis-François-Guillaume Berthelot (l), acolyte, fils de feu Pierre-Nicolas Berthelot, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par François Bréard, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, en lad. parr, de Ste Catherine.
(1) M. Denis-François-Guillaume Berthelot remplit les fonctions de vicaire à Ste Catherine d’Honfleur, puis simplement de prêtre habitué en la même église. Il refusa le serment constitutionnel et partit pour l’Angleterre, le 10 septembre 1702, avec son frère Nicolas Berthelot le jeune. Il mourut en 1818 prêtre habitué à St Catherine. (Archives du Calvados. – Ordo de Bx.)

78. – Le 10 févr. 1761, Michel- François Gaillard, marchand chandelier-cirier, épicier et droguiste, demeurant à Honfleur, pari’. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Michel-François-Guillaume Gaillard, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Antoine Langlois, pbrë, choriste en l’église Ste Catherine, et Louis Lelièvre, capitaine de navire, demeurant tous deux en lad. parr. Led. sr acolyte absent était représenté par Me Etienne Dutaillis, pbfë, demeurant aussi à Honfleur, même parr.

84. – Le 31 décembre 1760, dlle Margueritte Le Forsonney, fille de feu Guillaume Le Forsonney, marchand, chandelier-cirier et épicier-droguiste, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Pierre-Jacques-François Vassault (1), acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.
(1) Au commencement de la Révolution, M. Vassault était prêtre habitué à Ste-Catherine de Honfleur et chapelain de l’hospice de cette ville. Il refusa le serment à la Constitution civile du clergé et s’embarqua pour l’Angleterre en 1792. Il y passa prés de dix ans. II rentra au Havre le 18 mai 1802 et revint à Honneur où il mourut vers 1804. (Archives du Calvados.- Revue Catholique de Normandie; Juillet 1892. – Ordo de Bx, 1800).

88. – Le 11 févr. 1761, Marie-Magdeleine Normand, vve d’Etienne Maugon, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils Me. Henry-Etienne Maugon (1), acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par François Normand, maitre et constructeur de navires, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, et par Jacques Normand, capitaine de navire, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.
(1) M. Maugon était prêtre habitué à Ste Catherine de Honfleur en 1791. Il refusa le serment à la Constitution civile du clergé. Agé de 53 ans, il prit un passe-port pour l’Angleterre le 8 septembre 1792 et partit pour l’exil. Il y mourut probablement; car après la Révolution on ne retrouve plus son nom nulle part. (Archives de la mairie de Honfleur).

199. – Le 8 févr. 1762, Me Charles Vacquet (1), conser et procureur du roy en l’amirauté de Touques, demeurant à Honfleur, rue Chaussée, parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Jacques-Antoine Néel, acolyte de la parr. St-Léonard, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur la terre de Beaulieu, appartenant aud. sr Vacquet et située en lad. parr. Ste Catherine, «proche et tenante à la porte Bavolle, franchise et écarts d’Honfleur.»De plus cette rente est garantie par Me Jacques Le Duc, pbre, et Me Jean-Charles Duval, pbre, tous deux habitués en l’église St-Léonard.
(1) II était fils de M. Ollivier Vacquet, conser. et procureur du roy en l’amirauté de Touques et maire de Honfleur.

261. – Le 4 juillet 1751, Me Jean-François Dupin, du diocèse de Lx, est reçu Me ès-arts en l’Université de Paris. Le 2 juillet 1762, la nomination à la cure de St-Etienne d’Honfleur et à son annexe Ste Catherine appartenant au duc d’Orléans, «Monseigneur premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier et d’Etampes, comte de Vermandois, de Soissons et de Mortain et vicomte d’Auge, estant à Paris»et voulant
récompenser Me Jean-François Dupin, pbrë et vicaire de lad. parr. d’Honfleur, «du zèle qu’il a montré dans l’exercice des fonctions de lad. place de vicaire pendant plusieurs années», le nomme à lad. cure, vacante par la mort de Mre Charles-Philippe Sahut, dernier titulaire.
Le 27 juill. 1762, le seigr évoque donne aud. sr Dupin la collation dud. bénéfice.
Le 3 août 1762, le sr Dupin prend possession d’abord de l’église St-Etienne avec toutes les cérémonies accoutumées et se rend ensuite à l’église Ste Catherine où il renouvelle les mêmes cérémonies, en présence de Me Charles-Jacques Le Chevallier, curé de Crémanville; Me François Hébert, pbre, curé de N.-D. et de St-Léonard d’Honfleur; Me Guillaume Delasalle, pbrë, choriste de l’église Ste Catherine; Messieurs Jean-Baptiste Bûcher, officier servant chez la reine; Etienne-Thomas (juillet, commis général au dépôt des sels dud. Honfleur; Me Justin Le Chevallier, Escr, subdélégué de cette ville, et Nicolas La Coudraye, négociant, tous demeurant en la parr. Ste Catherine.

39. – Le 22 oct. 1762, Me Charles-Cécile-Jean-Jacques Paulmier, pbre, licencié ès-loix, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Robert-Jean-Baptiste Fay, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie Me. Léon de Brèvedent, Escr, seigr du Boscage et autres lieux, ancien curé de Fatouville, et Me Charles Guérin, pbre, choriste en l’église St-Léonard.

61. – Le 5 nov. 1762, Louis-François Feillolet, demeurant à Grainville-en-Caux, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre Romain (1), acolyte de Honfleur, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte, étant alors au séminaire, fut représenté par son frère, Jacques-Pierre Romain, marchand, demeurant aussi à Honfleur, parr. N.-D.
(1) Mr Romain refusa le serment schismatique en 1791 et prit, le 8 septembre 1792, à Honfleur un passeport pour s’exiler en Angleterre. Il y est désigné sous les litres de missionnaire et curé de Boisémont (Eure). Il avait alors 56 ans. (Archives de la mairie d Honfleur).

133. – Le 12 août 1763, Me Jean-Baptiste Vatteville, pbrê, chapelain de Ste Marie du Theil, demeurant à Crémanville, constitue 150 livres de rente en faveur de Me Pierre-Guillaume Julienne (1), acolyte, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard. Cette rente est garantie par Mes Jean-Charles Duval et Charles-Cécile-Jean-Jacques Paulmier, pbfës habitués, demeurant en lad. parr., de St-Léonard.
(1) M Julienne, en 1791, était directeur des religieuses de l’Annonciation, à Honfleur. Il refusa le serment constitutionnel et le 8 septembre 1792, il prit dans cette ville un passeport pour s’exiler en Angleterre. Il avait alors 70 (?) ans. Il revint à Honfleur après la Révolution; mais les privations et les chagrins de l’exil avaient ruiné sa santé: il mourut en 1804. (Archives de la mairie de Honfleur. – Ordo de Bx.)

171. – Le 3nov. 1763, Me Jacques Lion, conser et procureur du roy en la vicomte de Honfleur, y demeurant parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Jacques-Charles Lion (2), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur «une terre et ferme (1) aud. sr Lion appartenant, située sur la Coste de Grâce, franchise et écarts d’Honfleur, parr. d’Ecquemauville.»
(2) M. Lion remplit jusqu’à la Révolution les fonctions de prêtre habitué à S10 Catherine. Quand vinrent les temps difficiles il s’efforça de s’effacer le plus possible, afin de passer inaperçu. Nous n’avons trouvé nulle part qu’il eût prêté le serment schismatique; mais s’il ne l’a pas prêté il n’a pas non plus émigré et il eut parfois des accointances avec le curé constitutionnel de S » Catherine. Ainsi le 4 nivôse an XI, il fit un baptême dans son église et il inscrivit son acte sur le registre de l’intrus. Apres la Révolution, il se remit prêtre habitué à Ste- Catherine et y mourut en 1826, à l’âge de 84 ans. (Archives du Calvados. – Archives de l’église Ste- Catherine de Honfleur.)

27. – Le 4 févr. 1765, vu l’attestation du sr Dubosc, pbre habitué en la parr. Ste Catherine de Honfleur, dispense de bans pour le mariage de François Hébert.

140. – Le 30 juillet 1765, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Joseph Chauffer, seigr de Barneville-la-Bertrand, Meautrix, les Géniaux et autres lieux, conser du roy, président au grenier à sel de Honfleur, fils de feu Me Michel-François Chauffer, conser et procureur du roy aux Eaux et Forêts de la vicomte d’Auge, et de feue dame Marie-Anne Dubreuil, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, d’une part, et damlle Marie Fils, fille de Pierre Fils, marchand négociant, et de feue dame Marie-Geneviève Copro (?), demeurant à St-Pierre de Touques.

153. – Le 6 sept. 1765, dispense de bans pour le mariage entre Meste Robert-Jacques-Alexandre de Naguet, Escr, sr de St–Georges, officier au régiment d’Auvergne, fils de feu Alexandre et de feue dame Rose (juillet, demeurant à Pennedepie, d’une part, et damlle Thérèse Quillet, fille de Thomas-Etienne Quillet, trésorier de la marine de Honfleur, et de dame Marguerite-Victoire Capet, de la parr. Ste Catherine de Honfleur.

5. – Le 21 août 1766, dlle Renée Bordereau, Vve de Charles Cochon, dlles Renée-Marie Cochon et Marguerite Cochon, filles majeures, demeurant au faubourg St-Martin delà ville de Mayenne, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Charles-François Cochon, acolyte, fils de lad. veuve et frère desd. demoiselles, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Mayenne, faubourg St-Martin. Led. sr acolyte, né à Ste Catherine de Honfleur, avait fait ses études au séminaire de Domfront et demeurait présentement aud. Faubourg St-Martin.

28. – Le 24 nov. 1766, dispense de bans pour le mariage entre M Jacques Duhault, avocat, fils de Gabriel, d’une part, et dlle Marie-Marguerite-Jacqueline Le Monnier du Buse, fille de Gabriel, tous deux de la parr. N.-D. de Honfleur.

334. – Le 15 déc. 1767, fulmination de la dispense de parenté au 3e degré obtenue en cour de Rome pour le mariage entre Me Louis-Henry Le Mon nier delà Croix, procureur du roy au dépôt des sels à Honfleur, fils de Jacques-Henry et de Françoise-Rénée Quillet, d’une part, et damlle Aglaë-Constance Quillet, fille de Me Thomas-Etienne Quillet, trésorier de la marine à Honfleur, et de dame Marguerite-Victoire Capet, tous deux de la parr., de Ste Catherine d’Honfleur.

304. – Le 3 mai 1768, dispense de bans pour le mariage entre Me Adrien-Thomas-Pierre Halley, sr de Jumièges, conser du roy et de S. A. S. Monseigr le duc d’Orléans au bailliage d’Auge, siège d’Honfleur, originaire de la parr., de St-Godard de Rouen, fils de feu François et de feue Jeanne Cousin (?), demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, d’une part, et noble damlle Marie-Catherine Le Boulenger de Beauregard, originaire de la parr, de N.-D. du Havre, fille de feu Jean-Baptiste-Joseph Le Boulenger, Escr; sr de Beauregard, et de dame Françoise Mignot, aussi de lad. parr. St-Léonard.

12. – Le 20 juin 1768, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Motte, notaire tabellion royal et greffier au bailliage de la ville de Honfleur, originaire de St-Ouen de Pontaudemer et demeurant en la parr., de St-Léonard de Honfleur, fils de Thomas et de Catherine Raulx, d’une part, et Magdeleine-Cécile Féret, fille de feu Jean-Baptiste et de Claude-Marguerite Moisson, de la parr. Ste Croix de Conseilles.

13. – Le 20 juin 1768, dispense de bans pour le mariage entre Guillaume-Noël Nollet, notaire royal et greffier au baillage d’Honfleur, originaire du bourg de Ste Croix de Conseilles et demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, fils de feu Guillaume et de Marie-Anne David, d’une part, et Marie-Anne-Françoise Féret, fille de feu Jean-Baptiste et de Claude-Marguerite Moisson, de la parr. Ste Croix de Cormeilles.

23. – Le 12 déc. 1767, Pierre Pelcat, interprète des langues germaniques, demeurant à Honfleur, parr. Ste-Catherine, et dame Magdeleine Desjardins, son épouse, constituent 150 livres de rente en faveur de leur fils, Me Charles Pelcat, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Louis-Guillaume Renoult, sr des lies, conser du roy, assesseur civil et criminel au bailliage d’Honfleur, et par le sr Pierre Ernoult, directeur de la Poste aux lettres en lad. ville, y demeurant l’un et l’autre, parr. Ste Catherine. Fait et passé par devant Me Noël Mallet, notaire aud. lieu. Led. sr acolyte absent fut représenté dans cet acte par Me Jean-Baptiste Duhault, pbrë habitué en l’église Ste Catherine et demeurant en la même parr.

136. – Le 11 avril 1769, vu l’attestation du sr Berthelot, vicaire de St-Etienne de Honfleur, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Augustin Aubert, capitaine de navire, fils de feu Nicolas, de la pari1, de St-Etienne de Fécamp, diocèse de Rouen, d’une part, et Marie-Anne Enault, de lad. parr. d’Honfleur.

318. – Le 17 nov. 1769, dispense de bans pour le mariage entre Me Louis-Claude Quellin, receveur des fermes du roy à Touques, fils de feu Nicolas et de Marie-Magdeleine de Verberie, originaire de Villers-Cotterêts, diocèse de Soissons, et demeurant en la parr. St-Thomas de Touques depuis temps de droit, d’une part, et damlle Marie-Julie Papin, fille de feu Nicolas Papin, Escr, sr de Franqueville, et de damlle Jeanne Piquenot, originaire du bourg de St-Saens, diocèse de Rouen, et demeurant en la parr. de Ste Catherine de Honfleur.

221. – Le 29 nov. 1769, Mre Jean-Baptiste Despaux, docteur en théologie de la faculté de Paris, de la Maison et Société royale de Navarre, vicaire général et officiai du seig r évêque de Dol en l’exemption de St-Samson, vu le certificat du s r Foucaut, curé de Conteville, accorde dispense de bans pour le mariage de Nicolas Caron avec Marie Rioult, de la parr. Ste Catherine de Honfleur.

Honfleur (Saint-Etienne et Sainte-Catherine).
Curés. – L. Adde – C -P. Sahut – J.-F. Dupin.
Vicaires. – Sorel – Marais – J.-F. Dupin – Berthelot.
Prêtres de la paroisse. G. Delasalle 261. – R. Dubost – J.-B. Duhault – P. Graveran – A. Langlois – E. Langlois – L -Jq. Le Bouteiller – C.-J. Le Chevallier – H. Le Chevallier de Bellecourt – A.-N. Romain – Jq. – J.-P. Valsemey.
Clercs. – F.-Jq. Advisse – D.-F.-G. Berthelot – J.-C. Bréard – L. Brière – M. Charlemaine – C.-F. Cochon – J.-B. Duhault – E.-C.-L. Dutaillis – M.-F.-G. Gaillard – C. Havard – L.-Jq. Le Bouteiller – F. Le Duc – A.-E. Lefèvre – J.-C. -G. Leroy – J.-C. Lion – C. Louédin – H.-E. Maugon – C. Pelcat – G.-C.-T. Quillet – J.-B.-C. Quillet de Fourneville – N.-A. Renier – L.-G. Renoult – A.-N. Romain – S.-L. Thillaye – C.-G. Tréguilly – P. – J.-F. Vassault.
Patron. – Le duc d’Orléans.
Seigrs et notables. – P. Acher – J.B. Advisse – J.-A. Aubert – J. Basset – G. Bertrand de Longprey – F. Bréard – P. Brière – T.-B. Bûcher – J.-A.-D. Charlemaine de Boulleville – M. Charlemaine – J.-B. Jh. Cuvellier – J.-B.-Jh. Cuvellier, fils – N.-BJ Jh Cuvellier et non Le Cavellier – Jq. Daufresne – E.-P. Desclosets – A. Desmelliers – 0. Dufer – C.-G. Dufer – P. Ernoult, -J.-?. -G. Goubard – C. Guilbert – G. Guilbert – Ph. Guilbert – Ph. Guibert, fils, – R, Hamelin – M. -F. Fourey – G. Horionney – P. Hurel, Fils – G. Jean du Perron – P. Jean du Perron – N. Lacoudraye, – Ji Le Bouteiller – P. -A. Lecarpentier – A. Le Chevalier – G. Le Chevallier – G. Le Chevallier – G.-N.-C. Le Chevallier – J. Le Chevallier – J.-B.-L.-M. Le Chevallier de Surlaville – F. Le Duc – F. Legrand – L. Legrix – L. Lelièvre – J.-H. Le Monnier de la Croix – L.-H. Le Monnier de la Croix – L. Le Monnier de la Croix – P. Leprevost – J.-C. Le Roy – J.J Letorey de Boulongne – L.-J. Letorey – C.-F. Liétout – Jq Lion – N.-T. Lion de St-Thibaut – Jn Louvet – N. Mallet – E. Maugon – M.-G. du Nepveu – N. du Nepveu – Ji Normand – A. Pelcat – P. Pelcat – C. – Jq Prémord – J.-B.-Ji Prémord – J.-B. Quillet – T -E. Quillet – N. Renier – L.-G. Renoult – E. -A. Robert de Tourneville – R. Sahut, – C.-J. Thierry du Busquet – G. Tréguilly – E.-P. Trocut de Contailloux – C. Vacquet – O. Vacquet – Jq Vacquet.
Prieuré de Saint-Nicolas du Val-de-Claire. – Chapelains. -J.-B. Le Camus – J.-B. Doisnel de la Morie – J.-B. d’Albiac.
Patron. – L’abbé de Grestain. – J.-F.-Ph. de Renty,
Hôtel du Dauphin.

HONFLEUR (Notre – Dame et Saint-Léonard)
Curés. – P.-Jh Costil – F. Hébert.
Vicaires. – A. Sebire – J.-B.-N. Gannel dAmfreville – N. J. Carrey.
Prêtres de la paroisse. – L. de Brèvedent – L. Duhault -J.-C. Duval – C. Guerrier (et non Guérin – C. Bavard – U Le Duc – L. Roscy.
Clercs. – N.-J. Carrey – L.-C.-M. Chemin – R.-R. Delafosse – L. Duhault – R.-J.-B. Fay – J.-B.-L. Hérault – P. -G. Julienne – J. -M. Le Broc – Jq Le Duc – J. -J.-C. Le Duc – J.-A. Néel – C.-C.-J.-J. Paulmier – P. Romain – M.-F. Voisard.
Seigneurs et notables. – Jn Auger – Jq Auger, fils – Jn. Barbuat, – N. Barel – N. Bûcher – Jq Caresme – Jn-Jh Chauffer de Barneville – M.-F. Chauffer -M. Chemin – E. Couillard – E. G. Dufer – G. Duhault – G. Duhault, fils – Ji Duhault. – P. Grenguet – J.-J. de Grulh – G. Guilbert, -T. Guilbert, – A. T. -P. Halley – E. Le Chevallier – E. Le Chevallier, fils – G. Le Monnier du Buse – P. Le Monnier – T. Motte – T. Motte, – A. -F. Normand – F. Normand -A. – Le Maistre – T.-E Quillet – 0. Vacquet – Jn Vacquet – J. Vannier.
Chapelle St-Clair. – Chapelains. – Jq de St-Pierre – C.-C.-J.-J. Paulmier.
Patron. – Le seigneur dAblon. M.-C. Le Doyen, Vve de St-Pierre.

14. – Le 18 oct. 1769, Me Robert Dubosc, pbre, chapelain de l’église Ste-Catherine de Honfleur, porteur de la procuration de Mre Charles de Lannoy, acolyte du diocèse de Lx, conser du roy et son avocat général en la chambre des Comptes, Aides et Finances de Normandie, demeurant ordinairement à Rouen, place Beauvoisine, parr. Sl-Laurent, constitue 150 livres de rente au profit dud. sr de Lannoy, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Monsr Jean- Baptiste-Joseph Cuvellier, receveur de Mgr le prince de Condé et bourgeois de Honfleur, et par Monsr Guillaume du Neveu, aussi bourgeois de Honfleur, tous deux demeurant parr. Ste-Catherine, rue du Puits. Lorsque led. sr de Lannoy donna sa procuration, le 8 sept. 1769, il était au séminaire de St-Sulpice, à Paris.

54. – Le 7 mai 1770, dispense de bans pour le mariage entre Pierre Le Cesne, capitaine de marine, fils Guillaume, de la parr, de Ste Catherine de Honfleur, d’une part, et Marie-Louise Legrix, fille de Louis, originaire d’Anisy, diocèse de Laon, et demeurant à Rouen, parr. St-Vincent.

61. – Le 28 mai 1770, dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Gilles-Antoine Aubert, avocat, fils de feu Gilles, de la parr. de Pont-1’Evêque, d’une part, et dlle Marguerite-Catherine-Félicité Morin des Closions, fille de Jacques-Antoine des Closions, ancien lieutenant d’infanterie de milice en l’île et bourg de St-Pierre de la Martinique, et de feue dame Anne Dartigues, originaire de lad. île de la Martinique et demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.

89. – Le 30 janv. 1770, Me Jean-Charles Duval, pbrë, choriste en l’église N.-D. de Honfleur, demeurant rue Bourdet, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son neveu, Me Jean-Charles Juhel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Gentien Guillebert, conser du roy au bailliage d’Honfleur, demeurant rue des Buttes, parr. St-Léonard, et par Mesre Philippe Guillebert, Escr, demeurant à Honfleur, rue de l’Homme de Bois, parr. Ste-Catherine. Led. sr acolyte, demeurant ordinairement chez son père, rue de la Chaussée, parr. N.-D, était actuellement au grand séminaire de Lx et fut représenté par son oncle, le sr Pierre-Gabriel Barbel, demeurant aussi rue Bourdet.

365. – Le 27 août 1771, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques Hamelin des Essarts, docteur en médecine, fils de Jacques et de Marie-Marguerite Train, originaire de Pont-l’Evêque et demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, d’une part, et dlle Marguerite Le Chevallier du Vannoir, fille de feu Julien et de dame Perrine-Anne Perrine de St-Martin, originaire de la parr., de St-Similien de Nantes en Bretagne et demeurant aussi en lad. parr. Ste Catherine.

67. – Le 10 août 1772, dispense de bans pour le mariage entre Me. Louis- Etienne Foacier de la Coudre, receveur des fermes du roy, fils de feu Me Jacques Foacier de la Coudre, capitaine d’infanterie, et de dame Marie-Claude de la Roche -Brisson, originaire de la parr. St-Cosme de Paris et demeurant à Honneur, parr. Ste Catherine, d’une part et dlle Françoise Delauney, fille de feu Me Jean Delauney et de feue dame Marie-Marguerite Henry, originaire de la parr. St-Louis du Louvre, à Paris, et demeurant à Honfleur, aussi parr. Ste-Catherine.

379. – Le 9 septembre 1774, dispense de bans pour le mariage entre Benoit Piédelièvre, fils de feu Jean-Baptiste et de Marie-Marguerite du Plessis-Buisson, demeurant lad. dame à Honfleur, parr. Ste Catherine, d’une part, et dlle Marie-Joséphine Lehuen, fille de Me Philippe-Olivier Lehuen, avocat au Parlement, et de noble dame Marie-Catherine de Fréville, demeurant tous deux à Pontaudemer parr. St-Ouen.

74. – Le 11 févr. 1775, Me Denis-François-Guillaume Berthelot, pbrê, vicaire des parr. de St-Etienne et de Ste Catherine de Honfleur, demeurant en lad. parr. Ste Catherine, constitue 150 livres de rente en faveur de son frère, Md Pierre-Nicolas Berthelot (l), acolyte d’icelle parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Led. sr acolyte fut représenté dans cet acte par Philippe-Jean Gallois, praticien, demeurant à Honfleur, rue Haute. – Les frères Berthelot avaient leur maison rue de l’Homme de Bois, à l’angle de la ruette Caillot.
(1) M. P.-N. Berthelot, prêtre habitué à Ste-Catherine de Honfleur, refusa le serment schismatique et prit un passeport pour l’Angleterre avec son frère, le 10 septembre 1792. Ils logèrent ensemble a Gosport, chez la Vve Stone, rue Berminster Lane. Mais Mr Nie. Berthelot parait être venu souvent à Honfleur pour administrer les sacrements aux fidèles. On a des actes de baptêmes faits par lui en 1794, 1797, etc., jusqu’à la réouverture des églises en 1802. Après le Concordat il remplit les fonctions de vicaire à Ste Catherine et fut en même temps chargé du service de la chapelle de N.-D. de Grâce jusqu’à sa mort arrivée en 1818. – (Archives de la Mairie de Honfleur. – Archives de l’église Ste Catherine. – Ordo de Bx.)

123. – Le 14 sept. 1775, Adrien Caresme, bourgeois d’Honfleur, y demeurant parr., et carrefour St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Louis-Jacques-Adrien Caresme (1), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est garantie par Me Jacques-Michel Le Broc (2), pbrë, et Jacques Osmont, négociant, demeurant l’un et l’autre en lad. ville, rue et parr. St-Léonard. Fait et passé à Honfleur.
(1) Mr Caresme, ordonné prêtre en 1777, était vicaire d’Englesqueville lorsque la Révolution éclata. Ce n’était pas un sujet brillant; mais sa foi et sa piété lui firent apercevoir qu’il y avait d’impie dans le serment constitutionnel que l’on demandait au clergé. Il refusa de le prêter et partit pour l’Angleterre au mois de septembre 1792. Il se retira à Gosport chez Smith, rue du Sud. Il passa dix ans en exil et revint au Havre le 9 avril 1802. Il fut nommé curé d’Englesqueville où il mourut en 1823. (Archives de l’évêché de Bayeux. –
Archives municipales de Honfleur. – Ordo de Bx).
(2) Mr Le Broc, originaire de la paroisse St-Léonard, paraît y être resté toute sa vie prêtre habitué. Il refusa le serment et fut mis en prison à Caen au Bon-Sauveur en 1794 et y mourut. (Archives municipales de Honfleur.)

160. – Le 21 août 1775, Me Charles Louédin, pbrë du diocèse de Lx, expose en cour de Rome que le prieuré simple et chapelle régulière de St-Nicol du Val-de-Claire, en la parr. Ste Catherine d’Honfleur, sont vacants par la raison que Dom Jean-Baptiste d’Albiac, religieux profès de l’abbaye de Grestain, qui en est actuellement possesseur, n’est pas clerc tousuré et par suite se trouve incapable de posséder un bénéfice. C’est pourquoi il demande et obtient pour lui-même des lettres de provision de ce prieuré, à condition qu’il prendra l’habit et fera profession dans l’Ordre de St-Benoît. Le 20 janv. 1776, le seigr évêque donne son visa auxd. lettres de provision.
Le 23 janvier 1776, le sr Louédin se transporte aud. prieuré avec le notaire apostolique pour en prendre possession. Ils trouvent la porte fermée, et s’adressent aud. sr d’Albiac qui était venu aussi au prieuré Ils lui demandent de leur en remettre les clefs ou de faire ouvrir lui même les portes. Mais celui-ci répond qu’il est paisible possesseur de ce bénéfice et qu’il s’oppose, pour des motifs qu’il déduira plus tard, à ce que le sr Louédin en prenne possession. Sur cette réponse celui-ci est mis en possession du prieuré do St-Nicol par la prière faite à la porte de la chapelle et par le toucher des murs de l’enceinte qui forment la clôture. Quand le notaire lit à haute voix le procès-verbal de prise de possession, le sr d’Albiac déclare de nouveau qu’il s’y oppose formellement.

173. – Le 1er févr. 1776, Me Laurent Morin, avocat en parlement, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, rue des Buttes, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, Me Emmanuel-Bernard Morin, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme appartenant aul. sr constituant, nommée anciennement Le Moret, située à Gonneville-sur-Honfleur. Elle est de plus garantie par Messieurs Michel de la Croix de St-Michel, avocat en parlement, conseiller et maire au gouvernement d’Honfleur, y demeurant rue Boudin, et Thomas-Bernard Pottier, bourgeois de cette ville où il demeure rue de la Chaussée, parr. N.-D. Fait et passé à Honfleur. Led sr acolyte, demeurant actuellement à Coutances, parr. St-Pierre, fut représenté par Philippe-Jean Gallois, praticien, demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine.

163. – Le 6 févr. 1776, dispense de bans pour le mariage entre Mesre François Poterat de St-Sever, Escr, chevalier de l’Ordre royal et militaire de St-Louis, lieutenant-colonel d’infanterie, chef de bataillon au régiment de Guyenne, veuf en premières noces, fils de feu Louis-Henry et de feue noble dame Julie de Gaugy, de la parr., de St-Lo de Rouen, d’une part, et noble demIIe Anne-Marguerite-Reine Deshayes, fille de feu Jacques-Jean -Etienne et de dame Marguerite-Reine Desportes, de la parr, de Ste-Catherine de Honfleur.

309. – Le 13 janv. 1777, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Claude Marais de Beauchamp, Esc, conser du roy en son conseil supérieur du Cap, île St-Domingue, fils majeur de feu Jean-Baptiste-François et de dame Marie-Charlotte Le Rat, originaire de la parr., de St-Nicolas-des-Champs de Paris, d’une part, et dame Marie Pingre, originaire de Hollande et demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, vve de Jean-Baptiste-Romain de la Mulle, fille de feu Joachim Pingre et de feue Elisabeth Vanrieffen. – Suit la dispense du temps requis pour acquérir domicile.

6. – Le 6 juin 1751, Jacques-Charles-Grégoire Le Roy, fils de Jacques-Charles et de Marie-Catherine Pellecat, de la parr., de St-Léonard d’Honfleur, reçoit la tonsure et les quatre ordres mineurs.

35. – Le 27 déc. 1776, Me François Vannier, pbrë habitué en l’église St-Léonard de Honfleur, demeurant rue et parr. St-Léonard constitue 150 livres de rente en faveur de Me François Normand (1), acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme appartenant aud. sr Vannier, sise en lad. parr., quartier de la Côte Vassal. De plus elle est garantie par Me François-Marguerin Voizard, pbrë habitué en lad. église St-Léonard, demeurant parr. N.-D., et par Jacques Normand, ancien capitaine de navire, grand-oncle dud. sr acolyte, demeurant aussi à Honfleur, Haute-Rue, parr. Ste Catherine. Led acolyte était fils d’André-François Normand, constructeur de navires, demeurant à Honfleur, quartier du Havre-Neuf, même parr. St-Léonard.
(1) M. Normand refusa le serment constitutionnel et partit pour l’exil. Il mourut à Honfleur le 12 avril 1829. (Archives municipales de Honfleur.)

74. – Le 13 mai 1777, dispense de bans pour le mariage entre M* Pierre Costil, avocat en bailliage à Honfleur, y demeurant parr. N.-D., fils de feu Joseph et de dame Marie-Catherine Chuffe, d’une part, et dlle Catherine Féret, fils de feu Jean-Baptiste, de la parr. Ste Catherine.

107. – Le 14 oct. 1777, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Gabriel-Marie-Ursin Lemonnier Dubuc, avocat en parlement, fils de Louis-Gabriel Lemonnier Dubuc, Escr, et de dame Marie-Anne-Catherine Boudin du Longprey, de la parr. de N.-D. d’Honfleur, d’une part, et noble demlle Jeanne-Charlotte de Honnaville, fille de feu Me. Jean-Baptiste Cécire de Honnaville et de noble dame Marie-Jeanne-Catherine de Guyon de Belleau, originaire de la parr., de Gonneville-sur- Honfleur et demeurant en celle de Ste Marguerite-des-Loges.

157. – Le 2 janv. 1778, Me Louis-Abraham Le Monnier demeurant à St-Pierre-de-Cormeilles. Mr Le Monnier, vicaire de St Léonard de Honfleur en 1791, refusa le serment constitutionnel et se retira quelque temps à Rouen, rue des Carmélites, 15. Il prit passe-port pour s’exiler en sept. 1792. Il se réfugia d’abord à Londres, puis à Bruxelles et en Hongrie avec l’abbé Pierre Vastel. Après le Concordat, il fit sa soumission à l’évêque d’Evreux et fut nommé curé de Formoville en 1802. Il mourut curé de St Ouen-des-Champs, le 10 juillet 1834, à l’âge de 78 ans. (Archives de la mairie de Honfleur. – Archives de l’Hôtel-de- Ville de Rouen. – Mss de Reux. – Ordo d’Evreux.)

353. – Le 26 janv. 1779 Me François-Godefroy Gilles, acolyte. Mr Dubosc était en 1791, chapelain en l’église Ste-Catherine. Il refusa toute espèce de serments et partit pour l’Angleterre le 8 septembre 1792. Il s’arrêta à Gosport, rue du Sud, chez Mme Pellée Penny. Il ne revint jamais en France. (Archives de la mairie de Honfleur.)

391. – Le 19 mars 1779, Me Adrien Hébert, avocat en parlement de Paris, demeurant à Honfleur, rue des Logettes, parr. Ste Catherine (1), constitue 150 livres de rente en faveur du sr Pierre-Jean-Baptiste Le Roy, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une pièce de terre en labour nommée les Crottes, située à Hennequeville et appartenant aud. sr Hébert. Cette pièce de terre était bornée des deux côtés par la commune de Hennequeville, nommée la commune de Haut; d’un bout, vers le nord, la même commune; d’autre bout, le chemin des Brières tendant à l’église de Hennequeville.
Fait et passé à Touques, en l’étude de Me Jean Fresnel, notaire. Led. sr acolyte, fils de feu Pierre Le Roy et de feue Françoise Lepecq, fut représenté dans cet acte par Jacques Le Roy, son cousin, demeurant à Tourgéville. – Pierre-Jean-Baptiste Le Roy était-il aussi originaire de Tourgéville? C’est ce que n’indiquent pas les Insinuations.
(1) Mr Hébert avait aussi son habitation à Hennequeville. Car dans la procuration donnée, le 13 mars 1779, devant le notaire de Touques, par le sr Leroy, acolyte, pour se faire représenter à l’acte de constitution de rente, Mr Hébert est désigné comme résidant à Hennequeville.

33. – Le 20 nov. 1779, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste-Madeleine de Banville, Escr, demeurant ordinairement en la parr., de Villerville (?), fils de feu Mesre Louis-Etienne de Banville et de feue dame Anne-Thérèse-Angélique Artus, d’une part, et noble demlle Elisabeth-Victoire Labbé, fille de Mesre Louis-Jacques-Armand Labbé et de dame Madeleine-Elisabeth-Charlotte Thierry, de la parr., de Ste Catherine de Honfleur.

39. – Le 7 janvier 1780, dispense de bans pour le mariage entre Me Jean-Baptiste Cuvellier, licencié ès-lois, fils de Me Jean-Baptiste-Joseph Cuvellier, receveur des droits du roy, et de dame Marie-Marguerite-Charlotte Delaunay, de la parr, de Ste Catherine de Honfleur, d’une part, et demlle Marie- Rose-Agathe Quesney, fille de Me Adrien-Jean-Baptiste Quesney, avocat et procureur du roy au bailliage de Honfleur, et de dame Marie-Rose-Agathe Villey, de la parr., de St-Léonard de Honfleur.

89. – Le 18 avril 1780, dispense de bans pour le mariage entre Me François-Couronné Delasalle, docteur en médecine, fils de Jacques et De dame Catherine Boudin, de la parr., de N.-D. d’Honfleur, d’une part, et demlle Mathilde-Denise Quesney, fille de Me Adrien-Jean-Baptiste Quesney et de dame Marie-Rose-Agathe Villey, de la parr. de St-Léonard dud. lieu d’Honfleur.

101. – Le 4 mars 1780, François Hérault, bourgeois de Honfleur, y demeurant rue Bourdet, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Guillaume-Charles-Laurent Hérault, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur une ferme, appelée la ferme du Noyer, sise à Ableville, hameau du Noyer, et, de plus, elle est garantie par Me François-Marguerin Voizard, pbrë habitué en l’église St-Léonard, demeurant en icelle parr., et autres cautions. Fait et passé à Honfleur, en l’étude de Me Guillaume-Noel Mallet, notaire royal. Led. sr acolyte, se trouvant présentement au séminaire de Caen, place Royale et parr. N.-D., fut représenté par son cousin, Me Jean-Baptiste-Louis Hérault, pbfë, vicaire de Barneville-la-Bertrand, y demeurant au manoir presbytéral.

138. – Le 17 mai 1780, Me François Hébert, pbrë, curé des parr. deN.-D. de Honfleur et de St-Léonard, son annexe, licencié es-droits en l’Université de Caen, demeurant au manoir presbytéral de N.-D., donne sa procuration, vu le mauvais état de sa santé, pour résigner sesd. cures entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de M Nicolas Le Coeur, pbfë de ce diocèse, vicaire d’icelles parr. Il se réserve toutefois 1° une rente viagère de 650 livres à prendre sur les revenus desd. bénéfices qu’il a possédés pendant 21 ans; 2° la jouissance d’une partie de son presbytère et d’un petit salon qu’il a fait construire dans la cour, contre le mur qui le sépare d’avec la rue de la Halle; 3° droits divers sur les dépendances du presbytère. Fait et passé aud. Manoir presbytéral, en présence de Me Jean- Charles Duval, pbfê; des srs Adrien-Jean Caresme et Jacques Osmont, marchands, anciens trésoriers de la parr. St-Léonard, tous trois y demeurant; et de M. Jacques Delasalle, conser du roy, contrôleur au grenier à sel de Honfleur, ancien échevin de lad. ville, demeurant parr. N.-D. Le 5 juin 1780, led. sr Le Coeur obtient en cour de Rome des lettres de provision desd. bénéfices. Le 19 sept. 1780, le seigr évêque de Lx donne son visa auxd. lettres
de provision.

1. – Le 9 oct, 1780, dispense de bans pour Je mariage entre Louis-Joseph Henry, lieutenant dans les canoniers, garde-côtes de Normandie, fils de Pierre-Joseph Henry, Escr, conser du roy, et de dame Anne Pigeon, de la parr. de N.-D. de Honfleur, d’une part, et demlle Claudine Poullain, fille de feu René et de l’eue dame Capitan, de la parr., de St-Eustache de Paris.

10. – Le 12 oct. 1780, Me Nicolas Lecoeur, pbrë du diocèse de Lx, (originaire de la parr., de St-Martin de Pontchardon), pourvu des cures de N.-D. et de St-Léonard de Honfleur, vacantes par la résignation de Me François Hébert, dernier titulaire, prend possession desd. bénéfices par la libre entrée en l’église N.-D. et autres cérémonies accoutumées et ensuite par la répétition des mêmes cérémonies en l’église St-Léonard, le tout en présence de Me Jean-François Dupin, curé des parr. De St-Etienne et de Ste- Catherine de Honfleur; Mes Jean-Charles Duval,
Robert-Jean Fay, Mathurin Charlemaine, pbres habitués en l’église N.-D.; Mes François Duhault, François Vannier, François Voizard, Jacques-Michel Le Broc, Richard-Robert Delafosse, pbres habitués en l’église St-Léonard; Me Jean-Baptiste-Etienne Huche, pbrë, vicaire desd. églises paroissiales; M. Adrien-Jean-Baptiste Quesney, avocat et procureur du roy au bailliage île Honfleur, ancien maire de lad. ville; M. Gentien Guilbert, conser du roy aud. bailliage, et premier échevin au gouvernement de lad. ville, tous demeurant à Honfleur. Led. sr Hébert, dernier curé, a aussi signé l’acte de prise de possession.

67. – Le 2 avril 1781, dispense de bans pour le mariage entre M. Louis Avisse, avocat, originaire; de la parr., de St-Léonard d’Honfleur et demeurant en celle de Ste-Catherine depuis temps de droit, fils de feu Jean -Baptiste et de Marie-Anne Marais, d’une part, et noble dlle Marie-Anne-Marguerite-Rose-Françoise Fortin, fille de feu Antoine Fortin, Escr, sr des Longchamps, et de noble dame Thérèse-Rose-Ursule-Françoise-Félicité-Angélique Aparoc, originaire de la parr. de St-Benoit-d’Hébertot et demeurant en celle de St-Sulpice de Canapville.

74. – Le 7 mai 1781, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas-Louis-Guillaume Coudre de la Coudraye, négociant, fils de Nicolas et de feue dame Jeanne-Béatrix Lartois, de la parr. de Ste Catherine de Honfleur, d’une part, et demlle Catherine-Iphigénie Asselin, fille mineure de Thomas-Louis et de dame Marie-Angélique Bacheley, de la parr. de St-Vigor de Rouen.

82. – Le 27 avril 1781, la nomination à la cure de St-Pierre-des-Authieux appartenant au seigr du lieu, Mgr Antoine-Buphille de Brancas, comte de Brancas, ancien colonel au régiment d’infanterie de son nom, seigr des Authieux-sur-Calonne, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Louis Senoze, dernier titulaire, la personne de Me François-Jacques Advisse, pbrê, originaire de St-Léonard de Honfleur et vicaire de St-Benoît-d’Hébertot. Fait et passé à Paris. Le 9 mai 1781, le seigr évêque donne aud. sr Advisse la collation dud. bénéfice. Le 14 mai 1781, les’ Advisse (1) prend possession de la cure de St-Pierre-des-Authieux, en présence de Jacques Desmouceaux, marchand, trésorier pour l’année présente, demeurant en lad. parr., et autres témoins.
(1) M’ Advisse refusa d’abord d’une manière absolue de prêter le serment constitutionnel; puis voulant sans doute faire preuve de sa soumission envers l’autorité, il jura de maintenir la Constitution en tout ce qui ne touchait pas au spirituel. Cette restriction ne satisfit pas davantage le Directoire. Mr Advisse fut destitué et remplacé par Mr Hervieu, prêtre assermenté
du Mesnil-sur-Blangy. Le curé de St-Pierre-des-Authieux se retira à Honfleur, dans sa famille; mais l’année suivante il fut obligé de s’exiler tout-à-fait: il partit le 5 septembre pour l’Angleterre et se retira à Gosport chez M. Creet, North Street. Il mourut à Farnham le 6 juin 1795. (Archives du Calvados. – Mss de Reux.)

98. – Le 28 décembre 1780, François Benoist, bourgeois de Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Pierre-Guillaume-François Benoist, acolyte de lad. parr., afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux maisons appartenant aud. sr constituant, sises à Honfleur et bornées, d’un bout, par la maison des Soeurs de la Providence, et, d’autre bout, par la rue St-Léonard. Fait et passé en lad. ville, en l’étude de Me Mallet.

114. – Le 5 avril 1781, André-François Normand, maître-constructeur de navires à Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Jacques Normand (2), acolyte, demeurant en la parr. Ste Catherine, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur deux maisons appartenant aud. sr constituant, situées en lad. parr. St-Léonard, au lieu dit le Havre-Neuf; et de plus elle est garantie par Me François Vannier, pbfë habitué en l’église St-Léonard, et par le sr Pierre-Jacques Normand, ancien capitaine de navires, demeurant rue Haute, parr. Ste Catherine.

151. – Le 27 nov. 1781, dispense de bans pour le mariage entre Nicolas-Pierre Dépaigne, seigr de St-Ulfrand, fille de feu Pierre et de feue demlle Marie-Françoise Picq, de la parr., de St-Paul-sur-Risle, d’une part, et dlle Marie-Charlotte Léon, fille de feu Jacques et de feue dame Charlotte-Elisabeth Pellerin, de la parr., de Ste Catherine de Honfleur.

166. – Le 21 janv. 1782, dispense de bans pour le mariage entre Joseph-Armand Coudré -La Coudraye, fils de Nicolas Coudré-La Coudraye, négociant, et de feue Jeanne-Béatrix Lartois, de la parr, de Ste Catherine d’Honfleur, d’une part, et Marie-Magdeleine-Catherine Le Carpentier, fille mineure de feu Pierre et de Marie-Catherine Desamaison, originaire de la parr., de Criqueville-en-Auge et demeurant en celle de Ste Catherine depuis temps de droit.

167. – Le 30 janv. 1782, dispense de bans pour le mariage entre Me Ezéchiel-Pierre-François Bonnechose, avocat en parlement, fils de feu Me Ezéchiel Bonnechose, procureur, et de dame Marie-Françoise Leherpeur des Moulins, de la parr., de N.-D. de Pontaudemer, d’une part, et demlle Reine Langlois, fille de feu Robert et de dame Catherine Deslandes, de la parr. St-Léonard d’Honfleur.

306. – Le 19 avril 1782, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre-Abraham Quesnel, sr de la Rosière, garde du roy en la prévôté de son Hôtel et Grande Prévôté de France, fils de feu Pierre et de Marie-Anne-Marguerite Le Cordier, de la parr., des Authieux-sur-Calonne, d’une part, et Anne-Victoire Advisse, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Marais, de la parr., de Ste Catherine de Honfleur.

348. – Le 27 août 1782, dispense de bans pour le mariage entre M. Pierre Goubard, capitaine de navire, fils de Jacques-Jean-Guillaume Goubard, négociant,- et de Marie-Catherine Brière, originaire de la parr, de Ste Catherine d’Honfleur et demeurant en celle de N.-D. du Havre, d’une part, et demlle Flore Beauvais, fille d’André-Joseph-Gabriel-François Beauvais, ancien capitaine de navire et lieutenant de frégate de Sa Majesté, et de demlle Marie-Magdeleine-Thérèse Boulard, de lad. parr, de N.-D. du Havre.

– Le 1er nov. 1765, Charles Pellecat, fils de Pierre et de Magdeleine Desjardins, de la parr. de Ste Catherine d’ Honfleur, reçoit la tonsure et les ordres mineurs.

265. – Le 1er oct. 1782 dispense de bans pour le mariage entre Me Charles-Thomas-Léonard Soulier, avocat, fils de Charles-Thomas, de la parr, de St-Léonard de Honfleur, d’une part, et Anne-Charlotte-Elisabeth Advisse, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Marais, de la parr. Ste Catherine.

271. -Le 9 août 1782, Marie-Catherine Fillolet, Vve de Louis Delarue, bourgeoise de Honfleur, y demeurant, parr. St-Léonard, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le sr Léonard-Joseph Delarue (1), acolyte afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Honfleur.
Led. sr acolyte fut représenté dans cet acte par son frère, Louis-Isaac Delarue, bourgeois de lad. ville, y demeurant aussi St-parr.St-Léonard.

274. – Le 14 oct. 1782, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Edme-Valentin de Thiéry, capitaine au régiment de Picardie, fils de M. Gabriel-Auguste et de dame Barbe de Bouilleret des Bois, originaire de la parr., de Vougrey, diocèse de Troyes, et demeurant à Honfleur, parr. Ste Catherine, d’une part et demlle Julie-Flore Le Monnier, fille mineure de M. Benoit-Philippe-Louis Le Monnier et de feue dame Victoire-Geneviève-Charlotte Asire, de lad. parr. Ste Catherine.

43. – Le 6 mars 1783, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Paul Delasalle, fils d’Anne-Pierre-François Delasalle, conser du roy au grenier à sel d’Evreux, et de demlle Marie-Anne Larcher, demeurant en la parr. de Ste Catherine d’Honfleur depuis temps de droit, d’une part, et demlle Charlotte-Catherine-Elisabeth David, fille de feu Pierre, de la parr.. de Ste Croix de Conseilles.

97. – Le 19 mai 1783, dispense de bans pour le mariage entre Victorin Rigout, ci-devant négociant à Honfleur et ancien échevin de lad. ville, présentement négociant à Ostende, dans les Pays-Bas autrichiens, fils de Philippe et de feue Marie-Angélique-Thérèse Vasse, d’une part, et demlle Adrienne- Françoise-Marguerite Louvet, fille de Jean et de Catherine-Françoise Quesney, de la parr. de Ste-Catherine d’Honfleur.

108. – Le 29 mars 1793, André-François Normand, maître-constructeur de navires, demeurant à Honfleur, parr. St-Léonard, au lieu dit le Havre-Neuf, constitue 150 livres de rente en faveur de son fils, le s r Jean-André-Benjamin Normand (2), acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur un emplacement, servant actuellement de dépôt de bois, situé à Honfleur, quartier du Havre-Neuf, et borné, d’un côté, par le quai de décharge du nouveau bassin du port de cette ville: d’autre côté, par led. sr Normand, père, pour ses maisons et jardin; d’un bout, la rue ou ruette Villey, et divers; d’autre bout, une rue tendant à la rue Vannier. De plus lad. rente est garantie par Me François-Marguerin Voizard, pbrë habitué en l’église St-Léonard, et par Louis-Jacques Normand, maitre constructeur de navires, l’un et l’autre cousins dud. sr acolyte et demeurant en lad. parr. Fait et passé à Honfleur.
(2) Mr J.-A.-B. Normand resta prêtre habitué à St Léonard jusqu’à la Révolution. Ayant refusé le serment, il émigra en Angleterre et se retira à Gosport, chez la Vve Penny, rue du Sud, où il se trouva avec son frère et son cousin. Me. Jean Normand rentra en France le 2 juin 1802 et reprit son titre de prêtre habitué à St-Léonard. Il y mourut en 1827, âgé de 69 ans. (Archives du Calvados, – Mss de Reux. – Ordo de Bx.)

216. – Le l2juillet 1784,dispense de bans pour le mariage entre Jean Gontier, fils de Joseph et d’Etiennette Bermond-Mortin et de la parr, de St-Jean-Baptiste de Belleville, dans la province de Tarentaise en Savoie, et domicilié depuis temps de droit en la ville d’Honfleur, parr. Ste Catherine,
d’une part, et Marie-Marguerite Brie, fille de Jean, originaire de là parr. St-Léonard d’Honfleur et demeurant en celle de St-Jacques de Lx.

365. – Le 19 oct. 1784, dispense de bans pour le mariage entre André Bottentuy, capitaine de navire, fils de feu André et de Marie Charlemaine, d’une part, et Charlotte-Catherine Ledain, fille de feu Michel et d’Anne Barbel, tous deux de la parr. Ste Catherine d’Honfleur.

313. – Le 18 janv. 1785, dispense de bans pour le mariage entre Me Pierre Vacquet, avocat, fils de Me. Jacques Vacquet, conser du roy, et de dame Marie-Jeanne Charlemaine, d’une part, et demlle Catherine-Anne Lacroix St-Michel, fille de Me Michel Lacroix St-Michel, avocat en parlement, et de dame Anne-Catherine Lion de St-Thibault, les deux parties de la parr., de Ste Catherine d’Honfleur.

36. – Le 15 avril 1785, dispense de bans pour le mariage entre M. Claude-André Tricher, receveur de la régie générale des Aides de la ville de Honfleur, y demeurant, parr. Ste Catherine et originaire de la parr. de Barcenay-le-Razier, diocèse de Troyes, fils de feu Charles et de feue Françoise Egret, d’une part, et demlle Anne-Marguerite-Pélagie Boissel, fille de feu Jacques Boissel, huissier-audiencier en l’amirauté d’Honfleur, et de Marie-Anne Vannier, de lad. parr. St-Catherine.

131. – Le 16 janv. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Jean Duperron, fils de Me Pierre-Jean Duperron, avocat, et de dame Marguerite-Marie-Joseph Cavelier, d’une part, et dem119 Marie-Catherine-Marguerite Guilbert, fille de feu Charles, Escr, et de dame Marie-Catherine Liétolet, les deux parties de la parr. de Ste Catherine d’Honfleur.

147. – Le 22 févr. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Félix de Montargis, Escr, officier de marine, fils de Louis-Antoine de Montargis, Esc1, sr de Montiquier, et de noble dame Marie-Marguerite-Thérèse Letourneur, delà parr., de Courtonnelle, d’une part, et demlle Marie-Louise Alix, fille de Pierre, de la parr., de St-Etienne d’Honfleur.

179. – Le 15 avril 1780, furent ordonnés diacres: Me Nicolas-Pierre Bégin, de la parr. de St-Léonard d’Honfleur.

218. – Le 15 mai 1786, dispense de bans pour le mariage entre Thomas Valentin, capitaine de navire, fils de feu Gabriel et de Marie Blout, originaire de la parr. St-Léonard et demeurant en celle de Ste Catherine d’Honfleur, d’une part, et Honorine Fabut, fille mineure de Nicolas, originaire de la parr, de Ste Croix de Cormeilles et demeurant en lad. parr, de Ste Catherine.

330. – Le 22 mai 1786, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Pierre-Eustache Morin de Verbuisson, fils de feu Eustache et de Geneviève-Suzanne Yon, originaire de la parr. St-Léonard et demeurant en celle de Ste Catherine d’Honfleur, d’une part, et demlle Anne-Jeanne Langlois de Lépiney, fille de François, de lad. parr. Ste-Léonard.

334. – Le 5 juin 1786, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Amand du Nepveu, capitaine du navire, fils de Guillaume-Michel et de feue dame Victoire-Emélie-Annonciade Delanney, de la parr., de Ste Catherine de Honfleur, d’une part, et demlle Catherine-Félicité Durand, fille de Me Michel-Pierre Durand, procureur, et de Marie-Jeanne Valentin, originaire de la parr, de St-Ouen de Pontaudemer et demeurant au couvent des dames hospitalières de lad. parr. Ste Catherine.

36. – Le 24 oct. 1786, dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Renard, commissaire des classes de la Marine, fils de Jean-Baptiste et de feue Jeanne Gérard, demeurant à Calais et ci-devant à St-Etienne de Honfleur, d’une part, et Marie-Eugénie-Thérèse de Croos. fille de Jean et de feue Thérèse de Croos, de la parr., de N.-D. de Calais.

48. – Le 4 janvier 1787, dispense de bans pour le mariage entre Jacques-Guillaume-Louis Lefèvre, Me en chirurgie, originaire de la parr., de St-Gervais de Séez et demeurant en celle de St-Thomas de Touques, fils de feu Guillaume et d’Anne Ducherain, d’une part, et Marie-Catherine Gaillard, fille de feu Nicolas, de la parr., de Ste Catherine d’Honfleur.

25. – Le 29 oct. 1787, Me Nicolas Lecoeur, pbrë, curé des parr., de N.-D. et de St-Léonard d’Honfleur, demeurant au manoir presbytéral de lad. parr. N.-D. et se trouvant malade d’une attaque d’hydropisie, donne sa procuration pour résigner lesd. cures entre les mains de N.-S.-P. le pape en faveur de Me Jean-Baptiste Boudin, pbrë du diocèse de Lx, (originaire de la parr, de la Lande), bachelier ès-droits de l’Université de Caen et vicaire de St-Pierre de Martainville. Il se réserve toutefois, 1° une pension viagère de 800 livres à prendre sur les revenus de ce bénéfice qu’il a possédé pendant sept ans; 2° une partie du presbytère et de ses dépendances.
Le 8 nov. 1787, led. sr Boudin obtient en cour de Rome des lettres de provision desd. cures. Le 6 mars 1788, Mr de Collignon donne son visa auxd. lettres de provision. Le 8 mars 1788, le sr Boudin (1) prend possession d’abord de la cure de N.-D. et ensuite de la cure de St-Léonard avec toutes les cérémonies ordinaires, successivement accomplies dans les deux églises, en présence de Me Gentien Guilbert, conser du roy au bailliage d’Honfleur et premier échevin au gouvernement de lad. ville; Me Adrien-Jean-Baptiste (Juesney, conser, avocat et procureur du roy aud. bailliage; Me Jean-François Dupin, pbrë, curé de St-Etienne et de Ste Catherine d’Hontleur; Me. Guillaume-François Bunel, pbrë, curé de Martainville; Me Jean-Baptiste Huchey et Me Louis-Abraham Le Monnier, pbfës, vicaires des parr., de N.-D. et de St-Léonard; Me Louis-Charles-Marie Duchemin, pbfe habitué en l’église N.-D.; Me Pierre-Guillaume-François Benoist (2) et Me François-Marguerin Voizard (3), pbfës habitués en l’église St-Léonard; Jean Julienne et Joseph- Augustin Normand, trésoriers de la parr., de St-Léonard.
(1) Mr Boudin avait 37 ans en 1791. Il refusa de prêter le serment constitutionnel et fut remplacé à St-Léonard par Robert-Pierre-Gabriel Goguet, prêtre assermenté. Mr Boudin se retira à la Lande dans sa famille et partit pour Londres le 10 sept. 1792. Après avoir passé quelque temps dans cette ville, il vint à Gosport et enfin se fixa à Portsea chez Pater Queen Street, 95. On crut un moment, vers 1795, qu’un peu de liberté allait être rendue au
clergé français, et bon nombre de prêtres exilés revinrent en France. Mr Boudin accourut près de son cher troupeau; mais cette joie fut de courte durée. Après le 18 fructidor (4 sept.1797, la persécution recommença: le curé de St Léonard fut arrêté, conduit à Caen et enfermé dans la maison de réclusion. Il y mourut vers le 25 vendémiaire an VII ou an VIII (16 oct. 1798 ou 1799). (Archives du Calvados. – Mss de lieux. – Archives municipales de Honfleur.)
(2) Me Benoist ayant refusé le serment schématique prit un passeport, le 8 sept. 1792, pour s’exiler en Angleterre. Il se logea à Gosport chez Creigton, rue du Sud. Il revint d’assez bonne heure à Honfleur et reprit les fonctions du s 1 ministère à St-Léonard. II mourut dans cette paroisse en 1835, à l’âge de 76 ans: il était chanoine honoraire de Bayeux. (Archives municipales de Honfleur. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Dx. 1X86.)
(3) Me Voizard était prêtre sacristain à St Léonard en 1791. Il refusa de prêter serment et prit un passeport, le 10 sept. 1792, pour l’Angleterre. 11 se retira chez la veuve Penny à Gosport, rue du Sud. Il mourut à Farnham en 1795. (Archives du Calvados.-Mss de Reux).

46. – Le 22 mars 1788 (samedi-saint), reçurent le sous-diaconat:
Jean-Baptiste-Valérien Pestel (1), acolyte de la parr, de Saint-Léonard d’Honfleur;
(1) Me Jf.-B.-V. Pestel était vicaire de Beuzeville en 1791. C’était le 13 février que les prêtres de cette paroisse devaient prêter solennellement à l’église le serment constitutionnel; mais Mr Pestel ne se présenta pas: il fut destitué et se retira à Honfleur dans sa famille. Il partit pour l’exil l’année suivante et se réfugia en Angleterre, à Gosport chez M. Mars. Il y passa dix ans et revint à Honfleur à l’époque du Concordai. Il fut nommé, en 1821, curé de St-Léonard et y mourut en 1832, âgé de 71 ans et entouré de la vénération publique. (Archives de la mairie de Beuzeville. – Archives de la mairie d’Honfleur. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx.)

87. – Le 4 août 1771, Charles-Léonor Prémord (1), fils de Me Jean -Baptiste- Jacques et de dame Marie-Rose Chevalier, de la parr., de Ste-Catherine d’Honfleur, reçoit la tonsure au château des Loges. Le 2 juillet 1783, led. sr Prémord, diacre, est reçu Me ès-arts en l’Université de Paris. Le 8 oct. 1783, il obtient des lettres de quinquennium du recteur de lad. Université. Le même jour, il est nommé par icelle sur l’évêché et le Chapitre de Lx.
Le 30 mars 1784, le sr Prémord, pbrê, demeurant à Paris en la communauté des prêtres de St-Roch, donne une procuration à M. Pierre-Germain Préaux, marchand-mercier, demeurant à Lx, parr. St-Germain, pour faire signifier ses grades.
(1) Mr Prémord était, en 1701, chanoine de l’église collégiale et paroissiale de St-Honoré de Paris. Il refusa de prêter serment et revint à Honfleur. Agé de 32 ans, il prit un passeport, le 8 sept. 1792, pour s’exiler en Angleterre où nous le trouvons à Portsmouth. (Archives municipales de Honfleur.)

149. – Le 15 déc. 1788, dispense de bans pour le mariage entre Antoine Le Cloutier du Pré, fils de feu Antoine et de dame Denise-Hélène de Roussy, demeurant en la parr, de Ste Catherine d’Honfleur depuis temps de droit, d’une part, et dlle Catherine-Françoise-Agathe Louvet, fille de Jean et de Catherine-Françoise Quesnay, aussi de lad. parr.

151. – Le 10 sept. 1788, la nomination à la cure de St-Etienne d’Honfleur, «à laquelle est annexée l’église de Ste Catherine de lad. ville,»appartenant au duc d’Orléans, à cause de sa vicomte d’Auge, Monseigneur, premier prince du sang, duc d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Nemours, de Montpensier et d’Etampes, comte de Vermandois et de Soissons et vicomte d’Auge, étant au Palais-Royal, à Paris, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me. Jean-François Dupin, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Pierre Allais, pbrë du diocèse de Lx, Me ès-arts en l’Université de Caen. Signé: L. P. J. d’Orléans. Le 14 nov. 1788, M. de Sausin, vic. gl, donne aud. s r Allais la collation dud. bénéfice. Le 20 nov. 1788, le sr Allais (1) prend possession d’abord de l’église de St-Etienne avec toutes les cérémonies accoutumées; puis ces mêmes cérémonies sont renouvelées dans l’église de Ste Catherine, en présence de Jean Fils, marchand, forgeron en grosse oeuvre, trésorier entrant de la parr. St-Etienne, y demeurant; Pierre Alix, marchand, forgeron en grosse «ouvre, ancien trésorier de la parr. St-Etienne, y demeurant; Me Etienne Langlois (2), pbrë habitué en la parr. Ste-Catherine; Me Louis-François Vastel, pbré de St-André-d’Hébertot, desservant lesd. parr., de St-Etienne et Ste-Catherine; M Jacques Normand, pbrë habitué en la parr. St-Etienne, y demeurant; Olivier Bruneaux, négociant, trésorier-sortant de la parr. Ste Catherine; Jean Daufresne, marchand tanneur; ancien trésorier de lad. parr.; Me Jean-Robert Dubosc (3), pbrë habitué en la même parr.; Mes Jean Bottentuit, Denis Borthelot, Jacques Vassault, Augustin Lefebvre, Gabriel-Charles Elie, Mathias Delarue, Henry-Etienne Maugon et Pierre Berthelot, tous pbrês habitués en l’église Ste Catherine. – Ces derniers témoins-, à partir d’Olivier Bruneaux, n’avaient assisté qu’à la cérémonie de Ste Catherine.
(1) Mr P. Allais, né le 9 août 1756 a Saint-Pierre-Azif, refusa le serment constitutionnel et fut remplacé dans la cure de Sainte-Catherine par J.- L. Martin, prêtre assermenté de Pont-Evêque. Il se retira à Rouen jusqu’au mois d’août 1792. Mais à cette époque, se voyant obligé de quitter la France, il se dirigea sur Caen avec l’abbé Drumare, son ami d’enfance. Ils furent arrêtés en route, le 1er septembre, et conduits à Caen par les gendarmes. Ils comparurent bientôt devant le tribunal et on leur ordonna de sortir immédiatement du royaume. Ils s’embarquèrent à Bernières, le 9 septembre, pour aller à Jersey; mais ils furent jetés par une violente tempête sur Portsmouth où ils abordèrent le 12, après soixante-six heures de traversée. Me Allais resta cinq mois à Cosport chez William Cox, rue du Sud. et fut admis à Winchester où il passa le reste de la Révolution. Revenu en France à l’époque du Concordat, il fit sa soumission l’évêque de Bayeux qui lui rendit sa paroisse. Le 1er messidor an XII (20 juin 1804. M. Allais fut nommé curé-doyen de Honfleur. Il y mourut le 21 déc 1817. (Archives du Calvados. – religieux. de Bx. – Mss de Reux. – Archives de l’évêché de Bx. – Ordo de Bx)
(2) Mr E. Langlois, originaire de Sainte-Catherine, fut prêtre habitué et chapelain de cette église jusqu’à la Révolution. Il refusa le serment et mourut à Honfleur en 1793. (Archives du Calvados.)

124. – Le 21 août 1790, dispense de bans pour le mariage entre Pierre-Edouard Ferey, procureur au bailliage de Pontaudemer, fils de feu Pierre et de feue Anne Lecesne, de la parr. de St-Ouen de Pontaudemer, d’une part, et dlle Marie-Anne-Marguerite Bertois, fille de feu Jean-Thomas et de Marie-Anne Lefort, originaire de la parr., de N.-D. du Havre et demeurant en celle de Ste Catherine d’Honfleur.

Le Prieuré de Royal-Pré (Ordre du Val-des-Clioux): Suppression de la mense conventuelle du prieuré et réunion de ses revenus à ceux de l’hôpital d’Honfleur.

Honfleur (Saint-Etienne et Sainte-Catherine).
Curés. – Jq-F. Dupin.
Vicaires. – D.-F.-G. Berthelot – M. Moulin.
Prêtres de la paroisse. – D. – P. Berthelot – J. Bottentuit – M. Delarue – J.-R. Dubost – G. -C. Elie – E. Langlois – A. Lefebvre – H. -F. Le Griel – H.-E. Maugon – Jq Normand – C. Pellecat – J. Vassault – L.-F. Vastel.
Clercs. – P.-N. Berthelot – Ji-Ch. Bréard – C.-A. Bunel – H. -F. Le Griel – Jq Normand, – 0. Pellecat – C.-L. Prémord – N.-A. Renier.
Patron. – Le duc d’Orléans.
Seigneurs et notables. – J -B. Advisse ou Avisse – L. Avisse – P. Alix – P. d’Angerville – J.-B. Baussard – Jq Beaudequin – Jq Boissel – A. Bottentuit – A. Bottentuit, fils – F. Bréard – O. Brineaux – I.-J h Chauffer de Barneville – N.-A. Coudre de la Coudraye, ou Coudré-la-Coudraye ou Lacoudraye – N.-L.-G. Coudre de la Coudraye – Jh -A. Coudré-la-Coudraye – P. Coulon – J.-B. Cuvellier – J.-B.-Jq Cuvellier – Jn Daufresne – J.-b.-R. De la Mulle – A.-P.-F. Delasalle – Jq-P. Delasalle – T.-J. Delasalle – J.-M.-A. Demanget – C.-A.-V.-P. Desclozets – B. Desclozets – E.-G.-C.-P. Desclozets – J.-B. Deshayes de Manerbe – Jq-Je-E. Deshayes – P.-J. Duperron – P.-J. Duperron, fils Jq Fils – L.-E. Foacier de la Coudre – N. Gaillard – A. Gilles – Jq Gontier – J.-J.-G. Goubard – P. Goubard,- C. Guilbert – Ph. Guilbert – Jq Hamelin des Essarts – A. Hébert – Jq-A. Hébert de la Garenne – L.-J.-A. Labbé – M. La Croix-St-Michel – P. Lecesne – J. Le Chevalier du Vannoir – A. Le Cloutier – A. Le Cloutier du Pré – M. Ledain – P.-R. Lefebvre du Moucel – V. Leflammant – F. Le Griel – F. Le Moine – B.-Ph.-L. Lemonnier – Ji Lion – Jq Louvet – N. Louvet – C. Marie – J.-A. Morin des Closions, – J.-P.-E. Morin du Verbuisson – G. du Neveu – J.-A. du Nepveu – M. -G. du Nepveu – P.-Jq Normand – J. de la Pierre – J. Pingre – J.-B. Piquefeu de Bremond – P. -J.-B. -G. Piquefeu de Bremond – F.-A. Pottier – J.-B. Quillet – J.-B. Renard – J.-B. Renard, fils – Ph. Rigout – V. Rigout – E -V. Thierry – C.-A.Tricher – Ji Vacquet – P. Vacquet – T. Valentin – G.-F.-J. de Varin de Beauchamp – C.-R. Villemer du Homme.
Prieuré de St-Nicole du Val de Clair. – Prieur. – J.-B. d’Albiac, – C. Louédin.
Curés. – F. Hébert – N. Lecoeur – J.-B. Boudin.
Vicaires. – J.-B.-E. Hucher – L.-A. Lemonnier.
Prêtres de la paroisse. – F.-Jq. Advisse – F. Benoist – Ji Cécille – M. Charlemaine – R.-R. Delafosse – L.-C.-M. Duchemln – F. Duhault, – J.-C. Duval – R.-J. Fay – J.-B.-L. Hérault – J.-M. Le Broc, – F. Normand – C.-C.-J.-J. Paulmier – F Vannier. – F. -M. Voizard.
Clercs. – N.-P. Bégin – P.-G.-F. Benoist – L.-J. Capesme – L.-Jh Delarue – G.-C.-l Hérault – Jq-C. Juhel – J.-C.-G. Le Roy – F. Normand- Jq Normand – J.-B.-V. Pestel.
Seigneurs et notables. – J.-B. Avisse – L. Avisse – P. -G. Barbel – F. – Ji Boissel – P.-L.-A. de Bonnechose -.Jq Brie – A.-Jq Caresme – I. Jh Chauffer de Barneville – L.-I.-Jq de Barneville.- Jq Costil – P. Costil – M. de la Croix-St-Michel – L. Delarue – J.-I. Delarue – F.-C. Delasalle – Ji Delasalle – A. Dirlande de la Tachardière -J.-B. Dirlande – J. Guilbert – P. Henry – P.-F.-C. Henry – P.-J Henry – L.-J J Henry – F. Hérault – J. Julienne.- F. Langlois de Lespiney – R Langlois – C. Le Bourguoys — J.-B.-H.-B. Le Bourguoys – J. G.-M.-U. Lemonnier-Dubuc – L.-G. Lemonnier-Dubuc – G. -N. Mallet – E. Morin, – J.-P.- E. Morin de Verbuisson – A.-F. Normand – Jq-A. Normand – L.-Jq Normand – Jq Osmont – T.-B. Pottier – A.-J.-B. Quesney – C.-T.-L. Soulier – G. Valentin, – S. Valen.

27 Feux privilégiés – 1000 feux taillables.

Recherche faite en 1540, par les élus de Lisieux des nobles de leur élection – Labbey de La Roque, Pierre Élie Marie
La Ville De Honnefleu.
312. Adrien et Louis,dit Naguet, ont produit l’anoblissement donné en février 1522, à Jacques, leur pere, pour 800 liv., joûte la quittance. V. le n°. 297.
313. Thomas de Villers, sénéchal de Beuzeville, a baillé par déclaration son extraction de noblesse par plusieurs dégrés; mais pour ce qu’il ne l’a pas justifiée par lettres, le procureur du Roi a requis qu’il soit débouté du dit privilege, avec défenses pour l’avenir de s’intituler écuyer.
314. Jean le Danois, Sr. du Desert,
315. Claude le Bouquetier, grennetier de Honnefleu.
316. Nicolas du Bois, contrôleur des deniers communs du dit Honnefleu.
317. Martin Chambon.
318. Robert de St.-Martin, Sr. de Bailleur. David de St.-Martin.Tous titrés et nommés écuyers, ont été plusieurs fois convenus pour déclarer leur privilege, et toutefois n’ont aucune chose baillé ni fourni. Pour quoi le procureur du Roi a requis, qu’ils soient privés du dit privilége, avec deffense pour l’avenir de soi intituler écuyers.
319. Me. Robert de Nollent a dit être de noblesse ancienne, et s’est aidé des généalogie, lettres et écritures que Olivier de Nollent, Sr. de Fatouville, son parent, a baillées sur La parroisse de St.-Benoît-de-Hebertot, de cette vicomté d’Auge, et en outre a produit le traité du mariage de Pierre, son pere, avec damoiselle Marie de Thieuville, fille du Sr. de la Houssaye, avec d’autres lettres et écritures, dont la copie est demeurée au greffe. V. le n°. 277.
320. Silvestre Billes a produit un anoblissement à lui accordé par le Roi, au mois de juillet dernier, sans aucune finance; lesquelles lettres toutefois n’étoient encore registrées à. la Chambre des comptes.
321. Pierre de Brecé, maréchal et lieutenant en la capitainerie du dit Honnefleu, a dit être noble de toute ancienneté, et sorti de la maison de Brecé, en Picardie, et qu’il s’aidoit des généalogie, lettres et écritures que Jean, Sr. de Pierrefitte et du Plaisir, son frere ainé, avoit fournies devant les Elus du dit pays de Picardie, où il résidoit, et qu’à present il ne pouvoit fournir les dites chartes et écritures, concernant leur maison, dont étoit saisi le dit Jean, à cause de la longueur du voyage et des ernpêchemens qui le retenoient presentement au dit lieu de Honnefleu.

État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 – Abbé P.-F. Lebeurier.
202. L. d’an, de Guillaume Varin, esleu et eschevin a Honfleur, et receveur des deniers communs de lad. ville, don. a Paris en janvier 1595, ver. ch. le 15 décembre aud. an, et c.le…, au 11e vol., fol. 30, a la charge d’indemnité s’il est taillable.
483. Lettres de relevement de desrogeance pour damelle Marthe Toussage, veuve en premières nopces de Raullin de la Briere, bourgeois de Honfleur, et en secondes nopces de Georges du Moullin, parroisse de Quietteville (Quetteville), du 18 febvrier 1622, ver. le 28 janvier 1624,
499. Lettres de desrogeance pour damelle Magdeleine le Doyen, fille de Louis, sieur de Laguerie, veuve de Mathieu Duval, Demeurant a Honfleur, du 17 septembre 1622, et enregistrées en la cour le 2 may 1624.
980. Thomas de Blanvillain, sieur de la Foriere, demeurant a Honfleur, a obtenu pareilles lettres don. a Paris en juin 1648, ver. ch. le 4 décembre aud. an, et c. le dernier may 1650.

Mélanges Documents – Mm. Ch. De Beaurepaire.
– Il y a toute probabilité que la Louise amirale a été mise en chantier à Honfleur par ordre de Louis
Malet de Graville, en l’année 1487 ou un peu plus tard.
– Certificat délivré par le vice- amiral Cauwart, au sujet du ravitaillement de la nef la Louise de France. — 1491, 7 janvier (n. st.).
Richart Le Paulmier – grenetier du grenier à sel estably pour le roy nostre dit seigneur audit Honnefleu.
Richart Le Paulmier, De la famille dont est issu le navigateur Binot Paulmier de Gonneville, Richard Le Paulmier vivait en 1460; il fut grenetier au magasin à sel après Pierre de Sallenove (1482); l’amiral de Graville le nomma son procureur et contrôleur à Honfleur (1487). Il est décédé le 2 novembre 1490, laissant un fils, Guillaume Le Paulmier, sieur de Meautrix et Saint-Nicol.
– Richard Boullart, bourgeois de Honnefleu. Marchand et marin (1513), opère le ravitaillement delà nef le Lion. Un Jean Boullart, dont il est fait mention en 1475 comme maître de navire (Hist. de la Marine franc, t.II,410, note 6), appartenait à la même famille qui a donné son nom à une rue de Honfleur et à un massif boisé de la forêt de Touques, dit les Boullarts.
– Symon du Sollier, demeurant aud. Honnefleu. Né vers 1451, Simon du Solier était tabellion à Honfleur (siège de Pont-Audemer et de Grestain) en 1489- 1524; procureur syndic des habitants en 1499; il est qualifié «écuyer»en 1505. C’est entre ses mains que, vers le commencement du XVI° siècle, se trouvait un précieux manuscrit qui a appartenu à la librairie de Charles V et qu’aujourd’hui possède la bibliothèque de Stockholm. Le Livre de Marco Polo, manuscrit d’après lequel une copie avait été faite pour l’amiral de Graville au temps où ce manuscrit était à Honfleur. — Voy. la notice de M. Léopold Delisle dans la Bibl. de L’Ecole des Chartes, t. XLIII, p. » 226 (1882).
– Martin Chambon. Receveur de l’amiral en 1522, commissaire de l’artillerie de la marine à Honfleur, en 1538 (Annales maritimes, juillet 1842). Epousa Jacqueline Naguet.
– Pierre Cecire du Bocage, bourgeois de Honfleur en 1518; «tenant le fief du Bocage, à Genneville», en 1522.
– Pierre de Sallenove. écuyer. Les Sallenove ou Salnove étaient venus à Honfleur comme hommes de guerre dans les compagnies de Robert de Floques, en 1451. Ils s’y fixèrent. Thibaut de Sallenove est en garnison à Honfleur en 1494 et sa nièce, Barbe de Sallenove, possède les fiefs de Blosseville (commune de Pennedepie) en 1519; elle épousa Jean de Nollent.
– Adenet ou Adam Legendre ( Capitaine de la Petite-Louise), figure dans des montres d’hommes de guerre à morte-paye passées à Honfleur en 1505, 1512 et 1573 (ms. fr. 21507, 25785). Sa fille aînée, Jeanne Legendre, avait épousé Robert Beschard, capitaine ordinaire pour le roi en la marine et lieutenant à Honfleur en 1562 et 1569. Adenet Legendre et Jean Barbelée sont au nombre des bourgeois de Honfleur qui votent l’impôt des aides, le 17 novembre 1499, en présence de René de Clermont.

Chartes – Documents Historiques – Titres Nobiliaires, Etc. – Archives Du Collège Héraldique Et – Historique De France.
– Le grenetier du grenier à sel d’Honfleur paye certaine somme pour la délivrance du roi (1367).
– Simon le Breton, voiturier par eau, confesse avoir reçu de Jaspar Bureau, seigneur de Villemonble, grand-maître de l’artillerie du roi, la somme de 25 livres tournois, pour transporter à Honfleur un certain nombre d’artillerie, qui doit être envoyé en Ecosse. ((7 mai 1457.) (Parch.)
– Procuration notariée consentie par Cardin des Eschars, seigneur de Ligniéres, grenetier du grenier à sel de la ville de Honfleur. (17 février 4497.) (Or.; parch.)
– Lettres royales, signées Louis, aux généraux des finances, ordonnant de payer à Laurent de Queutruille, grenetier de Honfleur, 2,200 livres tournois. (2 novembre 1513.)
– Adrien Naguet, écuyer, receveur des deniers communs appartenant aux bourgeois, manants et habitants de la ville d’Honfleur, reçoit une somme dont le roi a fait don auxdits habitants pour employer aux réparations et fortifications de leur ville. (3 février 1544.)
– Rôle de maçons, manouvriers, couvreurs et fournisseurs de matériaux pour, la grange nouvelle, pour mettre les munitions et artillerie à Honfleur. (7 juillet 1555.) –
– Acte de réception du serment fait par le sieur Jacques Vyon devant Robert Béchard, maréchal et lieutenant en lac apitainerie de Honfleur. (9 décembre 1566.)
– Jean le Changeur, avocat; Pierre Troussel, avocat; André Barbel, procureur; Adam Pepin, Antoine Puichemont, Pierre Aubout, Jacques le Cauchois, etc., etc., font déclaration pour les octrois d’Honfleur. Guillaume d’Âsoy, sieur du Mont, gouverneur dudit lieu. (27 décembre 1575.)
– Mandement de Guillaume Daury, écuyer, sieur du Mont, lieutenant de la capitainerie de Honfleur, au receveur de ladite ville, de payer la somme de 50 sols tournois à Pantaléon Malleys, armurier, pour gages de son état. (30 avril 1576.)
– Quittance de Gabriel Paulmier, sieur de Saint-André-de-Vaudeuil, aide-de-camp des armées du roi et capitaine d’infanterie, de 250 livres reçues du trésorier de l’épargne, pour un voyage de Honfleur à Saint-Germain-en-Laye..(1649.) (Parch.) – (Signé.)

Histoire de l’ancien Evêché-Conté de Lisieux par H. De Formeville.
HONFLEUR, que quelques-uns croient être le Julio-Bona de Sigebert, est appelé en latin, par les uns Honflerieus, par les autres Honflorium, et par Dan ville, d’après les papiers de l’Evêché, Honneflotum. C’est une petite ville avec un port de mer, à l’embouchure de la rivière de Seine, dans l’archidiaconé de Pont-Audemer; elle fait le titre d’un des trois doyennés dont il est composé. La ville, dans laquelle est renfermé le bassin, est fort petite; il y a cependant deux paroisses, Notre- Dame et Saint-Etienne c’étaient anciennement les églises matrices dont celles des faubourgs n’étaient que les succursales ; aujourd’hui, c’est le contraire: elles dépendent, l’une de Sainte-Catherine, et l’autre de Saint- Léonard. Celles -ci sont dans les deux faubourgs auxquels elles donnent leur nom. Il y a, dans le faubourg de Sainte-Catherine, un couvent de Capucins dont on marquera la fondation dans les Mémoires, ainsi que celle de l’hospice que ces religieux ont à Notre -Dame- de- Grâce ; chapelle auprès de la ville, fameuse par l’affluence des fidèles qui y viennent réclamer la protection de la sainte Vierge. Il y a un hôpital, gouverné, pour le soin des malades, par des religieuses hospitalières de l’ordre de Saint-Augustin. Il y a aussi une communauté de filles de la congrégation de Notre-Dame, de l’institution du bienheureux Pierre Fourier, pour l’instruction des jeunes filles.
Cette ville a un gouverneur, un lieutenant de roi, et un major nommé par Mr le duc d’Orléans, seigneur du lieu. Elle avait deux sièges de vicomté (Honfleur et Roncheville) sous les ressorts du baillage de Pont-L’évêque. Election de Pont-L’évêque, cinq à six mille habitans en temps de paix.
– 1641 les religieuses hospitalières de l’ordre de Saint- Augustin, s’établirent à Honfleur, et obtinrent, par l’autorité de notre Evêque, l’administration intérieure de l’hôpital du lieu ; mais elles ne reçurent de lettres patentes confirmatives de leur établissement qu’en 1683.(1)
(1) Constitution des Religieuses de Honfleur 1704 (Bibliographie Normande de Frère p.267). Augustines d’Honfleur: Archives de 1767 à 1788. Monseigneur Léonor de Matignon construisit à Honfleur un couvent d’Hospitalières de l’Ordre de St Augustin.

Collection De Répertoires Sommaires Des Documents Antérieurs A 1800.
Ville De Honfleur
I. Dioc. de Lisieux. Siège d’un bailliage (1). Maîtrise de Pont l’Évêque. – Siège d’un grenier à sel. – Généralité et int. De Rouen. El. De Pont-l’Evêque, siège d’une subdélégation.
II – Distr. De Pont l’Évêque: ch-l. de canton (Arrêté du 1er Mars 1790).
III – 3 ème arr. communal ( Arr. De Pont-l’Evêque, Ch. L. de canton (Loi du 28 pluvîose an VIII et arrêté du 6 brumaire an X). Pop: 9298- 9125 hab. (1911). Sup. 351 hec ?
Une partie de la commune se Saint-Léonard-la-Rivière (La Rivière-Saint-Sauveur) a été réunie à la ville de Honfleur (Ordonnance de 21 novembre 1831).
Observations préliminaires. – Les Archives de Honfleur comprennent plusieurs fonds importants étrangers au Chartrier municipal.
Un répertoire sommaire des Archives municipales, proprement dites a été dressé dès 1827-2828, par Mr. Bichot commissaire de police: mais il ne s’agissait là que d’un rangement matériel plutôt que d’un classement coordonné.
Mr Charles Bréard entreprit ce classement pour les documents antérieurs à 1790 et publia, sous le titre «Les archives de la ville de Honfleur».

La Noblesse Française – Arnaud CLEMEN.
Hamelin (des Essarts) (Normandie (Honfleur)): baron le 13 août 1811, titre confirmé avec réversion en faveur d’un petit neveu par décret impérial du 26 octobre et L.P. du 27 novembre 1864. [WNOR, WNS, SEC, SS, V07] Postérité d’Emmanuel (1830-1896).
Ecartelé: aux I et IV d’argent à un cygne de sable ; au II des barons militaires ; au III d’azur à une ancre d’or.

Notes Du Premier Président Pellot Sur La Normandie.
– Chambre Des Comptes — GENS DU ROY: «1674. — Gilles Rebut, de Honfleur, au lieu de Hébert, 1657.»(B. N., p. 650.)
– Gentilshommes Et Terres Principalles De Ladite Vicomte Du Pont L’évêque: De Villeneuve, seigneur de Monts, gouverneur de Honfleur (Antoine de Villeneuve, marquis de Monts, était gouverneur d’Honfleur depuis 1 665, et mourut en 1680. C’était, dit Voysin, un «gentilhomme provençal, autres-fois premier escuyer de Mademoiselle. C’est S. A. R. qui nomme à ce gouvernement et y pourveoit». (Voysin, p. 68, et note.)).
– Villes De La Vicomte Du Pont-l’Evêque: Honfleur. — Six vingts paroisses [sic; suppléez: dans la vicomte].
Il y a quantité de sidre dont l’on fournit Rouen. Les bestiaux, durant la guerre, valoient davantage car l’on fournissoit la Picardie et la Champagne. Herbages, deux ou trois boeufs par acre; deux levées par an. Un boeuf qui devient gras augmente de 30 livres. Le beurre ne vaut rien pour saler.

Archives Du Diocèse De Chartres – Pièces détachées Pour servir à l’Histoire du Diocèse de Chartres.
– Saint-Martin-aux-Chartrains. Outre sa seigneurie qui appartenait au grand prévôt de Chartres, la paroisse possédait une terre noble, celle de Toutlaville. Cette terre assez importante était au XVIIe siècle aux mains de l’antique race normande des Marguerye, originaire de la Basse-Normandie et alliée dans une de ses branches à la famille de Jeanne d’Arc.
Le 8 mai 1633, devant les tabellions d’Honfleur, Guillaume Marguerye, Esc. sr de Saint-Gilles et de Toutlaville, vendit ce fief — un demi-fief de chevalier avec basse jus liée, regard de mariage, etc. — à Me Thomas Blanvillain, sr. de la Forière, bourgeois d’Honfleur et conseiller au gouvernement de cette ville, moyennant 14000 livres.
L’acquéreur, qui prit alors le titre de sieur de Toutlaville, fut anobli par lettres de juin 1648; un siècle après, le 4 avril 1748, les héritiers de sa petite-fille, Mlle Vaultier de Vaulaville, vendirent cette terre à M. Chauffer de Lépiney ; Dans l’église de la paroisse se voient encore, maladroitement défigurées par une peinture fantaisiste, les armoiries de la famille de Blanvillain.

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Antérieurement à la Révolution, la ville de Honfleur dépendait du diocèse de Lisieux et de l’archidiaconé de Pont-Audemer; elle était le siège d’un doyenné qui s’étendait sur un territoire comprenant trente-huit cures, chapelles et établissements religieux. La ville possédait quatre paroisses: Saint-Étienne, Sainte-Catherine, Notre-Dame et Saint-Léonard. Ces paroisses n’avaient cependant que deux curés, quoique chaque église eût sa fabrique et ses confréries.
Notre-Dame et Saint-Étienne étaient dans la ville proprement dite; Saint-Catherine et Saint-Léonard dans les faubourgs. Indépendamment de ces églises, Honfleur comptait un couvent de capucins composé de douze à quatorze religieux, un couvent de religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, un couvent de religieuses soeurs hospitalières qui desservaient l’hôpital ou Maison-Dieu, établissement construit et édifié au milieu du XVIe siècle, «hors la porte de la Grande-Rue, près la Roque», agrandi au XVIIe siècle, époque où il reçut le nom d’Hôtel-Dieu(1) ou Hôpital général. Une chapelle est attenante à cette maison hospitalière; elle a dû être anciennement sous l’invocation de Saint-Firmin.
(1)
Nous ajouterons qu’on trouve les traces d’un hôpital dit de Saint-Antoine qui existait dans l’enceinte de la ville, aux XIVe et XVe siècles; il a laissé son nom à une rue.
On aurait ici à rechercher dans les anciens titres et les cartulaires de l’évêché de Lisieux les indications qui feraient connaître les églises primitives fondées à Honfleur, et l’étendue des circonscriptions paroissiales. Mais nous croyons que ces recherches seraient vaines; la naissance de ces églises est inconnue. On présume qu’à l’origine une seule église existait pour la population groupée dans un village situé sur les bords de la rivière nommée la Claire. Cette église était Saint-Étienne, la plus anciennement instituée, celle dont le titulaire fut plus tard revêtu de la dignité de doyen. Il est bien entendu qu’il ne s’agit pas de l’édifice aujourd’hui à usage de magasin et que l’on voit encore à l’est du Vieux-Bassin. Nous voulons parler d’une église fondée sous le même vocable et primitivement édifiée au milieu de prairies marécageuses qui s’étendaient dans la vallée de la Claire. Nous n’avons pu retrouver l’emplacement exact de cet édifice. Une tradition désigne un lieu de la rue des Prés où deux maisons portant les nos 6, 8 ont été bâties.
Aucun monument écrit, connu jusqu’à ce jour, ne fait mention de l’église de Saint-Étienne avant le milieu du XIe siècle, et encore ne peut-on citer qu’un seul document. C’est une charte sans date, de l’an 1055 à 1060 environ, portant donation par Robert Bertran et Suzanne, son épouse, à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, de diverses propriétés, de la chapelle de Saint-Nicolas-au-Bourg, d’une fosse à Touques pour prendre le poisson de mer, et d’une église à Honfleur; c’était l’église de Saint-Étienne: et ecclesiam sancti Stephani de Hunnefloth. Il s’ensuit que les moines bénédictins de Saint-Ouen ont été les premiers patrons de cette église, fondée, selon toute probabilité, par Robert Bertran.
L église Saint- Etienne est désignée de nouveau dans deux actes souscrits en 1221 et 1254 en confirmation des libéralités de Robert Bertran.
Mais à partir du XIIIe siècle, il faut franchir d’un saut cent vingt-quatre années pour rencontrer le nom de Saint-Etienne de Honfleur. On le trouve dans des rôles de dépenses faites, aux années 1378-1880, pour le transport d’engins de guerre, construits à Rouen, à Conches et à Évreux, acheminés vers Cherbourg par voie de mer sur une nef qui, «par fortune de temps et de mer», coula bas devant le port de Honfleur. Les engins destinés à battre les murailles de Cherbourg furent débarqués et on les mit à couvert dans le «moustier de Saint-Étienne» édifice qui
«depuis grant temps avait esté desclos», et dans lequel on ne faisait plus de service.
On peut conjecturer avec quelque certitude, que la ruine de l’église datait de trente ans environ; elle peut être reportée au temps où Honfleur fut occupé par les Anglo-Navarrais, et où les Français, sous les ordres de Louis de Harcourt, firent une tentative pour reprendre cette ville (1357-1361).
A l’époque de l’occupation anglaise (1419), l’église Saint-Étienne était en un état de destruction complète. Le roi d’Angleterre ordonna qu’elle fût réparée, mais le service paroissial s’en fit pendant quelque temps dans une chapelle édifiée dans l’intérieur de la ville. Cette chapelle, bâtie au commencement du XVe siècle, existait en 1421. Au mois d’octobre de cette année-là, Henri V d’Angleterre fit don à un Anglais de terrains bornés par une ruelle conduisant à l’église Saint-Étienne et aboutissant au port. En 1432, la chapelle fut agrandie, et l’autorité anglaise déclara que l’office divin y serait fait désormais, perpétuellement, par deux chapelains. On a les lettres patentes de Henri VI de Windsor, roi d’Angleterre, accordant quarante saluts d’or, par an, pour la fondation de ce service. Nous en donnons un extrait: «Henry, par la grâce de Dieu, roy de France et d’Angleterre. à la louange de Dieu le tout-puissant, de la glorieuse Vierge Marie sa mère, de sainct Pierre le prince des apostres, et de sainct Étienne, premier des martyrs. nous avons donné en pure aumosne et don, à l’usage du service divin estre fait désoremais en perpétuel par deux chapelains prestres, en nostre ville de Honnefleu, en la chapelle puis aucun temps en ça édifiée dedans icelle ville en la paroisse de Sainct-Estienne dudit Honnefleu, laquelle église parrochiale avec le cimetière estoit assise et de présent est dehors ladite ville de Honnefleu mais par aucun temps a esté en démolition totalle parce que le service divin a esté fait dedans ladite chapelle dedans ycelle ville de Honnefleu, et depuis par nostre plaisir a esté réparée audit lieu ancien de dehors. c’est assacvoir la somme de quarante salutz d’or par chascun an, à quatre termes en l’an. à prendre sur la coustume et prevosté de nostre dite ville de Honnefleu à nous appartenant à présent. Donné à Rouen, le unziesme jour de janvier, l’an de grâce mil quatre cens trente-et-ung, et de nostre règne, le dixiesme.»
L’extrait qui précède fait connaître que Saint-Etienne-le-Vieil fut abandonné en 1432, mais que les débris de ses ruines existaient encore à cette date.
En 1437, le 10 juillet, un Geoffroy Acton, anglais résidant à Honfleur, laissa par testament à la La nouvelle église Saint-Étienne, cinq sols de rente.
L’édifice qui subsiste au centre de la cité paraît avoir été construit à deux époques.
Les murs latéraux, bâtis en grand appareil, sont soutenus par des contreforts peu saillants. La première travée n’offre aucune ouverture, excepté au midi, où l’on aperçoit les vestiges d’une petite porte à cintre surbaissé. Chacune des trois autres travées est percée d’une fenêtre à compartiments flamboyants, partagée en deux baies par un meneau vertical. La dernière travée et le chevet, qui est à pans coupés, offrent de larges ouvertures à plein cintre entourées de moulures. Le portail, flanqué de deux contreforts sur les angles, était percé d’une grande fenêtre en tiers-point dont on aperçoit encore la trace. Il était surmonté d’un clocher en charpente avec une flèche peu
élevée: d’anciennes gravures nous en ont conservé l’aspect.
L’église Saint-Étienne était la plus petite des quatre églises paroissiales de Honfleur, réduites à deux, lors de la nouvelle délimitation des paroisses en 1791. Elle mesurait soixante-dix-sept pieds de longueur sur vingt et un de largeur. C’était néanmoins l’église principale.
Nous ne séparerons pas de l’église Saint-Etienne, sa voisine l’église Notre-Dame, qui a entièrement disparu. C’était une église ancienne qui avait été élevée au centre de l’enclos de la ville, et qui se composait d’une longue nef avec bas-côtés, d’une tour en pierre placée en avant-corps et formant porche. Aucun témoignage précis ne permet d’indiquer l’époque de sa construction; on a peu de détails certains sur son architecture. On a déjà observé que les premiers temps de ces églises sont assez obscurs; on remarquera qu’il en est de même pour les deux autres édifices sur lesquels nous nous arrêterons plus longtemps.
Patronage: 14e R. Bertran – 16e Ricardus Bertran, baron de Roncheville – 18e le Duc d’Orléans
Description de l’église du 24 août 1860
Article du Journal d’Honfleur du 26 juillet 1863 signé Pannier concernant l’église de St Etienne.

L’église – Saint-Léonard.
Nous savons déjà que la ville de Honfleur eut sa première église paroissiale sous l’invocation de Saint-Etienne, et qu’il est fait mention de cette église dans une charte dont la date peut être rapportée au milieu du XIe siècle.
C’est seulement à la fin du siècle suivant que deux autres églises de Honfleur, Notre-Dame et Saint-Léonard, apparaissent dans les textes.
L’église Notre-Dame, la seule qui fût originairement située dans l’enceinte des murs et dont il ne subsiste aucun vestige, était alors le siège de la paroisse ; l’église Saint-Léonard n’était qu’une succursale dans laquelle un prêtre venait dire la messe pour la commodité des habitants.
L’église Saint-Léonard est citée pour la première fois dans l’acte d’une donation faite à l’abbaye
de Grestain par un archidiacre de Lisieux. Nous remarquons dans ce titre qu’au temps de Raoul,
sixième abbé de Grestain (1186-1197), Guillaume de Cheray, «Willelmus de Cheraio», archidiacre, abandonna aux religieux de Grestain le droit de disposer des revenus territoriaux et du casuel des églises Notre-Dame et Saint-Léonard de Honfleur. Le pape Célestin III confirma cette donation.
L’acte dont nous parlons réunit les noms des deux églises Notre-Dame et Saint-Léonard, il constate ainsi l’union des deux paroisses en une seule cure, un seul bénéfice, dès le XIIe siècle.
L’église Saint-Léonard existait donc à cette époque, mais plusieurs siècles s’écoulent sans que nous trouvions aucun fait la concernant.
Nous savons que l’édifice primitif fut détruit plusieurs fois. On est autorisé à croire qu’il fut brûlé partiellement vers 1357, lorsque les Anglais, après la prise de Pont-Audemer, s’emparèrent de Honfleur et qu’à la fin de la même année, Louis de Harcourt, Robert de Clermont et Robert d’Houdetot, avec huit cents hommes d’armes et six cents gens de commune et arbalétriers, tentèrent sans succès d’enlever cette place.
Si l’on examine avec attention les documents du XVe siècle, il est impossible de ne pas reconnaître que, plus tard, l’occupation anglaise dut de nouveau être fatale à l’édifice qui se trouvait précisément dominer une des deux portes de la ville, la porte de Rouen. Il subit les conséquences de sa situation. C’est de ce côté, c’est-à-dire à l’est de la ville, que se porta l’effort des troupes anglaises aux ordres du comte de Salisbury, en 1419. On sait que Honfleur assiégé capitula le 25 février et que, faute de secours, la ville se rendit le 16 mars.
La première église Saint-Léonard n’est donc pas venue jusqu’à nous. Elle fut rebâtie à une date qui n’est écrite dans aucun document. Mais le style du portail, la délicatesse des moulures et la richesse de la décoration annoncent que les murs sortirent de terre dans la la seconde moitié du XVe siècle, pour être achevés seulement au commencement du siècle suivant. Mais, au cours de ce siècle, durant la période qui va de l’année 1560 à 1594, Honfleur eut à supporter ce que la guerre a de plus cruel; la ville n’échappa ni à l’incendie, ni au pillage, ni à la famine. L’église Saint-Léonard souffrit de la première des guerres civiles de ce temps.
En 1562, le 26 avril, un des principaux d’entre les bourgeois de Honfleur, le capitaine de navire Hélie Chaudet, sieur de Saint-Nicol, du Bocage et de Manneville-Daubeuf, se mit à la tête des réformés, se rendit maître de la ville par un coup de main et en chassa Robert Beschard, lieutenant et maréchal de la place, ancien capitaine du château de Touque. Trois églises furent alors dévastées.
Dans la quatrième, Saint-Léonard, les habitants du faubourg avaient eu le temps de se barricader; ils s’y défendirent pendant plus de deux mois. Mais les calvinistes du Havre envoyerent à l’aide de leurs coréligionnaires des troupes qui s’établirent sur les hauteurs, battirent à coups de canon l’église Saint-Léonard, tandis que le capitaine Chaudet faisait incendier les maisons voisines. L’église fut évacuée. Après s’en être saisis, les réformés la pillèrent et la convertirent en un poste militaire.
Comme Dieppe et Rouen, la ville de Honfleur était tombée aux mains du parti qui alors négociait la remise par trahison du port du Havre aux Anglais.
Sur ces entrefaites, Claude de Lorraine, duc d’Aumale, nommé récemment lieutenant-général en Normandie, et investi des plus grands pouvoirs, accourut avec les forces royales.
Le capitaine Chaudet fit un semblant de défense; quelques coups de canon le forcèrent à cesser toute résistance.
Alors, pressé dans ses mouvements de retraite sur le Havre, il détruisit par le feu l’église Saint-Léonard et réduisit en cendres trois cents maisons du faubourg.
Au mois de septembre 1589, une partie de la tour de pierre de la même église fut démolie suivant les ordres du capitaine Osias de Boniface, lieutenant du gouverneur. La ville avait été reprise par les calvinistes le 10 août précédent.
En 1594, durant le siège dont l’historien Davila nous a retracé les opérations, l’église Saint-Léonard, placée sous le feu des canons de Henri IV mis en batterie sur le versant de la côte Vassal, devint un théâtre de combats et un centre de barricades.
Pour réparer ces désastres, on entreprit la réparation et la réédification de l’église Saint-Léonard dès les premières années du XVIIe siècle. Il paraît même que les travaux furent entrepris, pour la plus grande partie, avec les seules ressources de la paroisse. On à plusieurs actes où il est question des «directeurs»élus par la communauté des paroissiens, à l’effet d’achever l’église et le clocher.
La nef et le choeur furent donc réédifiés de fond en comble. L’oeuvre, très solide, fut faite de pierre. A l’extérieur, au côté méridional du chevet, une inscription indique la date de la reconstruction du choeur. Elle est inspirée par cette pensée de charité chrétienne: «Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord: Paix à cette maison.»
PAX. HUIC.
DOMUI.
1625.

Nous ne savons au juste à quelle époque les réparations furent terminées. On adjugeait encore
des travaux de maçonnerie en 1636.
Le plan de l’église est assez simple. Il comprend une nef flanquée de deux bas-côtés et d’un
choeur à trois pans. Les bas-côtés se terminent carrément à la naissance du sanctuaire, de manière à former une chapelle. Le transept a été sacrifié, sans doute à cause de l’exiguïté du terrain.
Les principales dimensions sont les suivantes:
Longueur dans l’oeuvre: 49 mètres.
Largeur de la nef, les bas-côtés y compris: 16 m. 25 cent.
L’extérieur de l’église Saint-Léonard, sauf le portail, est sans intérêt.
La façade est la partie la plus élégante de l’édifice. Elle se compose d’une porte formée d’une haute arcade en tiers-point, à plusieurs voussures, reposant sur des pieds-droits garnis chacun d’une niche minutieusement taillée et creusée, dont le socle est décoré d arcatures, mais ne supporte plus aucune statue. D’élégants festons à jour et des feuillages délicatement sculptés ornent l’arc extérieur, en avant duquel une série de niches et de dais flamboyants superposés forme un cordon de sculptures servant d’archivoltes. Ces niches abritent un rang de statuettes qui ont été mutilées au temps des guerres civiles et religieuses du XVIe siècle. La porte, en arc surbaissé, est partagée en deux baies par un contrefort, décoré à la base de légères petites arcades et couronné d’un dais richement orné. Le tympan de chaque baie a reçu pour ornementation, dans sa partie médiane, deux socles que surmontent deux dais décorés avec la même richesse.
Au-dessus de l’arcade centrale, des arcatures simulées remplissent les espaces vides.
De chaque côté des portes s’élèvent deux contreforts qui épaulent la partie supérieure de la façade. Ils portent sur trois faces des niches et des dais de style flamboyant.
Deux portes latérales en arc surbaissé donnent accès dans les bas-côtés. Elles sont surmontées d’une fenêtre en tiers-point partagée par un meneau. Le tympan en est garni de compartiments de forme ovale. Les portes et les fenêtres sont encadrées par des contreforts peu saillants, reliés au-dessus de l’arc par des arcatures en application.
Toutes les parties de la façade dont on vient de parler appartiennent au XVe siècle, au style de la dernière période gothique. L’ensemble attire le regard par l’élégance de sa décoration; de toute cette ornementation, il résulte un effet harmonieux et distingué.
La partie supérieure doit correspondre aux vingt premières années du XVIe siècle. Il y règne une galerie dont la balustrade est formée de huit cercles tréflés. Au-dessus se trouve un cadran d’horloge appliqué sous une arcade en plein cintre ornée d’une gorge festonnée. Mais une horloge n’est qu’un accessoire dans un édifice religieux, l’architecte a fait trop d’honneur à ce cadran et à son encadrement en les plaçant à l’endroit le plus en vue.
Un clocher octogone en pierre, divisé à l’extérieur en deux étages, surmonte le portail. Il est percé à la base d’ouvertures carrées. garnies d’évents, et, plus haut, dans chacun des huit pans dont les angles sont dissimulés par des contreforts, s’ouvrent des fenêtres en cintre surbaissé, également garnies d’évents et décorées de cartouches emblématiques. Au sommet, une calotte hémisphérique, offrant des oeils-de-boeuf coiffés d’un petit toit, sert de couverture.
Comme dans la plupart des clochers élevés au XVIIe siècle, l’aspect est lourd; cette tour, sous le rapport de l’ornementation et de l’élégance, ne s’harmonise aucunement avec le portail.
A l’intérieur, l’église Saint-Léonard se compose d’une longue nef accompagnée de bas-côtés. La nef principale, terminée par un chevet à trois pans, est séparée des collatéraux par huit arcades en tiers-point reposant sur des piliers qui sont de lourds cylindres. Les fenêtres, tant celles qui éclairent la partie haute de la nef que les ouvertures des bas-côtés, sont en plein cintre et ébrasées à l’intérieur; elles sont très rapprochées l’une de l’autre et correspondent à chaque travée.
Des voûtes, celle de la nef est en bois, en forme de berceau, avec entraits et poinçons; celle des bas-côtés est en quart de sphère, et la voûte de la tour est appareillée sur croisées d’ogives dont le profil se compose de gorges et de filets qui se prolongent sur les pieds-droits.
Après avoir décrit l’édifice à l’extérieur et à l’intérieur, nous arrivons tout naturellement à parler du mobilier et des objets qui le composent. L’énumération de ces objets ne sera pas longue, l’église n’a conservé aucun meuble ancien. Les quelques tableaux appendus aux murs sont des ouvrages modernes qui ne méritent pas une description.
On passera également sous silence le badigeonnage dont la nef, les piliers, les bas-côtés et les voûtes ont été revêtus il y a peu d’années. Son état actuel est déplorable. On a eu la prétention de reproduire les peintures murales de Saint-Germain-Des-Prés pour décorer des murs qui datent du XVIIe siècle. Au-dessus des deux baies à linteau qui donnent accès dans la nef, était placée une toile représentant l’Adoration des Bergers; elle a été déplacée récemment.
Dans le choeur, la Fuite en Egypte et saint Léonard délivrant les captifs, sont deux tableaux qui datent de 1837; c’est un don d’une ancienne famille de Honfleur, la famille Pestel, dont un des membres a été curé de la paroisse.
Faisant face à ces tableaux, en est placé un autre représentant Pie IX proclamant le dogme de l’Immaculée Conception. C’est une vaste composition mollement exécutée et d’une couleur conventionnelle.
On remarque dans le choeur un beau lutrin en cuivre qui se compose de trois parties bien distinctes: un aigle tenant un serpent dans ses serres semble être l’emblème de la lutte du bien contre le mal; la tige, ornée de fleurs et couverte d’ornements en style rocaille, est renflée vers le milieu et présente la forme d’un vase; le pied, de forme rectangulaire, se termine par des griffes de lion. Au-dessous du globe sur lequel l’aigle est posé, on lit l’inscription suivante, en lettres capitales:
CE PUPITRE A ÉTÉ FAIT POSER EN CESTE ÉGLISE DE ST.-LÉONARD PAR
JEAN-BAPTISTE AUBERT TRÉSORIER COMPTABLE, EN L’ANNÉE 1791.
FAIT PAR BEATRIX FRERES FONDEURS A VILLEDIEU.

Une inscription obituaire est encastrée dans le mur du bas-côté septentrional. Elle est relative à un service fondé par les frères Marais, et elle indique que ceux-ci ont contribué à l’achèvement de cette partie de l’édifice. Voici le texte de l’inscription:
CY DEVANT GISENT Mres FRANCOY ET
MICHEL. MARAYS. FRERES. QUI. ONT. FAICT
CLORRE. ET. ORNER. CESTE. CHAPELLE. ET
FONDÉ A PERPÉTUITÉ. EN CESTE ÉGLISE
DEUX OBITS A NEUF LEÇONS ET TROIS
GRANDES. MESSES A NOTTES. DIACRES ET
SOUSDIACRE LE PREMIER. LE LUNDY ET MA
RDY DERNIERS DE CARESME. LE SECOND
LE SEPT ET HUITie DE MAY. EN OUTRE UN SAL
UE A LA FIN DES VESPRES. DES CINQ FESTES
DE LA VIERGE. DEUX HAULTS LIBERAS. UN A
PRES LES VESPRES DE LA FESTE DE TOUS
LES SAINCTS. ET. LAUTRE APRÈS LA GRANDE
MESSE. LE. LENDEMAIN. IOUR DES TRESPASSEZ
AVEC UN SALUE. SOLEMNEL LA FESTE DE SAINCT MI
CHEL. LE TOUT DANS CESTE CHAPELLE. AVEC
LES PLUS BEAUX ORNEMENTS DU TRÉSOR.
POUR LESQUELLES FONDATIONS LESDICTS SI
EURS FRÈRES ONT DONNÉ DIX LIVRES DE
RENTE FONDIÈRE SUR TOUT LEUR BIEN AVEC SIX
VINGT LIVRES D’ENTREE ET DIX LIVRES CINQ
SOLS. DEMY CHAPPON DE RENTE – PAREILLEMENT
FONDIERE A PRENDRE SUR LES SURNOMMEZ
DE LOMONE. LESDICTS CONTRATS DE FO
NDATIONS PASSEZ A GRESTAIN LE 5e JUIN
1633. ET. LE. 3e NOVEMBRE 1652. PRIEZ
DIEU POUR EUX.

On ne sait si l’église Saint-Léonard a originairement possédé des vitraux. Dans tous les cas, ils ont disparu et on les a remplacés par des verrières modernes sorties des ateliers d’un peintre verrier d’Evreux.
Les trois fenêtres en tiers-point qui s’ouvrent dans le chevet ont reçu des vitraux qui représentent les saints suivants: sainte Catherine, saint Louis, saint Léonard et épisodes de sa vie, saint Valérien et sainte Julienne. Dans la partie supérieure, on voit, de droite à gauche: saint Gilles, sainte Geneviève, sainte Anne et saint Roch. Au-dessous du vitrail dédié à saint Valérien, on lit les lignes qui suivent, consacrées à la mémoire de l’un des curés de la paroisse:
D. O. M.
AD. PERPETVAM. VENERABILIS. PRESBYTERI. MEMORIAM.
IOH. BAPT. VALERIANI PESTEL.
HVIVS. ECCLESIAE. RECTORIS. ET. BAIOCENSIS. CANONICI.
QVI. OBIIT. DIE. XIII. DECEMBRIS. ANNO. MDCCCXXXII.
AETATIS. SVAE. LXX.
MONVMENTVM. PIETATIS.
ERIGI. CVRAVERVNT. NEPOTES.
ANNO. DOMINI. MDCCCLXIX.

Depuis le commencement du siècle, l’intérieur de la nef est garni de deux rangées de bancs, ainsi que cela se voit aussi dans l’église Sainte-Catherine. Le prix que l’on retirait de leur concession et que l’on retire aujourd’hui de leur location, est une des branches du revenu de l’église. Cet usage des bancs ne remonte pas très haut, car tout le monde sait que, pendant des siècles, il n’était pas permis de s’asseoir dans les églises; le seul soulagement qui fut accordé était de s appuyer sur un bâton et personne n’ignore la véhémence avec laquelle de saints personnages se sont élevés contre l’établissement des miséricordes. Ce fut seulement au cours du XV° siècle qu’il fut toléré de s’asseoir par terre dans le lieu saint; de là l’usage de couvrir le pavé de feurre et de paille que Ion renouvelait chaque semaine. Les bancs qui occupent de nos jours la nef et les bas-côtés de l’église Saint-Léonard ont été confectionnés par les familles des paroissiens vers l’année 1802; après la réouverture de l’église; la façon en fut payée par elles. Au-dessus de la porte principale sont placées les orgues, dont la tribune, soutenue par des colonnes en bois, forme une espèce de péristyle intérieur. Ces orgues ont été inaugurées le 11 septembre 1854.
Comme il a été dit, la tour, primitivement carrée, fut refaite octogone, et elle resta pendant de longues années en réparation. Dans le principe, la charpente du beffroi n’avait point été destinée à recevoir un grand nombre de cloches; il n’y en avait que trois en 1656, mais le désir d’avoir une plus belle sonnerie fit porter le nombre des cloches à quatre en 1701. La bénédiction de ces quatre cloches eut lieu le 19 novembre 1701. La charpente du beffroi fut renouvelée en 1752, de façon à recevoir cinq cloches, lesquelles furent bénites en 1753 et 1756. La plus grosse subsiste encore. L’inscription nous apprend qu’elle a été nommée Joseph-Félicité par Marie-Joseph, chevalier, marquis de Matharel, seigneur et patron de Cesny-aux- Vignes, gouverneur de Honfleur, et par Adélaïde-Félicité de Fiennes, son épouse. Le marquis de Matharel fut gouverneur de Honfleur de 1731 à 1777. La seconde cloche, refondue en 1842, se nomme Antoinette ; elle avait été donnée par la confrérie de la Charité.
Les trois plus petites cloches ont été fondues à Rouen. La plus grosse de ces trois cloches, bénite le 8 mai 1827 par M. le chanoine Pestel, curé de la paroisse, est nommée Scholastique; les deux autres, fondues en 1829, sont nommées Alexandrine et Agathe.
Au XVIIe siècle, plusieurs confréries de fondation ancienne étaient florissantes dans l’église de Saint-Léonard. Telles étaient: la confrérie de la Charité; la confrérie du Rosaire; la confrérie du Saint-Nom de Jésus; la Société de la Sainte-Famille de Jésus Enfant.
Les archives de la fabrique ont conservé le registre de la confrérie de la Charité dont la fondation remonte à l’année 1524. C’est un manuscrit in-folio formé de cent trente-neuf feuillets de parchemin, avec une reliure en ais de bois recouverts de peau gauffrée sur laquelle figure un chiffre composé de deux S et de deux L entrelacés. Voici le titre transcrit sur le premier feuillet: « Matriloge des noms et surnoms des frères et soeurs de la Charité de la benoiste et individue Trinité de la glorieuse Vierge Marie et de Monsieur sainct Léonard, fondée et establie en l’esglise parochial de sainct Léonard de Honnefleu en l’an mil cinq cents vingt et quatre, le vingt septiesme jour de may: laquelle fut érigée et commencée le troisiesme jour de juillet premier dymence dudict moys audict an. Auquel jour fust esleu eschevin pour ledict an honorable homme Pierre Cecire, advocat du roy, et Guillaume Hobbé, prevost.»
Au XIVe siècle, l’église Saint-Léonard était à la collation de l’évêque de Lisieux; le patronage en passa plus tard à l’abbé de Notre-Dame de Grestain.
Tels sont les renseignements que l’on a pu rassembler sur les églises de Honfleur; ils ne modifieront guère ce que l’on en savait. En les offrant néanmoins au public, qu’il nous soit permis d’ajouter que le nom de ces églises a été très peu retenu par l’histoire et que les documents relatifs à ces modestes monuments sont et resteront probablement peu nombreux.
Sous l’invocation de Notre Dame et St Léonard
Patronage:
14e Dominus episcopus lexoviensis -16e – 18e l’Abbé de Grestain
Charité ou confrérie fondée en la même (St Léonard) Patron: l’Evêque
Curés:
Hébert 1764/1774
Le Cœur 1760/178
Curé de Notre Dame de St Léonard de Honfleur: d’argent au sautoir de sable.(d’Hozier 371)

Description de la grosse cloche de St Léonard
L’an 1753 nous avons été bénite par Maître Pierre Joseph Costis, prêtre, docteur de Sorbonne, curé de Notre Dame et de cette paroisse de St Léonard. J’ai eu pour parrain Messire Marie Joseph Chevalier, Marquis de Matharel, seigneur et patron de Caux, Vignes, Quatrepuy, Marteaux, Despres, Montreuil, St Ouen-le-Pieux, et autres lieux, chevalier de St Louis, gouverneur pour les villes et château d’Honfleur et Pont-l’Evêque.
Nicolas Duval, trésorier comptable, Jacques Osmont aussi trésorier..
J’ai eu pour marraine Illustre Dame Adélaïde Félicité de Fienne, Marquise de Matharel, dame et châtelaine de Drove, Montigny la Fontenelle, Boisselot et autres lieux, gouvernante des villes et château d’Honfleur et de Pont-l’Evêque.
J’ai été nommée Joseph Félicité.
Jean Baptiste Lebrun et François Marven et Joseph Mahvet, Florentin Petitpas, tous quatre fondeurs nous on faite en 1753.
Articles du journal de Honfleur des 19 mai,31 mai et 7 juin 1863 concernant l’église St Léonard rédigés par M. Pannier.

L’EGLISE SAINTE-CATHERINE
Le nom de l’église Sainte-Catherine ne se rencontre dans aucun document ancien; il n’est même pas porté au pouillé primitif du diocèse de Lisieux. Aucun monument ne constate l’établissement de cette église, qui existait déjà à une époque très reculée et qui a été rebâtie dans le cours du XVe siècle, avec additions au siècle suivant. On ignore donc la date de sa fondation. Un sentiment qui peut être admis non sans quelque vraisemblance, reporterait celle-ci au XIIe siècle, mais on ne connaît point de textes que l’on puisse alléguer en faveur de cette opinion; cependant plusieurs fragments de colonnes, d’archivoltes et de cercueils de pierre, mis à découvert en 1872, semblent la favoriser.
Quoi qu’il en soit de l’origine de cette église, les soins que l’on a depuis longtemps donnés au curieux édifice actuel, classé parmi les monuments historiques, l’attention que les archéologues et les historiens n’ont pas cessé d’y prendre depuis plus d’un demi-siècle, les travaux de restauration dont il est l’objet depuis quinze ans, indiquent assez que l’église Sainte-Catherine ne manque ni d’importance ni d’intérêt.
Rouen, Lisieux, Caen, Bayeux, Falaise, Vire, Coutances, etc., etc., par leurs nombreuses églises, leurs anciennes constructions civiles ou militaires, datant du moyen âge ou de la Renaissance, et qui sont des morceaux dignes d’exercer le crayon des artistes, attirent un grand nombre d’étrangers.
Enlevez à Falaise son donjon, à Vire les ruines de son château, ces villes perdront beaucoup de leur intérêt. L’église Sainte-Catherine, qui occupe une situation pittoresque au-dessus des vieilles rues qui descendent à l’avant-port, est, on ne saurait trop le répéter, un des types les plus curieux qui existent du style gothique flamboyant dans sa dernière période, appliqué à un édifice entièrement construit en bois. Sa description mérite, à ce titre, d’être faite.
L’église Sainte-Catherine s’élève sur une place irrégulière, à peu de distance du port. Elle a
été entièrement construite en bois, dans la seconde moitié du XVe siècle, selon toute probabilité.
Elle conserve dans son styleles dispositions architecturales et de décoration de la fin de ce siècle,
auxquelles l’ornementation du siècle suivant vient se mélanger.
Le plan de l’église, assez vaste, comprend un parallélogramme divisé en deux nefs parallèles, accompagnées de bas-côtés très étroits, et d’un choeur terminé par un chevet à trois pans.
L’édifice n’a dû avoir dans le principe qu’une nef, celle du nord. Plus tard, mais toujours dans le XVe siècle, on aura élevé la nef méridionale plus large d’un mètre que la première. Ensuite et dans le cours du XVIe siècle, on construisit les bas-côtés.
Chaque nef avait d’abord son toit particulier, dont la charpente intérieure existe encore.
Les principales dimensions sont les suivantes: Longueur dans l’oeuvre: 45 mètres; largeur des nefs, les bas-côtés y compris: 22 m. 40 cent.
Ce qui frappait autrefois l’étranger lorsqu’il pénétrait pour la première fois dans l’église Sainte-Catherine par la porte occidentale, précédée d’un péristyle composé de quatre colonnes doriques supportant un fronton triangulaire, c’était la voûte en charpente, aujourd’hui défigurée, qui surmonte les deux nefs. Cette double voûte en merrain, apparent dans toutes ses parties, ne manquait pas de légèreté. Elle était maintenue par de nombreuses poutres horizontales ou entraits qui portent des pièces de bois perpendiculaires qu’on appelle poinçons ou aiguilles.
Ces poinçons étaient décorés de figures grimaçantes. Des poteaux en bois à huit pans recevaient les entraits et supportaient le poids de la charpente. On croit qu’une galerie ornée de sculptures à jour reliait entre eux tous les poteaux qui forment la rangée du milieu et séparent les deux nefs. On a parlé également de boiseries sculptées que l’on aurait ensevelies dans des massifs de plâtre.
Il est loin d’être prouvé que la galerie ornée de sculptures ait existé; quant aux «boiseries», il s’agit de quelques têtes d’anges décorant les potences des arcades qui séparent le bas-côté méridional de l’une des nefs: l’intérêt nous en paraît bien secondaire. Les deux nefs, composées de douze travées, sont séparées des bas-côtés par ces poteaux que l’on transforma en colonnes cylindriques au moyen de douves à tonneau, vers l’année 1827 ou 1829.
Cette transformation changea complètement la physionomie de l’édifice. Les fenêtres qui éclairent les nefs sont placées à l’étage supérieur; on leur a donné des dimensions moyennes. Elles sont carrées et formées de deux ouvertures en tiers-point partagées par un meneau; leur tympan est garni de compartiments flamboyants. A l’étage inférieur, les fenêtres ouvrant sur les bas-côtés sont très simples ; elles possèdent un meneau et elles sont légèrement cintrées.
Dans quelques fenêtres à compartiments de bois, il subsiste des fragments de vitraux. Après avoir dit quelques mots de cet édifice, toujours visité par le voyageur avec intérêt, il convient aussi de parler des travaux de restauration, dont la première partie est achevée.
L’église Sainte-Catherine est aujourd’hui classée au nombre des monuments historiques.
C’est en l’année 1869 que la question relative à la restauration de l’église Sainte-Catherine devint moins vague et acquit de la consistance. M. Millet, architecte et inspecteur général des Beaux-Arts, à qui étaient confiés les importants travaux de l’église Saint-Pierre de Lisieux, s’intéressa vivement à Sainte-Catherine de Honfleur. Cet habile architecte concut le projet de restituer à l’édifice sa richesse artistique des anciens jours par la construction de porches extérieurs, le remplage des bas-côtés et de la partie supérieure de la double nef au moyen de tuiles ou de briques peu épaisses, offrant à l’extérieur des dessins variés. A l’intérieur, une charpente apparente, en chêne ou en châtaignier, devait être décorée de sculptures et de moulures. Les piliers et les maîtresses pièces qui supportent les voûtes de bois et ces voûtes elles-mêmes devaient être couverts de rinceaux et ornés de gracieux dessins ou d’élégantes découpures en menuiserie.
Les premiers projets furent modifiés en partie lorsque M. Naples, architecte du gouvernement, fut chargé d’examiner l’état de l’église, puis de commencer les travaux préparatoires (mars 1879).
Il fut jugé impossible de conserver l’abside de l’église ; cette partie de l’édifice a été détruite complètement. De nouvelles fondations ont été pratiquées, et l’abside repose aujourd’hui sur des murs souterrains qui se croisent sous les piliers et se prolongent jusqu’aux murs d’enceinte des deux sacristies.
La restauration, on pourrait peut-être dire la reconstruction de l’église Sainte-Catherine, a été
l’objet, dans l’Annuaire normand, d’un article auquel nous ferons les emprunts suivants (année 1887, p. 162-170):
Les murs d’enceinte des deux cryptes ou sacristies, situées sous les deux grandes absides, ont été construits avec de la pierre de Poissy et des pierres de silex noir fournies par les paroissiens.
Les voûtes sont en fer et en briques de Villequier. La charpente, en chêne des Vosges, est venue toute ouvrée de Saint-Germain-en-Laye et a été mise en place par des ouvriers de Honfleur.
La couverture en ardoise est surmontée, à l’extrémité de l’abside du sud, d’une flèche en bois qui porte une croix en fer forgé.
Une tourelle en bois, couverte en essente, couronnait le faîte de l’ancien sanctuaire.
A l’intérieur, les deux choeurs sont pavés en marbre noir de Belgique et pierre de Tonnerre (Yonne).
Le plafond cintré a été fait au moyen de frises de chêne. Le dessous des grandes fenêtres des absides et les bas-côtés ont été remplis ou galandés avec de la brique de Villequier et recouverts en partie par du bardeau en bois de chêne.
Les huit grandes fenêtres des deux grandes absides ont reçu des verrières qui représentent:
Côté sud: Saint Georges, saint Louis, sainte Véronique, sainte Catherine, saint Etienne, saint-Exupere.
Côté nord: Sainte Sophie, saint François de Sales, saint Joseph, l’Annonciation, l’Assomption, sainte Anne et saint Charles Borromée.
Nous n’avons rien à dire des autels; l’un d’eux est moderne. On se bornera à rappeler qu’avant la restauration de l’église, à l’extrémité de la nef septentrionale, s’élevait un magnifique autel à colonnes torses, qui attirait les regards par la richesse de son ornementation. Il avait été exécuté par Pierre Baudard, sculpteur à Rouen, en 1669-1670, moyennant 650 livres pour tout paiement.
L’église Sainte-Catherine ne renferme pas d’objets mobiliers d’une grande valeur artistique; nous signalerons néanmoins les suivants:
Un bénitier en marbre noir légèrement veiné de blanc, formé d’un chapiteau reposant sur un fût de colonne: hauteur, I m. 25 cent. Sur le chapiteau, il subsiste le fragment d’une inscription qui paraît avoir été détruite par le creusement de la cuvette; on y lit:. NANS ABLE 1764.
Un petit lutrin en cuivre surmonté d’un aigle. C’est un travail de ciselure qui date du XIIIe siècle.
Ce lutrin a figuré à l’exposition rétrospective d’objets d’art en 1889. Le socle triangulaire d’un autre grand lutrin représentant des scènes de la vie de sainte Catherine d’Alexandrie, mérite également d’attirer l’attention.
Deux tableaux estimés sont appendus dans le sanctuaire. Le premier, représentant le Portement de Croix, a été attribué à Érasme Quellyn dit le Vieux; à gauche, on lit: E. QUELLINUS. On lui assigne une grande valeur. Le second tableau représente Jésus au Jardin des Oliviers ; à gauche, près des Apôtres endormis, on lit la signature: J. jord. F. 1654, qui est le nom de Jacques Jordaens, né à Anvers en 1594, mort en 1678. Ces deux tableaux sont dus à la générosité de M. Louis Le Chanteur qui, entré dans l’administration de la marine en 1784, profita de son service à Anvers, en 1809, pour y faire l’acquisition de magnifiques tableaux. Plusieurs de ces toiles remarquables ornent l’église de Saint-Pierre-Azif (canton de Dozulé), paroisse natale de M. Le Chanteur. Suivant son biographe, cet ancien commissaire principal de la marine aurait fait don à l’église Sainte-Catherine des deux tableaux que l’on y voit, en souvenir des années de sa jeunesse passées à Honfleur, où son père était receveur des aides.
Nous n’avons à signaler ni boiseries sculptées, ni ouvrages de serrurerie. La statuaire en pierre ou en bois digne d’attention fait défaut. Nous serons arrivé au terme de notre tâche lorsque nous aurons parlé du buffet d’orgues.
Dès. le milieu du XVIIe siècle, l’église Sainte-Catherine était dotée d’un jeu d’orgues, lequel fut vendu, en 1770, au prieuré de Beaumont-en-Auge, puis remplacé par celui que l’on voit au bas de l’église. Cet orgue fut fait, en 1772, par les frères Lefèvre, célèbres facteurs d’orgues à Rouen. C’est un de ceux que l’on nomme seize pieds ; il a quatre claviers, un clavier à pédales et se compose de trente-six jeux. Cet instrument est, au dire des connaisseurs, l’un des meilleurs de la région: il possède une grande puissance de son et de nombreux registres de fonds qu’on peut faire parler à la fois ou séparément.
Le buffet est en chêne sculpté dans le caractère particulier au XVIIe siècle. La tribune de l’orgue est dans le style de la seconde moitié du XVIe siècle. La boiserie qui la protège est formée de panneaux décorés de petites arcatures dont les cintres reposent sur des pilastres cannelés d’ordre ionique. Sous chacune de ces arcatures est sculpté un joueur d’instrument. Il ne tiendrait qu’à nous de choisir parmi ces figurines les plus caractéristiques pour montrer que le sujet en est emprunté à la fable ou à la mythologie.
On ne sait d’où proviennent ces panneaux. Plusieurs d’entre eux sont sans figures; d’autres sont remplis par des rinceaux semblables à ceux qui ornent la tribune dans l’escalier du nord. On remarquait sur l’un d’eux, avant la Révolution, les armoiries de la famille d’Orléans-Longueville, qui possédait le patronage de l’église Sainte-Catherine au XVIe siècle.
Sous la tribune principale, on voit un plafond plat en bois, à compartiments carrés, soutenu par des colonnettes. Il date du commencement du XVIIe siècle. D’ordinaire, on ne voit des plafonds de ce genre que sous des buffets d’orgue ou des tribunes de peu d’étendue.
Lorsque l’église fut rendue au culte catholique, en 1802, l’ orgue était en si mauvais état que pendant longtemps on ne put le faire entendre. Cet orgue fut réparé alors en partie; il le fut plus complètement en 1829. Plus tard, en 1844, il fallut le relever en entier, réparation achevée en 1845 et qui coûta 6,500 francs.
En jetant à l’extérieur de l’église un nouveau coup d’oeil, nous remarquons la petite porte latérale, précédée d’un porche en charpente, laquelle s’ouvre du côté du midi. Les vantaux de la porte ont conservé leurs ornements de médaillons et de moulures dans le style de la Renaissance.
Mais ce qui signalera toujours l’église Sainte-Catherine à la curiosité, voire même à l’étonnement du visiteur, c’est que cette église est séparée de sa tour ou clocher par une rue marchande dont l’effet est assez pittoresque les jours de marché.
Cette tour s’élève à 20 mètres environ du portail. Elle est carrée, bâtie en charpente, recouverte d’aissantes formant dessins et surmontée d’une pyramide octogone en aissante, dont la base quadrangulaire s’appuie sur des soubassements de pierre assez considérables. Elle est étayée au moyen de poutres couvertes d’ardoises. Ces pièces de bois, placées aux angles, relient le clocher au soubassement sur lequel elles s’appuient. Dans la face principale, est percée une porte en arc surbaissé orné de crochets fleuronnés et couronné d’un panache. Une figurine grossièrement sculptée, qui occupe la partie centrale de l’accolade, représente la patronne de l’église, une roue brisée à son côté.
En 1669, une grosse horloge fut posée dans la tour du clocher de l’église Sainte-Catherine. Le marché en avait été passé par un horloger d’Abbeville, moyennant la somme de 475 livres, payée moitié par la ville, moitié par la fabrique.
Nous trouvons encore quelques notes pour terminer la présente notice. Ces notes se rapportent aux confréries. Il existe un grand registre formé de feuillets de parchemin avec reliure en cuir. Ce volume contient les statuts de la confrérie de Sainte-Cécile, fondée en l’église Sainte-Catherine, et approuvée par Léonor de Matignon, évêque de Lisieux, le 23 juin 1663. Le règlement comprend vingt et un articles, dont voici le premier: «Seront reçus en ladite confrairie les prestres de la ville de Honmefleur et paroisses circonvoisines autant qu’il s’en présentera et les laïques au nombre – de douze sans qu’on puisse augmenter.»
Après avoir visité et décrit l’église Sainte-Catherine, il nous est impossible de n’en pas recommander la restauration à tous ceux qui ont, à défaut du culte des croyances anciennes, du moins quelque vénération pour nos monuments. Ne serait-il pas à souhaiter que la vieille église soit rétablie dans son ancien ensemble ? Aujourd’hui, nous sommes obligé d’en rester sur la citation virgilienne: Pendent opéra interrup ta.

La Lieutenance, A Honfleur
Au commencement de ce siècle, Honfleur ne manquait pas d’un certain effet pittoresque, grâce à la Tour aux Poudres ou Tour ronde (démolie en 1846) et à la Porte de Caen dite la Lieutenance, lourde construction qui seule subsiste aujourd’hui. La ville avait été jadis fermée de murailles et fortifiée; la Lieutenance est l’un des vestiges de ces fortifications que le XIVe siècle vit élever.
La ville et le port de Honfleur n’ont pris quelque importance qu’à une époque relativement moderne, lorsque la guerre de Cent ans, éclatant entre la France et l’Angleterre, s’ouvrit par une grande bataille sur mer, qui fut un désastre pour la marine française (24 juin 1340). C’est pendant les années suivantes que la bonne situation du port arrêta spécialement l’attention du gouvernement de Charles V. Le roi fit pourvoir à la sûreté de la place, y envoya de l’artillerie, et fit commencer les ouvrages qui devaient en faire une place de guerre. Ces ouvrages furent continués et développes par Jean de Vienne, habile ingénieur militaire en même temps que vaillant amiral.
Sous ses ordres, des bastions, des quais, des tours et des portes furent élevés et munis de canons.
Les ingénieurs remplacèrent par de grosses tours rondes ou carrées les vieilles murailles peu appropriées au nouveau mode d’attaque ou de défense. Honfleur a possédé ce genre de constructions militaires, dans lesquelles on paraît avoir cherché à couvrir les pièces d’artillerie en les disposant au rez-de-chaussée des tours, dans des batteries couvertes, réservant les couronnements des tours et courtines pour les arquebusiers. Il existe encore, dans les caves de plusieurs maisons situées au midi de la place de l’Hôtel-de-Ville, d’épaisses murailles percées d’embrasures pour donner passage à des bouches à feu, destinées à battre le chenal du port et le
rivage.
A la suite de ces travaux de défense, la ville de Honfleur se trouva divisée en deux circonscriptions
principales. La première formait ce que l’on peut appeler l’ancienne cité, c’est la partie connue aujourd’hui sous le nom de Quartier de la Ville. Entourée d’abord de remparts surmontés d’un terre-plein nommé boulevart, et plus tard flanquée de bastions, l’enceinte était protégée du côté de la mer par deux tours: 1° la Tour carrée; 2° la Tour ronde, qui, au XVe siècle, se nommait la Tour Frileuse.
Du côté de l’ouest, il a existé une autre tour, de dimension moindre, dont les murs étaient en partie engagés dans les ouvrages en briques et en pierres qui formaient la Porte de Caen: c’était le Fort Fleury ou Tour de l’Échauguette.
Ces diverses constructions sont figurées sur le plan dressé en 1662 par l’ingénieur Gomboust.
L’inspection de ce plan permet de voir que deux portes donnaient accès dans la ville. On sait qu’au XIVe siècle, quand on voulait donner une idée de la force d’une place, on disait qu’elle n’avait qu’une ou deux portes. On pénétrait dans Honfleur par la Porte de Rouen, qui a disparu vers 1682, lors des premiers aménagements du port ordonnés par Colbert; la Porte de Caen donnait accès du côté de l’ouest. C’est cette dernière qui a pris le nom de Lieutenance, parce que les bâtiments qui la surmontent ont été affectés au logement du lieutenant du roi, depuis l’année 1684 jusqu’à la Révolution. Le nom de Lieutenance a prévalu dans le langage de la localité sur celui de porte de Caen qui lui était primitivement attribué.
La Porte de Caen ou Lieutenance formait une sorte d’ouvrage avancé défendant le havre d’échouage qui communiquait avec la mer par un pertuis, large de 15 à 20 mètres au plus, et situé à peu près sur l’emplacement de l’écluse du bassin de l’Ouest.
Ce havre d’échouage, au fond duquel l’eau de la retenue débouchait au moyen d’écluses situées auprès de l’emplacement occupé aujourd’hui par la petite Poissonnerie, était bordé, du côté de l’ouest, par un quai étroit et des maisons ; au delà de ces maisons, l’enceinte fortifiée se trouvait sur l’emplacement même où l’on voit aujourd’hui le mur du quai Sainte-Catherine.
La Lieutenance, telle qu’elle se présente de nos jours, n’est plus qu’un massif d’épaisses murailles dont l’ensemble a perdu tout caractère. Il n’en était pas de même jadis, lorsque ces murailles se reliaient aux murs d’enceinte, d’une part, et à d’autres constructions qui s’élevaient à l’entrée du havre d’échouage, en avant du pont actuel qui conduit sur la place de l’Hôtel-de-Ville. Il se trouvait là des ouvrages de défense, des bâtiments destinés à recevoir au rez-de-chaussée les appareils qui mettaient en mouvement la chaîne du pont; ces mêmes bâtiments, au premier étage, contenaient un corps-de-garde où les bourgeois faisaient alternativement le guet et qui communiquait avec la partie supérieure de la Porte de Caen.
Dans la construction était ménagé un couloir voûté, d’environ 60 pieds de longueur, dans lequel un réduit ou poste avait été pratiqué. En avant de ce couloir était appliqué un pont-levis avec tablier en charpente qui se relevait sur un axe au moyen de chaînes, leviers et contrepoids. Les ouvertures des chaînes du pont-levis existent au-dessus et de chaque côté de la porte. Aux angles de cette porte, à 15 ou 20 pieds du sol, sont placées deux tourelles ou guérites, munies de meurtrières pour poster les soldats chargés du guet.
Au-dessus de la porte, on voit les traces d’un écusson en demi-bosse sur lequel les armes de France étaient figurées en relief. En 1863, on a encastré dans l’une et l’autre des tourelles une pierre portant les armes de la ville.
Une niche ronde, pratiquée dans l’épaisseur du mur, contient une statuette de la Vierge, vénérée sous le nom de Notre-Dame-du-Port. La statuette est ancienne; retrouvée dans une cave, en 1861, elle a été restaurée, puis replacée solennellement dans sa niche le 3 mai 1863.

On remarque sur la façade des traces de décoration. Ce sont les restes de peintures qui furent exécutées en 1618. Cette année-là, un peintre domicilié au Havre et nommé Baptiste Le Petit, fit marché avec les échevins au gouvernement de Honfleur «de peindre et dorer un cadran en tableau au frontispice de la Porte de Caen. «Premièrement, le soleil toult d’or, le champ d’azur; le champ des lettres d’or et les lettres noires; les filets d’allentour et les fleurs de lys toult d’or; les quatres testes des cornes avec les compartiments toult d’or; le champ de tané; les six consolles dans la frise toult d’or, le champ d’azur; la corniche de bas toult d’or et les feuilles de la frise de bas toultes d’or; les quatre collonnes toultes d’or, le champ de noir et le feuillage coulomnes toultes d’or, le champ tané; les six bases de dessus la corniche toultes d’or; sur l’admortissement les deux coulomnes d’or; les deux rouleaux d’acosté toult d’or; la lune moitié d’or; la corniche enrichie d’or en dessus comme le reste, etc.»Le marché était fait moyennant la somme de 120 livres.
La partie haute de la Lieutenance a subi des remaniements qui en ont changé la physionomie.
L’horloge de la ville y était placée et le toit était surmonté d’un beffroi. Cette petite tour est représentée sur une ancienne gravure parue dans les Voyages en France, de J. de Lavallée et Brion (1792). Elle contenait une grosse cloche pour sonner l’alarme, donner le signal du couvre-feu, qui annonçait la fermeture des portes, et pour appeler les bourgeois aux réunions publiques. En outre, au XVIe siècle, un guetteur sonnait et tintait cette cloche à chaque heure de la nuit, pour répondre à une autre cloche placée dans la grosse tour et donner avertissement aux sentinelles. Nous ajouterons qu’à la même époque, en 1550, les assemblées des bourgeois, que l’on nommait «la Chambre de Ville», se tenaient dans les appartements qui existaient au premier étage de la Porte de Caen.
Au nord, la mer baignait le pied de cette porte et s’écoulait sous le pont-levis, au delà duquel elle pénétrait dans les fossés de la place. Du même côté, c’est-à-dire au nord, s’élevait une terrasse plantée d’arbres et formant une sorte de bastion qui dominait le chenal et le havre des Passagers.
Cette terrasse existait encore en 1823. On y accédait par la partie haute de la Lieutenance; la porte qui y conduisait s’y voit encore.
Ce fut vers 1684, comme il a été dit, que le lieutenant du roi, qui commandait à Honfleur en l’absence du gouverneur, s’installa dans le logement aménagé dans les constructions de la Porte de Caen. M. du Cup d’Yssel, mousquetaire du roi, occupa le premier ce logement, «de gré ou de force», suivant une lettre du maire de Honfleur. Ses successeurs, MM. Vautier de Volaville et Bernard de Bressac, au moyen de fonds qu’ils obtinrent de la complaisance des officiers municipaux, agrandirent et approprièrent la maison, mais ne l’habitèrent pas.
Ils la louèrent. En 1771, les appartements de la Lieutenance produisaient un revenu de 650 livres. Ils sont aujourd’hui affectés au service des ponts et chaussées.
L’exécution des travaux, ordonnée par la loi du 12 juin 1837, a entraîné la démolition des derniers vestiges des fortifications de Honfleur, de la Tour aux Poudres et des fortifications voisines de la Porte de Caen. Cette dernière porte, avec le bâtiment qui la surmonte, appelé la lieutenance, forme tout ce qui reste de l’ancienne enceinte.
CHARLES BRÉARD.

Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec – M. Léopold Delisle.
– Sans date. Robert Bertran, de Barneville, 22 juillet 1228. Robert Bertran, chevalier, donne 100 sous tournois de rente à prendre sur sa prévôté de Honfleur, pour tonder l’anniversaire de sa sœur Isabelle, jadis dame de La Roche, dans l’église de la Trinité de La Roche ( de Rochas n°18).
– Mars 1255 ou plus probablement 1256 (nouv. style). Accord entre Guillaume, abbé de Grestain, et Robert Bertran. seigneur de Honfleur, au sujet des ports de Fiquefleur et de Cramefleu (Fiqueflou et Cramanflou).
– Décembre 1256. Robert Bertran, chevalier, accorde des franchises à Raoul Le Mire (Medicus), son bourgeois de Honfleur, qui était tenu de fournir une embarcation à son seigneur, toutes les fois que celui-ci voulait passer en Angleterre.(n° 19.)
– Mai 1283. Robert Bertran, sire de Roncheville, exempte les moines de Beaumont en Auge du paiement des droits de coutume à Honfleur. (n° 11) Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec – M. Léopold Delisle.
– Sans date. Robert Bertran, de Barneville, 22 juillet 1228. Robert Bertran, chevalier, donne 100 sous tournois de rente à prendre sur sa prévôté de Honfleur, pour tonder l’anniversaire de sa sœur Isabelle, jadis dame de La Roche, dans l’église de la Trinité de La Roche ( de Rochas n°18).
– Mars 1255 ou plus probablement 1256 (nouv. style). Accord entre Guillaume, abbé de Grestain, et Robert Bertran. seigneur de Honfleur, au sujet des ports de Fiquefleur et de Cramefleu (Fiqueflou et Cramanflou).
– Décembre 1256. Robert Bertran, chevalier, accorde des franchises à Raoul Le Mire (Medicus), son bourgeois de Honfleur, qui était tenu de fournir une embarcation à son seigneur, toutes les fois que celui-ci voulait passer en Angleterre.(n° 19.)
– Mai 1283. Robert Bertran, sire de Roncheville, exempte les moines de Beaumont en Auge du paiement des droits de coutume à Honfleur. (n° 11)

Chartier, Jean Chronique de Charles VII. 2
Comment le conte de Dunois alla mectre le siège devant la ville de Honnefleu.
Le dix-septiesme jour de janvier audit an mille quatre cent quarante neuf fut mis le siège devant Honnefleu ou Honfleur, le roy estant encore dans l’abbaye de Jumeiges sur la Seine, par Monseigneur le conte de Dunois, son lieutenant général, et les autres seigneurs dessus nommez, lesquels s’y gouvernèrent fort vaillement et chaleureusement, mesmement les francs-archiers, qui avoient esté logez près des­dits chastel et ville de Honnefleu, l’espace de dix ou douze jours, pour tousjours escarmocher et amuser iceulx Anglois, en attendant que la seigneurie sus mentionnée y vint. Après que ce siège y eut esté fermé, se partit le roy dudit lieu de Jumièges, et s’en alla loger en une abbaye nommée Gretain, ou Grestain, à deux lieues près dudit lieu d’Honnefleu. Et tant tost après ceulx qui estoient à ce siège firent de grans aproches, tranchées, fossez et mines, et disposèrent de grosses bombardes, canons et autres engins volans, avec grande quantité d’autre artillerie, qui moult esbahit ceux de dedens cette ville assiégée, dont estoit capitaine un chevalier nommé maistre Courson, qui avoit en sa compaignie de trois à quatre cent Anglois, lesquels faisoient fort grand devoir d’eulx deffendre, et de tirer canons et autre traict sur les François; entre lesquels fut tué un escuyer nommé Renaud Guillaume Bourguignon, qui lors estoit bailly de Montargis, dont fut grant dommaige, car il estoit fort vaillent homme de son corps.
Et après furent tellement pressez lesdits Anglois que peur et nécessité les contreignit de eulx
rendre, et prandre appoinctement et composicion portant qu’ils rendoient cette place le dix­huitiesme jour de février ensuivant, ou cas qu’ils ne fussent secourus, et ne combatissent et deffissent les François. Et de ce baillèrent octages; moyennant aussi qu’ils s’en iroient leurs corps et biens saufs. Et pour combatre audit jour firent les François grant diligence de ordonner et clorre le champ où ilz estoient, afin d’y recevoir les Anglois; mais ils ne vindrent ny ne comparurent aucunement, car le duc susmentionné de Sombrecet n’osoit désemparer la ville de Caen; aussi n’estoit-il pas assez fort de luy mesme, sans avoir autre secours nouveau d’Angleterre. Par ainsi rendirent ladite ville et le chastel de Honnefleu au susdit jour qui estoit prins et arresté, et s’en allèrent où bon leur sembla, avec tous leurs biens, comme promis leur avoit esté par ledit traictié.

Chronique des quatre premiers Valois.
Quant les Angloiz eurent pillié le Ponteaudemer, ilz bouterent le feu en la ville et puis s’en partirent, et firent une grande course par Normendie, et prindrent moult de prisonniers eu dit pais. Les Angloiz qui estoient partis de Mgr Philippe de Navarre, lequel ne vouloit pas alors personnelment guerroi, iceulx Angloiz à une route où ilz estoient bien six cens combatans, s’en vindrent à Honnefleu en la fin de Seyne et prindrent la ville et la pillerent. Et si prindrent ceulx de la ville excepté ung pou qui eschapperent en nefz et vaisseaulx qui s’en fuirent à Harefleu et moult s’en noierent. Moult fut le pais troublé de la prinse de Honnefleu pour l’empeschement de la riviere de Seyne qui gouverne le royaume en la plus noble et puissant partie.

Mandements et actes divers de Charles V.

– 154. (Orig. Chartes royales, t. VI, n° 37. ) En nostre hostel de Saint Pol lez Paris, 22 décembre 1364. «Charles.. Nous avons ordené que, pour la seurté de nostre ville de Honnefleu, il ait en icelle, avec les gens d’armes qui y sont, six arbalestriers (sic) de bonne estofe, lesquiex y ont esté mis de nostre commandement par Estienne du Moustier, nostre huissier d’armes, et lesquiex arbalestiers (sic) doivent prendre et avoir pour moys quarantehuit frans d’or… Par le roy JULIANUS.
– 283. (Original, Chartes royales, t. VI, nº 79. )A Paris, 6 février 1365. II. Charles V octroie pour un an à «noz bien amez ? les bourgois ethabitans de la ville de Honnefleu ”, ville fermée, deux deniers de l’imposition de douze deniers ayant cours en la dite ville. Es requestes de l’ostel ce HUGO. ÇERKEN.
– 453. (Orig. Charles royales, t. VI, nº 133. ) A Paris, 23 juin 1368. v. la grace de Dieu roy de France, à nostre amé Richart de Brumare, garde de nostre artillerie de Rouen, salut. Nous vous mandons et enjoingnons estroittement que, tantost ces lettres veues,vous achatez vint bonnes arbalestes, et avec ce douze casses de viretons, de l’artillerie que nous avons en nostre dicte ville de Rouen,vous bailliez et delivrez senz delay, pour la garnison de la forteresse de Honnefleu, à noz amez Guillaume le Mire et Guillaume de Caux, bourgois de Honnefleu par lesquelx nous voulons yceulz arbalestes et viretons estre receuz et gardez en la dicte ville de Honnefleu, et par l’ordenance du capitain qui est et sera pour nous en ycelle ville de Honnefleu, ou de son lieutenant, et non autrement, estre distribuez… Et avec ce nous mandons par noz autres lettres à nostre viconte de Rouen que, pour paier les dictes arbalestes, il vous delivre cincquante florins d’or frans, tantost ces lettres veues… Par le roy J. BLANCHEt.
Ces deux bourgeois reconnurent, le14 juillet 1368, avoir reçu de Richard de Brumare six casses de viretons contenan chascune demi millier, et trois casses de carreaux contenant chascune un millier. , Cettereconnaissance est jointe à la lettre du roi.
– 642. (Orig. Cabinet des titres 1 er série, dossier Villiers. ) A Paris, 20 février 1369. vi. Charles V ordonne à Ricart de Brumare de livrer toute l’artillerieque Pierre de Villers, souverain maître de son hôtel, demandera pour la garde et defense des villes de Harefleu, de Honnefleu, Moustier-viller et Caudebec). Par le roy N. DE VERRES..
– 682(Orig. Chartes royales, t. VII, nº 189. ) Au boys de Vincennes, 28 avril 1370. VII. – Charles, par la grace de Dieu roy de France, à noz amez et feaux les generaux conseilliers sur le fait de la guerre, salut. Nous vous mandons et enjoignons estroitement que des deniers des diz aides vous faciez baillier et delivrer, sanz delay ne autre mandement attendre, àMahieu d’Angiens, viconte d’Auge, deux mil frans d’or, pour mettre et convertir à fortiffier la ville de Honnefleu, et pour faire le hable d’icelle, par le conseil et governement de nostre amé et feal aumosnier Sevestre de la Servelle, lequel ‘ hable est très neccessaire et proffitable à estre tantost fait et avancie pour nous et nostre royaume… Par le roy Pt. HOCIE
– 771. (Copie, Collection Fontanieu, portef. 92 93, n° 75. ) En notre chastel du Louvre, 25 avril 1371. VIII. Charles V rend à «notre amée et feale Philippe Bertran, dame de Rays et de Ronceville, »et à notre amé et feal Claude Gerard, sire de Rais, son fils et hoir principal, »la seigneurie qu’ils pouvaient avoir en la ville de Honnefleu. Par le roy J. DE REMIS. ”..
– 817. (Copie du temps, Chartes royales, t. VII, nº 227. )A Paris, 31 août 1371. Yu. Mandement de Charles V touchant les droits que le roi de Navarre prétendait avoir «en la ville de Honnefleu, »sur ce la rue Tenneresse, comme dépendance de sa vicomté du Pont Audemer. Par le roy YVO.
– 951. (Orig. Clairambault, Sceaux, 160, p. 4529. ) A Paris, 23 février 1372. IX. Charles V ordonne de faire payer, sur le pied de 600 1. t. par an. les gages de «nostre amé et feal chevalier Jeban, seneschal d’Eu, capitaine de nostre ville de Honnefleu estant sur port de mer. Par le roy BAIGNEUX.
– 1007. Copie du 2 avril 1374, Cabinet des titres, 1 série, dossier Vienne. ) A Paris, 7 janvier 1373. 1Charles V ayant naguère établi son amé et féal chevalier et chambellan Jehan de Vienne, son amiral de la mer, capitaine et garde de son château et de la ville de Honnefleu, en remplacement de son amé et féal chevalier ele senescal d’Eu, »établit ledit sénéchal ce capitaine et garde de nostre chastel de Moulineaux soubz Rouen, »aux gagesde1100 1. 1. par an, comme l’était nostre amé et seal chevalier Guillaume le Bigot, nagaires cappitaine et garde de nostre dit chastel de Moulineaux, et à present capitaine du Besc Heloyn. Par le roy, en son conseil. me YVO.
– 1258. (Orig. Français 20581, nº 66. ) A Paris, en nostre hostel lez Saint Pol, 14 août 1376. Xili. Charles V ordonne l’exécution des lettres par lesquelles il avait donné aux bourgeois de «Honnefleu »le sixième de l’imposition de douze deniers par livre. Par le roy J. DE REMIS.
– 1347. (Orig. Français 20581, nº 65. )A Paris, en nostre chastel du Louvre, 6 mars 1376. XII. Charles V donne aux bourgeois de «Honnefleu »le sixième de l’imposition de douze deniers par livre. «Seellée soubz nostre seel ordenéen l’absence du grant, le xixe jour de may, es ans dessus diz..
– 1375. (Orig. Cabinet des titres, the série, dossier Vienne. )A Paris, 29 mai 1377. xiv. Charles V ordonne de faire payer une somme de 181 I. 10 s. 6 d. t. due à ce nostre amé et feal conseiller Jehan de Vienne, admiral de France, pour plusieurs reparacions, maçonneries et charpenteries qu’il a faictes faire du sien en la tour de Honnefleu et basse court d’icelle. Par le roy TABARI..
– 1460. (Orig. Chartes royales, t. VIII, nº385. ) A Paris, 23 septembre 1377. 11. re Charles… Comme nous aions nagaires fait aler les arbalestriers estans à noz gaiges à Harefleu, Honnefleu et Moustiervillier avec et en la compaingnie de nostre très chier et très amé frère le duc de Bourgoingne, en une chevauchée par lui faicte, de nostre ordennance et commendement, devant Ardre et Audruic, et ayons fait prendre par nostre amé Jehan Loton, maistre des garnisons de nostre navire, vint chevaulz à loyer avec les voituriers, c’est assavoir Ricart le Clerc, Hatin Guet, Colin Edeline, Robert des Bissons, Colin Pinchart, Jehan Fouques, Robert Douze dez, Willemot d’Espinay ; Aubert le Trutin et Jehan de Dieppe, pour mener et conduire es diz lieux les armeures, arbalestes, hernois et habillemens des diz arbalestriers, et raporter etramener es diz lieux de Harefleu, Honnefleu et Moustiervillier; nousvous mandons et enjoingnons estroittement que aus dessus diz vousfaittez paier et delivrer tout ce qui leur est et sera deu pour leur alaire et despens faiz à la cause dessus dicte, selon le marchie et parties avec le compte fait avec eulz par le dit Jehan Loton… Par le roy, à la relacion du conseil estant en la chambre des generaulz BONSOLAS.
– 1812. (Orig. Chartes royales, t. VIII, n° 463. )A Paris, 2 janvier 1378. xv. Charles V octroie pour un an à e noz bien amez les bourgois, manans et habitans de la ville de Honnefleu, ville fermée niers de l’imposition de douze deniers par livre ayant cours en ladite ville. Par le conseil – J. DE LUZ.
– 1686. (Orig. Chartes royales, t. VIII, nº 500. )A Paris, 29 janvier 1379. XVI. Charles… Savoir faisons que nous, considerans les grans fraiz, mises et despens que noz bien amez les bourgois, manans et habitans de la ville de Honnefleu, ville fermée, ont eu et encores ont à supporter et soustenir pour la fortifficacion, garde et defensse de la dicte ville,nous, à la supplicacion d’iceulx bourgois et habitans, leur avons donné et ottroyé, de grace especial, donnons et ottroions, par ces presentes, deux deniers de et sur les douze deniers pour livre de l’imposicion ayant cours en la dicté ville pour le fait de la guerre, pour un an enterin à conmencier du jour de la date de ces presentes, semblablementque autreffoiz leur avons ottroyé, pour tourner et convertir en la fortifficacion, garde et deffense d’icelle ville. Par le conseil (J. DE LUZ. ,

Roye, Jean de Journal de Jean de Roye connu sous le nom de chronique scandaleuse 1460 – 1483.
1465 – En ce temps, messire Charles de Meleun, qui avoit esté lieutenant pour le roy audit lieu de Paris durant le temps dessus dit, fut desappoincté de sa charge, et fut baillée audit monseigneur d’Eu. Et, ou lieu dudit estat de lieutenant, le roy le fist son grant maistre d’ostel, et si lui bailla le bailliage et la cappitainerie d’Evreux et la cappitainerie de Honnefleu. Interpolations et variantes, § XIV. C’est pour donner satisfaction aux adversaires de Charles de Melun que Louis XI lui enleva la lieutenance de Paris.

Le Havre ancien et moderne et ses environs – Morlent, Joseph.
Si une haute antiquité est un titre de gloire, la ville d’Honfleur (1) doit le revendiquer. Son origine est perdue dans la nuit des tems. A la place qu’elle occupe, les dominateurs du monde avaient un établissement, et sans doute, les Romains, cette partie de la Neustrie était habitée, ne fût-ce que par des pêcheurs ou des forbans. Si l’on en croit les traditions populaires, ses titres d’ancienneté remonteraient à une époque moins reculée; elle devrait sa fondation à quelques pirates qui auraient choisi ces parages pour y exercer leur noble profession, c’est-à-dire pour rançonner ou dépouiller les navigateurs qui fréquentaient la Seine. Cette ville, en traversant les siècles, a et ses jours de prospérité et ses périodes de décadence; elle a soutenu de longs siéges, et, dans les tems moyens de la monarchie, son commerce était florissant lorsque le Havre était encore un marais. Elle a subi souvent la loi du plus fort ou du plus adroit, et les restes nombreux de ses fortifications, entées sur de plus anciennes, sont là pour attester qu’elle était un rempart formidable avant l’invention de la poudre à canon. Elle eut le malheur de tomber quelquefois dans les mains des Anglais; c’est ce qu’attestent les débris de ses murailles et les ruines d’un très-fort bastion. «Le 17 janvier 1450, dit la chronique de Normandie, le roi (Charles VII) partit de Jumiéges, et alla coucher à une abbaye nommée Grestain, à deux lieues dudit Honnefleu, et tous ceux qui étaient audit siége firent grands approches, fossés et mines, et assortirent bombardes, canons et engins volans, qui moult ébahirent ceux de ladite place, et furent tellement ébahis, les Anglais, que paour et nécessité les contraignit d’eulx rendre, pourquoi fut faite composition de rendre ladite place le dix-huitième jour de février en suivant. Au cas qu’ils seraient combattus, et pour combattre audit jour, firent, les Français, grande diligence de ordonner et clore le champ où ils étaient mais lesdits Anglais n’y vinrent point, et ne comparurent aucunement. ».
Honfleur tomba, en 1562, au pouvoir des calvinistes; il fut repris l’année suivante parle duc d’Aumale. Cette ville méconnut longtems l’autorité d’Henri IV, parce que le duc de Villars, qui tenait le Havre pour la ligue, avait soin de pourvoir aux approvisionnemens de toute espèce, qui mettaient Honfleur en état de faire une longue résistance; il ne fut réduit que lorsqu’on parvint à l’isoler de cette place, dont il recevait des secours. On entrait jadis à Honfleur par deux portes celle de Rouen et la porte de Caen. La première, flanquée de deux bastions, fut démolie, en 1684, pour augmenter un des bassins, et faciliter les moyens d’établir dans les fossés de la ville une retenue pour le nétoyer. Honfleur, avant la révolution, faisait partie du domaine du duc d’Orléans; le corps de ville se composait d’un maire, de quatre échevins et de quatre conseillers nommés par ce prince, qui disposait en outre des charges de l’état-major de la place.
C’est d’Honfleur que partit Binot-Paulmier, qui, en 1503, fut jeté sur la côte de Madagascar, qu’il prit pour celledes terres australes. Lelièvre, qui établit et commença, en 1617, des relations commerciales avec les souverains de Java, Achem et Sumatra, était né à Honfleur, et parti de Dieppe avec trois vaisseaux. Pierre Berthelot, pilote d’Honfleur, rendit les Indes témoins de sa bravoure et de son habileté dans la navigation.
Honfleur est la patrie de M. le contre-amiral Hamelin, qui a commandé quelque tems la flotte devant Cadix à l’époque de la dernière guerre d’Espagne, du contre-amiral Motard et du capitaine de vaisseau Morel Beaulieu.
(1) En latin, Honeflutum; en français du douzièmesiècle, Hunoflot, Honnefleu, composé de flew, flux, flot et de one (un, seul); ce qui donnait à entendre,dit le savant M. Rever, qu’on ne pouvait entrer àHonnefleu qu’en certain tems, et que toutes les maréesne présentaient pas la même facilité pour le mouillage.

Bulletin monumental. 20 = Sér. 2, T. 10. 1854.
1406. Grenier à sel. -1417. Adam de Brageloigne, commissaire au paiement des œuvres et fortiffications de la ville et forteresse de Honnefleu. 11 janvier 1432 (n. s. ). Henri VI affecte des revenus à l’usage du service divin estre fait par deux chappellains, prestres, en nostre ville de Honnefleu en la chappelle puis aucun temps en çà ediffiée dedens icelle ville en la parroisse de Saint Estienne dudit Honnefleu, laquelle église parroissial avec le cimetière estoit assise et de présentest dehors ladite ville de Honnefleu, maiz par aucun temps aesté en démolicion totale, par quoy le service divin a esté fait en la dite chappelle dedens icelle ville de Honnefleu, et depuis par nostre plaisir a esté réparée audit lieu de dehors. -1433. Le cardinal d’Angleterre, capitaine de Honfleur. -1437. Le duc d’York, capitaine de Honfleur. -1519. Guillaume Gouffier, admiral de France, capitaine de Honnefleu.

Nouvelle Description De La France – Piganiol de La Force, Jean-Aimar.
HONFLEUR, en latin Huneflorum, Honfluctum, Hunflutum Oppidum, sur la rive gauche de la Seine, a pris son nom de Flot, dont on a fait Fleut; et de Fleut, on a dit Fleur. La preuve de cette origine, dit le savant M. Huer, est que les noms terminés en Fleur se trouvent terminés en Flot dans les vieux titres. Ainsi Barfleur, est appelée Barbeflot; Harfleur et Honfleur, Hare flot et Hune flot, tous lieux exposés aux flots de la mer. Honfleur est une petite ville de l’appanage de M. le Duc d’Orléans.
On prétend qu’elle est du tems de Jules César, et qu’elle étoit frontiere, avant que le Havre de Grace fût bâti sous François 1er. Elle étroit alors fermée de murailles, et fortifiée ainsi qu’il paroi par les vestiges qu’on y remarque. Elle avoit aussi deux belles portes, nommées la porte de Rouen qui avoir deux bastions, et la porte de Caen qui en avoit un mais la premiere fut démolie environ l’an1684 pour augmenter le bassin du port, et pour faire des fossés de la ville une retenue pour les eaux. En sorte qu’il ne reste à cette ville du côté du port, que la porte du Caen avec son bastion, et deux tours, l’une ronde, et l’autre quarrée, et qu’elle n’est fermée que par huit barrières, cinq principales et trois petites. La tour ronde sert à mettre les poudres. Il n’y a rien de remarquable en édifices à Honfleur que ces deux tours, et la porte de Caen et son bastion. Sur cette porte est le logement. du Lieutenant de Roi le Gouvernement qui estentre ces deux tours, le long de riviere lade Seine, et trois dépôts ou magasins, que le Roi a fait construire en 1672. pour l’entrepôt des sels, lesquels peuvent contenir 7000. muids de sel, ou environ, On compte dans la ville de Honfleur, et dans ses deux fauxbourgs, sainte-Catherine-et saint Leonard, qui sont aujourd’hui corps avec la ville, 1353. feux; et environ quatorze mille personnes, dont plus des deux tiers sont filles et femmes. Il y a à Honfleur cinq places ou carrefours, dont la place d’armes est la plus grande. Elle est devant le Gouvernement, et devant la Maison de Ville, et sur le bassin en partie. La place du port, oule carrefour de la grande fontaine, où se vendent le poisson et les légumes. Le carrefour de sainte Cathérine, où se vendent les fruits. Le grand carrefour de saint Leonard, proche le pont de la porte de Rouen ; et le carrefour de l’Eglise saint Leonard, où l’on vend la volaille. Il y a aussi à Honfleur six fontaines publiques, outre les particulières du, nombre desquelles trois ou quatre jettent beaucoup d’eau. La plus belle est place de la Poissonerie. II y a aussi quatre paroisses, qui sont celle de Notre-Dame, celle de saint Leonard, celle de saint Estienne, et celle de sainte Cathérine, lesquelles n’ont cependant que deux Curés. Les deux premieres sont desservies par un, et les deux autres par l’autre, quoique chaque Eglise ait sa fabrique et ses confréries. Notre-Dame et saint Etienne sont dans la ville; saint Leonard et sainte Catherine sont dans les fauxbourgs. Il y a un couvent de Capucins, un de Religieuses de la Congrégation de Notre-Dame et un de Religieuses Hospitalières.
L’Hôpital et l’Hôtel-Dieu d’Honfleur ont été réunis en 1687. par Arrêt du Conseil, lequel a fixé le nombre des Administrateurs à douze, outre les Administreurs nés, qui sont l’Evêque de Lisieux, les deux Curés de la ville, le Gouverneur, le Lieutenant de Roi, les Maire et Echevins, le Vicomte, et le Procureur du Roi. Les douze Administrateurs ne jouissent d’aucun privilege, que de l’exemption du guet et garde, et de tutelle pendant les deux années qu’ils sont en exercice. Ces Administrateurs sont choisis parmi les plus notables bourgeois de la ville, et élus tous les ans le 15 du mois d’Août au nombre de six, à la place de pareil nombre qui sortent de fonction. Les Religieuses Hospitalières servent les pauvres et les malades de cet Hôpital, qui a un très petit revenu, et ne subsiste que par lesaumônes. On y fait travailler les pauvres à la dentelle et à d’autres ouvrages, pour contribuer à leur nourriture et entretien.
Il n’y a point d’école publique à Honfleur qui soit fondée. Les Religieuses de la Congrégation y tiennent gratuitement une école pour les filles ; et d’autres particuliers pour les garçons, auxquels on paye une rétribution par mois. Il y a une autre école pour les filles, tenue par une Sœur de la Providence de Lisieux, du contentement de l’Evêque, et par Lettres Patentes registrées au Parlement, et sous la direction du Curé de saint Leonard. Cette Sœur demeure dans une maison qui lui est fournie par la ville, et où elle enseigne gratuitement aux filles, et à travailler à la dentelle, sans aucuns gages de la ville.
Il y a sur la côte de Grace, à l’ouest de Honfleur, sur la riviere de Seine. une Chapelle sous l’invocation de Notre Dame de Grace, qui est desservie par les Capucins du Couvent d’Honfleur. La grande dévotion que cette Chapelle attire aide beaucoup à la subsistance de ce couvent.
L’Hôtel de Ville de Honfleur appartient à la Communauté. Le Corps de Ville est composé d’un Maire, de quatre Echevins et de quatre Conseillers. Le Maire est en exercice deux ou trois ans, et les Echevins quatre ans. Il sort tous les ans un Echevin qui devient Conseiller. L’élection se fait au commencement de l’année. La ville choisit trois sujets pour remplir la place de Maire, et trois autres pour remplir celle d’Echevin. Elle les propose au Duc d’Orléans, qui choisit celui qui lui plaît pour Maire et pour Echevin, et il leur donne un brevet de nomination; ce qui n’est d’usage que depuis quelques années car il n’y avoit point auparavant de Maire, et l’élection de l’Echevin n’étoit point portée au Conseil de ce Prince. Les Maire et Echevins n’ont que l’administration des affaires de la ville, mais n’ont aucune Jurisdiction contentieuse. Ils ont prétendu avoir la Police mais un Arrêt du Conseil que le Vicomte a obtenu, et lequel lui donne voix délibérative dans les Assemblées du Corps de Ville, et la préséance avant les Maire et Echevins, leur ôte la connoissance de la Police, et la donne au Vicomte. Honfleur avoit autrefois 8. ou 10. mille livres de revenu, parce qu’il avoit les droits d’octroi en entier mais depuis environ soixante ans, on lui en a ôté la plus grande et la meilleure partie ; et comme les autres fermes ont diminué considérablement, le tout ne monte pas à plus de 2300. livres ou environ et les charges de la ville montent à plus de 4000. livres; ce qui fait que ceux à qui on expédie des Mandemens ne peuvent être payés en plein.
Cette ville avoit anciennement de beaux privileges, que les habitans ont laissé perdre, faute d’attention de ceux qui ont eu le gouvernement des affaires publiques. On croit que c’est vers l’an1639. que les titres ont été produits, et ensuite égarés par négligence. Elle jouïssoit du franc salé, et de l’exemption de taille, comme les autres ports de mer, par concession de Louis XI. confirmée successivement jusqu’à Henri IV. que cette ville commença à être imposée à 1050. livres. Elle a été depuis si surchargée, que le seul impôt du tarif, qui lui tient lieu de taille, est aujourd’hui à plus de 45000. livres, avec les deux sols pour livre en dehors et en dedans, sans compter les frais de la régie, la capitation, et les autres impositions qui y sont faites, et qui montent à plus de 20000. livres. Le tarif a été établi à Honfleur en1684. Par Arrêt du Conseil du 18. Novembre. Il se perçoit généralement sur toutes les marchandises et denrées qui entrent et se consomment dans la ville, même pour l’habillement conformément au tarif, ensuite de cet Arrêt c’est la ville qui le fait régir. Les Officiers et les Employés en sont exempts. On prétend cependant que les Privilégiés et les Gentilshommes n’ont d’exemption que pour ce qui vient de leurs terres. Les marchands d’Honfleur jouïssent seulement de la liberté d’envoyer à Brouage prendre prendre les sels nécessaires pour la salaison du poisson de leur pêche. Il n’a jamais été question à Honfleur de milice. Lors de l’établissement, Honfleur ne fournit aucun Milicien mais en1729. lors du remplacement qui fut fait dans les milices, cette ville fut forcée de fournir deux hommes; ce qui fait craindre que dans la suite elle ne fournisse un contingent plus considérable. L’article 10. du titre 5. du Reglement du 28. Janvier 1716. pour le service de la garde côte, dispense les paroisses sujettes au guet et garde de fournir des hommes pour les milices de terre ; et l’article 4. de l’Ordonnance du 25. Fevrier 1726. pour la levée de 60000. hommes de milice, exempte de la milice de terre les paroisses sujettes au guet et à la garde des côtes maritimes. Honfleur est précisément dans ce cas là. C’est un port de mer dans lequel il ya plus de mille gens de mer, ou ouvriers sujets au service de la marine; et il y a d’ailleurs une milice bourgoise, sujette au guet et à la garde des côtes, sous le commandement du Gouverneur et du Lieutenant de Roi. Cette milice bourgeoise est partagée en cinq compagnies, dont le nombre d’hommes n’est point fixé. Chaque compagnie a un Capitaine, un Lieutenant,,et un Enseigne, qu’on appelle Officiers quarteniers, et autres Officiers subalternes. Ces troupes bourgeoises prennent les armes aussitôt qu’ils sont commandés, et quand il est nécessaire, et reçoivent en tems de guerre, ou d’occasion, l’ordre, ou mot du Gouverneur de la Place, ou du Lieutenant de Roi ; et en leur absence du Vicomte, ou du premier Officier de Ville. Lorsqu’il meurt quelque Officier, le Gouverneur y pourvoit. Il n’y a ici aucune foire franche, mais seulement la foire de sainte Cathérine le 25. Novembre, qui ne dure qu’un jour. Il n’y a point de droit de Vicomté à Honfleur; mais il y a le droit de Coutume, ou de Prevôté, qui appartient au Duc d’Orléans, comme Baron de Roncheville. On prétend que ce droit est très-ancien.
Les droits du poids du Roi appartiennent aussi au Duc d’Orléans. Et les droits du contrôle du poids du Roi appartiennent au Duc de Bourbon. Les Armoiries de la ville d’Honfleur sont un écusson chargé d’une tour acostée de deux fleurs de lys, sans qu’on puisse voir les métaux ni les couleurs, et ledit écusson est couronné d’une Couronne Royale fermée avec des fleurs de lys. Les habitans ignorent de qui il les tiennent, et les raisons pour lesquelle son les leur a données. Il y a à Honfleur deux Jurisdictions de Vicomte, l’une nommée la Vicomté d’Auge, et l’autre la Vicomté de Roncheville. Cette derniere, dont presque tout Honfleur dépend, est enclavée dans la Vicomté d’Auge; et le Duc d’Orléans, à qui elles appartiennent, les a fait réunir par Lettres Patentes du mois de Septembre 1726. Cette Jurisdiction est composée du Vicomte d’un Lieutenant d’un Procureur, et d’un Avocat du Roi. Les appellations en sont relevées devant le Bailli de Rouen, ou son Lieutenant, en la Vicomté d’Auge, au Siege de Pont-Audemer. › Il y a aussi la haute Justice de Blangys et celle de Grestain. Elles se tiennent pareillement à Honfleur. La première est un démembrement du Bailliage de Longueville, et appartient au Duc d’Orléans. L’autre est à l’Abbé de Grestain. L’une et l’autre sont très-bornées. La Jurisdiction de Blangy est composée d’un Lieutenant du Bailli, d’un Lieutenant et d’un Procureur Fiscal, dont les appellations des sentences sont portées au Parlement de Rouen. La Justice de Grestain est haute et basse, et est composée d’un Juge et d’un Procureur Fiscal. Les appellations vont devant le Bailli de Pont Audemer. Les Jurisdictions d’Honfleur sont dépendantes du Parlement de Rouen, et on y suit la coutume générale de la Province, à l’exception de quelques usages locaux, qui sont en petit nombre. Il n’y a, par exemple, que six semaines pour le retrait des maisons vendues dans la ville; et il y a un an et jour, pour les héritages de la campagne. Les audiences se tiennent à la Maison de Ville. Les autres Jurifdictions sont l’Amirauté, le Grenier à sel, les dépôts et mesurages, et les traites foraines. Il n’y a aucun titulaire pour les traites foraines il y a un Juge par commission. L’Etat Major d’Honfleur est composé du. Gouverneur, du Lieutenant de Roi, d’un Capitaine des portes, et d’un porte clefs.
Le Gouverneur a 3600. livres d’appointemens, le Lieutenant de Roi 600. livres, le Capitaine des portes 600. liv. et le porte clefs 300. livres, sur l’Etat du Roi.
Il y avoit autrefois sur l’Etat Major d’Honfleur, un Major à 600. livres d’appointemens mais la place ayant été long-tems vacante, il en a été tiré, et il y en a un sans appointemens.
M. le Duc d’Orléans nomme aux charges de l’Etat Major. Ce Gouvernement comprend aussi, suivant les provisions de ses Officiers, Pont-l’Evêque, et le pays d’Auge, qui est une étendue de 25. ou 30. lieues de circuit. Ce Gouvernement étoit autrefois considérable, et a été rempli par des personnes de considération. Une marque de son ancienneté est que les gages ou appointemens du Gouverneur, et des autres Officiers de l’Etat Major, sont payés au Trésor Royal. A ce Gouvernement étoit attaché anciennement un droit de guet sur les paroisses qui en dépendent, qui sont en grand nombre; et une compagnie de morte paye, qui produisoit beaucoup mais il y a long-tems que l’un et l’autre ont été abolis.. Il y a à Honfleur un Ingénieur en chef, un second Ingénieur, et un Eclusier.
La grande forêt de Touques, au-delà de laquelle est le pays d’Auge, appartient au Duc d’Orléans, laquelle avec le domaine de la ville d’Honfleur, le pays d’Auge et la Baronie de Roncheville, rapportent à ce Prince environ 80. mille livres par an.
Il y a à Honfleur un petit ruisseau, qu’on nomme la riviere de Morelle,qui tombe dans la retenue d’eau, et sert, avec les eaux de la mer qu’on y conduit par les écluses, à nettoyer le bassin, l’avant port, et le havre neuf.
Le port de Honfleur est situé à peu près nord et sud. Il monte dans l’avant port 18. pieds d’eau de grande mer, et 8. de morte eau; et dans le bassin 20,à 22. pieds de grande mer, et 9. à 10. pieds de basse mer. Il y a deux portes d’ébe à ce bassin, pour y retenir les eaux. de la mer toutes les marées. Ce bassin peut contenir 30. à 35. vaisseaux. L’avant port est très-petit, et ne sert que pour la carene des navires.
Il y avoit en 1728. plus de 100. bâtimens à Honfleur, tant dans le bassin, que dans le nouveau bassin du havre neuf mais ce dernier est à découvert, étant imparfait. Il y en contiendroit un plus grand nombre, si ce nouveau bassin étoit achevé.
Les abords de ce port son très-faciles. Les vents propres et favorables pour y entrer servent à en sortir, et à conduire les vaisseaux à Rouen. Cette situation avantageuse pour le commerce de Rouen, dont Honfleur est proprement l’entrepôt, le peu d’étendue de son port pour la quantité de vaissaux qui y arrivoient, tant pour les commerçans, que pour le dépôt des sels, avoient donné lieu à commencer la construction du havre neuf à Honfleur, mais il a été négligé depuis quelque-tems, quoiqu’il ait coûté considérablement. Cependant Honfleur donne un revenu considérable, et il n’y a point d’année qu’il ne produise plus de 200. mille livres, sans compter le produit de la Romaine, des Aydes, du tabac et autres, etc.
Si ce havre neuf étoit parfait, il produiroit un bien infini au commerce.. Ce seroit un asile assuré pour tous les vaisseaux qui entrent dans la riviere de Seine.. Il y a à ce port deux grandes écluses, et cinq autres de la grandeur ordinaire, pour nettoier l’avant port, les bassin et le havre neuf. le bassin que dans le nouveau bassin du havre,
Il n’y a point de rade à Honfleur les vaisseaux mouillent devant le port mais l’endroit est très-casuel, par rapport au changement des bancs que les marées occasionnent. Mais les vaisseaux tiennent bien sur leurs ancre le fond étant très bon, et les sables emportés.
Ce port avoit été fort endommagé parles vases que la mer y avoit jettées mais il a été nettoyé; et un vaisseau tirant jusqu’à 16. pieds d’eau peut y entrer et en sortir sans courir aucun risque.. Il y a dans l’Amirauté de Touques par le travers du village de Villerville, à une portée de fusil de terre, une mouliere, appellée la chaussée de Villerville, d’un demi quart de lieue de longueur du nord au sud, et de 200. brasses de largeur ou environ. Elle découvre presque tout-à-fait dans les grandes marées, et à moitié dans la morte eau, de maniere à pouvoir prendre les moules alors à la longueur du bras. Cette mouliere s’étend sur la paroisse d’Hennequeville qui suit. Il y a aussi entre cette paroisse à une lieue et demi de terre, et le Havre de Grace, qui est à trois lieues de Villerville de traverse, le banc appellé le Ratier, qui est d’une grande lieue de long, situé est et sud-ouest, et d’un quart de lieue de large, sur lequel il y aussi une mouliere très abondante. Les pêcheurs, depuis Fiquefleur jusqu’à Trouville, vont avec leurs bateaux pêcher des moules. Ils portent aussi sur le ratier un grand nombre de femmes et d’enfans pour y pêcher, achètent d’eux les moules, et les vont vendre au Havre, à Caudebec, à Rouen, Honfleur, Pont l’Evêque, Lisieux et autres lieux. On prend sur les greves de Villerville un grande quantité de vers de mer, qui se trouvent dans les sables à la basse eau. On y voit jusqu’à 200 femmes ou enfans dans certaines marées. Les pilotes lamaneurs du Havre viennent à Villerville exprès pour acheter ces vers, pour leurs pêches à la ligne, Ils payent à chaque personne 4. ou. 5. sols par marée ; et on prétend que la vente de ces vers de mer produit à Villerville plus de 600. livres par an.

Nouveaux essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement – La Rue, Gervais de.
– 1417. – Henri V veut prendre Honfleur; mais ses détachements échouent devant cette place.
– 1418. le 25 février, leComte de Salisbury force Thomas de Caronge et Guillaume d’Anfernet de lui remettre la ville de Honfleur.
– 1441.- Autre Assemblée des États à Caen.Le Duc d’Yorck descend à Honfleur avec une armée Anglaise. Convocation du Ban et de l’Arrière Ban pour se joindre à elle, et repousser les Français qui voulaient entrer en Normandie. Ils sont effectivement repoussés à Pontoise; mais bientôt ils reviennent, et s’emparent de la ville. Entreprise secrète des Royalistes, pour faire rendre à Charles VII Honfleur, Lisieux, Tou¬ques, Falaise et Argentan. Ce projet est découvert par Eustache Canivet, lieutenant-général du Bailli,qui fait échouer le complot en avertissant à temps les commandants de ces places.
– 1450. – Le 17 janvier, Charles VII, dont les armes victorieuses avaient soumis la Haute-Normandie, fait avancer ses troupes sur la Basse, et envoie le Comte de Dunois faire le siége de Honfleur. Il vient lui-même, pendant le siége, loger àl’Abbaye de Grestain, à deux lieues de la ville. La garnison Anglaise, d’environ 400 hommes, sous le commandement de Richard de Curson, se défend long-temps, et si vaillamment, qu’il faut recourir aux tranchées et à la grosse artillerie, et ce n’est que lorsque la ville est presque entièrement brûlée que les Anglais acceptent une capitulation honorable. Ils consentent à rendre la ville le 18 février s’ils n’étaient pas secourus, et qu’alors ils en sortiraient, leur vie et leurs biens saufs. Mais le Duc de Sommers et, retiré à Caen avec la garnison de Rouen, étant lui même dans une position critique, garde sa troupe et laisse Honfleur se rendre à Charles VII.
– 1550.-Le Roi accorde à Guillaume Bertrand, Vicomte de Roncheville, Baron de Briquebec etSeigneur de Honfleur, deux foires dans cette ville, la première, le jour St-Nicolas en mai, et la deuxième le jour Sainte-Catherine.
Enfin, les Anglais forcent Robillard de Tiboutot de leur rendre Honfleur, appartenant aux Bertrand Vicomtes de Roncheville et relevant de leur Seigneurie.
A la fin de cette même année 1557, Louisde Harcourt, Vicomte de Chatelleraut, assiége et prend Honfleur, au nom du Roi. Ce dernier refuse de le rendre à la dame de Rais et à son mari, qui en étaient propriétaires, mais qui tenaient le parti du Roi de Navarre.
– 1457.Préparatifs à Honfleur pour une descente en Angleterre. Le Seigneur de Brezé, grand Sénéchal de Normandie, est nommé par le Roi pour l’effectuer; mais après quelques premiers succès, il est bientôt forcé de faire rembarquer son armée février et de ramener sa flotte à Honfleur.
– 1563. La prise du Château de Caen par Coligny rendit bientôt le parti protestant maître de toute la Basse Province. Mouy s’empara de Honfleur.

Lettre du Roy Henry IV.
Note 8 – Gaspard de Coligny, comte de Coligny, seigneur de Chatillon-sur-Loing etc.…chevalier de l’ordre du Roy, gouverneur de la ville de Paris, de l’Ile de France, de Picardie, d’Artois, du Havre-de-Grâce et de Honfleur, colonel général de l’infanterie française et amiral de France, était fils de Gaspard de Coligny, Maréchal de France et de Louise de Montmonrency, sœur du connétable. Il était né le 16 février 1516 et fut la plus illustre victime de la St Barthélémy le 24 août 1572.
– du 25 janvier 1590 au Duc d’Espernon relative au frère de son ami intime M. de Crillon – datée du Camp de Honnefleu.
Georges de Berton des Balbes de Crillon, septième fils de Gilles de Berton et Julie de Sade était le frère puîné du brave Crillon et avait été reçu avec lui chevalier de Malte en 1566, Il faut échanson d’Henry III, chambellan du Duc d’Alençon, gouverneur de Honfleur, de Rue et de St Esprit, lieutenant général au gouvernement de Normandie. Zélé ligueur il résista opiniâtrement aux conseils de son frère et défendit contre le Roy la ville de Honfleur où il avait donné asile aux hommes les plus dangereux du parti de la Ligue. Après sept jours d’un siège meurtrier, voyant qu’il ne pouvait plus tenir avec ses seules ressources, il capitula le 28 janvier, s’engageant à remettre la place s’il n’était secouru dans quatre jours et la condition de sortir librement avec la garnison, vies et bagnes sauves. Aussitôt après cet accord le Roy quitta le siège de Honfleur où il laissa le Duc de Montpensier, gouverneur de la province qui reçu la ville au jour fixé. Cet événement ainsi rapporté par Cayet s’accorde très bien avec plusieurs des lettres qui suivent et avec les témoignages de Pierre Mathieu Legrain, Dupleix, des Oecononnies (?) royales. Les éditeurs de Monsieur de Thou ont prolongé à tort le millésime de 1589 jusqu’à la fin du livre XCVII où sont racontés le siège et la prise de Honfleur. Il est évident que la fin de ce livre anticipe sur l’année 1590 à moins qu’on ne commence l’année à Pâques. Après cette prise de Honfleur ainsi constatée de la manière la plus authentique, le commandeur de Crillon se retrouva à Honfleur en 1592, tyrannisant toute la province encombrant les prisons de prisonniers royalistes (voir l’Histoire du Parlement de Normandie de M. Floquet, tome III p.515 et les Registres secrets du Parlement cités à la date du 13 février 1592 par ce savant historien).
De plus à l’année 1594 Davila raconte en détail le siège et la prise de Honfleur auxquels il assista où il eut même un cheval tué sous lui …. On verra ci-après Honfleur repris par la Ligue en 1591.
– 29 janvier – Lettre à Monsieur de Schomberg, comte de Nanteuil, conseiller au Conseil d’Etat, capitaine de cinquante hommes d’armes et feld-maréchal des gens allemands en Allemagne, datée encore du camp d’Honfleur (p129)

– Autre lettre du même jour adressée à Monsieur de Fresnes, envoyé en Angleterre et en Allemagne. Henry IV y raconte ayant emporté le Pont-Audemer.. « de là je vins assiéger cette place que j’ai trouvée bien fortifiée et fournie de grand nombre d’hommes d’artillerie et de munitions de guerre, et y commandant le Chevalier de Crillon;et encore qu’ils aient tiré plus de six ou sept cents coups d’artillerie avec nombre infini d’arquebusades, mousquetades durant six ou sept jours, toutefois nous n’avons, Dieu merci, reçu grand dommage et n’avons laissé de nous loger si près que nous étions juste sur le bord du fossé, notre batterie prête à faire et toutes choses préparées pour vider et passer le fossé qui est grand et plein d’eau, ayant déjà ôté à coups de canon partie de leurs défenses; sur quoi on recommença à parlementer et sommes tombés d’accord que, si entre cy et jeudi prochain, le Duc de Mayenne ou de Neumours ne vient faire lever le siège, ils me rendront la place …
Après avoir ainsi que dit est, assuré la reddition de cette place, je me suis résolu à faire une course de ce côté là (Evreux) avec des gens de cheval seulement et à cet effet, je pars ce matin, laissant le reste de mon armée sous la conduite de mon cousin le Duc de Montpensier, espérant que mon voyage rapportera quelque chose de bon à l’avancement de mes affaires. (p 131)
– Autres lettres du même jour, 29 janvier, à la Comtesse de Gramont, sa maîtresse, (p 135)
Deux après le 31 il était devant Bernay (p 137)
– Le 9 mars 1591 étant au camp devant Chartres, Henry IV écrit une longue lettre à Monsieur de Montpensier, dans laquelle il lui dit « «Il m’a fort déplu d’avoir entendu la prise de Honfleur et que celui qui était dedans ait rendu si lâchement ce que j’avais conquis avec beaucoup de peine et perte d’hommes. Maintenant que vous avez entièrement nettoyé la basse Normandie, je vous prie vous avancer avec toutes vos forces devers ledit Honfleur pour entreprendre sur ladite place ou autres châteaux qui sont occupés par mes ennemis selon que vous jugerez qu’il se pourra faire pour mon service …»(p 350 et 351)
En effet le Commandeur de Crillon sur qui le Roy avait cette place en janvier 1590, venait de la reprendre.
– On trouve à la table des lettres non imprimées une dépêche diplomatique à Monsieur Sancy, ambassadeur en Allemagne, publiée dans les Mémoires de Villeroy, portant la date du 22 janvier 1590 du camp de Honfleur. Une seconde du même jour à Monsieur de Sillery, ambassadeur en Suisse, sans nom de lieu, enfin une troisième du même jour à Monsieur de Maisse. Le 24, deux nouvelles dépêches à Monsieur de Sillery et à Messieurs du Conseil d’Etat, enfin le 29, deux nouvelles lettres datées du même lieu (p 855)
– Le Chevalier de Four, gouverneur de Honfleur et de Pont l’Evêque, capitaine de cinquante hommes d’armes, gentilhomme de la Chambre du Roy, père du capitaine La Fontaine du Houx, tué par les habitants du Tronquay (près Lions-la-Forest) le 29 avril 1642 par suite de ses exactions et de celles de ses gens (Floquet, Privilèges de S.Romain –tome II p 4)

Les états de Normandie sous la domination anglaise – Robillard Beaurepaire, Ch. De.
– 1423. – Au mois de juin, les habitants des vicomtés d’Auge, de Pont-Audemer et d’Orbec votèrent pour la fortification et l’emparement de Honfleur, 1,500l. t., qui furent perçues avec l’aide de 60,000l. t. Il est probable que ce subside fut renouvelé peu de temps après, aux états de Caen du mois de décembre. Ce qui est certain, c’est qu’une nouvelle imposition de 1,500 L. affectée au même objet fut levée en vertu de lettres de Bedford, datées de Caen du 19 décembre 1423, en même temps que les 80,000l. qui formaient le premier paiement de l’aide de 200,000l.
L’année suivante, des lettres du roi (Paris, 13 mai 1424) ordonnèrent de procéder à l’assiette de 1,125 l. octroyées par les députés des mêmes vicomtés pour l’achèvement de la Tour Frileuse à Honfleur, commencée du temps de Henri V. Ces allocations furent insuffisantes; ment de l’aide de 200,000 l. 400 l. pour mener à fin les travaux. (44) Arch. de la S.-Inf. ÉTATS, nº 8. Lettres de Bedford, Caen, 19 décembre 1423. Bib. Imp., 9436 [4], 151, 152.

Histoire du château et des sires de Tancarville – Deville, Achille.
La Normandie tenait encore. Rouen bientôtouvrit ses portes. Henri IV marche en personnesur cette province pour achever de la soumettre.Il s’empare de Verneuil, de Caudebec, de Quilleboeuf, de Pont-Audemer, et vient investir Honfleurdans les derniers jours du mois de mai de l’année1594.Tandisquele brave Crillon, fidèle au parti deHenri IV, combattait sous les drapeaux de ceprince; son frère, le commandeur de Crillon,s’était rangé sous l’étendard de la Ligue. C’étaitlui qui commandait dans Honfleur, qu’il avait surpris sur les troupes royales. En même tempsqu’il occupait cette place, il tenait garnison surla rive opposée de la Seine, dans le château deTancarville, qui était tombé dans les mains de laLigue, et où il avait placé, comme capitaine, sonneveu, François Debreton.Malgré la supériorité numérique de l’arméeroyale, le commandeur de Crillon espérait tenirlong-temps dans Honfleur, car il avait une bonnegarnison, et il pouvait recevoir à volonté, par eau,du Havre et de Tancarville, des munitions et desrenforts ; mais Henri IV, dit un contemporainayant fait battre la place de furie, et en mêmetemps ayant fermé l’entrée du port avec un grand vaisseau qu’il y fit couler bas, le commandeur,après une résistance de huit jours, demanda àentrer en composition. (1)
(1) Acte de capitulation dans les anciennes archives du château de Tancarville. Il porte en substance:«que la place sera«remise dans quatre jours ; que la garnison sortira avec armes et bagages, mèche allumée, tambours battants et enseignes déve-«loppées ; et que la tour Carrée de la ville sera livrée de suite à«l’armée royale. »La capitulation porte la date du 5 juin 1594.’Le nom , que nous prononçons aujourd’hui Crillon, est écritindifféremment, dans les mémoires et dans les pièces du temps,par un C ou par un G, Crillon, Grillon , et plus souvent même,de cette dernière manière.

Vie De Louis Balbe-Berton De Crillon – Lussan, Marguerite de.
– Les Ligueurs regardoient Honfleur comme une des principales forteresses du parti; la garnison qu’ils y avoient, tenoit en allarme tout le pays qu’elle couvroit; ils avoient la facilité de tirer abondamment d’Honfleur toutes sortes de munitions, et par le moyen de quelques barques ils pilloient les bâtimens qui passoient près l’embouchure de la riviere. La Ligue connoissoit la conséquence de conserver cette place, et d’empêcher qu’elle ne tombât en la puissance du Roi. Elle y avoit mis pour Gouverneur un des plus considérables du parti et des plus capables de la défendre. C’étoit Gerard Balb Berton, Chevalier de Malthe, Commandeur du même Ordre, et frere du brave Crillon. La Ligue n’avoit pas de Capitaine plus entendu, il étoit brave, expérimenté, homme de résolution, intrépide, sage, rempli d’honneur, incapable d’infidélité, aussi constamment attaché au parti de la Ligue que ses autres freres et les neveux l’étoient aux intérêts du Roi. Les Ligueurs, ainsi que les Royaux, se glorifioient d’avoir leur Crillon. Le Commandeur de Berton, instruit des conquêtes du Roi, 1590. et ne doutant pas qu’il n’attaquât bientôt Honfleur, se prépara à en soutenir le siége. Sa garnison, composée en partie de Provençaux, étoit forte et bonne; il fit entrer dans la place un grand nombre de Gentilshommes estimés par leur valeur et par leur zèle. Le Curé de Truville, Prosvençal, qui de Prêtre étoit devenu grand homme de guerre, étoit avec le Commandeur de Berton. Le Roi arriva devant Honfleur à la fin de Janvier. Dès qu’il sçut que le Commandeur de Berton défendoit cette place, il comprit que ce Gouverneur ne la rendroit qu’à la derniere extrémité, cette crainte l’affligea moins, que l’appréhension qu’une résistance trop opiniâtre ne le mît dans la nécessité de faire subir à un Crillon les rigueurs des loix de la guerre, et que cette fâcheuse conjoncture ne refroidît le zèle de son frere.
– Le Duc de Monpensier se faisoit un point d’honneur de prendre cette place qui incommodoit une partie de son gouvernement de Normandie. Honfleur est environné du côté de terre ferme d’un fossé large de quarante perches, qui reçoit le reflux de la mer. On traversoit ce fossé sur un pont fait de poutres et de planches sur des piles de pierres. Le Commandeur ayant prévu qu’on voudroit se saisir de ce pont y ayoit placé deux fausconneaux pour arrêter les assaillans; il donna cette commission au Curé de Truville, qui ne s’en acquitta que trop bien.Truville (le Curé de); zélé Ligueur, défend la ville de Honfleur, il est emporté d’un coup de canon.
– Documents inédits – Lettre du Roy Henry IV du 25 janvier 1590 au Duc d’Espernon relative au frère de son ami intime M. de Crillon – datée du Camp de Honnefleu.
Georges de Berton des Balbes de Crillon, septième fils de Gilles de Berton et Julie de Sade était le frère puîné du brave Crillon et avait été reçu avec lui chevalier de Malte en 1566, Il faut échanson d’Henry III, chambellan du Duc d’Alençon, gouverneur de Honfleur, de Rue et de St Esprit, lieutenant général au gouvernement de Normandie. Zélé ligueur il résista opiniâtrement aux conseils de son frère et défendit contre le Roy la ville de Honfleur où il avait donné asile aux hommes les plus dangereux du parti de la Ligue. Après sept jours d’un siège meurtrier, voyant qu’il ne pouvait plus tenir avec ses seules ressources, il capitula le 28 janvier, s’engageant à remettre la place s’il n’était secouru dans quatre jours et la condition de sortir librement avec la garnison, vies et bagnes sauves. Aussitôt après cet accord le Roy quitta le siège de Honfleur où il laissa le Duc de Montpensier, gouverneur de la province qui reçu la ville au jour fixé. Cet événement ainsi rapporté par Cayet s’accorde très bien avec plusieurs des lettres qui suivent et avec les témoignages de Pierre Mathieu Legrain, Dupleix, des Oecononnies (?) royales. Les éditeurs de Monsieur de Thou ont prolongé à tort le millésime de 1589 jusqu’à la fin du livre XCVII où sont racontés le siège et la prise de Honfleur. Il est évident que la fin de ce livre anticipe sur l’année 1590 à moins qu’on ne commence l’année à Pâques. Après cette prise de Honfleur ainsi constatée de la manière la plus authentique, le commandeur de Crillon se retrouva à Honfleur en 1592, tyrannisant toute la province encombrant les prisons de prisonniers royalistes (voir l’Histoire du Parlement de Normandie de M. Floquet, tome III p.515 et les Registres secrets du Parlement cités à la date du 13 février 1592 par ce savant historien).
De plus à l’année 1594 Davila raconte en détail le siège et la prise de Honfleur auxquels il assista où il eut même un cheval tué sous lui.
-Autre lettre du même jour adressée à Monsieur de Fresnes, envoyé en Angleterre et en Allemagne. Henry IV y raconte ayant emporté le Pont-Audemer.. « de là je vins assiéger cette place que j’ai trouvée bien fortifiée et fournie de grand nombre d’hommes d’artillerie et de munitions de guerre, et y commandant le Chevalier de Crillon;et encore qu’ils aient tiré plus de six ou sept cents coups d’artillerie avec nombre infini d’arquebusades, mousquetades durant six ou sept jours, toutefois nous n’avons, Dieu merci, reçu grand dommage et n’avons laissé de nous loger si près que nous étions juste sur le bord du fossé, notre batterie prête à faire et toutes choses préparées pour vider et passer le fossé qui est grand et plein d’eau, ayant déjà ôté à coups de canon partie de leurs défenses; sur quoi on recommença à parlementer et sommes tombés d’accord que, si entre cy et jeudi prochain, le Duc de Mayenne ou de Neumours ne vient faire lever le siège, ils me rendront la place …
Après avoir ainsi que dit est, assuré la reddition de cette place, je me suis résolu à faire une course de ce côté là (Evreux) avec des gens de cheval seulement et à cet effet, je pars ce matin, laissant le reste de mon armée sous la conduite de mon cousin le Duc de Montpensier, espérant que mon voyage rapportera quelque chose de bon à l’avancement de mes affaires.
– Le 9 mars 1591 étant au camp devant Chartres, Henry IV écrit une longue lettre à Monsieur de Montpensier, dans laquelle il lui dit « «Il m’a fort déplu d’avoir entendu la prise de Honfleur et que celui qui était dedans ait rendu si lâchement ce que j’avais conquis avec beaucoup de peine et perte d’hommes. Maintenant que vous avez entièrement nettoyé la basse Normandie, je vous prie vous avancer avec toutes vos forces devers ledit Honfleur pour entreprendre sur ladite place ou autres châteaux qui sont occupés par mes ennemis selon que vous jugerez qu’il se pourra faire pour mon service …»(p 350 et 351)
En effet le Commandeur de Crillon sur qui le Roy avait cette place en janvier 1590, venait de la reprendre.

Notices biographiques, littéraires et critiques sur les hommes du Calvados – Boisard, F.
– ALIX, né à Honfleur, mort à Paris en 1794. Gravures.
– BERTHELOT (Pierre), né à Honfleur, en 1600. Il voyagea dans les Indes en qualité de cosmographe du roi, se fit carme à Goa, en 1634, et reçut quatre ans après (27 novembre 1638) la couronne du martyre à Achem, où il avait été envoyé comme missionnaire. On a de lui des cartes marines.
– EPINEVILLE, de Honfleur. La ville de Dieppe lui confia, en 1555, dix-huit navires armés pour le service du Roi. Il les dirigea contre la flotte hollandaise, la battit près de Douvres, et fut tué dans l’action, où les Normands en vinrent à l’abordage.
– HAMELIN (le baron Jacques-Félix- Emmanuel) contre-amiral, grand officier de la Légion d’Honneur, né à Honfleur, le 13 octobre 1768. Après avoir débuté dans la marine du commerce, il servait comme timonnier sur un bâtiment de l’Etat. Employé successivement, comme enseigne, il se distingua aux affaires d’Oneille et de Cagliari, et à celle du 13 prairial an 11. Le Directoire lui confie, en 1799, le commandement d’une des deux corvettes qui, sous les ordres du capitaine Baudin, vont explorer les côtes de la Nouvelle-Hollande. Ce dernier étant mort dans le voyage, Hamelin ramène l’expédition en France vers l’époque de la rupture du traité d’Amiens.
– 1805. Le capitaine Hamelin reçoit le commandement de la frégate la Vénus. A son retour en France, le capitaine Hamelin fut fait baron de l’Empire et élevé au rang de contre­amiral. Napoléon lui donna le commandement d’une des divisions de la flotte mouillée dans l’Escaut, et ensuite celui de l’escadre réunie dans la rade de Brest. Après les événements de 1815, il exerça à Toulon, pendant plusieurs années, les fonctions de major-général. Il les quitta pour aller commander, en 1823, la division navale réunie devant Cadix, assiégé par le duc d’Angoulême. Quelques désagréments, qui lui furent suscités par l’entourage du prince, le déterminèrent à donner sa démission. Il se retira à la campagne, et l’abandonna, après la révolution de Juillet, pour prendre au ministère de la marine la direction générale du dépôt des cartes. Mort à Paris, le 23 avril 1839.
– MOTARD (François-Paul-Pierre), né à Honfleur, le 29 juin 1753. Capitaine de la marine, ll commandait le Stanislas. Louis XVI lui fit remettre une épée, et l’attacha à la marine militaire avec le brevet de capitaine de frégate. Quelque temps après, il fut fait chevalier de Saint-Louis, et chargé d’escorter avec une flotille de canonnières les bâtiments qui se rendaient du Havre à Cherbourg et à Saint-Malo. En 1792, il reçut, avec le grade de capitaine de vaisseau, le commandement du Brillant; mais il quitta le service peu après, et mourut dans sa ville natale le 25 juillet de l’année suivante.
– RENOUT (Jean-Julien-Constantin), auteur dramatique, né à Honfleur en 1725, Mort vers 1780.

Le Grand Dictionnaire Historique – Moréri, Louis.
MAUQUENCHY, (Jean de) Sire de Blainville, Maréchal de France, étoit fort jeune lors de la mort de fon père. Il servit en Normandie en 1356, l’année suivante au siège que Louis de Harcourt, Lieutenant du Duc de Normandie, mit devant la ville de Honfleur : il y étoit encore en 1361.

Documents relatifs à la marine normande … – Charles et Paul Bréard. 1889.
– Le septiesme jour d’avril mil cinq cents soixante et seize, devant mes Pierres Gonnyer et Jehan Champaigne, tabellions en la vicomté d’Auge, siège et sergenterie de Honnefleu, furent présents honorables hommes Guillaume Tuvache, bourgeoys et maistre charpentier de navires demeurant à Sainte-Catherine dudit Honnefleu, lequel confessa avoir fait marché et alleu avec honorable homme Guillaume Champaigne, cappitaine de navires, bourgeoys, demeurant audict lieu…… se submettant ledict Tuvache de faire bastir et édiffier ledict navire, et icelluy rendre prest et à l’eau…. dedens la fin du moys d’aoust prochain…. Et fut ce que dessus faict par ledict Tuvache moyennant la somme de traize cents livres avec dix escuz de vin. »
– 1638, 23 octobre. — «Fut présent en sa personne Raoullin Le Chevallier, maistre charpentier pour le roy, demeurant au Havre de Grace, estant de présent en ceste ville de Honnefleu, logé au logis de Daniel Cordier où pend pour enseigne la Couronne, lequel a recongneu et confessé avoir faict marché, promis et promet au Roy……ce acceptant par messire Guillaume Sublet sieur de la Boissière, conseillerdu roy et Louis Leroux (chevalier, seigneur d’Infreville), conseiller du roy ….lesquels ont promis faire avoir ledit marché pour agréable et icelluy faire ratiffier à monseigneur le cardinalduc ; de construire et bastir une frégate de soixante et dix piedz de quille, de
vingt et un pied et demy de baux, de neuf piedz sous bouge, et dix sept pieds de queste tant advant qu’arrière, trois piedz huict poulces de ribord avec une chambre à canonniers qui serve à gouverner et une chambre au dessus pour le capitaine…

I60I, 21 novembre. — «Fut présent Guillaume Canané, marinier, demeurant à Honnefleu, lequel a recongneu et confessé que pour luy subvenir, saison présente, à faire le voiage de la pesche des morues dans le navire dont est maistre Henry Pinchon, icelluy navire estant de présent en ce port et havre prest à partir, il luy avoit esté fourny et paié par honneste homme ChristopheThiboult, marchand, demeurant audict Honnefleu, présent, la Somme de quinze escus sol, évalluez à quarante cinq livres tournoiz, où profit à trente deulx et demy pour cent, et dont comme à rendre ladicte somme et profit au retour dudict voiage, les risques de la mer et de la guerre allantz et venantz sur ledict Thiboult, à quoy faire ledict Canané a obligé son corps avec ses biens et héritages, etc. »

Généalogie de la famille Le Cordier – Henry Le Court.
Guillaume Ier Le Cordier, vicomte de Roncheville, exerçait d’importantes fonctions dès 1584. Il était mort lors d’une sentence des pleds d’Honfleur, du 13 mars 1598.
Il habitait Pont-l’Évêque avec Catherine, sa femme, dont l’état civil ne mentionne pas le nom de famille. Nous lui connaissons 4 enfants : dont:
Marguerite Le Cordier, qui était mariée, lors de la sentence de 1598, à : Laurens Ier Thouret, bourgeois du Hâvre de Grâce, de présent (1598) demeurant à Honnefleu.

Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle – M. C. Hippeau.
Fortifications:
La ville d’Honfleur n’a conservé jusqu’à nos jours que peu de vestiges de son architecture militaire: la Tour aux poudres et la Porte de Caen.
Je ne sais si la Tour aux Poudres existe encore.
La Porte de Caen doit être cette construction de la fin du 16e siècle, maintenant isolée sur le port et transformée en habitation. C’est un gros pavillon carré flanqué à droite et à gauche par deux petites tourelles en poivrières. Il n’y avait qu’une seule porte à baie cintrée surmontée d’un fronton triangulaire, coupé pour faciliter la rainure destinée au passage des chaînes du pont-levis. L’angle de ce fronton est surmonté d’une niche cintrée qui renfermait une statue.
Toute la base est bâtie en pierre. La partie haute est chaînages de briques et de pierre, quatre ouvertures carrées y sont pratiquées. Celles des deux extrémités sont plus grandes, celles du centre petites. Le toit d’ardoises est pyramidal ou en hache. Les deux petites tourelles sont tout en pierre, octogones et n’ont d’autres ouvertures que des meurtrières, les unes ainsi disposées, les autres sont de simples fentes verticales. Les toitures de ces petites tourelles en forme de cloche, comme celles de certaines tourelles du château de Mesnil-Guillaume, sont en ardoise déchiquetée.
Un pan du rempart, bâti d’après les mêmes procédés que la porte est resté adhérent vers le midi.
Cette construction paraît bien plus une poterne de château de la fin du 16e siècle qu’une porte de ville exclusivement destinée à recevoir des assauts.
Municipalité :
Continuation d’octroi aux habitants de la ville et faubourgs de Honnefleu 1628. –Chambre des Comptes de Normandie Archives de la Seine Inférieure –Registre 47e.
Paiement au commandeur de Grillon pour la composition d’Honnefleur et de Tancarville 1599 – Chambre des Comptes de Normandie 18e registre –Archives de la Seine Inférieure.
Lettres patentes qui exemptent la ville de Honfleur de tailles, subsistances, crues y jointes, même de fourrage et quartier d’hiver des troupes. Versailles 13 janvier 1758.
Même privilège avait été accordé par Louis XI en Xbre 1465, en juin et novembre 1575, par Louis XIV 15 septembre 1644. (Recueil d’Edits Tome IX p.156)
Edit du Roy portant création d’officiers dans toutes les Amirautés du Royaume et Règlement sur la compétence desdits sièges. – Du mois de mai 1711.
Honfleur – Un Conseiller Lieutenant Criminel, Commissaire Enquêteur, Examinateur et Garde-Scel; deux conseillers, un conseiller Substitut du Procureur du Roy, trois procureurs postulants et deux huissiers Audienciers.
Lettres patentes qui autorisent les sieurs, maires, échevins et habitants de la ville de Honfleur à faire la réparation, construction et agrandissement de leur port – 28 août 1766.
Lettres patentes par lesquelles Sa Majesté, en interprétation des Arrêts du Conseil des 5 novembre 1686, 9 mars 1756 et 8 septembre 1765, ordonne que les Droits de Passage d’Honfleur au Havre appartiendront à l’Hôpital de Honfleur, fixe la manière dont la passage doit se faire et le cas de préférence ou de concurrence entre les barques de Honfleur et les barques du Havre, et entre les barques des deux ports et les pilotes Lamaneurs (?) –Versailles 28 juin 1770.
Juillet 1620 – Voyage du Roy Louis XIII en Normandie pour apaiser la révolte.
«Le quatorzième, la Roy dîna à Honfleur et nonobstant le péril qu’on lui proposa de passer le long de la mer, qui quelques endroits est très périlleuse et des lieux inaccessibles qui se trouvent sur le chemin, il en méprisa les hasards et en vint coucher à Dives qui est sur un bras de la mer.»(Archives curieuses – 2e série Tome II p212)

Vieilles rues et vieilles maisons de Honfleur du XVe siècle à nos jours – Charles Bréard. 1900.
Honfleur a été, à l’origine, une faible portion du vaste domaine rural des Bertran de Roncheville et de Briquebec. Il se peut que le premier groupe des habitations se soit formé autour de l’ancienne église de Saint-Étienne fondée avant le milieu du XI° siècle.

BARBEL. (rue) – doit sa dénomination à une famille d’ancienne bourgeoisie que la fin du XV° siècle a certainement connue. Cependant le nom de la rue apparaît seulement en 1580. Le premier qui nous soit connu est Jacques Barbel, bourgeois de Honfleur, vivant en 1550. Au numéro 9 de la rue, une assez vaste maison de forme carrée construite en épais murs de silex. C’est la maison du Tiers-Ordre. On appelait tiers ordre ou tierçaires, dans les communautés religieuses, les personnes de l’un ou l’autre sexe qui, sans renoncer au siècle, s’efforçaient de conformer leur existence aux règles de la profession monastique.

QUARTIER SAINTE-CATHERINE.

BASSE (rue) – On rencontre cette dénomination dans les comptes des deniers de l’année 1590. Il y est fût dépense de matériaux pour «boucher la porte de la Basse rue estant sur la mer, pour esviter que l’on ne puisse mettre le feu aux portes ».

BAVOLLE (rue de la). – Il ne faut pas écrire : rue Bavolle, mais rue de la Bavolle. Une bavolle est un ouvrage de fortification pour défendre l’entrée d’une porte. Un acte de 1588 désigne une maison appartenant aux enfants de Robert de Baonne, au lieu dit Saint-Nicol, «près la porte ou bavolle La porte a disparu probablement vers l’année 1598.
La rue de la Bavolle était une portion du chemin qui tendait à Saint-Nicol et aux Moulineaux. Ce chemin est nommé quelquefois dans les registres de la ville : rue de Saint-Nicol. Au numéro 24, une large porte donne accès dans un terrain qui, autrefois, a été à l’état de jardins et sur lequel on a élevé des bâtiments. la famille qui l’a possédé. se nomme Quiquengrogne. Deux habitations furent élevées sur cet emplacement: l’une, située dans la partie haute du terrain, l’autre est la vaste construction en bois qui porte le numéro 26 de la rue Bavolle ; bâtie au temps de Louis XIII par «haut et puissant seigneur »Jean de Boisseret porte le nom de Manoir de Quiquengrogne. dans la même rue, un peu plus au sud, un lieu dit le Bonloir, ou le Bouloir Saint-Martin d’après un acte de 1715. Lieu de promenade et remplacement d’un jeu de boule découvert.

BOUDIN (rue).- Voici les anciennes dénominations sous lesquelles cette voie a été connue : rue tendante a la charrière de Hélins, 1505 ; rue tendante du pontde la charriere es Foulleries, 1534; chemin tendant de la fontaine Saint-Etienne à la rue du pays, 1571; rue Godard, 1566; rue Boudin, 1655. Cette rue est le prolongement de la rue de la Foulerie au de là de la Bavolle. Elle finit où commence le chemin dit de la Croix Rouge qui est l’ancienne charrière de Hélins. Elle tenait le dernier nom qui lui a été attribué d’une famille de marins alliée à la famille du corsaire Doublet. Le nom de cette rue a été modifié en 1897 par une délibération municipale. On la nomme aujourd’hui rue Eugène Boudin, du nom d’un peintre né à Honfleur, mais dans un autre quartier et dans une autre rue.

BOULLENGER. – (rue au).- Aujourd’hui rue Boulanger. La rue au Boullenger est citée dans des actes datés de l’année 1588. On trouve dans cette rue la demeure d’un marin qui mérite une mention. C’est Nicolas Mignard, originaire du quartier maritime de Rouen et inscrit au bureau des classes de Honfleur. Il était né vers 1730 et il est inconnu. Choisi pour commander un corsaire armé par des armateurs honfleurais, au mois de février 1776, Mignard se montra un capitaine expérimenté et brave.

BOULLART (rue). – Cette sur laquelle n’ouvre aucune habitation tient son nom d’une famille. Un Jean Boullart, l’aîné, est cité dans les plaids de la vicomte de Roncheville sous la date de 1457, et son fils qui portait le même prénom était bourgeois de Honfîeur en 1502. Le nom de la rue Boullart se rattache, indirectement, au souvenir de marins et de négociants pendant la première moitié du XVI siècle. A l’angle de cette rue et de la rue des Capucins s’élevait la chapelle du couvent des religieux de Saint-François. Du même côté aujourd’hui, la rue est occupée par les religieuses de Saint-Augustin. La première pierre de la nouvelle chapelle du couvent des dames religieuses a été posée le 30 mai 1843.

BRÛLÉE (rue). – La dénomination n’a besoin d’aucune explication. qu’on ignore à quelle époque un violent incendie lui fit donner le nom sous lequel elle est connue depuis l’année 1554. Postérieurement on rencontre les mentions suivantes : 1556, chemin du roy nommé la rue Bruslée tendant au Pont-Levesque; 1571»rue tendante de l’esglise de Sainte-Catherine à la chapelle de Saint-Nicol. Dans la rue Brûlée s’ouvrait la boutique d’apothicaire de François Doublet qui vivait en 1640, mais nous ne savons par quel immeuble est représentée aujourd’hui la maison de François Doublet. Un dénombrement fait en 1662 nous apprend que Philippe Gagniard, chirurgien de la marine, habitait une maison voisine de la demeure de François Doublet.
Au XVIII° siècle, une importante maison de commerce eut ses bureaux dans cette rue fondée vers 1720 par Nicolas Coudre-coudrais. La demeure des Lacoudrais occupaient les numéros 34 et 36. La maison numéro 36 a servi successivement de bureaux à l’administration des Douanes et au commissariat de la Marine. Vers 1849, les anciens propriétaires vinrent l’habiter de nouveau. Elle est aujourd’hui occupée par l’étude de M«Lefèvre, notaire.
C’est dans les magasins qui portent les numéros 33 et 35 que des jeunes gens se réunirent une première fois pour jouer la comédie, le 13 septembre 1838. La salle choisie était une sorte de caves à cidres; elle pouvait contenir deux cents personnes.
La maison numéro 48, où est établi un pensionnat ouvert en 1839, a été l’habitation d’Émilie-Françoise de Bougainville de Gondreville. Sur la façade d’une maison, à l’extrémité de la rue, à l’angle formé par la rue Boudin, était placée une statue de la Vierge. On la nommait Noir-Dame-du-Cornet. Une autre habitation de la même rue appartenait à la famille Bougard de la Barbotière qui a donné plusieurs capitaines à la marine.

BUCAILLE. – (rue de la).- Le mot bue signifie bois ; le terme la bucaille ou les bucailles a le sens de mauvais bois. Le dérivé bucaille est devenu un nom de hameaux et de lieux nombreux dans la Normandie. Cette rue n’était qu’un chemin qui traversait ce qu’on nommait la bucaille de Mademoiselle, c’est-à-dire Mademoiselle de Montpensier, souveraine de la vicomte d’Auge. Cependant dès l’année 1564, on lui donnait le nom de rue de la Bucaille. A cette époque, on y trouvent pour habitants : Jean Chambon, écuyer, Jean de la Houssaye qui avait succédé à Adrien Naguet dans l’office de receveur. La rue ne possédait que très peu de maisons quand on construisit le couvent des religieuses de Saint-Augustin. Au commencement du XVII siècle, un grande partie des terrains de ce quartier devint la propriété de la famille Le Lou, connue à Honfleur dès l’année 1491, époque où vivait Etienne Le Lou, receveur du domaine de Roncheville.

CAILLOT (ruelle). – C’est par cette dénomination qu’un acte daté de l’année 1820 désigne l’une des ruelles qui communiquent de la rue Haute à la rue de l’homme-de-Bois. Mais le nom de ces ruelles a nullement varié depuis deux cents ans que nous ignorons à laquelle il convient d’en taire l’application.

CAPUCINS (rue des). – C’est dans cette rue que se sont élevés, au XVII° siècle, les bâtiments du couvent des PP.Capucins. La rue doit son nom à ces religieux. On la nommait primitivement rue de Hobelin ou rue Hobelin, parce qu’une famille de ce nom y habitait. La rue de Hobelin tendant à la chapelle de Grâce est mentionnée en 1589. Nous sommes ici dans un quartier qui a été très anciennement bâti et habité. Les primitives maisons ont été reconstruites en briques ; elles étaient jadis en bois et à un seul étage. La maison n° 13; fut le siège de l’importante maison d’armement de MM. Bermon et Rigoult, fondée vers 1730. C’est dans cette maison (n° 13) que demeurait, en 1765, Jacques-ÉIie Rolland, ingénieur des ponts et chaussées au port de Honfleur. En 1852, la ville fit l’acquisition de la maison qui nous occupe, afin d’en faire le presbytère pour la cure de Sainte-Catherine. N° 25.(aujourd’hui n°31) C’est une construction du temps de Louis XIII dont | les murs du rez-de-chaussée, faits de silex et de pierres, sont restés intacts. La maison a son acte de naissance gravé sur sa façade ; on y lit la date de 1627 encadrée dans un cartouche. On en doit la construction à Jacques Auber. du côté de l’ouest, des jardins qui en dépendaient étaient bornés par le couvent des Dames religieuses de la Congrégation. La rue Neuve n’existant pas encore. Un peu plus haut et de l’autre côté, le couvent des Capucins fut fondé, en 1614-1615, des libéralités de quelques bourgeois de Honfîeur qui donnèrent une petite maison située en ce lieu. Sur une longueur de soixante mètres, à.droite de la rue, s’élevaient la chapelle et les bâtiments conventuels ; un assez vaste jardin s’étendait au alentours. La chapelle était à l’angle de la rue Boullart. En 1792, le couvent des PP. Capucins fut évacué ; les meubles furent vendus ; la maison fut convertie en écurie, puis mise à la disposition de la gendarmerie. Plus tard, on y installa une salle de spectacle. Au numéro 33, est la porte de la maison des Sœurs du Bon-Secours, dont la communauté a été fondée à Troyes par l’abbé Millet.

CHIENS (rue aux). – De même qu’un autre quartier de la ville possède une rue aux Chats, celui où nous nous trouvons a une rue aux Chiens. Ces dénominations s’expliquent d’elles-mêmes. La rue aux Chiens est l’ancienne rue de Saint-Etienne qui tenait son nom de l’église primitive de Saint-Etienne, située, suivant la tradition, à l’angle de cette rue et de la rue de la Foulerie. le nom de Saint-Etienne donné à cette rue a persisté fort longtemps. On le retrouve au commencement du XVIII° siècle, en 1719, dans un aveu relatif à une place de terre assise en partie sur la «rue de Saint-Etienne »aujourd’hui»nommée rue aux Chiens. La fontaine située sur le côté gauche était dite anciennement fontaine Saint-Etienne et le ruisseau qui l’alimente se nommait «douet de la fontaine de Saint-Etienne ou aux chiens. »

CIGOGNE. – (ruelle de la) La ruelle de la Cigogne tient son nom d’un ancien logis dont il sera parlé plus loin. Elle commence rue Haute (n° 47-49), et finit rue de l’Homme-de-Bois où l’on accède par des marches.

CIMETIÈRE (rue du). – Il faut entendre rue du cimetière de Sainte-Catherine à la place de la Grande Fontaine, de nos jours place Hamelin, C’est une ruelle qui existe encore à l’angle ouest de cette ruelle et de la place avait été établie une raffinerie de sucre qu’un incendie d’une extrême violence détruisit le 8 mai 1833.

DAUPHIN (rue du) – La rue doit incontestablement son nom à l’enseigne d’une hôtellerie qui y existe depuis plus de deux cent soixante ans. Mais la dénomination de rue du Dauphin est moderne; elle n’était pas en usage avant la Révolution. La rue du Dauphin se nommait rue de la Chaussée; elle formait la première moitié de cette rue. Et ce nom primitif lui venait de ce que les maisons étaient construites le long de la voie de communication qui suivait la contrescarpe des fossés de l’enceinte, depuis la partie basse de la rue des Logettes jusqu’au de là du carrefour de Notre-Dame Dans cette rue, à l’angle de la rue de la Poulenc, se présente la porte d’une très ancienne Hôtellerie. C’est l’hôtel du Dauphin (n° 19), malheureusement l’enseigne n’existe plus. Il a existé l’auberge du Plat d’Etain que l’on trouve mentionnée eu l’année 1650.

DESGÀRCEAUX (impasse). – Elle est percée à l’ouest du rond-point du cours d’Orléans, et a été bâtie au commencement du siècle. Elle rappelle le souvenir de la famille de Desgarceaux.

ESTIEVRE (ruelle). – On donnait, au XVII° siècle, cette dénomination à une ruelle ouverte entre la rue Haute et la rue de l’Homme-de-Bois. Elle est citée en 1690. C’est probablement la ruelle Gillard qui est aujourd’hui fermée. La ruelle tenait son nom de la famille Estièvre.

ETIENNE LE CHEVALLIER.(rue). – La rue des Logettes n’a peut-être pas toujours exclusivement le nom de «Logettes ». Nous trouvons dans le registre du domaine d’Auge une rue Etienne; Le Chevallier qui pourrait bien avoir été une courte portion de l’ancienne chaussée qui longeait la contrescarpe du quai. Voici une mention qui le concerne (1731). «Contrescarpe du quay, Etienne Le Chevallier tient de ladite place de terre seize pieds, une maison dessus, bornée d’un côté Guillaume Matière, d’autre côté Hélie Guiljemard, d’un bout le quay ou bassin et d’autre bout le pavé ».

FORGES (rue des). – Dans un terrier des mouvances de la ville de Honfleur qui se rapporte XVI° siècle (Arch.nat. R.921), on trouve un aveu, sans date, rendu à la duchesse d’Estouteville par Louis Fresnel pour raison d’une place de terre, assise sur la paroisse de Sainte-Catherine, au lieu dit la rue des Forges. La rue des Forges du XVIe siècle est la rue Varin de nos jours.

FOULERIE (rue de la). – On nomme foulerie un atelier où l’on foule les draps, les étoffes, les cuirs, etc. Le moulin foulerez »de Honfîeur est mentionné en 1360 dans un état du domaine royal. La Foulerie existait donc au XIV° siècle sur le bord d’un cours d’eau.

FREMONT (ruelle). – Cette dénomination a désigné, au XVIII° siècle, ruelle qui communique de la rue Haute à la rue de l’Homme-de-Bois, entre les n° 89 et 91. Le nom de «ruelle de la coste Noblesse »que l’on rencontre à la même époque la désigne également.

FRESNES (rue des). – On appelait ainsi une courte partie des rues de l’Homme -de-Bois et du Neubourg. Cette appellation était en usage au XVI° siècle, et il est probable que la rue tenait son nom d’une famille Le Fresne qui y avait sa demeure. Dans un aveu servi à la sieurie de Saint-Nicol en 1564, la rue des Fresnes est dite : chemin tendant des Fresnes a Saint-Siméon. Le nom de rue du Neubourg a persisté et a fait disparaître celui de la rue des Fresnes. En 1779 et 1780, il semble que la rue des Fresnes s’est prolongée jusqu’à la rue Haute.

GALOPIN (rue). – Dans le quartier du Neubourg et voisine de l’hôpital dont elle bornait les propriétés, la rue Galopin est mentionnée en 1732. Elle pourrait bien avoir été le prolongement de la rue du Neubourg

GIFFARI) (ruelle). – Entre la rue Haute et la rue de l’Homme-de-Bois est aujourd’hui fermée. Elle s’ouvrait vers le n° 41 de la rue Haute et se continuait de l’autre côté de la rue vers la mer. Cette ruelle tenait son nom delà famille Giflard qui a donné à la marine des capitaines estimés.

GODARD (rue).- C’est le nom qu’anciennement a porté la rue Boudin. On la rencontre en 1567, 1608, 1650 et 1655. Sous la date de 1746, on lit dans un acte : «maison en la rue Boudin, au lieu anciennement appelé Godart ». Elle était ainsi nommée a cause d’une famille Godard qui s’est éteinte au XVIII° siècle,

GRÂCE (rue de). – Il conviendrait mieux d’écrire : rue de Notre-Dame-de-Gràce. C’était anciennement le chemin de Grâce parce qu’il se dirigeait vers la chapelle de ce nom, il est dénommé en 1598, également nommée au XVI° siècle. Coutume locale, le 31 décembre, il est d’usage que les hommes, les enfants se rendent à la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, à minuit.

GRANDE FONTAINE (place de la). – Cette place ou carrefour se nommait autrefois place de la Fontaine bouillante. Elle est désignée sous cette dénomination au XVI° siècle. En 1552, on pave en pierre «l’entour de la cuve de la fontaine bouillante »La Fontaine bouillante ou la Grande Fontaine fut aussi dite Fontaine de la poissonnerie. En 1793 elle reçut le nom de place de la Révolution. En 1841, une délibération du conseil municipal, du 22 juin, fit perdre le nom de Place de la Grande Fontaine, qui depuis longtemps ne signifiait plus rien. Trois bornes devaient remplacer le monument. On proposa que la place porterait le nom du contre-amiral Hamelin. Cet officier général est en effet né dans la maison n° 16. Sur la place était dressé le poteau du carcan auquel étaient attachés ceux qui avaient commis certains crimes, Ce poteau avec un cercle de fer avait été placé en l’année 1700 sur la réquisition du procureur du roi. Il fut enlevé, le 14 avril 1791. A côté du n° 6 s’ouvre l’allée dite Trente-Cinq qui jadis conduisait A la mer. Une autre allée entre les numéros 10 et 12 avait la même destination.

HAULT (rue de). – C’est la dénomination d’une ancienne rue que nous ne savons où placer. Le nom était en usage au XVI° siècle, mais c’est tout ce que les documents nous ont appris. On trouve cette appellation dans un aveu de 1557.

HAUTE (rue). – Haute Rue (1441); Haute Rue de Sainte-Catherine (1544), Grande Rue du faubourg Sainte-Catherine (1588) ; la partie la plus voisine de l’Hôpital était nommée rue du Perrey en 1655. A dater du XIV° siècle, sur l’ancien chemin du «perroy de la mer »transformé en rue Haute, les constructions s’élevèrent par degrés.
La rue Haute, au XV° siècle, a été un nid d’écumeurs de mer; au XVI°, une colonie de Terre-Neuviers et de découvreurs maritimes; au XVIIe, un foyer de protestants; à toute époque, une pépinière de marins.

HOBELIN (rue de). – Au temps où cette rue apparaît dans les registres municipaux, elle commençait à la rue du Puits et communiquait avec le chemin de Saint-Siméon et le sentier qui conduisait à la chapelle De Grâce, à travers des jardins sans murs ou simplement clos de haies. Elle n’était bâtie que dans une courte étendue. C’est le nom sous lequel la rue des Capucins a été connue au XVII° siècle. Cette rue tenait son nom de la famille Hobelin.

HOMME-De-BOIS (rue de l’). – Il semble qu’à l’origine cette rue légèrement montante ait été tracée sur la crête d’une falaise peu élevée, qui se terminait à l’embouchure de la Claire. La rue de l’Homme-de-Bois prend naissance à la place de la Grande-Fontaine et jusqu’au Neubourg, où elle change de dénomination. La rue tient son nom de la présence sur une maison (n° 27) d’une figure de bois qui a servi d’enseigne.

HÔPITAL (rue et place de l’). – On rappelle le nom de cette rue, mais on n’a rien à en dire. Elle est formée d’une partie de l’ancienne rue des Fresnes, chemin qui du Neubourg conduisait à la grève. Les bâtiments de l’hôpital en occupent un des côtés. Autrefois, on voyait dans cette rue une source qui alimentait une petite fontaine. C’était le trou Miard, dénomination dont le souvenir s’est perpétué dans le quartier. Ce nom était celui de la famille Miard des Hogues vivant à Honfleur au XVI° siècle. L’hôpital a été fondé en cet endroit vers 1530. La rue Haute se terminait à ce point; elle était fermée par une pièce de fortification dont il subsiste des vestiges. C’était le lieu dit la Roque ou «la Rocque pisseuse ».
Hôtel-Dieu – Patron: La Ville.
L’hôpital d’Honfleur est situé à l’extrémité occidentale de la ville, au pied de la Côte de Grâce et sa façade regarde la mer. Les bâtiments appartiennent à différentes époques. Les principaux construits en pierre taille et silex noir taillé en petit appareil cubique, formant des lignes horizontales régulières, appartiennent à la fin du 16e siècle, en effet on lit sur un cartouche de la porte d’entrée ancienne, maintenant bouchée, la date.
Il va sans dire que presque toutes les ouvertures anciennes ont été remplacées par de grandes fenêtres modernes. Quoiqu’il en soit, cette construction est curieuse à étudier et sa position pittoresque sur la grève, avec les débris de la vieille batterie qui la précède, lui donne un charme qu’elle n’aurait peut-être pas si elle était déplacée.
– La chapelle orientée avec un chœur sur le flanc méridional, pour le service de la communauté, est encore garnie de contreforts, mais toutes les ouvertures sont carrées. Rien dans le mobilier n’est digne d’attirer l’attention.
– Lettres patentes du Roy donnant à Gabrielle Orieult, Françoise Bottey et Anne Lecomte, de la ville de Honfleur, au diocèse de Lisieux, l’Hôpital de ladite ville d’Honfleur, chapelle et autres choses en dépendant pour en jouir, elles et celles qu’elles s’associeront, et à charge outre les prières ordinaires de chanter à la fin de la messe du dimanche le Domine Salvum Fac et oraisons accoutumées. Données à Versailles au mois de Novembre 1683, registré au Parlement de Rouen le 4 juillet 1684 (Archives de l’Hospice de Lisieux)
– Suite donnée par Léonor de Matignon, évêque et comte de Lisieux, à la requête des Sœurs Hospitalières de l’Hospital de Honfleur qui demandaient la permission de faire des vœux solennels. Acte d’acceptation et ratification données à Lisieux le 18 mai 1696.
– Lettres patentes du Roy d’août 1743 confirmant l’Hôtel-Dieu sous la dénomination de Hôpital Général: «Voulons que la maison, lieux et clôture, où lesdits pauvres sont renfermés soit appelée l’Hôpital Général des pauvres renfermés de la ville et faubourgs de Honfleur, et cette inscription avec l’écusson de nos armes soit mise sur le portail dudit hôpital, que nous prenons avec tous ses droits et dépendances en notre garde et protection royales»
(Archives de l’Hospice de Lisieux)

24 janvier 1781 – Décret d’union du Prieuré de Royal-Prey à l’Hôpital de Honfleur, dont le revenu n’était alors que 879 livres 5 sols pour pourvoir à la nourriture de quinze religieuses, cinq sœurs associées et trois sœurs données (?); en outre 8499 livres 18 sous 6 deniers affectés exclusivement à l’entretien des pauvres, à charge d’entretenir un pauvre infirme de la paroisse d’Angoville et un autre malade.

LADRES (rue aux). – La rue aux Ladres, autrement dite aux lépreux, tient évidemment son nom de la proximité de l’ancienne maladrerie de Saint-Nicol. C’était un sentier, un mauvais chemin qui subsiste encore sur le côté ouest du cours d’Orléans. Son antique dénomination a persisté jusqu’au commencement de ce siècle

LE MERCIER (ruelle). – Cette ruelle est mentionnée dans les comptes de la ville, à la date de 1588. On désignait sous ce nom, qui est un nom de famille, une des rues étroites qui ouvrent sur la rue Haute mais nous ne savons de quelle ruelle il s’agit. Ces voies ont reçu successivement les noms les plus différents.

LINGOTS (rue des). – Cette appellation subsiste depuis bien longtemps, mais on n’en connaît plus le sens. L’origine de ce nom est encore à trouver. La rue des Lingots, voisine de l’église de Sainte-Catherine, est une des rues les plus anciennement habitées. Il suffit de s’y arrêter quelques minutes pour que son aspect nous transporte dans un état de société tel que le XVI° siècle l’a connu. Plusieurs habitations sont plus anciennes que cette époque. En 1435, un Anglais nommé Robert Lynford, aubergiste établi précédemment dans l’enclos de la ville, y ouvrit une taverne.

LOGETTES (rue des). – C’est en vain que l’on chercherait des loges ou des logettes dans cette rue; rien n’annonce qu’aux temps passés il ait pu y en avoir. Les vieux Honfleurais vont encore. à leurs affaires dans les logettes. La rue des Logettes est un tronçon d’un chemin ou d’une chaussée qui longeait la contrescarpe des fossés d’enceinte, à l’ouest. La rue du Dauphin est une autre partie de ce même chemin. On trouve une pièce d’archives qui fait connaître la rue des Logettes en 1441.
Au mois d’octobre 1852, le nivellement de la rue mit à découvert, au chevet de l’église de Sainte-Catherine, une pierre tumulaire posée sur un massif de maçonnerie. Cette dalle avait reçu une inscription qui a été inexactement déchiffrée et datée; nous croyons pouvoir la rectifier ainsi : «L’an de grâce 1516 et le dimanche après la Saint-Martin d’esté, trespassa Alart dit sieur de Maubisson, de Moutiers-au-Perche, marchand de céans ».
Du même côté, mais un peu plus bas, des travaux de terrassement ont permis de recueillir plusieurs fragments de pierres sculptées que l’on a attribués à l’époque romane. Ils seraient, a-t-on dit, les débris de la «première église de Sainte-Catherine édifiée à quelques mètres plus au nord que celle qui existe maintenant ». Si le fait est exact, aujourd’hui il ne peut pas être prouvé, la maison occupée par la Société générale aurait été construite sur une partie de l’emplacement de l’église primitive. Le surplus de terrain serait couvert par d’autres constitutions. Mais toute affirmation à ce sujet doit rester provisoirement douteuse.

MOINE-VERD (rue du). – Cette rue est probablement la rue Barbel. Elle est désignée anciennement sous le nom du Moine-Verd, qu’elle tenait vers la fin du XVI° siècle de l’enseigne d’une maison. La maison nommée le Moine-Verd avait sa façade sur la rue de l’Homme-de-Bois. Son existence est certaine en 1602.

NEUBOURG (rue du). – Le nom de Neubourg désigne une rue et un quartier; il est la traduction des mots latins Novus burgus (1). Ce quartier parait avoir été bâti et habité au milieu du XVI° siècle. Aujourd’hui, elle est dans toute sa longueur le prolongement de la rue de l’Homnie-de-Bois; autrefois dans sa première partie, elle portait le nom de rue des Fresnes. Elle s’étendait au delà du point où elle se termine de nos jours et prenait le nom de rue de Saint-Siméon : des éboulements de la falaise ont détruit cette dernière rue.
(1) On trouve écrit Neuf Bourg sur le «Plan de la ville de Honfleur après l’achèvement des grands travaux du port. M. Damas, dessinateur. Éditeur : impr. de Baralle et Cassé (Lisieux). Date d’édition:1843 ». (Rajout en 2022)

NEUVE (rue). – La rue Neuve commence à la rue de l’Homme-de-Bois et finit à la rue du Puits. Cette voie a été ouverte au travers des jardins du couvent des religieuses Augustines.

NOTRE-DAME-DU-CORNET. – (rue de) Ainsi nommée à cause d’une statuette de Notre-Dame placée dans une niche au coin de la rue Brûlée. On a déjà expliqué que le mot cornet a anciennement signifié petit coin. Le nom de cette rue est mentionné dans un document en date de 1571 ; alors il désignait une partie de l’ancienne rue de Saint-Etienne plus tard appelée rue de la Fontaine-aux-Chiens, et, par abréviation, rue aux Chiens.

NOUVEAU-MONDE (rue du). – Un acte de vente du 10 mars 1575 fait mention d’une place de terre appartenant à Nicolas Tiesse, sise paroisse de Sainte-Catherine et bornée par la rue du Nouveau-Monde, lieu dit le Nouveau-Monde.

ORLÉANS (rue et cours d’). – La rue d’Orléans et le cours d’Orléans qui en et le prolongement ont été ouverts sur d’anciens terrains marécageux qu’on nommait les Prés Saint-Martin, situés entre la rue des Buttes ou plutôt la rivière ou noc du Moulin à blé, la rue de la Foulerie et le côté sud de la rue de la Chaussée. La rue Celle-ci a été ainsi nommée en l’honneur de Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans. Elle perdit son nom, cela va sans dire, à la Révolution ; il lut remplacé par celui de rue de l’Egalité. Sous l’Empire, elle devint la rue Impériale. La Restauration en fit une rue Royale. Le 26 août 1830, la rue reprit alors son ancienne dénomination jusqu’en 1870, époque où elle a été dénommée rue de la République.

PASSAGERS (quai des). – Le quai des Passagers est, de nos jours, nommé le quai Beaulieu.(1) Il tient ce nom de Morel-Beaulieu; et c’est en exécution d’une délibération municipale du 20 mai 1852 que ce nom lui a été donné. Antérieurement, il avait été désigné sous le nom de quai Raucey (1610-1683) qu’il tenait d’Isaac; puis sous le nom de quai à la Manchette, sorte de dénomination familière usitée encore en 1792, d’autres en ont changé la forme ; ils ont écrit : quai de la Planchette.
(1) quai des Passagers en 2022

PETITE-FONTAINE (place de la).ou de I’OBÉLISQUE – C’était autrefois un carrefour que l’on désignait indifféremment sous le nom de carrefour de Sainte-Catherine et de carrefour d’Orenge. Il tenait cette dernière dénomination d’une famille qui y habitait; on le trouve sous ce nom au milieu du XVI° siècle. C’est à la fin du même siècle, en 1585, que les échevins firent construire une fontaine «au carrefourg de devant l’esglise Sainte-Catherine »

PETIVILLE (ruelle de). – Elle est une des quatre ou cinq ruelles qui commençaient à la rue Haute et aboutissaient à la mer. Elle a été désignée sous d’autres noms. la ruelle de Petiville, percée entre les maisons de Jean Laisné et de Guillaume Le Mercier est mentionnée dans une délibération municipale du 5 juin 1628.

PILLOIS (ruelle au). – Entre la rue Haute et la rue de l’Homme-de-Bois. Un aveu du 8 août 1730 est relatif à une place de terre «avec plusieurs maisons dessus tant », située au lieu dit la rue Haute, au côté vers la rue de l’Homme-de-Bois, bornée d’un côté la ruelle au Pillois.

PRÉS (rue des). – Au XVII° siècle, elle était encore désignée sous le nom de rue Saint-Etienne-des-Prés, et ce nom lui avait été donné parce que sur son parcours se trouvait l’ancienne église de Saint-Étienne, ruinée et détruite au XIV° siècle. La rue existait donc déjà à cette époque, au moins dans la partie qui aboutit à la rue de la Foulerie. Elle a été prolongée vers la rue d’Orléans à la fin du siècle dernier. On a écrit que deux maisons de la rue des Prés sont bâties sur l’emplacement qu’occupait là vieille église de Saint-Étienne et que des travaux faits à l’une de ces maisons, en 1835, avaient mis à découvert un fragment de bénitier provenant de cette église. On a vu, dans cette circonstance, jointe aux désignations nominatives de la rue et à la tradition, des raisons de fixer dans la rue des Prés l’emplacement où s’élevait l’ancienne église de Saint-Étienne. L’église, on le sait avec certitude, existait au XI° siècle, vers l’année 1055 ou 1060. L’église de Saint-Étienne est de nouveau mentionnée dans deux actes souscrits en 1221 et 1254;

PUITS (rue et place du). – En 1561, c’était la rue «tendant de l’esglise de Sainte-Catherine à la charrière de Helins ». La charrière dite de Helins est aujourd’hui le chemin de la Croix-Rouge

RAMPE (rue de la). – En 1731, ce nom désignait la partie du quai de Sainte-Catherine qui se prolonge derrière la poissonnerie actuelle. Ce tronçon de rue aboutissait au carrefour nommé place de la Contrescarpe, en 1771 ; place de la Croix rouge, en 1773.

ROQUE (rue de la). – Il est fait mention de cette rue sous les dates de 1575 et 1578; Par un acte du 11 juin 1578, André Barbel, avocat, céda la propriété d’une maison située au lieu dit la Roque, bornée par le Perrey de la mer, et, d’un bout, par le pavement de la rue de la Roque tendant à l’hôpital.

SAINT-ÉTIENNE (ancienne rue de). – C’est la rue aux Chiens, dont la dénomination est moderne.

SAINT-NICOL (rue de). – La rue de Saint-Nicol est le prolongement de la rue de la Bavolle ; on la rencontre dès les années 1563 et 1590, En 1603, elle était désignée sous le nom de Saint-Nicol parce qu’elle se dirigeait vers l’antique léproserie ou prieuré de Saint-Nicolas-du-Val-de-Claire. La maladrerie devenue le prieuré de Saint-Nicol existait dans la seconde moitié XI° siècle et elle appartenait à l’abbaye dé Grestain.

SAINT-SIMÉON (rue de). – De cette rue, le nom seul subsiste dans les actes. Elle prolongeait vers l’ouest la rue du Neubourg et elle se dirigeait vers le lieu dit Saint-Siméon, emplacement d’une chapelle de très ancienne fondation. Les éboulements signalés en1777 ont détruit cette rue. En 1483, son existence est constatée, mais la rue n’avait alors que le caractère de chemin qu’elle a d’ailleurs conservé toujours. Elle devait cette appellation à la proximité de la chapelle de Saint-Siméon qui a existé, dès une époque lointaine, au bas du plateau de Grâce ou de Notre-Dame de Grâce. Mais, en ce qui touche cette chapelle, on ne peut dire, en l’absence de tout renseignement précis, quel avait, été son état primitif ni par qui elle avait été fondée. Quant à croire que Saint-Siméon ait été une maladrerie, nous inclinons d’autant plus à le penser qu’un document daté de 1437 la désigne sous le nom de «leprosaria sancti Simeonis »

SAINTE-BARBE (ruelle). – C’est une des ruelles qui jadis ouvraient sur la rue Haute, mais on en ignore la situation. En 1588, on trouve la désignation suivante : «ruelle qui venoit dans la haulte Rue du faubourg de la ville, nommée la ruelle Sainte-Barbe ».

SAINTE-CATHERINE (place de). – La place de Sainte-Catherine était autrefois le cimetière du même nom où les Honfleurais ont enterré leurs morts jusqu’au commencement de ce siècle. Elle est disposée autour de l’église. L’église de Sainte-Catherine a été élevée dans la seconde moitié du XV° siècle. Elle remplace un édifice plus ancien dont on ignore la date de la fondation et l’emplacement. La tour ou clocher, en bois, assise sur des soubassements en pierre est séparée de l’église par une rue marchande.

SAINTE-CATHERINE (quai de). – Le quai de Sainte-Catherine date de l’époque où fut construit le bassin de l’Ouest(1) dit le vieux Bassin, c’est-a-dire au moment où le havre d’échouage fut transformé en bassin à flot par la construction d’une écluse et de murs de quai. Les premiers travaux datent de 1681. Ils consistèrent en la démolition des murailles, des bastions et terre-pleins qui enveloppaient le havre de l’enclos, vers l’ouest depuis la porte de Caen jusqu’à la grande écluse. Les maisons construites en bordure le long du havre furent achetées en 1682, puis détruites. Le quai de Sainte-Catherine se trouva alors formé par les murs: du bassin.
(1) Ce bassin de l’Ouest, ancien port d’échouage, fut transformé de 1681 à 1690 en bassin à flot, et, en 1690, une superbe escadre des galeries du roi voguait dans le bassin terminé. Pour l’établir il avait fallu, sur l’avis de
Duquesne, envoyé par Colbert en 1668, raser la partie occidentale des murailles, du côté du quai Sainte-Catherine,
dont les maisons avaient été ainsi dégagées. Voilà comment tut entamé L’ENCLOS, c’est-à-dire la ville féodale, visible sur le plan de Gomboust (1636) et qu’entouraient des murs bastionnés, séparés par des fossés et retenues d’eaux, d’avec les fauxbourgs Saint-Léonard et Sainte-Catherine ; l’enceinte à peu près polygonale de «L’Enclos »embrassait approximativement le terrain compris entre la Lieutenance et le quai occidental du bassin du Centre, entre la place du théâtre et l’extrémité sud du quai Sainte-Catherine.(ajout 2022 – L’AMI DES MONUMENTS ET DES ARTS).

SIRENE (ruelle de la) Cette Voie était la principale ruelle qui, de la rue Haute, aboutissait au rivage. Elle existe encore et elle est ouverte entre les n° 88 et 90 de la rue précitée. Cette ruelle est connue sous le nom de Seraine ou Sirène depuis plus de quatre cents ans.

SOREL (ruelle). – Ouverte, comme la précédente, de la rue Haute à la mer, cette ruelle existait sous ce nom au XVII° siècle. Elle a dû, plus anciennement, porter une autre dénomination,

TRENTE-CINQ (ruelle ou allée). – Par cette ruelle on gagnait le rivage sur le derrière des auberges des Trois Sauciers et des Trois Marchands. Elle a son entrée place de la Grande Fontaine, n° 6. Le nom de cette ruelle n’en est pas plus clair.

TRENTE-SIX MARCHES (ruelle des). – Elle commence à la rue Haute, nos 89-91, et finit à la rue de l’Homme-de-Bois. C’est un escalier. On la désignait, au XVII° siècle, sous le nom de ruelle de la Côte Noblesse. En 1730, on la nommait ruelle Frémont.

VARIN (rue). – Au XVI° siècle, en 1663, la rue Varin est désignée ainsi : «rue tendant de la rue Bucaille à la rue de l’Homme-de-Bois ». Au siècle suivant on la nommait la rue des Forges, Elle n’a pris le nom qu’elle porte qu’au milieu du XVII° siècle. La rue Varin tient son nom de Nicolas Varin qui vivait en 1620.

VASTEL, (ruelle).- Il en est fait mention, au commencement du XVIIe siècle, dans les comptes de la ville. D’après ces documents, elle «descendoit au perrey de mer ». Nous n’avons pas de notions sur son emplacement. Comme l’on trouve une famille Vastel qui résidait dans la rue Haute au XVI° siècle, et même au siècle précédent, nous présumons que la ruelle dont il s’agit lui devait son nom.

VILLEMELlN (ruelle). – Citée en 1553 et 1554 dans deux délibérations municipales, la ruelle Villemelin était ouverte de la rue Haute à la rue de l’Homme-de-Bois. Sa position nous est inconnue.

QUARTIER DE L’ENCLOS

On désignait sous ce nom la ville proprement dite, l’ancienne ville enclose de murailles, séparée des faubourgs par des fossés, entourée par la mer et des retenues d’eau, Cette enceinte formait pour ainsi dire une ile à laquelle on n’accédait que par dés ponts. Outre les vieilles demeures, on trouvait dans le quartier de l’enclos : trois magasins pour le dépôt, des sels, deux églises, une place d’armes, un hôpital, un manoir, des halles, une caserne, l’hôtel du gouverneur, un auditoire royal, une maison commune et des jardins qui touchaient aux murailles.

ARMES (place d’). – Cette place est devenue la place de l’Hôtel-de-Ville. Elle s’étendait jadis au-devant de l’hôtel du gouvernement et elle était planté d’arbres’; un puits en occupait le centre.

BASSE-COUR (rite de la). – La basse-cour était un terrain enclos qui était situé entre l’hôtel du gouverneur et la tour Ronde. Là se trouvaient les dépendances de l’hôtel, les magasins, les écuries et quelques logements. On trouve ce terrain nommé la basse-cour du château, en l’année 1620.

BOUCHERIES (rue des). – La dénomination donnée à cette rue en explique la destination et la situation. Les boucheries existaient au nord-est de l’Hôtel de Ville, elles consistaient en un très vieux bâtiment qui a été démoli vers 1858

BOUVIER (rue au). – Nous ne pouvons que mentionner cette rue. Elle est citée dans un acte du 10 décembre 1609 concernant une maison vendue par Auguste Le Hèriçy de Pontpierre à François de Sarcilly, et située dans l’enclos de la ville, paroisse de Saint-Etienne, bornée la. Rue au Bouvier, d’autre côté la rue de la Visette (ou Misette) tendant à l’église de Notre-Dame et d’autre bout le parement du quai.

CAEN (porte de) ou LIEUTENANCE. – Au temps passé, on pénétrait dans l’enclos de la ville par cette porté bâtie sur un long couloir. On la nomme la Lieutenance parce que les bâtiments qui la surmontent ont été affectés au logement du lieutenant de roi depuis l’année 1684 jusqu’à la Révolution. Anciennement, cette porte était précédée, au nord, d’un bastion encore figuré sur d’anciens plans. Elle n’est plus aujourd’hui qu’un massif d’épaisses murailles dont l’ensemble a perdu tout caractère. Elle a été un ouvragé de défense très puissant dont l’origine parait remonter au XIV° siècle.

Fossés (rue et place des). – La rue des Fossés longeait l’enceinte de la ville, au sud. Elle existe encore mais elle a perdu sa dénomination. Quant à la place des Fossès, elle s’étend sur l’emplacement des anciens fossés qui entouraient la ville et la séparaient de la rue de la Chaussée et du faubourg de Saint-Léonard. Le remblai des fossés a été opéré en 1861 ; il recouvre un aqueduc.

GEÔLE (rue de la). – Cette rue porte le nom de rue de la Geôle dans un document daté de 1590, Citait une ruelle qui était située entre la Tour-Ronde et les bâtiments du gouvernement dans la partie appelée la Basse-Cour. Là se trouvait la geôle royale, distincte de la prison civile.

HALLE (rue de la). – En 1690, cette rue était désignée ainsi : «rue tendant du quay du bassin de cette ville au rempart. »En 1754, un aveu la dénomme ainsi : «la rue tendante du bassin au rempart vulgairement dite la rue de la Halle anciennement nommée rue de la Basse Court, »La halle-boucherie et la halle au blé y étaient situées.

MISETTE (rue à). – C’est la rue à Mesirette ou Miserette, par abréviation Misette, terme qui désigne la musaraigne ou la souris, La rue à Misette est dénommée dans des documents de l’année 1570; on y voit qu’elle bornait le terrain de la chapelle Saint-Antoine et conduisait à l’église de Notre-Dame, Le nom a persisté jusqu’en l’année 1800 mais elle est alors dénommée rue de la Misette, ce qui diffère du sens primitif. C’est par analogie que l’on nomma cette rue la rue Souris en 1804. Elle n’existe plus.

NOTRE-DAME (rue de). – Cette dénomination a été en usage au XVII° siècle pour désigner la partie de la rue de la ville la plus voisine de l’église de Notre-Dame. Mais auparavant elle n’était point distinguée de cette dernière rue. On sait que l’église de Notre-Dame, fondée avant le milieu du XII° siècle, fut fermée en 1792 et que son emplacement fut cédé a la ville en 1807. On y a successivement élevé une boucherie, une halle à blé et une poissonnerie.

PETITE-BOUCHERIE (rue de la). – La ruelle qui s’ouvre rue de la Ville et aboutit au chevet de l’église de Saint-Étienne se nomme rue de la Petite-Boucherie. Cette dénomination ne remonte pas au delà de la fin du XVII° siècle. On trouve cette rue désignée, aux siècles précédents, sous deux noms. D’abord c’est la rue Saint-Etienne. En octobre 1440, Jean de Sommerset fit don à Henry Spicier, Anglais, de trois maisons dont les propriétaires avaient été expulsés. L’une d’elles tenait d’un côté A la «grant rue »et aux halles, d’autre côté a la «ruelle allant a l’église Saint-Etienne ». En 1453, cette même rue est mentionnée sous le nom de «ruelle tendant des Halles au hable, passant entre l’église Saint-Étienne et l’hostel Talbot »

PRISON (rue de la). – Cette rue, dite aussi de la Conciergerie, était plus anciennement nommée la rue Saint-Etienne, parce qu’elle est effectivement située au sud de cette église. Toutes les maisons qui bordent cette rue ont été construites au XVI° siècle pour le moins. La prison, vieille construction qui a changé peu d’aspect depuis le temps où le Juge vicomtal y tenait ceux qui s’étaient rendus coupables de quelque infraction.

QUARANTAINE (quai de la). – Ce quai s’étend de l’écluse du bassin de l’Ouest (appelé jadis le vieux bassin) jusqu’à l’écluse du bassin du Centre ou bassin neuf. On le construisit partie en 1808, époque où l’on démolit les dépendances de la tour Carrée et partie en 1824-1825, a quelques mètres en avant de l’ancien mur d’enceinte qui s’étendait de la tour Carrée à la tour Ronde dite aussi tour aux Poudres. L’hôtel du gouverneur et toutes ses dépendances furent cédés à la ville en 1735; leur destruction avait été arrêtée pour l’amélioration et l’agrandissement du port. Néanmoins une partie de ces bâtiments existait encore en 1790. la tour Ronde bâtie au commencement du XV°: siècle. Cette tour fut abattue, sur la demande de la municipalité, en 1846. En avant de la tour Ronde, on trouvait diverses habitations, La plus connue était le logis de Brucourt qui devint la maison commune ou hôtel de Ville.

REMPARTS (rue des). – Cette rue commençait à la tour Ronde et finissait au bastion Saint-Léonard et â la porte de Rouen. Elle était désignée ainsi à cause des remparts du Havre-Neuf qui consistaient en une courtine et un bastion dit des Vases, le long duquel elle s’étendait. Cette ruelle n’était point bâtie. Un seul bâtiment, indiqué sur un plan daté de 1770 servait de caserne à la garnison. La rue des Remparts fut détruite vers 1725, alors que la construction d’un nouveau havre d’échouage, situé â l’est de la ville et appelé le Havre-Neuf, nécessita la démolition des murs de l’enceinte fortifiée qui subsistaient entre la porte de Rouen et la tour Ronde ou tour aux Poudres.

SAINT-ANTOINE (rue). – Cette rue commence au quai Saint-Étienne et jadis conduisait à l’église de Notre-Dame. Elle tient son nom de l’hôpital et de la chapelle de Saint-Antoine qui avaient été fondés au moyen âge. Mais la dénomination est plus moderne. En 1453, on désignait la rue Saint-Antoine par cette appellation : «rue tendant du moustier de Notre-Dame au hable. ». Quelques pauvres bâtiments et un cimetière, situé vers l’est, étaient attenants à la chapelle Saint-Antoine. Sur la partie sud de la rue Saint-Antoine, s’est élevé le manoir de Roncheville. Des pièces de 1386 le font connaître, il était borné par le quai et la ruelle qui longe l’église Saint-Etienne au nord. L’habitation des barons de Roncheville était en ruine, au milieu du XVI° siècle.

SAINT-ÉTIENNE (quai). – C’était dans l’origine une rue ou plutôt un chemin qui longeait le vieux havre dans lequel s’écoulait la Claire, Venant de la place d’Armes, il aboutissait aux fossés de l’enceinte et n’offrait au sud aucune issue, Un acte de 1452 le dénommé «chemin joignant dudit havre de Honnefleu. »Ce quai tient son nom actuel de l’église de Saint-Étienne construite en 1369 et agrandie en 1432»Fermée en 1793, l’église de Saint-Étienne (élevée au XIV° siècle) devint un magasin, un théâtre, une bourse de commerce et un entrepôt des douanes en 1816 jusqu’en l’année 1897. Cette année-là, l’ancienne église a été cédée à la société du Vieux-Honfleur qui l’a transformée en un élégant musée dont l’inauguration a eu lieu le 30 juillet 1899. Un moulin à blé, était établi devant l’église de Saint-Étienne. Il avait été construit en 1450, on le transporta «hors de l’enclos », en 1585.

SAINT-MARTIN (place). – On trouve dans les comptes municipaux, sous la date de 1584, la mention de cette place, mais on n’y rencontre point les éclaircissements nécessaires pour en désigner la situation. Cette place tenait son nom de l’image Saint Martin enseigne qui était le signe distinctif d’une habitation particulière.

SOURIS (rue). – Cette rue est désignée sous ce nom sur un plan de la ville daté de 1804. Elle était nommée anciennement rue à Misette. Aujourd’hui elle forme le coté sud de la Place de l’Hôtel-de-Ville.

TOUR ou DE NOTRE-DAME (quai de la). – Ce sont là deux dénominations modernes. Aux temps anciens, il n’existait pas de quai sur cette partie du port close de ce côté par des murailles et un bastion qui flanquait l’enceinte.
Le quai Notre-Dame figure sous cette appellation sur un plan parcellaire dressé en 1790. Nous croyons que le nom de quai de la Tour lui a été substitué de nos jours, en souvenir de la tour Ronde où il se terminait au nord. Ce quai longe le côté est du bassin du centre où bassin du Havre-Neuf. Il a été commencé à construire en 1726-1725, époque où les ingénieurs ont démoli les murs entre la porte de Rouen et la tour Ronde.

TRAVERSIÈRE (rue). – Ancienne ruelle qui conduisait de la rue de la Ville aux remparts du havre neuf. La source d’où ce nom dérive ne demande aucune explication. Traversière qui traverse. Mais l’appellation est moderne. C’était anciennement la rue au Lou, (1621)., Comme, on pourrait s’abuser sur cette dénomination, nous dirons que cette, rue la tenait déjà famille Le Lou, l’une des plus. riches.de la cité. Honfleuraise au XVI° siècle.

VIEILLES-HALLES (rue des). – Nous ne mentionnons cette rue que pour ordre; Elle, fait double emploi avec la rue de la Petite-Boucherie déjà, citée, Sous cette dénomination nous désignons la ruelle qui longe l’église de Saint-Etienne, au nord, et qui se prolonge vers la rue de la Ville. En 1452 la ruelle dont il est question était La rue tendant des halles au hable.

VILLE (rue de la). – Cette rue commençait autrefois à la porte de Rouen, (en avant de laquelle s’élevait un bastion). traversait, comme elle le traverse encore l’enclos de la ville et aboutissait à l’ancienne rue de la Halle. Elle était désignée au XIV° siècle sous les noms de vicus regis, iter regium chemin du roi; on la nommait, aux XV° et XVI° siècles, la grande rue, la grande rue de. Notre-Dame, la grande rue du bourg on y constate, en effet, l’existence de l’église de Notre-Dame environ les années 1186-1197, depuis disparue. A l’entrée de la rue, au sud, sur le côté droit, se trouvait une fontaine qui existait dès le XV° siècle et qu’on nommait «la grande fontaine de l’enclos ». Le comblement de l’ancienne retenue des fossés, en 1861, après la construction d’un aqueduc dans lequel débouche aujourd’hui la petite rivière de Claire, entraîna la suppression de cette Fontaine.

QUARTIER SAINT-LÉONARD.

Honfleur se composait autrefois de trois parties distinctes; Sainte-Catherine ; l’Endos et Saint-Léonard ; elles ont fini par se réunir. Ce dernier quartier s’est formé autour de l’église de laquelle il tient son nom. C’est dans ce quartier qu’il faut placer, vers l’est, l’ancien hameau de la Rivière, dépendance de là paroisse Saint-Léonard. L’église et la paroisse de Saint-Léonard existaient au XII siècle.

ABREUVOIR (impasse de l’). – Au XVI° siècle, elle était désignée sous le nom de ruelle du Vieil Abreuvoir (1585). Elle commençait place ou carrefour Notre-Dame et finissait à la Claire. Cette ruelle a été supprimée pour établir un moulin à blé et construire plusieurs maisons; elle était ainsi nommée d’un abreuvoir auquel elle conduisait, prés de l’endroit nommé le «moulin de la ville ». L’emplacement de cette rue se trouve aujourd’hui confondu dans là place Notre-Dame. Le moulin à bled de Honfleur occupa une partie dit quai Saint-Étienne jusqu’en l’année 1585»

BONNECHÈRES (ruelle). – Cette ruelle était connue au XVI° siècle sous le nom de «ruette es Bonnechères ». Mais le
document qui nous fournit ce nom n’indique point d’une manière précise la situation de la ruelle Bonnechères. Il est probable que cette dénomination s’est appliquée à un sentier conduisant au moulin de Moulineaux; Il est plus certain que l’appellation vient d’un nom de famille. En 1589, vivaient Louis et Thomas Bonnechère et Perrette Bonnechère, veuve de Robert de Baonne.

BOSQUET (rue). – C’est très vraisemblablement un nom de famille. La rue est en pente assez rapide et conduit sur là côte Vassal.

BOURDEL (rue). – En 1546, elle est nommée «rue tendant de l’église Saint-Léonard A la barre Vassal ». Un du 25 février 1544, fait mention «de maisons assises à Saint-Léonard de Honnefleur jouxte d’un costé Robert Bordel et d’autre le chemin du roy ». En 1586, les enfants d’Antoine Desilles possédaient une maison aboutant sur la rue nommée la rue Bourdel, en la paroisse Saint-Léonard ». C’était anciennement un chemin vicinal.

BUTTES (rue des). – Elle existait au milieu du XIV siècle, sous le nom de rues Tanneresse et Tenneresse ou rue de la Tannerie. Elle tenait cette dénomination de ce qu’elle était déjà habitée par plusieurs tanneurs. La rue des Buttes a pu contenir un terrain où l’on s’exerçait au tir de l’arquebuse. Son nom était en usage à la fin du XV° siècle.

CACHIN (rue). – Cette rue est moderne. En 1791, on ouvrit une nouvelle communication entre la rue d’Orléans et la place Saint-Léonard, mais la voie resta imparfaite. La rue n’a été définitivement ouverte dans tout son parcours qu’en 1845. La rue porte le nom du baron Cachin.

CHARRIÈRE-SAINT-LÊONARD (rue). – Une charrière est une voie par laquelle peut passer un char, une charrette. On y ajoute, en Normandie, l’idée d’un endroit par où l’on monte à un coteau, d’un chemin rude, d’une rampe pénible. La charrière de Saint-Léonard tendait du lieu dit «les Vases»au village de Gonneville. On peut constater son existence au XV° siècle.

CHATS (rue aux). – C’était anciennement un sentier «tendant au jardin aux chats». Cette voie est mentionnée en 1540 et 1568. Un acte de 1662 dénomme le «chemin tendant de la grande charrière Saint-Léonard aux jardins aux chats».

CHAUSSÉE (rue). – en 1447, rue la Grande Chaussée. En 1441, la «Cauchée »ou Chaussée était fermée aux deux bouts par une porte. iI faut ajouter qu’elle s’étendait de la place de la Grande-Fontaine jusqu’au carrefour Notre Dame.

COUPÉE (rue). – Voici un exemple de l’altération des noms de rues. Ce nom, en perdant sa forme primitive, a pris une fausse signification. C’est certainement rue Couppey qu’il faut écrire, par la raison que l’on trouve dans un aveu de 1504 la désignation suivante : «ruelle ou allée tendante A la maison Richard Couppey, sise en la paroisse de Saint-Léonard.

CRUCIFIX (place du). – On a désigné sous ce nom le carrefour formé par la rencontre des rues d’Orléans, du Dauphin et de la Chaussée. C’est l’ancienne place de la Rampe.

FAUCONNEAUX (chemin des). – Cette voie est aujourd’hui connue sous la dénomination de. chemin du Petit-Saint-Pierre. Elle s’embranche, à droite, sur le chemin de Honfleur, à Gonneville. Le nom de Petit-Saint-Pierre s’explique par une statuette, placée sur la façade d’une habitation rurale. Chemin des Fauconneaux porte à croire que ce fut sur un terrain de la côte Vassal qu’on mit en position l’artillerie de Henri IV lors du siège de la ville en janvier-février 1590. La dénomination ancienne de ce chemin nous conservait donc le souvenir

FONTAINE-SAINT-LEONARD (rue de la). – On désignait sous ce nom la voie qui contourne l’église de Saint-Léonard, au nord et à l’est, Elle présente une vaste fontaine alimentée par les sources de la côte Vassal On voit ainsi d’où la rue tient sa dénomination.
Sur cette rue s’ouvre sur une grande propriété dite le Mont-Saint-Jean. Elle porte ce nom depuis deux siècles; il rappelle la famille riche qui en avait fait l’acquisition, celle des Lambert d’Herbigny, seigneurs du Mont-Saint-Jean, commune de Saint-Gatien. C’était, au XVII° siècle, une place de terre en jardin, bornée d’un bout la rue allant le long du cimetière Saint-Léonard, et, d’autre bout, le quai du Havre neuf; elle relevait de l’abbaye de Grestain. En 1659, suivant acte du 25 novembre, Le Mont-Saint-Jean fut vendu par François Lambert d’Herbigny A Pierre Lefebvre, hôtelier. Ce dernier y ouvrit une auberge que vulgairement l’on appelait «l’hostellerye du Mont-Saint-Jean ». En 1670, l’année même où la Ferme des gabelles faisait l’acquisition des terrains sur lesquels les magasins à sel ont été construits, la compagnie des Indes occidentales ou d’Occident prenait A bail les maisons et les terrains appelés le Mont-Saint-Jean.

FONDRIS (rue dés). – Un acte de l’armée 1645 nous a fourni le nom de cette rue.; L’indication qu’on en tire est assez brèves, pièce de terre en labour assise à Saint-Léonard de Honfleur, bornée par une voye tendant à la rue des Fondris et, d’un bout, par une allée tendant au galley de.la mer ».

GOSSET (rue). – Ce nom qui, au XVI° siècle, servait à désigner une voie du quartier Saint-Léonard se rencontre dans un aveu rendu à là seigneurie de Manneville-Daubeuf en 1565. L’acte d’hommage est de Pierre Eude, bourgeois de Honneur, qui avait épousé Françoise de Naguet.

HAVRE-NEUF (quai du). – Aujourd’hui on le nomme quai Le Paulmier en mémoire du navigateur Binot Paulmier de Gonneville. Il s’étend au sud du bassin du Centre. Il formait jadis l’un des côtés d’une très vieille crique d’échouage mentionnée dans un arrêt du parlement de Paris de l’an 1281. Il est à noter qu’à cette époque le quai en question, ou plutôt la grève dont.il occupe l’emplacement; était située sur un territoire appartenant à l’abbaye de Grestain, Il est plus que probable que le Portus niger ou noir-port dont d’anciens documents font mention était, au moyen Age la crique devenue le Havre neuf.

NOTRE-DAME (rue de). – Commence au carrefour du même nom et finit place de Saint-Léonard. Elle continuait la chaussée vers le faubourg. Elle porte le nom d’une église et d’une paroisse disparues, et cette dénomination nous parait très ancienne; elle est certainement antérieure au XV° siècle.

NOTRE-DAME (place ou carrefour de) A l’intersection des rues de la Chaussée, des Buttes et de Notre-Dame. La dénomination de cette placé n’est pas antérieure au XVIII° siècle, il semble qu’antérieurement on la désignait sous le nom de carrefour de Saint-Léonard, Elle paraît dan un acte, de 1667 où on lit : «maison bornée par une allée tendante du; carrefour de Saint-Léonard à la rivière de Claire, d’autre côté à une allée tendante dudit carrefour au
moulin à blé.

PESTEL (rue). – Cette rue tient son nom d’une famille Pestel qui a possédé le fief de Manneville-Daubeuf ou petit fief de Manneville, assis sur la paroisse de Notre-Dame et Saint-Léonard. En 1540, la rue Pestel était une «ruelle tendant de la grande rue Saint-Léonard au gardin aux catz ». C’est dans cette rue que les religieuses du Sacré-Cœur ont fondé un établissement d’instruction qui a pour objet de servir d’école et de pensionnat A la jeunesse.

SAINT-LÈONARD (place de). – La place de Saint-Léonard s’étend devant l’église de ce nom ; elle est formée par un ancien cimetière qui entourait l’église. L’église de Saint-Léonard existait au milieu du XII° siècle. L’édifice a été détruit plusieurs fois. On croit qu’il fut brûlé en partie vers 1357 quand les Anglais s’emparèrent de Honfleur, et plus tard en 1419.
Sa destruction complète date de 1562, année où les calvinistes le détruisirent après avoir incendié le faubourg. Une partie de la tour de pierre fut démolie en 1589 ; l’édifice ne conserva que son beau portail du style gothique flamboyant mais où un grand nombre de statuettes avaient été brisées. Il est surmonté d’une tour octogonale en pierre qui a été reconstruite vers 1760. La nef et le choeur ont été réédifiés au siècle précédent la date de 1625 est gravée sur le mur extérieur du chevet.

SAINT-LÉONARD (rue de). – Elle doit son nom à l’église dont on vient de parler. Mais remarquons ici un fait intéressant pour la topographie de Honfleur, c’est que des textes donnent à cette rue le nom de chemin du roi, et qu’en 1540 il en était encore ainsi : «chemin et pavement du roi tendant à l’église de Saint-Léonard, »
A la Révolution, on débaptisa la rue Saint-Léonard. On lui imposa le nom de rue Marat; de même que la rue de la Fontaine-Saint-Léonard devint la rue de l’Epuration et la rue Charrière-Saint-Léonard, la rue des Sans-Culottes.

SAINT-WAAST (rue). – Cette rue n’existe plus depuis longtemps. Elle est citée dans deux actes relatifs à une plantation de bornes faite au XVI° siècle. L’une des bornes, qui séparait la ville de Honfleur d’avec le hameau de la Rivière, était dressée en la rue Saint-Waast. Cette rue est probablement un ancien sentier qui commençait au chemin de la Rivière (route de Pont-Audemer) et aboutissait aux chantiers de construction du havre neuf.
Quant à son appellation, elle vient d’un nom de famille. Un Durand de Saint-Waast vivait à Honfleur en 1459.

TRIPOT (ruelle du). – C’était une allée tendante du carrefour Notre-Dame A la rivière et au moulin A blé. Elle existe encore. Citée au XVI° siècle et désignée comme étant près de l’ancien abreuvoir, tirant vers le pont de Saint-Léonard, cette ruelle donna son nom aux maisons qui l’avoisinaient. Le «quartier du Tripot, section de l’Est », est cité dans un bail du 29 août 1810.

VANNIER (rue). – En 1540, c’était une «sente »tendante de la charrière de Gonneville à la maison Robin Esnault. Au bas de cette rue dont la pente est rapide se trouvaient les chantiers de construction. Et elle tient son nom de l’un des maîtres de ces chantiers, Noël Vannier, charpentier de navires, qui vivait en 1655. La formation du quartier où s’ouvrent les rues Villey et Vannier ne remonte pas au delà du milieu du XVII° siècle.
Un moulin A tan a existé, au XVI° siècle, à l’extrémité soit de la rue Villey soit de la rue Vannier. En effet, nous avons un acte de tabellionage d’Auge (18 janvier 1576) par lequel Charles Saffrey, greffier au magasin A sel, «vend à la communauté des habitants un jardin et une vieille maison à usage de moulin à tan, sis paroisse Saint-Léonard, proche le havre neuf commencé à faire, bornant la ruelle tendant de la grande rue de Saint-Léonard audit havre neuf, ladite place de terre relevant de l’abbaye de Gréstain ».

VASES (rue des). – Cette rue prolonge le quai du Havre neuf vers l’est; elle commence A la rue Vannier et aboutit à peu de distance de la gare du chemin de fer. Elle a été désignée sous différents noms. La rue des Vases, dont le nom ne sera que trop bien compris, était anciennement située le long du rivage qui s’étendait entre le havre neuf et le hameau de la Rivière. Elle se composait d’un chemin en mauvais état et d’un sentier ou passage qui communiquait du rivage à une route ouverte plus haut.

VILLEY (rue). – Comme les rues voisines elle conduisait au havre neuf et aux chantiers. Elle tient son nom de la famille Villey qui apparaît à Honfleur dès le XVI° siècle.

Recherches historiques, archéologiques et féodales sur les sires et le duché d’Éstonteville – Estaintot, Robert C. d.
Du mariage de François de Bourbon et d’Adrienne d’Estouteville n’étaient sortis que deux enfants :
1°. François, né à Hambye le vendredi 14 janvier 1535 et mort à Paris le 3 octobre 1546; 2°. Marie, née à la Ferté-sur-Oise le dernier mai 1539, que la mort de son frère rendit l’une des plus riches héritières de France: duchesse d’Estonteville, comtesse de Saint-Paul, vicomtesse de Roncheville et de Honnefleu etc..

Encyclopédie Méthodique, ou par Ordre de Matières. 21,2: Géographie ; T. 2
HONFLEUR, cette ville s’appèle dans les anciens titres, Honnefleu & Hunneflotum; ce nom, suivant M. de Valois, notit. Gall. p. 241, vient de ham, hameau, village, & fleot ou fleat, qu’on écrit wliet dans les Pays-Bas, & qui signifie un petit golfe de mer, un lieu situé sur un golfe. De Homfleot, on a fait Honfleu, et à cause de la conformité avec le mot fleur qui est connu, on a ajouté une r à Honfleu. Elle étoit déjà connue dès l’an 1200.
Quelle est l’étymologie du mot HONFLEUR? Franchement nous n’en savons rien. Nous nous contenterons d’émettre l’opinion que le nom de la ville ayant subi au moins une demi douzaine de modifications essentielles, nous n’avons pas le bonheur d’apercevoir l’utilité d’une recherche historique sur son appellation moderne.
Honfleur a perdu son acte de naissance, aussi l’époque précise de sa fondation ne peut être indiquée.
Aucune ruine n’a été vue jusqu’ici, de laquelle on puisse inférer qu’au temps de l’occupation de la Gaule par les Romains, l’emplacement où s’élève aujourd’hui Honfleur ait fixé leur attention.
Il faut remonter jusqu’à une époque rapprochée de nous de plusieurs siècles, c’est-à-dire, jusqu’en plein moyen-âge, avant de voir son nom mentionné dans l’histoire générale du pays: jusque-là, rien n’indique son existence. Mais après le traité de St.-Clair-sur-Epte (912), les chroniques mentionnent que Rollon, parcourant ses états, séjourna quelque temps à Honfleur.
Depuis le Xe siècle jusqu’au commencement du XIIIe, les chroniques ne font nulle mention de Honfleur; mais en 1204, Philippe-Auguste ayant réuni la Normandie à la couronne de France, cette ville est citée parmi celles qui se rendirent aux armes de l’heureux rival de Richard-Coeur-de-Lion.
Des chartes de 1240 parlent de Honfleur comme d’une ville très-forte. D’autres chartes, postérieures à 1240, mais seulement de quelques années. prouvent que déjà elle possédait, dans l’enceinte de ses remparts, une église dédiée à Saint-Etienne. Cette église est évidemment plus ancienne que celle de Saint-Léonard et de Sainte-Catherine. La ville existait avant ses faubourgs.
XIVe siècle, l’anglais Edouard est débarqué à la Hague; toutes les vieilles cités normandes relèvent en vain la tête. Honfleur résiste un instant, mais bientôt il est emporté et pillé (1346). La peste noire et qui sévit à la fois sur la France et l’Angleterre, enleva à Honfleur la moitié de ses habitants (1361).
Henri V, qui régnait sur les Anglais depuis deux ans seulement prit terre en Normandie le 13 août 1415. Le 1er août 1417, Henri étant de nouveau débarqué à l’embouchure de la Touques, il conquit à peu de peine villes et forteresses, et envoya le comte de Salisbury mettre le siège devant Honfleur (12 mars 1417).(A cette époque l’année commençait à Pâques.) Le 20 avril, les murailles étant ruinées, l’ennemi emporta la place. Honfleur resta au pouvoir des Anglais pendant trente-deux ans!
Vers la fin d’octobre 1449, le duc de Sommerset stipula pour sa rançon 56,000 écus d’or et la remise entre les mains du roi, de Honfleur et de tout le Pays-de-Caux, sauf Harfleur.
Le 10 novembre, Charles VII entrait dans cette ville de Rouen, au mépris de la capitulation, les Anglais retenaient Honfleur. Cette déloyauté appela sur Honfleur le fléau d’un nouveau siège. Le roi donna l’ordre au gentil comte de Dunois, d’investir Honnefleu.(19 janvier 1450. Arnaud Guillain de Bourguignan Bailli de Montargis et le Sire de Blanchefort Gentilhomme de Berri furent tués devant cette Place.)
Quinze ans s’étaient écoulés depuis que Honfleur avait été arraché à la domination anglaise, Charles VII, était disparu de la scène du monde. Louis XI, l’avait à peine remplacé sur le trône, que commença contre son autorité royale cette ligue armée de grands vassaux, à la tête desquels étaient les Sires des fleurs de lys.
La guerre, si improprement appelée du bien public, fut la conséquence de cette révolte.
La Normandie embrassa avec ardeur le parti des princes, dans l’espoir de redevenir état indépendant. Honfleur partagea cette folie et ouvrit volontairement ses portes à Odet Daydie, sire de Lescun, représentant le duc de Berry, frère du roi, que les Normands voulaient se donner pour duc. (27 septembre 1465.). Octobre1465, Louis XI était à Honfleur.
Depuis que la ville avait été reconquise par Dunois sur les Anglais, les fortifications, toutes dégastées par ce dernier siège, n’avaient pas encore été réparées, faute d’argent pour suffire à telle besogne. Louis XI, détourna au profit d’Honfleur afin d’aider aux constructions, une partie des deniers concédés pour des réparations semblables à la ville de Pont-Audemer, à prendre sur les greniers à sel de Caen, Fécamp et Harfleur: il les fit aussi aider pour les travaux de pionnage, par les habitants d’une partie de la vicomté de Pont-Audemer; enfin par une charte datée de Honfleur même, il les dispensa de la taille.
1475, Le 6 juin suivant, Louis XI, se rendit à Honfleur, visita avec soin les fortifications qu’il avait trouvées, dix années auparavant, à moitié ruinées, et après s’être assuré que la place était en bon état de défense, et pressé le départ de la Siméone, il quitta Honfleur et se rendit à Amiens.
3 juin 1503, Binot-Paulmier, sieur de Gonneville, partit du port d’Honfleur pour un de ces voyages de découvertes depuis qu’un immense événement scientifique, l’invention de la boussole, semblant reculer indéfiniment les bornes de l’art nautique, avait conduit l’immortel Colomb vers ce monde nouveau.
Binot-Paulmier, arrivé à la hauteur de ce cap de Bonne-Espérance, que Vasco de Gama avait doublé le premier, en 1497, fut, assailli par une furieuse tempête; cette tempête ayant duré plusieurs jours, il perdit sa route, et lorsqu’elle cessa enfin, il se trouvait dans une mer inconnue. Il aborda sur une terre qu’il ne quitta qu’après une relâche de six mois, en lui laissant le nom d’Inde Méridionale. Cette terre était la Nouvelle Hollande.

Histoire des villes de France – M. Aristide Guilbert.
La fondation de Honfleur, à l’embouchure de la Seine et en regard de Harfleur, ne remonte qu’à l’an 1066 ; ce ne fut, jusqu’à la fin du XI° siècle, qu’une bourgade avec une église sous l’invocation de sainte Catherine. La bourgade prit l’importance d’une ville, dans le cours du siècle suivant; on n’y comptait pas moins de trois églises nouvelles lorsque les habitants firent leur soumission à Philippe-Auguste, savoir : Saint-Étienne-des-Prés , Notre-Dame-des- Vases et Saint-Léonard-des-Champs (1204).
La ville fut ensuite entourée de fortifications, on n’a pas la date de leur érection; la seule preuve de leur origine communale, c’est qu’elles ne se composaient que de murailles et de tours sans donjon. En tout cas, le caractère architectural dont elles portent l’empreinte ne permet point de leur assigner une autre époque que le XIIIe siècle.
Honfleur, comme on le pense, figure dans les guerres que la France soutint contre l’Angleterre, aux XIV° et XV° siècles. Édouard III. Il prit et pilla Honfleur en 1346; il vint s’y embarquer avec ses enfants, le 19 mai 1360, après la conclusion du traité de Brétigny.
En 1418, un des lieutenants de Henri V, Jean de Salisbury, investit Honfleur, s’en empara au bout de trente-six jours de siége, et y laissa une garnison qui ne capitula qu’en 1449.
Dès l’année 1562, les calvinistes furent assez forts à Honfleur pour chasser le gouverneur de la place et défendre aux catholiques l’exercice du culte romain. Les protestants rentrèrent dans ses murs, en 1563, mais pour en rester maitres trois mois seulement. Il y eut ensuite un assez long intervalle de repos. Pendant les guerres de la Ligue, Honfleur fut pris et brûlé par les catholiques (1590), puis repris et de nouveau livré aux flammes par les Ligueurs (1591). Retour offensif des royalistes, en 1592: ils sont presque aussitôt expulsés de la place; le capitaine qui en prend le commandement pour la Ligue, s’y maintient jusqu’en 1594. A cette époque, un troisième incendie fond sur la ville qui en subit bientôt un quatrième plus désastreux que les précédents ; heureusement la paix est conclue à Vervins, en 1598.
1669, Création d’un bassin à flot dans l’intérieur de la ville pour recevoir des bâtiments d’un plus fort tonnage. Commencé en 1669, ce bassin ne fut terminé qu’en 1685. On y mit la dernière main de 1720 à 1725; il fut amélioré, agrandi, et creusé à une plus grande profondeur. Louis XIV fit construire de vastes magasins destinés à servir d’entrepôt et pouvant contenir environ dix millions de kilogrammes de sel (1672). Le commerce de Honfleur ne cessa de prospérer jusqu’en 1755: cette année-là En 1756 l’Angleterre s’empare, avant toute déclaration de guerre, de vingt-huit de ses navires
Sous l’ancien régime, Honfleur, ville du Lieuvin, dépendait du diocèse de Lisieux, de l’intendance de Rouen et de l’élection de Pont-l’Évêque; c’était un gouvernement de place, le siège d’une vicomté, d’un grenier à sel et d’une amirauté; il y avait dans ses murs trois communautés religieuses : des Capucins, des Ursulines et des Sœurs hospitalières. Cette ville n’est aujourd’hui qu’un chef-lieu de canton de l’arrondissement de Pont-l’Évêque; mais elle possède un tribunal et une bourse de commerce, une école d’hydrographie de quatrième classe, et une bibliothèque publique; sa population atteint presque 10,000 âmes.

Voir: Magasin Normand mars 1868 p.161
Calvados -Capucins d’Honfleur – Archives de 1617 à 1780-1 liasse
Le P.Oroncx d’Honfleur, religieux du Tiers-ordre (Malbranche – Pénitents de Bernay p.22,23,24)
Capucins d’Honfleur – Les Capucins furent fondés en 1614 par les habitants. Ils eurent pour premiers bienfaiteurs: La Roque, gouverneur de la ville, le Marquis de Villars de Brancas et le Sieur de Fontenoy en cette même année 1614. Georges de Brancas, duc de Villars, lieutenant général au Gouvernement de Normandie, Gouverneur du Hâvre-de-Grâce et de Honfleur, en 1626.
En 1620 Marie de Bourdon, Duchesse de Montpensier leur donna la Chapelle Notre-Dame de Grâce dont ils firent un hospice où deux religieux résidaient.
Les capucins ne vinrent à Honfleur qu’en 1614. Ils furent appelés par Monsieur de la Roque, gouverneur et par les habitants. Monsieur de la Roques, Monsieur de Villars, gouverneur du Havre, et Monsieur de Fontenoy contribuèrent notamment à les bâtir. Deux d’entre eux desservent la chapelle de Grâce qui leur fut donnée en 1620 par Marie de Bourbon, Duchesse de Montpensier, Vicomtesse d’Auge. Ils y font leur résidence. (Histoire des Ordres religieux et des congrégations régulières et séculières de l’église par Monsieur Hermant –Tome II p.435- Rouen 1710 – 4 vol.in12)
Articles du journal de Honfleur des 19 mai,31 mai et 7 juin 1863 concernant l’église St Léonard rédigés par M. Pannier.

Les états de Normandie, leurs origines et leur développement au XIVe siècle – Alfred Coville.
Le traité de Brétigny (1) conclu, il fallait encore délivrer la France des compagnies ou bandes armées que la guerre civile avait laissées sur le territoire, vivant de brigandage et de désordres. Le métier des armes était, à cette époque, un moyen de s’enrichir : on cherchait à faire des prisonniers pour en tirer une forte rançon; on s’emparait d’un château pour le faire racheter à deniers comptants. C’est ce qui arriva pour nombre de lieux fortifiés de la Normandie, toujours occupés ou repris, malgré la paix, par les compagnies anglo-navarraises, qui ne cessaient d’infester le pays. Édouard III ne put leur imposer l’exécution de l’article 28 du traité de Brétigny, qui promettait l’évacuation des forteresses normandes.
En 1361, Louis d’Harcourt négocia leur évacuation avec Thomas de Clistone, délégué de Robert de Ewes, capitaine au nom d’Édouard III. Le 1er février, il réunit à Caen les gens d’église, nobles, bourgeois et habitants «eu bailliage de Caen « ; l’assemblée s’occupa de trouver les 16,000 écus au roi Philippe exigés par les ennemis «pour vuidier hors des dis fors ».
Pour le rachat de la place de Honfleur, qui commandait l’entrée de la Seine, on peut croire qu’il n’y eut pas d’assemblée générale où le subside fut accordé. Mouton, sire de Blainville (Jean de Mauquenchy, sire de Blainville, est d’ordinaire désigné par lesurnom de Mouton de Blainville), et Jean Le Mercier durent se transporter dans les principales villes des vicomtés et présenter à chacune leur requête. Mouton de Blainville est au siège de Honfleur avec Louis d’Harcourt; il fait évacuer la place par les Anglais, au printemps 1361, et reçoit 80 écus royaux à ce sujet. Au mois de mai, Honfleur était certainement délivré.
Silvestre de la Cervelle, entré dans l’état ecclésiastique, il nous apparaît comme aumônier du duc de Normandie en 1356; à partir de 1364, il fut aumônier du roi. C’est à ce titre que le roi lui fait donner, le 12 mars 1365, «draps et pennes à faires les robes ». Silvestre est, du reste, bientôt occupé à des besognes fort différentes: du mois d’avril 1369 au mois d’août, il est à Honfleur faisant réparer les fortifications et construire un nouveau fort;
(1)Le traité de Brétigny, également connu sous le nom de traité de Calais, est conclu le 8 mai 1360, au château de Brétigny, un hameau de la commune de Sours près de Chartres, entre les plénipotentiaires du roi Édouard III d’Angleterre et ceux de Charles, fils du roi Jean II de France. Wikipédia

Demay, Germain: Inventaire des sceaux de la collection Clairambault à la Bibliothèque Nationale. 2
PAKYNGTON (THOMAS), Contrôleur des gens d’armes et de trait de la garnison de Honfleur.
Sceau rond, de 27 mill.. Écu-portant trois têtes de léopard, penché, timbré d’un heaume à lambre.
S. toumas pabyngton
Gages de la garnison de Honfleur. n. st. (Clair., r. 1187, p. 7007.)
– Un service de guerre à Honfleur a lieu en juillet 1347.
– Décembre 1369, un service de guerre en l’armée de la mer est payé à Honfleur.
– Juillet 1371, le Baudrain de la Heuze garde la ville de Honfleur.
– 1415 Des arbalétriers sont établis à Honfleur.
– De 1447 à 1449, des capitaines anglais commandent encore Honfleur.
– En août 1346, la garde de Honfleur est confiée à Jean de Chaponval, bailli de Caux et lieutenant de l’amiral de la mer.

Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France – De Palma Cayet.
1590. Le 21 janvier les habitans de Ponteaudemer et le gouverneur qui y estoit dedans pour l’union avec quatre cents soldats se rendirent au Roy, lequel fit incontinent cheminer son armée devant Honfleur. Le chevalier de Grillon commandoit dedans ceste ville pour l’union, avec nombre de soldats. Ceste place estoit fournie de canons et munitions necessaires pour un siege ; mais,sept jours après que le Roy fut arrivé là devant, ayant faict battre ceste place de furie, le chevalier, ne s’estant imaginé d’estre si promptement et rudement mené, par la d’entrer en accord. Le Roy escouta ses demandes, et luy accorda que si dans quatre jours Honfleur n’estoit secouru du duc de Mayenne ou du duc de Nemours, que ledit chevalier remettroit ceste place entre les mains de Sa Majesté, ou de celuy à qui il l’ordonneroit, et que les soldats en sortiroient tous vie et bagues sauves. Le duc de Nemours, se mit en quelque devoir de s’acheminer pour pouvoir secourir Honfleur; mais le degel survint si grand, que les mauvais chemins l’empescherent de passer oultre. Ainsi le chevalier de Grillon rendit Honfleur entre les mains de M. de Montpensier.

Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe – Publié par M. Borel D’hauterive.
Antoine-Augustin de Matharel, né en 1671, frère cadet de Louis-Gaspard, continua la descendance. Il entra comme capitaine dans le régiment de Chartres, combattit à Spire, à Hochstedt, à Oudenarde, reçut le brevet de mestre de camp en 1708, et obtint, deux ans après, la commission de lieutenant pour le roi des villes et châteaux de Honfleur, et de Pont-l’Evêque et du pays d’Auge. Il mourut en 1722, et de son union avec Marie­Henriette Armand, fille du gouverneur de Honfleur, il laissa :
1° François-Alexandre-Augustin de Matharel, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Honfleur après son père;
2º Marie-Joseph de Matharel, qui suit. Ce dernier, revêtu du gouvernement de Honfleur, de Pont-l’Evêque et du pays d’Auge après la mort de son frère aîné mort sans postérité, avait épousé en premières noces Marie-Madeleine le Bigot de Martigny, le 4 janvier 1740, dont il eut:
– Armand-Joseph de Matharel capitaine de cavalerie, marié en 1760 à Louise Philibert, n’eut point d’enfants, et fut connu à Paris, à la fin du siècle dernier, sous le titre de marquis de Matharel après le mariage en secondes noces, le 19 mai 1752, de Marie-Joseph, marquis de Matharel, son père, gouverneur de Honfleur, avec Adélaïde-Félicité de Fiennes, unique rejeton de l’illustre maison des marquis de Fiennes. C’est par suite de cette union que le parlement
accorda aux descendants l’autorisation de s’appeler de Matharel, marquis de Fiennes, pendant que les fils du premier lit conservèrent la qualité de marquis de Matharel, qu’avait leur père et qui les distingua des enfants du second mariage.
La famille de Matharel, d’origine étrangère, s’établit en France vers 1385. Elle était divisée en trois branches au moment où la cloche d’Honfleur fut fondue.
La première branche avait pour chef Jean Baptiste de Matharel, chevau-léger de la Garde du Roy dont le fils aîné Antoine François embrassa l’état ecclésiastique et devint vicaire général du diocèse de Lisieux.
La deuxième branche était sur le point de s’éteindre dans la personne de Pierre de Matharel, ancien officier de cavalerie.
La troisième branche, établie en Normandie, était celle dont était chef le Marquis de Matharel, gouverneur de Honfleur, né en 1720. Il avait épousé en premières noces Marie Madeleine le Bigot de Martigny qui ne lui donna qu’un fils et en deuxièmes noces le 15 mai 1752 Adélaïde Félicité de Fiennes dont il eut deux fils, dont l’aîné né le 15 octobre 1753 fut substitué aux nom et armes de sa mère qui était la dernière de sa maison.
La Chesnaye des Bois a donné dans son dictionnaire la généalogie de cette famille (tome IX p 607) qui est encore représentée par Monsieur de Matharel, préfet de l’Orne et le Vicomte de Matharel receveur général des finances à Nîmes.

Notice historique sur la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, de Honfleur – M. Claudius Lavergne.
Au commencement du VIe siècle, Honfleur (Honna-Flew, sous le Flot), existait déjà. C’était une colonie saxonne qui l’avait fondé. Il fut fortifié en l’an 800 par l’ordre de Charlemagne, afin de pouvoir résister aux invasions normandes si fréquentes à cette époque.
Les Ducs de Normandie devenus Rois d’Angleterre, n’en restèrent pas moins vassaux du Roi de France. En 1203, après que le Roi d’Angleterre, Jean, eut assassiné à Rouen son neveu Arthur, héritier de la Normandie, les Pairs du Royaume prononcèrent la confiscation de cette province. Philippe-Auguste se mit aussitôt en campagne et tandis qu’il reprenait une à une les places fortes do la Normandie, le lâche Jean sans-Terre habitait tour à tour les châteaux qui environnent Honfleur.
En 1204, Philippe-Auguste se présenta devant Honfleur, la ville lui ouvrit ses portes.
Philippe-Auguste donna Honfleur pour apanage à Bertrand de Roncheville, chevalier tout dévoué à la cause Française.
Sous la domination paisible des Barons de Roncheville, Honfleur prit de l’accroissement et devint une cité commerçante et active, célèbre par la hardiesse et l’intelligence de ses marins. Cette prospérité fut anéantie en 1357. La France était alors en guerre avec l’Angleterre, un parti d’Anglais s’empara de Honfleur, pilla la ville et s’y maintint trois années. Sous Charles V, la ville se releva de ses ruines. Ce roi ordonna la construction de nouveaux remparts et nomma gouverneur de Honfleur, un descendant de Charlemagne, l’illustre Amiral Jean de Vienne.
En 1417, Honfleur assiégé par le Comte de Salisbury, tomba de nouveau au pouvoir des Anglais. La Normandie se soumit à Henri V; quelques nobles refusèrent de lui prêter serment de fidélité et s’exilèrent. Parmi eux fut Perrette de Roncheville, dame de Honfleur. Le Roi d’Angleterre confisqua ses biens, et se réserva Honfleur. Henri VI avait pris cette ville en affection. Il y habita presque constamment en 1443,1444 et 1445.
De beaux hôtels furent construits, les églises Saint-Léonard et Sainte-Catherine s’élevèrent. Lorsque Charles VII entreprit de reconquérir la Normandie, honfleur s’supplia le roir de venir assiéger leur ville. Le Comte de Dunois en prit possession au nom du Roi de France le 17 janvier 1450. La propriété de Honfleur fut alors rendue au Sire de La Roche-Guyon, fils de cette dame Perrette de Roncheville, qui avait refusé de se soumettre au roi d’Angleterre. Charles VII confia le gouvernement de la ville au chevalier Robert de Floque, les fortifications furent séparées. La fin du XV° siècle et le commencement du XVI° siècle furent glorieux pour les marins de Honfleur. Ils se signalèrent par de lointaines expéditions. Deux de leurs capitaines, Binot-Paulmier et Jean Denis, découvrirent l’un, les côtes méridionales du Brésil, l’autre l’île de Terre- Neuve.
Mais la vase envahit le port de Honfleur, et François 1er élève sous ses yeux une cité rivale, le Havre-de-Grâce et ce qui prépare ainsi, pour Honfleur, l’ère de la décadence. Les guerres de religion ensanglantèrent la ville. Pris et repris par les protestants et les catholiques, Honfleur fut pillé et brûlé en partie. Les habitants du faubourg Saint-Léonard, catholiques fervents, soutinrent un siège dans leur église, et résistèrent avec un courage admirable L’incendie put seul leur faire abandonner l’église Les calvinistes la profaneront et finirent par la faire sauter. L’explosion détruisit trois cents maisons et fit périr plusieurs habitants. Le chef protestant Saint-Nicol, auteur de cette action infâme, s’enfuit et resta impuni. Les guerres de la Ligue vinrent ensuite, et l’histoire de Honfleur n’offre pendant ce temps que le triste récit de sièges, de pillages et d’exactions de toute sorte. La ville tenait pour la Ligue. Henri IV vint l’assiéger en personne Elle était défendue par Georges de Crillon, frère de l’ami du Béarnais. Georges de Crillon ne put tenir devant celle de Henri IV, et il se rendit après un siège de huit jours.
Mais la ville ne resta pas longtemps au pouvoir de Henri. Crillon la reprit, s’y fortifia, ayant avec lui le curé de Trouville, qui de prêtre s’était fait homme de guerre, et comme il s’était emparé aussi du fort de Tancarville, il commandait sur les deux rives de la Seine. La résistance de Crillon dura jusqu’en 1594. Une armée de dix mille hommes commandés par le duc de Montpensier et le maréchal de Fervacques, vint alors assiéger Honfleur. Pour la seconde et dernière fois, Crillon capitula, et remit les clefs de la ville aux chefs royalistes.
En 1603, les fortifications étant réparées, Henri IV visita Honfleur. Pendant le XVII° siècle alors la ville avait conservé son aspect féodal : ses tours et ses remparts la protégeaient encore, mais fidèle à la politique de Richelieu et de Mazarin, Louis XIV les fit abattre. La chute de cette tour carrée, bâtie par l’ordre de Charlemagne, et sur laquelle avaient flotté les étendards victorieux-de Philippe-Auguste, de Charles VII et de Henri IV, fut en quelque sorte le présage funeste d’un amoindrissement progressif, les calamités qui l’assaillirent pendant la guerre de 1755 à 1768 achevèrent sa ruine.

Chapelle Notre-Dame de Grâce :
Capella B.M de Gracia prope Honnefluctum
Patronage:
16 et 18e siècle: capitulum de clériaco
Chapelle de Notre-Dame de Grâce sur Ste Catherine d’Honfleur (Vies des Saints Patrons du diocèse de Lisieux)

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Notice historique sur l’ancienne et la nouvelle chapelle de Notre-Dame de Grâce par L.V.C.D.G (L’abbé Vatel chapelain de Grâce)
Bâtie vers 1602 pour remplacer une plus ancienne chapelle engloutie par la mer.
Ce ne fut d’abord qu’un bâtiment carré presque trois fois aussi long que large. Le tout fut couvert en paille. Quelque temps après on y ajouta le clocher que l’on y voit et qu’on dit être un chef d’œuvre de l’art, n’étant soutenu par l’arcade qui forme la porte d’entrée. En 1656 on y mit une cloche nommée par Monsieur de Cerillac, lieutenant du Roy à la Grenade, et Mademoiselle de St Julien. Elle a disparu à la Révolution.
Monsieur de Villars fit couvrit la chapelle d’ardoises en 1625.
Les capucins en prirent possession en 1620 ou 1621.
En 1651 Monsieur de Meautry donna 1500 livres pour construire la chapelle de droite en entrant et l’année suivante Monsieur de Fatouville d’Hébertot en donna autant pour bâtir la chapelle correspondante.
Vers 1695 (?) Monsieur de Nollent fit mettre une épitaphe en marbre, gravée en lettres d’or, pour honorer la sépulture de son père et de sa mère qui ont été inhumés dans la chapelle qui porte leur nom. Ce morceau lui revenait à 800 livres. Il a été brisé à la Révolution.
Elle fut pillée en 1793 et transformée en taverne.
La chapelle Notre-Dame de Grâce a été bâtie, suivant la tradition, par le Duc Robert de Normandie par suite d’un vœu qu’il avait fait dans son expédition contre Canut, roi d’Angleterre.
La falaise sur le bord de laquelle elle se trouvait ayant été profondément minée par la mer qui envahit incessamment ces côtés, elle disparut en 1538 dans un éboulement sauf un autel et une statuette de la Vierge.
La construction actuelle fut commencée en 1606. Elle n’a rien qui attire l’attention, distraite d’ailleurs fort puissamment par la beauté du spectacle que la mer déroule du haut du plateau.

Avis de l’assemblée des Ponts et Chaussées, sur le projet d’un Canal le long de la rive gauche de la Seine, entre Villequier et Honfleur, 2° édit. Rouen, P. Périaux, 1810.
Elle a la forme d’une croix grecque. Une petite tour précédée d’un porche percé de cinq arcades cintrées et assez semblable par sa forme à une abside de chapelle.
L’édifice est peu élevé, mal bâti et mal orné à l’intérieur. La statue de la Vierge est assise sur un cul-de-lampe à l’angle nord du pilier d’inter-transpect. Elle est assez belle et du temps de Louis XIV, mais pas plus ancienne. Elle est dorée et non point habillée contrairement à l’usage des vierges de pèlerinage.
Quelques ex-veto de marins du 18e siècle pendent encore aux murs et sont dignes de fixer un moment l’attention.
La chapelle est enveloppée du côté du sud par des construction occupées autrefois par les religieux qui la desservaient et où loge maintenant le chapelain.
Au point de vue architectural tout cela est nul est sans importance.
Le mobilier de la chapelle ne mérite pas que les yeux ne s’y fixent un seul moment.
Articles du Journal de Honfleur des 26 février, 29 février, 11 mars et 223 mai 1868 concernant l’histoire de la chapelle de Grâce et signé A.Pannier.

Mémoires de la Société des Antiquaires.
– Capitulation de Honfleur du 25 février 1419. Tome XXIII p.57.
Lettres patentes du Roy d’Angleterre nommant Walterus Inkebergh….de capitania ville regis de Honneflieu 3 avril 1421 –Tome XXIII p.173.
– Concession à perpétuité faite par Henry V le 5 janvier 1422 à Renaut Enyrton d’un terrement avec jardin dans Honfleur appartenant autrefois à Jean Monnet entre le terrement de l’Hôtel Dieu et la chapelle de St Antoine, près de l’Hospice de Nicholas Mayhen, le pont de ladite ville et l’Hospice de feu Geoffroy Le Parastere aux redevances 11 sols sterlings par an et d’une veille de nuit avec un garde. – Tome XXIII
– Franchises accordées à la ville de Honfleur 24 février 1422 – Mémoires de la Ste des Antiquaires Tome XXIII p.194. (texte en latin)
– Maladrerie d’Honfleur réunie à l’Hôpital du lieu le 13 juillet 1696.
– Maladrerie de Gohagne réunie à l’Hôpital de Honfleur le 18 juillet 1690.
– Léproserie de St Siméon d’Honfleur, de la Gohagne, de Grestain réunies à l’Hôpital d’Honfleur en 1696 (Antiquaires de Normandie Tome XVII p171)
– La chapelle de St-Siméon, assise au bas du plateau de Notre-Dame- de-Grâce, sur le territoire de Honfleur, diocèse de Bayeux, paraît avoir été primitivement une léproserie.
– La léproserie de St-Antoine de Honfleur, diocèse de Lisieux, fut réunie à l’hôpital de Honfleur conformément à l’état d’union des mala­dreries aux hôpitaux des villes qui en étaient les plus rapprochées, et-qui fut dressé en vertu des lettres patentes du Roi, en date du 13 juillet 1696.

Chapelle St-Siméon au bas du plateau de Grâce.
Les religieuses de la congrégation de Honfleur; Capella St-Johannus de Gasquières – St Jean de Gatines.
Articles du Journal de Honfleur des 26 avril et mai 1865 concernant le chapelle St Claire. Val la Renie – Catherine – Histoire d’Honfleur Tome I p 35.

Vauban (2e édition) – par Paul Bondois
Vauban ne considérait pas son devoir envers la patrie comme devant s’arrêter aux travaux de son art. Il fut bien souvent ingénieur civil et architecte. Il donna les plans de Rochefort, construisit ….. les jetées de Honfleur.

3° Archives S.H.L

Analyses et Transcriptions de Documents Originaux, Aveux De Fiefs – Charles VASSEUR.
1051-1066 – Barneville – Guillaume le Bâtard souscrit une donation faite à Saint-Ouen (de Rouen) par Robert Bertran, Bertram. Cette donation comprend: …..l’église Saint-Etienne d’Honfleur; = AD. de la Seine-Maritime, 14 H 797. + EDIT. Marie FAUROUX.- Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), N° 205, pp. 393-394.

1221 – Robert Bertran confirme à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen les donations que Robert le Tort et Suzanne, femme de celui-ci, avaient faites pour doter le prieuré de Notre-Dame-de-Beaumont-en-Auge : en l’église Saint-Étienne de Honfleur quatre livres annuelles, dont la remise m’appartient ainsi qu’à mes héritiers (Honfleur) ; et dans la préfecture de Honeflue (Honfleur) huit livres. = EDIT. Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, n°19, pp. 205-207 + IND. AD 76 14 H 797 (1680) A revoir.

1228-1574 – Roncheville. Baronnie de Roncheville. Coutume et travers à Honfleur. Procédures et pièces diverses.
= Cité in Suzanne d’HUART .- Archives de la Maison de France ( Branche d’Orléans ) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 529), Paris, 1976, p. 208.

Décembre 1256 – Robert Bertran, chevalier, accorde des franchises à Raoul Le Mire (Médicus) son bourgeois de Honfleur, qui était tenu de fourni rune embarcation à son seigneur, toutes les fois que celui-ci voulait passer en Angleterre. = Léopold DELISLE, Les cartulaires de Briquebec (N° 1*9

1274, mars – Honfleur, Fauguernon – Confirmation par Philippe III, roi de France, de la donation pour partage faite par Robert Bertran, seigneur de Roncheville et de Briquebec, de la baronnie de Fauguernon, à son frère Guillaume Bertran. La terre de Fauguernon ayant été par le précédent partage détachée de la baronnie de Roncheville, le roi Philippe Le Hardi autorise Robert Bertran, seigneur de Roncheville et de Briquebec à réunir sa terre de Honfleur à sa baronnie de Roncheville.= ED: SAIGE G., Additifs au Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion, 1895, n°2, pp.176-177. IND: BREARD C., cart. de Briquebec, n°42, p.231 (Notes: Bréard date cette charte de 1275, Saige de 1274; Léopold DELISLE, Les cartulaires de Briquebec, p. 10. (N° 6 et 127)

– 1281 – Arrêt déboutant Robert Bertran, chevalier, qui se plaignait de ce que le Roy avait fait une part à Grestain (Grestonio) au détriment de son part de Honnefleu. (Olim II f°55.)- archives de l’Empire – Actes du Parlement Tome I p.224.- Auber de Valiquerville capitaine du port de Honfleur, qui le défendit courageusement contre les anglais.

1283 – Vidimus de Robert Bertran par lequel le Prieur et Religieux de Beaumont sont exempts de payer aucune coustume pour vendre et achapter dans la ville de Honnefleur en 1283 + IND. AD 76. 14 H 797.

1288 – Mesnil-Hubert, Royal-Pré – Concession à l’église des Astelles, par Guy, seigneur de Gacé, de cens et rentes en fief dans les paroisses de Mesnil-Hubert et Montfort.= Archives Hôpital de Honfleur Série H. Suppl. 1607.- B. 34

1316 (n. st.), 2 février – Barneville, Fauguernon, Honfleur – A tous ceuls qui ces presentes lettres verront et orront, Raoul de Barneville, salut. Savoir fez a touz que comme descort fust meu entre noble homme monseignour Guillaume Bertran, chevalier, seignour de Falgernon, dune part, moy de lautre, sus la court et lusage de fieu de Saint Nicol appelle le fieu de Pntif, jouxte Honnefleu, du quel fieu le dit chevalier disoit la dite court et usage a lu devoir apparetenir, et pour cen ledit chevalier y eust mis ou set metre sa main, je, devant dit Raoul, opposant et disant au contraire moy et mes presdecesseurs estre et aver esté dancienneté en la possession de la dite court et usage pour eson su dit sieu, que je tien et doy tenir par le septiesme dun sieu de haubert du dit chavalier en soy et hommage, et en certaine redevance de trois souls et sis deniers daides, fesant chascun an. Et encore maintien je estoie en possession de prendre et de lever touz les treziesmes du dit sieu, toutes les foiz que le cas si offroit; je, devant dit, Raol, apres plusours debas et oppositions eus sur cen dune partie et dautre, a la parfin, diligence, information par bones genz dignes de foy sus ce fete, bien et loiaument toutes choses considerées et resgardées, tant pour le droit du dit chevalier, comme pour moy et pour mon droit, voulant eschiver touz travauz et despens, et pour mentente plus tost consvié, ay offert a donner et ay donné de certaine science et de mon bon gré au dit chevalier trente soulz de rente perpetuelment, avecques la rente ancienne a luy et a ses hers et successours et a ceus qui de lui aront cause, a prendre sus le sieu devant dit. Et le dit chevalier, en sus ce consel, deliberation et resgart as choses devant dites, delesse et a delessié a moy et a mes hers et a mes successours, et a ceus qui de moy aront cause, la devant dite court et usage, ovecques touz reliez, treziesmes et autres choses et appartenances qui au dit sieu pevent et doivent appartenir a touz jours mes, en paiant et rendant la dite rente chascun an au dit chevalier, a ses hers et successours et a ceus qui de lui aront cause; cest assavoir, la moitié a Noel et la moitié a Pasques. Et vuil, otroy et consent pour mey, pour mes hers et successours, et pour ceus qui de moy aront cause, que le dit chevalier, ses hoirs, ses successours et ceus qui de lui aront cause, facent et puissent dre en avant fere lour planiere justice sus tout le dit sieu pour la dite rente, se len ne lour ara paiée planierement as diz termez; a tenir, a aver, a posseer par droit heritage la dite rente au dit chevalier, a ses hers et successours, delivrement, quitement et en pez, sanz empeechement que je, mes hoirs et successours, ou ceuls qui de moy aront cause, y puissent dore en avant metre. Et pour cen tenir, garder et aver ferme et estable en temps, sanz aler encontre, jay confermé et seelé ces presentes lettres de mon seel, qui furent faites lan de grace mil trois cens et quinze le jour de la Chandelour.= SAIGE G., Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion, 1895, n°LXXXI, pp.109-110

1350 Terme de Pâque – Rôle des amendes des forêts de la vicomté d’Auge taxées par Regnault Le Prévost, lieutenant du verdier (forêt de Bonneville et hayes du Theil-en-Auge) et de Honfleur.= B.N Fr. 25998, 5791 et 2+ IND.: NORTIER
Michel, « Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits », Suppl. Ann. de Norm, Octobre 1962, n° 257

1350 – Patronages appartenant à la famille Bertran et à quelques autres familles peut-être alliées:- Saint-Etienne à Honfleur, Dominus R. Bertran (p. 255)= LONGNON Auguste, Pouillés de la province de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, 1903, In-4°, LXXV-600 p.

1354, 24 juillet – Pont-l’Evêque – Inventaire fait par Jean du Bois Regnoult, sergent d’Honfleur, des biens meubles vendus 6 l. 5 s.t. de Jehan de Rouen et de sa femme « mis és appeaux du roi (=recherchés) pour souspechon d’avoir naié en hable de Honnefleu Ricart de Mortemer ».= B.N Fr. 26000, 281.+ IND.: NORTIER Michel,  » Les Sources… Le fonds français du département des manuscrits « , Suppl. Ann. de Norm, Juin 1963, n° 409.

1371, 25 avril – En notre chastel du Louvre – Charles V rend à « notre aimée et féale Philippe Bertran, dame de rays et de Ronceville », et à « notre aimé et féal Claude Gerard, sire de Rais, son fils et hoir principal, « la seigneurie qu’ils pouvaient avoir en la ville de « Honfleu ». (Honfleur). Par le Roy J. de Remis = B.N. Copie, collection Fontanieu, portef. 92-93, n° 75.+ IND. Léopold DELISLE, Mandements et actes divers de Charles V (1364-1380), Paris, 1874, p. 397, n° 771

1402, 2 septembre – Aveu de la seigneurie de la Bouteillerie rendu à Guy de La Roche, chevalier, seigneur de La Rocheguyon et de Roncheville, chambellan du roi, par Geoffroy Le Bouteiller.
La sergenterie s’étend sur Saint-Cloud(-sur-Touques), Roncheville, Honfleur, briqueboe (?), Tourgéville et Saint-Etienne-la-Thillaye et est tenue par un 1/3 de fief de chevalier avec le Moulin Morel, moyennant le service de la boiteillerie du seigneur.= B.N Fonds des Nouv. acq.fr., Ms. 1462, t. III, 108.+ IND.: NORTIER Michel, « Les Sources… Le fonds des nouvelles acquisitions française du département des manuscrits », Suppl. Ann. de Norm, Juillet-Septembre 1973; p. 109.

1402-1789 – Vicomté d’Auge – Fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783) = Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 171-174

1450 février – Prise de Honfleur par les Français au milieu d’un hiver rigoureux. Ils campèrent dans des trous en terre. La neige couvrait le sol et les rivières étaient glacées… (Thomas Basin I 232-233)

1458, 14 juin
1) Montre de 97 hommes d’armes et 190 archers, de la grande ordonnace du roi, sous la charge de Robert de Floques, dit Floquet, bailli et capitaine d’Evreux, reçue à Evreux, Honfleur et Pont-l’Evêque par Guillaume de Bigars, écuyer, commissaire du Maréchal de Lohéac. Suivie de la quittance de 8.460 l. t.
2) Montre semblable reçue à Evreux, Beaumont, Conches, Honfleur et Verneuil (septembre 1460) = A.M. de Rouen, Martainville, 198, n° 4 (2), 6, la seconde pièce mutilée.

16.. – Mémoire des fiefs qui sont en la vicomté d’Auge.
« La baronnie et vicomté de Faulxguernoy bailliage d’Evreux vicomté d’Orbec. De la baronnie de Fauguernon. Le fief… St Nicol gv de fief assis à Ste Catherinne en relevr d’Etienne de Honfleur officier.= AD 14. A 371. Cah. moy. 12 fol.

1623 – Barneville-la-Bertrand – Transport par Hiéronime Le Jumel, écuyer, seigneur des terres et seigneuries de Lisores et Equemauville, à Etienne Le Lou, sieur de La Garde, bourgeois de Honfleur, de rente en quoi Jacques de Varin, écuyer, sieur de saint-Quentin,s’était obligé en 1616 vers feu Madeleine Eude, veuve de Pierre Le Jumel, président au Parlement de Normandie, seigneur de Lisores, Equemauville, Barneville-la-Bertrand et Pennedepie.
= AD. Calvados. Série H. Suppl. Hôpital de Honfleur 1830.- H. 112

1637-1687. Documents divers concernant la famille Ballan, à Englesqueville, Honfleur, etc.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1861, H. 143

1658 et ensuite: Carnet de Ch. Vasseur «Analyses et transcriptions …» Pièces De Procédure Des XVII et XVIII Siècle Acquises Par M. Pannier Chez Huchon (bailliage de Pont-l’Evêque) page 135

1636 8 novembre. Noble Homme Maître Michel Amelyne, verdier pour le Roy en la forêt de Touques, demeurant à Honfleur

1709 – La Croupte. Inventaire, de la réquisition de Marie de Bonnenfant, veuve de Jean Le Prévost, sieur de La Daugerie, de Jean et Philippe, fils dudit défunt, ledit Philippe demeurant à Honfleur, à la Croupte, village de La Daugerie, en la maison dudit défunt, des meubles, effets, titres,, lettres et écritures; vente desdits meubles.

1721 – Bienfaite. Cession par Pierre Burel, employé à la Régie des Fermes à Honfleur,, à Philippe Le Prévost, son oncle, demeurant à Honfleur, de terre à Bienfaite.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1723 – Cernay. Déclaration à Auguste-Léon de Bullion, chevalier, marquis de Bonnelles, colonel d’un régiment de dragons, seigneur de Fervaques, Prêtreville, Cheffreville, La Croupte, Saint-Aubin, etc., par Philippe Le Prévost, fils Jean, bourgeois de Honfleur en sa noble seigneurie des Castelets, de terres à Cernay, affermée devant Pierre Hébert, procureur fiscal en la haute-justice de Fauguernon, sénéchal, assisté de François Le Front, greffier.
= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1725, 18 avril – Honfleur – Contrat devant Gilles Saunier, tabellion royal en la vicomté d’Auge pour les sièges et sergenteries de Honfleur, et Louis Cantelou, tabellion royal, commis en cette vicomté et siège, pris pour adjoint, par lequel Françoise Boulley, veuve de Gabriel pouettre, demeurant à Honfleur, instance de Philippe Le Prévost, demeurant à Honfleur, a reconnu qu’à sa prière et requête, il a bien voulu la retirer chez lui et lui fournir sa nourriture depuis 8 jours, et n’avoir apporté que les meubles et effets y énumérés, donation desdits meubles et des arrérages de 60 sols de rente à cause de la succession de Louise Hervieu, son oncle, audit Le Prévost, qui s’oblige de continuer de la retirer chez lui et lui fournir jusqu’à son décés toutes les choses dont elle aura besoin, saine et malade; cassation du contrat le 23 novembre de la même année.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1737 – Honfleur. Reconnaissance du traité de mariage de François Le Prévost, fils de Philippe et d’Anne Letorey, et Suzanne potier, fille d’Etienne et d’Elisabeth Dulong, de Honfleur.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1751 – 1783 – Vicomté d’Auge – Administration d’Herval: état des rentes domaniales, pièces justificatives de la régie du domaine d’Auge, fournitures et travaux pour les prisons des bailliage de Honfleur (1751-1783)= A.N. 300 AP I 385. Cité in Suzanne d’HUART.- Archives de la Maison de France (Branche d’Orléans) Tome I – Fonds de Dreux (300 AP I, 383 à 388), Paris, 1976, p. 173

1764 – Honfleur. Rétrocession à François Hérault, marchand corroyeur à Honfleur, par François Le Prévost, maître serrurier à Honfleur, fils Philippe.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1767 – Honfleur. Traité de mariage d’Etienne Le Prévost, serrurier à Honfleur, fils de François et de Suzanne Pottier, veuf de Marguerite Cordier, et Marguerite Bourget, demeurant à pont-Audemer, fille de feu Jacques et de Françoise Bonvoisin.= AD. Calvados – Série H. Suppl. Honfleur 1862, H. 144

1775-1783.  » Plan itinéraire de la route de Honfleur vers la Touraine et le Perche, par Lisieux, Livarot depuis l’entrée de la Généralité du côté de pont-L’Evêque, jusqu’à la jonction sur la route de Basse-Bretagne au Bourg avec des notes des ingénieurs sur l’état et les besoins de ces routes « = A.D. Orne, C 182

1781-1784
 » Plan itinéraire de la route de Honfleur vers la Touraine et le Perche, par Lisieux, Livarot et Vimoutiers avec des notes des ingénieurs sur l’état et les besoins de ces routes « .= A.D. Orne, C 183.

FOND CAILLIAU.
– Sous-série 3 F – Index – BOUTEILLER famille de Lisieux et Honfleur

FONDS Arthème PANNIER.
NE 12.1 – 1er carton « Communes ».
Honfleur : Ch ; de fer, Eglises, Lieutenance… divers + Vasouy.
NE 12.3 :- 3e carton :
Itinéraire en chemin de fer de Caen à Rouen – Communes normandes.de Lisieux à Pont l’Evêque et Honfleur.

Bibliothèque ShL – Bulletin de la ShL.
Numéro 17, 1909 – Coutume et prévôté de Honfleur au Moyen-Age.
Numéro 24, 1919 – Excursion du 29 juillet 1919 à Honfleur.
Numéro 61, 2006 – Dominique Fournier – Publication : Le dictionnaire des noms de rues d’Honfleur.
Numéro 76, 2013 – Jacques Marie Les terribles conditions sanitaires vécues lors de la construction des premières lignes de chemin de fer. L’exemple de la ligne de Lisieux-Honfleur.
Numéro 77 : 2014 – Daniel Deshayes Honfleur et son arrière-pays, chronique d’un espace militaire (1367-1530)

Bibliothèque ShL – Revues – Brochures.
Br 053 Honfleur DEVILLE Etienne
Br 054 Cahiers de doléances du Baillage de Honfleur… BLOSSIER Albert
Br 096 Honfleur POUGHEOL Jacques
Br 129 Annuaire du port de Honfleur pour l’année 1916 Chambre de commerce de Honfleur.
Br 223 Guide de Honfleur. Syndicat d’initiative de Honfleur.

Fonds Inventaire des enveloppes.
Enveloppe n° 151 – Cahier d’information de la Chambre de Commerce, d’Honfleur et Lisieux n° 2 (juillet 1958)
Enveloppe n° 97 – 31 août 1638 : Robert et Anthoyne LEMOIGNE père et fils demeurant au Pré d’Auge vendent à honeste homme Anthoyne LEMOIGNE, bourgeois de Sainte Catherine de Honfleur, 2 pièces de terre : l’une sise à Manerbe, l’autre au Pré d’Auge moyennant 220 livres tournois. Ils reçoivent 20 (?), le reste servira à assurer le paiement d’une rente de 14( ?) 5( ?), créée en 1625 en faveur de Jean HOULLET et Marguerite LE VASQUE, sa femme
Parchemin analysé de 4 feuillets
Enveloppe n° 63 – Photos De Porches Des Églises Du Pays D’auge : Honfleur – Sainte Catherine (6) – Honfleur – Notre Dame de Grâce (3)
Enveloppe n° 305 Humour sur Honfleur .
Enveloppe n° 306 Honfleur et divers . Une saison d’orgue à Honfleur (2011) – Le manoir de Roncheville à Honfleur par Yves Lescroart – Honfleur (saison culturelle 2010)
Enveloppe n° 256 – Estuaire de la Seine près Honfleur, reproduction en couleur.
Enveloppe n° 228 – Plaques offset métalliques : 1) les pavés du Pré d’Auge (d’après les aquarelles de M. Gaston Piquot) et une photo du musée du Vieux Honfleur concernant un arrangement de pavés du Pré d’Auge (1 plaque).

Moisy Sommaire Des Carnets NE 09.
– EPITOME – X – La Seine Maritime : Honfleur – Le Marais Vernier .
– ARCHEOLOGIE – 2 – Etude du littoral et des voies antiques arrivant à Honfleur
– ARCHEOLOGIE – 4 – De Pont-Audemer à Honfleur

VASSEUR Charles – NE 23
Carton 02 – CHEMISE : Photocopies Dessins de Charles VASSEUR
18 – Canton de Honfleur

Fonds Etienne Deville Série 9 F.
9 FA HONFLEUR :
Contrats, testaments, Missel du XII° siècle ayant appartenu à un moine de Préaux Ms. 16 Bibl. mun. de Lisieux. Nombreuses notes manuscrites sur la vie de l’abbaye et des habitants de la région.
Honfleur, Formoville, Brotonne, Grestain. Mariages, décès, inhumations. Mention de la Potherie thuille (Poterie – tuile)

Fonds Deville Inventaire Carton .
– Carton n° 06 – C6/1
7e Salon des Artistes Honfleurais 1955.
Ste des Artistes Honfleurais Léon Le Clerc 1955.
Ste des Artistes Honfleurais Raymond Bigot 1955.
C6/4
Ste Normande d’Ethnographie et d’Art Populaire « Le Vieux Honfleur ».
– Carton n° 2 C2/16 – Notes manuscrite sur Honfleur plus photos.
– C3/28 – Pêle-mêle : L’Echo Honfleurais mercredi 5 août 1931.
– Carton n° 07 C7/28 Le manoir du Désert à Honfleur.
– Carton n° 08 C8/3 – Pochettes contenant des pellicules : Bernay, Beaumesnil, Louviers, Honfleur, Deville, Cimetière St Aubin.
Carton n° 10 C10/15 1 feuillet pour la publication d’ouvrage sur Honfleur par E. Deville.

Fonds Boudard Sous-Serie 2F B.
2FB97 – 1788 à 90, Dîmes en grains de la ferme d’Equainville, affermée à Quidel et Réville (Honfleur)

Fonds Boudard Sous-Serie 2F l- Prieurés.
2FL2 – Prieuré de Royal Pré – 1779 – lots du Prieuré de Royal Pré à la suite du décret d’union à l’hôpital de Honfleur.
2FL12 – Prieuré de Royal Pré – 1783 – réunion de la mense conventuelle avec l’hôpital de Honfleur.

Fonds Erudits Divers NE000.
1er carton NE000 A:
Un industriel honfleurais sous le second Empire : Jean-François QUETEL-TREMOIS.
2 em carton NE000 B:
Alfred Reautey : notes sur l’Histoire de Lisieux et Honfleur (XIVe-XVIe siècles)

Notes Concernant Charles Vasseur.
I. F. 6729 – Famille Rohais: procédure devant l’Amirauté de Honfleur – 1782-1786.

Fonds Inventaire des imprimés anciens.
– 6e Carton : III J 24 : Précis pour la dame Lebourgeois, veuve de Jean Delahoussaye d’Honfleur, contre M. Bourdel Eude et M. D. Letellier et réplique de Mme Seguin (1846). ex n°96.
– 7e Carton : Journaux : Jour 3 : “ L’écho Honfleurais ”31 janvier 1885 : conseil de révision, noms des tirés au sort. Article sur Mme d’Aulnoy (intéresse Barneville-la-Bertran et le navigateur Paulmier.)
– Jour 22 : “ Echo Honfleurais ” du 14 juillet 1850 :Exposition régionale du Nord-Ouest à Lisieux.Navigation sur la SeineFaits divers dont histoire des canicules.
– IIIe série : Période contemporaine. III D 5 : Prospectus pour le 3e congrès de la Tradition Nationale (la tradition aux pays normands), Honfleur août-septembre 1899. (Bulletin de la société du Vieux Honfleur).
– Recueil d’épreuves. Période pré-révolutionnaire et révolutionnaire – 1786-1795 (don Nigel Wilkins) Lettre des officiers municipaux (17 septembre 1790) à propos d’un incident dans la ville : une charretée de blé destinée à la ville d’Honfleur a été arrêtée à Lisieux et la municipalité a été contrainte de vendre sur place les grains.
Adresse de la municipalité de Pont-l’Evêque à l’Assemblée nationale, qui défend le choix de Pont-l’Evêque comme chef-lieu de district face aux demandes concurrentes de la commune d’Honfleur (1790).

Fonds Calliau – Sous-série 3 F.
1647 1er décembre – Contrat de Mariage de François Lemarquand fils de Noël et de Marie Guillot, demeurant en la paroisse Ste Catherine de Honfleur et Françoise Bertre, fille de Jehan et de Marie Deglos de St Jacques de Lisieux.

Archives Nedelec Bibliographies.
1.9 1 Albert-Sorel André Le Honfleurais à la Longue-Vue 25/02/2002
1.11. 20 Allais Alphonse Inauguration du buste à Honfleur 05/07/2006
1.17. 3 Ameline Nicole Candidate à la Mairie de Honfleur 25/05/1995
1.17. 7 Ameline Nicole Education civique en 3è à Honfleur 26/03/2002
1.42 Authouart Daniel Exposition à Honfleur 28/12/2002
1 58 Baudelaire Charles Buste à Honfleur 29/08/2003
1.92. 2 Berthelot Pierre Carme déchaussé honfleurais 1600
1.92. 4 Berthelot Pierre Honfleur célèbre P.B. 21/11/2000
1.98 Bertrand-Deviller Arnaud Histoire du café, thé et chocolat à Honfleur 26/11/1998
2.9 Boileau Prêtre honfleurais 19/04/1995
2.13. 1 Boitard François Un peintre honfleurais à redécouvrir 10/12/2005
2.13. 2 Boitard François Peintre sensible de Honfleur 22/07/2006
2.30. 12 Boudin Eugène Expo E. Boudin à Honfleur 17/07/1998
2.30. 14 Boudin Eugène E. Boudin vit toujours à Honfleur 08/08/1998
2.34. 1 Bougerie Dominique Histoires de Honfleur et des Honfleurais 27/11/2002
2.34. 2 Bougerie Dominique Les Honfleurais du XVIès. à nos jours 11/12/2002
3.34. 1 Coutaud Lucien Rétrospective à Honfleur 10/04/2004
4.34. 3 Delarue-Mardrus Lucie Les héritiers de L. Delarue-Mardrus à Honfleur 24/10/1998
4.39 Delerm Martine « Meurtre à Honfleur » 25/12/1997
4.43. 1 Démarais Paul Ancien pharmacien honfleurais et ses descendants 05/05/2003
4.89. 2 Dries Jean Exposition à Honfleur avec Herbo 09/07/2005
4.96. 1 Dubourg Alexandre Exposition à Honfleur 09/06/2001
5.90. 1 Gerney Paul-Elie Vente aux enchères de tableaux à Honfleur 31/12/1997
5.145 Guignery Jan Calligraphe et enlumineur à Honfleur 26/05/2004
6.33. 5 Herbo Fernand Vente aux enchères de tableaux à Honfleur
6.33. 7 Herbo Fernand 46è salon des artistes à Honfleur 29/07/1996
6.33. 8 Herbo Fernand Vente aux enchères de tableaux à Honfleur 03/10/2001
6.33. 9 Herbo Fernand Exposition à Honfleur 09/07/2005
6.50 Isabey Eugène Peintre honfleurais 15/07/2006
6.62. 2 Jeanson Henri Honfleurais d’adoption 06/03/2004
6.85 Kuhlen Francis Peintre, sculpteur à Honfleur 25/11/1999
6.90 Lacheray Christian Architecte honfleurais 24/03/1994
6.111 Lamotte Emmanuel Exposition à Honfleur 31/03/1994
8.37 1 Leterreux Gervais Hommage au peintre à Honfleur 05/04/2004
9.85 Moineau Brénain Grégoire Poète honfleurais 3 articles 2000-2004
9.86 Moisnel Franck Encadreur à Honfleur 21/10/2000
0.35 Orange Pierre Créateur du Musée de la Marine de Honfleur 07/12/2004
10.100 Plubel Henri Peintre à Honfleur 29/01/2005
11.22 Roche Colette Exposition à Honfleur 25/02/2006
11.68 Satie Erik A Honfleur 12 art. 1992-2004
12.49 Valloton Félix Exposition à Honfleur 2 art. 16/07/1999
12.55 Van Opbrocke Christophe Exposition à Honfleur 25/02/2006
13. 19 Champlain (de) Samuel Exposition à Honfleur sur le géographe du Roy 11/11/2008

Archives NEDELEC Communes
com.32 I Honfleur Coupures de journaux 1970-1999
com.32 II Honfleur Coupures de journaux 2000-2008
com.32 III Honfleur Notes historiques. Ste Catherine

Fonds F1.
1F570: 28 mars 1787: Marie-Anne Potin, veuve Monblanc, de St Léonard d’Honfleur – notaire de Bonnebosq
1F801 : 1815 et ensuite : mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer)
1F801: 1815 et ensuite: mutations dans la gendarmerie (Honfleur, Dozulé et Dives/Mer)
1F824 : non daté : Honfleur : réception d’un maître-drapier.
1F872 : 1839 : Chemin de grande communication de TOUQUES à HONFLEUR
1F106 – 1877. Extrait des mémoires du Capitaine François Doublet de Honfleur et extrait des registres du tabellionage de Honfleur de 1765.

Fonds Imprimés.
Période révolutionnaire. II A 5: Tableau du district de Pont-L’Evêque, réduit à 93 paroisses et deux succursales, avec la liste des paroisses supprimées, noms des fonctionnaires publics et autres ecclésiastiques qui ont déféré à la loi du serment et l’indication des remplacements à faire par l’ordre de suppression proposé.
(cantons de Pont-L’Evêque, Honfleur, Blangy le Château, Bonnebosq, Cambremer, Beuvron, Touques, Dives, Crévecoeur, Beaumont)

1850 – archives SHL – Imprimés
Jour 22: «Echo Honfleurais» du 14 juillet 1850:

1885. Archives SHL – Imprimés.
III J 24: précis pour la dame Lebourgeois, veuve de Jean Delahoussaye d’Honfleur, contre M. Bourdel Eude et M. D. Letellier et réplique de Mme Seguin. 1846. ex n°96.

1899. Archives SHL – Imprimés.
III D 5: Prospectus pour le 3° congrès de la Tradition Nationale (la tradition aux pays normands), Honfleur août-septembre 1899. (Bulletin de la société du Vieux Honfleur).

Fonds Anciens. FK.
1732-1733 – Lisieux, Honfleur
« Comptes tenus par Charles Le Bas, de Lisieux, pour l’expédition du navire La Société, capitaine Odièvre, parti d’Honfleur pour la Martinique. 1732-1733.
= Arch. SHL. Ms. Fonds anc. FK 350. 5 p.

Archives SHL. Fonds 25 F LEMETAYER-DESPLANCHES.
I B 2: à propos d’un appel de DELARUE client.
II A 2: lettre accompagnant une recommandation
III B 1: difficulté pour établir une pétition, on dit Louis-Philippe mort, crainte d’une guerre avec l’Angleterre et crainte d’un coup d’état
LEMETAYER-DESPLANCHES: Voir Archives SHL, Fonds 25F 2e classeur.

Archives SHL: Achat du 11- 02-2003. Lot n° 83.
– HONFLEUR, 1552-1719, 6 pièces parchemin, 1 pièce papier:
1) 1620, rente, vente d’un cellier avec une chambre;
2) 1687, procédure, « Le Soleil doré, vaisseau commandé par A. Mayré, étant mouillé en rade d’Honfleur, a été abordé et crevé par l’ancre d’une gribeusse (gribanne, bateau plat à 1 ou 3 mats en usage sur les côtes normandes). Liste des marchandises sauvées avant le coulage du navire et des destinataires;
3) 1705, procédure, grenier à sel;
4) 1707, transaction entre Pierre Caillot, maître de navire ou semacq, nommé « l’Amour fidèle », et maître Ellie Maris, fermier des Tarifs (transport de marchandises de Rouen à Cherbourg).

Fonds Claude LEMAITRE – 2017.
27 Éléments En Terre Du Pré-D’auge – Classeur rouge
Photos des pavés et objets des musées de Louviers, du vieux Honfleur, de la céramique à Rouen

FONDS DUVAL Georges 2S
2S286 Honfleur (le Canteloup) – Honfleur (60 logements OPAC)
2S337 Eglise Saint-Léonard: factures, photos et plans 1980-1982 Carton
Eglise Sainte-Catherine: plans, courrier, photos 1950-1983
Eglise Saint-Etienne: photos et plans 1957
Chapelle Notre-Dame de Grâce (Equeneauville) 1960
Grenier à sel 1977-1980
Musée 1982-1985
Lieutenance 1975-1983
Manoir du Désert: photographies, plans. 1977-1983
2S338 Manoir du Désert: devis et rapport 1984 Boîte
2S339 Ecole maternelle: plans 1973-1974 Boîte
Ecole maternelle: AO 1973-1974
2S340 COSEC 1976-1981 Boîte
2S341 38 logements: marchés 1968-1972 Carton
263 logements: mémoire plans 1972-1974
263 logements: Réceptions définitives 1975-1978
263 logements: Plans 1973-1974
263 logements: Plans 1973-1974
263 logements: Plans 1973-1974
402 logements: 1970-1972
Couloir des classes 1976
2S342 263 logements: courriers 1973-1979 Dossier

Photos Et Pellicules Provenant Du Studio Sturler.
30 G – Couverture livre « Le Vieux Honfleur » 2 pell
46 B – Honfleur dec 69 – Tableau de Gueret Lieutenance ; 1 pell.
47 I – Musée du Vieux Honfleur juin 7, 1panoplie armes anciennes 1 pell

Fonds Cartes Et Plans
194 Lisieux Nord, région Honfleur Pont-Audemer, carte état-major 1937 – IGN 1/50.000.

Bibliothèque ShL – Fonds Mémoires
M 21 – Monde de la pêche à Honfleur dans la 2e partie du 19e siècle (le) – QUESNEL Elisabeth

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados

HERMIVAL les VAUX

NOTES sur: HERMIVAL-Les-VAUX.
Réunion des communes de Hermival et de Les Vaux en 1825.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Hermevallis, Hermeval et Hermivalus
Hermival-les-Vaux, canton de Lisieux (1e section).
Hermevilla, 1180 (cart. d’Ardennes, n°2).
Hermovilla, 1273 (ibid. p. 295).
Hermieval, 1320 (fiefs de la vie d’Orbec).
Hermevallis, XIV° s (pouillé de Lisieux, p. 24).Archives Calvados.

Archives Calvados.
Hermival-les-Vaux (Calvados)
Canton actuel : Pont-l’Évêque
Arrondissement actuel :Lisieux
Code INSEE : 14326
Histoire administrative : Hermival est renommé Hermival-les-Vaux après la réunion de la commune des Vaux par l’ordonnance du 22 juin 1825. Hermival-les-Vaux intègre une partie du territoire de la commune de Saint-Jacques par le décret du 29 janvier 1960.
EP Hermival (Calvados ; jusqu’en 1825)

La commune d’Hermival-les-Vaux a été constituée par la réunion des communes d’Hermiral et Les Vaux, qui formaient chacune, avant 1790, une paroisse et communauté. Ordonnance du 22 juin 1825) .
ADMINISTRATION GÉNÉRALE : Hermival . Délibérations . 4 septembre 1788-20 prairial
an VII (1er reg., 98 fol. ; 2º reg., fol. 4-134) .
Reprise des actes et délibérations : 30 prairial an VIII.
L’existence d’un 4 reg . pour les « bons de blé » , an II – an III (35 fol . ) , qui semble indiquée par le rapprochement des divers inventaires, n’a pu être contrôlée .
ÉTAT- CIVIL : Hermival. Baptêmes, depuis 1592. Mariages, depuis septembre 1624.- Sépultures. depuis juillet 1573 . Lacunes : baptêmes de 1613-1614 ; sépultures de 1614-1624 , 1636- 1651 ; actes de 1653-1674. Audiences de contrats . 1625-1631 . — Quelques délibérations. XVIII s .
IMPOSITIONS : Hermival. Matrices des contributions foncière et personnelle-mobilière. 1791 , an VII 4 cah. ) Des états de sections de 1791 , pour Hermival, cote G. 9 de l’inventaire arrêté le 18 avril 1860.
PROPRIÉTÉS COMMUNALES : Hermival. -Procès au sujet du Mont de Vaux. 1791 (38 p. )
Voir aux Archives du Calvados les délibérations des Comités de surveillance de Hermival. 16 juin 1793-10 thermidor an II. ( Reg. ) ; des Vaux . 11 frimaire an II- 14 vendémiaire an III. (Reg. )

Dictionnaire topographique du département du Calvados C. HIPPEAU.

Hermival-les-Vaux, canton de Lisieux (1° section). – Hermevilla, 1180 (cart. d’Ardennes, n° 2). -Hermovilla, 1278 (ibid. p. 295). – Hermieval, 1320 (fiefs de la vie. d’Orbec). – Hermevallis, XIV° s.
(pouillé de Lisieux, p. 26).
En 1825, la commune de Vaux fut réunie à celle d’Hermival, d’où le nom d’Hermival-les-Vaux.
Par. de Saint-Germain , deux cures;
patr. le seigneur du lieu.
Dioc. de Lisieux – doy. de Moyaux. – Génér. d’Alençon, élect. de Lisieux, sergent, de Moyaux.

Amiots (Les), h. – Bapière (La), h. – Barberie (La), h. Barbeirie XVIII° s° (Cassini). – Bassière (La), h. – Beau-Morin (Le), h – Butte (La), h. – Cauvinière (La), h – Clipin , h. et f. – Clostière (La), h. – Cour-de la-Bergerie (La), h. – David, h. – Douet-Perdrix (Le), h. – Essarts (Les), h. – Glatigny, h. – Hessards (Les), h. – Lieu-Milment (Le), h. – Mahieux (Les), h. – Malet, h. – Manoir (Le), h. – Montbert, h. – Mont-des-Vaux , h. – Mont-Hamel (Le), h. – Morinière (La), h. – Pains (Les), h. – Princerie (La), f. – Rondel (Le), h. – Saint-Laurent, h. – Sallerie (La), h. – Vignettes (Les), h. –

1 – Bibliographie.
2 – Pièces Historiques.
3 Archives ShL.

1 – Bibliographie.

CAUMONT Arcisse de.- Statistique monumentale du Calvados, Paris – Caen, Derache – Hardel, 1867, t. V, pp. 52-55
CAUMONT Arcisse de : Statistique monumentale du Calvados, réédition FLOCH Tome III, pages 41 (Hermival) et 52 (Les Vaux) (note : l’église décrite pour Hermival fur remplacée à la fin du 19e siècle.)
Editions FLOHIC : le patrimoine des Communes du Calvados page 1016.
SOUDERNE Elie de, Hermival-les-Vaux in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Le Havre, Le Male et Cie.
DETERVILLE Philippe, Richesse des châteaux du Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989.
L’EXPLOITATION ANCIENNE DES ROCHES DANS LE CALVADOS : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE. Serv. dep. d’Archéologie 1999. page 287.
Revue e Pays d’Auge. André Carles – L’excursion du dimanche 6 octobre – Hermival-les-Vaux -1985

2 – Pièces historiques.

Statistique monumentale du Calvados – Arcisse de Caumont.
Sans vouloir attacher trop d’importance au nom d’Hermival, et sans en chercher l’étymologie dans Hermes Vallis, le val de Mercure, on ne peut douter cependant que cette localité n’ait existé, n’ait même eu quelque importance à l’époque romaine. Placée sur la grande voie qui allait de Noviomagus à Breviodurum, entre la vallée et la plaine, elle était parfaitement située pour faire une station. Aussi les Romains y ont-ils laissé des traces de leur passage. Au commencement du XVIII. siècle, on trouva, en faisant des terrassements, une statue à trois faces que l’on supposa être de Jupiter, de Vénus et de Mercure. Plus tard, en janvier 1785, on y découvrit encore des sépultures anciennes d’où l’on tira une longue lame d’épée d’un pouce de large, un sabre large de deux pouces et long de vingt-deux.
Dans les premiers jours de mars 1857, une nouvelle découverte de sépultures fut encore due an hasard. C’est sur le penchant d’un étroit vallon, ou plutôt d’une gorge fort resserrée, au fond de laquelle coule un petit ruisseau nommé le Drouet-Crocq, au hameau de la Prinserie, que cette trouvaille a été faite. Déjà, l’année précédente, en voulant adoucir la pente trop abrupte du coteau, on avait rencontré cinq squelettes, enfouis sans ordre et sans trace de cercueils, dans des fosses creusées dans la marne, recouverts seulement d’une légère couche de terre. Aucun objet qui pût faire connaître l’époque de ces inhumations ne fut découvert, si l’on en croit le propriétaire.
On trouva seulement, en continuant les terrassements, une masse de fer informe que je suis porté à regarder comme le fond d’un mortier.
C’est à vingt-cinq pas seulement plus loin qu’eut lieu la dernière découverte. Cette fois, si l’on s’en rapporte aux ouvriers, le nombre des squelettes s’élève à une douzaine, voire même une vingtaine. Le premier chiffre est le plus vraisemblable.
Il n’y avait eu aucun ordre observé dans le dépôt des cadavres : ils étaient groupés par cinq ou six, regardant indifféremment le couchant ou le nord. Ils étaient posés, comme les autres, sur la roche calcaire, sous un pied de terre tout au plus. Tous les ossements avaient disparu quand le bruit de cette découverte nous conduisit sur les lieux.
Quelques crânes, qui avaient été oubliés, purent seuls être examinés par le docteur Billon; l’un d’eux lui parut appartenir à un très-jeune homme ou à une femme; les autres indiquaient des hommes forts et faits. On trouva avec ces corps quelques objets qui furent acquis par M. Pannier, et qui permettent de faire remonter cette inhumation à la période franque : ce sont un scramasaxe de 18 pouces de long, avec la rainure au centre de la laine; un fragment de style à écrire, et enfin deux belles agrafes étamées, l’une ronde, l’autre de forme allongée.
L’église et le château se groupent assez bien ensemble à gauche de la route qui a emprunté, dans plusieurs de ses parties, l’ancienne voie romaine .
L’église remonte à l’époque romane, et aucune des parties essentielles n’est postérieure à la fin du XIII ». siècle. Son plan ne comprend qu’un chœur et une nef, d’une longueur totale, en œuvre, de 70 pieds. Le chœur fait retraite sur la nef, suivant l’usage. Le pignon occidental regarde la route. Ses murs sont composés d’un blocage irrégulier, en partie recrépi; il est soutenu par deux contreforts en pierre de taille peu saillants, qui nous ont paru dater des premières années du XIIIe. siècle; le blocage est plus ancien. Dans le pignon avait été primitivement pratiquée une fenêtre cintrée, de grandeur moyenne sans moulures, avec un simple chanfrein; elle est maintenant bouchée.
La porte, au-dessus de laquelle on voyait les attaches d’un porche en bois, était cintrée, garnie de moulures qui indiquaient la fin du XVIe. siècle. On l’a détruite en 1858, et remplacée par une ouverture soi-disant ogivale dont nous n’avons rien à dire; elle a été bâtie par l’agent-voyer du canton.
Le clocher qui surmonte ce portail est une pyramide carrée en charpente, recouverte d’essente.
Les murs latéraux sont irrégulièrement percés. Celui du nord, recrépi en grande partie, est soutenu par quatre contreforts qui datent du XIIIe. siècle, comme ceux du portail; il a trois ouvertures, une dans chaque travée. Les deux premières sont romanes, c’est-à-dire étroites et cintrées. L’autre a l’apparence du XVIe. siècle; au-dessous, se voient les traces d’une petite porte cintrée, à claveaux réguliers extradossés à peu près cubiques, qui nous a paru dater aussi de l’époque romane.
Les deux fenêtres du mur méridional ne sont point primitives : l’une est moderne; l’autre paraît du XVI ». siècle, comme sa correspondante. La maçonnerie n’est pas moins ancienne que celle du mur latéral du nord; elle est de même en blocage. On y trouve, vers l’ouest, la trace de la grande porte primitive, qui fut bouchée probablement au XVIe. siècle.
Les deux premiers contreforts sont du XVI°. siècle; le dernier est bâti en travertin et appartient certainement à la construction originaire.
Le chœur est régulièrement partagé en deux travées, comme on le voit par le plan. Les contreforts paraissent du XIIIe. siècle; les murs, toujours en blocage, doivent être romans; les ouvertures sont à peu près symétriques, mais d’époques différentes. Au nord, on trouve deux fenêtres cintrées, romanes, plus larges que celles de la nef, et une charmante petite porte. Au midi, la porte est romane; au dessus s’ouvrent deux baies cintrées romanes. La dernière fenêtre est une grande ogive à chanfreins, subdivisée par un meneau, en deux lancettes irrégulièrement trilobées, avec un quatre-feuilles dans le tympan. Dans le chevet était percée une grande fenêtre cintrée, qui s’est trouvée bouchée par suite de l’établissement d’un haut retable et de la sacristie. Il est impossible d’en indiquer l’époque.
Les tuiles faîtières du chœur sont ornées d’une série de boules dont les contours forment une dentelure.

Intérieur. — Il n’y a point d’arcade entre le chœur et la nef. Les voûtes sont ogivales, en merrain, avec charpentes apparentes. Des corbeaux de pierre existent sous les sablières pour les supporter et décharger les murs. Le sousfaîte est orné de rosaces à compartiments gothiques découpés à jour.
Le maître-autel est composé de fragments divers. Le tombeau est celui de l’ancien autel; le retable et le tabernacle proviennent le l’église des Vaux. Il n’y a rien à en citer que la provenance. Deux statues en pierre, un. Saint évêque en costume du moyen-âge, sans doute saint Germain patron de la paroisse, et un saint Antoine accompagnent cet autel.
Les deux petits autels de la nef datent du règne de Louis XIV. Ils sont à colonnes torses avec enroulements de ceps de vigne; au centre sont des tableaux. La frise de l’entablement portait des écussons armoriés, probablement ceux des donateurs. On les a bûches avec soin. Sur celui du nord, cependant, paraît encore un lion rampant sur un champ d’hermine.
Du Bosc, sieur d’Hermival portait : d’hermine au lion de sable couronné d’or (La Chesnaye des Bois).
Deux dalles tumulaires se voient dans le pavage du chœur; l’une d’elles est totalement effacée, elle recouvre les restes de M. de Gassard, curé de cette paroisse, mort en 1781; l’autre porte le fragment d’inscription suivant :

HIC PACE (jacet)
ANTONIIJS LAVGEOlS
HUJUS (ecclesi ae) RECTOR
( Anno oetatis) SUAE 38°
(die)… SEPTEMB.
(AN DMDCCXXVII ) (An. D. M. DCC. XXVII.)
REQUIESCAT IN PACE.

La cloche date du XVIII°. siècle; en voici l’inscription :

LAN 1785 JAI ETE BENIE PAR MR IEAN BAPTISTE NICOLLE CURE D’HERMIVAL
ET NOMMEE GABRIELLE PAR MESSIRE IEAN
GABRIE(l) DOISNEL CHer SGr HAUT JVSTICIE(r) DESPAGN(e) CHEVAU
LEGE DE LA CARDE DU ROY CHer DE LORDRE DU ROY ET PAR NOBLE DAM(e)
Me ELISABET MARGUERITE, IULIE DESCHAMPS EPOUSE DE MESSIRE
FRANÇOIS ETIENNE DOINEL ECUIER SGr ET PATRON DHERMIVAL
VAL HEBERT St LAURANT DU BISSON ANCIEN CHEVAU LEGr DE
LA GARDE DU ROY. JEAN MANSSEL TRESORIER.
JEAN CONART
FECIT.

Le beffroi d’Hermival a encore donné asile à la cloche de l’église des Vaux, à peu près contemporaine de la précédente; mais nous en avons réservé l’inscription pour l’article consacré à cette paroisse.
La paroisse d’Hermival dépendait du doyenné de Moyaux, comme au civil de la sergenterie de ce bourg, élection de Lisieux. Ou y comptait, au XVIlle. siècle, 170 feux, soit environ 800 habitants. Elle n’eu a plus que 637, malgré la réunion des Vaux. La cure était divisée en deux portions, toutes deux à la nomination de seigneurs laïques. Les pouillés du XIV. siècle portent, pour la première portion, Jean de Brionne, et pour la seconde, Godefroy Patri.
Les pouillés postérieurs indiquent simplement, pour l’une comme pour l’autre, le seigneur du lieu ( dominus loci ).

Le château:
Tout voisin de l’église, comme on l’a déjà dit, est bâti sur un plan régulier. C’est un gros pavillon destiné à
contenir le grand escalier, et aux angles de la façade un autre pavillon carré faisant avant-corps. Les murs sont en échiquier plus ou moins régulier, de briques rouges et de pierre, ou, dans certaines parties, en chaînage. Une corniche à mâchicoulis court sous les combles. Je crois pouvoir fixer comme date le milieu du XVII. siècle,
La façade, tout en pierre de taille, a été refaite sous Louis XV.
Quand j’en ai visité l’intérieur en 1856, quelques appartements avaient conservé des vestiges de leur décoration primitive.
On voyait des traces, bien frustes, de peintures murales, dont les sujets étaient devenus impossibles à déterminer.
A deux petites fenêtres étaient des restes de vitraux peints, de la dernière époque, représentant un vase de fleurs et un oiseau.
Sur les deux pignons se dressent deux beaux épis de terre émaillée, dont les motifs se retrouvent ordinairement sur les
productions de la même époque.
Deux cours d’eau latéraux longent le château en l’isolant des terres environnantes, mais en réservant devant la façade une vaste esplanade, maintenant transformée en jardin. Le pont était fermé par une belle grille en fer forgé, avec tôles emboutées, datant du règne de Louis XV.
La recherche des élus de Lisieux, de 1540, ne fait connaître aucun seigneur d’Hermival. Des trois gentilshommes qui résidaient alors dans la paroisse, l’un, Antoine d’Escaille, est qualifié seigneur de La Motte; les deux autres, Richard de L’Ame et Jean Paoul, n’ont point de titres.
La Motte est une maison sans intérêt, située à quelques centaines de pas seulement du hameau de la Prinserie.
Au XVII.. siècle, le château d’Hermival a appartenu à la famille du Bosch, famille de robe, qui cependant a donné plusieurs chevaliers à l’Ordre de Malte. Il ne faut point la confondre avec du Bosc de Radepont : leurs armes sont tout à fait différentes.
La Roque, dans son Histoire de la maison d’Harcourt, parle de Jean du Bosch, seigneur d’Hermival et de Firfol, qui épousa, vers 1600, Marie d’Oinville, dont sortit « noble homme messire maistre François du Bosch, seigneur de Hermival, conseiller du Roy en sa Cour des Aydes, qui se maria avec damoiselle Anne de Moges. » .
J’ai trouvé dans des titres originaux, mais sans pouvoir en établir la filiation : noble homme Hervey du Bosch, auquel succéda dans la possession de la terre d’Hermival François du Bosch, chevalier, seigneur et patron d’Hermival, St.-Laurent-du-Buisson, Vaalseberg, les Sept voies, etc., suivant un aveu de 1691.
Il avait pour femme Françoise de Pare, qui figure comme sa veuve dans l’Armorial de d’Hozier.
L’inscription de la cloche, de la fin du XVIIIe. siècle, montre que le seigneur d’Hermival était M. Doisnel. C’est maintenant M. de Boctey qui possède le château.
La famille de Boctey n’était point, du reste, étrangère à Hermival : une de ses branches possédait, au commencement du XVII°. siècle, le fief de St.-Laurent-du-Buisson, dont nous allons parler. Il est situé à l’extrémité de la paroisse tendant vers Ouillie-du-Houlley. Le paysage qui l’environne se compose de mamelons boisés entourant un vallon étroit et sinueux, d’une sauvagerie peu commune. Il est situé sur l’une des pentes les plus abruptes Le manoir de St.-Laurent est une construction assez vaste et très-mouvementée, bien qu’elle ne puisse pas remonter au-delà du XVIII. siècle.
Au sud se trouve un petit bâtiment sans apparence, c’est la chapelle; elle était un bénéfice à la nomination du seigneur.
Construite en moellon, sans contreforts ni détails caractéristiques, défigurée par suite de sa destination actuelle, il est difficile de dire à quelle époque elle peut remonter. Elle est orientée. Il est présumable qu’elle date du XVIe. siècle, à en juger par deux étroites ouvertures qu’elle a conservées au chevet et au midi.
La charpente est assez légère et recourbée eu carène; mais les duvettes ont disparu.
Outre ce fief et le château, il y avait encore d’autres terres seigneuriales sur lé territoire de la paroisse d’Hermival; nous avons déjà cité ta Motte, on peut nommer, en outre, les Septvoies. Le Valhébert, bien que assis à Cormeilles, Cantelou, la baronne d’Ouillie, y avaient aussi des extensions.

Histoire de Lisieux : ville, diocèse et arrondissement. Tome 2 – M. Louis Du Bois.
HERMIVAL- LES-VAUX. Ainsi nommé depuis qu’on lui a réuni les Vaux le 22 juin 1825. On dérive le nom d’Hermival d’Hermetis Vallis (val d’Hermès ou Mercure). Comme le culte de Mercure était très répandu dans les Gaules et qu’on a trouvé en 1830 à Bertouville des bustes et des vases d’argent consacrés à ce dieu, on peut présumer que cette étymologie n’a rien de hasardé comme tant d’autres qu’on tire de ces prétendus termes celtiques dont Bullet a rempli ses inf° justement décrédités. On trouve en Suisse plusieurs localités qui tirent leur nom d’Hermès, tels que Hermesbuhel (colline d’Hermès), Hermetschwys (village d’Hermès). Dans l’Almanach de 1787, le chanoine Rambaud dit, d’après un vieux manuscrit dont nous avons eu connaissance que, au commencement du XVIIe siècle, on trouva vers Hermival, en creusant la terre, « une statue à trois faces de Jupiter, de Vénus et de Mercure»; c’est une nouvelle preuve du culte de Mercure ou Hermès dans le territoire lexovien. On lit dans le Journal de Normandie du 3 février 1787, la lettre suivante qui lui fut adressée le 24 janvier précédent par le seigneur d’Hermival : « Le jeudi 18 janvier, un particulier défrichant le pourtour d’une pièce en labour, environnée, d’un côté, vers le nord et des deux bouts, d’une commune fort escarpée, dont le sol est composé de marne et de glaise, trouva à mi-côte, à deux pieds environ de profondeur, cinq têtes et un grand nombre de débris de l’espèce humaine, la plupart fort décomposés. Ayant creusé un peu vers la montagne, il découvrit un squelette entier; sa longueur est de cinq pieds neuf pouces: les côtes et le thorax étaient entièrement consumés.
Une longue lame d’épée, d’un pouce de large, était posée transversalement sur sa poitrine; mais tellement rongée par la rouille, qu’elle se rompit en plusieurs morceaux lorsqu’on voulut la retirer de la fosse. Un large sabre, de deux bons pouces sur trois lignes d’épaisseur, long de seize pouces, sans y comprendre la soie qui en a six, et terminé en pointe, était perpendiculairement le long du côté gauche, la poignée sous l’aisselle, le bras un peu écarté. La pièce de terre en question, quoique sur la paroisse d’Hermival, n’est qu’à deux cents pas de l’église et cimetière des
Vaux; elle est dans une gorge étroite, et au bord d’un ravin. Tout indique, particulièrement les armes, que ces squelettes sont déposés en cet endroit dès la plus haute antiquité; et il est présumable que, si on continue la fouille, on en découvrira encore plusieurs. Je désire, monsieur, que ce petit événement soit digne de trouver place dans vos feuilles, et d’exercer le génie de messieurs les antiquaires. J’ai l’honneur d’être, avec des sentiments respectueux.

Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien Diocèse de Lisieux – PIEL L.F.D.

163. – Le 7 sept. 1693, ME Louis Tragin, acolyte, fils de feu Robert Tragin et de Marie Lejeune, de la parr.. d’Hermival, constitue 150 livres de rente en sa faveur, afin de parvenir aux ordres sacrés.

35. -Le 2 mars 1699, vu l’attestation du sr Lejuif, curé d’Hermival, et du sr Daguin, curé de la Boissière, dispense de bans pour le mariage entre Pierre de Grieu, Escr, sr d’Estimauville, fils de feu Jacques de Grieu, Escr, et de noble dame Marie Lambert, de la parr., de la Boissière, d’une part, et damlle Marie du Bosch, fille de feu Hervé du Bosch, Escr, seigr et patron d’Hermival, conser du roy au Parlement de Normandie, et de noble dame Françoise Parey, de la parr. d’Hermival.

342. – Le 13 février 1702, vu l’attestation du sr Lejuif, curé d’Hermival, dispense de bans pour le mariage entre Mre François-Bruno du Bosch, Escr, seigr d’Hermival, fils de feu Me Hervé du Bosch, aussi seigr dud. lieu, et de dame Françoise de Parey, de lad. parr. d’Hermival, d’une part, et damlle Marie-Madeleine-Thérèse Macqueron, fille de feu Me. Charles Macqueron, conser-secrétaire du Roy, Maison et Couronne de France et de ses Finances, et de dame Catherine-Thérèse Quentin, de la parr. de S4 André-des-Arts, à Paris.

533. – Le 17 juillet 1702, le bénéfice simple de la chapelle de St-Laurent-du-Buisson, en la parr.. d’Hermival, étant vacant par le décès de Mesre Jean-Baptiste de Franqueville, docteur de Sorbonne, chanoine, haut-doyen en la Cathédrale et vicaire général de Monseig. l’évêque et comte de Lx, et la nomination à ce bénéfice appartenant à Mesre René de Franqueville, Escr, patron de lad. chapelle à raison de la fondation et dotation d’icelle, led. seignr y nomme la personne de Messire Claude de Franqueville, son frère, chanoine et haut-doyen en lad. Cathédrale. Le même jour le seigr évêque donne son visa à cette nomination.

605. – Le 15 août 1702, le roy, à cause du litige formé touchant la chapelle de St-Laurent-du-Buisson, en la parr. d’Hermival, nomme aud. bénéfice, vacant par le décès de Mre Jean-Baptiste de Franqueville, dernier titulaire, la personne de Mre Claude de Franqueville, pbfë. Le 10 nov. 1702, le seigr évêque donne aud. sr de Franqueville la collation de lad. chapelle.

371. – Le 1 er sept. 1707, Marie Lejeune, Vve de Robert Tragin, demeurant à Hermival, et son fils, Me Pierre Tragin, acolyte, demeur. A Lx, constituent 150 livres de rente en faveur dud. sr acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

Curé. – Lejuif.
Vicaires. – Deschamps – Mabire – Férey.
Clercs. – L. Tragin – P. Tragin .
Seigneurs et notables. – H. du Bosch – F.-B. du Bosch.
Chapelle Saint-Laurent-du-Buisson – Chapelains : J.-B. de Franqueville – C. de Franqueville.
Patron. – R. de Franqueville – Le roi, ob litem.

70. – Le 6 juillet 1709, vu l’attestation du sieur Lejuif, curé d’Hermival, et du sr Duval, vicaire de Fauguernon, dispense de bans pour le mariage de Louis Anglement et Jacqueline Marais.

339. – Le 13 déc. 1712, vu l’attestation du sr Lejuif, curé d’Hermival, dispense de bans pour le mariage entre Gabriel du Bosch, Esc., sr de St-Vincent, fils de François du Bosch d’Hermival, Escr, seigr de Bosc-Morin, en son vivant exempt des gardes du roy, major de la ville et citadelle de Laon, et de noble dame Anne Leduc, de la parr. d’Hermival, d’une part, et damlle Marie de Barville, fille de Nicolas de Barville, Escr, sr du lieu, et de noble dame Françoise de Grieu, de la parr. St-Jacques de Lx.

512. – Le 10 juillet 1721, la nomination à la cure de St-Germain d’Hermival appartenant au seigr du lieu, Mesre François Doisnel de la Morie, Escr, seigr et patron d’Hermival, conser du roy, maître ordinaire en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie demeurant à Rouen, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Me Joseph Lejuif, pbrë, dernier titulaire, la personne de Me Guillaume-Antoine Laugeois, pbrë, curé de Ste Croix de Bernay. Le 15 juillet 1721, le seigr évêque donne aud. sr Laugeois la collation dud. bénéfice. Le même jour, le sr Laugeois prend possession de la cure d’Hermival, en présence de Me Sébastien Aubert, pbrë, curé de Crouttes et desservant la parr. d’Hermival; Me Gilles Deschamps, pbrë de lad. parr.; Me Estienne Doisnel de Valhébert et autres témoins de lad. parr.

535. – Le 6 sept. 1721, la nomination à la chapelle de St-Laurent d’Hermival appartenant au seigr du lieu, Mre François Doisnel de la Morie, Escr, seigr et patron de St-Germain d’Hermival et des fiefs de St-Laurent et de Valhébert, conser du roy en sa cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, nomme à lad. chapelle, sise en la parr. d’Hermival et vacante par la mort de Mesre Claude de Franqueville, haut doyen de la Cathédrale, dernier titulaire de lad. chapelle, la personne de Me Guillaume-Antoine Laugeois, pbrë, curé d’Hermival. Fait et passé à Rouen. Le 10 sept. 1721, le seigr évêque donne aud. sr Laugeois la collation dud. bénéfice. Le 12 sept. 1721, le sr Laugeois prend possession de la chapelle St-Laurent d’Hermival, en présence de plusieurs habitants de lad. parr.

573. – Le 11 sept. 1721, à cause du litige élevé entre les patrons présentateurs de la chapelle de St-Laurent-du-Buisson, sise en la parr. d’Hermival, le roy nomme aud. bénéfice, vacant par la mort de Mre de Franqueville, dernier titulaire, la .personne de Me Alexandre Dubuisson, pbre du diocèse de Lx, licencié en théologie et professeur en l’Université de Paris, y demeurant, rue St-Jacques. Le 21 octobre 1721, led. sr Dubuisson, donne sa procuration pour prendre possession de lad. Chapelle. Le 14 novembre 1721, le sr Dubuisson, représenté par Me Alexandre Odienne, pbre, curé de St-Désir de Lx, prend possession de la chapelle de St-Laurent du Buisson en vertu de la nomination faite par le roy et de la collation accordée par le seig évêque de Lx ad conservationem juris. Fait en présence de Me Pierre Lefebvre, officier dans la maréchaussée de là Haute Normandie, et autres témoins, tous de la parr. d’Hermival.

78. – Le 6 juin 1722, Me Guillaume Laugeois, pbrê, curé d’Hermival et pourvu de la chapelle de St-Laurent du Buisson dont il a pris possession, se désiste de ses prétentions à lad. chapelle et consent que Me Alexandre du Buisson, pbrê, qui en a été pourvu par le roy, soit maintenu en la possession dud. bénéfice,

415. – Le 12 février 1721, titre clérical fait en faveur de Me Joseph Hesbert, acolyte, par Jean Hesbert, laboureur, demeurant à Hermival.

733. – Le 20 fév. 1724, titre clérical fait en faveur do Me Jean Leprevost, acolyte, par François Leprevost et Jacques Drugeon, marchands, et Gilles Mainïray, aussi marchand, demeurant tous en la parr. d’Hermival,

Curés. – J. Lejuif – G.-A. Laugeois.
Prêtres de la paroisse. – Prévost (D) – S. Aubert (D) – G. Deschamps.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F. Doisnel de la Morye.
Seigneurs et notables. – F. du Bosch – G. du Bosch – E Doisnel de Val-hebert – P. Lefebvre.
Chapelle Saint-Laurent-du-Buisson. – Chapelains. – C. de Franqueville – A. Dubuisson – G. Laugeois – Patron – Le roy (ob litem).

70. – Le 3 juillet 1740, Marguerite Leroy, veuve d’André Morin, François et André Morin, frères et fils de lad. veuve, demeurant à Hermival, constituent 150 livres de rente en faveur de Me Robert Morin, acolyte, aussi fils de lad. veuve, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait au manoir presbytéral d’Hermival, en présence de Mesre François-Philippe Toustain de la Thuillerie, pbrê, curé de lad. parr..; et de Me Guillaume Gastine, pbfë, vicaire du lieu.

330. -Le 6 août 1744, Anne Nicole, Vve de François Vatel, Marie Boudard, Vve d’Antoine Vatel, Maurice Vatel, toilier, et François Vatel, laboureur, tous deux fils de feu Antoine Vatel, demeurant à Hermival, constituent 150 livres de rente en faveur de M. Antoine Vatel, acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés.

355. – Le 27 mai 1747, Pierre Lefrançois, fils de Pierre et de Marie Thillaye, de la parr. d’Hermival, reçoit la tonsure cléricale.

Curés. – G. -A. Laugeois – F. P. Toustain.
Vicaire. — G. Gastine.
Clercs. -J.-B. Doisnel de la Morye – J.-B.-F. Doisnel de la Morve – R. Morin – A. Vatel.
Patron. – Le seigneur du lieu. – L. de la Balle – C.-F. Doisnel – E. Doisnel.
Seigneurs et notables. – N. Auvray – F. Doisnel – J. Le Grand – J. Le Grand, fils.

186. – Le 21 févr. 1756, la nomination aux cures «d’Hermival et de Valhébert, de présent réunies», appartenant au seigr du lieu, Mesre François Doisnel, chevr, seigr et patron desd. Hermival et Valhébert et de St-Laurent du Buisson, chevau-léger de la garde ordinaire du roy, nomme auxd. cures, vacantes par la mort de Mre François-Philippe Toustain de la Thuillerie, pbfë, dernier titulaire, la personne de Mre Pierre-Antoine Deshayes de Launey-Gassard, pbrë de ce diocèse. Fait et passé à Lx, parr.. St-Jacques, en la maison et demeure de Mr de Fresne, en présence de Me Jean-Baptiste-François Doisnel, pbrë, demeurant à Hermival, et autres témoins.
Le 27 févr. 1756, le seigr évêque donne aud. sr Deshayes de Gassard la collation de la cure de St-Germain d’Hermival. Le 1 er mars 1756, le sr Deshayes de Gassard prend possession dud. bénéfice, en présence de Mesre Jean-Baptiste-Rémy Le Bas de Fresne, pbrë, chanoine et archidiacre de la Cathédrale et conseiller au parlement de Normandie, demeurant à Lx; Me Jean-Baptiste-François Doisnel, pbrë; Me Gabriel Picard, pbrë, desservant la parr. d’Hermival, tous deux y demeurant; Mesre Jean-Baptiste d’Erneville, chevr, seigr et patron de Launey, escuyer ordinaire du roy, demeurant à Versailles; Jean-Baptiste Gaillard, principal trésorier; Maurice Vastel, syndic, demeurant l’un et l’autre à Hermival, et autres témoins.

64. – Le 13 févr. 1757, la nomination à la chapelle de St-Laurent du Buisson, sise en la parr. d’Hermival, appartenant au roy, à cause du litige formé entre les personnes qui s’en prétendent patrons, Sa Majesté nomme à lad. chapelle, vacante par la mort de Me Antoine Le Noir, pbfe, dernier titulaire, la personne de M. René-Marin Huet, pbrë du diocèse du Mans, licencié en théologie de la faculté de Paris et supérieur du séminaire de N.-D. de Lx. Donné à Versailles.
Le 15 mars 1757, led. sr Huet prend possession de la chapelle St-Laurent, en présence de Me Jean-Pierre Girot, pbrë, professeur de théologie aud. séminaire, et autres témoins.

359. – Le 14 mars 1758, Me René-Marin Huet, pbfr du diocèse du Mans, supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, et titulaire de la chapelle de St-Laurent du Buisson, parr. d’Hermival, licencié en théologie et Me ès-arts en l’Université de Paris, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

359. – Le 14 mars 1758, Me René-Marin Huet, pbfr du diocèse du Mans, supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, et titulaire de la chapelle de St-Laurent du Buisson, parr. d’Hermival, licencié en théologie et Me ès-arts en l’Université de Paris, fait réitérer ses noms et grades au seigr évêque et au Chapitre de Lx.

331. – Le 7 août 1758, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Jean-Gabriel Doisnel, Escr, seigr de la Morie, haut-justicier d’Epaignes, chevau-léger de la garde-ordinaire du roy, fils de feu Mesre Etienne Doisnel, chevr, seigr et patron d’Hermival, Valhébert, St-Laurent-du-Buisson, la Morye et autres lieux, seigr haut-justicier d’Epaignes, conser du roy, maitre honoraire de la chambre des Comptes, Aides et Finances de Normandie, et de noble dame Catherine-Magdeleine Le Chapellier de la Varenne, demeurant à Lx, parr. St-Germain, d’une part, et noble damlle Magdeleine-Catherine de Fréard, fille de Mesre Jean-Charles-Guillaume de Fréard, Esc., sr de la Chapelle, et de feue noble dame Marie-Magdeleine Adam des Ifs, de la parr, de Gonneville-sur Dives.

391. – Le 28 avril 1760, Me René-Marin Huet, pbrê du diocèse du Mans, supérieur du séminaire de N.-D. de Lx, M. ès-arts en l’Université de Paris et licencié en théologie, titulaire de la chapelle St-Laurent du Buisson, en la parr. d’Hermival (valeur de 150 livres de revenu) et de la chapelle St-Ouen en la Cathédrale (valeur de 60 livres de revenu), fait réitérer ses noms et grades au Chapitre de Lx.

301. – Le 18 mars 1766, Mesre Pierre-Antoine Deshayes de Gassard, pbrë, curé de St-Germain d’Hermival et titulaire de la chapelle St-Gabriel, située dans les limites de la parr., de St-Sébastien de Préaux, étant devenu infirme, résigne purement et simplement lad. chapelle. Fait et passé au manoir presbytéral d’Hermival. Le 25 juin 1756, la nomination à la chapelle Ste Gabriel appartenant pour cette fois seulement à Mesres François Deshayes de Gassard, ancien officier de dragons, Jean-Baptiste Deshayes et Gabriel Deshayes de Gassard, chevaliers de l’Ordre militaire de St-Louis, tous trois frères du sr curé d’Hermival, lesd. seigrs patrons nomment à cette chapelle la personne de Me Jean-Baptiste-François Doisnel, pbrë du diocèse de Lx, (originaire de lad. parr. d’Hermival). Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, en la maison et demeure de mond. sr Deshayes de Gassard, ancien capitaine au régiment de Monaco. Le lendemain, Mr Despaux, vic. gl, donne aud. sr Doisnel la collation dud. bénéfice.
Le 23 juin 1766, le sr Doisnel prend possession de la chapelle St-Gabriel avec toutes les cérémonies ordinaires, en présence de Me Jean Débris, curé de Préaux; Me François Charlemaine, vicaire dud. lien, et autres témoins.

84. – Le 15 févr. 1767, André Morin, marchand, demeurant à Hermival, et Anne Delacroix, sa. mère, veuve de François Morin, constituent 150 livres de rente en faveur de M6 Pierre Durand (1), acolyte du diocèse de Lx, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Fait et passé à Hermival par devant Me Jean-François-Louis Legrix, notaire aud. lieu, en présence de Me Charles-Thomas Deverre, pbrë, demeurant aussi en lad. parr.., et autres témoins.
(1) Pierre Durand naquit à Lisieux, paroisse Saint-Germain en 1745 et paraît avoir habité souvent à Hermival pendant sa jeunesse. Doué de talents remarquables, mais d’un cerveau ardent et mal équilibré, il ne tira pas de ses connaissances tout le parti que l’on eût pu en attendre. Ses condisciples voulant, dans une traduction libre de son nom, peindre son caractère entêté l’avaient appelé Petra Dura. Il s’occupait beaucoup de sciences physiques et fit quelques découvertes que d’autres savants ont mises n profit. Avant la Révolution il alla habiter Paris où il s’empressa d’adopter les idées nouvelles qui agitaient alors bien des esprits. Il publia un livre ou il exposait ses idées politiques et sociales. Ce livre aurait pu attirer de la vogu à son auteur, s’il eût paru quelques années plus tard; mais à l’époque de sa publication il ne lui attira qu’une lettre de cachet avec trois années de réclusion dans un séminaire. Nous apprenons par une lettre de Necker, adressée, le 7 avril 1789, à l’intendant d’Alençon, que le sr Durand lui avait écrit pour lui exposer la punition qu’il avait encourue et lui demander la permission de faire paraître de nouveau son livre. Le secrétaire d’Etat ajoute qu’il ne lui donnera pas l’autorisation. – quand vint le moment de prêter serment
à la Constitution civile du clergé, Durand était toujours à Paris. Il n’y remplissait pas de poste qui fit de lui un fonctionnaire public, et par conséquent n’était pas tenu au serment. Il voulut se poser en patriote devant ses concitoyens : il envoya son serment par écrit à la municipalité de Lisieux, exprimant l’espoir d’une indemnité pour la détention qu’il avait subie à cause de son Plan de réformes que la Révolution avait justifié. Il revint à Lisieux pendant la Révolution : il y habitait en 1768, y touchait la pension que la Nation servait aux prêtres assermentés. Après le Concordat, il ne reprit pas les fonctions ecclésiastiques. (Archives du Calvados.)

46. – Le 10 oct. 1708, vu l’attestation du sr Vasse, vicaire d’Hermival, dispense de bans pour le mariage entre Mesre Louis-Charles du Bosch, ci-devant enseigne des vaisseaux du roy, fils de Mesre Louis-Hyacinthe du Bosch, Escr, seigr de Bosmorin, ancien capitaine d’infanterie, et de dame Françoise-Thérèse-Rose de la Faye, de lad. Parr. d’Hermival, d’une part, et damlle Marie-Françoise Neveu, delà parr., de St-Calais, diocèse du Mans, fille de Mesr. François de Neveu, seigr du Plessis-Dorin, et de dame Marie-Catherine Dubois des Cours, demeurant en la parr., de St-Pierre-la-Cour, aud. diocèse du Mans.

HERMIVAL (et LE VAL-HEBERT – (Saint-Germain)
Curés. – F. -P. Toustain de la Thuillerie – P. -A. Deshayes De Launey-Gassard.
Vicaires. – Doisnel – Picard – Boullaye – N. Vasse.
Prêtres de la paroisse. – J.-B. -F. Doisnel – C. T. Deverre.
Clerc. – P. Lefrancois.
Seigneurs et notables. – L.-H. du Bosch de Bosmorin – L.-C. du Bosch – F.-E. Doisnel – J.-B. Gaillard – Jq Legrand – J-F.-L. Le Grix des Fosses – M. Vastel.
Chapelle Saint-Laurent du Buisson. – A Dubuisson – A. Le Noir.
Patron.- Le roy ob litem.

13. – Le 25 févr. 1772, Antoine Nicolle, receveur des droits seigneuriaux de l’évêché et comté de Lx, porteur delà procuration de Me Jean-Baptiste Nicolle, acolyte, demeurant à Hermival, et Antoine Nicolle, marchand, frère dud. sr Jean-Baptiste, demeurant aussi à Hermival, constitue 150 livres de rente en faveur dud. sr acolyte, afin qu’il puisse parvenir aux ordres sacrés. Cette rente est hypothéquée sur les biens provenant de la succession de François Nicolle, père desd. frères Nicolle, et de François Nicolle, leur autre frère. Fait et passé à Hermival, par devant Eustache Bénard, notaire aud. lieu.

354. – Le 16 nov. 1773. dispense de bans pour le mariage entre Jean-Baptiste Dirlande, Esc., fils de feu Adrien Dirlande, Escs, sr de la Tréhardière, et de dame Louise Guerrier, originaire de la parr., de St-Léonard d’Honfleur et demeurant en celle de Moyaux, d’une part, et Suzanne Legrand, fille de Me Jacques Legrand, ancien avocat au parlement de Rouen, et de dame Anne Combault, de la parr. d’Hermival.

40. – Le 14 mars 1781, la nomination à la cure de St-Germain d’Hermival appartenant au seigr du lieu, Mesre François-Etienne Doisnel, seigr et patron d’Hermival et du Val-Hébert, seigr du fief de St-Laurent-du-Buisson, et autres lieux, ancien chevau-léger de la garde ordinaire du roy, nomme à lad. cure, vacante par la mort de Mre Antoine Deshayes de Launey- Gassart, dernier titulaire, la personne de Me Jean-Baptiste Nicolle, pbfè, vicaire de Hottot-en-Auge. Fait et passé à Lx, parr. St-Jacques, en la demeure de Me Antoine Nicolle, receveur des droits seigneuriaux du comté et évêché de Lx. Le lendemain, le seigr évêque donne aud. sr Nicolle la collation dud. bénéfice.
Le 16 mars 1781 , le sr Nicolle (1 ) prend possession de la cure d’Hermival et du Val-Hébert, en présence de Me Jacques-Jean-Baptiste-Robert Tréfouel, pbfë, desservant lad. cure; Madame Doisnel, dame d’Hermival, qui a signé à la minute, et autres témoins.
(1) Mr Nicolle était toujours curé d’Hermival en 1701 et désirait conserver sa cure. Aussi il s’empressa de prêter le serment pur et simple a la Constitution dès le 23 janvier, et même, le 20 févr. suivant, il confirma et renouvela son serment : il resta en qualité de curé constitutionnel. En l’an II, il quitta l’état ecclésiastique, mais il continua d’habiter Hermival où il toucha la pension des prêtres assermentés. Au moment du Concordat sachant que la soumission au nouvel état de choses était pour lui le seul moyen d’être maintenu dans sa cure, il fit, en 1802, sa soumission à l’évêque de Bayeux qui, l’année suivante, la nomma de nouveau à Hermival malgré sa conduite peu édifiante. Le 1 er avril 1823, il donna sa démission sans pourtant quitter la paroisse, Les dernières années de sa vie ne paraissent pas avoir été plus régulières. On raconte qu’il mourut subitement à table en mangeant des aliments gras un jour d’abstinence. Je n’ai pu contrôler le fait; mais le nom de M’ Nicolle ne se trouve pas dans le nécrologe de l’Ordo de Bayeux. (Archives du Calvados. – Archives de l’évêché de Bx.)

175. – Le 14 avril 1786, reçurent la tonsure et les ordres mineurs : Jean-Louis Vallée, fils de Louis et de Marguerite Dufour, de la parr. d’Hermival;

103. – Le 7 avril 1787, (samedi saint), furent ordonnés sous-diacres : Jean-Louis Vallée, acolyte d’Hermival;

133. – Le 7 mai 1787, dispense de bans pour le mariage entre Me Robert-Joachim Ozière, notaire, fils de Pierre-Antoine et de dame Louise-Geneviève Hazol, originaire de la parr., du Planquay et demeurant en celle de l’Hôtellerie, d’une part, et demlle Madeleine-Suzanne Ricquier, fille de Joseph-Alexandre et de dame Suzanne Hébert, originaire de la parr. d’Hermival et demeurant aussi en celle de l’Hôtellerie.

49. – Le 22 mars 1788, furent ordonnés diacres : Jean-Louis Vallée, de la parr. d’Hermival. Le 7 mars 1789, M Jean-Louis Vallée, diacre de la parr. d’Hermival, est ordonné prêtre.

139. – Le 11 oct. 1790, dispense de bans pour le mariage entre Me Jacques-Philippe Legrand, ancien avocat au parlement de Rouen, veuf d’Anne Combault, fils de feu Jacques et de Marie Deschamps, de la parr. d’Hermival, d’une part, et Anne-Marie-Madeleine Gosset, vve de Pierre Grandval et fille de Jean-Baptiste Gosset et d’Anne Saffrey, de la parr. de St-Désir de Lx.

Curés.- A. Deshayes de Launey-Gassard – J.-B Nicolle,
Vicaire. – Jq -J.-B.-R. Tréfouel.
Prêtres de la paroisse. – J.-B. F. Doisnel L. du Faguet des Varennes.
Clercs. – J.-B. Nicolle – J. L. Vallée, XL.
Patron. – Le seigneur du lieu. – F.-E. Doisnel.
Notables. -E. Bénard -Jq-Pb. Legrand – Jq-Ph Legrand – A. Nicolle – J.-A. Ricquier.

Recherche des nobles de l’élection de Lisieux 1540
Recherche faite en 1540, par les Elus de Lisieux des nobles de leur Election – LABBEY de LA ROQUE.
80.- Antoine d’Escaille, sieur de la Mote, a dit estre noble d’ancienneté; et pour justifier, il s’est aidé d’une information faite, en avril 1461, par les élus de Lisieux, à l’instance de Jean de Sandrin Siméon baron de Ros près Caen, duquel Jean a fourni sa descente. Mais, parce que ladite information, ne s’étoit ensuivi sentence au profit dudit d’Escaille, et seulement un appointement entre lui et les procureurs du Mesnil-Siméon, en l’absence du procureur du Roi, et sans l’y avoir appelé, et encore que ledit appointement, porté devant les tabellions en 1470 était conditionnel, le procureur du Roi a requis, qu’il soit assis, comme n’ayant pas suffisamment fourni le titre de sa noblesse.
105.- François du Bosch, Sr de Hermival, pour justifier sa noblesse ancienne, s’est aidé d’un arrêt de la cour de nos sieurs les Généraux, donné le 18 décembre 1520, à son profit et de la demoiselle sa mère.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle – Chaix d’Est-Ange.
Une famille du Bosc, qui possédait, entre autres biens, la seigneurie d’Hermival, au diocèse de Lisieux, portait pour armes d’hermines à un lion de sable couronné d’or, armé et lampassé de même. Son chef, François du Bosc, écuyer, Sgr d’Hermival, marié à Melle de Moges, était conseiller du Roi en ses Conseils, doyen en la Cour des aides de Normandie quand il fut maintenu dans sa noblesse le 27 février 1668 par jugement de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen, après avoir prouvé sa filiation depuis son bisaïeul, François du Bosc, rappelé comme défunt dans un acte de 1534. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse qu’un des membres de cette famille fit en 1785 pour obtenir le grade de sous-lieutenant. La famille du Bosc d’Hermival a fourni plusieurs chevaliers de Malte admis dans l’Ordre en 1638,1680,1782.

Dictionnaire De La Noblesse – De La Chenaye – Desbois.
– BOSCH (du). Seigneur d’Hermival en Normandie, Généralité de Rouen, famille maintenue en sa noblesse le 24 Février 1668. Dans l’Histoire de Malte, par M. l’Abbé de Vertot, il est fait mention de Michel du Bosch, reçu Chevalier de Malte le 17 Mars 1638, & de Gaston du Bosch-d’Hermival, reçu Chevalier du même Ordre, le 14 Août 1680. François du Bosch, Seigneur d’Hermival, épousa Catherine de Bailleul, fille de Mathieu de Bailleul, Seigneur de Piencourt & de Cantelou, & d’Anne de Clinchamp. La Roque, en son Histoire de la Maison d’Harcourt, p. 1533, dit que Jean du Bosch, Seigneur d’Hermival & de Firfol, épousa, vers 1600, Marie d’Oinville, dont François du Bosch, Doyen des Conseillers de la Cour des Aides de Rouen. Les armes : d’hermines, au lion de sable, couronné d’or.
– le 16 Février 1733, Marie-Thérèse Doinel, fille de François, Seigneur & Patron d’Hermival, de la Morie, &c, Maître en la Chambre des Comptes de Rouen.
– David de Fontaines, Ecuyer, Seigneur de Boiscart, marié 1° en 1561, à Catherine Royer & 2° en 1570, à Marie Du bosc fille de Guillaume du Bosc, Ecuyer, Sieur d’Hermival.

Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume – M. de Saint-Allais.
– Bosch Hermival (Michel du), en 1638.
– Dubosch-D’hermival (Louis), admis le 5 mars 1782.
BOSC ( Louis Bonaventure du), né le 12 août 1770, à Saint-Germain-d’Hermival, au diocèse de Lisieux (Louis- François), frère du précédent, né le 21 juillet 1769, ont fait leurs preuves, le premier, le 23 juillet 1785, et le second, le 3 août de la même année.

Le Régime De La Liberté Des Cultes Dans Le Département Du Calvados Pendant La Première Séparation – Raoul Patry.
Hermival (Louis Lefèbvre, prêtre constitutionnel).
Trosley, agent municipal d’Hermival, fait publier les bans de mariage au prône de l’office dans l’église, les conjoints protestent, ceci s’est fait « contre leur volonté et contre les dogmes de leur religion ».

La Normandie monumentale et pittoresque… Calvados.
Cette commune, qui dépend du canton de Lisieux, première section, a été connue successivement, dans les anciennes chartes, sous les noms de Hermevilla, Hermival, Hermevallis.
Quelques antiquaires ont vu dans cette appellation un dérivé de Hermes vallis, ou val d’Hermès ou de Mercure. A-t-il existé en cet endroit un temple élevé à cette divinité païenne? Rien ne vient justifier cette affirmation, mais rien non plus ne s’oppose à cette supposition, si l’on considère surtout le nombre considérable d’objets antiques trouvés sur le territoire de cette commune où, du reste, passe la voie romaine.
Il existe à Hermival un manoir connu sous le nom de Saint-Laurent et un château placé agréablement entre deux cours d’eau.
Le château, composé d’un corps de bâtiment en pierres de taille, surmonté d’un fronton triangulaire, a été bâti sous le règne de Louis XV pour remplacer une construction antérieure.
A chaque extrémité s’élève un pavillon massif, restes de l’ancien château. Les murs sont construits en briques et pierres de taille formant échiquier et dont les toitures élevées, recouvertes en tuiles, sont supportées par un rang de mâchicoulis. Deux beaux épis, en poterie dite de Manerbe, surmontent la crête de la toiture.
C’est à la moitié du XVIe siècle qu’il faut faire remonter l’édification de ce château.
De magnifiques jardins ornent la propriété et l’on peut y admirer des bananiers d’une taille inusitée dans nos climats.
Le château d’Hermival fut jadis la propriété des du Bosch, seigneurs de Hermival, qui firent alliance avec la famille de Moges; aujourd’hui il appartient à M. Fleuriot.

Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie.
L’ancien manoir de Vaux, entouré de fossés, peut avoir été construit sur un emplacement fortifié plus antique ; il en est de même du manoir de Saint-Laurent. En outre, le hameau de « La Motte », à 2 kilomètres au N.-E de l’église d’Hermival, semble avoir possédé quelque ouvrage défensif. (Cad. 375-382). La commune est d’ailleurs riche en vestiges antiques : une hache de bronze, une monnaie gauloise, des statuettes de Jupiter, Vénus et Mercure- (Hermes vallis ?) ainsi que des sépultures mérovingiennes y on L été découvertes (Ed. Lambert, Essai sur la Numis. Gaul. du N.-O. de la France).

Inventaires Sommaires des Archives Départementales Antérieures à 1790.
Constitution devant Antoine Jouen , tabellion au siège du Breuil , par Marie Pollin , reuve de Guillaume Desamaison , envers la charité de St- Germain d’Hermival, de 50 sols tournois de rente ( 1726 ).

Histoire des Chevaliers hospitaliers de S. Jean de Jérusalem – René Aubert.
1638.
Micheſ du Bosch – Hermival ; le 17 Mars : d’hermines au lion de fable armé, lampassé et couronné d’or. Diocèse de Rouen.

Exposition d’objets d’art et de curiosité – salle de la cour d’assises à Évreux, du 15 mai au 5 juin 1864 : catalogue analytique.
M. DE BOCTEY, au château d’Hermival, près Lisieux.
106. Fontaine et deux aiguières, faïence de Rouen.
107. Porte-huilier, id.
108. Plat, camaïeu bleu, id.
109. Deux grands plats bleus, dessin chinois.
PANNIER, à Lisieux.
1493. Sceau de la commune d’Hermival, époque révolutionnaire.

Cahiers des États de Normandie sous le règne de Henri II – Ch. de Robillart de Beaurepaire.
– On trouve aux Mémoriaux de la Cour des Aides la liste du personnel de la prévôté. Les lieutenants de robe courte étaient alors : Jean Du Bosc, sr d’Hermival, baill. d’Evreux.
– Fervaques avait près de sa personne, en 1602, Jean Du Bosc, sr d’Hermival, qualifié prévôt, Guil. Desperrois, sr des Vaux, lieutenant,

Notice biographique et bibliographique sur messire René Toustain de Billy – Georges Le Gorgeu.
Nous trouvons François Toustain, écuyer, sieur de Saint-Laurent du Buisson, à Hermival, vers 1560.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle- Chaix d’Est-Ange.
Une famille du Bosc, qui possédait, entre autres biens, la seigneurie d’Hermival, au diocèse de Lisieux, portait pour armes d’hermines à un lion de sable couronné d’or, armé et lampassé de même. Son chef, François du Bosc, écuyer, Sgr d’Hermival, marié à Melle de Moges, était conseiller du Roi en ses Conseils, doyen en la Cour des aides de Normandie quand il fut maintenu dans sa noblesse le 27 février 1668 par jugement de M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen, après avoir prouvé sa filiation depuis son bisaïeul, François du Bosc, rappelé comme défunt dans un acte de 1534. On trouvera dans les manuscrits de Chérin les preuves de noblesse qu’un des membres de cette famille fit en 1785 pour obtenir le grade de sous-lieutenant. La famille du Bosc d’Hermival a fourni plusieurs chevaliers de Malte admis dans l’Ordre en 1638,1680,1782.

Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume – M. de Saint-Allais.
– Bosch Hermival (Michel du), en 1638.
– Dubosch-D’hermival (Louis), admis le 5 mars 1782.
BOSC ( Louis Bonaventure du), né le 12 août 1770, à Saint-Germain-d’Hermival, au diocèse de Lisieux (Louis- François), frère du précédent, né le 21 juillet 1769, ont fait leurs preuves, le premier, le 23 juillet 1785, et le second, le 3 août de la même année.

3 – Archives S.H.L.

Carnet « Doyenné de Moyaux »
HERMIVAL OU Hermevallis, Hermeval et Hermivalus
Election de Lisieux, sergenterie de Moyaux – 170 feux
Dédiée à St Germain
Divisée en deux portions
La famille Bosch a possédé Hermival jusqu’à la Révolution. Le château appartient maintenant à Monsieur de Boctey.
Je ne sais comment la terre d’Hermival est entrée dans cette maison, qu’il ne faut pas confondre avec les du Bosc de Radepont. Montfaut ne parle point d’Hermival et les Montres de la noblesse du bailliage d’Evreux qui eurent lieu six ans plus tard ne font mention comme tenu du service militaire dans cette paroisse et par conséquent comme noble que d’un Robert Pougnant, seigneur d’ Hermival demeurant à Rouen.
(Jean-Adolphe du Buat, écuyer, né à Sauceux (ou Louvillier ?) le 30 octobre 1827. – Marié à Hermival-les-Vaux en 1854 à Amélie de Boctey. Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat- Henri Le Court.)
Mlle du Bosc d’Hermival née en 1674 instruite à St Cyr, mariée après sa sortie.
François du Bosc fut le successeur à la terre d’Hermival et probablement le fils de Monsieur Hervé Dubosch, vivant chevalier seigneur et patron d’Hermival, Val Hébert, St Laurent du Buisson, les Septvoies et autres terres et seigneuries, conseiller du Roy en son Parlement de Normandie faisant une fieffe de terre le 30 mai 1690 à François Senée, chanoine de Lisieux.
Et le Conseiller à la Cour des Aides est probablement le même que François Bruno Dubosc, chevalier seigneur et patron d’Hermival, St Laurent du Buisson, Valhébert, les Septvoies etc.. qui recevait aveu de ces mêmes terres le 19 juillet 1691. Il épousa Françoise de Parey, qui figure comme veuve de lui dans l’Armorial d’Hozier.
Le registre de la Charité de Roques à la date de 1613 donne les noms de :
Noble Homme Robert du Bosc, prêtre curé,
Noble Homme Hervey du Bosc
Noble Homme Gaston Dubosc, prêtre.
Ce dernier est-il probablement le même que Gaston du Bosc, reçu chevalier de Malte le 14 août 1680 ?
Du Bosc porte d’hermine au lion de sable couronné d’or.
La seigneurie d’Hermival n’embrassait pas toute l’étendue de la paroisse. Outre les Sept-voies, qui paraissent n’en être qu’un démembrement, il y avait St Laurent du Buisson, terre importante et qui existait de toute ancienneté.
Le Valhébert, dont le chef était à Cormeilles, Cantelou, la baronnie d’Ouillye avait aussi des extensions sur cette paroisse.
Recherches de 1666
Jacques Joseph de Bellemare, seigneur de Valhébert, ancien noble.
25 novembre 1858
Saint Laurent du Buisson situé sur le territoire d’Hermival, dans une contrée perdue au milieu de mamelons, sur l’une de ces élévations qui fut sans doute une motte féodale s’élève une chapelle en moellons sans contreforts (suite la description de ce qui en reste)
Récit des démêlés en 1596 entre les sieurs de Boys-Symon et de Longchamp, gentilshommes du diocèse de Lisieux, qui finirent par l’assassinat de Boys-Symon. Pierre de la Sceaulle, écuyer, sieur de la Motte, né à Hermival diocèse de Lisieux, Homme d’armes du sieur de Longchamp, âgé de 20 ans, il avait tué pour être agréable à son maître Jean de la Masure, écuyer, sieur de Boys-Symon, il avait eu pour complice le seigneur de Saint Ouen.

5 mars 1857 – Récits détaillés de la découverte de squelettes au lieu dit la Princerie au bord du Douet Croc
Dessin des objets mérovingiens trouvés dans une sépulture à Hermival.

Fonds Carnet de Charles Vasseur.
Extrait du Carton 6/16
Contrats De Mariages 1564-1749
– 1608 20 janvier – Contrat de Mariage de Jehan Pains, fils de Jean et de Jeanne Clérice et Michelle Le Juif, fille de Guillaume et de Thomine Dubosc tous d’Hermival.
– 1680 2 juillet – Aveu rendu par Denis Senée d’une pièce de terre en labours assise en la paroisse d’Hermival consistant en une acre bornée en autres par Pierre Le Vavasseur, sieur de la Couldrairie, dépendant de la Sieurie de Cantelou, tenue de Marc Aurielle de Bailleul, escuyer Seigneur et patron de Cantelou, et autres terres subject faire et payer de rentes seigneuriales au terme de Saint Hilaire 15 deniers de garde avec foy hommages reliefs treizième les cas offrant.
– 1685 12 juillet – Aveu de pièce de terre en pray située en la paroisse d’Hermival tenue de Messire Marc Aurelle de Bailleul, chevalier seigneur de Cantelou, par Denis Sénée fils Jacques, sujette à payer de rentes seigneuriale au terme de Saint Hilaire 3 deniers de garde avec foy hommages reliefs treizième aux droits seigneuriaux le cas arrivant.
– 1694 26 octobre – Contrat par lequel Messire Marc Aurelle de Bailleul, chevalier seigneur et patron de Cantelou et autres lieux, reçoit de Messire François Senée, chanoine pénitencier des Lisieux, le franchissement racquit et amortissement de 18 deniers de rente de garde que ledit sieur pénitencier et Denis Senée, bourgeois demeurant en la ville de Caen, son frère, sont tenus de faire par chacun aux jour de Saint Hilaire audit Seigneur de Cantelou, pour deux pièces de terre situées à Hermival.
– 1691 19 juillet – Aveu rendu à Messire François Bruno DUBOSCH, chevalier seigneur et patron d’Hermival, Saint-Laurent-du-Buisson, Valhébert les Septvoies et autres terres et seigneuries par François Senée prêtre chanoine pénitencier de Lisieux, tant en son nom que pour Denis Senée bourgeois de Caen, son frère, d’un terrement nommé le terrement du Champ Lambrechon, tenu de la terre et seigneurie d’Hermival sur le chemin tenant à la Croix Mallet, sujet à foy et hommages reliefs et treizièmes le cas offrant, pour toutes rentes, charges et faisances suivant le contrat fait entre feu Monsieur Hervé DUBOSCH, père de notre dit Seigneur,…et ledit avouant le 30 mai 1690.
– 1740 9 juillet – Aveu rendu par Noble et puissant seigneur Messire Jean Duhoulley chevalier, baron, chastelain et Haut Justicier du Houlley, seigneur de Firfol et de La Lande, conseiller du Roy en son Parlement de Paris, par Jean Baptiste Riquier, marchand bourgeois de Lisieux et y demeurant en la paroisse Saint-Germain, d’une pièce de terre tenue de ladite baronnie chastelaine dudit lieu du Houlley, assise à Hermival, bornée par le chemin de la Planche Riquier, la Rivière, le chemin d’Hermival tendant au Moulin du Clipin, sujette à une rente de 1 géline au terme de Noël, avec foy hommages, reliefs, treizième autres dus et devoirs seigneuriaux le cas offrant.
– 1679 22 novembre – Vente faite Estienne Metayer et Catherine Morin, sa femme, d’Hermival à Messire François Senée, prêtre chanoine, grand pénitencier à Lisieux, de 2 pièces de terre assises à Hermival, dépendant de la Sieurie de Valhébert.

Cartulaire Shl avec inventaires et sources bibliographiques diverses du Xe siècle à 1940 :
– 1444 – Compte de Jean Le Muet (132).- De la vente Michel Deschamps, faicte à Monseigneur Robert d’Artoys, chevalier, à cause du Manoir du Val-Hébert pour le bois-Morin, que soulloit tenir Robert du Bois-Morin et depuis la tinct messire Jehan de Briosne, jadis chevalier et à présent en sont tenans Robert Deschamps et sa femme héritière en partie de Jehan du Bosc. Pour ce, pour moictié……. vij L x s (Le Val-Hébert, situé à Ouilly-du-Houlley. Le Bois-Morin est mentionné en 1608 à Hermival (Aides chev.). = EDIT.: Henri de FRONDEVILLE, Le Compte de la Vicomté d’Orbec pour la Saint-Michel 1444. Lean Le Muet, Vicomte et receveur dans Etudes lexoviennes, IV.
– 1445, 25 mai – Lisieux – Rue du Bailli – A tous ceux qui ces lettres verront ou orront Jehan Gillain, garde du scel des obligations de la sénéchaussé de Lisieux, salut, Savoir faisons que par devant Thomas Lecarpentier tabellion juré et commis sous fralin Anfrie clerc tabellion juré en ladite sénéchaussé fut présent Jehan Le Muet, escuier, seigneur de Forges et de Canesis, lequel de sa bonne volonté confessa avoir baillé à rente affin de héritage tant pour luy comme pour ses hoirs à vénérable homme et discret maistre Mahieu Poingnant, prêtre seigneur de Hermival pour luy ses hoirs ou aians cause cest assavoir une maison assise sur la rue de Baillye, ainsi comme elle se pourporte en long et en lay en la ville de Lisieux et paroisse Saint-Jacques jouxte d’un bout Colin Leboctey, d’autre bout Guillaume Leforestier, d’un costé lad. rue et d’autre led. escuier. Ce présent bail à rente fait par le pris et somme de vingt soulz tournois de rente par an que ledit maistre Mahieu en promist faire et poier aud. escuier, ses hoirs ou aians cause, au terme de Noel pour toutes rentes, sauf drois de ville. Et ne pourra led. maistre avoir aucunes veue eudit hostel pardevant ledit escuier synon à une fenestre qui de present y est à une saillie en icelle maison laquelle sera close de verre dormant et avecques ce ledit maistre Mahieu poia presentement audit escuier la somme de soixante livres tournois et vingt soulz en vin dont icellui escier se tint pour bien content devant ledit commis… Presens à ce Guiillaume de monnesgre et perrin Ferey tesmoings. = Copie in : SHL. 9F Deville. B. Notes et documents. 1 – LISIEUX, Maisons à Lisieux – 3 – Notes sur la construction, 4
– 1487, 3 juillet – Hermival – Nicolas Le Valois ( Le Valloys ), bourgeois de Lisieux, demeurant paroisse Saint-Jacques, vend quitte et délaisse à Guillaume Le Prévost, conseiller en court laie, demeurant à Lisieux, le fief, terre et seigneurie de Hermival, avec ses appartenances, terres, revenus, dignités, reliefs, treizièmes et toutes choses aud. fief appartenant qu’il avait acquis le 16 juin dernier de Thomas De la Reue, moyennant la somme de 1051 livres tournois .= Tabel. de Lisieux – Analyse Et. Deville
– 1533 (n. st.), jeudi 30 janvier – Courtonne-la-Meurdrac – Noble dame Guillemette Le Prévost, dame de Hermival, veuve de feu Christophe Dubosc (du Bosch), en son vivant écuyer, confesse avoir vendu à Jehan Le Valloys, écuyer, seigneur de Putôt, une pièce de terre labourable contenant dix à onze acres sise en la paroisse de Courtonne-la-Meurdrac, jouxte d’un côté le sieur Duclos, d’autre côte le seigneur de Tordouet, d’un bout le chemin tendant à Bernay, d’autre bout, le chemin tendant à l’Hôtellerie, moyennant deux cents livres tournois. = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville.
– 1540, 1er août – Lisieux, Hermival Jehan Le Valloys, seigneur de Putôt et de Gouvis donne à François Dubosc, seigneur d’Hermival, le droit de retraire de ses mains une maison, sise à Lisieux, paroisse Saint-Germain que son frère Estienne Dubosc, prêtre, curé de Hermival lui avait vendue. = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute papier.
– 1561 – Lisieux – Ce sont deux lots des terres et seigneuries du Trembley, Hermival, Les sept-Voies, Trousseauville, Grasmesnil, sergenteries nobles de Moyart et Moyaulx et autres terres et rentes de roture qui furent et appartinrent à noble homme Nicolas Le Valois, en son vivant sieur de Putôt… = Tabell. Lisieux – Analyse Et. Deville – M.C. Copie 6 p.
– 1604 – 18 novembre – Lisieux, Hermival – Marguerite Le Valloys constitue son procureur au sujet d’un procès avec Jean du Bosc, sieur d’Hermival. = Arch. SHL. 9F Deville. A. Minute, papier.
– 1608, 24 juillet – Fervaques – Jehan du Bosc, écuyer, sieur de Hermival, à l’instance de haut et puissant seigneur Guillaume de Hautemer, maréchal de Fervaques, reconnaît avoir été payé par led. seigneur de la somme de 2.000 livres tournois à l’acquisition par lui faite à Etienne de Neufville, sieur de Folleval et Anne Le Carton, son épouse, de deux pièces de terre à Prêtreville. = Arch. SHL. Analyse Et. Deville.
– 1725 : Succession de Charles Sébastien de Nocey. (décédé¬16-06-1724) – Vente de la terre de la Reue.
– deux pièces sur papier, traité de mariage 25 juin 1508
– 1 pièce sur papier accord amiable entre la veuve de Nocey et ses enfants.
– 12 pièces dont deux sur parchemin dont vente de la terre de la Reue à Hermival, Ouilly du Houlley et Firfol. Archives SHL.1F449
– 1774 , 3 août – Hermival – Lettres du roi Louis XVI ratifiant la vente de fonds à Hermival. = Arch. SHL. A 95. (pièce en déficit au 12.01.94)
– 105.- François du Bosch, Sr de Hermival, pour justifier sa noblesse ancienne, s’est aidé d’un arrêt de la cour de nos sieurs les Généraux, donné le 18 décembre 1520, à son profit et de la demoiselle sa mère.

Fonds STURLER
BOITE 41
41 K – Château d’Hermival-les-Vaux – sept 67, extérieur 2 pell.

Fond Courel: archives anciennes – 3S 4.
– 23 mars 1760: Contrat de mariage entre Jean TOUFFET (domestique de M. de la Hauvagère procureur du Roy en l’élection de Lisieux, fils de Robert Touffet et d’Anne Forest, Moyaux) et Marie Anne Pains (fille de feu Adrien Pains et de Marie Mouton, Hermival)
– 5 frimaire an 14 (25 novembre 1805): extrait du registre baptême, mariages et décès de la commune d’Hermival. Décès de Jean le François (Hermival)
– 31 juillet 1809: Bordereau d’inscription (hypothèque) pour Nicolas LE FRANCOIS (propriétaire, Hermival) contre son frère Pierre LE FRANCOIS (médecin à bestiaux, hermival) et Gabriel SIMON (faugernon). Arriérages.
– 5 vendémiaire an 7 (26 septembre 1798): vente par Pierre LE FRANCOIS à Gabriel SIMON. Notaire: Jean Fresnel (Hermival).
– 4 Messidor an 13 (22 juin 1805): extrait registre Etat-Civil de la commune d’Hermival. Inhumation de Marie MOUTONS (veuve DERIEN).

Fonds Notes de M. MOISY.
ARCHEOLOGIE – 3 –
Découvertes à Hermival les Vaux –

4 – 4 : Achat du 11- 02-2003. Lot n 83.
– HERMIVAL, dossier de la famille Jourdain, 5 parchemins, 1772-1789 (vente de terre); 1789, contrat de mariage de Guillaume Jardin.
– HERMIVAL, 9 pièces papier et 6 pièces parchemin, 1599-1852 (ventes de terre)
1607, accord entre Jehan du Bosc, éc. Sr de Hermival et le maréchal de Fervaques, Dubosc l’a achetée au sr de Chassilly … pour le prix de 13000 livres, 600 livres de vin et 150 livres pour une haguenée baillée pour ladite demoiselle Fervacques.
– HERMIVAL, dossier famille Hérier, 4 pièces parchemin, 1734-1793 (ventes de terre, de chambres avec cheminée et petits cabinets).

HERMIVAL-LES-VAUX. – L’ancien manoir de Vaux, entouré de fossés, peut avoir été construit sur un emplacement fortifié plus antique; il en est de même du manoir do Saint-Laurent. En outre, le hameau « La Motte », à 2 kilomètres au N.-E. de l’église d’Hermival, semble avoir possédé quelque ouvrage défensif. (Cad B, 375-382). La commune est d’ailleurs riche en vestiges antiques : une hache de bronze, une monnaie gauloise, des statuettes de Jupiter, Vénus et Mercure- (Hermes vallis ?) ainsi que des sépultures mérovingiennes y ont été découvertes (7).
Ed. Lambert, Essai Sur la Nunism. gaul. du N.-O. de la France, 2° partie (Mém S.A.N, XXV, 1863, pl. III, n°1); Caumont, A.N., 1864, p. 136-137 Stat mon., V, p. 41-52; Pannier, C.A.F., Lisieux, 1870, p. 27-28 et 80-81; Barrière-Flavy, Les art» industr, des peuples barbares de la Gaule, II, 1901, p. 119

Fonds Claude LEMAITRE – 2017.
– 24 EPIS ENSEMBLES 1er GROUPE avec PHOTOS
Classeur gris – Château d’Hermival les Vaux.
– 32 Art (L’) De La Terre Vernissée En France Du Moyen Age A L’an 2000
Épis de faîtage (Les) du château d’Hermival-les-Vaux, approche stylistique »

Fonds Inventaire des Enveloppes.
Enveloppe n° 261
Sentence de la municipalité de Lisieux condamnant Mr Delauney à Hermival et Mr Morel à St Martin de la Lieue – 4 août 1790 (original dans activité SHL mai 1991.

Fonds d’Arthème Pannier.
NE 12.3 : 3e carton :
Inscriptions de cloches dont Hermival et Les Vaux anciens.

Sommaire général des carnets d’Arthème Pannier.
Carnet Non Numéroté C. – 052 – Hermival.
Carnet 27 – 03 –Hermival-les-Vaux église.

Fonds Nedelec – Communes
com.24. 3. 5 – Firfol – Château d’Hermival-les-Vaux. Les Béatitudes
com.31.3. 1 – Hermival – Les Béatitudes
com.31.3. 2 – Hermival – Vie de la commune – 1976-2008
com.31.3. 3 – Hermival – Cerza
com.31.3. – 4 Hermival – Le Château

Fonds Cailliau 3F1 – 3F201
– 1808. – archives SHL.1F539 :
– 1808-1809 : affaire concernant Thomas Derme des Prés Louis Costé ayant demeuré à Ouilly le Vicomte époux de Elisabeth Lampérière. (Hermival) (St Jacques de Lisieux)
– 3F 78 1774-1788 – Hermival vente d’une pièce de terre.

Fonds Ancien I.J – IMPRIMES.
– I.J.7 : Sentence rendue, le 22 juillet 1767, au bailliage d’Orbec, condamnant J.F.L. Legrip, notaire à Hermival, et Dubois notaire à Glos, à 3 livres d’amende pour chacune des contraventions par eux commises en passant des contrats hors la limite de leur territoire et condamnation des contractants (ex n° 74).
– 2e carton :
I J 23 : Acte de procédure notifié à M. Corbel d’Hermival.
– 15e Carton :
III D 10 : Discours prononcé au nom des Anciens Combattants d’Hermival-les-Vaux, le 17/10/1920.

Fonds Cartes et Plans.
303 – Lisieux, Glos, Hermival (GU de) – 1970 – Wiener 1/10.000 – 3.

Voir le site: j.y.merienne.pagesperso Villes et villages du Calvados